Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2010

  • Rivoli pier import

    "Pier Import", à la "pointe Rivoli", carrefour Rivoli-François Miron (IVe)

     

    Pier Import a vécu. A sa place, McDonald's cherche à implanter un de ses restaurants. Les parents d'élèves du lycée Charlemagne protestent : leurs enfants risquent de fuir la cantine pour manger des big macs, dont la composition d'un point de vue diététique, est critiquée par beaucoup.

    L'affaire fait grand bruit. Au point que la Maire du IVe, Domnique Bertinotti, ait jugé bon d'en parler en conseil d'arrondissement le 11 octobre. Elle s'y oppose et rejoint en cela les parents d'élèves et sans doute la population de l'arrondissement dans sa majorité. Rappelons qu'il y a plusieurs milliers d'élèves de collèges et lycées qui gravitent autour.

    Elle met en avant le nombre déjà élevé d'établissements de la firme de Chicago dans le secteur Halles, Bastille mais aussi rue du Renard, (en voie de transformation en "Mac Café"). Il y a déjà un "Starbucks" sur l'espace St Paul, juste en face. C'est autre chose mais il n'est pas déraisonnable d'essayer d'éviter une "américanisation" à outrance de l'espace St Paul, peu compatible avec son caractère propre, au coeur du secteur sauvegardé du Marais.

    En même temps, il faut reconnaître que McDonald's a fait des efforts : sur sa signalétique, qui est un peu plus discrète, sur la diététique de ses produits, avec l'introduction de fruits et légumes, sur l'élimination des emballages qui dans les débuts se retouvaient inévitablement sur les trottoirs. Il reste que leur étiage dans la côte d'amour des français reste bas. Que nos amis d'outre-atlantique nous pardonnent, l'image qu'on nous véhicule de l'américain obèse dès le plus jeune âge n'est pas pour arranger les choses.

    Il reste que les tout jeunes (et quelques autres) plébiscitent ce mode de restauration, car ils peuvent s'offrir un repas complet pour 5 €. Qui dit mieux ?

     

    Post scriptum du 22 avril 2011

    Pier Import est sur le départ. Selon une représentante du collectif de riverains qui s'oppose à l'arrivée d'un Mac Do', c'est finalement "Confo Déco" (groupe Conforama) qui reprendrait lles locaux. La mobilisation des riverains semble avoir été efficace. On attend tout de même confirmation que cette information est exacte.

     

  • Portefoin 8 incendie parking

    8 rue Portefoin (IIIe), parking deux-roues incendié.

     

    Le "serial burner" a sévi à nouveau. Dans la nuit de dimanche 10 octobre à lundi, vers 02h00 du matin, les habitants ont été réveillés par des explosions. Le feu a pris tout de suite. L'immeuble de quatre étages du n° 8 abrite 40 logements. La bibiothèque municipale, qui est installée au n° 10 a été légèrement touchée. Il y avait quelques scooters de ce côté-là. Les vandales n'en ont pas laissé un seul intact. Une voiture aussi a brulé.

    Les habitants, terrorisés en attendant les pompiers, se sont réfugiés loin des flammes, qui ont atteint le sommet de la façade. Par chance, on ne compte aucun blessé.

    Portefoin 8 incendie façade

    Vue de la façade de l'immeuble.

    On sait que la Préfecture de Police et le commissariat du IIIe sont mobilisés pour mettre un terme à cette série d'exactions (5  en dix jours). Les hypothèses vont bon train sur les motivations de leurs auteurs. Une chose parait évidente : ce geste répétitif a une signature. Il reste aux investigateurs à la décoder et à remonter à la source ou prendre les auteurs en flagrant délit d'exécution ou de préparation.

    Il faudra tirer les leçons des évènements ensuite. Des quartiers laissés sans surveillance policière directe ou indirecte la nuit ne sont plus compatibles avec la délinquance ordinaire que nous subissons, pas compatibles non plus avec le niveau de risque terroriste qui nous est signalé depuis quelques semaines.

     

     

     

  • Perche 16 incendie (3) 09 10 10

    16 rue du Perche, IIIe

     

    C'est la St Barthélemy des motos ! On a assisté à une nouvelle exaction dans la nuit du 9 octobre. Des individus ont mis le feu aux deux-roues stationnés devant le 16 de la rue du Perche, en face de l'église arménienne. L'incendie a été plus sérieux encore que les trois précédents.

    Les rez-de-chaussée ont brulé ainsi que les premiers étages. Les flammes ont léché la façade sur toute sa hauteur. Dimanche après-midi, le Maire Pierre Aidenbaum était sur place.

    Comme pour les incendies précédents, le ou les auteurs se sont attaqué à un parc de deux-roues. Hasard ou signature ?

    On se demande à ce propos si les partisans de caméras de sécurité n'ont pas raison. Il est certain que leur existence contribuerait à l'élucidation dans l'enquête judiciaire.

    Voici l'état des lieux avant le sinistre :

    Perche tags nettoyés

     

     

  • Raidd bar fête musique 2010

    Fête de la musique 2010, rue du Temple (IVe). "il faudra que la fête de la musique retrouve sa véritable vocation". Christophe Girard, élu du IVe, Maire-Adjoint chargé de la Culture, Mairie de Paris.

     

    Ces "états généraux de la nuit" se tiendront les 12 et 13 novembre à l'Hôtel de Ville. Un "comité de pilotage" a été constitué en juillet. Une série d'ateliers se seront penchés entre temps sur des thèmes variés : médiation, culture, transports, réglementation etc …. Nous avons participé, au nom de "Vivre Paris !", aux ateliers "médiation" et "culture de la nuit".

    Mao Péninou, Adjoint chargé de la qualité des services municipaux, s'est vu charger de l'organisation de ces "états généraux". Il a retenu trois thèmes, "la nuit qui fait la fête, la nuit qui dort, la nuit qui travaille". Cette proposition nous a paru sincère et pertinente.

    Le comité de pilotage s'est tenu le 8 juillet. On a découvert alors sa composition. Perplexité de notre part : des associations "de circonstance", créées tout récemment, siégeaient avec nous. Pour avoir droit au chapitre, nous avions constitué "Vivre Paris !", en réunissant des associations qui ont pignon sur rue depuis plusieurs années. D'autres ne sont pas donné cette peine. Simples émanations d'intérêts marchands locaux, elles ont été retenues d'office, dans un premier round dont nous étions absents. On mettra cette approche sur le compte de la précipitation des organisateurs. Ils ont pris le risque de jeter un doute sur l'objectivité de leur démarche.

    Tout aussi surprenante, l'absence d'objectifs explicites pour ces "états généraux" et de processus pour réglementer le déroulement des discussions et la prise de décisions éventuelles. Mao Péninou semble, a priori, se contenter de la perspective que ces "états généraux" débouchent sur des orientations générales à long terme. Pourquoi pas ? Il se pourrait que chacun y trouve finalement son compte.

    Le premier atelier, consacré à la médiation a semblé consensuel. On a suggéré la création de cellules dédiées à cette tâche.  Mais sur ce sujet, le consensus est plus apparent que réel. Pour les habitants, la médiation doit s'exercer à l'apparition d'un problème, le bruit d'un établissement par exemple. Pour les professionnels de la nuit, la médiation est attendue pour adoucir l'application de sanctions. Evidemment, les habitants n'en veulent pas dans cette acception-là. Ils ont déjà tellement de mal à obtenir des sanctions qu'ils admettraient mal qu'elles puissent être différées ou atténuées.

    Le dernier atelier était consacré à la culture. Il a été ouvert par Christophe Girard, adjoint au Maire de Paris pour la Culture. Christophe Girard pétille d'intelligence et d'humour. Cet égaré en politique a su incarner la culture à Paris dans ce qu'elle a de plus large, dans l'espace, dans le temps et dans la forme. Autant dire qu'il considère que la culture doit vivre la nuit comme le jour. Il est d'ailleurs l'inventeur de la "nuit blanche", tout comme Jack Lang a été l'inventeur de la "fête de la musique".

    Il a fait passer dans sa courte introduction le message que les activités de nuit doivent rester respectueuses de la tranquillité des riverains. Détail important, la nuit pour lui (comme pour nous) commence au coucher du soleil. Elle englobe donc tous les spectacles traditionnels qui nous sont familiers : cinéma, théâtre, concerts, restaurants, dîners en ville, conférences, expositions, discothèques et ne se définit pas uniquement comme la nuit des nignt-clubs qui commence à deux heures du matin pour aller au-delà du lever du jour.

    Dans ce contexte, y a-t-il un déficit de culture dans les nuits parisienne ? Son adjointe a répondu par la négative en donnant une série de statistiques de fréquentation à Paris et en province qui montrent, avec des rapports de 1 à 100,  la domination écrasante de la capitale. Cette donnée, associée au fait que Paris est la ville la plus visitée au monde et une des plus dense en habitants, milite fortement pour une déconcentration de la culture vers la périphérie de Paris pour commencer et vers la province ensuite. Le projet de "grand Paris" ou "Paris métropole" arrive à point nommé. Cessons de raisonner sur Paris intra muros – et a fortiori Paris centre historique -, et décentralisons la culture.

    L'assistance s'est efforcée de définir ce qu'elle entend par "culture". On a vu tout de suite l'enjeu : la distraction, le divertissement, appartiennent-ils au domaine de la culture ? Pour certains, le mixage de trois disques par un DJ qui crée une ambiance, en fait partie. C'est naturellement la voie ouverte "au tout et n'importe quoi" mais l'assemblée, avec sagesse et de façon unanime, s'est défaussée d'un combat stérile en optant pour une définition sans frontière de la culture. Après tout, les huit notes monodiques de la musique de "touche pas au grisbi", trônent sans complexes au panthéon des chefs-d'oeuvre aux côtés des "variations Goldberg".

    L'intérêt de ne pas cloisonner la culture, c'est aussi d'y faire entrer des populations de jeunes par une porte, quelqu'étroite qu'elle soit, en leur permettant ensuite de circuler en s'enrichissant à l'intérieur. Chacun suivant son inclination pourra trouver la forme de son choix dans un parcours individuel  d'initiation.

    Il faut ajouter à ce "rapport d'étape" que les discussions se déroulent dans une atmosphère amicale avec des gens qui privilégient l'argument à l'invective. C'est donc une occasion pour ceux qui se sont toujours croisés sans se parler, en s'insultant quelques fois, de se rencontrer enfin et de se connaître. On découvre alors qu'il n'y a pas que des exploitants avides et des riverains grincheux.

     

    Pour que votre voix soit entendue dans ce débat, rejoignez l'association. Comment ? Cliquer ICI

     

     

  • Ste croix vieille du t le central Vieille dt t le central

     

     

     

     

     

     

    Après 30 ans de service, le bar-hôtel de tourisme "Le Central", 33 rue Vieille du Temple (IVe) tire sa révérence en offrant une soirée d'adieux le samedi 9 octobre.

    Il offrait 7 chambres et un appartement en plein coeur du centre historique de Paris, au barycentre des musées Picasso, Carnavalet, du centre Beaubourg, de la place des Vosges et bien d'autres centres d'intérêt.

    Il se chuchote que l'immeuble sera transformé en logements (le prix du marché y invite très fort) et le rez-de-chaussée en magasin de prêt-à-porter, pour changer un peu.

    A deux pas de là, au 10 rue Ste Croix, le "Rendez-vous des Amis" a repris des couleurs depuis son incendie il y a quelques mois. Il va pourtant être vendu. Un restaurateur chinois était sur les rangs mais n'aurait pas fait affaire. On a plutôt tendance à s'en réjouir car il s'agit d'un établissement dans la tradition des bistrots parisiens qu'on aimerait conserver aussi longtemps que possible. Les marchands de fringues sont à l'affut mais le propriétaire actuel a des scupules qui l'honorent. Il veut que s'installe là un restaurant comme le sien. Date prévisible : premier trimestre 2011.

    Ste croix 10 rendez vous des amis

     

     

     

     

     

     

     

  • Haudriettes 5 monop' livraison et bus

    Livraison le matin rue des Haudriettes. Il y en a jusqu'à cinq dans une matinée. Trop souvent, les camions stationnent en pleine voie et entravent la circulation et le parcours du bus 29, les pompiers et autres véhicules d'urgence. Cris et concerts de klaxons assurés. Deux-roues sur le trottoir.

     

    Les habitants du quartier ont plébiscité ce nouveau magasin. Il reste à ses dirigeants, pour réussir son implantation, à régler deux problèmes sensibles : le stationnement des camions de livraisons et le respect des horaires conventionnels.

    Sur ce dernier point, le Maire s'est exprimé. Il précise que le bail signé avec le propriétaire du local commercial, la RIVP (régie immobilière de la Ville de Paris), stipule que le magasin doit fermer à 20h00 et ne pas ouvrir le dimanche. Cette dernière disposition est de droit puisque les employeurs ont interdiction de faire appel à des personnes autres que des membres de leur famille pour travailler le dimanche.

    Dans les faits, le magasin est ouvert tous les jours jusqu'à 22h00, y compris le dimanche. C'est affiché sans complexe sur la vitrine.

    Que va faire le Maire ? Président de la RIVP, il peut opter pour la résiliation du bail en évoquant un manquement important à la clause des horaires. Il ne fera pas l'économie d'une procédure judiciaire. Sur l'ouverture le dimanche, une poursuite est sans doute possible au pénal. Va-t-il la déclencher ?

    L'idéal serait un règlement à l'amiable. La personnalité du Maire s'y prêterait bien. S'agissant du gérant, dont nous avons eu l'occasion d'apprécier les bonnes manières, on verra ce qui l'emporte de sa volonté de conciliation ou de ses appétits marchands.

     

  • Interview national public radioLe président de "Vivre le Marais !" répondant pour "Vivre Paris !" aux questions d'Anita Elash, micro à la main, correspondante de "The World", pour le compte de National Public Radio.

     

    Nos amis d'outre Atlantique ont souvent du mal à nous comprendre. Il arrive, comme c'est le cas aujourd'hui pour les terrasses, qu'ils dépêchent un journaliste pour démêler sur place un sujet qui, dans leur logique, leur semble surréaliste.

    Le dossier des terrasses en fait partie. Nous sommes les spécialistes en France des mesures antagonistes : on interdit de fumer dans les salles mais on prie les fumeurs d'aller en terrasse et on ouvre la boite de Pandore. On interdit de consommer debout sur le trottoir mais les attroupements autour de certains bars jouissent d'une impunité surprenante. Aux USA, en Californie et à New-York maintenant, au moins c'est clair : il est interdit de fumer où que ce soit.

    On y viendra …. dans dix ans. Avec ce décalage qu'on retrouve systématiquement sur toutes les décisions de bon sens ou de santé publique qui ont été prises dans les pays civilisés et qui sont inévitablement décriées chez nous à leur annonce. Exemple : la limitation de vitesse sur routes, la ceinture de sécurité, les phares blancs et plus récemment l'interdiction (encore partielle) de fumer.

    Anita Elash  attendait essentiellement deux réponses : d'abord la confirmation que "Vivre Paris !" ne veut pas la mort de Paris. Le nom même de notre réseau est un clin d'oeil à "Vive Paris !" Qui a bien pu lui souffler une pareille ineptie ? Il n'est pas très difficile de deviner : ceux qui font des affaires mirobolantes avec la vente de boissons la nuit et qui en veulent davantage. Rappelons que le nombre de visiteurs à Paris cet été a battu tous les records. Il n'a pas été non plus très difficile de lui montrer que nous oeuvrons pour le rayonnement et la réussite économique de Paris, qui reposent sur d'autres critères bien plus valorisants que la fruste consommation nocturne d'alcool.

    Elle a voulu aussi savoir pourquoi nous acceptons chez nous de chauffer les terrasses, c'est à dire l'atmosphère, et pourquoi ce serait un moindre mal d'imposer l'électricité. Nos explications sur la transmission de chaleur par rayonnement dans l'infrarouge, propre à l'électricité, et la transmission par convexion, plus caractéristique du chauffage au gaz, le fait que cette source de chaleur implique une combustion, génératrice de dioxyde et de monoxyde de carbone, et pas l'autre car notre électricité est d'origine nucléaire, l'ont amenée à nous faire répéter deux fois les explications. La vraie question, sous-jacente, est restée sans réponse, car il n'y en pas : "comment est-il concevable, en période d'économie d'énergie, qu'on en vienne à chauffer les rues ?"

    Il n'est pas sûr que ses auditeurs comprendront les finesses du raisonnement parisien. National Public Radio diffuse sur tout le territoire américain, sur le modèle de la BBC anglaise. Nous sommes honorés que notre message aille aussi loin et bien que conscients que nul n'est prophète en son pays nous aimerions que ceux qui prennent pour nous des décisions regardent bien en face nos contradictions et s'appliquent à les résoudre.

     

     

  • Parc royal 12 hotel de croisille

    Hôtel de Vigny, 10 rue du Parc Royal (IIIe). Il jouxte l'hôtel de Croisille, au 12. Achetés à l'Etat par un investisseur anglais, ils auraient dû devenir des hôtels de tourisme. Le sort semble en décider autrement.

     

    Trois ans après, l'investisseur anglais renonce à son projet (voir article du 14 février 2007). On apprend qu'il a décidé de vendre l'ensemble à un fonds étranger, peut-être en provenance du Golfe, qui projette d'en faire des logements.

    Le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, qui nous en a parlé, suit de près la situation. Il pourrait ne pas rester inerte et envisager une forme d'intervention en faveur du logement locatif. Il l'a déjà fait récemment avec succès (îlot Charlot-Pastourelle, immeuble "aux arcades" Temple-Pastourelle) mais le contexte s'y prête plus ou moins. S'agissant d'éléments majeurs du patrimoine parisien et de réhabilitation lourde et délicate (poutres peintes d'une valeur inestimable), son rôle relève de l'acrobatie.

    Nous souhaitons en tout cas une rénovation respectueuse des éléments classés et du cadre, en rêvant à la chance qu'auront les nouveaux occupants de vivre dans un environnement qui est peut-être le plus idyllique du Marais.

     

  • Coutures st gervais motos bruléesCoutures st gervais immeuble brulé   

     

     

     

     

     

     

     

     

    Pastourelle 13 motos brulées

     

    Coutures st gervais motos brulées zoom   

     

     

     

     

     

     

     

    Trois foyers d'incendie ont été allumés successivement dans les rues de Poitou, Pastourelle et des Coutures St Gervais (IIIe).

                                                                                                                                                          

    Carcasses calcinées, façades noircies, portes brulées, habitants choqués, tel est le bilan du jeu auquel s'est livrée une bande d'individus cagoulés dans la nuit du 29 au 30 septembre.

    Selon le propriétaire de la galerie du 14 rue des Coutures St Gervais, interviewé pendant qu'il nettoyait sa vitrine, la police a déclaré que des actions similaires ont eu lieu simultanément dans Paris. Ce détail fait frémir. Le IVe, apparemment, n'a pas été touché. Toujours selon la police, une cellule d'enquête a été constituée au niveau de Paris pour élucider l'affaire et retrouver les coupables.

    Nos quartiers sont vulnérables la nuit. La police tourne au ralenti. Si deux incidents surgissent en même temps, elle n'a pas les effectifs nécessaires pour réagir.

    Les apprentis-sorciers, qui rêvent à l'Hôtel de Ville d'un Paris encore plus animé la nuit, seraient bien inspirés de se demander comment sera assurée la sécurité des personnes et des biens dans une ville sursaturée et surexcitée. Ce que nous constatons aujourd'hui les lendemains de fêtes nous incite à la plus grande réserve.

     

     

     

  • Temple 157 orfevrerie lapparra façadeMaison Lapparra, orfèvre-argentier, 157 rue du Temple (IIIe)

                                                                                 

    On trouve LAPPARRA au fond de la cour au 157 rue du Temple dans le IIIe. L'immeuble est XVIIe mais le local de l'artisan est une de ces "verrues" que le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais qualifie de tâche orange, à démolir en cas de cessation d'exploitation de l'occupantOn peut parier sans risque que l'édifice, style art déco, dont le balcon intérieur aurait servi de tribune à Robespierre, gardera droit de cité dans le Marais à l'issue de la révision de son PSMV. En tout état de cause, Lapparra n'est pas près de mettre la clé sous la porte.

    La Maison Lapparra a ouvert grand ses portes les 18 et 19 septembre. Olivier Gaube du Gers, propriétaire de l'affaire, nous a reçus pour une visite de la boutique et des ateliers. Il est absolument intarissable sur son métier et sur son art. Un métier, effectivement, car il y une technique, des hommes et des machines derrière, mais un art car les objets qu'il fabrique sont des merveilles.

    Temple 157 orfevrerie presses

    Temple 157 lapparra olivier gaube du gers

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    On voit sur ces deux photos Olivier Gaube du Gers, pantalon rouge et gilet vert, dans sa boutique qui ressemble à un musée mais qui n'en est pas un (*), et l'une des machines, une presse antédiluvienne pour le formattage des couverts en argent, dont les multiples courroies font les délices de l'inspection du travail. Elle équipe un atelier où une dizaine de compagnons repoussent, façonnent, cisèlent dans un cadre très balzacien.

    La Maison Lapparra a reçu le label d'Etat "Entreprises du Patrimoine Vivant". "Elle est l'un des derniers ateliers-bastions de l'artisanat installés dans le centre historique de la capitale". Conservatoire de métiers, de modèles, de dessins, d'outils et de machines dans le domaine de l'orfèvrerie, elle défend avec son maître Olivier Gaube du Gers, un métier prestigieux où la France se distingue. Reconnue par les "grands" (et les riches) de ce monde qui la couvrent de commandes, elle participe à la transmission aux générations futures d'un savoir-faire d'excellence.

    (*) la boutique est ouverte à la vente au détail. Visitez le site Internet