Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Archives



Liens utiles

Liens que j’ai trouvés utiles et que je voulais partager.


Rechercher sur ce site

Plan de prévention contre le bruit dans l’environnement : et si on nous leurrait ?

 Technoparade (2)
La Technoparade 2007

                                                                                                                                              

Le colloque de BRUITPARIF a réuni le 17 juin 2008 des représentants, souvent des Maires, des communes d'Ile de France pour faire le point sur l'état des lieux en la matière, à savoir la cartographie du bruit, exigée par Bruxelles pour les communes de plus de 250.000 habitants et, surtout, le programme de mise en œuvre du plan de lutte qui est le véritable enjeu de la démarche. (Bruitparif: Contexte réglementaire)

A écouter les conférenciers, il nous est revenu à l'esprit une bande dessinée humoristique qui met en scène un pianiste de concert. Il s'assoit sur son siège, ajuste son habit, prend l'air inspiré et constate que ses mains n'atteignent pas le clavier. Il se tourne vers la coulisse et donne un ordre. Une grue arrive sur la scène, soulève le piano et le place à bonne distance de lui.

Il nous a semblé que la lutte contre le bruit, considéré par les franciliens comme la nuisance numéro 1, souffrait de ce genre de dérive.

Tout a commencé par la cartographie. Paris a donné l'exemple en sortant sa carte en 2004, bien avant l'échéance fixée par Bruxelles. Mais à regarder de près, cette étude était une simple déclinaison de la carte du trafic automobile, au motif que le bruit dans la ville étant essentiellement routier, il  est directement corrélé au trafic. Bien entendu, on a introduit quelques modulations intelligentes mais la cartographie du bruit de Paris ignore les émergences, donc le bruit de la moto au pot d'échappement frelaté, les klaxons dus aux embouteillages, les sirènes des pompiers, les vociférations des fêtards la nuit et bien d'autres motifs de notre  allergie à cette nuisance majeure.

A écouter les déclarations des participants, la lutte contre le bruit se présente comme une politique d'aménagement qui fait une part plus importante à l'isolation phonique, aux écrans anti-bruit, à la couverture des axes routiers, aux quartiers verts et autres dispositions de voirie, tout à fait louables au demeurant, mais qu'on ne s'attendait pas à trouver en réponse frontale au problème.

Car la lutte contre le bruit passe avant tout par l'élimination des causes. On retrouve là le syndrome du pianiste : il était trop facile pour lui de rapprocher son siège !

Au risque d'agacer nous répétons qu'il faut une réglementation plus contraignante à l'égard des deux-roues motorisés, plus limitative à l'égard des klaxons (où en est-on de l'idée d'un précédent Préfet de Police de Paris, de coupler le klaxon avec les feux de détresse, reprise d'ailleurs dans le plan de lutte contre le bruit de Paris, mais toujours dans les limbes quant à son implémentation), une attitude plus déterminée de la part de la police, qui ne verbalise pas ces types d'infractions.

La démarche des élus est respectable car elle est bonne en soi mais, à l'égard du bruit, problème plus que présent, elle fait figure de projet à très long terme, qui laisse les administrés sur leur faim.

Dans cet ordre d'idées, on prépare la "Technoparade 2008" à Paris. Il est désolant de constater les moyens que la Ville déploie à cette occasion pour protéger les participants de l'agression des décibels qui seront déversés sur les participants et notamment les plus jeunes et les plus vulnérables, alors que le bon sens recommanderait qu'on limite la puissance des sonos installées sur les chars.

Il faudrait aussi penser aux riverains qui voient venir cet évènement avec appréhension. Nous rappelons, à cette occasion, à la Préfecture de Police, notre souhait que l'itinéraire traditionnel autour du Marais soit modifié : il n'est pas normal qu'on inflige cette épreuve chaque année aux mêmes personnes. Les jeunes veulent cette manifestation, soit, mais que chacun ait sa part de la croix.

Gérard Simonet
 

             


Commentaires

4 réponses à “Plan de prévention contre le bruit dans l’environnement : et si on nous leurrait ?”
  1. Avatar de Halles Capone
    Halles Capone

    Le Bazar de l’Hôtel de Ville n’a jamais mieux mérité son nom qu’en cette période de Paris-Plage et le vacarme organisé par la Ville tous les soirs jusqu’à minuit. Le bruit s’entend jusqu’en bas de la rue Saint-Denis où l’on est contraint de garder les fenêtres fermées dans les étages élevés!

  2. Avatar de Dédé X

    mais c’est bien vrai ! interdisons les sirènes des pompiers et des ambulances pour limiter le bruit à Paris.

  3. Avatar de connick

    pourquoi ne pas tout simplement ruraliser notre pays ? La ville a toujours été bruyante et le sera encore longtemps.

  4. Avatar de michel beauvais
    michel beauvais

    PARIS BIENTÔT AUSSI BRUYANTE QUE NEW-YORK
    Je me trouvais en plein après-midi, sur un trottoir de la rue d’Alésia, attendant le feu rouge, devant un passage piéton.
    Une voiture de pompiers, premiers secours, flambant neuve vint à passer toute sirène hurlante. Le niveau sonore de la sirène était tellement élevé que je me bouchai les oreilles et m’aperçus que nombre de mes voisins piétons en faisaient autant surpris de ne pouvoir supporter ce bruit douloureux.
    Cet incident me rappela que, récemment, chez moi fenêtres fermées, j’avais entendu passer des voitures de secours plus distinctement que par le passé.
    Une autre fois dans Paris j’ai observé des ambulances toutes neuves équipées de sirènes beaucoup plus bruyantes que d’habitude.
    Plus fort encore, en écrivant ce récit, je viens d’entendre passer rue d’Alésia (j’habite au 8e étage dans une rue voisine) une ambulance avec une sirène type américain, c’est-à-dire avec son modulé continu, comme à New York, totalement nouveau à Paris, rien à voir avec notre célèbre « PIN –PON « .
    Mes questions :
    Existe-t-il une norme limitant le nombre de décibels des sirènes de secours divers ?
    Existe-t-il une autorité chargée de limiter les bruits de la circulation ?
    Les fabricants de sirènes sont-ils informés de ces limites ?
    Par ailleurs :
    En supposant que les sirènes reviennent à un niveau raisonnable, les chauffeurs de nuit ont-ils été priés de ne les utiliser qu’en cas de besoin immédiat, les signaux lumineux étant largement suffisants dans une circulation nocturne normale ?
    Toutes réponses à ces questions seront les bienvenues surtout si elles annoncent
    des mesures prises pour préserver le bien-être des parisiens
    Michel Beauvais
    25 rue du moulin de la vierge
    75014 Paris
    michelbeauvais@free.fr