Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2010

  • Ste croix 16 oiseau bariolé

    Certainement pas les habitants du 16 rue Ste Croix de la Bretonnerie et des environs (IVe) qui trouvent cette mascarade de mauvais goût et peu respectueuse de l'espace public et du caractère de la rue. On se demande ce qui pousse ces commerçants à ridiculiser leur rue et à défigurer le cadre architectural exceptionnel dont ils bénéficient.

    Une dérive de plus dans cette rue prédestinée à porter la croix de bien des excès. La Mairie du IVe, garante de l'ordre public en a été saisie, ainsi que la police d'arrondissement. Leurs réactions sont attendues.

      

  • Halles st eustache et arbre en fleurs

    L'église Saint Eustache et le jardin des Halles

      


    Les 343 arbres dont l'âge approche le demi siècle, le jardin, la place René Cassin (la tête et la grosse main) et le jardin "découverte" Lalanne, pour enfants, étaient voués à la destruction en application du projet Mangin de rénovation des Halles. Notre article du 16 avril

    Les riverains, représentés par l'association "ACCOMPLIR", membre du réseau "Vivre Paris !", s'y sont toujours opposés. Un recours a été  déposé devant le Tribunal Administratif et une demande en référé d'arrêt des travaux passe demain 6 mai à l'audience.

    On apprend aujourd'hui, c'est une bombe, que le projet de destruction de la dalle est irréalisable et que l'architecte demande 255.000 € de supplément pour revoir sa copie !

    Le Maire du 1er arrondissement, qui retire les dividendes de sa prise de position en faveur des habitants, publie ce communique de presse que nous vous suggérons de lire.

    Les Halles ne sont pas le Marais mais il s'agit aussi du centre historique de Paris et un point de passage important pour les habitants des quartiers centraux. Nous sommes sensibles aux évènements qui s'y déroulent car nous partageons avec nos amis d'ACCOMPLIR le même combat pour la qualité de vie, contre la réquisition par les commerces de l'espace public et contre le bruit.

                                                                                                                                                      

    Post scriptum # 1 du 7 mai, l'audience de référé : voir dans "commentaires", commentaire n° 8 d'Elisabeth Bourguinat, secrétaire Générale d'ACCOMPLIR, réseau "Vivre Paris !"

    Post scriptum # 2 du 8 mai, le message de Gilles Pourbaix, Président de l'association ACCOMPLIR.

    Ce message est en "commentaires" mais pour accentuer sa lisibilité, nous le répétons dans le texte :

    Bien sûr, Catherine, que la Ville veut détruire la Place René Cassin ET
    le Jardin Lalanne.
    La Ville semble découvrir aujourd'hui que le Jardin des Halles est le
    produit du sous-sol. S'il y a une bosse, une haie, un bosquet dans ce
    jardin, c'est pour habiller, cacher ce qu'il y a en dessous.

    Et c'est
    en cela que ce jardin est unique. Nous les riverains qui avons
    participé à toutes les réunions sur les Halles depuis le début n'avons
    cessé de le répéter. Le jardin de Mangin, la grande pelouse plate et
    d'un seul tenant, est infaisable. La Ville, les architectes, les
    technocrates nous prenaient de haut. Nous étions des ignares. Mais nous
    avions raison. Il ne s'agit donc pas d'une erreur mais d'une
    incompétence caractérisée. Les 20.000m² (la moitié de la surface du
    jardin) de constructions souterraines (elégissements) ne disparaitront
    devant la seule volonté du Maire de Paris et de David Mangin.
    Le projet de jardin est mort mais celui de la Canopée est moribond.
    Pour construire la Canopée il faut détruire les élégissements pour y
    installer le chantier. Si les élégissements ne peuvent être détruits
    plus de site de chantier et plus de Canopée. Nous aurons alors une
    Canopée "raisonnable" sans ce pseudo-toit qui laisse passer la pluie
    (!).

    Et les 343 arbres condamnés à la tronçonneuse par le Maire de
    Paris et son adjointe (Verts, si, si!), Fabienne Giboudeaux, seront
    sauvés. Et les enfants du Centre de Paris, si maltraités par la
    municipalité retrouveront leur jardin.
    Et l'argent des parisiens sera (un peu) économisé. N'oublions pas le
    coût de ce projet: 760M€ (prix de départ qui sera comme toujours
    largement dépassé). 760M€ c’est l’équivalent de DEUX viaducs de Millau!
    Est-ce bien le moment de dépenser une telle somme d’argent pour un
    projet dont le bénéficiaire principal sera le centre commercial,
    propriété d’UNIBAIL.

    La France va vers un plan de rigueur. La Grèce,
    l'Europe, traversent une crise mais l’Hôtel de Ville persiste dans son
    projet pharaonique payé par le contribuable parisien. Et si on arrêtait
    tout et si on réfléchissait tous ensemble sur une sortie honorable?

    Gilles Pourbaix, Président de l’Association Accomplir

                                                                                           

                                                                                                                                        

  • Gravilliers 78

    Immeuble de quatre étages, 78 rue des Gravilliers (IIIe)

                                                                                                                                        

    Faute de recul pour la prise de vue, on ne voit que les deux premiers étages et le rez-de-chaussée. S'agit-il du Marais ? Non, car on se trouve au-delà de la rue Beaubourg, limite ouest du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur). L'avis conforme de l'Architecte des Bâtiments de France n'est pas requis. Pourquoi alors, et à quel titre, la réhabilitation de cet immeuble – qui ne fait pas rêver – a-t-elle été soumise à l'approbation de la "Commission du Vieux Paris" qui siégeait le 1er avril ?

    La réponse est liée au PLU (plan local d'urbanisme) de Paris qui a été voté pendant la précédente mandature. Il prévoyait la protection de 6.000 immeubles environ, hors PSMV du VIIe et du Marais, qualifiés pour leur valeur architecturale ou pour la mémoire qu'ils véhiculent. Leur sélection, qui a été faite, beaucoup en conviennent, avec vitesse et précipitation, n'est pas exempte de critiques.

    Ceci étant, cette protection a désormais le mérite d'exister. Elle diffère par bien des aspect du régime propre aux PSMVs (une centaine en France). En particulier, elle vise des bâtiments quand le PSMV couvre un secteur et elle ne protège pas les intérieurs.

    Son bras armé est la "Commission du Vieux Paris", qui dépend de l'Adjointe au Maire de Paris, Danièle Pourtaud, en charge du patrimoine. La commission siège tous les mois et se penche sur des projets d'urbanisme qui soulèvent des interrogations de nature patrimoniale.

    Dans le cas présent d'un immeuble visiblement abandonné mais inscrit sur la liste des bâtiments "protection Ville de Paris" et qui attend sa réhabilitation, elle s'est prononcée pour "la conservation de l'escalier existant" et s'est "opposée à la démolition des planchers d'origine".

    Il y a souvent, il est vrai, dans ce genre d'immeubles XVIIIe siècle, de jolis escaliers et des rampes qui ne demandent qu'à être rénovés et de belles poutres et solives qui en font le charme.

    Les résolutions de la commission ne sont pas exécutoires, à l'inverse de celles des Architectes des Bâtiments de France, mais il est courant que le Maire de Paris les valide et en fasse la condition d'attribution d'un permis de démolir et de construire.

    Une exception notoire est celle qui a visé l'hôtel de Mayenne, 21 rue St Antoine (IVe), où les conclusions de la commission du Vieux Paris ont été ignorées.

                                                                                                                                                 

  • Ste croix freedj affiche robins avril 2010

    Affiches sur le "FREE DJ", propriété du "COX", 35 rue Ste Croix de la Bretonnerie (IVe)

      

    Le COX nous a réservé une surprise ce week-end : dans certains établissements de sa mouvance, des affiches sont apparues.

    Nous savions que nos relations s'étaient réchauffées, avec notamment le consensus obtenu sur la signature d'une charte des bons usages de la rue des Archives, patronnée par la Maire Dominique Bertinotti, mais nous ne nous attendions pas à des louanges sur notre efficacité dans l'action.

    Il n'en fallait pas plus pour que le nombre d'adhérents à "Vivre le Marais !", déjà très élevé, se dirige vers des sommets.

    Merci donc pour ce geste que nous apprécions à sa juste valeur. Nous saisissons aussi votre main tendue : vous voulez faire progresser la convivialité ? Nous aussi. Unissons nos efforts pour que tout le monde dans le Marais vive en harmonie, les disciples que vous appelez vers vous, mais aussi ceux qui ne le seront pas et qui ont le droit malgré tout de vivre, travailler et exercer leurs loisirs en toute sérénité.

    La créativité et les emplois, parlons en. Créer, ce n'est pas seulement inventer un nouveau cocktail, bien que ce soit aussi tout un art. Créer, c'est être en avance sur l'utilisation des technologies de pointe, concevoir et construire un urbanisme et une architecture compatibles avec un développement durable, c'est peindre, écrire ou composer comme personne n'a su le faire auparavant, c'est montrer la voie dans le domaine de la mode, se distinguer en restauration et cultiver bien d'autres vertus  qui poussent l'individu et le groupe vers les sommets de l'humanité.

    Voilà notre ambition. Nul besoin pour la satisfaire d'enfreindre les lois de la République qui sont garantes de notre cohésion. C'est le seul point sur lequel nous resterons intransigeants. Est-ce trop de vous demander de nous rejoindre sur cette exigence ?

                                                                                                                                                      

  • Place de france 

    La Place de France, gravure d'après Châtillon, musée Carnavalet

    Place de france plan (2)  

    Plan du Haut-Marais, aujourd'hui (IIIe). (orienté nord à droite)

       

    Ces deux illustrations se superposent exactement. Au carrefour des rues de Turenne et Vieille du Temple, correspond le centre du demi-cercle sur lequel s'organisait le projet d'une "place de France". La porte monumentale est en retrait, d'une distance qui équivaut approximativement à la hauteur du trapèze des rues de Turenne, St Claude, et des Filles du Calvaire.

    Revenons en 1608. Henry IV, le roi bâtisseur, avec l'aide de son ministre Sully, s'est déjà illustré avec la place Dauphine, le Pont-Neuf, d'une facture originale pour l'époque, en pierres (et pas en bois), sans aucune maison sur ses flancs, et la place Royale, devenue depuis place des Vosges.

    Il forme alors le projet d'étendre la capitale au nord-est et d'en assurer le peuplement en urbanisant les marais et jardins qui s'étendent devant l'enclos du Temple. Ce sera la place de France. Elle s'appuyait sur une muraille qui suivait à l'est le tracé des remparts (boulevard des Filles du Calvaire) et s'ouvrait par une porte monumentale sur le centre d'un éventail formé par les rues de Normandie, de Bretagne, de Poitou et Vieille du Temple. Ces radiales croisaient une voie en arc de cercle dont on a gardé le principe pour dessiner la rue Debelleyme.

    Le diamètre de la place était de 156 mètres. Les pavillons en bordure, en pierres et briques, percés d'arcades, comme la place des Vosges, auraient hébergé une haute juridiction. Les artères qui rayonnaient devaient porter des noms de provinces françaises. On les retrouve aujourd'hui ; elles gardent en mémoire le souvenir d'un projet prestigieux.

    Il n'eut pas la chance de voir le jour. Le 14 mai 1610, Henry IV était assassiné par François Ravaillac, rue de la Ferronnerie (1er), sur fond de passion religieuse. Le Duc d'Epernon, qui accompagnait le roi, l'amène à l'hôtel de Retz, 9 rue Charlot (IIIe), pour lui éviter le lynchage. Il est exécuté en place de Grève le 27 mai, au terme d'un supplice dont la cruauté dépasse de très loin la gravité de son geste.

    Sully tomba en disgrâce et la régente, Marie de Médicis, n'eut pas le cran de donner suite. Le tracé de certaines rues avait pourtant été entrepris déjà. Elles furent conservées et formèrent un premier lotissement, bientôt complété par un autre au tracé orthogonal qui forma les rues Charlot, de Saintonge, du Perche et Pastourelle.

    Le Haut-Marais est riche en souvenirs et en occasions manquées. Il aurait pu conserver le Temple, à tout le moins son donjon si Napoléon avait été moins pusillanime ; il possèderait une merveilleuse place en éventail pas loin de la place des Vosges et dans le même style. Entre les deux, la rue de Turenne, une promenade merveilleuse que les badauds et le commerce de luxe se seraient accaparée … Mais voilà : il y eut Ravaillac.

    Henry IV assassinat

     

     

     

     

    L'assassinat de Henry IV par Ravaillac, huile sur toile de Charles-Gustave Housez, musée de Pau

      

    Bibl. "Le Marais" de Danielle Chadych, Parigramme  ; "Paris Patrimoine n° 2", dossier de Rémi Koltirine

      

      



  • Rivoli 15 starbucks Verrerie quetzal   

                                                       

    Thorigny 2 café

                                   Ste croix square nouvel établissement                                                                                                                                                     

    De nouveaux établissements accueilleront le public bientôt :

    (1)          Espace Saint Paul, 10-15 rue de Rivoli (IVe), en cours de rénovation, (voir notre article de septembre 2009) entre les rues Mahler et Pavée. Il y aura un magasin "CAMAÏEU" au milïeu et un nouveau STARBUCKS à gauche. Va-t-il faire de l'ombre à celui de la rue des Archives ? Pas sûr.

    (2)            Le "mythique" bar QUETZAL (l'oiseau à la longue queue), 10 rue de la Verrerie, angle Moussy (IVe), va céder sa place à un restaurant asiatique. Un de plus. S'il pouvait être bon …

    (3)            Le "Café des Arcades", qui était fermé depuis des mois, 2 place de Thorigny (IIIe), en sympathie avec le musée Picasso, se prépare à rouvrir sous une autre enseigne. De l'autre côté de la rue du Parc Royal, les "Chocolats MEERT", au 16 rue Elzévir, n'en finissent pas d'ouvrir. Que ne mettent-ils un paneau : "ouverture demain" ? La fermeture du musée pour travaux n'est peut-être pas étrangère à leur attentisme.

    (4)            Le restaurant qui jouxte le COX square Ste Croix de la Bretonnerie annonce un changement de concept. Il proposera prochainement un "véritable dîner américain", le premier dit-il à Paris. Il faudra aller voir et goûter ce qu'on entend par "dîner américain". Il est question de recréer une ambiance "années 50".

    (5)            Ne cherchez pas la photo. Il s'agit de la piscine Saint Merri (IVe),
    rien de bien sexy. Certains d'entre nous y vont tous les jours, tout de même, mais
    reviennent souvent bredouilles. De façon parfaitement imprévisible
    (ou si prévisible, insurmontable, ce qui correspond à la définition de
    la Force Majeure), un leader syndicaliste passe et intime aux employés l'ordre de
    rentrer chez eux. La mairie étudie un moyen d'opérer une retenue sur
    leur salaire. Pour le moment, en tout cas, ils ont le beurre et l'argent du beurre.

    (6)             Le gérant du RAIDD BAR, 23 rue du Temple (IVe), généralement bien considéré par les riverains pour les efforts qu'il déploie de façon à limiter les nuisances de son activité nocturne, vient d'acquérir un autre bar de nuit, le CUD, 12 rue des Haudriettes (IIIe). Contrairement à ce que prétendent les professionnels de la nuit, leurs affaires se portent plutôt bien.

    (7)             Samedi dernier, une vente spontanée en fond de cour au 23 rue des Blancs-Manteaux (IVe) a mal tourné. Excédés par l'incursion dans leur résidence de passants attirés et introduits par des rabatteurs placés devant l'entrée et par l'habillage des potelets de la rue par des affiches agrafées, depuis Aubriot jusqu'à Archives, des résidents ont haussé le ton en arrachant les affiches tandis que les organisateurs cherchaient à s'y opposer avec véhémence. Deux personnes de l'association passaient là par hasard. Elles ont alerté la police qui est venue immédiatement. Les affiches ont été retirées. Nous nous interrogeons sur la légalité de cette opération commerciale. Des précisions ont été demandées à la Commissaire de police du IVe.

    PS du 3 mai : Le Commissaire-Adjoint du IVe nous a répondu dès le 22 avril. Il convient que notre réclamation était fondée et conclut : "Des rappels d'instructions sont régulièrement effectués, afin que les interventions s'effectuent avec le maximum de discernement et d'objectivité …". Nous l'en remercions vivement.

    (8)            Rénovation du Carreau du Temple (IIIe) : l'appel d'offres s'est avéré infructueux, pour cause de dépassement du budget alloué, ce qui veut dire que personne, à ce stade, n'est en mesure d'assumer le chantier. C'est un répit pour les riverains qui voient d'un mauvais oeil des travaux qui vont perturber leur existence.

    Post-scriptum du 7 mai : le maire Pierre Aidenbaum nous précise qu'à l'issue d'un round de concertation entre les postulants, les titulaires du marché ont pu être désignés (notamment Eiffage pour le gros oeuvre). Les archéologues, toujours prioritaires sur ce type de chantier, vont pouvoir intervenir.

    (9)             Les épaves de vélos que nous avions repérées devant le 78 rue du Temple (IIIe) et qui nous servaient de test aux interventions de la Mairie de Paris, ont disparu. François Dagnaud, Adjoint de Bertrand Delanoë pour l'environnement a peut-être commencé à tenir ses engagements.

    (10)          Le beau temps est revenu et le volcan Eyjafjajokull s'est calmé, juste ce qu'il faut pour que vous partiez en vacances !

    Volcan islande 

    Nuage de vapeur et de cendres du Eyjafjajokull au dessus de l'Islande.

                                                                                   

                                                                                                                                           

  • Montmartre lapin agile

    Le "Lapin Agile", en contrebas des vignes de la butte.

       

    Montmartre insolite 20 mai 2010

    avec Sylvain Solustri

    On croit tout savoir de Montmartre et pourtant la butte, annexée à Paris en 1860, a une Histoire bien méconnue avec petits et grands évènements : les Dames Chanoinesses troublées par les exploits du Vert Galant, la Commune, l'occupation russe de 1814, l'évasion en ballon de Gambetta, la construction du Sacré-Cœur, le temps des grands cabarets qui faisaient accourir tout Paris… .

    La butte recèle aussi de nombreux secrets et des lieux ignorés tels que le Passe-muraille, les vestiges de la forêt qui recouvrait la butte, le Lapin Agile, l'épicerie d'Amélie Poulain… De nombreux artistes ont résidé ou résident toujours en ce lieu magique tels Dalida dont nous pourrons voir la maison devenue aujourd'hui un véritable lieu de pèlerinage. Et l'église Saint Pierre, l'une des plus anciennes de Paris et ses splendides vitraux contemporains. Et le charmant musée de Montmartre qui a failli fermer et qui doit sa survie à la mobilisation des habitants. Vous pourrez aller le visiter à l'issue de notre promenade guidée.

     

    Et que sont donc devenus les nombreux moulins qui jalonnaient la butte ? ….

    A l'écart de la place du Tertre et des quelques rues envahies par les visiteurs, c'est un quartier de Paris plus calme et plein d'Histoire et d'histoires que vous allez découvrir avec notre guide Sylvain Solustri. C'est aussi une nouvelle occasion de se retrouver et de dialoguer avec les animateurs de l'association. Mettez de bonnes chaussures car les pavés sont parfois traitres et comptez entre 2h et 2h30 de visite.

    Pour rémunérer notre guide et participer aux frais, nous vous demandons une contribution de 10 € par personne ou 15 € pour les couples et vous invitons à prévenir au plus vite de votre présence Marie-Françoise Masféty-Klein par mail : mfmk@free.fr ou par téléphone 01 42 72 61 41.

    Rendez-vous le jeudi 20 mai à 14h30

    Sortie haute du funiculaire

    (prendre le métro jusqu'à Anvers puis suivre les indications

     pour le funiculaire)


     

       

     

  • Affiches sauvages ste chapelle 

    Affiches au pied du 32 rue des Archives (IVe). Cliquez dans l'image pour l'agrandir.


    Amoureux du Marais, et aussi passionné de musique, je supporte difficilement les affiches sauvages, aussi racoleuses que géantes, qui fleurissent dans le Marais et ailleurs pour signaler des concerts dans des lieux prestigieux comme la Saint Chapelle ou l'église de Saint Germain des Prés.

    Nous sommes plusieurs à partager cette phobie qui n'est après tout que l'expression d'un droit reconnu, celui qui nous protège de l'agression visuelle d'un affichage non sollicité et non autorisé, qui enlaidit le paysage de la rue.

    L'autre jour pourtant, ayant vu une de ces affiches, je me suis rendu à la Sainte Chapelle pour écouter un violoniste de qualité, exécuter une partie des suites et partitas pour violon seul de Bach. Au moment où il donnait la Chaconne en ré mineur de la deuxième partita, oeuvre monumentale dont je connais chaque note pour l'avoir moi-même déchiffrée et jouée (on peut dire, plus modestement, massacrée), je me disais que leur publicité n'est pas à la hauteur de l'objectif prestigieux qui est le leur.

    Ces affiches, placardées partout où s'offre une place, scotchées aux descentes d'eau jumelles, ont un statut de chat de gouttière qui n'est pas digne des chefs-d'oeuvre dont elles font la promotion.

    Alors il me vient une idée. Au lieu d'attiser le zèle de certains d'entre nous qui enlèvent méthodiquement ces affiches indésirables, convenons d'une chose avec les organisateurs : ils épargnent le Marais, secteur sauvegardé, et nous faisons l'annonce de leurs concerts sur ce blog. Ils retrouveront ainsi la légalité, l'honorabilité et bénéficieront de l'impact de notre média, qui est considérable si on en juge par le nombre de pages lues chaque jour. J'ajoute aussi que les messages seront de ce fait mieux ciblés.

    Je leur adresse cette proposition sous forme de lettre ouverte. J'espère qu'ils voudront bien y répondre et y répondre bien. En attendant, nous leur offrons bien volontiers cette publicité gratuite.

       

  •  

    Payenne georges cain 
    Square Georges Cain,  8 rue Payenne, (IIIe). Cliquez sur la photo pour agrandir.

     

     

    Ici le calme rivalise avec la beauté. C'est un des sites le plus romantiques du Marais.

    Il se situe à l'emplacement des jardins de l'hôtel construit en 1686 pour Michel Le Peletier de Souzy, jardins  disparus au XIXe siècle au profit de bâtiments parasites comme il s'en trouvait beaucoup dans le Marais à cette époque. Il doit son nom à Georges Cain (1853-1919) conservateur du musée Carnavalet et excellent peintre à ses heures.

    Louis Michel  Le Peletier de St Fargeau, un des membres de la famille, député de la noblesse aux Etats Généraux, assura la majorité d'une voix qui scella le 15 janvier 1793 le sort tragique du roi Louis XVI. Il mourut lui aussi de mort violente le 21 janvier 1793, assassiné par le royaliste Philippe de Pâris, garde du corps du roi, quelques heures seulement avant que le roi n'expire sur l'échafaud.

    Le square est bordé au fond par la façade de l'hôtel et à gauche par l'orangerie (restaurée en 2000). Son fronton partage avec celui de l'hôtel  un thème commun : le temps, qui nous est compté mais qui coule éternellement. Pour l'illustrer : Chronos-Saturne, dieu du temps, qui tient une faux, l'instrument de la camarde, et trône sur une colonne tronquée, symbole de sa force.

    Le square est devenu un dépôt lapidaire des collections archéologiques de la Ville. On trouve notamment, à droite, le fronton du pavillon de l'Horloge du palais des Tuileries, incendié par la Commune en 1871. Il est posé sur deux colonnes cannelées avec, au centre, une sculpture  de la porte du château vieux de St Germain-en-Laye. Et un plafond à rosace de l'Hôtel de Ville, reste de l'édifice détruit lui aussi (mais reconstruit sous la IIIe République) par la Commune (dont on compte plus aisément les désastres que les bienfaits).

    On voit au centre un amour de statue de femme. Elle symbolise "l'Île de France". Elle est l'oeuvre en 1925 d'Aristide Maillol.

       

    Bibl. "Le Marais" par Danielle Chadych, ed. "Parigramme" et "Le Marais" par Alexandre Gady, éd. "Le passage"

                                                                           

    Post-scriptum # 1 : une personne de l'association, Claude Lhote, nous fait l'amabilité de nous adresser un texte sur Georges Cain. Nous vous suggérons d'en prendre connaissance

      

       

  •   Halles tête et mainHalles jardin lalanne

    La place René Cassin, la tête et la main sur fond d'église Saint Eustache et le jardin Lalanne, à droite, condamnés à la démolition dans le projet actuel des Halles.

     

    L'association ACCOMPLIR, Ie et IIe arrondissements, membre comme nous du réseau "Vivre Paris !", conteste la légalité du permis de démolir de la Ville de Paris portant sur le jardin des Halles affiché depuis le 26 mars dans le cadre du projet de réaménagement des Halles.

    Elle dépose aujourd'hui un recours pour excès de pouvoir de la Mairie de Paris afin d'obtenir l'annulation de ce permis, ainsi qu'un référé pour la suspension de l'exécution des travaux.

    L'avocat de l'association est Me Cyril Laroche.

    Voir site de l'association ACCOMPLIR