Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2011

  •   Bretagne devanture café ancien

    Il y a deux ans

    On a peine à le croire : il s'agissait d'un trompe l'oeil, qui nous a enchanté pendant des années. Rue de Bretagne (IIIe), à l'angle de la rue Debelleyme.  La fée bleue de Pinocchio, passant par là, aurait aimé lui donner vie. On imaginait derrière la façade la présence d'un comptoir en zinc, quelques rangées de bouteilles et un patron de légende ….

    C'est un fast food qui est arrivé. On est quelques fois injuste envers les fast foods. Ils ont un rôle économique et social. Aussi, quand nous avons appris que "Subway" allait s'implanter là, nous lui avons réservé un accueil poli à défaut d'être enthousiaste. L'Architecte des Bâtiments de France avait voulu s'assurer d'une chose : que la nouvelle enseigne conserve le principe du trompe l'oeil, en l'adaptant aux circonstances.

    Ce qui fut fait. On perdit au change mais on fit contre mauvaise fortune bon coeur. A l'exception des artistes de la bombe de peinture et du marqueur, toutefois. Très tôt, ces vandales sévirent avec un délire qui témoigne du peu de respect que le paysage de la rue et cette enseigne en particulier leur inspirent.

     "Subway" n'a pas paru s'en soucier. Aujourd'hui la façade est immonde, comme on peut le voir ci-dessous. Qui va nous débarrasser maintenant de cette misère ? Question corrollaire : qui va réussir à éradiquer ce phénomène qui défigure l'environnement et coûte chaque année à Paris plusieurs millions d'€ ?

    Bretagne devanture subway taguée

    Aujourd'hui ! Peu engageant pour qui a envie d'un sandwich.

    Nous en référons au Maire Pierre Aidenbaum. Lui seul a quelques moyens d'intervenir auprès du commerçant pour lui rappeler ses obligations d'entretien de la devanture et auprès des services de la propreté de Paris pour que la société chargée par la Mairie de Paris de l'effacement des tags (*) se mobilise et remette en état ce décor.

    (*) HTP, n° d'appel 0 800 004 626, service gratuit

                      

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  • Au maire 25 sobhic panoramique 
    25 rue au Maire (IIIe), un décor à la manière d'Hitchcock, une saga judiciaire qui remonte à 2004 (cliquez dans l'image pour l'agrandir)

     

    L'affaire date en effet de 2004. La Mairie de Paris et les Bâtiments de France découvrent que l'un des copropriétaires du 25 rue au Maire (IIIe), la SCI Victor, dont le gérant est M. Jianging LI, exécute des travaux d'aménagement de locaux à usage commercial et d'habitation, sans déclaration préalable, en secteur protégé par le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais. L'affaire est appelée devant le Tribunal de Grande Instance de Paris.

    Cinq copropriétaires se portent parties civiles aux côtés de la Mairie de Paris et du Ministère de la Culture (Bâtiments de France). Notre association, qui s'appelle alors "Association des Haudriettes", fédère plusieurs associations du IIIe et du IVe, car elle seule bénéficie de "l'agrément " au titre du code de l'environnement, et se porte également partie civile, au nom du respect des règles d'urbanisme.

    Le prévenu est condamné en première instance. Il fait appel le 9 mai 2005. Sa condamnation est confirmée et sa pénalité alourdie : il devra payer 20.000 € d'amende (contre 4.000), démolir une verrière sur cour sous 3 mois et sous astreinte de 75 €/jour de retard, et verser 800 € de dommages-intérêts à chaque partie civile, majorés de 300 € au titre de l'article 475-1 du code de procédure pénale.

    Il décide de se pourvoir en cassation mais sa demande est rejetée le 14 décembre 2005.

    Rien depuis ne s'est passé, à notre connaissance. Pas un frémissement. Nos demandes par huissier de règlement des sommes dues, sont restées infructueuses. La façade de l'immeuble est toujours plus délabrée, dans un environnement, nous en avons parlé dans un article récent, qui s'est pourtant considérablement amélioré.

    Coup de théâtre en ce beau mois de mai : la SCI Victor et M. et Mme LI Jianging et Chen Tso Yuan viennent d'obtenir un permis de construire en bonne et due forme pour "le changement de destination de locaux commerciaux à rez-de-chaussée, 1er et 2ème étages sur cour, en habitation (4 logements créés) avec démolition de la partie centrale" (verrière, qu'on peut voir encore dans la cour).

    Au maire 25 verrière 

    La cour pavée va être restituée, conformément aux prescriptions de l'Architecte des Bâtiments de France. Les façades seront ravalées dans les règles de l'art et toutes les ouvertures refaites. La porte d'accès à l'immeuble et la devanture existante s'intègrent dans un projet élégant illustré par une enseigne du genre "Vins de France".

    Au maire 25 façades rénovées sur cour bis

     Projet de la cour après démolition de la verrière (en hachures) et réfection des façades

                                     

    La nouvelle nous enchante. Ce projet, c'est naturellement ce que tout le monde aurait souhaité dès le commencement. Nous nous posons néanmoins deux types de questions.

    En tant que partie civile, dont aucune n'a vu la couleur des dommages-intérêts qui lui sont dûs, chacun comprendra qu'il est légitime que nous réagissions. D'autant plus que nous ignorons si l'amende de 20.000 € assortie de l'astreinte (150.000 € selon nos estimations), a été réglée à l'Etat. Il est vrai en contre partie, que le prix du m² a doublé pendant la période et que cette donnée n'aura pas échappé à un investisseur avisé.

     

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  • Pastourelle 35 nov 08 

    Carrefour Temple-Pastourelle, novembre 2008. L'immeuble appartient à France Telecom, comme les autres bâtiments qui bordent la rue Pastourelle côté impair, jusques et y compris l'immeuble de la Poste. Le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum veut préempter. Il se heurte au refus du vendeur. Procédure judiciaire en perspective. Le temps presse : les "arcades" sont occupées par de gens sans domicile, dans des conditions qui provoquent de nombreuses protestations et de multiples interventions de la police. Il y a toujours un risque aussi que cet immeuble vide soit squatté.

    Fin 2009, un investisseur se présente avec une offre intelligente : le quart de la surface sera réservée à un bailleur social de la Ville de Paris, le reste vendu sur le marché libre.  Les "arcades" (propriété privée) seront fermées et transformées en locaux d'activités. Condition mise à l'opération : que les logements soient livrés courant 2011.

    Pari tenu. Le paysage est transformé. Le quartier bénéficiera d'un apport de nouveaux habitants et de quelques commerces qui viendront contribuer à diversifier l'activité économique locale, trop marquée dans un passé récent par les grossistes-importateurs.

    On nous annonce déjà un "marchand de vélos électriques" (dixit Pierre Aidenbaum). 

    Temple pastourelle rénové 

                                                                                                                                         

  • Flyers enlèvement main gantée 
    Trois des "flyers" les plus répandus dans le Marais

                                                       

    Ils sont la plaie du Marais. Ils arrivent par centaines chaque jour. Leurs distributeurs investissent les rues aux alentours du carrefour Archives-Ste Croix et en couvrent tout ce qui convient à leur mission : voitures en stationnement, qui en sont pratiquement recouvertes, rebords de fenêtres, pas de portes ….. . Ils finissent leur carrière sur le trottoir, la chaussée et le caniveau et font de ce secteur, qu'ils transforment en dépotoir, une décharge à ciel ouvert.

    Des agents chargés de la propreté de la Ville de Paris, dépassés par l'ampleur de la tâche, ils nous disent "qu'ils sont payés pour ça".

    "Lotus de Jade" a déjà été verbalisé dans le IIIe. Il tâte maintenant du IVe, constatant que cette pratique fleurit là-bas.

    La riposte est engagée par la Mairie de Paris. Elle regrette un vide juridique que les commanditaires de ces publicités exploitent abondamment. L'affichage sauvage est interdit sur les biens "immeubles", au titre du code de l'environnement, mais pas sur les biens "meubles", comme les voitures. D'où la démarche entreprise par François Dagnaud, Maire-Adjoint chargé de l'environnement et des espaces verts à la Mairie de Paris. Il s'est adressé au Législateur pour ajouter un codicile ultra court au fameux code, de manière à englober les biens meubles (voir notre article du 1er avril 2011). Il suffisait d'y penser !

    En attendant, nous subissons l'appétit de divers intérêts marchands qui se soucient peu d'environnement. Aussi, a-t-il été décidé au cours de la réunion du "conseil de rue des Archives", sous l'égide de la mairie du IVe, que commerçants et riverains uniraient leurs efforts pour lutter contre le phénomène.

    Dès jeudi soir 26 mai, des équipes se sont déployées sur le terrain pour collecter les flyers et enlever les affiches sauvages. La moisson du premier soir est considérable : plusieurs sacs poubelles de 100 litres ont été remplis. La collaboration avec les commerçants a été bonne et la réaction des habitants enthousiaste. Il reste qu'il s'agit là d'un signal donné aux pouvoirs publics et en aucun cas de l'indication que leurs administrés aient décidé de se substituer à eux dans l'exercice de leur devoir de protection du cadre de vie.

      Ste croix enlèvement affiches sophie

    Cette jeune femme de l'équipe n'hésite pas à prendre des risques pour dégager un mur pignon

         

    Complément d'information de François Dagnaud, Maire-Adjoint de Paris, chargé de l'environnement et des espaces verts, en réponse à notre article :

              

    Cher Président,

    Merci de votre confiance, mais je ne peux à mon grand regret porter à moi seul tous vos espoirs…

    Comme vous le savez, j’ai en effet saisi l’ensemble des parlementaires parisiens (députés et sénateurs, tous groupes politiques confondus) de l’opportunité de modifier un article du code de l’environnement pour nous donner les moyens de lutter contre ce fléau des flyers, qui affecte toute la ville, même si les quartiers centraux sont en effet particulièrement exposés à cette pollution.

     Les choses ont avancé depuis, sans être encore allées jusqu’au bout : le groupe socialiste du Sénat, à l’initiative du sénateur Roger Madec (qui est également Maire du 19e dont je suis l'élu) a déposé une proposition de loi en ce sens. Elle a été transmise à la commission des lois du Sénat pour examen. Il revient maintenant à la Conférence des présidents (présidée par le Président du Sénat, elle rassemble les vice-présidents, les présidents des groupes…) de l’inscrire à l’ordre du jour d’une séance du Sénat. Je ne doute pas que le Sénat sera sensible, dans sa diversité, à l’intérêt que votre association et d’autres pourront manifester à une adoption rapide de ce dispositif.

    Telles sont les informations que je suis à ce jour en mesure de vous apporter sur une affaire que je continue de suivre avec la plus grande vigilance.

    Bien cordialement.

    François Dagnaud

                                                                                                           

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      Terrasse chantier 2

     

    La Direction de l'Urbanisme de la Mairie de Paris aura fort à faire pour ramener l'ordre sur les terrasses de  bars, à grand renfort de règlement nouveau applicable le 1er juin 2011. Tout ce qui peut accueillir une table supplémentaire et quelques chaises est investi sans vergogne.

    Témoin ce chantier où "le port du casque est obligatoire", prévient un panneau.

    Image communiquée par notre confrère Laurent Jeannin-Naltet de "Droits du Piéton", membre de "Vivre Paris !".

     

  • Archives église billettes

    Eglise et cloitre des "Billettes", en souvenir des hospitaliers de la charité Notre-Dame, qui portaient un scapulaire en forme de "billette".  

    L'édifice a été construit par couches successives : une chapelle en 1295, qui devint presque souterraine du fait du réhaussement de la chaussée, une église construite au-dessus en 1408, transformée en cimetière ; le cloitre, qui date de 1427, et pour finir l'église actuelle, construite en 1758 sur des dessins de frère Claude, sur les ruines de la précédente. A la révolution, elle devient propriété de la nation puis de la Ville de Paris, qui l'affecte au culte luthérien en 1808.

                                             

    Il n'est pas inutile, quand on traite les problèmes contemporains, de les observer à la lumière de l'Histoire. La rue des Archives a un long passé. Pour le seul IVe, elle est faite de tronçons qui avaient pour noms en allant vers le nord : rue des Billettes, rue de l'Homme Armé et rue du Chaume. Ces voies n'étaient pas rectilignes. On en trouve le contour de nos jours dans le profil de la rive droite (numéros pairs). La rive gauche, en revanche, a été frappé d'alignement.

    C'est ainsi qu'on trouve d'un côté des établissements, bars et restaurants, qui bénéficient de terrasses confortables tandis que leurs vis-à-vis se heurtent à la réglementation s'ils veulent pouvoir disposer d'un maximum de place pour exploiter commercialement le trottoir.

    La Maire du IVe, Dominique Bertinotti se préoccupe depuis longtemps de préserver le libre accès à l'espace public en essayant de satisfaire les aspirations des commerçants. Elle a cherché en vain des solutions de réaménagement du trottoir. Les riverains ont refusé un projet qui visait à l'élargir sélectivement sur quelques dizaines de mètres. Elle a suggéré ensuite des terrasses à parois rigides. Les exploitants s'y sont opposés ainsi que notre association car nous ne voulions pas, pour des raisons esthétiques et de confort des déplacements, d'une file continue de constructions légères en devanture des bars.

    De cet échec est née la décision de Mme Bertinotti de constituer un "conseil de la rue des Archives". Il est composé de riverains, de commerçants, d'associations d'habitants (Vivre le Marais !) et de commerçants, de représentants des conseils de quartiers et de conseillers de la mairie du IVe.

    Créé en juin 2010, il ne s'était réuni qu'une fois, pour constater qu'il n'existait aucun terrain d'entente sur la question essentielle de l'occupation de l'espace public. Selon le conseil de la rue des Archives, certains établissements ne sembleraient respecter ni le règlement de la Ville de Paris sur les terrasses, ni l'arrêté du Préfet de Police du 10 décembre 2009 qui interdit la consommation de boissons alcooliques sur le domaine public entre 16h00 et 07h00 ainsi que la vente de boissons à emporter de 21h00 à 07h00.

    Dominique Bertinotti a suscité une première réunion. Elle a eu lieu le 4 mai et la Maire a tenu à être présente. Elle a rappelé leurs devoirs aux débitants de boissons et souligné qu'aucun d'eux ne devait servir de prétexte  à d'autres établissements pour exercer leur activité dans des conditions contestables.

    Le conseil a dû se réunir à nouveau le 11 mai pour voter un règlement intérieur et élire un nouveau président en la personne de Gérard Grigaut. Il a délibéré sur la fête de la musique, pour souhaiter que la rue du Temple ait le même traitement cette année que la rue des Archives, sans pour autant demander, comme nous l'avons fait auprès du Préfet, que l'installation de sonos sur les trottoirs soit interdite pour éviter l'asphyxie par le volume de toute musique instrumentale.

    Un nouveau règlement des terrasses et étalages entre en vigueur le 1er juin. Bien qu'associés à travers "Vivre Paris !" à son élaboration, nous constatons qu'il ne répond pas pleinement à nos attentes. Nous avons retenu toutefois les déclarations d'Elisabeth Borne, Directrice de l'Urbanisme à la Mairie de Paris, qui nous a assurés avec détermination que ce nouveau règlement, contrairement au précédent, serait appliqué à la lettre (et au centimètre …).

    Si la Ville de Paris fait respecter le droit en matière d'occupation de l'espace public et si le Commissaire de Police de l'arrondissement veille à l'application de l'arrêté du Préfet, le problème de la rue des Archives est réglé. C'est tout aussi simple et c'est ce que nous demandons.

     

    Bibl. "Le Marais", Danielle Chadych, Parigramme

     

     

     

  • Perche 16 avant ravalement mai 2011 
    16 rue du Perche (IIIe), angle 8 rue Charlot, face à l'église Sainte Croix des arméniens, les restes de la façade après l'incendie du parking motos du 9 octobre 2010

                                                                                 

    On se souvient de cette série d'incendies de deux-roues qui avaient déclenché un début de psychose dans le Haut-Marais : rues Portefoin, Pastourelle, Coutures St Gervais, Perche …. (voir notre article du 10 octobre 2010)

    Le paysage du quartier en porte encore les stigmates mais c'est c'est surtout cet angle des rues Charlot et du Perche qui en est durement affecté. Les habitants du secteur apprécieront d'apprendre qu'une demande de travaux a été déposé en mairie de Paris pour le ravalement des façades 16 rue du Perche et 8 rue Charlot. Une restauration qui devrait, compte tenu des délais habituels, se concrétiser à l'automne.

                                                                                        

  • Archives 43 piéton à la canne 
    Brasserie rue des Archives (IVe)       

                                                                                                                                   

    On nous affirme que l'arrêté sur le nouveau règlement des terrasses et étalages a été signé le 6 mai par le Maire de Paris Bertrand Delanoë et entrera en vigueur le 1er juin. Nous sommes le 18 mai et nous ne sommes pas parvenus encore à obtenir le précieux parchemin. Mais sur la base des informations dont nous disposons et des assurances qui nous ont été données tant pas la Direction de l'Urbanisme que par le Cabinet du Maire, nous avons cru raisonnable de maintenir notre réunion de restitution qui s'est tenue ce soir à la salle "Cerise", 46 rue Montorgueil (IIe), en présence de nombreux adhérents de "Vivre Paris !", de toutes ses composantes (23 associations parisiennes à ce jour) et de personnalités impliquées dans ce dossier.

    Nous l'avons dit en toute sincérité : il y a eu concertation avec la Ville. Deux réunions de travail au sommet (Directeur de Cabinet du Maire, Mathias Vicherat, et Directrice de l'Urbanisme, Elisabeth Borne) nous ont été consacrées et nous avons senti une volonté d'écoute et de compréhension. Pour autant, certaines dispositions que nous jugions essentielles ont été écartées.

    Il y a deux manières d'apprécier le résultat. Comparer au règlement antérieur, celui qui a cours actuellement, ou se référer au projet de règlement initial qui nous avait été proposé en juin 2010. Avec en variante, ce qu'on observe aujourd'hui dans la réalité et ce que le nouveau règlement propose.

    Sur ce chapitre, les déclarations d'Elisabeth Borne sont réconfortantes. Elle affirme que contrairement aux dérives actuelles, le nouveau règlement sera respecté.

    Les supports visuels de la restitution que "Vivre Paris !" a présentés ce soir s'ordonnent sur cette logique. Nous engageons ceux qui n'étaient pas présents salle "Cerise" à télécharger le diaporama  de la présentation en utilisant le lien qui figure dans le message e-mail qui annonce cet article. Il devient le document de référence à partir duquel nous pourrons observer la façon dont le nouveau règlement et les résolutions affichées par la Directrice de l'Urbanisme se retrouvent sur le terrain. Nous sommes confiants, mais au vu de la situation anarchique que nous observons autour de nous, la tâche sera rude.

    Nous sommes prêts, en tout cas, à y contribuer par une veille attentive.

                                                                                     

  • Fontaine haudriettes mosaïque La Fontaine des Haudriettes, carrefour Archives-Haudriettes (IIIe)
     

    Facile à déceler l'intrus ! Cette plaque sur fond bleu ciel tranche avec le blond vénitien de la pierre du monument. C'est une sorte de mosaïque, qui semble reproduire une affiche sauvage sur "l'égalité des droits" qui a fleuri récemment sur les murs du Marais. Peut-être y a-t-il une différence dans le fait que le doigt pointé au ciel est le majeur et non l'index ? Notre confrère lindependantdu4e en a fait un article il y a quelques jours.

    La Fontaine des Haudriettes date de 1765. On la doit à Pierre Moreau-Desproux, maître des bâtiments de la Ville. L'édifice néo-classique est décoré par un bas-relief de Philippe Mignot représentant une naïade qui s'appuie sur une urne. Comme bien des sites à Paris, il subit ces temps-ci les assauts d'une terrasse de bar qui enveloppe sur trois de ses côtés et qui n'en finit pas de s'étendre.

    La facétie que nous rapportons porte atteinte au monument. La Direction du Patrimoine et de l'architecture de la Ville de Paris en a été saisie et va lui réserver un sort. On est tenté de conseiller à l'auteur de ne pas dénoncer l'ingratitude de ses semblables mais de soigner à l'avenir deux critères pour être assuré de durer : choisir le site qui convient à son oeuvre et de veiller à la qualité de son travail. Voici des mosaïques qui ont résisté au temps qui passe et accessoirement au temps qu'il fait : les mosaïques romaines des parterres de la Villa Casale de Piazza Armerina en Sicile.

    Piazza armerina mosaïques gros plan 

    Voilà deux mille ans que ces jeunes dames, dont la morphologie et les dessous sont incroyablement contemporains, font l'admiration des visiteurs. Personne n'a jamais songé, celles-là, à les vouer aux gémonies.

    Post Scriptum du 17 mai 2011 :

    La mairie de Paris, Direction du Patrimoine, est intervenue avec la rapidité de l'éclair. La plaque a disparu. L'oeuvre aura "vécu ce que vivent les roses, l'espace d'un matin". 104.000 fois moins longtemps que les sportives romaines de la Villa Casale. Sa valeur artistique obéit sans doute au même ratio.

                                                                                                          

     

     

  • Tyrannosaure rex entier
    Grande Galerie de l'Evolution – Tyrannosaurus Rex

     

    Nous avons le plaisir de vous convier à notre prochaine visite,

    surprenante comme toujours


    Le jeudi 16 juin 2011


    Rendez-vous à 14h15 à la sortie du métro Jussieu en haut de l'escalator

     

    LE  JARDIN  DES  PLANTES

     

    Encore un lieu que vous croyez connaître et qui pourtant est plein de mystères que notre guide Sylvain Solustri vous révèlera au cours de cette belle promenade. Le Jardin Royal des Plantes Médicinales vit le jour en 1635, à l'instigation de Jean Hérouard (premier médecin du roi Louis XIII) et de Guy de la Brosse (son médecin ordinaire) ce qui en fait l'un des plus anciens organismes scientifiques en France.

    Héritier du Jardin royal, l'actuel Jardin des Plantes s'ouvre au public en 1640. Sous Louis XVI, grâce au travail de Buffon et de Daubenton, le domaine s'agrandit, D'illustres botanistes, naturalistes et savants s'y succèdent au fil des ans : les Jussieu, Geoffroy Saint-Hilaire, Lacépède, Bernardin de Saint-Pierre, etc…

    En 1793, le jardin reçoit officiellement le titre de Muséum National d'Histoire Naturelle. Nous explorerons cet ancien jardin du Roi où même les arbres ont une histoire, où parterres et bâtiments évoquent toute l'aventure des sciences naturelles comme la gloriette de Buffon au sommet du labyrinthe ou l'amphithéâtre Verniquet, achevé sous la Révolution et récemment restauré, et les fosses aux ours, datant de 1805.

    L'architecture métallique représentée notamment par la Grande Galerie de l'Évolution, inaugurée en 1889 précède d'un siècle les réalisations de Gustave Eiffel. L'ensemble du Jardin et l'intérieur des murs d'enceinte sont aujourd'hui classés monument historique.


    Merci de réserver au plus vite. Modalités d'inscription auprès de Marie-Françoise Masféty-Klein par mail mfmk@gmail.com ou par téléphone au 01 42 72 61 41.  Dans l'attente de vous revoir lors de cette nouvelle visite, nous vous adressons toutes nos fidèles amitiés.