Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2010

  • Pierre au lard incidents du 25 09 10

    La rue Pierre au Lard, côté rue St Merri, et les traces visibles de l'incident

     

    Dans les bâtiments pressentis par le COX pour abriter la boite de nuit géante qu'il ambitionnait de créer, envers et contre tous, pouvoirs publics et riverains, des incidents sérieux se sont produits samedi 25 dans la nuit entre 23h15 et 01h00. Selon des témoins interrogés sur place, deux camions de pompiers sont intervenus, ainsi qu'une voiture de police. 

    Il est peu de dire qu'on manque de recul pour photographier les dégâts. La rue Pierre au Lard est si étroite que les véhicules des pompiers n'ont pas pu pénétrer. Pour pallier cette difficulté et atteindre le foyer, ils ont dû déployer leur grande échelle à l'horizontale !

      Pierre au  lard photo mc weil

     

       





    On voit ici la rue Pierre au lard côté rue St Merri. La largeur de la chaussée fait à peine 2 mètres. Il en faut 3,50 aux pompiers.

    Photo MCW

     

    Nous avions largement commenté l'impossibilité d'accueillir 500 à 800 personnes dans un cadre aussi confiné sans que tout le quartier en soit affecté. Nous n'avions pas parlé de sécurité. Il fallait ajouter cette réalité pour écarter définitivement toute tentative de la part du COX de revenir à la charge comme il a essayé de le faire depuis la première vague de refus.

    Note précédente sur le sujet.

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  • Terrasse laurent jeanin-naltet

    Une terrasse parmi tant d'autres cet été.

                                                                                                                                                        

    L'avant-projet de règlement des étalages et terrasses nous a été adressé pour examen au mois d'août par la Directrice de l'Urbanisme (DU), Elisabeth Borne. Nous avons de multiples raisons de le contester en raison des conséquences négatives qu'il aurait sur la qualité de vie à Paris. Il a toutes les apparences d'un document rédigé pour satisfaire les revendications des commerçants.

    Voici les sujets de litige. Les premiers sont une détérioration de la situation actuelle :

    • passage minimum pour les piétons réduit à 1,60 m, c/ 1,80 dans le "schéma d'accessibilité" approuvé en 2002, confirmé en 2005 par Lyne Cohen-Solal Maire-Adjoint auprès de Bertrand Delanoë
    • possibilité d'accorder des autorisations de terrasses de 50 cm, c/ minimum 60 cm actuellement. Ceci veut dire en pratique que tout le trottoir est annexé.
    • atténuation de la règle "un tiers pour les terrasses/deux tiers pour les piétons" par l'indication que cette règle s'applique "en principe". Les lois et règlements ne s'appliquent pas "en principe". Ils s'appliquent tout court. Est-on prêt  à accepter, à la Mairie de Paris, que les impôts locaux soient payés "en principe" ?
    • les terrasses peuvent couvrir 50 % du trottoir, s'il a la taille requise. Auparavant, une telle décision était soumise à l'avis motivé du Préfet de Police. Cette contrainte est supprimée.
    • Dans les zones piétonnes (ex. rue Montorgueil, rue St Denis), suppression de la règle du tiers pour les piétons. Il suffit de laisser 4 mètres de chaussée libre pour les véhicules de sécurité et autres, quelle que soit la largeur de la voie. Ceci entérine le fait que des terrasses puissent occuper la totalité des trottoirs.
    • la terrasse est désormais définie comme un espace laissé libre à l'exploitant pour son activité personnelle. Définition actuelle, à laquelle nous sommes très attachés : c'est un espace où il est autorisé à installer des tables et des chaises pour ses consommateurs. La DU veut-elle maintenant autoriser la consommation debout verre à la main sur l'espace public, en dépit des dérives et des nuisances constatées ?
    • la réglementation en vigueur exige que les matériels soient rangés la nuit à l'intérieur de l'établissement. Le projet n'en fait plus état.
    • les "chevalets", interdits aujourd'hui mais tolérés s'ils restent dans l'emprise de la terrasse, ne le seraient plus. Autant dire qu'ils seraient permis.
    • Disparition de l'obligation pour les propriétaires de s'assurer que "l'exploitation des installations n'apporte aucune gêne pour le voisinage et tout particulièrement entre 22h00 et 7h00 du matin" (art 26 du règlement actuel).
    • un point positif : les chauffages au gaz sont interdits. Mais pas les autres.
    • autres points positifs (car il y en a) : prise en compte de "la qualité architecturale et patrimoniale du paysage bâti et non bâti", vérification que le commerce est en mesure de fonctionner en l'absence de terrasse, pour le cas où l'autorisation serait retirée, meilleure prise en compte de la position des arbres pour le calcul de l'espace disponible.

    Des suggestions que  nous avions faites dans notre contribution de juillet n'ont sans doute pas été portées à l'attention des auteurs du projet. Il s'agit de :

    • l'attribution de l'autorisation à une personne physique (au lieu d'une personne morale). Avantage : la terrasse, qui n'est qu'une tolérance et non un droit d'utiliser l'espace public, n'est pas un élément constitutif de l'actif immatériel du commerce mais une faveur consentie à une personne qui est tenue responsable de sa bonne utilisation
    • obligation d'effectuer une étude d'impact du bruit comme condition préalable à l'attribution d'une autorisation de terrasse.
    • avis favorable du Maire d'arrondissement exigé
    • retrait de l'autorisation en cas d'infraction répétée ou aggravée
    • interdiction des bâches en plastique, en particulier dans le secteur sauvegardé du Marais.

    Enfin, il est dit dans cet avant-projet que les situations conflictuelles seront réglées par des chartes. C'est de l'inconscience ou pure tactique. Une charte n'a pas de valeur juridique. Renoncer à la loi et aux moyens de la faire appliquer, faire appel à ce cache-misère qu'est la charte, c'est faire comme Ponce Pilate : s'en laver les mains.

    Nous sommes invités le 8 octobre par Lyne Cohen-Solal, Maire-Adjoint de Paris, chargée du commerce et de l'artisanat pour un échange de vues. C'est elle qui a autorité sur les autorisations de terrasses et étalages. Nous attendons beaucoup de cet entretien mais nous avons quelques préventions. Mme Cohen-Solal peut-elle concevoir un règlement équilibré alors qu'elle est l'autorité de tutelle à Paris du commerce et des commerçants. Que Mercure nous pardonne, il y a là une forme de conflit d'intérêt potentiel qui nous inquiète.  Nous saurons à l'issue de la rencontre si nos craintes étaient justifiées ou pas.

     

     

  • Hôtel de coulanges occupé sept 2010

    Cour intérieure et terrasse à balustres de l'hôtel de Coulanges, 1bis place des Vosges (IVe), occupé depuis le 28 octobre 2009 par le collectif "Jeudi Noir" (Photo VlM)

                                                                                                                                                   

    Il y a dix mois, le 2 novembre 2009, nous sortions d'une visite guidée par l'animateur de "Jeudi Noir" à l'intérieur du déjà célèbre squat (accéder à l'article). Il y a eu entre temps une décision de justice qui condamne les jeunes occupants à des sommes très lourdes et hier, 16 septembre 2010, l'affaire a été jugée en appel.       

    Nous nous sommes rendus sur place, à l'invitation de Christophe Driesbach, pour recueillir leurs impressions. Ils sont 35 installés dans l'immeuble, 25 étudiants et 10 jeunes salariés.

    Il faut souligner incidemment, que leur engagement de conserver les lieux en bon état a été respecté. On ne perçoit aucune dégradation particulière, seulement quelques arrangements qui paraissent plutôt loufoques dans le cadre classique de ce prestigieux hôtel du XVIIe. Rien en tout cas qui ne soit irréversible, comme cet aménagement du bassin de la cour intérieure, fait de caisses en bois brut.

    L'immeuble est alimenté en courant électrique et en eau, "mais on sait pas qui paye". En revanche, il n'y a pas d'eau chaude. Cependant, le confort est tout à fait convenable puisque la propriétaire, Mme Béatrice Cotin, avait réalisé une quinzaine de petits logements, notamment sous la terrasse, construite récemment en pierres et dans les règles de l'art. C'est tout à fait satisfaisant car il s'agit d'appartements dont la rénovation est pratiquement achevée.

    Le Président de la Cour d'Appel a paru se soucier de ne pas accabler les squatters. Il aurait fait une remarque sur la dureté des dédommagements infligées en première instance. Pour finir, il a demandé aux parties de  rechercher un accord amiable d'ici le 27 septembre. En l'absence d'accord, le jugement sera prononcé le 22 octobre.

    Selon notre guide Jonathan Duang, les occupants voudraient que la propriétaire renonce aux poursuites et consente à les héberger tant que les travaux de reprise de la rénovation n'auront pas commencé. Lui et ses amis doutent cependant que les avocats de Mme Cotin acceptent un tel arrangement et abandonnent leur créance de gaité de coeur.

    Tout dépendra alors de la décision de la Cour d'Appel. Gautier Caron-Thibault, élu du IIIe, écrit sur son blog à propos des jeunes : "leur attitude est illégale mais légitime". L'ennui c'est qu'il n'existe pas dans notre Etat de droit, de code de la légitimité. Si la justice confirme partiellement ou totalement la décision de première instance, la notion de trêve hivernale ne s'appliquant pas aux occupants illégaux, ils risquent pour de bon l'expulsion et, pour les quinze parmi eux qui ont décliné leur identité devant le tribunal, une dette qui pourrait les poursuivre toute leur vie.

    De façon plus optimiste, le soutien qu'ils ont obtenu auprès des plus hautes instances et jusqu'au Conseil Régional (Jean-Paul Huchon s'est déplacé en personne) laisse penser que des logements leur seraient trouvés et leur dette épongée.

     

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    Post scriptum # 1 du 30 septembre : les avocats de Mme Cotin ont refusé le règlement amiable que les occupants demandaient. Le juge de la Cour d'Appael rendra son verdict le 22 octobre comme prévu.

    Post scriptum # 2 du 22 octobre 2010 : la cour d'appel vient de rendre son jugement. Elle confirme l'expulsion des occupants et le paiement de pénalités de 10.000 € pour occupation illicite jusq'au 25/01/10. A partir de cette date, les indemnités ont été allégées par rapport au jugement de première instance. La somme due à ce jour atteint 72.000 €. Les squatters ont déclaré qu'ils ne bougeraient pas.

    Post scriptum # 3 du 23 octobre 2010 : dans le nuit du 22 au 23 octobre, la préfecture de police a procédé à l'évacuation des occupants.

    Gérard Simonet

     

  • Hôtel de soubise occupé sept 2010

    L'hôtel de Soubise, carrefour Archives-Francs-Bourgeois (IIIe), flanqué de l'hôtel de Clisson avec ses tourelles et son portail qu'on peut admirer rue des Archives. Avec le "CARAN" (centre d'accueil et de recherches des archives nationales), il abrite une grande partie des archives nationales. (cliquez sur la photo pour l'agrandir)

                                                                                                                                                                                                                                                                                   

    L'annonce en a été faite cette semaine :  la Maison de l'Histoire de France (MHF) va s'installer sur ce site prestigieux, dont les oiseaux de mauvais augure murmuraient sotto voce début 2009 qu'il était condamné à l'abandon. La rumeur nous avait semblé si étrange que nous avions entrepris d'en savoir plus. Il est assez édifiant de revenir sur notre article du 25 mars 2009 car la crainte des personnels des Archives étaient à l'époque que cette fameuse Maison de l'Histoire, dont on parlait déjà, ne s'y installe pas !

    Aujourd'hui c'est décidé. Le président Sarkozy l'a annoncé à Lascaux. Que voit-on : des personnels qui protestent et décident l'occupation du musée.

    Nous avons rencontré leurs représentants. Le discours n'est pas clair. Au lieu, comme c'est souvent le cas, de dire qu'ils appréhendent tout changement, ce que chacun pourrait comprendre, ils mettent en avant les intérêts supérieurs de la recherche historique en France. En toute franchise, on a du mal au premier abord à comprendre pourquoi l'installation de cette autorité au coeur du Marais nuirait à la recherche. Il peut sembler que la décision prise a plutôt pour effet de préserver les emplois sur Paris, au moment où l'essentiel des documents d'archives sont décentralisés vers Pierrefite-sur-Seine.

    Pour en savoir plus, nous avons rencontré des personnes proches des instances dirigeantes. Le son de cloche n'est pas très éloigné de celui des syndicats. Il apparaît d'abord qu'elles n'ont pas été consultées sur ce projet. Leur grief principal est que  l'implantation de la Maison de l'Histoire de France compromet gravement deux pans fondamentaux de l'activité
    des Archives Nationales : la mise en valeur des archives par des expositions et des activités pédagogiques qui seraient désormais prises en charge par la MHF, et la collecte règlementaire des minutes des notaires parisiens, dont les sites de conservation envisagés sont convoités par la MHF. 

    En clair, la MHF est accusée de mettre en péril les activités des Archives Nationales en les dépossédant de  responsabilités valorisantes et en rendant leur tâche plus difficile.

    De façon un peu égoïste, reconnaissons le, nous avons retenu par ailleurs que les jardins, fermés au public depuis 2003 à cause de Vigipirate, seront ouverts à nouveau dès le printemps prochain.

                                                                                                                                                                                                                                                      

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  • Haudriettes 10 smart sur livraisons

    Tandis que cette Smart est confortablement garée (ce qu'elle fait à longueur de journée) sur un vaste espace "Livraisons" …..

    Haudreittes 5 camion livraison pleine voie

    les livreurs du MONOP' sont restés vingt minutes à décharger leurs marchandises. On n'avait rarement vu pareille pagaille ni entendu pareil concert de klaxons depuis des lustres.

    On attend que la police du IIIe règle ce problème qui nous ferait regretter l'implantation d'un commerce bien apprécié par ailleurs.

                                                                                                                                  

                                                                                                                                                           

  • Boutault réunion terrasses

    15 septembre 2010, "La Cantine" (IIe), réunion du réseau "Vivre Paris !", Le Maire du IIe, Jacques Boutault, s'exprime devant une salle archi-pleine. Camille Montacié, première adjointe au Maire du IIIe, était également dans la salle. Absents du débat, les Maires du 1er et du IVe.

                                                                                                                                                       

                                                                                                                                                          

    Plus de cent personnes se sont retrouvées hier à "La Cantine", à l'appel du réseau "Vivre Paris !" pour une présentation de l'avant-projet de règlement élaboré par la Direction de l'Urbanisme de la Ville de Paris.

    Anne Penneau (Riverains de la Butte aux Cailles, XIIIe), Elisabeth Bourguinat et Gilles Pourbaix (ACCOMPLIR, 1er, IIe), Philippe Jacquinot (Quartier Latin Passionnément, Ve et VIe) et Laurent Jeannin-Naltet (Drois du Piéton) se sont succédé pour montrer les dangers pour les habitants, usagers de l'espace public, des mesures nouvelles qui sont proposées. Face à leur nocivité, les "avancées" contenues dans le texte nous paraissent bien minces.

    Le débat descend maintenant dans les arrondissements. Outre le Maire du IIe, Camille Montacié, au nom du Maire du IIIe, a pris également la parole pour inviter les habitants, directement et à travers leurs associations, à exprimer leur sentiment sur la situation actuelle et sur les changements proposés.

    Le "Comité de Pilotage" des "états généraux de la nuit, qui s'est tenu trois heures plus tôt à l'Hôtel de Ville sous la présidence du maire-Adjoint de Paris Mao Péninou, s'est également saisi du dossier en en faisant le thème d'un des ateliers.

    Les membres de "Vivre Paris !", dont "Vivre le Marais !" fait partie, avaient devancé l'appel en proposant cet été une version du règlement qui favorise une meilleure distribution de l'espace public entre exploitants et riverains. Les services de la Ville de Paris n'ont sans doute pas eu le temps de l'examiner car les dispositions de leur avant-projet ne s'en inspirent guère.

    Les présentateurs ont mis le doigt, par ailleurs, sur une anomalie qui s'apparente à du conflit d'intérêt. C'est l'Adjointe au Maire de Paris, Lyne Cohen-Solal, chargée du commerce, qui arbitre les autorisations de terrasses, contre l'avis le cas échéant des Maires d'arrondissements, bien placés pourtant pour apprécier la sensibilité des situations. Le visa d' Anne Hidalgo, (Urbanisme), d'Annick Lepetit,  (Déplacements, Espace Public), et de Véronique Dubarry, (Personnes Handicapées), n'est pas davantage requis. On comprend dans ces conditions que le nombre et la surface des terrasses aient explosé cet été. On comprend aussi l'amertume des riverains dont la satisfaction passe après les intérêts marchands.

    Le texte "powerpoint" de la présentation peut être consulté ICI. Nous vous incitons à vous rendre aux réunions-débats en mairies d'arrondissements, aux dates que nous nous ferons un plaisir de vous indiquer dès qu'elles seront établies. De notre côté, nous sommes invités le 8 octobre à une réunion d'échanges avec Lyne Cohen-Solal, à l'Hôtel de Ville.

                                                                                                            

                                                                                                                                                      

  • Nuages et ciel

    La nouvelle est rude pour le pouvoir d'achat des parisiens. Après la hausse vertigineuse des impôts locaux en 2009, la mairie récidive en 2010 avec des niveaux de taxes foncière et d'habitation en progression de près de 10%. On connaît l'argument : "les impôts ne sont pas élevés à Paris". On oublie de dire que se loger chez nous coûte beaucoup plus cher qu'ailleurs et que la modération fiscale apportait une légère atténuation. Qui disparaît maintenant. 

    On aimerait en compensation que se dessine la perspective d'une amélioration de notre cadre de vie. Deux initiatives de la Mairie de Paris nous en font douter : la révision du règlement des étalages et terrasses, en croissance explosive cette années, et l'organisation "d'Etats Généraux de la Nuit", sous la pression des professionnels de la boisson et de la nuit, qui réclament plus de "tolérance" dans l'exercice de leurs activités.

    Leur exigence va jusqu'à demander que des quartiers soient déclarés "festifs" avec, à la clé, l'interdiction pour les riverains de se plaindre. Le Marais est leur cible. Ceux qui l'habitent seraient citoyens de seconde zone puisqu'ils ne bénéficieraient plus de la protection de la loi commune. Inutile de dire que nous nous opposerons avec la plus extrême vigueur à cette tentative.

    Nous avons tous remarqué l'expansion cette année des terrasses de bars dans Paris, au détriment de l'espace laissé au public, de son confort et de sa sécurité. La Mairie de Paris nous propose un "avant-projet" pour un nouveau règlement, qui  fait la part trop belle aux commerces. Notre ami Laurent Jeannin-Naltet, Vice-Président de l'association nationale "Droits du Piéton" et membre du réseau "Vivre Paris !" auquel nous appartenons, nous livre une illustration sans complaisance du dossier (Télécharger ICI).

    Les "Etats Généraux de la Nuit" se tiendront les 12 et 13 novembre. "Vivre le Marais !" et d'autres composantes de "Vivre Paris !" font partie du "Comité de Pilotage". Nous refuserons toute disposition qui attenterait à la tranquillité des parisiens et au calme de leurs nuits. Mais nous aurons fort à faire. Le lobby du milieu de la nuit s'efforce d'influencer ceux qui nous gouvernent. En dernier recours s'il le faut, avec le soutien des Maires des arrondissements du centre, Pierre Aidenbaum (IIIe), Dominique Bertinotti (IVe), Jean-François Legaret (Ier) et Jacques Boutault (IIe), nous en appellerons au Maire de Paris Bertrand Delanoë et au Préfet de Police de Paris Michel Gaudin, dont nous sommes convaincus qu'ils sont attentifs au bien-être des parisiens.

    Nous espérons que vous serez nombreux à la réunion du 15 09 10  concernant le règlement des terrasses.

    Et si vous ne l'avez pas encore fait, il est temps d'adhérer à notre association pour l'aider dans sa démarche bulletin d'adhésion ICI.

                                                                                                                                                      

     

     

     

  • Distributeurs billets LCL

    La carte bancaire fait partie de notre univers quotidien : retraits, achats chez les commerçants, ordres à distance. Attention, la fraude vous guette !

                                                                                                                                                               

    Nous répugnons ici à personnaliser nos articles. C'est au nom et en direction des adhérents, très nombreux, de "Vivre le Marais !" que je m'exprime. Il y a quelques mois j'ai fait une exception pourtant en postant sur Internet l'histoire de ma participation en 1961-62 à la fin de la guerre d'Algérie comme S/lieutenant appelé du contingent. Je voulais apporter mon tribut, modeste, à l'histoire de cette période et espérer que des lecteurs de ce blog viendraient vers moi pour partager des souvenirs, des analyses et des photos.

    La démarche a réussi au-delà de mes espérances. La notoriété du blog, très référencé dans tous les moteurs de recherche, m'a apporté des contacts avec de nombreuses personnes avec qui j'échange désormais.

    Durant l'été, j'ai été victime d'une fraude à la carte bancaire. Fort de l'expérience précédente, j'ai pensé qu'il était, sinon de mon devoir, pertinent en tout cas d'en faire part à tous ceux qui me lisent, pour qu'ils évitent le piège, et à la communauté bancaire pour qu'elle mette un terme à une anomalie flagrante qui défie le bon sens.

    En effet, les procédures actuelles font que des commerçants demandent par téléphone nos coordonnées bancaires pour enregistrer une commande. C'est le cas, par exemple, pour la réservation d'une chambre d'hôtel. Vous donnez donc, et parce que vous n'avez pas le choix, votre n° de carte, sa validité et, c'est là où le bât blesse, un "cryptogramme" composé de trois chiffres qui figurent au verso. Ce "code" est censé constituer l'indice que vous acceptez la transaction commerciale et le paiement de la chose.

    Très bien. Mais ces information sont passées "en clair". Rien, sinon sa conscience, n'interdit à votre interlocuteur d'en faire un usage criminel. C'est-à dire d'utiliser votre profil bancaire pour effectuer des achats pour son compte ou pour compte de tiers en vous faisant payer la note.

    Les transactions par Internet, quant à elles, font appel à une procédure identique mais la différence est que le protocole d'échanges est sécurisé (https) et que les ordinateurs interdisent la vision en clair des données échangées. C'est donc très vraisemblablement dans les échanges par téléphone que se produisent les fuites.

    C'est ce qui vient de m'arriver. J'ai découvert courant août sur mon relevé bancaire une transaction frauduleuse émanant d'un certain M. Prete (Italie), qui a commandé à mes frais deux ordinateurs à APPLE COMPUTER INT'L, pour un montant de près de 2.500 €. APPLE, Service des Fraudes, que j'ai réussi avec beaucoup de difficultés à avoir au téléphone, m'a gentiment annoncé que la commande avait été exécutée, et livrée à une adresse dont ils pensent maintenant qu'elle était éphémère pour ne pas dire fictive.

    Confidence de mon interlocuteur : il y a en ce moment dans la nature des listes de profils bancaires qui résultent de l'exploitation de fuites, conséquence d'un dispositif qui porte en germe ses propres dérives et la prolifération de ce type de fraude.

    Mon banquier, LCL Crédit Lyonnais, reconnaît que je suis la victime d'une fraude et m'affirme que je serai remboursé. En attendant, mon compte est à découvert et passible d'agios. Qui me seront rétrocédés, me dit-il. Mais quand ? Vivre avec un découvert de cette importance n'est pas confortable.

    Je n'accepte pas cette situation et l'attitude de la banque. Le mécanisme qu'elle a mis en place pour le paiement à distance est défaillant. Elle doit assumer et re-créditer mon compte immédiatement. Charge à elle de se retourner vers le fournisseur ou vers la carte VISA et son assurance. Je suggère que nous manifestions tous ensemble ce genre d'exigence quand l'occasion malheureusement se présente.

    Cet article a deux buts : dire à la communauté bancaire que nous devons en aucun cas être les boucs émissaires de leurs inconséquences et passer un message à tous nos lecteurs pour qu'ils refusent de se prêter à des transactions de ce type, tant qu'elles ne feront pas l'objet d'un processus de contrôle parfaitement sécurisé.

    Transmettez l'information autour de vous. C'est une mission de salut public !

    Post-scriptum # 1 

    Sensible à nos arguments et à la vague de réactions que cette affaire a suscitée, la banque LCL Crédit Lyonnais, en date du 7 septembre, a régularisé le compte en le créditant des sommes injustement prélevées. Dont acte ; je remercie la direction de LCL de sa réaction somme toute assez rapide.

                                                                                                                                            

                                                                           
                                                                             

  • Terrasse sur rue

    Pour que cette vue d'une rue du centre de Paris reste une caricature et une exception, la Mairie de Paris s'emploie actuellement à refondre le règlement de la Ville en matière de terrasses et étalages.

                                                                                                                                            

    "Vivre Paris !", réseau d'associations de riverains dont "Vivre le Marais !" fait partie, travaille depuis  plusieurs mois sur le dossier. Peu de temps avant les vacances, un projet portant sa signature a été envoyé à la Direction de l'Urbanisme et du Paysage de la Rue pour faire valoir un point de vue soucieux de préserver l'accès et l'usage de l'espace public aux habitants et favoriser leurs déplacements.

    La Direction de l'Urbanisme nous a adressé un "avant-projet" début août. Elle attend de nous des observations avant le 20 septembre. "Vivre Paris !" fera part dans les temps de sa position officielle. Dans l'immédiat, on peut formuler quelques commentaires "à chaud".

    La démarche de la Mairie de Paris montre qu'elle souhaite un échange avec nous, et nous nous y prêterons volontiers. Le signal est positif mais plusieurs dispositions du projet nous inquiètent, en l'état. Si le passage réservé aux piétons reste bien 1,60 mètre avant le premier obstacle, de nombreuses exceptions qui n'existaient pas précédemment font leur apparition, en matière notamment de contre étalages et contre terrasses permanents.

    On voit même apparaître la possibilité de "terrasses fermées en zones piétonnes". Quant à la règle : un tiers pour la terrasse et deux tiers pour les piétons, elle semble s'être tout bonnement évaporée.

    A travers cette ébauche, le Maire de Paris donne à première vue le sentiment de vouloir quelque peu sacrifier les habitants de sa ville aux appétits des commerçants. Leurs demandes de terrasses ont déjà bondi en un an de 37%. Les abus aux autorisations en vigueur sont fréquents et nous les dénonçons régulièrement. Croire que l'élargissement de ce qui est, rappelons le, une tolérance et  non pas un droit, conduise les exploitants à se plier de gaîté de coeur aux nouvelles règles, témoignerait d'une naïveté dont nous ne croyons pas la municipalité capable.

    Après l'échec de la concertation sur la transformation des Halles et l'atmosphère délétère qui en résulte, nous croyons qu'il y a dans cette affaire l'opportunité de prendre un meilleur chemin et de réconcilier les parisiens avec leurs élus. Il faudra pour cela écouter nos arguments et, de façon raisonnable, faire en sorte que la mouture 2010 du règlement ne consacre pas une régression de la qualité de vie à Paris.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                       

  • Photo001

    L'hôtel de Mayenne, 21 rue St Antoine (IVe), photographié depuis les toits du 16 rue St Antoine. [photo Jean-Etienne Chautard]

                                                                                                                                  

    Nous vous annoncions sa restauration d'envergure dans un article daté du 19 février 2010. Les travaux ont été lancés entretemps. Jean-Etienne Chautard en a suivi les étapes depuis la fenêtre de son appartement : 

    1 : toiture centrale enlevée aux deux tiers de la hauteur ( sauf raccords avec pavillons latéraux )
    2 : destruction des deux très grandes cheminées (il a fallu protéger les toitures latérales des deux pavillons )
    3 : destruction du dernier tiers du toit
    4 : destruction des trois fenêtres en façade haute
    5 : (en cours) début de destruction du mur de façade deuxième étage

    La  photo ci-dessus montre le plafond de cet étage réduit à l'état de poutrelles. L'histoire retiendra aussi le fantastique scalpel qui a servi à la découpe (voir ci-dessous)

     

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