Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2013

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    Le bal de la Comédie Française peint par Victor-Gabriel Gilbert

     

    Nous débordons du périmètre du Marais pour relater un évènement exceptionnel qui a reçu un écho si discret qu’il mérite que l'on s'y intéresse. La Comédie Française vient de remettre à l’honneur une tradition perdue depuis 75 ans qui renoue avec une coutume qui remonte au XVIIIe siècle.

    Il s’agit de son bal annuel qui s’est tenu le 4 juillet dernier. Forme de mécénat avant la lettre, celui-ci a retrouvé tout son sens en cette période de réduction des crédits accordés à la vénérable institution qui emploie 450 personnes et dont le budget est de 38 millions € financés à hauteur de 63% par l’argent public. Nos anciens avaient déjà bien compris tout l’intérêt de cette forme de sponsoring de prestige. 500 invités, des personnalités, des bienfaiteurs, des amoureux de la Comédie Française ont découvert les lieux autrement.

    Pour l’événement, la Garde Républicaine était présente, de magnifiques fleurs décoraient la montée d’escaliers et les différentes pièces rendues accessibles aux invités habituellement fermées mais ouvertes pour l’occasion. Même le bureau de l’administrateur pouvait être visité. Un récital de violon, une courte pièce de théâtre étaient au programme. Bien entendu, il était possible d’échanger avec les comédiens et, suprême privilège, de danser sur la scène de la salle Richelieu au son d’un orchestre commandé pour l’occasion. Une vente aux enchères de costumes était prévue. A la sortie, grâce au concours d’un mécène avisé, la façade du Français n’était que lumière…

     

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    Gravure XIXe du bal de la Comédie Française

     

    Le décalage peut paraître excessif entre cette fête grandiose réservée à quelques « happy few », à l’image des « charities » anglo-saxons, et ceux qui aujourd’hui sont bien loin de ce type de contingence. Pourtant la Comédie Française comme l’Opéra Garnier qui lancé une grande campagne pour la restauration de ses réverbères extérieurs, mais aussi Versailles, le Louvre, tous les grands monuments et les grandes institutions culturelles vont devoir, à l’instar de ce qui se passe dans de nombreux pays, développer plus encore le mécénat pour pallier la baisse des crédits en provenance de la sphère publique.

    Finalement cette coopération nouvelle encourage souvent la symbiose entre le public, les donateurs, les artistes et les responsables de ces grands établissements. Le château de Versailles et le Louvre y réussissent à merveille et servent d’exemples pour de nouvelles initiatives. Et pourquoi pas demain d'autres institutions qui pourraient aussi s’inspirer de cet événement et de ce qui existe déjà telle la Société des Amis du Musée Carnavalet créée par le Maréchal Lyautey et qui participe à l’enrichissement des collections.

    Dominique Feutry

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    Le proverbe que nous avons pris comme titre de cet article peut surprendre et faire sourire, mais il illustre assez bien un phénomène dont l'ampleur ne s'arrête pas de progresser. Nous ne cessons en effet de l’écrire, nous ne cessons de le dire, nous ne cessons d’échanger à ce sujet, nous ne cessons d‘en parler aux élus, la saleté dont l'urine fait désormais partie de notre quotidien et c'est intolérable. Les noctambules en particulier, indélicats et grisés s’en donnent à cœur joie et encore plus les jours de fêtes comme lors des Fête de la Musique ou Gay Pride, pour ne citer que les plus récentes. Même en plein jour ces abus existent. Les réactions des administrés (blogs, conseils de quartier, conversations…) sont de plus en plus vives et de plus en plus critiques.

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    Exemple de cabines sanitaires pouvant être utilisées lors des fêtes

    Notre quartier, comme d’autres d’ailleurs, concentre urine et vomis qui tapissent en abondance nos trottoirs, nos façades et les entrées d'immeubles, plus spécifiquement les lendemains de fête et les samedis et dimanches matins. Odeurs pestilentielles, salissures constituent un bien triste spectacle que nos autorités ne semblent pas suffisamment prendre en compte et mésestiment. Pourtant il s’agit d’une question d’hygiène publique qui représente un enjeu électoral important !

    Nettoyer ! Nettoyer ! Verbaliser ! Verbaliser ! Il est indispensable de prévoir dorénavant  l’installation systématique de sanisettes et d'urinoirs temporaires sur les lieux les plus fréquentés lors des fêtes, comme celles de juin, afin de limiter ainsi le nombre de malotrus qui ne respectent rien. Nous devons combattre cette situation indigne où l’inconvenance est la règle qui mène à l’insalubrité et donc à d’autres abus et empestent la vie quotidienne des habitants ! N'y-a-t-il pas aussi une responsabilité des exploitants des établissements qui accueillent des centaines de clients alors qu'ils disposent d'un nombre insuffisant de toilettes. Des régles existent en la matière qui ne sont pas respectées. Leur bonne application est-elle bien contrôlée ?  Ils doivent s'équiper en conséquence sinon accueillir moins de clients.  

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    Un "anti épanchement d'urine"

    Cela ne peut plus durer Messieurs les élus. Il vous faut engager des moyens substantiels pour combattre et endiguer ce fléau ! Il est facile de diminuer les subventions aux associations dont l’utilité n’est pas démontrée. Il serait opportun, comme nous vous l’avons déjà suggéré, de lancer des Etats Généraux de la Propreté en réponse aux Etats Généraux de la Nuit qui font finalement peu de cas de ces questions d’hygiène et de pollution.

    Les administrés, mais aussi vos personnels indignés par ce qu’ils doivent enlever, attendent des actions significatives et rapidement visibles, davantage de fermeté et d'engagement. Nous sommes en période électorale et nous voulons des actes car nous n’en pouvons plus de respirer cet air pollué et vicié par l’odeur d’urine.

    Dominique Feutry

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    Affiche annonçant les ateliers du BHV

    Nous l’annoncions dans nos « colonnes » dans un article du 18 octobre dernier, la direction du grand magasin a donné récemment des informations sur la mutation en cours de l’enseigne.

    Le BHV sera effectivement rebaptisé BHV-Marais à la rentrée prochaine. Il est souligné que cet ajout de Marais au nom d’origine est la confirmation de l’ancrage de l'enseigne dans un quartier où elle s’est installée en 1856. Pas question donc de vendre l’immeuble pour le transformer en bureaux comme le bruit a pu courir à un moment, pas question non plus de supprimer le fameux rayon bricolage qui propose 40 000 références et attire 5 millions de visiteurs par an.

    Les  responsables de l’établissement qui ont en fait lancé la mue de ce commerce emblématique, il y a tout juste un an, font un premier bilan. Après la modification de l’espace beauté et la création d’un important rayon chaussures femmes, il est indéniable qu’il y a une montée en gamme qui privilégie certes la mode femmes, mais aussi certains fondamentaux qui sont maintenus, comme la maison au travers du bricolage et aussi l’art de la table. Ainsi, début 2014, tout un étage lui sera dédié avec épicerie fine, école de cuisine… Même le restaurant connaîtra une évolution avec des pâtisseries franco japonaises et un bar à saké …Si le rayon livres est conservé, en revanche disques et DVD ont été supprimés.  

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    L'espace chaussures femme

    Quant aux ateliers qui rencontrent un franc succès, ils seront plus nombreux et spécialisés dans le bricolage, le tricot ou la cuisine. Il a été enfin indiqué que les façades allaient être rénovées.

    Lorsque la mue du BHV-Marais sera parachevée, pas moins de 35 millions € auront ainsi été investis. Le dirigeant du magasin résume l’évolution de son bateau amiral par l' expression suivante :

     «…rester un grand magasin atypique, diversifié, tout en ciblant une clientèle d’urbains créatifs.»

    Nous souhaitons que cette évolution réserve encore de beaux jours à ce lieu emblématique du Marais.

    Dominique Feutry

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    Modéle de conteneur de vêtements actuellement en service

    Beaucoup d’entre nous ont souvent observé que les conteneurs réservés au dépôt de vêtements étaient l’objet de fouilles en règle de la part de personnes agissant seules ou en bande. Le pillage des bacs dans lesquels les donneurs mettent des vêtements est malheureusement une réalité.

    Afin de lutter contre ces vols car il s’agit bien de vols, l’association « Le Relais », à qui sont destinés les vêtements déposés, vient de mettre au point un nouveau type de conteneur qu’elle est en train de tester en région parisienne. Ce matériel fonctionne selon un dispositif simple, il suffit de déposer le vêtement ou le sac à l’endroit indiqué et ensuite de faire pivoter la case, un mécanisme fait alors tomber le tout de l’autre côté à l’intérieur du bac. A priori il est alors impossible, même pour les enfants souvent utilisés pour ces actions défendues, de se saisir des vêtements.

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    Le prototype du nouveau conteneur anti-vol 

    L’association « Le Relais » ne cache pas ses espoirs, ni son dépit, car ce nouveau conteneur est le 7ème modèle plus sécuritif qu’elle met au point face aux vols qui sont devenus une activité très certainement lucrative pour ceux qui les commettent. Le Relais dispose de 16 000 conteneurs en France et ils permettent de collecter annuellement  90 000 tonnes de vêtements !

    Espérons que grâce à ce nouveau dispositif, il sera mis fin à ce « racket » mené au détriment d’une association qui, par la récupération des vêtements donnés, permet leur recyclage et peut ainsi  prendre en charge des personnes en situation de handicap et soulager leurs familles. Il faut aussi souhaiter que ces maraudages à grande échelle soient combattus au même titre que les vols à la tire et les cambriolages dont la presse, à partir de récentes statistiques publiées, relate qu’ils sont en train de croître de façon exponentielle…

    Dominique Feutry

     

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    Place des Vosges (IVe)

    Des publications récentes, notamment celles des notaires et de meilleursagents.com, font état d’une résistance des prix de l’immobilier dans Paris. Souvent pourtant nous pensons dans l’ambiance déprimée que nous vivons que partout la baisse l’emporte. En fait les prix se sont stabilisés en moyenne sur les derniers mois et semblent repartir un peu à la hausse (+ 0,2% en mai), le Marais fait cependant exception.

    En effet, cette hausse moyenne ne doit pas cacher qu'un certain nombre d’arrondissements sont sur un « trend » baissier, notamment les IIIe et IVe. Bien entendu il s’agit de moyennes et ce sont surtout les petites surfaces qui ont marqué un fléchissement des prix.

    Si les taux d’intérêt bas des prêts ont compensé la faiblesse des transactions (les notaires ont enregistré une diminution de 16 % des ventes durant le 1er trimestre) et permis cette résistance des prix, les professionnels restent lucides. Pour eux, dès lors que la demande de grands appartements (3 pièces et plus) chutera, les prix vont alors baisser et cela devrait se produire dans les tout prochains mois.

    La montée du chômage, l’attentisme d’investisseurs qui anticipent un fléchissement des prix, les dispositions fiscales et de « l’encadrement » des loyers favoriseront inexorablement ce mouvement.

    Dominique Feutry

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    Maquette du Carreau du Temple (IIIe) terminé

     

    Dans un article du 17 novembre 2012, nous vous donnions des informations sur l’avancement des travaux d’aménagement du Carreau du Temple, dans le prolongement d’une réunion d’information organisée par la Mairie du IIIe arrondissement. Une nouvelle réunion sur le même sujet en présence notamment du Maire de l’arrondissement et du Directeur Général du Carreau du Temple s’est tenue le 01 juillet 2013 à l’adresse des associations dans le cadre du CICA (Comité d’Initiative et de Consultation d’arrondissement).

    En fait de consultation, nous avons eu une présentation menée au pas de course, les transparents projetés défilant sans que l’on ait le temps de lire bien grand-chose des textes. Mais heureusement nous avons eu un cours magistral du Directeur Général Jean-Louis Baillet qui n’a pas annoncé de nouveautés particulières si ce n’est que l’échéance des travaux, prévue fin 2013, était reportée en mars 2014. Sans doute est-ce la conséquence de l’information donnée lors d’un précédent conseil de quartier sur les difficultés rencontrées avec des entreprises et avec l’une d’entre elles plus particulièrement. Il nous avait été affirmé alors que le coût du chantier (60 millions €) ne serait pas affecté pour autant. Osons croire qu’il en est toujours ainsi.

     

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    Le Carreau en 1960

    L’heure est aujourd’hui à travailler sur la programmation des spectacles, événements, congrès, salons, concours et forums qui choisiront ce lieu. Nous apprenons que seront privilégiés les programmes d’accompagnement des jeunes talents, les actions de médiation culturelle à destination des établissements scolaires. Les critères de sélection porteront sur le caractère éducatif des activités dans le sport (sport féminin, handisport ou baby sport par exemple…) et la culture (ateliers de pratiques amateurs …), sur le caractère social des activités proposées, sur la proximité géographique, sur le caractère « émergent et contemporain des activités »(danses urbaines , acrobatie…).

    En ce qui concerne les modalités d’attribution des créneaux horaires, il est indiqué qu’un Comité Consultatif formé des représentants des associations et partenaires (MDA, conseils de quartier…) éclairera les choix du Comité d’Attribution qui va être créé et comprendra des représentants élus de la Mairie du IIIe, de la Société Publique Locale (entité qui gère l’ensemble et ses 20 salariés permanents). Des précisions sont apportées sur les horaires (en semaine 9h00-21h00 et le dimanche 12h00-20h00). Il y aura  fermeture le lundi, les 2 dernières semaines de l’année et 3 semaines en été. Cela se justifie par l’entretien et la maintenance des installations. Enfin des exemples de tarifs fixés par la Mairie de Paris sont communiqués (le support de présentation sur ce sujet est apparu l’instant d’un éclair). On comprend que la salle de spectacle se louera 600,00 € les 4 heures ce qui semble cher pour les participants, mais logique compte tenu du coût élevé de l’investissement.

    La machine se met donc en marche, espérons qu’elle en soit pas trop lourde et trop élitiste mais plutôt ouverte au plus grand nombre (scolaires exceptés) notamment les habitants du quartier. La réunion nous laisse un peu sur notre faim sur ce plan.

    Dominique Feutry

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       La statue de la Vierge à l'angle des rues Aubriot et Sainte Croix de La Bretonnerie (IVe) 

     

    Un internaute a pris connaissance d'un article que nous avions écrit sur notre blog le 29 janvier 2013 à l'occasion de la "disparition" de la statue de la Vierge dans une niche à l'angle des rues de Turenne et de Villehardouin. Nous avions étendu notre article aux statues présentes dans d'autres niches d'immeubles du Marais. Nous avions alors évoqué la présence de la statue en terre cuite à l'angle des rues Aubriot et Sainte Croix de la Bretonnerie.

    Mémoire et documentation ont permis à notre internaute, que nous remercions vivement, de nous communiquer sur la statuette, des renseignements très précis datant de 75 ans! Celle-ci s'appelle "Notre Dame de toutes les Grâces" ou bien "Vierge d'Israël". Elle a été installée en 1938 à l'instigation de "l'Association Art et Louange" créée dans le cadre du récent mouvement artistique des Ateliers d'Art Sacré favorisant la production d'oeuvres d'art accessibles à tous. Cette commande avait été confiée à un jeune sculpteur polonais, Marek Szwarc, plutôt spécialisé dans les travaux sur cuivre repoussé, à l'occasion du Jubilé Marial. Cette manifestation avait été organisée pour le Tricentenaire du voeu de Louis XIII du 15 août 1638 qui plaçait son pays sous la protection de la Vierge Marie. Parmi les nombreux  dons faits par l'association, l'un d'eux concernait Notre Dame de Paris.

     

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    Photographie de Marek Szwarc sculptant

     

    Un article de journal de l'époque (Archives Marie Baranger) a été communiqué par notre internaute, on peut y lire le passage ci-après, à propos de l'installation de la statuette.

    "…elle (NDLR: la statue) n'a jamais été inaugurée dans ce Vieux Paris de Louis XIII, dans ce Marais grouillant de vie et d'histoire où les hôtels naguère somptueux aux grands noms de France voisinent avec des maisons obliques, tortueuses et sombres. Sur les façades de l'une de ces maisons, à l'angle de la rue Aubriot et de la rue Sainte Croix de la Bretonnerie, il y avait depuis toujours une niche, une niche de pierre creusée dans la façade et vide depuis des siècles. Eh bien! un de ces derniers jours une voiture s'arrête devant, quelques hommes en descendent … L'un d'eux…qui tenait dans ses bras une admirable statuette de la Vierge en terre cuite…la déposa dans la niche…après quoi, il …parut heureux parce que les badauds s'étaient rassemblés et disaient du bien de son oeuvre. Car l'auteur lui-même, Marek Szwark, un des plus jeunes sculpteurs d'art religieux…avait tenu à… la (NDLR)…mettre en place de ses mains. On m'a demandé, nous dit-il, une petite statue de la Vierge pour qu'elle soit placée dans la quartier du Vieux-Paris. Voyez, Elle n'a que 83 cm de haut et sur son socle on lit "N-D de toutes les Grâces" écrit à la fresque par Melle Baranger. En la modelant, j'ai cherché à exprimer la pureté, la chasteté, le don des Grâces…"

    Cet article de presse constitue non seulement un témoignage intéressant sur notre quartier mais aussi sur le style rédactionnel pratiqué par les journalistes de l'époque. Il est intéressant de noter que Marek Szwarc est le père de la femme de lettres franco-américaine Tereska Torrès disparue l'an passé.

    Dominique Feutry

  • Repair-cafe-paris-1Réparation d'un téléphone portable lors d'un "Repair Café" 

     

    "Repair Café Paris" est une association qui invite les résidents d'un quartier à venir faire réparer leurs objets défectueux, grâce à un ensemble de réparateurs bénévoles couvrant différents domaines d'expertise ! Cette action permet de sensibiliser chacun d’entre nous contre le "tout-jetable". C'est aussi un moyen de transmettre un savoir-faire, dans une ambiance détendue et ludique. La prochaine et seconde édition pour notre quartier aura lieu :

    Le 6 juillet 2013 de 14h00 à 18h00

    Maison des Associations du IIIe arrondissement, entrée 5, rue Perrée, face au Carreau du Temple

    Vous trouverez sur place des électriciens, des couturières, des menuisiers, des réparateurs de bicyclettes et autres corps de métiers, tous équipés des outils et matériels nécessaires. Des tables de lecture consacrées aux ouvrages ayant pour thème la réparation et le bricolage seront à votre disposition.

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    Outre la protection d’un savoir-faire souvent en voie de disparition (voir notre article du 30 janvier 2013 sur la réparation des éventails), cette manifestation permet de mettre en évidence le fait qu’il est possible de prolonger la vie des objets courants. Cela entraîne en conséquence moins de consommation de matières premières et donc d’énergie pour fabriquer de nouveaux produits pour les remplacer. Là repose l'essentiel du concept conçu à l’origine à Amsterdam et qui a essaimé dans nombre de pays dont la France. Quant à l’éventuelle objection que cela concurrencerait les réparateurs ayant pignon sur rue, il n’en est rien si l’on estime qu’il s’agit de sensibiliser tout à chacun au choix de la réparation plutôt que la déchetterie.

    Ainsi comme le simple cordonnier ou l’entreprise qui donne une deuxième vie aux téléphones portables, l’objectif est exactement le même, repousser l’obsolescence des objets, stopper le gâchis et préserver la planète.

    Alors n’hésitez pas samedi prochain à vous rendre rue Perrée (IIIe), vos vêtements, meubles, bicyclettes et objets courants pourront retrouver une nouvelle vie.

    Dominique Feutry

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    Le magasin "Les Archives de la Presse" 51, rue des Archives (IIIe) (Photo VlM!)

     

    Ouvert voilà  20 ans, le magasin des Archives de la Presse situé  51, rue des Archives (IIIe) vient de fermer ses portes.  

    Faisant face aux Archives Nationales, cette véritable institution spécilisée dans la vente, dans tous les domaines, de tous les magazines, hebdomadaires et mensuels  du 19 ème siècle à nos jours proposait revues, journaux et livres. Une sorte de lieu de mémoire de la presse où l'on aimait flâner dans une ambiance a la fois désuéte et emplie de l'odeur du vieux papier. Il était possible de trouver des vieux "Jours de France" (la seule revue, disait Marcel Dassault qui l'a créée, qui ne parle que de choses positives et de bonheur), mais aussi l'Aurore, Life, Modes et Travaux ou bien le Miroir du Cyclisme. Des revues aussi bien courantes que des numéros rares, attiraient connaisseurs et curieux.

    L'arrivée d'internet a porté préjudice à ce type de commerce. Le lieu moins fréquenté devenait celui où l'on venait chercher le journal du jour de sa naissance ou de celui à qui l'on souhaitait en faire cadeau.

    Comme l'indique l'affiche de la vitrine, un stand sera néanmoins dédié aux Archives de la Presse au Bon Marché (niveau-1). Elles ne disparaîtront donc pas totalement.

    Nous savons enfin que les locaux de la rue des Archives vont être occupés par une galerie d'art et non par une marque de mode.

    Il n'empêche que ce magasin, comme nous l'avions signalé pour la Librairie Charlemagne elle aussi désormais fermée (notre article du 18 octobre 2012), assurait la diversité des commerces de nos rues, diversité qui évolue vers une mono activité, celle de la mode.

     

    Dominique Feutry

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    Tag/Collage particulièrement laid apposé sur le mur de côté du 20 rue des Quatre Fils face au Caran (IIIe) (Photo VlM!)

     

    Alors que nous dénonçons au travers de plusieurs articles (en particulier l'article du 6 mai 2013) la pollution par les "Dirty Birds", ces tags sur papier qui innondent les murs du Marais, voilà que d'autres tags du même type font leur apparition . Nous l'avons dit, si les tags ne sont pas enlevés rapidement, ils attirent d'autres tags et des affiches sauvages, à l'instar de ce qui se passe pour la saleté.

    Il s'agit d'animaux informes de couleur fade signés YOSH. qui viennent salir eux aussi le quartier.

    En ce qui concerne les collages"Birdy Kids", il s'agit d' une entreprise qui a pignon sur rue à Lyon. Ell dispose d'une boutique, ses coordonnées sont faciles à appréhender…Nos murs lui servent en fait de support publicitaire pour se faire connaître et vendre ensuite toutes sortes de produits dérivés dont des tee shirts, des panneaux, des pancartes, des affiches etc …à l'effigie de ces oiseaux.

    Il est assez paradoxal de lire sur différents sites concernant cette activité très organisée les commentaires suivants :

    "Ces artistes déraisonnables ont cherché les moyens d’unir leur art à l’environnement citadin. Et c’est de cet attrait qu’est née l’idée de se tourner vers les collages, en centre-ville, en pleine nuit, et surtout jamais avant minuit."

     

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    Les collages s'attirent ainsi que le montre cet exemple 28 rue des Francs Bourgeois (IIIe)   (Photo VlM!)

     

    Est -il normal d'avoir recours à l'affichage sauvage pour ne pas payer de campagne publicitaire et faire payer aux parisiens, via leurs impôts, l'enlévement de ces collages qui gâchent le quartier?

    Si des mesures ne sont pas prises par les services de la propreté de la Ville, alors nous allons être innondés davantage encore par ces collages, d'autant que nous entrons en période de vacances durant laquelle les agents seront moins nombreux face à des colleurs actifs. Nous l'avons déjà dit, les tags, comme la saleté, attitrent d'autres tags dès lors qu'ils ne sont pas enlevés rapidement.  

    N'oubliez pas que vous pouvez trouver directement sur note blog (colonne de gauche) le lien qui permet de remplir le formulaire pour faire enlever les tags.

    Dominique Feutry