Bir el Ater, Algérie, au pied du Djebel Onk, 80 km au sud de Tébessa, près de la frontière tunisienne. Les tentes de nomades, la terre brûlée et les touffes d'alfa. (photo G. Simonet, FOCA Universel f = 50 mm, droits réservés)
Depuis trois ans, je vous parle régulièrement du Marais. Plusieurs centaines de lecteurs se retrouvent chaque jour sur ce blog. Je les en remercie car ils me font l'honneur de partager ma passion pour l'énorme patrimoine dont nous sommes dépositaires.
Notre blog est désormais référencé dans tous les moteurs de recherche, de sorte que nombre d'internautes atterrissent chez nous sur des mots-clés qui n'ont pas forcément de rapport avec le Marais. C'est ce qu'on appelle du "bruit" dans le jargon de la recherche documentaire. J'ai décidé, en faisant appel à votre bienveillance, d'en faire, l'espace d'une note, un moyen de retrouver des gens qui ont partagé 24 mois de ma vie, dont 12 en Algérie, entre 1961 et 1962.
Dans ce but, avec un clin d’œil à Stefan Zweig, je publie "24 mois de la vie d'un jeune officier du contingent en Algérie". C'est un modeste apport à l'histoire de cette période et avant tout la description d'un territoire où les villas romaines et leurs puits dorment en paix loin de toute forme de tourisme, où les animaux du désert pullulent, où les pluies aussi rares que violentes sculptent un paysage saisissant de canyons et de ravins ocre jaune. C'est un hommage enfin à une population nomade qui vit en symbiose avec une nature ingrate dont ils savent tirer l'essentiel. Les haillons dont ils se vêtissent n'altèrent en rien leur dignité.
J'aimerais retrouver Jouve et Carbonel que j'ai côtoyés à S7 (Djebel Djemijma). Qui sait ce qu'ils sont devenus ? Plus surement, la magie d'Internet mettra inévitablement des lecteurs face à des souvenirs que nous partageons. Puissent les pages et les photos que je leur propose provoquer un écho.
Ce serait un bonheur pour moi d'échanger des informations avec eux sur cette période et sur une région qu'il est pratiquement impossible de visiter aujourd'hui.
Gérard Simonet
Bir el Ater entre 1960 et 1962. Peinture de Claude Michel
Résumé de cette période et mots-clés : formation I.M.O. incorporation sous-lieutenant école de spécialisation de l'artillerie anti aérienne à Nimes, départ de Port-Vendres cargo El Mansour pour Oran, arrivée camp d'Arzew, d'entrainement. Putsch des généraux d'Alger, Challe, Zeller, Jouhaud, Salan. Maintien de l'ordre à Alger au 411ème RAA, départ en avion Nord-Atlas pour Bir-el-Ater près du Djebel Onk, sur le barrage tunisien, au 59ème RA, affectations postes S1 en zone interdite, S7, S21 (Neptune), section radar canons. Relations avec la population, guitounes, chameaux, moutons, caméléons. Faune du désert : gerboises, tarentules, scorpions, vipères à cornes et grosses vipères, fennecs. Paysages typiques : villas et puits romains, huilerie romaine, oueds, canyons, dunes de sable, oasis. Mes collègues, capitaine Mathon, lieutenant Sade, s/lieutenants Jouve et Carbonel, capitaine Haure-Placé. Visite de Tébessa, de Négrine et son oasis, sur la route de El Oued. Négociation de paix avec le FLN, accords d'Evian, révolte de l'OAS. Rapatriement en France et affectation au 404 RAA à Valence. Ecole de tir de Biscarosse. Retour à la vie civile.
Pour lire l'histoire de ces douze mois passés entre avril 1961 et avril 1962 d'Oran à Arzew puis d'Alger à Bir-el-Ater ("le dernier puits"), cliquez dans le lien ci-dessous :
Téléchargement Douze_mois_de_la_vie_d'un_sous-lieutenant_en_Algérie
Commentaires
52 réponses à “Bir el Ater – Vingt-quatre mois de la vie d’un homme : souvenirs d’Algérie, 1961-62”
Le témoignage « souvenirs d’un jeune officier appelé 1961/1962 » est très intéressant sur de nombreux aspects. En particulier, l’inconsistance militaire dans laquelle nous baignions (lieu, réduction d’activités des béligérants, manque de préparation et de prise de conscience ou usure due à l’ENNUI, principal ennemi du sud de Tébessa, protection d’unités combattantes de la Légion, etc). Dans d’autres régions, c’était vraiment dur et trsè dangereux.
Contactez-moi (BCS du 59RA BEA).
A la page 13 de ton témoignage tu écris : « Les deux officiers assuraient alternativement la présence dans la cabine du radar. » Objection ! J’ai assuré la veille radar pendant 9 mois à S7 (octobre 60 à juin 61), je n’ai jamais vu d’officier dans le COTAL. La veille était assurée par un opérateur au scope et un opérateur principal (en général un sous-off)qui surveillait la progression de l’écho. Les opérateurs étaient relayés toutes les heures (en fonction du personnel), les opérateurs principaux par 1/2 nuit.
Me contacter :
p.kaiser@free.fr
J’ai aussi quelque photos de BIR EL ATER j’étais à la BCS du 1/59 RA Chauffeur. de juin 60 à février 62
danclaudel@wanadoo.fr
Salut j’ai passé 15 mois de ma vie à Bir el Ater j’étais au centre de ravitaillement avancé ( C.R.A.)de l’intendance on était une compagnie de gars de toutes les régions de France(magasin à vivre,chai à vin,économats,2 fours à bois pour la fabrication du pain mon secteur postal était le 88748/F A coté de nous il y avait le 59eme R.A.,la 25eme D.P.,le Génie,le 4eme R.E.I. (mon adresse mail actuelle est paparazzi.chair6@gmail.com
Maintenant je dois vous avouer …. qu’étant retourné sur votre site j’ai lu (en première lecture ) vos souvenirs sur la « GUERRE D’ALGERIE » souvenirs d’un jeune Officier 1961/62 votre récit m’a ramené quelques années en arrière , en effet parti directement en janvier 1960 de la Ville du Mans (comme simple soldat appelé )pour ne revenir qu’en décembre 1962, (Maréchal des logis )j’ai presque retrouvé mon cheminement dans votre récit (outre le grade); départ de Marseille sur le KEROUAN , arrivée Alger … 6 mois de « classe » au camp de Lido à Fort de l’Eau, période pendant laquelle j’ai connu les évènements d’Alger ……la crainte de l’intervention des « paras » …. fouilles à ALGER etc, etc de là après 6 mois de classe j’ai été envoyé à LAMY à la frontière tunisienne, 1er régiment de SPAHIS, (séjour de 10/12 mois, ma mémoire me fait défaut ) période pendant laquelle je suis retourné en France 1 fois ,voyage obligé et « offert » par l’Armée, mes parents ayant eu un accident très très grave sur les les routes de la Sarthe (en 4 CV) après de nombreux harcellements et bombardements sur la frontière , les légionnaires sont venus prendre la relève, puis par la suite retrait vers des villages arrières jusqu’à AIN BEIDA période à la quelle a été déclaré l’indépendance … pour un départ plus tard en décembre 1962 vers BONE (dans des conditions déplorables) pour retour à Marseille.
C’est avec surprise et avec un certain plaisir que je suis tombé par hasard sur ce blog… J’ai été à S1 de avril à décembre 1961 comme comptable et chef de poste radar… J’ai reconnu sur les photos un S/lieutenant mais ne me souviens pas de son collègue…A bientôt de vos nouvelles
J’ai omis de donner mon adresse mail au cas où certains souhaiterez des infos ou un contact: blandinpi@wanadoo.fr
Bonjour,
Je suis encore sous le choc!Je viens par ricochets d’arriver sur le site! Dans l’ordre chrono: 405RAA / RADAR COTAL / et « poste S7 bir el ater 1960-61
j’y était de sept 60 à oct 61 comme MDL!J’ai connu 3 chefs de poste dont Jouve ainsi que « vol au vent »! Je tente d’envoyer ce premier mail! Gilles
Bonjour,
Le lieutenant que l’on surnommait » vol au vent « !!! c’était SADE !!!
Je suppose qu’il à fait carrière dans l’armée !
Gilles YACONO
Bonjour,
L’envie m’a pris de fouiner un peu sur le Net en tapant »Négrine » et je suis tombé sur votre blog J’ai imprimé et lu attentivement votre récit sur votre expérience Algérienne et la machine à remonter le temps s’est mise en route:Arrivé en Mai 1959 au poste Radars Canons d’Ad Majorés (S6 ou S7 ?) j’en suis reparti en Mars 1961 donc les veilles radar j’ai bien connu .J’etais en outre secretaire de Batterie ce qui me donnait une relative indépendance et à la faveur de déplacements administratifs sur Bir El Ater avec une jeep et un chauffeur j’ai pu faire un peu de »tourisme » dans la région Surtout à partir de 1960 ou le secteur est devenu plus calme.Nous avons donc vécu une expérience similaire à quelque mois d’intervalle a la difference prés que je n’avais pas le statut d’officier mais de Brigadier Chef à la fin du séjour.
Pierre Nicolas 75020 Paris
Salut.
Je suis originaire de Bir-El-ater et j’y ai habité jusqu’a mes 27 ans et je retourne chaque année visiter.
J’aimerais trouver des anciennes photos de ma ville.. si vous en avez ce serait sympa de me les envoyer.
dz_2006@hotmail.com
merci d’avance!
baudry 56 2b chauffeur gmc mecanicien post radar s2 bir sbeikia sp 86452 1957 1958 mon tel 0160756480 photo du poste radar canon 1 59 e ra amitier
bonsoir, je recherche pour mon père, Charles ETHUIN, ses camarades sur le poste S7 de 59 à 61 (Gustave VELAY, VILLA, …).
Je possède également des photos de Bir El Ater, Negrine, Tebessa et du poste S7, si cela vous intéresse, contactez moi: laurent.ethuin@trelod.com
cordialement,
A la lecture de vos commentaires, je crois maintenant me souvenir du lieutenant d’active que j’ai côtoyé à S7 : SADE, oui c’est lui ! gentil, petit, poids plume, je trouve plausible qu’on l’ait surnommé familièrement « vol-au-vent ». S’agissant de l’autre capitaine qui a été mon chef de batterie, je me demande du fond de ma mémoire s’il ne s’agit pas de BERTRAND, qui a commandé à S1.
Grâce à Internet, ce sont une quinzaine de personnes avec qui j’ai pu échanger. Pour certains d’entre eux, nous nous sommes vus à Paris. C’était particulièrement émouvant. Merci Internet !
Mais toujours pas de nouvelles de Carbonel et de Jouve.
Amitiés à tous
Gérard Simonet
bonjour, je suis resté 6 mois à Bir el Ater ( janvier à juin 56) classe 54/2a, 12ème bataillon du génie. Puis 6 autres mois à Tébessa.
j’ai quelques photos, des souvenirs. mais pas de contacts avec d’anciens copains. J’espère un contact !
JE CHERCHE DES COPAINS PARTIS EN 1958 59 DE L’OASIS DE FERKANE VERS LES POSTE COMME MOI DE 5 7 OU S 5 AU 59 RA OU 421 RAA SURTOUT CADO LE BOULANGER
Bonjour,
Sous officier engagé, je suis arrivé à BIR EL ATER en septembre 1960, au 1/59° RA comme dépanneur radar (Cotal). Je dépendai des Transmetteurs et dépannais les radars, en compagnie de mes camardes(nous étions 5 ou 6 S/officiers) d’EL MERIDJ au sud de NEGRINE. Y-aurait-il quelqu’un qui se serait trouvé à pareille époque ?
Bonjour!
C est avec un grand plaisir et joie, que je viens de découvrir ce site tres riche en informations sur mon Village: Bir El ater…
J e m appele Allouane Abdelhamid ….né en 1965 à Biskra….Mon pére : Allouane Tayeb : l un des révolutionnaire qui à Participer a la liberation du pays…
Chaque soir, mon pére me raconte de cette periode de notre Histoire….et de l histoire des Francais…….Il est né en 1924 a Bhiret larneb…
Je vous serais tres reconnaissant si vous pouvez m aidez..en m envoyant des Photos ou autres documents concernant la region de Bir el ater…Bhiret Larneb…El ma labiod…Soukies…
pendant la periode.1954….1962. pour les inserer dans la biographie de mon père…
Merci bcp.
Nb: Je suis sur Facebook aussi:
Allouane Abdelhamid
Bonjour
je recherche des anciens du 1/59 RA classe 56/1/A de Tebessa.
mon père Jacques Lallement, voltigeur de pointe, blessé le 21 Aout 57 à l’oued d’Halläil, zone sud est constantinois.
Bien cordialement
F.Lallement
Passionné par l’Histoire, j’ai découvert votre site avec curiosité notamment vos pages sur votre » Guerre d’Algérie « . Ayant écrit plusieurs ouvrages et articles sur le sujet, j’apprécie l’authenticité de vos propos. C’est un témoignage pour votre Génération et les suivantes qui doivent savoir et comprendre. Je me suis également efforcer d’évoquer cette page douloureuse dans un livre qui paraît en janvier 2012 sous le titre » Guerre d’Algérie – Une génération sacrifiée « . Un livre qui rassemble des témoignages émouvants à travers lesquels le lecteur suivra le destin d’une jeunesse littéralement happée par la tourmente d’une guerre aux contours mal définis. Si vous souhaitez en savoir plus, je vous invite à visiter mon modeste site. Bien Cordialement
Aux anciens du 59°RA,
Quel plaisir de retrouver dans le récit de Gérard SIMONET, des noms, des lieux et des photos qui me ramènent des années en arrière.
Ancien enfant de troupe, je suis arrivé tout d’abord à l’ESAA de Nîmes en octobre 1958 pour y faire le peloton de s/officiers.
D’octobre 1959 à août 1960, je suis allé à Pontoise en stage pour mon diplôme échelle 3 dépanneur radar Cotal et AN/TPS-1D. Muni de mon diplôme, j’embarquai sur le Sidi Ferruch à Marseille pour me retrouver à Bône, puis le train jusqu’à Tébessa et pour finir, le Simca pour Bir El Ater. Je n’avais pas encore 20 ans.
Affecté au PC du 59°RA comme dépanneur à l’atelier COTAL avec mes collègues transmetteurs. De ces derniers, je n’ai retrouvé que BUI Bernard qui était sergent, d’ailleurs nous étions tous s/off. Depuis, j’ai également repris contact avec Daniel HEMARD.
En binômes, nous allions dépanner les Cotal, de jour comme de nuit, dans les différents postes (je n’ai plus en mémoire les appellations des postes) d’El Méridj au nord, jusqu’au poste installé dans dunes de sable au sud de Négrine.
En septembre 1961, je quittai Bir El Ater pour retourner à Pontoise préparer mon diplôme échelle 4, que j’ai obtenu d’ailleurs.
En août 1962, je repartais en Algérie muté au 411° RAA à Béni-Messous. Les régiments étant dissous les uns après les autres, je me retrouvais au 457° GAAL sur la BAN de Lartigues au sud d’Oran. Rapatrié en mars 1963, sur le 404° RAA à Valence. J’y restais jusqu’à janvier 1964 date à laquelle , je rejoignais le 453° GAAL à Mulheïm (RFA).
Je quittai l’armée en septembre de la même année pour entrer dans la vie civile.
Durant ce périple, peut être ai-je eu la joie de vous rencontrer dans ces différents lieux et/ou régiments.
Amicales pensées à tous
André NICAUD andre-nicaud42@orange.fr
salut tout le monde du poste S7, je suis rester de 1960 a 1962 au 59ème RA a S7.
j’aimerai trouver quel copains qui étaient avec moi et voir des photos du poste.
mon adresse mail est:
bernardwelsch@yahoo.fr
envoyez moi vos photos STP
salut à tous
j’y étais moi aussi de février 61 à novembre 61 aspi puis sous-bite 1er mois au PC à Bir puis affecté à S8 j’ai quelques photos et des souvenirs qui se recoupent avec vos témoignages. qui se souvient du nom du colon un petit avec une tête ressemblant à Einstein ?
étant popotier j’avais l’honneur de dire à l’assemblée d’une vingtaine d’officier « vos gueulle là dedans… »
à suivre
Claude Prieur
je confirme le témoignage de Pierre Kaiser.
je suis resté 9 mois à S 8 j’étais chargé de calculer les tirs. (entre autres)
dans le Cotal il y avait 2 opérateurs qui étaient relayés toutes les heures.
il n’y avait pas de place pour plus de 3 personnes et pour cette raison un technicien m’avait installé à ma table de travail un oscilloscope qui me montrait la même image que dans le Cotal. je dois dire qu’il fallait de l’imagination pour lire cette image mais quand un tir était déclanché, après la durée du trajet des pelots, que je connaissais, on voyait bien à l’écran s’agiter la vidéo.
à suivre
Claude Prieur
Hello les Anciens… J’ai du avoir le plaisir de vous apporter la « malheureuse « solde et les cigarettes à S7, S11… J’étais comptable de la 3ème batterie à S1 de avril 61 à décembre 61…J’ai déjà eu Gérard Simonet suite à son récit, il y a quelques erreurs mais il est sûr qu’à notre âge on peut avoir oublié ou modifier… A bientôt de vous lire encore…
Je viens de relire ces commentaires passionnants que vous avez laissés. J’avais oublié de répondre à Pierre Kaiser et à sa sainte colère contre moi. La vérité est la suivante : chaque nuit, un officier était responsable du poste. Il passait son temps comme il l’entendait. En ce qui me concerne, comme il n’y avait pas grand chose à voir du côté de la batterie de canons, je passais une partie de mon temps dans le radar COTAL, à discuter avec l’opérateur. A fortiori lorsqu’on suspectait un écho d’être dangereux (ceci dit, en douze mois, je n’en ai jamais vu un seul sérieux !). C’est ce que j’ai voulu rapporter dans mon histoire.
Gérard Simonet
Arrivé tardivement sur ce blog j’y ajoute tout de même mon petit couplet.
Après les EOR à Nîmes à l’ESAA (avec le s/Lt Jouve) j’ai commandé le poste S23 au sud de Négrine de décembre 1961 à Avril 62. Après l’indépendance j’ai passé quelque temps à Bir el Ater avant d’être rapatrié comme responsable du détachement matériel lourd ( camions, canons, Cotal….). Le côté « militaire » ayant été très calme, j’ai pu en garder un très bon souvenir des gens que j’y ai cotoyés ainsi qu’ « amour » du désert.
Quelques anecdotes complémentaires.(je ne sais si tout passera et si la présentation sera respectée mais je peux envoyer le fichier par mail si j’ai l’adresse.
Après les EOR (PMS) à l’ESAA et un stage radar, embarquement sur le Ville de Bordeaux. Je suis arrivé à Bir el Ater le jour de la Ste Barbe 1961. De ce fait pas d’accueil en gare ; heureusement qu’un camarade de promotion étant au courant de mon arrivée et avait quitté sa harka pour me venir en aide. Mes prédécesseurs sur la frontière tunisienne m’ avaient prévenus que, d’une part il était impératif d’aller se présenter au colonel (Cel Gourg) mais surtout aux deux commandants adjoints, fort pointilleux sur ce point et que ledit colonel n’aimait pas les porteurs de barbe, ce qui était mon cas (voir la photo ci-dessous- Dupuy-Jouve pendant les EOR). Le lendemain de mon arrivée, au petit déjeuner, je suis allé consciencieusement saluer les deux commandants mais ai oublié de le faire au colonel ! Vu le coté peu protocolaire de l’entrevue il ne m’en a pas tenu rigueur mais lorsqu’il m’a reçu plus officiellement il m’a dit, en plaisantant, qu’il n’aimait pas les barbus et que pour ma peine il m’envoyait commander le poste le plus au sud pour qu’on ne me voit pas. Pour m’amuser et un peu par provoc, j’ai décidé de ne plus couper ma barbe, ce qui est devenu au fil des mois un sujet de distraction de la part de la hiérarchie. Quelques jours après je suis allé passer une courte période à S1 pour apprendre ce qu’était un canon, sous les ordres du capitaine Lesage, avant de rejoindre mon poste S23, près du puits Hassi Douïllet, au sud de Négrine. Ne me sentant pas de talents d’écrivain, j’ai utilisé une publication du capitaine Lesage à laquelle j’ai ajouté quelques compléments sur S23 et quelques photos perso pour me faire un petit livret souvenir L’éloignement de ce poste, sa situation en limite du Sahara, ses chameaux nous valurent quelques visites de collègues propres à nous changer les idées. La seconde photo est prise à S6 mais je ne me souviens que des noms de Jouve (à gauche) et Dupré (droite). Au moment du cessez le feu, je suis d’abord remonté à S6 puis à Bir et de là retour vers la Métropole comme responsable du détachement matériel lourd du régiment (radars, camions ….) via Bône, Marseille et Lyon. Passage rapide à Sissone puis affectation au 405 RAA à Hyères en attendant d’être libéré. Je considère que j’ai eu de la chance pendant cette période car du point de vue opérationnel elle fut très calme, elle m’a permis de connaître le désert ; j’ai eu d’excellentes relations avec mes trois MdL, et me suis parfaitement entendu avec la Légion pour qui j’ai une profonde admiration.
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UNE BATTERIE RADAR-CANON SUR LE BARRAGE ALGERO-TUNISIEN (1960 -1961) Guy Lesage(capitaine)
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Les effectifs étaient fluctuants en raison des libérations, des mutations, des restructurations et, à ces chiffres il fallait ajouter ceux représentés par les équipes des électriciens : 2 sous-officiers, 5 hommes de rang en moyenne et l’équipe Air du radar de guet soit 4 sous-officiers et 2 hommes du rang.
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S23Hassi Douïlet
S6
S 23
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5ème Batterie du 1/59 RA (période décembre1961 à mars 1962)
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2015!bonjours j ai ete tranferé apres le putch d alger a bir elater j aimerais avoir des nouvelles entre 1961 et la fin de cet année ,liberation de la 59 2Avoici mon maille jean-baptiste.ollier@hotmail.fr. merci.
Bonjour j’ai peint un tableau de Bir el Ater d’après une photo que j’avais prise en 1962 J’étais au 1er RBIMa
http://galerie-cmstobiac.blogspot.fr/2010/09/huile-suite.html
Cdt
Je suis resté 17 mois de 1960 à 1962 à Bir el Ater au 3eme échelon radar sur Q 10 coéquipier de Bui Bernard.avec Gazeneuve, Hibon et les autres.
Que reste-t’il de cette équipe ? Si quelqu’un avait une information?
Bernard Husson. Colberparis@numericable.fr
Je m’appelle mer.RAHAL AHMED de BIR EL ATER- ALGERIE.52ans.
Je sollicite les personnes ayants vécu a Ma région précitée
d’avoir la gentillesse de m’envoyer des documents photographiés
ou écrits y afférents a l’époque française merci
Mon e-mail: atera.1962@yahoo.fr
Même adresse face book
André Nicaud, qui a laissé deux commentaires sur le site, me rend visite ce 2 février 2016 chez moi à Paris. Il a été au 1/59ème en 1960, plus précisément à côté de Négrine.
Ensemble tout à l’heure on va remonter le temps….
Bonjour à tous,
J’ étais à Bir el Ater du 11 novembre 1960 au mai 1962. A la B.C.S. il y avait une section transmission ou j’ai étais affecté. Tous les mois nous allions en camion au Kroubs près de Constantine pour faire le réapprovisionnement du matériel. L’ avion qui se trouve sur la photo arrivait tous les samedis vers 11 heures à Bir el Ater. C’ était une distraction et pour ceux qui pouvaient le prendre pour aller aux Cigogneaux a Bone c’ était la découverte de l’ avion.
Voila encore quelques détails sur le 1/59 R.A.
Bonjour,
Pour ceux qui voudraient découvrir Bir el Ater actuel: il y a sur Google Earth au 34° 45′ 06. 15″ et au 8° 03′ 46. 13″ . des photos et l’ évolution du douar.
Autre précision ce n’ était pas la guerre d’ Algérie à ce moment là, mais le maintient de l’ ordre et ce n’ est que par la loi n° 99 – 888 du 18 /10/1999 que le caractère de guerre est reconnu. Il en a fallu du temps!
Bonjour a tous,
Voici pour l’ historique du 1/59 R.A. Le site: 059 – Historique du 59e régiment d’ artillerie. Bas’art
Une technologie nouvelle pendant la guerre d’ Algérie 1957 à 1962 par le brigadier chef Philippe Alix.
Algérie: l’ artillerie antiaérienne sur les barrages frontières. Bas’art artillerie.
Séjour à ELMA LABIOT BIRELATER COL DE BOUCHERA 2 ANS 1959 1962 3° RCA REGIMENT A BRETELLE.
Un petit mot pour information complémentaire pour le responsable du site qui a quitté la région en avril 1962. Sur – Bir El Ater. Le 15 avril a été constituée une unité de la force locale appelée 412 UFO (Archives) Voir site Yvon Marie-Noël Priou dans la Force locale de l’ordre Algérienne
marienoelpriouemonsiteforcelocalemars1962.e-monsite.com
bjr je fait des recherches pour mon père qui a servis au 3/59 RA dans les radars a la frontières algéro tunisienne maréchal des logis rangeard gilbert de 60a62 vous pouvez me joindre par mail ( v.rangeard@orange.fr ) des photos serais les bienvenues merci ..
Bonjour,
Je me demandais si des gens ici avaient connu le lieutenant Carton (mon père), qui fut affecté à Bir el Ater durant 3 ans, et me parle souvent de « sa » guerre d’Algérie – pas banale.
Merci pour la réponse. Mon père était officier de la Légion mais il faudrait que je lui demande dans quel régiment exactement (je ne m’en souviens plus et je n’y connais rien en affaires militaires)
séjour A ELMA LABIOD OUVERTURE DU BARRAGE ELECTRIFIE AU FLM CHASSEUR D’AFRIQUE. affectation aux retour d’INDOCHINE.
Je suis passé par S1 3eme batterie du 59eme RA du 13 01 62au
05 08 62
muté à S21 ALORS « TIMKEN CITY » DU 20 01 62 AU 20 06 62
Le seul nom d’officier que je me souvient c’est le capitaine HAURE PLACE
J’ai été présent à BIR EL ATER 59/RA à LA BCS – de décembre 61 à août 62 – service du Matériel – MDL NOYAU- je peux peut-être apporter quelques précisions ou souvenirs à qui en le souhaiterait.
notre bonne mère la République Française m’a offert un voyage organisé en Algérie en pension complète avec » »Safari » J’ai séjouné principalement a S9 El Ma El Abiod au 59eme Artillerie (canons 105Abs, de septembre 1958 a septembre 1960 ( 58 1 b) j’y étais radio sur ANGRC9. Le lieut était FRUTON.J’ai aussi visité S3 (Cap Guichard
aussi S2(Trochu je crois, Negrine, Bir el Ater colon Bosch je crois et un poste tenu par des matafs sans bateaux en plein désert.Pour ce a quoi celà a servi, sinon a écluser le pinard ,pour certains à satiété!Pauvre France pays de mes ancètres depuis 1560 prouvé!
Affecté au 42eme bataillon du genie a bir el ater de decembre 60 a juillet 62 a la premiere section j’ai participe a la construction de la ligne des cretes et le reseau mine
que sons devenus les camarades ????
Bonjour Gérard SIMONET,
Je ne peux hélas pas vous donner de nouvelles concernant vos anciens amis…Et je le regrette.
J’ai retrouvé vos coordonnées en faisant quelques investigations sur INTERNET.
Vous avez réalisé un bel ouvrage et je vous remercie d’ avoir bien voulu partagé vos souvenirs d’ALGERIE… Avec nous.
Si je me suis permise aujourd’hui de vous contacter c’est parce que mon père, Michel BUGNIOT, est allé lui aussi à BIR el ATER.
Il était chauffeur de GMC (camions – NDLR) à S1, pendant douze mois, du début janvier à fin décembre 1961.
Je pense qu’au cours de cette période, vous avez certainement du vous « croiser ».
Mon père se rendait régulièrement à la Batterie de Commandement, à TEBESSA et à passé quinze jours au poste 21, en remplacement.
Mon père n’ a seulement ramené que quelques photographies, aussi j’ aimerais vous demander si vous aviez des clichés du poste S1, du poste 4 MP, de la BCS…Et de BIR EL ATER, éventuellement à lui transmettre…
…Ce serait une belle surprise pour ses 80 ans prochain.
Nathalie BUGNIOT
PS : Je souhaite, de tout cœur, que vous puissiez retrouver vos camarades.
Daniel Claudel à Bir El Ater au 1/59 RA à la BCS prèsent de Juin60 à Février62 Je suis passé par le matériel au début puis Motard 2 mois puis chauffeur d’un Simca je suis allé par avion 8 jours aux cigoniaux à Bone par avion depuis la piste derrière le Matériel il y avait une unité d’aviation ! en contact avec un autre vosgien connu là bas un coiffeur DENIS GROSGEORGES…! en contact avec la Fille de Michel Bugniot (Nathalie) lui chauffeur de GMC à S 1 …! également en contact avec PIERRE KAISER qui était aux Radars mais eux, je ne les avais pas connu en Algèrie ! (ancien du S.P. 86452)
Je reviens sur le séjour à Arzew au moment du putsch des généraux d’avril 61. J’y étais au même titre que toi, Gérard, et je constate un désaccord dans notre perception de ce qui s’est passé:
Tu écris que « le colonel chef de camp prit d’emblée parti pour les rebelles ». Et plus loin: »Accompagné de quelques uns d’entre nous, le capitaine se rendit tout de suite chez le colonel, lui signifia notre fidélité à de Gaulle et l’enjoignit de rester aux arrêts dans son bureau ».
Je viens de retrouver une lettre que j’ai écrite d’Arzew à mes parents juste à la fin du putsch; voici ce qu’elle dit à propos des événements:
« Les officiers instructeurs, qui viennent de tous les horizons, étaient assez divisés: tous prêchent pour la solution « la plus française » qui doit être obtenue lors de l’autodétermination disent-ils, mais ils étaient très loin d’être unanimes pour approuver le mouvement qui s’est développé à partir d’Alger. Le commandant du CIPCG (centre d’entrainement à la contre guerilla où nous étions) a refusé d’obéir aux injonctions qui lui sont parvenus du « quarteron ».
Notre perception des événements et de l’attitude du colonel est donc assez différente: une seule solution pour en avoir le coeur net: retrouver le nom dudit colonel et plonger dans les archives de l’armée pour savoir s’il a été sanctionné ou non après la fin du mouvement
j aimerai bien recevoir des informatons concernat tous les batails entre 1952 et 1962 à bir el ater.
zinez2002@yahoo.fr
J’etais de la 55-2B,donc arrivé à Bir el Ater début 1956 comme aspi. J’y suis resté 2 ans. Un lecteur y etait-il pendant cette période ?
Je suis en train de rédiger un texte sur ma guerre d’Algérie de septembre 1959 à fin mars 1961. J’ai fait Cherchell et j’ai eu comme première affectation Bir-Al Ater pour faire la « herse » au sud de Bir Al Ater à Oglaht el Chaam, si je me souviens bien. Je n’ai pas de contact avec mes anciens collègues et je ne trouve pas mon livret militaire. J’ai terminé mon service militaire en décembre 1961 après les 9 derniers mois à l’École Militaire au Centre Européen d’Études Militaires comme officier de liaison interprète de réserve.