Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2009

  • Portefoin 11

    Immeuble du 11 rue Portefoin (IIIe), XIXème siècle

     
       

    Certains le jugent très laid mais beaucoup en feraient leur choux gras car il a de l'allure et se trouve bien placé, au coeur du Haut-Marais, dans cette rue Portefoin, du nom de Jean Portefoin qui l'habita. C'est une rue parmi les plus tranquilles et les plus raffinées du secteur.

    Les origines de la rue Portefoin remontent au XIIIème siècle, sous le règne des Templiers. Elle a porté le nom de "rue Richard des Poulies", puis des "Bons Enfants", à cause des Enfants Rouges. Elle était le prolongement de l'actuelle rue des Archives, qui formait un coude sur sa gauche pour rejoindre la rue du Temple.

    A l'arrière de cet immeuble relativement récent, on trouve un ancien hôtel du XVIIème siècle qui comporte deux bâtiments passablement remaniés. La cour intérieure pavée est affublée d'une construction parasite qu'on ne regretterait  pas si elle venait à disparaître. A moins qu'un architecte inspiré réussisse à l'intégrer dans son environnement. C'est un sujet qu'il faudra impérativement traiter dans le PSMV révisé : où mettre, en particulier, les bacs pour le tri sélectif devenu obligatoire et accessoirement les vélos et les poussettes ?

    Portefoin 11 édicule cour intérieure 

    Le propriétaire actuel a déposé une demande préalable de travaux pour le changement – partiel – de destination de locaux à usage de commerces, en habitation, avec la création de 5 logements du 1er au 4ème étage sur cour.

    La vocation résidentielle du quartier continue de s'affirmer. Nous sommes à deux pas du  secteur Beaubourg-Temple, qui reste encore dominé par la mono activité des grossistes importateurs. Le gisement de logements potentiels qui continuent de servir d'entrepôts de marchandises n'est pas tari ; nous suivons avec attention les changements de destination de commerces en habitation dans cette partie du IIIe car c'est un indicateur de son évolution.

      

  • Sainte croix 50

    Façade d'un ensemble de quatre bâtiments sur rue et sur cour au 50 rue Sainte Croix de la Bretonnerie (IVe)                    
                                                     
                                                         
    Le bailleur social PARIS HABITAT O.P.H. vient d'obtenir son permis de construire pour la réhabilitation de cet ensemble à usage d'habitation, de bureaux et d'entrepôts, avec changement de destination en logements à caractère social.

    Il y aura au total 22 appartements créés. Une particularité intéressante : conformément aux orientations du PADD (projet d'aménagement et de développement durable), 40 m² de panneaux solaires seront installés pour le chauffage de l'eau sanitaire.

    On sait que le PLU (plan local d'urbanisme) de Paris ne s'applique pas au Marais. C'est une des raisons qui ont poussé la mairie de Paris à en demander la révision. Il devrait logiquement en être de même du PADD, qui est une annexe au PLU, mais une clause de ce document stipule – mais est-ce opposable ? - "que ses orientations ont vocation à s'appliquer également aux secteurs sous PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur)", comme celui du Marais.

    Il faudra cinq années pour que le PSMV révisé entre en vigueur, mais on voit que les grandes lignes du PLU de Paris, en particulier la priorité au logement social, se concrétisent par anticipation, à un rythme accéléré. Dans cette rue Ste Croix, après la décision de réhabiliter l'immeuble du 37 (article du 13 juin 2009) , ce sont deux ensembles importants qui prennent cette direction.

    Pour ce qui est du développement durable, on pouvait craindre que la construction d'édicules supportant éoliennes ou panneaux voltaïques et solaires soit incompatible avec le respect du caractère architectural ambiant. On voit, avec l'acceptation de ce projet par les Bâtiments de France, que ce n'est pas forcément le cas.

                                                            

                              

    Mots-clés : logement social IVe, rue Sainte Croix, PSMV du Marais, PADD

                                                                                                                                              

  • Cabine téléphonique

    Une cabine téléphonique France Telecom parmi d'autres, dans le Marais.                                 

                                                           

    Victime des vandales, des artistes tagueurs, des afficheurs sauvages et tout simplement de leur âge, ces cabines, vestiges d'un autre temps, d'une technologie révolue, se dégradent et défigurent le paysage des rues.

    Elles n'ont plus de justification. Il y a en France, peu ou prou, autant de téléphones mobiles que d'habitants. Qui a encore besoin de ces équipements ? En cas d'urgence, il y aura toujours quelqu'un pour proposer son portable.

    On peut, à la rigueur, si le besoin est démontré, maintenir ici ou là un téléphone mural. Il sera lui aussi saccagé, mais il nous sera épargné les tags et les affiches.

                                   

    Mots-clés : cabines téléphoniques mobilier urbain
                                                                        
                                                                                 

  • Archives 51 la terrasse

    La "Terrasse des Archives", angle Archives-Haudriettes (IIIe). En arrière plan, la Fontaine des Haudriettes. En haut, à droite, fresque de Combaz.
                                
                                    
    C'est l'un des des rares établissements du Marais où le café est servi, en terrasse, nature ou "noisette", avec un verre d'eau, pour 2,00 € seulement. Ses concurrents dans le Marais, affichent des prix qui vont jusqu'à 2,80 €, soit 40% plus cher.

    Peut-être veut-il faire oublier qu'il occulte en partie un monument du XVIIIème siècle, la Fontaine des Haudriettes, dont l'histoire remonte à 1623, avec une concession de service public, la distribution d'eau, attribuée à Nicolas-Jean Lhuillier qui construisit deux fontaines.

    Fontaine haudriettes avec ardoise

    Celle-ci fut rebâtie par Pierre-Louis Moreau-Desproux en 1765, puis déplacée en 1933 pour élargir la rue. Elle est décorée d'un remarquable bas-relief de Philippe Mignot, qui représente une divinité féminine aux courbes plus que parfaites. Il nous est arrivé d'intervenir contre l'utilisation iconoclaste de ce monument pour soutenir les ardoises de menus de la brasserie. Ô tempore, ô mores ! (*)

    Le gérant nous a promis désormais de le respecter. Merci pour cet engagement. Merci aussi d'avoir choisi la voie de la modération des prix pour cet article-culte qu'est notre "petit noir".                               

                                     

    (*) imprécation contre le temps présent et les moeurs

    Bibl. Alexandre Gady, Le Marais


                                                                                                                    

  • Mahler 1 pavée 2 rivoli 8

    Côté sud du quadrilatère formé par les rues de Rivoli, Mahler, du Roi de Sicile et Pavée, en bordure de l'espace Saint-Paul qui est  l'un des réaménagements réussis de la Maire du IVe.

                                                                                                                                            

    La Mairie de Paris vient d'accorder son permis de construire à la société SNEA LEROY, chargée de réhabiliter ce qu'on appellerait "un bloc" d'immeubles en Amérique : pas moins de trois grands bâtiments de six étages chacun, qui bordent la rue de Rivoli à hauteur du numéro 8, et couvrent tout l'espace compris entre les rues Mahler, du Roi de Sicile et Pavée.

    Les barricades qui le ceinturent aujourd'hui attestent de l'imminence de ce qui pourrait bien changer encore le paysage autour du métro Saint Paul – Le Marais.

    Visuellement, cet ensemble est marqué par une ligne horizontale qui sépare les cinq étages supérieurs du rez-de-chaussée et de l'entresol. On est frappé par l'aspect disgracieux de la partie basse et on se dit que la rénovation serait bien venue si elle établissait une meilleure harmonie entre les deux sections. On espère, bien entendu, que les architectes ne se livreront pas à des facéties dans le style du Ministère de la Culture, rue Saint Honoré ou de l'immeuble carapace du 1 rue de Turenne.

    La réhabilitation porte en germe la transformation de cette partie inférieure avec changement de destination du sous-sol, du rez-de-chaussée et de l'entresol, de service public (direction générale des impôts) en commerces et des 1er et 2ème étages, de service public en habitation, avec 9 logements créés.

    La modification de la partie inférieure de la façade, qui est prévue, nous laisse espérer un changement favorable. Nous consulterons prochainement le dossier pour nous en assurer.

                                                                                                                                   

    Mots-clés : espace Saint-Paul, réhabilitation immeubles rues Rivoli, Mahler, Roi de Sicile, Pavée

                                                                                                                                                           

  •  

    Archives 70

    Hôtel de Montescot, 70 rue des Archives (IIIe)

    Archives 72 surélévation et hangar

    Hôtel de Villeflix, 72 rue des Archives (IIIe)

    Il est intéressant de regarder ces deux hôtels de façon synoptique. Ils sont l'un contre l'autre et relevaient, à l'origine (1646-1647), de la même conception architecturale. On le voit mieux, du reste, en les observant depuis la rue :

    Archives 72 et 70 côté rue

    On doit l'ensemble à François de Montescot, qui conçut ces frères siamois. Ils sont restés identiques jusqu'en 1690, année où un mur vint les séparer. Depuis, ils ont connu des fortunes diverses. Les portails se sont différenciés, ainsi que les ouvertures (fenêtres du premier étage) puis, livrés à l'industrie et au commerce au cours du XIXème siècle, ils ont subi des aléas comme la construction dans la cour de l'hôtel de Villeflix, d'un atelier de piètre facture qui fait figure de parasite.

    La surélévation du 72 qui crée un deuxième étage sur rue ne doit rien à l'invasion marchande. Cette modification, qui trouble quelque peu  l'équilibre du bâtiment, est intervenue pourtant dans le courant du XVIIIème siècle. Peut-être a-t-elle inspiré ceux qui, sur l'immeuble France Telecom juste en face mais plus récemment, ont procédé eux aussi à une surélévation dont on aimerait bien qu'elle disparaisse par enchantement pour rendre à l'immeuble l'harmonie de ses dimensions initiales et l'unité de son esthétique.

    Archives 61 et surélévation vue face

    L'immeuble France Telecom du 61, avec ses deux étages surélevés

    L'hôtel de Villeflix, au 72, abrite des activités économiques du tertiaire. L'hôtel de Montescot, au 70, ne sera plus en reste. Son propriétaire, une caisse de retraite, termine en ce moment une vaste rénovation qui débouche sur la création de 1.800 m² de bureaux et 20 places de parking sur deux niveaux, accessibles par un ascenseur dont la trémie se cache derrière les fausses ouvertures visibles sur la rue.

    1.800 m² de bureau, c'est l'équivalent, si tout est loué, d'une centaine d'emplois. De quoi fournir une clientèle plus fournie au restaurant du 74, qui vient de troquer son enseigne "Ivory" pour "Piaf" et de modifier son concept pour capter précisément ceux qui veulent, pour leur déjeuner, déguster vite et pas cher une cuisine raffinée à base de produits du marché.

    Archives restaurant Piaf

    Le restaurant "Piaf", au 74 – tél. 01 42 41 21 96

                                                                     

  • Orage mairie iv (2)

    Les cumulo-nimbus chargés d'électricité, poussés par un vent meilleur, s'éloignent du IVe arrondissement.                     

                                                                                                                                                          

    Article initial du 5 juillet 2009

    Conflit ouvert avec la composante Verte de sa majorité municipale Corine Faugeron, désaccord avec le Maire de l'arrondissement voisin Pierre Aidenbaum à propos du réaménagement de la rue Rambuteau, perplexité de son électorat traditionnel sur des concessions sans contre partie à l'égard des bars de la rue des Archives, silence préoccupant sur le projet de grande boite de nuit rue Saint Merri/Pierre au Lard, apostrophe en réunion publique à l'adresse de ceux qui, mécontents du bruit, "n'ont qu'à quitter le Marais", anathème jeté aux "nantis qui en veulent encore plus", Dominique Bertinotti, Maire socialiste du IVe, confortablement réélue en 2008, a-t-elle  choisi de sacrifier le lien avec ses administrés ?

    Avec des projets contestés, une concertation entachée de suspicion, des "conseils de rues" sans légitimité, il faut que la Maire se ressaisisse pour rétablir le climat de confiance qui s'est détérioré avec les habitants et leurs associations. Enfin, l'exercice de la démocratie, participative ou pas, commande un semblant de respect à l'adresse de ses contradicteurs. Dédaigner d'entendre ceux qui ne la soutiennent pas aveuglément  ne serait pas digne de la fonction.

    Nous abordons l'été, la saison des orages, avec trois dossiers chauds : le trottoir du COX, l'espace Beaubourg et sa pomme de discorde Rambuteau et, pour finir, la menace d'une super boite de nuit, rue Saint Merri/Pierre au Lard, qu'il va falloir déjouer. Trois sujets qui sont l'occasion de rétablir le dialogue adulte qui a fait défaut ces temps-ci.

     

    Post scriptum # 1 du 7 juillet 2009 : le conseil de Paris a voté hier un voeu qui exclut le retour de la circulation sur le tronçon de la rue Rambuteau

    Post scriptum # 2 du 10 juillet 2009 : dans une réunion publique hier à la mairie du IIIe, la Maire du IVe Dominique Bertinotti a admis que l'hypothèse d'un retour de la circulation sur le tronçon concerné de la rue Rambuteau n'est plus d'actualité. L'erreur est humaine, persévérer eût été diabolique.

    Post scriptum # 3 du 14 juillet 2009 : nos amis de l'association Aubriot-Guillemites ont été reçus le 13 juillet par la Maire du IVe. Elle leur a déclaré qu'elle ne donnera pas son autorisation à une boite de nuit rues Pierre au Lard/Saint Merri. Nous apprécions cette prise de position. Il reste à structurer cette opposition de principe pour éviter que le déroulement du processus administratif ne conduise au résultat que nous appréhendons.

    Post scriptum # 4 du 16 septembre 2009 : un "conseil de rue" s'est tenu le 8 septembre en mairie du IVe. On n'a pas reparlé du rétablissement de la circulation automobile. Il s'est déroulé dans une ambiance apaisée.

                                                                                                                      

                                                                                                                                                                   

  • Jardin oiseaux 2 intérieur

    Le Jardin aux Oiseaux, sur le flanc ouest du marché des Enfants Rouges, à deux pas de "l'Estaminet". De l'autre côté de la grille, le jardin partagé des habitants du IIIe.

    C'était il y a trois ans le lieu de réunion de bandes qui saccageaient et taguaient avec frénésie. Un enfer pour les riverains. Le Maire a commencé par contrôler l'accès rue de Beauce en rétablissant la porte métallique d'origine, qui rouillait entreposée quelque part. Le jardin a été réaménagé en mettant en valeur les murs de pierres existants. L'harmonie est parfaite entre le minéral et le végétal.

    Le jardin est public avec des heures d'ouverture. Pour s'asseoir et méditer.

    Mots-clés : Jardin aux Oiseaux IIIe, rue de Beauce, marché des Enfants Rouges

                                                                                                                                                            

  • Mairie IV vue générale

    Un conseil d'arrondissement s'est tenu le lundi 29 juin à 19h00 en mairie du IVe, sous la présidence de Dominique Bertinotti.                                 

                                                                                     

    Le conseil a débuté par une passe d'armes entre majorité municipale et opposition, orchestrée par l'UMP Vincent Roger, à propos de la pression fiscale, qui augmente fortement à Paris comme on le sait. Réponse de la Maire : Bertrand Delanoë  l'avait annoncé, car il fallait financer une gestion ambitieuse en matière d'équipements et de logement et il a été élu [confortablement] sur ces bases. On pourrait rétorquer qu'il n'avait pas parlé d'une hausse aussi massive mais il est vrai que les impôts locaux restent à Paris inférieurs à la moyenne nationale. Tant pis donc pour le pouvoir d'achat des parisiens, qui subissent un coût de la vie (notamment sur le logement) plus élevé lui aussi que la moyenne nationale.

    Nous avons relevé une information qui nous désole : le nouveau règlement de décembre 2007 sur la publicité, qui devait garantir un meilleur respect du paysage urbain en réduisant le caractère invasif des panneaux et enseignes, a été rejeté par le tribunal statuant en appel. La Ville envisage d'aller en cassation mais, pour le moment, les lobbies du commerce ont gagné la bataille. On se réjouira, dans le Marais, de bénéficier d'un règlement spécifique qui, s'il était complètement appliqué, apporterait une protection que Paris dans son ensemble n'a pas.

    Ces débats sont intéressants mais ils ont été supplantés par l'affaire clochemerlesque de la rue Rambuteau. (voir articles précédents des 16 et 19 juin). En réponse à un voeu de la Verte Corine Faugeron, qui proposait de transformer toute la rue Rambuteau, de Sébastopol à Archives, en espace "de rencontre" (circulation contingentée, vitesse limitée à 15 km/h, mélange véhicules/piétons ….), de façon à assurer cette "unité" que certains voudraient recréer, Dominique Bertinotti, non sans panache, a défendu "son approche" et pas "sa solution". Elle ne veut s'interdire aucune piste, et à ce titre, elle a refusé la demande de Mme Faugeron d'éliminer d'emblée toute option visant à rétablir une circulation là où elle disparu depuis 1977.

    On a appris qu'une nouvelle réunion se tiendra le 9 juillet, en mairie du IIIe, pour écouter à nouveau les riverains et constituer un "conseil de rue". Ceux qui se sentent concernés ont naturellement tout intérêt à s'y rendre.

    On est en droit de s'interroger, toutefois, sur la démarche. Ce type d'instance n'a aucune existence  légale. On pourrait en dire autant des conseils de quartiers, qui ne représentent personne et n'ont aucun pouvoir, mais au moins leur acte de naissance figure dans la loi SRU (solidarité et renouvellement urbain). Au-delà, c'est l'auberge espagnole : chaque maire décide d'une charte qui ne s'inscrit dans aucun cadre juridique.

    Là nous allons plus loin. Le "conseil de rue" serait le fruit de la démocratie participative que prône Ségolène Royal, l'inspiratrice de Mme Bertinotti. Rien ne le réglemente. Elle en fait pourtant la cheville ouvrière de sa démarche. On remarquera au passage que la rue Rambuteau est pour moitié sous la responsabilité du Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, qui pourrait bien invoquer un autre mentor. On va voir comment cette contradiction sera surmontée.

    A propos de "l'unité" de la rue qui fait figure de religion, Mme Bertinotti nous la présente comme le présupposé du cabinet qui a été chargé de l'étude. Il s'agit du CSTB (centre technique et scientifique du bâtiment), un EPIC (établissement public industriel et commercial) dont le sérieux n'est pas discutable. Ce sont des architectes-urbanistes compétents qui sont parvenus à cette conclusion.

    Nous ne sommes pourtant pas obligés d'y adhérer. "L'unité d'une rue" n'est pas un postulat qui s'impose au raisonnement. El les urbanistes, même compétents, font souvent des erreurs, comme celles qui ont conduit à la construction du "Quartier de l'Horloge" (**), la piscine St Merri, la Cité des Arts ou le gymnase Michel le Comte (il serait cruel de poursuivre le décompte).

    Nous avons un souhait : que le bon sens l'emporte et que les habitants aient le libre choix, sans manipulation, d'exprimer ce qu'ils veulent. Pour notre part, qui représentons une sensibilité qui traverse les courants politiques et milite pour une meilleure qualité de vie, notre choix est fait : qu'on laisse les abords de Beaubourg tranquilles et qu'on requalifie le tronçon Beaubourg-Archives en élargissant les trottoirs à la manière de la rue de Bretagne (IIIe). Roulez tambours !

                                                                                                                       

    (**) clin d'oeil à nos amis de l'ASSACTIVE qui font tout pour l'humaniser

    Post-scriptum du 2 juillet 2009 :

    Corine Faugeron, maire-adjointe du IVe et élue Verte de l'arrondissement, nous demande de publier la mise au point suivante :

    Citation

     A propos du règlement de la publicité, en réalité le recours des lobbys  a é
    té rejeté et le Maire de
    Paris   aurait pu décider de le mettre immédiatement en action tel qu'il avait été voté. Il en a décidé autrement sous prétexte de " respect des procédures démocratiques" et pourtant rien n'obligeait à redémarrer à zéro avec tous les risques que cela comporte. Cette situation explique la réponse un peu alambiquée de la Maire d'autant plus qu'elle était tout à fait en accord avec le premier règlement.

                                                                

    Mots-clés : requalification rue Rambuteau, plateau Beaubourg

                                                                                                       

  • Temple rénovation

    C’est tout l’ancien patrimoine de France Telecom qui achève sa  rénovation, rues du Temple, Pastourelle et Archives pour donner naissance à un quartier nouveau.

                                                                                                                                                                              

    Un habitant de cette portion de la rue nous disait il y a deux ans,  à propos du débat sur le réaménagement du secteur,  «ce qui peut arriver rue du Temple ne peut pas être pire qu’aujourd’hui ».

    Dès 2007, à partir d’une étude sur «l’empire immobilier de France Telecom», nous avions annoncé de grands changements qui portaient en germe la renaissance de la rue. (Vivre le Marais ! n° 20)

    La vague est partie des n° 101-103, immeubles "de rapport"  XVIIIe siècle, dessinés par l'architecte Tannevot, récemment ravalés, qui offrent de belles arcades sur entresol et fenêtres cintrées aux étages. Le 103, qui fait l’angle avec Montmorency, a obtenu son changement de destination. Il passe à usage d’habitation, avec la création de cinq logements.

    Au 106-108, on peut maintenant admirer la façade classée, en béton banché, de François Lecoeur, les mosaïques du porche, jadis condamné et ouvert à nouveau sur des bureaux remis à neuf.

    Au passage, on regrette que le 104 ait toujours son aspect d’immeuble insalubre. Les premiers étages servent à l’entreposage de cartons. C’est une illustration du paradoxe de cette partie du IIIe : les m² sont chers mais de nombreux logements sont encore gelés par une activité commerciale de gros.

    Le 114 est en pleins travaux. Sa façade du XVIIIe en belles pierre a pu être conservée lors de la création du central téléphonique et son porche muré vient d’être dégagé, ce qui donne à l’immeuble une vie qu’il avait perdue. Il est destiné à abriter un « foyer pour personnes handicapées psychiques », (succursale de l’hôpital Esquirol).

    Les bâtiments qui suivent sont tous en travaux pour le compte de France Telecom. On est sur la façade arrière des immeubles dont l’accès se fait par le rue des Archives, du n° 59 au 63. Le bureau de  Poste  Archives, locataire de France Telecom, est lui aussi en rénovation. On ne désespère de voir un jour l’ensemble de l’immeuble ravalé.

    Enfin, la bâtiment aux arcades du 35 rue Pastourelle et rue du Temple, dont le Maire du IIIe s'est beaucoup occupé, protégé aujourd’hui par des palissades, fait lui aussi l’objet d’une réhabilitation dont nous avons longuement parlé, avec au programme une quinzaine de logements, dont un quart de locatif aidé.

                                                                                                                                                                 

    Mots-clés : rue du Temple, Pastourelle 35, immobilier France Telecom, hôpital de jour Esquirol