Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2013

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    La "nouvelle" place de la République (IIIe)

     

    La place de la République, une des plus grande de Paris (3,4 ha) qui a connu depuis 1889 tant d'événements historiques avait besoin d'être réhabilitée. Livrée aux voitures, le trafic était intense et beaucoup de piétons hésitaient à la traverser pour atteindre le terre plein, au demeurant peu accueillant. Ce dernier était si peu fréquenté que des renards avaient élu domicile à cet endroit (notre article du 12 décembre 2012). Le dilemme était de redonner à la place son lustre d'antan tout en préservant la mémoire qui reste attachée au lieu ou d'en faire une esplanade accessible à tous, voire d'essayer de concilier les deux.

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    La statue de la République triomphante des fréres Morice  

     

    La statue de la République triomphale due aux frères Léopold et Charles Morice ayant été refaite et les candélabres restaurés, les initiateurs du projet diront que cette dernière solution l'a emportée. En réalité les avis sur ces travaux qui ont coûté pas moins de 24 millions d'euros sont controversés. Rénovation banale, sans originalité, sans âme pour certains, réussie pour d'autres et enfin accessible à tous. Les qualificatifs opposés ne manquent pas. Le point le plus positif est sans aucun doute la réduction de la circulation mais avoir concentré celle-ci du côté des commerçants et non des casernes est-il le bon choix car les bouchons n'ont pas disparu et avec eux la pollution de l'air et le bruit des klaxons ?

    La restitution aux piétons des lieux, soit 2 ha plantés de 155 arbres est une bonne chose, mais n'aurait-il pas été préférable de relier ce terrain, restitué aux passants, au quartier commerçant situé au haut de la rue du Temple, plutôt qu'au côté casernes. Mettre un pédiluve au pied d'une statue aussi symbolique et imposante que celle de la République et d'un seul côté, ce qui rompt toute symétrie, est osé et d'une certaine manière un peu iconoclaste. Quant aux deux fontaines qui ont fait tant polémique, les bassins ont été détruits purement et simplement et les dauphins déposés dans le dépôt d'Ivry. Autre information intéressante, les réseaux d'eu de gaz et d'électricité ont été rénovés.

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    Les jeux pour les enfants

     

    Que se passera-t-il lors des grands rassemblements, des manifestations et des fêtes quant aux très jolis bancs en bois, aux fauteuils, aux tables, aux fontaines pour se désaltérer, à l'espace dit "'Rde jeux", au café qui va bientôt ouvrir ? Tout est-il amovible comme cela a été prévu sur les berges de la Seine nouvellement aménagées Rive Gauche en cas de crue du fleuve ? Nous notons aussi, comme souvent cela se produit dans les rues dits "zone de rencontre", que les terrasses prennent beaucoup d'espace sur les trottoirs au détriment de piétons, ce qui est, avouons-le, contraire au but recherché.

    Tout cela nous dira t'on est d'abord le fruit de la concertation, de l'avis des habitants au travers notamment des conseils de quartier, du "partage équitable de l'espace urbain", d'un consensus. Nous osons croire que nos élus avaient tout de même leur petite idée sur cet aménagement et qu'ils se sont confortés en orientant les souhaits des uns et des autres  pour finalement décider conformément à leur propre choix.

    Nous espérons pour notre part que la place restera le lieu convivial ambitionné par ces travaux et qu'elle ne sera pas sujette à des dégradations qui remettraient en cause la destination voulue désormais à cette place.

    Dominique Feutry

  • Fete-de-la-musique

    Que devons- nous penser de l’édition 2013 de la Fête de la musique dans notre quartier ? 

    Nous avons constaté moins d’enthousiasme que les autres années et une participation en baisse, mais beaucoup de notes et de décibels cependant en certains points et rien à d’autres pourtant occupés les années passées ? Est-ce le temps ? Est-ce la crise ? Est-ce une forme d’érosion qui caractérise la 32ème édition ? Il n’empêche que à l’instar des fêtes passées, nos rues sont restées fréquentées très tard jusqu’au petit jour. Les résultats de cette effervescence ne sont pas restés inaperçus.

    Samedi matin, les papiers voletaient sur les trottoirs, le vent étant de la partie, des cannettes jonchaient le sol et les épanchements d’urine ont battu des records quasi absolus. On cherchait les toilettes mobiles annoncées ici ou là ? Quant au verre cassé, il s’en trouvait partout. Les services de la propreté de la Ville ont été mis à rude épreuve et nous devons remercier les agents qui ont été mobilisés, mais les moyens alloués après ce type de manifestation ont-ils été suffisants? Dimanche et même en ce début de semaine, il restait encore à faire à certains endroits névralgiques tels que l’angle des rues Rambuteau et Beaubourg à hauteur de l’agence de la BRED.

     

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    Concert électro dans les jardins du Palais Royal

     

    Ce qui était frappant le 21 au soir, les bouteilles cassées et les cannettes l’illustrent bien, ce sont les nombreux jeunes alcoolisés. Nous en avons déjà parlé à propos des états généraux de la nuit (notre article du 10 juin 2013). Mais l’ampleur de ce phénomène fait que nous sommes face à un problème de santé publique.

    Nous sommes tous responsables si nous restons les bras ballants. Il faut enrayer cette évolution qui n’est peut-être pas suffisamment prise au sérieux et contre laquelle les élus et les autorités compétentes, les parents, les éducateurs, les professionnels de la santé ainsi que les commerçants impliqués doivent travailler afin de trouver ensemble les moyens d’endiguer ce qui est devenu un véritable fléau. Il y a urgence. Les forces de police particulièrement impliquées lors de cette fête ont réussi à contenir les débordements et ainsi éviter les heurts.

     

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    Conducteur de scooter devant l'Eglise Réformée de la rue Saint Antoine (IIIe) distrait pas le concert au bord de la chaussée (Photo VlM!)

     

    Nous avons remarqué que certains emplacements retenus pour les musiciens étaient parfois trop près des voies de circulation fort empruntées par les véhicules, certains chauffeurs distraits ne regardent alors plus la chaussée et peuvent être a à l’origine d’accident, ce qui a failli se produire rue Saint Antoine devant l’Eglise Réformée du Marais…

    La fête de la musique 2013 n’a pas failli à la tradition, tous les styles pouvaient être écoutés. Nous regretterons simplement une baisse d’engouement, des décibels souvent exagérés, l’alcoolisme des jeunes qui est désormais de la partie et des moyens insuffisants pour remettre nos rues en état de propreté malgré la mobilisation des équipes de la Ville. Quant à la sécurité, les forces de police veillaient indéniablement.

    Dominique Feutry

     

  • Aux ours 10 le dépôt 24 06 13"Le Dépôt", 10 rue aux Ours (IIIe)

     

    "Le Dépôt" retrouve sa vocation d'il y a dix ans : une vraie boite de nuit pour homosexuels. L'annonce en a été faite pour la fête de la musique le 21 juin. Un de ses espaces, celui du rez-de-chaussée, comporte désormais une piste de danse de dimension respectable. Plus de petits salons particuliers à ce niveau. En revanche, la deuxième volume leur est consacré. Aucune autorisation n'a été nécessaire pour ce changement

    Alain Calleew, le gérant et Emmanuel Perna son bras droit qui nous a piloté, accueillent plusieurs centaines de clients chaque nuit. Jamais aucun riverain ne s'est plaint auprès de nous de nuisances sonores ou autres. Il est vrai que le bâtiment est rationnel, volumineux, bien insonnorisé et que la gestion des flux de clients est facilitée par la largeur des voies, qu'il s'agisse de la rue aux Ours ou du boulevard de Sébastopol et de la rue Etienne Marcel.

    Enfin, le détail a son importance, l'hôtel de police du IIIe est mitoyen ! Comment ne pas rester dans ces conditions à l'intérieur des clous ?

     

  • Quatre fils 2 mur pignon taguéMur pignon du 97 rue Vieille du Temple, 2 rue des Quatre-Fils (IIIe)

     

    Cette devise aux relents soixante huitards figure en certains lieux. La photo de ce coin du IIIe montre s'il en est besoin que les gens qui sévissent ici ont pour leur part la langue bien pendue. Que veulent-ils dire ? Eux seuls le savent. Peut-être….

    Ils soutiennent (ou fustigent) une loi (HADOPI) qui peine à trouver son contenu entre le parlement, le conseil constitutionnel et la commission européenne, ils souillent gratuitement des armoires électriques qui ne leur ont rien fait, ils nous gratifient de cinq affiches sauvages, pour le cas où une seule n'aurait pas suffi à nous convaincre (bravo le matraquage !), d'éclats de bombes de peinture qui isolées pourraient être décoratives, mais hélàs elles ne sont pas seules …. Enfin, des signes cabalistiques hideux et anxiogènes remplissent le peu d'espace laissé libre. Et voilà le travail ! Un vrai massacre. Avec sa tête ronde et somme toute sympathique, un oiseau "Birdy Kid" semble se demander ce qu'il fait dans cette galère.

    Sur le parvis du pan coupé, une cabine téléphonique recouverte d'affiches subit sa part d'outrages.

    On ne peut pas dire grand chose à la Ville de Paris et à son service de nettoyage des murs et du mobilier urbain dans ce cas précis. Il y a à peine un mois, une suite était donnée à notre réclamation concernant l'état de ce mur. (Mode d'emploi : cliquer ici) Le prestataire de services de la mairie intervenait pour repeindre le mur dans son intégralité. Peu de temps après, les souillures ré-apparaissaient. A notre demande renouvelée, la mairie répond que le propriétaire de l'immeuble refuse désormais sa remise en état (pourtant gratuite), par crainte d'une dégradation de l'enduit du mur.

    Les vandales ont gagné.

    On en est là. Le gérant de la brasserie "La Perle", juste en face, s'en est ému. Il nous a promis d'intercéder auprès du propriétaire pour qu'une solution soit trouvée. Ce bar n'a pas que des amis autour de lui. Son succès de fréquentation le soir le rend bruyant et soulève des protestations justifiées. Ses bons offices, s'ils débouchaient sur une solution durable, seraient assurément portés à son crédit.

    Il reste qu'il est regrettable que nous citoyens en soyons réduits à régler ces problèmes par nous-mêmes. La Mairie de Paris reconnait son impuissance et n'a pas réussi à ce jour à avancer une solution durable qui attaquerait le problème à sa base : analyse et correction du comportement des acteurs, politique ciblée sur les outils (bombes, feutres, solvants etc…), alourdissement des peines (à ce jour, un flagrant délit donne lieu, en pratique, à un simple rappel à la loi dont l'auteur se moque éperdument et même s'enorgueillit). Qu'on ne nous dise pas que c'est liberticide. Le droit de propriété fait partie de notre constitution. En s'y attaquant, on doit savoir à quoi on s'expose.

     

    Commentaire de Jean-Fançois Leguil-Bayart, Directeur de recherches au CNRS et riverain

    Vous faites preuve de beaucoup de
    mansuétude à l'égard du gérant de La Perle ! Et vous le confortez
    dans la position qu'il s'est construite sur l'espace public ! Il
    s'affirme comme shérif du quartier, occupant le trottoir, saturant
    la nuit de ses nuisances diverses et variées, postant ses vigiles
    sur la voie publique, et imposant à la rue Vieille-du-Temple des
    décorations de Noël qui ont d'ailleurs endommagé les façades des
    immeubles sur lesquelles il les avait fait installer sans jamais
    demander l'autorisation des copropriétés concernées… J'ajoute
    que la furia des artistes de rue qui se déchaînent sur le mur
    aveugle en question n'est pas complètement étrangère à la présence
    des centaines de consommateurs qui s'amassent sur la voie publique
    chaque soir.


    En tout état de cause, ce n'est pas à un riverain de faire la loi. La solution est assez simple. La
    Ville de Paris, et le propriétaire de l'immeuble, pourraient déjà introduire un référé contre "BirdyKids" que
    l'on retrouve aisément à « 81Store », 21 rue des Capucins, 69001
    Lyon, pour affichage illégal, et même publicité illégale, et
    dégradation de bâtiments publics et privés, et faire exiger
    d'elle, par voie de justice, et sous astreinte, le retrait de ces
    panneaux publicitaires. Car il ne s'agit que de cela : les "trois
    jeunes créateurs lyonnais", bien connus dans cette ville au
    demeurant, commercialisent leurs oeuvres dont ils font la
    promotion marchande sous couvert d'art street "à portée de tous"
    (sic), ainsi que le démontre leur website :
    http://birdykids.com/

    La Ville de Lyon s'est pour sa part résolue à saisir les tribunaux
    :
    http://streetart-paris.fr/2013/04/birdy-kids-envahie-paris-et-le-marais-rencontre/


    Qu'attend la Ville de Paris pour faire de même? Que le Marais soit
    entièrement recouvert de ces horribles bestioles? Cela ne tardera
    pas…

     

     

  • Braque 4 portail 21 06 13Portail de l'immeuble, 4 rue de Braque (IIIe)

     

    Les deux immeubles symétriques des 4 et 6 rue de Braque datent de 1733 et sont l’œuvre du maître-maçon Pierre Caqué et de l'architecte  Victor-Thierry Dailly.

    Ils se distinguent par la beauté de leurs portails dont les vantaux sont finement sculptés, par la légèreté  de leurs balcons aux garde-corps en fer forgé élégamment galbés. Des consoles ornées de têtes de béliers et de vieillards barbus complètent l'ornementation des façades. La hauteur sous plafonds et la taille des ouvertures donnent un caractère majestueux à l'ensemble qui occupe plus de la moitié de la rive paire de la rue.

    Braque 4 et 6 façades 21 0 13La rue de Braque, en direction de la rue du Temple. A droite, les deux immeubles

    Le joyau de la résidence est l'escalier d'honneur dont seul celui du 4 a été conservé.

    Braque 4 escalier monumentalEscalier monumental qui dessert le 4

     

    Eu égard à la richesse architecturale des bâtiments, on se réjouit que la décision ait été prise par le propriétaire d'investir dans leur mise en valeur. Il y aura ravalement des façades, changements de menuiseries et rénovation de l'escalier monumental (qui ne se visite pas malheureusement)

    Ces deux immeubles sont une partie d'un ensemble immobilier qui a appartenu à la famille de Gallard Terraube, puis à ses héritiers. Il incluait deux autres immeubles situés aux 3 et 5 rue des Haudriettes.

    Haudriettes 3 cambriolage 05 12 12Les deux immeubles des 3 et 5 rue des Haudriettes, le 5 décembre 2012, jour du cambriolage avec meurtre de la fonderie d'or du 3 (Photo VlM)

     

    C'était à l'origine des "immeubles de rapport". En 2001, pour développer son parc de logements HLM, la Mairie de Paris faisait l'acquisition du tout auprès de la famille, pour l'ensemble résidentiel Braque/Haudriettes. Le montant de la transaction pourrait s'être situé entre 300 et 400 millions de Francs, dont 127.03 millions précisément pour la part "Haudriettes", de loin la plus modeste (délibération Conseil de Paris  – 2001).

    La gestion en était confiée au bailleur-social SAGI, qui d'emblée finança pour les 3 et 5 rue des Haudriettes, une vague de travaux qui s'imposaient, notamment l'installation d'ascenseurs. La cohabitation qui en est résultée entre locataires d'origine qui paient un prix de marché et locataires sociaux nouvellement arrivés n'a pas été sans heurts mais il serait exagéré de parler aujourd'hui de tensions graves. La gestion a été transférée depuis à un autre bailleur social, la RIVP (régie immobilière de la ville de Paris), dont le Maire du IIIe est Président.

    Nous perdons le fil en revanche pour la partie Braque. La SAGI n'en a pas conservé la gestion. En effet, la demande de travaux déposée à la Direction de l'Urbanisme est signée aujourd'hui par la SNI (Société Nationale Immobilière), filiale de la Caisse des Dépôts et Consignations. C'est donc qu'il y a eu transfert de propriété depuis cette date. La SIN est le plus gros acteur en France dans le domaine du logement social avec 300.000 immeubles gérés.

    Peut-être s'est-on opportunément demandé s'il était décent de laisser la gestion de ces immeubles prestigieux à un bailleur-social ordinaire comme SAGI ou RIVP, connus à Paris pour gérer des HLM. On a affaire ici à de véritables monuments qui hébergent des personnalités ou des entreprises disposant de larges moyens financiers. SNI, en dépit de sa position de numéro 1 dans le logement social en France, est une enseigne beaucoup plus discrète à Paris. Il peut y avoir d'autres raisons. Nous saurons gré à quiconque nous apportera des éclaircissements à ce sujet.

    Ces commentaires n'affectent en rien l'immense satisfaction que nous éprouvons à savoir que des œuvres classées de cette qualité vont être réhabilitées. Une touche d'amertume cependant : que n'autorise-t-on le public à entrer pour admirer le vestibule et l'escalier d'honneur, surtout après leur restauration ? Juste retour des choses car Il ne serait pas étonnant que d'une manière ou d'une autre le contribuable parisien ait eu à mettre la main à la poche pour payer ces travaux !

     

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     Le jardin du parvis de l'Hôtel de Ville (IVe) avec une guérite en forme d'arrosoir (Photo VlM!)

     

    L'Hôtel de Ville change de visage actuellement. Lorsqu'il arrive de l'avenue Victoria (IVe), le piéton qui n'est pas au courant s'imaginerait presque à la campagne. Au pied du célèbe monument, des plantes, des hautes herbes et des arbres ont envahi le parvis.  Un jardin éphèmère a été installé. Le contraste est frappant en comparaison du fac similé de la cellule de Nelson Mandela qui se trouvait à cet endroit il y a peu de temps encore (notre article du 30 mai 2013).

     

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    Vue du jardin éphémère prise du côté Seine (Photo VlM!)

     

    L'idée de ce jardin est à la fois pédagogoque, il permet à tout à chacun de découvrir les végétaux, le jardinage, l'envie de la nature. Des panneaux très documentés et détaillés sont disposés tout au long du parcours, le long d'allées formées par les bacs plantés. Il est possible de se renseigner auprès de paysagistes, de  jardiniers installés dans des guérites en forme de  gros arrosoirs à l'image de celui qui orne le Jardin Anne Franck (IIIe). Des visites guidées sont organisées et des animations ludiques sont prévues pour les enfants. Des informations sont données sur les métiers de la nature et les jardins partagés qui fêtent cette année leur dixième anniversaire. 

    Le minéral devient temporairement végétal avec le concours de l'Agence des Espaces Verts de la Région. Profitons en pour renouer avec la nature et visiter cette exposition réussie qui se tient jusqu'au 12 juillet.

    Dominique Feutry

     

  • Archives francs-bougeois cycliste pied à terre 18 06 13Carrefour Archives/Francs-Bourgeois (IVe)

     

    Près de 500 arrêtés municipaux traitant de 500 carrefours, publiés le 29 mai 2013 sur le Bulletin Municipal Officiel de la Ville de Paris, donnent désormais aux cyclistes de la capitale une liberté qu'ils n'avaient pas mais qu'ils réclament depuis longtemps, en agissant bien souvent "comme si …."

    Il leur est donné le droit de tourner à droite aux feux rouges. Notre cycliste photographiée ci-dessus n'aurait pas eu besoin de poser pied à terre alors que le feu était rouge. Plus audacieux encore, le cycliste au maillot orange aurait pu aller tout droit au même feu rouge …. "à condition de céder la priorité aux piétons et aux différents véhicules circulant sur le carrefour".

    La décision ne manque pas d'audace et il y a fort à parier qu'elle soulèvera son lot de protestations. A notre avis, nous avons affaire ici à une problématique qui doit être jugée à la lumière des bénéfices attendus et des risques encourus. Le bénéfice est dans la promotion de la circulation douce que constitue le vélo et dans l'espoir de voir la pollution aux particules fines amorcer un repli.

    Le risque est bien entendu celui des accidents de personnes. Chocs entre cyclistes confortés dans leur nouveau droit et piétons qui s'engagent confiants sur un passage où ils se croient sécurisés. Chocs, plus graves encore, entre véhicules motorisés "de la voie sécante" et cyclistes qui passent au rouge "en mouvement direct" en surestimant leur marge de sécurité.

    Bien entendu, ce genre de bilan devra attendre que les différents acteurs aient fait leur éducation. Pour autant qu'on n'assiste pas dans les premiers temps à une avalanche d'accidents qui remettraient en cause une mesure à laquelle on n'est peut-être pas encore suffisamment préparé.

     

    Nota Bene important : à la suite d'un incident informatique, il est possible que le message d'alerte qui invite à consulter le blog ne parvienne pas à l'ensemble de nos adhérents et lecteurs fidélisés. Si vous faites partie de ceux qui ne l'ont pas reçu, ayez la gentillesse de nous le signaler par mail à l'adresse vivrelemarais@orange.fr

     
     

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    Territoire

    Nous avons parlé à plusieurs reprises (nos articles des 04 avril et 14 mai 2013) des boîtes aux lettres de la Poste souillées par les tags. Le Directeur du courrier, saisi par nos soins, nous a annoncé un projet d'accord avec la Régie de Quartier Paris-Centre pour les remettre au propre.

    Nous avons donc profité de ce dossier pour aller à la rencontre des responsables et animateurs de la régie dont le siège est 58, rue Vertbois (IIIe). Elle a été créée en 2007 et couvre les 4 premiers arrondissements. Nous avons eu un échange intéressant au cours duquel nous avons appris que Paris comptait 10 régies dont l'objectif était de répondre à des besoins propres à leur secteur géographique en matière d'entretien de locaux, de partie communes d'immeubles, de bungalows de chantier (comme actuellement aux Halles), de la voierie, de petits travaux d’entretien et de bricolage chez les particuliers. Pour ce faire sont recherchés souvent via Pôle Emploi ou Emmaüs des salariés « éloignés » du marché du travail et qui doivent être aidés dans leur projet d'insertion professionnelle. A leur arrivée les salariés reçoivent une formation technique qui leur permet d'acquérir des compétences professionnelles. Cela nécessite des stages et un encadrement quotidien assurés par la régie. Chaque salarié est ainsi suivi dans son projet.

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    Association loi de 1901, la régie fonctionne avec 6 salariés et reçoit l’aide de bénévoles. Vingt personnes sont en parcours d’insertion avec des contrats oscillant entre 4 et 24 mois. La régie dispose actuellement de 20 clients (parmi lesquels ERDF, des bureaux et des commerces, des syndicats de copropriété, la Mairie de Paris…). Elle réalise un chiffre d’affaires qui dépasse 500 000 € (les prestations étant facturées), elle bénéfice par ailleurs d'exonérations de charges sur les contrats d'insertion (Etat, Région, Département), un complément est assuré par d’autres recettes issues de manifestations diverses (repas de quartier, bourse aux vélos…)  et de cotisations d’adhérents. Ce qui lui permet d'autofinancer son budget. Des idées sont en réflexion pour organiser d’autres manifestations permettant de trouver des recettes complémentaires afin de développer de nouveaux types de services pour de futurs parcours professionnels.

    Nous souhaitons que la remise à neuf de la grande boîte aux lettres de la Poste du 67 rue des Archives (IIIe), en cours de négociation, aboutisse favorablement et dans un délai raisonnable car elle est dans un état indigne. En attendant, nous constatons que les boites aux lettres que nous avions qualifiées de "lambda" (celles des coins de rues) ont retouvé leur couleur d'origine. Est-ce le signe que l'accord a été conclu ?

    Boite lettres propre rambuteau temple 18 06 13Boite aux lettres carrefour Temple/Rambuteau (IVe)

    Dominique Feutry

     

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    Pieds de table chauffants

     

    Dans un article du 13 février 2013 dernier nous avions évoqué les parasols chauffants extérieurs au gaz que la Mairie de Paris venait d’interdire dans son nouveau règlement des terrasses afin de favoriser le chauffage électrique plus écologique. Ces dispositions ont été annulées comme nous l’avons relaté par le tribunal administratif en date du 24 janvier, faute d’étude suffisamment étayée entreprise par la Mairie.

    Depuis lors Vivre le Marais ! a été contacté par l’entreprise Mobika qui commercialise, comme d’autres établissements d’ailleurs, des tables chauffantes. Le procédé est nouveau et pallie en grande partie les inconvénients du parasol chauffant dans la mesure où une table consomme 24 fois moins qu’un parasol !

    Comment cela fonctionne-t-il ?

    Les pieds de ces tables sont en fait munis d’une lampe qui chauffe la matière et non l’air ce qui provoque moins de déperdition d’énergie. Le pied résiste à l’eau. L’alimentation électrique se fait au moyen d’une simple prise électrique. L’ampoule a une autonomie de 5 à 7 000 heures. Un détecteur permet de déclencher le chauffage ou de le mettre en veille lors de l’arrivée ou du départ du client.

    Certains établissements de notre quartier sont déjà munis de ce nouveau mobilier. Mais comme tout ce qui est nouveau, la bataille fait déjà rage car les annonceurs sont nombreux à proposer ce type de produit…

    Il n’empêche que si ces tables sont aussi prometteuses que veut bien l’affirmer la publicité, il s’agit d’une avancée environnementale qui est loin d’être négligeable.

    Dominique Feutry

     

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    L'état de la Place Thorigny (IVe) le 16 juin 2013 (Photo VlM!)

     

    La Mairie de Paris ne cesse pas de nous surprendre! Alors que chacun s'accorde à dire que Paris manque d'espaces verts et notre quartier plus paticulièrement, elle vient dre trouver une parade pour accroître les surfaces plantées : laisser l'herbe pousser librement.

    La place de Thorigny (IVe), à deux pas du musée Picasso, le long du mur de l'Hôtel Libéral Bruant (voir notre article du 26 décembre 2012) est semble-t-il actuellement  en test et nous vous encourageons à aller admirer les premiers résultats quant à l'effet produit.  L'Herbe grasse y folâtre et certains pavés de la placette ne sont déjà plus visibles. Bientôt des animaux pourront y paître. 

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    Une belle touffe d'herbes 47, rue de Turenne (IVe) le 16 juin 2013 (Photo VlM!)

     

    Nombre de trottoirs et de bords d'immeubles ont droit aussi à ce traitement. Certains ont ainsi leur décoration, une bande d'herbes et de plantes vertes. Un genre certes mais qui n'est pas du goût de tous. Si l'on ajoute à cette impéritie, les pourtours des arbres mal entretenus, plein d'eau et de verdure non désirée (voir notre article du 28 mai 2013), Paris déjà mal classé en matière de propreté, va bientôt figurer en dernière place du classement des capitales européennes… 

     

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    Bande de mauvaises herbes au pied du 16, rue de Montmorency (IIIe) le 16 juin 2013 (Photo VlM!)

     

    Alors que notre ville et les quartiers les plus visités vont connaître ces prochains mois  leur pic de touristes. Alors que Paris du fait des congés d'été va vivre au ralenti pendant deux mois, nous osons croire que des instructions vont être données par les services compétents pendant qu'il en est encore temps. Il faut faire disparaîre toutes ces mauvaises plantes qui prolifèrent un peu partout. L'argument de la faute au mauvais temps, du refus d'utiliser désormais des déherbants polluants  ne tiennent pas. Il existe des produits suffisamment efficaces et écologiques, voire des méthodes différentes comme des chalumeaux adaptés à cet effet, pour pouvoir les éradiquer sans danger pour l'environnement.

    Si c'est, en ces temps de disette, une question de budget,  nous repondons que les enjeux économiques et le cadre de vie sont essentiels et priment sur ce type de contingence et sur d'autres dépenses.

    Dominique Feutry