Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2012

  • Notre dame pont et péniche

    Notre-Dame, le pont au Double et un bateau Mouche

       

    L'’ÎLE DE LA CITE : L'AUBE  DE  PARIS

    Jeudi 28 juin

    Rendez-vous à 14h15 à la sortie du métro Cité

     

    L’Île de la cité : le côté sacré

    < de Notre-Dame à la pointe Orientale>

      

    Pour  approfondir l’histoire de ce berceau de toute la civilisation parisienne, notre guide, Sylvain Solustri, nous propose de couper cette visite de l'Ile de la Cité en deux parties : d’une part, la partie religieuse, très importante et d’autre part, la partie « pouvoir royal », qui ne l’est pas moins et que nous visiterons ultérieurement.

    Jusqu’au début du IIIe siècle, la Seine, deux fois plus large que maintenant, lente et majestueuse, baignait tout un archipel d’îlots à fleur d’eau. De toutes ces petites îles, la plus grande était la Cité, « tête, cœur et moelle de Paris», a écrit un auteur du XIIe siècle. Elle était habitée par la tribu celte des Parisii du clan de la grande tribu des Sénons. C'était une petite peuplade de pécheurs et de bateliers chassant le gibier d'eau des marais, et les cerfs, loups et sangliers de la forêt. Deux passerelles reliaient les rives à l'île, mais celle-ci, seule, était habitée. Lutèce était née.

    Les Romains occupèrent cette île en l'an 52 avant J.-C. Ils y restèrent près de 500 ans.

    On voyait, dans la partie amont, un temple dédié à Jupiter, temple où la riche corporation des nautes parisiens, avait élevé, vers l'an 30, un autel votif à Tibère, (la cathédrale Notre-Dame est sur son emplace­ment).

    Partant du traditionnel marché aux fleurs, nous évoquerons le destin de l’Hôtel-Dieu, fondé en 660, le plus vieil hôpital du monde occidental, sans doute, et nous évoquerons, sur le parvis de Notre-Dame, la multitude d’églises et de chapelles disparues au XIXe siècle, mais dont la trace est conservée au sol.  Peut-être, si nous avons le temps, entrerons-nous dans la cathédrale, mais en tout cas, nous passerons  par l’ancien cloître Notre-Dame, où nous évoquerons une étrange histoire d’anthropophagie qui hanta nos ancêtres, et après avoir constaté les « massacres haussmanniens » du XIXe siècle, nous terminerons en prenant le vent du large à la pointe de l’Ile où nous essayerons de visiter (si ouvert) le monument très poignant de la déportation.

    La participation aux frais est de 10 € par personne. Réservation auprès de Marie-Françoise Masféty-Klein au 01 42 72 61 41 ou mfmk@free.fr

    Nous vous attendons nombreux et vous souhaitons une bonne visite. Avec nos fidèles amitiés.

    Marie-Françoise Masféty-Klein

     

    Post-scriptum du 17 juin 2012

    "Vivre le Marais !" est heureuse de vous informer que le conseil d'administration de l'association amie "MARAIS QUATRE" a élu à l'unanimité Marie-Françoise Masféty-Klein à sa présidence.

    Elle remplace Marion Mouchot, qui a cédé son poste pour raisons personnelles. Marie-Germaine Dorgeuille, secrétaire générale, et Nelly Descubes, trésorière, gardent les mêmes fonctions.

    Nous sommes heureux de cette nouvelle responsabilité de Marie-Françoise que vous connaissez bien grâce aux visites guidées de "Vivre le Marais !" qui ont un succès croissant et qu'elle poursuivra avec nous. Ses nouvelles activités au sein de "MARAIS QUATRE" qu'elle préside désormais, seront portées à votre connaissance sur notre blog pour que vous puissiez en bénéficier.

    Gérard Simonet

                                                                  

                                  

  • Federbusch & josserand

    Serge Federbusch et sa suppléante Armelle Josserand

            

    Réponse au courrier de l’Association "Vivre le Marais !",

    membre de "Vivre Paris !"


     Protection des riverains et des piétons dans Paris

     

     Monsieur le Président,

    Votre appel à davantage de respect de la quiétude et de la sécurité des riverains dans le Marais – mais ces remarques valent pour Paris tout entier – rejoint totalement mes préoccupations d’élu d’arrondissement, mon programme pour les élections législatives et le projet du Parti des Libertés pour notre ville.

    La situation actuelle est le produit de la logique de «parc d’attractions» dans laquelle la municipalité a fait entrer Paris. Les déplacements professionnels qui requièrent des véhicules pouvant transporter des charges conséquentes et les livraisons sont entravées, la circulation rendue difficile. Du coup, le commerce de bouche et de proximité s’étiole au bénéfice de boutiques de luxe, à destination d’une clientèle de touristes. Les activités nocturnes, de passage, «hors-sol» pourrait-on dire, sont les seules à pouvoir prospérer. Les nuisances, sonores notamment, augmentent et tout ce que les élus aux commandes trouvent à dire est de nier la gravité de la situation puis de faire passer les riverains pour des mauvais coucheurs ou des privilégiés ! Les habitants de la rue de la Perle, pour ne citer qu’elle, apprécieront ce mépris …

    Elu, je me battrai pour que notre ville retrouve vérité et authenticité, pour que les règlements sur le tapage nocturne et la consommation d’alcool dans les rues soient appliqués sans inhibition. Il ne faut pas confondre vie culturelle et «festivisme» tape-à-l’oeil ou «tape-oreille» !

    J’ajouterai que les aménagements de voirie inconsidérés et le laxisme dans l’application du code de la route, renforcés parfois par l’incivisme des deux-roues qui mettent en danger les piétons, ajoutent à l’inquiétude des habitants dans des quartiers qui ont pourtant tout pour être un cadre idéal de vie, au regard de leur immense richesse patrimoniale.

    Je suis donc en parfait accord avec vos attentes et propositions et j’espère vous avoir convaincu de ma détermination et de ma sincérité.

    Elu député de Paris, je m’engage solennellement à tout faire pour que vos préoccupations soient prises en compte

    Très cordialement.

    Serge FEDERBUSCH

    Conseiller du 10ème arrondissement

    Président du Parti des Libertés

    Candidat dans la 5ème circonscription de Paris (3ème et 10ème arrondissements)

     

  • Eliabeth castel 25 05 12 flash
    Elisabeth Castel, au siège de l'association

     

    Elue du IVe avec le "Nouveau Centre", membre de l'opposition municipale qui en compte trois, Elisabeth Castel est une femme discrète qui fait l'économie de ses mots. Elle a pourtant beaucoup de choses à dire. Sur sa vie d'abord. Ancienne "taupine" (prépa scientifique), elle intègre la prestigieuse école de Ponts & Chaussées d'où elle sort Ingénieur Civil. Attirée par l'Asie, elle apprend le chinois aux "langues O" et se lance dans une carrière d'Ingénieur-conseil dans les relations France-Chine, spécialiste des travaux publics et du pétrole.

    Son suppléant Jean-Pierre Allali, a été élu UDF dans le XIIe. Il est membre actuellement du Nouveau Centre. Il se décrit comme un homme de lettres et mathématicien.

    Elle précise la position du Nouveau Centre (NC) vis à vis des grands dossiers nationaux : priorité à la résorption de la dette et à la maitrise des équilibres budgétaires. "L'embauche de 60.000 personnes supplémentaires dans l'éducation nationale n'améliorera pas la qualité de l'enseignement qu'elle juge mauvaise" car, dit-elle, "les méthodes d'enseignement suggérées ou imposées aux enseignants et les programmes ont conduit au désastre". Elle souhaite  que des efforts soient faits pour améliorer la productivité de manière quantitative et qualitative.

    Cette attente s'applique à la totalité de la fonction publique sans oublier la fonction territoriale. "L'accroissement spectaculaire des effectifs à la Mairie de Paris est l'illustration de ce qu'il ne faut pas faire". Elle attend beaucoup d'une modification de la loi PLM et de la création du "Grand Paris".

    Le "NC" n'est pas partisan de l'augmentation des impôts mais plutôt d'un rééquilibrage entre ce qui est donné sous forme de prestations sociales et ce qui est dû au titre des prélèvement fiscaux. En clair, "est-il judicieux de verser des prestations sociales à un citoyen et lui faire payer des impôts ?" On comprend la question, y a-t-il matière toutefois à une grande réforme dans ce domaine ?

    Le NC est historiquement européen mais souhaite que "l'Europe ait des frontières claires" et acceptées par les citoyens. "Porter les frontières de l'Europe jusqu'à l'Asie Mineure serait une erreur de plus dans la construction d'une Europe viable".

    Concernant la "relance", elle y souscrit sans hésiter pour autant que "chaque Etat assume ses propres emprunts et reste responsable de ses équilibres". C'est en gros la position des gouvernements des pays qui connaissent des excédents, parce qu'ils ont déjà procédé aux réformes de structure ou qu'ils sont historiquement performants (ou les deux).

    Elle précise enfin que "le "NC" est partisan d'un soutien aux TPE/PME sous forme d'allègement des charges et des contraintes administratives". Elle n'a pas eu le temps de nous dire comment ce soutien serait financé ….

    Au plan local, elle nous suit volontiers dans notre demande que les nuisances ordinaires soient plus vigoureusement combattues au prix d'une aggravation des sanctions. On a eu droit à un couplet sur le patrimoine historique qu'elle trouve insuffisamment préservé. Elle se réfère à la charte de Venise que la France a signée et par laquelle les Etats s'engagent à respecter les différentes strates architecturales qui se sont succédées à travers les siècles. A titre d'exemple, elle cite l'hôtel de Mayenne, dont on a abondamment parlé dans un passé récent (notre article de février 2010).

    Nous nous sommes trouvés en désaccord sur le choix qui a été fait de déposer la construction ajoutée au XIXème siècle. Elle évoque la charte de Venise, nous avons rétorqué que l'ajout n'était pas représentatif de l'architecture du XIXème mais un plagiat du style Louis XIII.  On approche maintenant de la fin des travaux. Il était vain d'en débattre mais la polémique amicale nous a permis d'exposer nos arguments et de clore l'entretien dans une atmosphère franchement cordiale. En se rappelant que l'ajout contesté se situe opportunément "au centre" de l'édifice ….

    Gérard Simonet

     

    Réponse d'Elisabeth Castel le 1er juin 2012

    Monsieur

    Vivant au quotidien les nuisances dont vous parlez, je répondrai brièvement à votre courrier  du 25 mai concernant la protection des riverains et des piétons :

    Oui, bien entendu, je voterai toute loi qui pourrait éviter que d’autres les vivent.

     Je vous félicite pour le travail juridique que vous faites. Je remarque que l’application des lois elle aussi est en cause, ce qui montre toutes l’importance des actions locales.

    Le développement économique ou plutôt les gains de certains ne justifie  pas le mépris de la vie des autres. Je citerai une amie : « Vous travaillez ? Mais moi, si je ne plus dormir je n’arriverai plus à travailler et je perdrai mon travail ! »  

    Le charme de nos quartiers vient beaucoup de son caractère convivial et authentique .Comment le conserver si personne ne peux plus y vivre une vie quotidienne, ne peux plus y habiter ? Même ceux qui en tirent profit maintenant devraient y réfléchir.

    Je vous souhaite, à vous et aux associations de votre réseau  le succès que vous méritez dans vos combats.

    Cordialement

     Elisabeth CASTEL

    Candidate NOUVEAU CENTRE pour la 7ème circonscription de Paris

                                            

  • Fillon lancar profils meute journ 22 05 12

    François Fillon au milieu des journalistes, à hauteur du n° 30 de la rue de Turenne (IIIe). A gauche sur la photo, Benjamin Lancar.

     

    François Fillon, premier-ministre du gouvernement précédent, a remonté ce matin 22 mai la rue de Turenne dans le IIIe arrondissement, en compagnie d'une meute de journalistes et du candidat UMP aux législatives de la 5ème circonscription (IIIe et Xe arrondissements) Benjamin Lancar, lui-même accompagné de Déborah Pawlik, sa suppléante et de Martine Weill-Reynal, élue UMP à la mairie du IIIe arrondissement

    M. Fillon s'est arrêté quelques minutes pour un échange avec chaque commerçant du côté pair de la rue. Dans la cohue qui l'enveloppait, ces questions entendues : "C'est quoi la vie après Matignon ?" ou "Allez-vous conduire l'UMP aux législatives ?" ou encore "Serez-vous candidat pour Paris ?" et "Que pensez-vous de la parité ?"

    Pourquoi les journalistes s'acharnent-ils à poser des questions auxquelles ils savent qu'ils n'auront pas de réponse car ce n'est ni le lieu ni le moment. Une déformation qui s'apparente d'une certaine manière au réflexe de Pavlov.

                                                                                                                                    Fillon lancar turenne face 22 05 12
    Les mêmes à la sortie d'un magasin visité

  • Montorgueil café 07 02 12
    Une terrasse de la rue Montorgueil (IIe)

     

    Nous venons de l'apprendre par une dépêche de l'AFP qui dit ceci :

    (AFP) La cour d'appel de Paris a confirmé mardi toute une série de contraventions à l'encontre de huit commerçants du quartier piéton de la rue Montorgueil (IIe arrondissement) qui avaient agrandi leurs terrasses au-delà des limites autorisées par la mairie.

    La mairie estime que les restaurants doivent laisser une zone libre de 1,60 mètre sur chaque trottoir pour permettre le passage des piétons, tandis que les commerces mettent en avant le côté piétonnier de l'artère, qui selon eux les autoriserait à élargir leurs terrasses.

    En 2011, le tribunal de police avait condamné huit enseignes, restaurants ou commerces, à diverses contraventions pour avoir "occupé tout ou partie du domaine public en installant en dehors des limites fixées par autorisation une terrasse ouverte excédentaire".

    Les contrevenants avaient fait appel. Mardi, la chambre 4-11 de la cour d'appel a confirmé les décisions de première instance, considérant que la mairie n'avait fait qu'exercer "son pouvoir d'appréciation dans la limite des textes applicables".

    Les commerçants, rappelle l'un des arrêts consultés par l'AFP, considéraient que "les dispositions plus favorables relatives aux voies piétonnes (devaient leur) être appliquées, et non celles plus restrictives (…) concernant le droit commun de la réglementation en la matière".

    En France, les zones piétonnes autorisent en effet une occupation plus large de la chaussée que le droit commun.

    Mais, relève la cour, "l'exploitation d'une terrasse résulte d'une autorisation préalable du maire de Paris", qui dispose en la matière "d'un pouvoir d'appréciation".

     

    Cette décision confirmée en appel met les pendules à l'heure : une terrasse n'est pas un droit, c'est une tolérance accordée par décision de la mairie. Elle est temporaire, précaire et révocable et délivrée à titre personnel. Les gérants d'établissements qui s'attribuent l'espace public pour y exploiter leur commerce doivent s'en pénétrer : nous défendrons quant à nous inlassablement le droit du public à disposer de l'espace qui leur appartient.

    Archives 43 piéton à la canne
    Imaginez que des clients s'attablent sur cette portion de terrasse. Comment peuvent faire les gens, notamment les plus fragiles, pour passer ?

     

    Cette affaire, aux allures de saga, témoigne du fait qu'une collaboration déterminée entre le Maire d'arrondissement, ici Jacques Boutault d' Europe Ecologie les Verts, et le Commissaire Central, ici Francis Vincenti, sont capables de venir à bout des résistances les plus féroces. Le Commissaire, cité au procès, a fait à la barre la déclaration (à lire absolument) que nous reproduisons ici
                                                                                                                                       

  • Préfecture police font wallace 11 05 12

    Fontaine Wallace devant le Préfecture de Police de Paris, 9 boulevard du Palais (IVe)

     

    Le bar de nuit le "FREEDJ", 35 rue Ste Croix de la Bretonnerie (IVe), dont le gérant du COX détient une part significative, vient d'être frappé d'une mesure de fermeture administrative de neuf jours, à compter du 12 mai 2012, par le Préfet de Police de Paris.

    Elle fait suite à un procès-verbal de la police et à une série de plaintes déposées fin janvier par des riverains du carrefour Archives-Ste Croix (IVe). Des résidents qui souffrent la nuit du comportement bruyant des clients qui stationnent sur le trottoir et la chaussée et des occupants de l'immeuble qui en avaient assez de passer des nuits blanches à cause du bruit interne à l'établissement

    La fermeture n'est pas une fin en soi. Elle n'a de sens que si elle contribue à rétablir un équilibre dans le quartier entre ceux dont l'activité se déroule la nuit et ceux, nombreux dans notre urbanisme très dense, qui travaillent le jour et veulent se reposer la nuit. Parvenir à cet équilibre et le maintenir dans le Marais est une gageure car c'est un quartier résidentiel où toute activité bruyante se propage dans des structures de bâtiments anciennes et où les bruits extérieurs se répercutent en s'amplifiant dans des rues étroites qui font caisse de résonnance.

    Trois conditions au minimum sont requises pour que règne un semblant d'harmonie. Au dessus de tout : éviter la concentration. Des lieux de vie nocturnes sont gérables s'ils ne sont pas les uns sur les autres. On peut ainsi espérer limiter les flux de personnes qui vont de l'un à l'autre car elles se trouvent diluées dans l'espace à défaut de l'être dans le temps. Ensuite, évidemment, insonoriser les locaux qui diffusent de la musique. Et, troisièmement, disposer d'un service d'ordre qui fait la police à l'entrée et à la sortie. Les "Pierrots de la Nuit", inaugurés à grand frais pour le contribuable par la Mairie de Paris, sont à cet égard une douce plaisanterie dont chacun convient.

    On l'aura compris, le nombre et la densité sont des données capitales. C'est pour cette raison, entre autres, que nous sommes opposés à l'ouverture d'une boite de nuit de grande capacité au 1-3 rue Pierrre au Lard (IVe). Quand ses promoteurs auront pris la mesure réelle du problème, les solutions se dessineront d'elles-mêmes et nous pourrons peut-être enfin envisager une entente cordiale.

     

    Post-scriptum du 31 mai 2012

    Dans un souci de conciliation, le Préfet de Police a ramené la sanction de 9 à 6 jours.

    En revanche, le "Bureau d'action contre les nuisances" de la Préfecture de Police, statuant sur des "nuisances sonores causées par l'activité de l'établissement" en réponse à la plainte d'un riverain, a dressé un procès-verbal de 5ème classe pour infraction au code de l'environnement. Il a été transmis au Parquet du Tribunal de Grande Instance de Paris

     

     

  •     Temple 103 rez de chaussée 09 05 12

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Immeuble 103 rue du Temple (IIIe)

     

    Cet immeuble fait l'angle entre les rues du Temple et de Montmorency. Il date de 1740 et fait l'objet d'une incription à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. Conçu comme un immeuble "de rapport", il offre de beaux volumes sous arcades de pierre en plein cintre et un portail avec une imposte en demi-cintre qui abrite une ouverture de petite taille. Les fenêtres des étages sont généreuses et agréablement réhaussées de garde-corps en fonte.

    L'immeuble a un frère siamois et symétrique au numéro 101. Qu'on a du mal à reconnaitre comme tel aujourd'hui. Qu'on en juge :

     

    Temple 101 rez de chaussée 09 05 12

    Immeuble 101 rue du Temple (IIIe)

     

    Il a pourtant bénéficié d'une réhabilitation récente comme celui qui lui fait pendant. Que s'est-il passé ?

    Dans la nuit du 31 juillet au 1er août 2011, alors que notre vigilance s'était assoupie dans la torpeur des douces nuits méditérranéennes, des encombrants entreposés comme tous les soirs sur le trottoir, ont pris feu. Accident, mégot, main malveillante ? On ne le saura sans doute jamais. Il était 5h00 du matin. Un de nos adhérents dormait au-dessus, chez lui. La boutique et l'entresol ont été dévastés par les flammes. Les pompiers ont pu intervenir rapidement ; ils ont évité que l'incendie se propage dans les parties hautes de l'immeuble et fasse des victimes.

    Notre témoin n'en a pas parlé. Il a sans doute attribué le sinistre à la fatalité. Puis il a eu connaissance, plus récemment, de l'incendie similaire que nous avons relaté au 78 rue du Temple, qui a pris sa source la nuit dans une cave-entrepôt, sur des cartons contenant des marchandises inflammables. Une habitante de l'immeuble nous confiait dernièrement cette déclaration des pompiers  : "si nous étions intervenus dix minutes plus tard, l'incendie aurait totalement dévasté votre immeuble car ses murs sont à pans de bois". 

    Les observateurs constatent autour d'eux que de nombreux espaces sont affectés au stockage de marchandises et d'emballages et ils savent que la rapidité d'intervention des pompiers n'est pas garantie. Il leur est arrivé de relever la présence de pétards. Les riverains craignent maintenant pour leur sécurité et celle des personnes qui vivent dans un environnement similaire. En témoignage cette photo d'une entrée de cave au 101 :

    Temple 101 couloir cave 09 05 12
    Autre constatation : en dépit de la hausse du foncier, on dénombre encore dans le voisinage, des immeubles qui au lieu d'être habités sont remplis du haut en bas de cartons, comme celui-ci, au 88 rue du Temple, juste en face de l'immeuble incendié :

    Temple 88 immeuble haut (2)

    Nous en référons au Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, pour lui demander qu'un audit soit lancé pour répertorier les zones les plus critiques du quartier et décider d'actions à entreprendre. C'est une démarche de prévention mais également de protection de sa responsabilité dans l'hypothèse, que nous ne voulons naturellement pas envisager, où un drame plus grave encore que ceux que nous avons vécus viendrait à se produire.

    Les habitants du quartier s'étaient largement mobilisés au début des années 2000 sur ce thème mais le déplacement progressif des grossistes-importateurs vers Aubervilliers, qui est incontestable, a tempéré leurs préventions mais n'a pas mis à l'abri encore ces quelques foyers de désastre potentiel qui perdurent. En dresser l'inventaire serait un premier pas vers l'apaisement des craintes exprimées par les riverains.

     

    Pour agrandir les images et distinguer des détails, cliquez gauche jusqu'à deux fois dans les photos

    Intéressé par l'association : cliquer ICI

     

  • Matisse luxe calme et volupté cartes

    Nu drapé au fauteuil, à droite, nu au fauteuil avec plante verte, à gauche. Huiles sur toile de 1936

                                  

    Le titre de cette exposition, si remarquable que les organisateurs ont décidé une extension des horaires les week-ends jusqu'à 23h00, tient au goût cher à Henri Matisse de traiter sa peinture dans un mode "thème et variations". A partir d'un sujet qui constitue le thème (ici une jeune femme nue qui porte un collier et s'étale sur un fauteuil) il se livre à une ou plusieurs variations qui donnent toute liberté à son imagination.

    Lorsqu'il décline son thème, on perçoit les influences auxquelles il est sensible, notamment le cubisme de Picasso. Les visages révèlent simultanément une face et un profil. Les natures mortes s'affranchissent de la perspective comme l'a esquissé Cézanne.

    Ses personnages ne cherchent pas à refléter une personnalité mais à exprimer des mouvements du corps. Il fait l'apologie de la danse, non pas à la manière de Degas qui peignait des danseuses en tutus, mais à travers l'expression de corps nus et rustiques dans des attitudes qui sont des instantanés de groupes en mouvement.

    Matisse trio

    "Le luxe". Collioures 1907, huile sur toile

     

    Jusqu'au 18 juin 2012

    Centre Georges Pompidou (IVe)

    de 11h00 à 21h00, nocturnes du jeudi au lundi jusqu'à 23h00

    Tarif de base : 12 €

     

     

     

  • Archives impasse partout 02 05 12      Au numéro Numéro 2 de "l'impasse Partout", dans le 21ème arrondissement

                                               

    Information du 2 mai 2012

    Nous ne dévoilons pas tout de suite l'adresse précise de cette facétie. Fidèles à notre principe, nous sourions de l'initiative car elle est drôle comme un mot laid (de ceux qui font les gens bêtes) de l'almanach Vermot mais nous la désapprouvons car elle est illicite et susceptible d'encourager une avalanche d'oeuvres que nous pourrions ne pas apprécier.

    Il n'est pas très difficile d'ailleurs de la trouver. La façade du fond est un indice qui facilitera la tâche des chercheurs.

    L'histoire ne s'arrête pas là. Dimanche soir, mais pas avant 20h00, nous vous livrerons ici dessous une vue panoramique du lieu, qui tend à suggérer que la pensée des auteurs allait plus loin que le simple calembour. A moins qu'il ne s'agisse que d'une pure coincidence. 

     Post-scriptum du 7 mai 2012, 20h00

    La maturité de la classe politique s'évalue inversement au nombre d'affiches sauvages qui sont placardées de manière illicite sur les murs de la ville. Depuis dix ans, à l'arrivée des grands scrutins, nous demandons aux responsables politiques de nous épargner le spectacle désolant des façades d'immeuble et du mobiilier urbain défigurés par le papier et la colle, en leur rappelant que c'est bien assez des tableaux d'affichage officiel qui fleurissent autour des lieux publics.

    Nous avons obtenu des résultats. La campagne présidentielle a été plutôt digne de ce point de vue. Il faut observer que ceux qui se sont affranchis de la règle ont obtenu un piètre résultat qui donne à leur participation une allure de pirouette.

    L'auteur de la plaisanterie qui fait l'objet de cet article, dont on vous révèle le lieu : 57 rue des Archives (IIIe), a peut-être voulu apporter sa pierre à notre combat pacifique, en plaçant sa plaque au bord du champ de ce qui a été un des rares dérapages de la campagne de l'heureux élu.

    Archivs impasse partout hollande 02 05 12

    Etat des lieux le 2 mai

                          

    En faisant d'une pierre deux coups puisque les têtes avaient changé, l'espace d'une nuit :

    Archives impasse partout 03 05 12Etat des lieux le 3 mai

    Nous le disons une fois de plus aux candidats : chers amis, vous disposez de nombreux moyens licites de communiquer. Respectez le paysage de la rue. Vos affiches défigurent l'environnement mais aussi votre image car elles sont rapidement lacérées et partent en haillons. Vos colles, volontairement puissantes, exigeront des heures d'intervention des services de la propreté qui auront du mal cependant à restituer aux murs et parois leur apparence initiale.

    Nous ne le répèterons jamais assez : loin de nous convaincre en votre faveur, la prolifération de vos affiches nous éloignera de vous. Que ce soit bien compris !

     

  • Mémoire rues de paris IVe
    C'était au 48 rue du Roi de Sicile dans le IVe, 1920 ? 1930 ? Qui peut répondre ? c'est un quiz …

     

    Jean-Louis Célati et Lionnel Mouraux dirigent une association, la "Photothèque des Jeunes Parisiens". Dans la tête de ces adeptes de la prévention, éducateurs de rues pour jeunes désocialisés, originaires du quartier du Sentier, l'idée a germé dans les années 80 de donner comme but à leurs pupilles de rassembler des témoignages photographiques des rues de Paris et d'en faire une activité qui conjugue commerce  et culture.

    Leur aboutissement, c'est l'édition de 20 recueils dédiés chacun à l'un des arrondissements de la capitale. Leur slogan : "s'intéresser au passé pour mieux se projeter dans l'avenir et le préparer". On voit ici celui du IVe. Il en existe un aussi pour le IIIe, s'agissant du Marais. Ils ont pour cela repris en y ajoutant des légendes, les 25.000 photos et cartes postales que constitue leur thésorus. Pas ou peu de texte, des images seulement. Elles gardent en mémoire ce qu'a été la capitale dans la première moitié du XXème siècle, jusqu'à la deuxième guerre mondiale.

    On y découvre un Paris surpeuplé, mal entretenu mais incroyablement humain, des devantures comme il en reste une poignée encore chez nous grâce aux soins attentifs des Bâtiments de France, devant lesquelles une foule d'employés sont venus poser pour la photographie ; un évènement à l'époque !

    On est tenté bien entendu de comparer ces témoignages du passé au paysage actuel de nos rues. En concentrant l'attention sur les immeubles, leurs portails, leurs ouvertures, leur décoration architecturale, on parvient assez bien à superposer le présent au passé en éliminant le temps qui s'est invité en imposant sa  volonté de changement à tout ce qui était structurellement éphémère.

    Une visite sur leur site est recommandée : parimagine.fr. Si on aime chiner, il vaut mieux aller sur place, 9 rue de Mulhouse (IIe) tél. 01 45 08 11 97 ou phototheque.parisiens@wanadoo.fr et se plonger dans leur stock de souvenirs. Ils vous vendront le manuel d'arrondissement (prix 22,00 €) qui vous intéresse mais aussi des photos ou des cartes postales à la pièce. Aidez les à sauver le patrimoine photographique parisien !

    Pour finir cette évocation, voici une photo de marchand des quatre-saisons dont la qualité technique nous ravit.

    Mémoire rues petits métiers