Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2009

  • Fête musique 2009 échelle temple

    Orchestre celtique sur la placette de" l'échelle du Temple" (IIIe) et danses traditionnelles irlandaises, spontanées et rafraîchissantes.                      
                                                                                                                     

    Il fallait s'approcher de très près pour les entendre. A cent mètres de là, un bar déversait une musique enregistrée dont il suffisait évidemment de tourner le bouton pour augmenter le volume. C'était David contre Goliath mais c'est dans la légende uniquement que David est vainqueur. Cette année encore, on a assisté au combat inégal de la musique instrumentale contre les kilowatt du son enregistré.

    La fête bien entendu a fait recette. Il y avait tant de monde rue des Archives, à hauteur du COX, que la zone a dû être bouclée par la police. Les voitures qui voulaient remonter  étaient déroutées vers le boulevard de Sébastopol. La loi de la bière et des décibel a régné sur le secteur.

    On trouvait peu de témoins le lendemain pour en parler. L'immense majorité des riverains avaient déserté Paris. En rentrant chez eux, ils ont découvert les tombereaux de détritus que les fêtards ont laissés. On célèbre Boris Vian en ce moment. Dans "l'Arrache-Coeur", il met en scène "La Gloire" qui vit sur une barque et plonge dans un lac fétide à longueur de journée pour remonter à la surface la pourriture du monde. Ces agents de la propreté de Paris que nous avons vus à l'oeuvre ce matin en étaient la désolante incarnation.

    Il faut néanmoins souligner un fait, qu'on doit mettre sans doute à l'actif de la police : à minuit, les animations s'arrêtaient. Le bruit et les désordres, en revanche, se prolongeaient tard dans la nuit. Ceux qui devaient dormir, les jeunes en particulier qui passaient les épreuves du bac français lundi matin, n'ont pas eu leur content de sommeil. 

    Cette année encore, nous nous interrogeons sur notre société. Est-il  bien juste qu'une partie de la population, au nom de son bon plaisir pour les uns, de l'argent massivement engrangé pour les autres, impose sa loi et ses excès à des concitoyens, au prix d'accomodements douteux avec la loi commune ?

    On mesure les limites de la protection que peut offrir la police. On constate d'une année sur l'autre le fléchissement de la détermination des élus. Il reste pourtant aux habitants de sérieux moyens de se défendre : la parole et le bulletin de vote.

                                                                                                                                                                                           

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  • Reunion mairie III rambuteau ret

    Une centaine de personnes se sont rendues à la mairie du IIIe le 18 juin pour manifester leur désapprobation du projet de retour des voitures sur la portion de la rue Rambuteau qui va des rues Beaubourg à Saint Martin (IIIe et IVe).

                                                                                                                          

    Ils étaient en colère ces riverains de la rue Rambuteau venus en masse exprimer leur réaction à l'annonce d'une étude commanditée par la Maire du IVe, Dominique Bertinotti, faisant état d'un retour de la circulation automobile sur le tronçon compris entre les rues Beaubourg et Saint Martin.

    Le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, est venu en personne soutenir son Adjointe à la voirie Monique Saliou. Il a exprimé sa réprobation qu'une réunion qui devait réunir des conseils de quartier du IIIe et du IVe se soit transformée, sous l'emprise  de l'émotion et par la grâce de quelques tracts et d'échanges sur la blogosphère, en action de résistance à un projet qui a été rejeté avec véhémence.

    Pierre Aidenbaum a dû se rendre à l'évidence, un sujet comme celui-là ne pouvait pas laisser la population insensible. Penser le contraire aurait été le signe de sa part d'un manque de maturité politique. Comme cette qualité ne lui fait pas défaut, il faut croire qu'il a adopté cette posture pour des raisons tactiques.

    On ne  trouvait d'ailleurs pas que des habitants  dans l'assistance : la Député "Verte" de la circonscription, Martine Billard, était présente. Elle a pris la parole pour dire qu'il serait aberrant de rendre cette voie, piétonne depuis 1977, à la circulation. On y trouvait aussi l'Adjointe à la Maire du IVe Corine Faugeron, Verte elle aussi, qui n'a fait qu'appuyer cette déclaration, Martine Weill-Reynal, élue UMP du IIIe, en soutien aux riverains mécontents, et enfin deux présidents d'associations du IIIe, la nôtre évidemment et L'ASSACTIVE, qui regroupe les habitants du quartier de l'horloge, bien placés pour avoir un avis sur la question.

    Le président du conseil de quartier Saint Merri, courageux mais téméraire, est intervenu à contre courant, de façon haineuse et hystérique. Couvert de huées, il a remis sa veste et s'est retiré.

    Dans une atmosphère partiellement apaisée par le départ de cet individu, Pierre Aidenbaum a pu déployer son talent en reprenant une rhétorique qui s'efforce de démontrer que rien n'est décidé, que les habitants continueront d'être consultés à travers un conseil de rue ou toute autre structure de représentation des riverains, et qu'à ses yeux une seule décision a en ce moment ses faveurs : limiter la rénovation au tronçon Archives-Beaubourg, élargir les trottoirs et humaniser la rue. C'est exactement ce que nous-mêmes avons proposé dans notre article du 24 avril. (voir "archives" avril).

    Nous avons demandé au Maire s'il avait le sentiment d'avoir été pris à contre-pied par l'étude de la Maire du IVe, qui visait essentiellement le plateau Beaubourg et incidemment seulement ce petit morceau de rue (qui n'est du reste habité que sur le IIIe), et qui a mis le feu aux poudres. Nous n'attendions pas de réponse de sa part. Mais sa façon de s'en défausser valait autant qu'une déclaration. Avec la quasi totalité des participants, nous sommes repartis rassurés.

                                                                                                                      

    Mots-clés : Rue Rambuteau requalification, plateau Beaubourg 

                                                                                                                                          

    Post scriptum du 20 juin : la lettre de Hubert Levy Lambert adressée aux deux maires mérite d'être diffusée pour son humour : Lettre Hubert Lévy Lambert

                                                                                                 
                                                   

  • Rambuteau beaubourg

    Rue Rambuteau, à l'angle Beaubourg. Un espace réservé aux piétons et aux vélos. Pour longtemps ? Peut-être pas.

                                                                                                                                                    

    Nous avons abordé le dossier de la "requalification" envisagée de la rue Rambuteau par une promenade sur le tronçon qui va de la rue des Archives  à Beaubourg vivrelemarais avril 2009. Nous nous sommes arrêtés là, parce qu'on sort du Marais mais aussi, bien franchement, pour la raison que nous n'avions pas d'avis au-delà.

    En revanche, du côté des mairies d'arrondissements (IIIe et IVe), les évènements se sont enchaînés. Le 25 mai, on apprenait en mairie du IVe l'existence d'un projet élaboré. Et pas simplement une esquisse de réflexion genre remue-méninges. Il prévoit de réserver le domaine de la rue compris entre Beaubourg et Sébastopol …. aux piétons, comme c'est la tendance aujourd'hui ? non, …. aux voitures !

    Il est vrai que l'urbanisme de cette section a quelque chose d'hétéroclite. Jusqu'à la rue Saint Martin, la voie est piétonne. Puis cette rue qui descend du nord, fait un coude vers l'ouest pour déverser son (maigre) trafic automobile dans la section suivante de Rambuteau. On arrive alors à Sébastopol et on passe dans cet autre univers qui longe les Halles, un autre arrondissement, le Ier, qui apparemment ne s'associe pas à la réflexion.

    En résumé, Rambuteau est un pot-pourri, un méli-mélo de chaînons qui se suivent et ne se ressemblent pas. Est-ce gênant ? on est tenté de répondre : non. Mais on peut comprendre, ou craindre, que des urbanistes épris d'harmonie, et des maires séduits par leurs sirènes, se sentent prêts à les entendre.

    Pour ce qui nous concerne, nous ne prendrons pas part au débat à ce stade car il semble qu'une émotion excessive se soit dégagée de la réunion du 25 mai. Nous avons du mal à croire que la Ville de Paris, engagée depuis huit années, avec des résultats, dans une politique de réduction du trafic automobile se mette soudainement à transformer une voie piétonne en axe de circulation.

    Le Maire du IIIe prend la relève avec une réunion d'information le jeudi 18 juin à 19h30 dans sa mairie,   2 rue Eugène Spüller. Ceux qui veulent y voir un peu plus clair ont intérêt à s'y rendre.

                                                                                                                                         

    Mots-clés : Rambuteau, requalification, espace Beaubourg Saint Merri

                                                                                                                                                       

  •                                                                                                                                  

    Geoffroy l'Angevin,  Ste Croix de la Bretonnerie,  Roi de Sicile,  Vieille du Temple, Ferdinand Duval, … suivez le guide !

                                                                                                                       

     Geoffroy l'angevin 6 

    6 rue Geoffroy l'Angevin (IVe), boutique à l'abandon, pas totalement car elle est bourrée de cartons jusqu'à la garde. Le local s'étend en rez-de-chaussée derrière jusqu'au 23-25 de la rue Rambuteau. Un permis de construire a été demandé pour son changement en local d'habitation. Ce sera nécessairement un appartement atypique, mais les candidats au logement dans le Marais en sont friands. La façade fait l'objet d'une demande de transformation. Dieu merci !

    Ste croix 37 

    37 rue Sainte Croix de la Bretonnerie, Ste Croix de la Cartonnerie diront ceux qui se lamentent sur la profusion des "flyers" qui envahissent la rue tous les soirs de week-ends. Le rez-de-chaussée abrite la cafétéria des employés du BHV. L'immeuble sera réhabilité avec création de 11 logements à caractère social (sur 213 m² de surface totale) et remplacement des menuiseries extérieures en mauvais état. La façade sera ravalée, les conduits de cheminée supprimés.

    Vieille temple 15 Vieille temple 15 détail

    15 rue Vieille du Temple (angle Roi de Sicile), déjà décrite par notre confrère lindependantdu4e (article du 9 juin 2009), cette mosaïque de 1930 orne une boutique actuellement aveugle. Elle est citée par Hemingway dans Les neiges du Kilimandjaro (bibl. A. Gady). L'immeuble (fin XVIIe) est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques. Un commerce de chaussettes japonaises haut de gamme "Tabio" va ouvrir d'ici fin juin. Yasuyuki Takizawa et Manuella Sorin, ses deux jeunes et sympathiques gérants, s'activent pour tenir le délai. Une remarque : la publicité qui fait pendant au cheval cabré, même s'il s'agit là aussi de jarrets, n'est pas forcément du meilleur goût.

    Ferdinand duval 3 hotel

    3 rue Ferdinand Duval, le propriétaire du restaurant coréen "Maison Marais", un couple de jeunes ressortissants du pays du matin calme, possède la totalité de cet immeuble qui s'élève sur cinq étages. Une demande de transformation en hôtel a été déposée. Quinze à vingt chambres sont prévues, moyen standing. Peut-être un point de chute pour les touristes venus de Séoul ou Pusan. Il y a un hic cependant : une partie de l'immeuble est occupée par des gens qui ne veulent ou ne peuvent pas partir.

    Vieille du temple 51 gamin paris

    C'était une institution dans le Marais : "Le gamin de Paris", 51 rue Vieille du Temple. Souvenirs des années 50, avec Yves Montand, Patachou, Mick Micheyl. Restaurant "cuisine française". La patronne avait du coeur mais ne savait pas toujours le montrer. Un jour nous avons cessé de la voir. Puis l'établissement a fermé, laissant les pilleurs de vitrines fondre sur sa devanture avec leurs affiches racoleuses. C'est fini maintenant : un magasin de prêt à porter (c'est original !) s'installe dans ses murs. Il s'agit de MAJE, déjà présent au 9 rue des Blancs Manteaux. A sa place, un autre commerce de prêt à porter, du même groupe, prendra la relève sous la griffe "Claudie Pierlot".

    Le Marais-sud change. On ne peut pas le lui reprocher. L'habillement s'impose comme l'activité économique dominante. Il draine des visiteurs en nombre croissant, qui attisent l'appétit des bars, des restaurants et leurs terrasses tentaculaires. A l'exception des quelques abcès, auxquels nous sommes attentifs, la situation n'est pas encore critique.

    On assiste pourtant à l'amorce d'un reflux des habitants et principalement des familles. La Maire de l'arrondissement a les moyens d'arrêter l'hémorragie, en s'opposant aux autorisations de nuit, à la création de nouveaux établissements festifs (on pense notamment à la boite de nuit de la rue Pierre au Lard), à l'extension des terrasses, à l'affichage sauvage qui frise le délire toutes les fins de semaine. Apôtre de la démocratie participative, il faut qu'elle entende les voix de tous ceux qui veulent autre chose pour le centre historique de Paris.

                                                                                                                                   

    Mots-clés : urbanisme IVe, Marais sud, Paris centre historique

        

     

  • Habitantes priées de repartir 

    Prévenues qu'une réunion se tenait sur le sujet, ces habitantes du quartier, comme une quinzaine d'autres personnes, se sont présentées en mairie. Sur la photo, on leur explique qu'elles ne sont pas invitées. Elles n'insisteront, car la bronca n'est pas leur tasse de thé, et repartiront déçues. La réunion s'est tenue dans une configuration réduite de représentants des commerçants et des habitants. Paradoxe troublant que nous fournit l'actualité : on va demander à des citoyens de se prononcer le 7 juin sur l'Europe de l'Atlantique à (presque) l'Oural mais on leur refuse de prendre part à un débat qui conditionne leurs nuits et leurs jours.

                                                                                                                                         

    La Maire, Dominique Bertinotti, nous avait prévenus d'entrée de jeu : cette réunion est un compte rendu d'étape à destination du conseil d'arrondissement (la Maire et son adjoint Jean-Baptiste Richard). Les blogs du quartier ne doivent pas s'en faire l'écho.

    Il n'était pas question, naturellement, que nous cédions à cette injonction, au nom de la sacro sainte transparence que le monde politique revendique lorsqu'il s'agit des autres. A plus forte raison, lorsqu'on traite d'un évènement qui s'est somme toute bien déroulé.

    Commençons par en dire deux mots : le rapporteur architecte-urbaniste Jean-Didier Laforgue a présenté l'état des discussions avec les uns et les autres. Il s'est un peu empêtré dans sa proposition de régler le problème du COX avec une démonstration qui s'apparentait à la résolution de la quadrature du cercle (Mme Bertinotti elle-même n'a pas compris). Notre association a enchaîné en rappelant qu'il existe un cadre légal dont on n'avait pas l'air de se soucier : le  règlement de la Ville de Paris sur les terrasses (page 6 sur 28), l'arrêté du 22/12/2006 du Préfet de Police de Paris sur la consommation en réunion sur l'espace public (texte de l'arrêté) et, last but not least (*), le droit pénal qui réprime tout abus ou recel de bien social (public dans notre cas). 

    Un consensus tout à fait prometteur s'est dégagé sur ce point.

    Une réunion publique aura lieu ultérieurement, suivie d'une décision du conseil d'arrondissement. On a aussi parlé d'une charte "de bonne conduite". Les habitants sont sceptiques sur l'intérêt d'un tel arrangement. Il existe des lois, commençons par les appliquer. Ensuite, et alors seulement, on peut imaginer une charte sur les points où la loi est silencieuse.

    Revenons sur ce qui peut apparaitre comme un différend avec Dominique Bertinotti. Elle nous a menacés de renoncer à la démocratie participative si nous laissions parler notre blog. Nous tenons à la démocratie participative (ou à toute autre forme d'association des citoyens à la vie de la cité) mais il faut bien se rendre à l'évidence, les temps ont changé et Internet est devenu un moyen d'expression que personne ne peut ignorer. Il doit faire partie intégrante du processus démocratique. Mme Bertinotti doit faire son chemin de Damas là-dessus et s'en réjouir au lieu de le blâmer.

    En vérité, nous avons un aveu à lui faire. Elle sait que notre association ne poursuit aucun combat politique. Cette attitude nous vaut d'être libre de nos jugements. Ainsi, nous n'éprouvons aucun déchirement à reconnaitre le bien-fondé de telle ou telle décision. Nous avons soutenu bien des projets de la Maire (rue des Rosiers, espace St Paul, rue du Trésor …). Mieux encore, nous sommes friands de bonnes nouvelles à publier. Si on nous écoute et si des gestes sont faits dans notre direction, nous serons prompts à les saluer.

    On peut attendre le meilleur de Dominique Bertinotti, qui a eu la délicatesse au moment des obsèques de notre ami le docteur Claude Dorgeuille, Président de l'association Aubriot-Guillemites, de se rendre en personne à la cérémonie religieuse et d'apporter le réconfort à son épouse. Nous savons qu'elle y a été très sensible.

    Il y a d'autres dossiers devant nous sur lesquels nous devons coopérer. Il faut conclure sur le COX, il faudra décider d'une attitude face au projet inquiétant de super boite de nuit rue Pierre au Lard et , d'une façon générale, faire en sorte que cet arrondissement s'épanouisse sans faire fuir ses habitants et finir en parc d'attractions. La démocratie participative ne doit pas être perçue par la Maire comme une faveur faite aux habitants mais comme un moyen pour elle de mieux sonder ses administrés. Ce dont elle doit se sentir redevable.

    C'est la meilleure façon de traiter les électeurs en adultes et donc de les respecter.

    (*) "le dernier mais non le moindre"

                                                                                                                         

    Mots-clés : tottoir du COX, Marais, règlement terrasses, arrêté préfectoral 22/12/2006, Dominique Bertinotti

                                                                                          
                                                     

  • Archives jardins google earth bis

    "Google Earth" nous offre cette belle photo satellite des jardins des hôtels de Soubise et de Rohan (IIIe)

                                                                                                                              
    On reconnait en bas à gauche l'entrée monumentale de l'hôtel de Soubise (60 rue des Francs-Bourgeois, IIIe) qui abrite le Musée des Archives nationales, au centre et à droite les jardins de l'hôtel de Rohan. Des habitants du IIIe, qui se sont exprimés récemment sur le sujet dans le conseil de quartier "Archives", se sont donnés comme objectif la réouverture au public de ces jardins.

    Il s'agit bien d'une "réouverture" car au début des années 90, après la construction du CARAN (centre d'accueil et de recherche des Archives nationales), Jack Lang qui s'était fait élire député de la circonscription, avait décidé de les rendre accessibles au public. 

    Les attentats de 1995 et les mesures de sécurité qui ont suivi ont eu raison de cette initiative.

    C'est un euphémisme de dire que les responsables actuels ne sont pas enclins à revenir sur une ouverture qu'ils considèrent incompatible avec la mission de conservation des archives de la nation. En clair, ils craignent l'intrusion de personnes malveillantes dans les bâtiments où sont conservés ces documents précieux et fragiles qui sont la mémoire de notre histoire.

    L'application du plan "vigipirate", en vigueur actuellement, et la perspective du déménagement en 2012 d'une partie des archives vers le nouveau centre de Pierrefitte, avec les rondes de camions qu'elle implique, ne plaident évidemment pas pour un assouplissement de cette attitude.

    A partir de 2012, si les tensions terroristes s'apaisent, le transfert vers Pierrefitte étant effectué, on pourra tenter une nouvelle fois sa chance ….

                                                                                                                                    

    Mots-clés : hôtels de Soubise, de Rohan, jardins, musée archives nationales, CARAN, ouverture jardins au public

                                                                                                                                              

  • Nettoyage armoire électrique vue générale 

    Armoire électrique défigurée par les graffiti d'un maniaque qui sévit avec frénésie dans nos quartiers. (angle Francs-Bourgeois/Vieille du Temple – IVe).

                                                                                                                                      

    Victime innocente des troubles obsessionnels compulsifs (TOCs) d'un individu auquel le corps médical devrait bien s'intéresser, cette armoire comme d'autres cibles agressait la vue depuis des semaines, à deux pas de "l'espace des Blancs-Manteaux".

    Un habitant a réclamé de l'aide. L'association lui a prêté un pinceau et un pot de peinture. Il lui a suffi de neuf minutes pour accomplir ce que la Ville de Paris aurait dû prendre en charge depuis longtemps, et signifier à l'hurluberlu tagueur que les troubles du comportement dont il souffre, surtout à ce stade, se soignent facilement, notamment par quelques coups de pieds au khûl.

                                                                                                                                             

    Mots-clé : entretien mobilier urbain, tags

                                                                                                                                                   

  • Pierre au lard galerie spaghetti google coul

    Vue satellite : en bleu, l'ancienne galerie d'art du 3 rue Pierre au Lard, voie étroite qui tourne à 90 degrés devant le théâtre Essaïon, part de la rue du Renard et débouche sur la rue Saint Merri.

       

    Nous vous annoncions dans un article précédent que le COX s'apprête à ouvrir une grande boite de nuit de 500 personnes au 3 rue Pierre au Lard. Nous en savons un peu plus aujourd'hui et il y a de réels motifs d'inquiétude.

    Les opposants soulignent justement qu'un transfert de licence IV vers un établissement qui est proche d'une école maternelle (Saint Merri), d'une école élémentaire (du Renard) et des équipements sportifs (gymnase et piscine Saint Merri) pourrait être légitimement refusé par le Préfet et le Maire d'arrondissement.

    L'opération qui se prépare est un stratagème qui pourrait bien déjouer ces difficultés. En effet, le "Curieux Spaghetti Bar", en rouge sur la photo, qui se trouve au 14 de la rue Saint Merri, occupe un local très profond, qui rejoint l'immeuble en bleu. Il dispose déjà d'une licence IV. Son propriétaire est le même que celui du 3 rue Pierre au Lard. Il envisage de relier les deux bâtiments pour n'en faire qu'un, qui bénéficierait ipso facto de la licence existante. Il la cèderait ensuite aux dirigeants du COX, qui deviendraient gérants de ce super établissement.

    La transaction est observée de près par les officiers de la Brigade de Répression du Proxénétisme (BRP), qui ont compétence sur ce type d'activité. Nous les avons rencontrés. Ils ne nient pas que, sauf objection du Préfet de Police et de la Maire du IVe, et le cas échéant du Procureur de la République, cette affaire pourrait se concrétiser avant la fin de l'année.

    La super boite de nuit en gestation occuperait tout le volume représenté en rouge et en bleu sur la photo. Ce sont des centaines de clients qui pourraient la fréquenter chaque nuit. On imagine les désordres très graves qu'elle provoquerait dans un secteur où les limites de l'activité festive et de ses nuisances ont été atteintes et dépassées.

    Nous interviendrons aux côtés des habitants pour défendre leur tranquillité. L'extension des affaires du COX, qui s'illustre déjà rue des Archives, mais aussi rue Ste Croix avec le Free DJ qui vient d'obtenir l'autorisation de nuit pour un an en dépit des plaintes des riverains, et maintenant avec ce projet, a de quoi préoccuper.

                                                                                                                                                      

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  • Montmorency 1 temple 103 

    Immeuble "de rapport"  XVIIIe siècle, dessiné par l'architecte Tannevot, au 1 rue de Montmorency, 103 rue du Temple (IIIe). Belles arcades sur entresol et fenêtres cintrées aux étages.

                                                                                                              

    La Mairie de Paris nous apprend qu'il a été demandé pour cet immeuble un changement de destination. Il concerne les étages du 2ème au 4ème (toute la partie habitable hors rez-de-chaussée et entresol), sur rue et sur cour, occupés par des bureaux et leur transformation en habitations.

    Cinq logements seront ainsi créés. Le premier étage sur entresol, l'étage "noble" ne manque pas d'atouts, en particulier ses hauteurs sous plafonds. Au vu du nombre de fenêtres, il est probable qu'on ait affaire à de grands appartements.

    Le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, quand on lui reproche de n'avoir rien réalisé des recommandations de l'APUR (atelier parisien d'urbanisme) pour civiliser le secteur des grossistes, répond que nombreux sont les propriétaires de surfaces commerciales, avec la hausse du foncier, qui demandent leur conversion de destination vers l'habitation. C'est un signe que la profession de grossiste-importateur qui caractérise le secteur Beaubourg-Temple, a tendance à migrer vers la périphérie, Aubervilliers notamment, où l'exercice de cette activité est plus aisé que dans les rues étroites et encombrées du centre de Paris.

    Le Maire n'a pas tort, mais nous observons que le mouvement est encore assez timide, eu égard au potentiel que nous avons estimé en son temps à plus d'une centaine d'appartements qui servent encore d'entrepôts. Le gisements de logements dans le IIIe n'est pas là où certains voudraient le chercher, dans la construction de tours, la surélévation d'immeubles ou le bourrage des cours, mais dans ce qu'il est plus raisonnable d'entreprendre : une politique qui pousse à libérer les espaces mal utilisés et à encourager les investisseurs à réhabiliter l'existant.

                                                                                                                                              

    Mots-clés : changement destination immeubles vers habitation, rues du Temple et Montmorency, logement IIIe

                                                                                                                                      

  •  Francs bourgeois 34 oliviers & co

    Il y avait eu mobilisation générale à l'automne 2008 pour sauver la devanture ancienne de ce qui était encore une pharmacie. Vivre le Marais ! n° 25, page 4 

    Le fabricant de prêt à porter Tara Jarmon avait eu des vélléités de s'installer dans cette boutique en sacrifiant toutefois ce qui en faisait le charme : son caractère ancien.

    Nous avions annoncé qu'ils avaient finalement renoncé pour laisser la place à Oliviers & Co qui décidait de quitter l'hötel "des Ambassadeurs de Hollande" (hôtel Amelot de Bisseuil), 47 rue Vieille du Temple (IVe) pour s'installer dans cette ancienne pharmacie de l'hôtel Poussepin (IIIe), en acceptant d'en préserver l'esthétique, conformément aux instructions des Bâtiments de France.

    Voici donc la pharmacie métamorphosée en magasin de vente d'huiles d'olives et produits dérivés. Le résultat nous satisfait pleinement et nous sommes heureux que ce commerce prestigieux reste au coeur du Marais.

                                                                                                                                      

    Mots-clés : devanture pharmacie 36 rue des Francs-Bourgeois, Oliviers & Co,