Rue des Francs-Bourgeois, face à l'entrée de la rue Elzévir
Un demi-vélo planté dans un mur agrémenté de tags face à l'angle de la rue Elzévir et de la rue des Francs-Bourgeois ! Où s'arrêtera l'imagination des pourfendeurs du beau et du saccage en règle des façades, des vitrines, des portes, des porches et du mobilier urbain ?
Lorsque l'on regarde cette demi-bicyclette de couleur rose bonbon, on imagine une enseigne de magasin de cycles. Pas de chance, le commerce tout proche est un magasin de sous vêtements féminins ! Si on pense plutôt à un cirque, nous sommes bien loin de la rue Amelot ou de la pelouse de Reuilly ! Alors peut-être nous annonce-t-on une nouvelle piste cyclable ? Ce n'est pas cela non plus. Tout milite donc pour choquer tant l'incongruité de cette action, qu'il s'agisse du sujet et du lieu, sciemment choisi car particulièrement passant, sont anachroniques.
Ces constats militent pour un enlèvement rapide par les services compétents de la Ville de Paris ("Vivre le Marais !" a adressé un courrier à la Direction de l'Urbanisme), tout en espérant que les fautifs soient tôt ou tard trouvés et sanctionnés en conséquence, comme il se doit… car ils recommenceront à abîmer d'autres murs. Notre seul espoir est que cet incident soit "l'oeuvre" d'un isolé et ne crée pas de vocation auprès de nouveaux acteurs de l'enlaidissement.
Dominique Feutry
Commentaires
3 réponses à “Où s’arrêtera l’imagination des artistes de trottoir ?”
Le demi-vélo rose est complètement surréaliste et plutôt rigolo, je n’en dirais hélas pas autant des tags qui voisinent, et qui sont, eux, carrément laids..
Je me demande quels sont les artistes(sic) et/ou les provocateurs qui passent leurs nuits à orner (re-sic) nos murs de leurs élucubrations. Vivre le Marais pourrait nous montrer un échantillonnage des mosaïques, collages et autres motifs apposés sur nos coins de rue. N’oublions toutefois pas que des artistes reconnus maintenant, tels Ernest Pignon Ernest, Mesnager ou Miss-Tic, sans parler de Basquiat,ont commencé leur carrière ainsi…
Nous pouvons tranquillement prendre le pari que ce vélo sera encore là dans plusieurs semaines. Les autorités compétentes ont démissionné depuis bien longtemps.
En fait, ce qui me choque d’avantage ce sont les tags et graffitis. Je ne supporte plus cela, car c’est laid et idiot. C’est de la dégradation pure et simple.
A ce propos, je pense que les volets métalliques extérieurs devraient être strictement interdits à Paris.
D’abord ils constituent de véritables verrues visuelles dans nos rues (avec ces gros caissons extérieurs) mais ils sont en outre systématiquement taggés ou dégradés.
La Mairie ne pourrait-elle pas enfin les interdire (ou imposer les volets roulants intérieurs uniquement) ?
Toutes proportions gardées, c’est a peu près ce qu’ecrivaient certains sur la tour Eiffel à sa construction…
Paris n’est pas une ville morte et appartient au parisiens, il y a encore des personnes qui pensent qu on peux y vivre, et y jouer.
artiste de trottoir ! votre mépris me flatte.
La rue m’appartient, et attrape moi si tu peux…