Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2012

  • Butte aux cailles restau des crêpes et des cailles

    Le restaurant "des Crêpes et des Cailles", belle harmonie de couleurs, juste à côté du "Merle Moqueur"

     

     

    La Butte aux Cailles : la province à Paris

    Jeudi 24 mai 2012


    Rendez-vous à 14h15 à la sortie du métro Maison-Blanche,

    côté numéros pairs de l’avenue d’Italie (XIIIe).

     

     

    La Butte aux Cailles, le Moulin des Prés, le square des Peupliers, la rue des Cinq Diamants… tous ces termes poétiques appartiennent à un quartier en forme de village avec petites maison individuelles et jardinets où fleure bon la glycine.

    Notre guide, Sylvain Solustri, nous fera découvrir bien d'insolites lieux qui, jusqu'en 1860, appartenaient encore à la grande commune de Gentilly. La Bièvre se divise, à la hauteur de la Poterne des Peupliers, en deux bras très voisins que nous suivrons pour découvrir un rarissime vestige des fortifications de M Thiers et un incroyable ensemble de maisons individuelles autrefois ouvrières et qui se négocient maintenant à prix d'or, telle la curieuse Petite Alsace.

    Nous connaîtrons l'origine du nom "Glacière" et trouverons encore des traces des fabriques, usines et tanneries qui bordaient la Bièvre. Nous gravirons les pentes de la Butte aux Cailles sur les traces du premier voyage aérien du monde en 1783 et nous pourrons même goûter l'eau très pure venue des 547 mètres de profondeur du puits artésien creusé en 1864 par Arago. Pas de demeures somptueuses mais un dépaysant et verdoyant voyage plein de surprises au cœur du Paris besogneux du XIXème siècle, en guise de prémices aux vacances.

    Et pourquoi pas un goûter en commun à l'issue de la visite dans un lieu qui est à lui seul toute une histoire "Le Temps des Cerises".

    Nous vous rappelons une participation aux frais de 10 euros par personne et vous remercions de prévenir de votre venue notre très dévouée organisatrice Marie-Françoise Masféty-Klein, téléphone : 01 42 72 61 41 ou mail : mfmk@free.fr

                                                                                              

  • Temple 78 rue incendie 14 04 12

    Samedi 14 avril 10h00, devant le 78 rue du Temple (IIIe)

     

    Police et pompiers se sont déployés ce matin-là autour du carrefour Temple-Michel le Comte. La rue des Haudriettes sur toute sa longueur et la rue du Temple entre Rambuteau et Michel le Comte ont été fermées à la circulation pendant plus de deux heures.

     

    Temple 78 magasin incendie 14 04 12

    En cause, le magasin de bijoux fantaisie "Temple 78" dont la cave a pris feu. On voit les traces de fumées au-dessus des deux bouches d'aération. Selon les responsables du magasin, des cartons ont pris feu, sous l'effet (c'est une hypothèse) d'un mégot incandescent qui serait entré par l'une des bouches.

    On a souvent évoqué le risque incendie dû à l'entreposage de matériaux inflammables dans les arrière-boutiques, sous-sols et étages des commerces de gros. L'enquête dira s'il s'agit là de la cause de cet incendie qui aurait pu faire de très sévères dégats matériels et humains, s'il n'avait pas été si rapidement maitrisé, par des pompiers qui n'ont pas la tâche facile dans nos rues étroites et encombrées.

     

  • Lancar pawlick 12 04 12

    Le Comte

    Te mesurer à moi ! qui t'a rendu si vain

    Toi qu'on n'a jamais vu les armes à la main !

    Don Rodrigue

    Mes pareils à deux fois ne se font point connaître

    Et pour leurs coups d'essai veulent des coups de maître.

    Le Cid, Corneille, acte II scène 2

     

    Benjamin Lancar pourrait méditer ces vers du Cid. Âgé de 26 ans à peine, il se lance à l'assaut d'une circonscription qui n'est pas jugée facile pour lui. Il est appuyé par Déborah Pawlik, sa suppléante, de quelques années à peine son ainée.

    Benjamin Lancar est diplômé d'HEC et de Sciences Po. Il est conseiller régional d'Île-de-France depuis 2010 et président des "Jeunes Populaires" (UMP). Il n'a pas eu l'occasion encore d'exercer des activités en entreprise mais il a eu des responsabilités sociales dans la direction de centres de vacances. Il a aussi enseigné les mathématiques pendant cinq ans à des jeunes candidats aux grandes écoles. En 2011, l'UMP le nomme "secrétaire national à la nouvelle économie". Il a ouvert une permanence dans le Xe et une autre dans le IIIe, 44 rue du Vertbois.

    Déborah Pawlik a fait des études en sciences politiques, elle aussi. Elle a été assistante parlementaire à l'Assemblée Nationale puis chef de cabinet de Rama Yade alors secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires Etrangères. Depuis neuf mois, elle est chef de cabinet à la Commission Générale au Développement Durable.

    La première partie de l'entretien a été consacrée aux sujets d'intérêt national. Nous avons commencé avec la dette. C'est une des priorités du programme du candidat Nicolas Sarkozy. M. Lancar estime qu'il est le seul, avec concède-t-il, François Bayrou, "à s'en préoccuper sérieusement et à être crédible". Pour lui l'arrivée de François Hollande au pouvoir signifierait l'entrée de la France dans le groupe des malades de l'Europe qui inclut la Grèce, l'Italie et l'Espagne (sans parler de l'Irlande et du Portugal) et "porterait en soi un risque de catastrophe et de faillite".

    Il nous détaille sa feuille de route : déficit de 4,7% en 2012, 3% en 2013, 2% en 2014 et l'équilibre en 2016. A la remarque que son concurrent principal a lui aussi son plan de redressement, Benjamin Lancar répond que "les hypothèses de croissance sur lesquelles s'appuie le projet socialiste ne sont pas raisonnables et pour tout dire irréalistes". Il souligne que François Hollande ne propose "aucune économie de dépenses"

    D'ici à 2016, il rappelle que, pour Nicolas Sarkozy, il y a 115 milliards d'€ de redressement budgétaire à opérer, qu'il entend obtenir par 70 milliards de réduction des dépenses et 45 milliards d'accroissement des recettes. Sur ces 45 milliards, 32 milliards ont été déjà votés. Reste 13 milliards à trouver. Ce sont les exilés fiscaux qui en feront les frais et les entreprises internationales qui paient trop peu d'impôt en France au regard de leurs revenus. A celles-là, un impôt forfaitaire sur le chiffre d'affaires sera appliqué".

    S'agissant des dépenses, son parti entend poursuivre la "révision générale des politiques publiques" (le "cost-killing" anglo-saxon"), "la maitrise et la rationalisation des dépenses de santé" (il rappelle que l'assurance-maladie vient d'annoncer un économie de 8,5 milliards d'€ sur son budget courant), "le remplacement d'un fonctionnaire sur deux, y compris dans les collectivités territoriales". Il pourrait y avoir quelques exceptions mais ce principe reste la règle.

    On a parlé du logement, problème prioritaire pour la plupart des français, plus aigu sans nul doute à Paris. M. Lancar récuse l'accusation qui est faite au gouvernement de n'avoir pas assez construit. Il rappelle que le programme de logements neufs était de 135.000 par an et qu'il a été respecté (l'abbé Pierre en réclamait, il est vrai, 150.000). La production de logements étudiants a suivi les préconisations du rapport Anciaux.

    Il admet néanmoins que des efforts restent à faire. Mesures proposées : pas d'encadrement des loyers mais division par deux des droits de mutation sur la résidence principale (NDLR : les prix baisseraient de 3% environ, les communes y perdraient une recette importante), élargissement des règles d'urbanisme pour étendre de 30 %, là où c'est possible, le coefficient d'occupation au sol. A propos du logement social, il milite avec son parti pour un "contrôle annuel de l'éligibilité des occupants et l'incitation à l'accession à la propriété".

    Considérant que la pénurie de logements locatifs est largement due à la réticence des propriétaires face au risque de non-paiement, il songe à instaurer, à côté du modèle de bail traditionnel, une version "donnant-donnant" par laquelle le locataire troquerait une partie de ses droits au maintien dans les lieux, contre un loyer plus bas.

    L'obligation de construire du logement social (20% par commune dans la loi SRU) lui semble devoir relever davantage d'une approche plus large, au niveau de communautés urbaines telles que le "Grand Paris". Une proposition qui pourrait faire grincer des dents : l'attribution des logements sociaux par un "jury de citoyens", "par souci de transparence".

    On n'a pas voulu éluder les questions d'intérêt local. La propreté : "il faut en faire une priorité absolue". Les amendes pour utilisation abusive de l'espace public "doivent être dissuasives". (On lui a rappelé qu'un projet de loi socialiste dans ce sens avait avorté l'an dernier faute de motivation de l'UMP). A la tentation – perceptible – d'exploiter de manière intensive le patrimoine architectural de Paris et de ses sites les plus attractifs, nous avons fait remarquer que la qualité de vie des habitants ne doit pas être sacrifiée sur l'autel de l'économie locale, notamment des commerces. Quand les habitants songent à partir, c'est le début de la fin de la poule aux oeufs d'or dans un centre ville transformé en musée ou en parc d'attractions.

    Dans cet ordre d'idées, nous avons mis en garde nos interlocuteurs contre la transformation de nos quartiers en hôtels meublés dont les logements sont loués à la semaine. Là comme ailleurs, c'est affaire de mesure. L'exploitation extensive de ce commerce est elle aussi incompatible avec la qualité de vie des habitants permanents, qui sont aussi ceux qui votent.

    Nous avons retenu le projet d'instaurer un péage urbain à Paris (dans les 11 premiers arrondissements) et une police municipale (NDLR : qui existe déjà peu ou prou avec la DPP -direction de la prévention et de la protection).

     

     

     

  • Dagoma aidenbaum 15 04 12 (1)

    Seybah Dagoma et Pierre Aidenbaum, au siège de l'association

     

    Seybah Dagoma et Pierre Aidenbaum, candidats du Parti Socialiste aux postes de députée et suppléant aux législatives de Juin dans la 5ème circonscription, qui comprend les IIIe et Xe arrondissements dans le nouveau découpage, nous ont rendu visite le 5 avril au siège de l'association, où ils ont été reçus par des membres du bureau et par le président.

    On a dit quelques mots de ce découpage étrange qui a semblé inévitable compte tenu de la petite taille des arrondissements du centre de Paris. Pour le regretter, car il fait fi de l'unité historique, architecturale et sociale des quatre arrondissements qui le constitue.

    La candidate Seybah Dagoma a 33 ans. Elle est avocate de profession, en "disponibilité" pour se consacrer à la carrière politique. Elle est en effet conseillère de Paris, élue du 1er arrondissement, Adjointe au Maire de Paris en charge de l'économie sociale et solidaire. Le parti socialiste l'a choisie pour défendre ses couleurs et son programme aux élections législatives qui se dérouleront en juin.

    Quant à Pierre Aidenbaum, déjà suppléant de la députée "Parti de Gauche" actuelle, Martine Billard (*), maire du IIIe depuis 1995 et conseiller de Paris, ré-élu en 2001 et en 2008 au premier tour, on ne le présente plus. Rappelons quand même qu'il est par ailleurs président du bailleur-social RIVP (régie immobilière de la ville de Paris) et signataire d'un appel paru en 2012 dans "Libération" qui défend la création d'un état palestinien libre et indépendant aux côtés de l'état d'Israël.

    Mme Dagoma affirme que son action à la mairie de Paris a conduit au retour à l'emploi, depuis 2008, de 10.000 personnes grace à ses mesures en faveur de l'insertion et de la création d'entreprises, notamment "l'appel à projets" financé en partie par la Ville de Paris et par l'attribution de "micro-crédits". Son intervention a souvent permis le sauvetage d'entreprises en panne de repreneur en recourant aux SCOP (sociétés coopératives de production).

    Elle fera campagne sur les thèmes du logement, de l'éducation, de la santé et de l'emploi. Elle considère que l'Etat n'affecte pas suffisamment de moyens à l'école, à la justice, et à la police dont elle souhaite qu'elle mette en oeuvre une nouvelle "sécurité de proximité". Pour corriger la situation, 1.000 postes pour la justice, la police et la gendarmerie devraient être créés chaque année.

    La question sur le financement de ces moyens supplémentaires conduit la candidate à évoquer une "réforme de justice fiscale" qu'un gouvernement socialiste serait amené à conduire, dans le but évident d'augmenter les recettes. Car elle convient que le spectre de la dette plane sur nous tous et sur tous les programmes politiques "responsables". Elle s'en prend aux "niches fiscales" (reste à définir lesquelles) et aux allègement dont a bénéficié l'ISF en 2011, qui ferait ainsi un retour en force.

    A propos de la construction, la prochaine législature se donnerait un objectif de création de 2,5 millions de logements neufs en France. La loi SRU (solidarité et renouvellement urbain) serait amendée de façon que l'obligation des communes à créer des logements sociaux passe de 20 à 25%  avec des sanctions renforcées en cas d'inexécution.

    Ce dispositif serait complété par des mesures contraignantes à l'égard des loyers. Elle suggère un "encadrement". A ne pas confondre avec le concept de "blocage" (dont on lui faisait remarquer qu'il n'avait donné aucun résultat dans le passé, en matière de modération des prix ou des loyers).

    S'agissant plus spécifiquement de notre ville, nous avons insisté sur le danger d'un Paris excessivement festif et sur la nécessité de brider le développement anarchique des locations meublées courte durée. Nous avons soulevé la question préoccupante de la pollution de l'air aux particules fines, danger mortel pour les bronches en particulier celles de nos enfants (en trois mois, à fin mars, nous avons absorbé la totalité de la quantité annuelle acceptable).

    Nous avons exprimé l'avis que poursuivre la densification de Paris intra-muros était une forme de suicide collectif car habitat et activité économique s'entretiennent l'un l'autre dans une forme de surenchère qui s'inspire de la course à l'échalote. Le concept de "Grand Paris" (UMP) ou "Paris Métropole" (PS), de ce point de vue, est probablement la meilleure façon d'éviter une faillite annoncée.

    Elle votera l'augmentation résolue des sanctions contre les terrasses et étalages qui débordent et contre les tags. Dont acte. Notre paysage urbain en a bien besoin.

    On peut visier son site  seybah dagoma

    Une fois élue, ce que nous lui souhaitons, elle aura sa permanence et rendra des comptes.

     

    (*) Pierre Aidenbaum nous demande de préciser qu'il a été le suppléant de Martine Billard, quand elle s'est présentée aux législatives de 2007 sous l'étiquette des "Verts", au terme d'un accord passé avec le Parti Socialiste. Martine Billard a quitté les "Verts" pour rejoindre le "Parti de Gauche" de Jean-Luc Mélanchon (NDLR).

     

     

  • Cox attroupement 23 03 12

    Consommateurs du COX, 15 rue des Archives (IVe) le 23 mars 2012 en soirée (clic gauche dans la photo pour agrandir)

     

    Il nous est reproché par un réquisitoire "supplétif", à la suite de la plainte déposée contre nous par le gérant du COX, d'avoir été le porte parole des riverains dans leur protestation contre l'occupation du trottoir et de la chaussée de la rue des Archives et du square Ste Croix (IVe) le soir par des client du COX qui consomment debout leur verre à la main, au-delà de l'espace autorisé pour la terrasse.

    La photo ci-dessus a été prise depuis l'immeuble d'en-face le 23 mars 2012, et renouvelée le 25 mars à peu près à l'identique. Selon le gérant du COX,  les déclarations qu'il nous prête sont diffamatoires. Que dire de cette photo ? Sommes-nous tous collectivement victimes d'une illusion d'optique ?

    Les pintes que les consommateurs tiennent à la main en consommant debout relèveraient-elles aussi du mirage ?

    La terrasse "de fait" qui s'étend sur quasiment tout le trottoir au droit de la façade du bar, et sur l'ensemble du trottoir et de la chaussée du square Ste Croix de la Bretonnerie (IVe) qui débouche sur la rue des Archives, est-elle conforme au règlement de la Ville de Paris ? Les autres établissements du Marais, qui s'appliquent à  le respecter, aimeraient bien le savoir pour leur propre gouverne.

    On verra ce que la justice en pense, le jour où se tiendra l'audience à laquelle nous nous préparons.

     

    Pour soutenir l'association : Cliquez ICI

     

     

  • Buttes chaumont pelouse 25 03 12
    Les Buttes Chaumont, dimanche 25 mars 2012 après-midi

     

    Il y a une très belle séquence dans le film "Autant en emporte le vent" d'après Margaret Mitchell, mis en  scène par Victor Fleming. Elle montre la foule des victimes sudistes à l'issue du siège et de la bataille d'Atlanta. La caméra amorce un panoramique en filmant le coin gauche d'un champ où gisent quelques soldats. Puis l'objectif tourne sur la droite et révèle petit à petit, dans un crescendo à forte tension dramatique, un champ immense de blessés qui s'étend à perte de vue.

    En découvrant ce pré en pente des Buttes Chaumont, en contre-bas de la guinguette "Rosa Bonheur", l'image d'Atlanta nous est revenue. Pas de blessés ici, des gens plutôt jeunes et heureux de vivre, assoiffés de grand air et de soleil, mais assis au fesse à fesse sur une pelouse qui en perdait son charme bucolique.

    Il en est ainsi de Paris, trop dense et trop active, pour qu'il soit encore aisé d'y vivre quand on a soif de quiétude. Mais qui peut s'opposer à la fréquentation d'un lieu qui attire la foule venue d'ici et d'ailleurs simplement parce qu'il est attractif ? Aucun règlement ne s'y oppose, aucune morale ne peut le condamner. On peut se plaindre du manquement à certains règlements comme ces deux-roues qui encombrent les trottoirs à l'entrée. Mais ils sont trop nombreux pour que l'autorité sévisse. Qui plus est, un dimanche.

    Une seule attitude est concevable : renoncer à s'y rendre pour ne pas gonfler le nombre de ceux qui ne paraissent pas s'en offusquer.

    Gérard Simonet

     

  • Beaubourg 70 opticien 29 03 12
    Magasin d'optique, 70 rue Beaubourg (IIIe)

     

    Personne ne se plaint que les magasins d'optique se soient multipliés comme des petits pains dans le Marais, car ils enrichissent le paysage de la rue et ne sont porteurs d'aucune espèce de nuisance. Sans compter leur utilité quand on a besoin de lunettes ! Celui-ci, ouvert en octobre 2011, a particulièrement soigné sa devanture. Conformément aux souhaits de l'Architecte des Bâtiments de France, il a repris dans ses vitrines les lignes verticales et les protections en fer forgé qui évoquent l'Art Déco dont  l'immeuble, qui doit dater des années 1925-30, subit vaguement l'influence.

    Il est l'une des 35 agences en France de la Mutuelle OREADE PREVIFRANCE, une complémentaire santé qui a des contrats avec la Mairie de Paris, le Centre Georges Pompidou, la Bibliothèque Nationale de France, le louvre, le Musée d'Orsay, etc … Ses implantations sont décidées, comme ici, en raison de la concentration de clients à proximité. L'agence Beaubourg est spécialisée dans l'optique, au service de ses adhérents mais aussi de tout public. Des accords personnalisés avec des fournisseurs de verrres (ESSILOR par exemple) et de montures, lui permettent si l'on en croit ses dirigeants, de proposer des prix compétitifs.

    Beaucoup d'entre nous s'interrogent sur le foisonnement de ces commerces dans les quartiers du centre. En ce moment, un autre opticien prépare son ouverture au 66 rue Vieille du Temple (IIIe) qui viendra concurrencer ceux que nous connaissons déjà rues des Archives, du Parc Royal, Rambuteau, Beaubourg et du Temple. A croire que s'il y a beaucoup de bobos chez nous, ils sont tous miros …

    Vieille du temple 66 opticien 29 03 12Le magasin en travaux à gauche, 66 rue Vieille du Temple (IIIe) sera lui aussi un opticien. S'il choisit une teinte claire pour sa devanture, il mettra davantage en valeur le restaurant qui le jouxte, "Robert et Louise", spécialiste de la bonne cuisine française au feu de bois (01 42 78 55 89, propriétaire Pascale Georget).

     

    Comment expliquer plus sérieusement  la prolifération des magasins d'optique ? On disait il y a quelques temps : la vente d'une seule paire de lunettes dans une journée permet de couvrir les frais fixes du commerçant. D'après Jérôme Troy, le manager d'OREADE avec qui nous en avons parlé, la concurrence est telle maintenant que cette affirmation est devenue largement inexacte. Il explique aussi l'engouement pour ce type d'activité par l'importance du marché qui bénéficie de la diversité des produits : lunettes fantaisie qui deviennent des accessoires de l'habillement (pour les femmes surtout) et lunettes de soleil (même remarque) qui ne s'adressent plus seulement aux habitants du secteur mais aux visiteurs et aux touristes de passage, dont on sait qu'ils sont très nombreux chez nous.

    En un sens, le marché de l'optique s'apparente à celui de la mode et de la création. Rien d'étonnant dans ces conditions qu'on le voie suivre le rythme d'ouverture des magasins de prêt à porter dans les rues du Marais.

     

     

  • Plaque rue archives 19 03 12
    Plaque de rue à hauteur du 34 rue des Archives (IVe)

     

    Encore quelques autocollants et la plaque sera totalement oblitérée.

    Outre qu'on ne comprend pas ce que veulent dire ces timbres ésotériques, on aimerait comprendre ce qui pousse (vers le haut, dans le cas présent, car la plaque est bien à 2,50 mètres du sol) ceux qui les collent.

    On appréciera qu'ils veuillent bien éclairer notre lanterne en déposant leurs commentaires, car on a réellement envie de savoir ce qui les motive.

    On appréciera tout autant que la Mairie de Paris, qui fait l'objet de nombreuses attaques en ce moment sur sa façon de traiter la propreté des rues, fasse intervenir ses agents pour que les plaques de rues, qui sont là pour informer les visiteurs et les touristes, retrouvent pleinement leur mission première qui est celle d'informer.

     

  • Artexture

     Nadine Richard, coquillage « marginella »

                                                      

    L’association France Patchwork, veut faire connaître par sa branche Artextures, l’évolution, l’innovation du monde vivant du textile, qu’elle souhaite inclure dans l’histoire de l’art contemporain. Elle organise tous les deux ans un concours ouvert aux artistes plasticiens textiles internationaux.

    Pour ce sixième concours, la sélection est étonnante, variée, parfois dérangeante, toujours surprenante, symbolisant un art textile en pleine évolution. Les 41 artistes de 8 nationalités différentes utilisent des techniques et des supports extrêmement variés : broderies, dentelles, plissés, tissages, coutures en tout genre, collages, perles, raphia, soie, laine, synthétique, plastique, plumes…

    L'invitée d'honneur est Maïté Tanguy, dont les pièces uniques tissées main évoquent les
    vagues, les couleurs et le bruit de la mer. Un hommage est aussi rendu aux invitées
    d’honneur des années précédentes Françoise Hoffmann et Jill Galliéni.

    Du 6 mars au 14 avril 2012

    BIBLIOTHÈQUE FORNEY (Hôtel de Sens)
    1, rue du Figuier Paris 4e
    Tél. : 01 42 78 14 60
    Du mardi au samedi de 13h à 19h
    – Entrée : 6 euros / 4 euros (tarif réduit)
    et 3 euros (demi-tarif)
    – Visite commentée chaque samedi à 15h
    (inclus dans le prix du billet)

  • Federbusch serge 15 03 12Josserand armelle 15 03 12

    Serge Federbusch et Armelle Josserand au siège de l'association

                 

    Serge Federbusch, candidat du "Parti des Libertés" et sa suppléante Armelle Josserand, "Nouveau Centre", ont été reçus hier par des membres du bureau de l'association "Vivre le Marais !".

    M. Federbusch nous a exposé son parcours. Il n'insiste pas sur ses diplômes : Sciences Po et ENA, pourtant ! Manière de reconnaitre que seules les qualités personnelles et l'expérience comptent. Il est magistrat au tribunal administratif et se prévaut d'une expérience professionnelle dans le privé de plusieurs années en Asie, notamment en Indonésie, à Taïwan et en Malaisie.

    Issu d'un milieu modeste et militant, c'est au Parti Socialiste qu'il commence sa carrière politique. En 2001, il est élu conseiller de Paris (élu du Xe) et proche du Maire Bertrand Delanoë qui lui confie la présidence de la SEM (société d'économie mixte) pour la rénovation des Halles. Il s'engage derrière le projet Koolhaas (que l'opinion publique galvauda en stigmatisant ses "dérricks") mais B. Delanoë écoute la vox populi et retient Mangin. C'est l'origine d'une dispute, de leur séparation et probablement de l'inimitié qui s'est installée de façon durable entre eux.

    Serge Federbusch prend la suite en 2008 du journal sur le web qui s'appelle "Le Perroquet Libéré", qui dénonce les dysfonctionnements selon lui de la Mairie de Paris. Il change de nom et s'appelle désormais "Le Delanopolis". Son ancien mentor y est traité sans ménagement, mais S. Federbusch affirme qu'il ne dit que la vérité. Il revendique pas moins de 100.000 visites par mois.

    Il prône un "socialisme libéral" qu'il présente comme "un socialisme de la vérité". La crise nous interdit désormais de promettre la lune. Il propose des réformes constitutionnelles par référendum, pour réduire la dépense publique en abolissant tout simplement le statut de la fonction publique. Les structures administratives seraient simplifiées en éliminant le département, en réduisant à 300 le nombre de députés avec, comme chambre haute, un sénat revu et corrigé dans ses missions et restreint à une centaine d'élus.

    Il souligne qu'il y a des efforts considérables à faire dans le domaine de la santé. "Nous avons 40% de plus de lits qu'en Allemagne, car les responsables  locaux cherchent à maintenir à tout prix des établissements dont l'activité trop faible fait courir des risques aux malades".

    A propos de Paris, il serait "un ardent défenseur du patrimoine". Il traiterait les problèmes de la propreté par un recours très large aux entreprises privées, qui seraient rémunérées en fonction des résultats constatés sur le terrain. Il se réfère à de nombreuses villes, notamment aux USA (Chicago), où ce dispositif fonctionne de façon satisfaisante.

    Serge Federbusch n'a pas un gros parti pour l'accompagner dans sa démarche politique mais il n'est pas tout à fait seul. Le Parti des Libertés présentera 10 candidats sur Paris et 20 en province, essentiellement en Île de France, dans l'Est et dans le Midi.