Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2013

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    Cabine téléphonique taguée servant de refuge à un SDF (photo VlM!)


    Après nous être penchés sur les boîtes aux lettres qui sont dans un état pitoyable (lire notre article du 7 avril 2013), sujet relayé d’ailleurs dans le Figaro du 22 avril pour lequel Vivre le Marais! a été interviewé, nous souhaitons aborder la question des cabines téléphoniques dont nous demandions la suppression dans un article du 7 septembre 2009. En fait depuis cette date leur diminution est significative, le nombre de cabines est passé en effet de 220 000 à 130 000 sur le territoire national et à Paris 4 000 d’entre elles subsistent encore sur 2 800 emplacements. L’utilisation des téléphones portables rend ces cabines désormais inutiles et le trafic des cabines ne représente plus que 4% de ce qu’il était en l’an 2000. 

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     Cabine téléphonique avec tags et porte arrachée, rue Beaubourg (IIIe) (photo VlM!)


    La dépose a démarré en 1997 soit près de 120 ans après l’apparition des premiers téléphones publics. France Telecom a donc accéléré leur retrait, mais pour les cabines assujetties à des obligations de service public, la loi impose de mettre à disposition, une cabine téléphonique par commune de moins de 1 000 habitants et au-delà, une par tranche de 1 500 habitants supplémentaires. La plupart des cabines font partie des missions de service universel, c’est-à-dire fournir un service de qualité à un prix abordable. Service financé par une partie du chiffre d’affaires prélevée sur les différents opérateurs.

    En appliquant le texte à la lettre on peut considérer que chaque arrondissement de Paris est une commune et donc il ne faudrait plus que 40 cabines (2 par arrondissement) pour être en conformité avec la loi sauf si les pouvoirs publics en décidaient autrement et lançaient à l’échéance la délégation actuelle, c’est-à-dire en 2014, un consultation sur le service universel des cabines téléphoniques…

     

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    Nouveaux modèles de cabines téléphoniques en test


    Au-delà de ces constats et questions, le problème N°1 concerne l’entretien des cabines toujours en place qui sont souvent dans un état déplorable, taguées abîmées, portes enlevées ou brisées, servant soit d’urinoir, soit d’habitacle pour les SDF. Cet entretien et son coût ne sont pas supportés par la Ville mais par l’opérateur qui a sous-traité toute la maintenance. Certes des solutions sont en test. Ainsi quelques cabines multi média ont été installées, elles proposent des services de proximité tels que la consultation des e-mails ou l’accès à internet… mais elles sont peu nombreuses.

    Cela ne justifie en rien de laisser les autres cabines dans l’état où elles se trouvent le plus fréquemment et plus particulièrement là où les touristes affluent. Or ces derniers ne sont pas insensibles à la vue de ce mobilier urbain dégradé qui donne une image négative de Paris qui fait pâle figure dans les classements des capitales visitées lorsque sont  abordées les questions de propreté et d’entretien de l’espace public.

    La Ville qui a la responsabilité de la gestion du domaine public doit réagir et intervenir pour que des améliorations significatives soient apportées sur ce plan.

    Dominique Feutry

     

  • Cimetière picpus Entrée du cimetière de Picpus

     

    L'enclos de Picpus et la place de la Nation

    Les mémoires de la Révolution


    Jeudi 16 mai 2013

    rendez-vous à la sortie du métro Nation (sortie
    Faidherbe-Chaligny)

    à  14h15

    Au milieu d’un
    charmant jardin dont les fleurs seront écloses, notre guide, Sylvain Solustri,
    nous fera revivre les heures sombres de la Révolution. Unique
    nécropole privée de la capitale, l’Enclos de Picpus fera renaître les souvenirs
    de la Terreur
    et des guillotinés de la « Place du Trône Renversé » (aujourd'hui « Place
    de la Nation
    »). Nous situerons l'emplacement précis de la sinistre machine du docteur
    Guillotin, dressée à l'ombre des colonnes symboliques de la Barrière du Trône.

    Nous parcourrons le
    chemin exact, reconstitué par le conférencier, des tombereaux ensanglantés
    jusqu'à leur dernière demeure : le couvent des Dames Chanoinesses. Nous
    verrons les fosses communes et le cimetière attenant, véritable « gotha
    funéraire » de la noblesse de France, avec la tombe du général La Fayette où flotte le
    drapeau américain. Pour finir, nous retournerons place de la Nation pour y déchiffrer le
    symbolisme très fort du groupe statuaire de Dalou au milieu de la place. Une
    découverte de lieux historiques peu connus du vieux Paris.

    Merci de prévenir
    de votre venue et du nombre de personnes qui vous accompagneront
    Marie-Françoise Masféty-Klein par mail mfmk@free.fr ou par téléphone 01 42 72
    61 41. Merci de préparer une participation exceptionnelle de 15 euros par
    personne compte tenu du droit d’entrée que nous prendrons en charge. Parlez-en
    à vos amis qui peuvent être intéressés. Nous vous attendons nombreux pour cette
    visite et vous adressons nos fidèles amitiés.

     

  • Viewmultimediadocument
    Un kiosque à journaux typique  

     

    La semaine passée les kiosques étaient fêtés sur le parvis de l’Hôtel de Ville. Inséparables du paysage parisien, leur gestion par délégation de service public appartient, depuis 2005, à Médiakiosk dans laquelle nous retrouvons notamment Le Monde, Le Figaro et JC. Decaux. Nos kiosques souffrent de la crise, des journaux gratuits et il semble que les fermetures soient stoppées, la Ville ayant accepté de supprimer une redevance. Il y a quelques années leur nombre avait chuté à 260 ! Ils sont 340 aujourd’hui à s’égrainer dans Paris. Ce « regain » les remet au niveau de la fin du XIX° siècle.

    Comment compenser la chute des ventes ? Il est permis dorénavant aux kiosquiers de proposer des souvenirs, des boissons, des gadgets et autres parapluies. Des recherches sont en cours pour étendre l’offre. Telle cette gamme de papeterie intitulée « Raconte-moi Paris » qui sera à découvrir à partir de mai prochain et que l’on trouvera notamment dans la douzaine de kiosques que compte le Marais. Tout ce qui concerne la bicyclette (gants, panchos, casquettes…) est aussi à l’étude, de même que la vente de parapharmacie.

     

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    Un kiosque en 1929

    Mais cela sera-t-il suffisant ? Nous osons croire que l’attachement des parisiens à ces points de vente si typiques, servant souvent de lieu de rendez-vous, assureront leur pérennité. C’est à Haussmann, encore, que nous les devons. Les premiers ont été installés en 1857 sur les grands boulevards alors très à la mode et donc très fréquentés. Leur aspect n’a pas changé depuis malgré quelques essais anecdotiques de modernisation. Si les parisiens ne veulent pas voir leurs kiosques disparaitre, ils devront s’attacher davantage à y effectuer leurs achats de presse mais aussi de produits annexes dont la gamme va encore s’élargir.

    Indissociables de notre paysage quotidien, nous avons une part de responsabilité dans le maintien des kiosques à journaux.

    Dominique Feutry

     

  • IMG00484-20130419-2035
    Tagueurs en action au 46 rue des Archives le vendredi 19 avril à 20h35 (photo VlM!)

     

    Non contents sans doute que le mur en retrait du 46 rue des Archives soit honteusement tagué (il est à quelques mètres de l’Hôtel de Soubise!), des barbouilleurs en herbe s’afféraient vendredi soir dernier, sans doute non satisfaits des tags qui pourtant le recouvraient entièrement, sur le rideau de fer du garage situé à la même adresse. Au vu et au su de tous, sans aucun complexe, le commando de 3 membres munis de moultes bombes de peinture et d’une échelle, lançait allégrement les jets du précieux liquide qui allaient s’écraser sur les lamelles du rideau de fer pourtant déjà bien maculées et colorées à l’accès.

    Tant que l’impunité prévaudra, ce sera la course à l’échalote entre les salisseurs et les nettoyeurs, c’est-à-dire peine perdue si des mesures copiées sur celles prises par les autorités américaines ne sont pas importées en France. Il faut savoir en effet que la campagne menée à New-York appelée « Make your mark in society not on society » et relayée par de nombreuses personnalités n’est pas restée sans effet. La réglementation de la vente de produits servant à taguer et la mise en cause de la responsabilité des parents couplée à des amendes et des peines de travaux général n’ont pas été anecdotiques. Bien au contraire, le saccage a baissé sensiblement partout où de telles mesures ont été appliquées.

    Alors nous demandons aux autorités de la ville de Paris et à nos gouvernants, quand allez-vous prendre des mesures concrètes pour éradiquer enfin ce fléau et vous saisir véritablement de ce sujet particulièrement coûteux pour les citoyens que nous sommes qui ne peuvent servir indéfiniment de vaches à lait au service non souhaité d’une minorité prompte à assouvir, partout où il lui plait, sa frénésie de gribouillages ?

    Dominique Feutry

     

  • Pierre au lard galerie spaghetti google coul

    Sur cette photo aérienne du quadrilatère St Merri, Pierre au Lard, Renard, on distingue en jaune l'ancienne galerie d'art du 1-3 de la rue Pierre au Lard et le restaurant le WHO's (anciennement "Curieux Spaghetti") en rouge au 14 rue St Merri (IVe).

    Quatre demandes de permis de construire pour la transformation de la galerie d'art en boite de nuit/bar-club ont échoué, la dernière en date du 31 décembre 2012 à la suite d'un recours des riverains devant le Tribunal Administratif, contre le permis de construire, non conforme aux règles de sécurité qui imposent une largeur de huit mètres aux voies en bordure d'un établissement recevant du public.

    Qu'à cela ne tienne, les promoteurs, conduits par le gérant du COX – 15 rue des Archives (IVe) – qui défraie chaque jour la chronique avec ses débordement massifs de clients sur trottoir et chaussée, reviennent à la charge avec une demande de permis de construire portée par la "SAS WHO's" qui prévoit "la réhabilitation d'un bâtiment d'un étage à usage commercial, annexé à un restaurant existant en vue de l'installation d'un bar-club avec ouverture d'un accès à rez-de-chaussée entre les deux bâtiments …."

    Cette demande révèle un changement de tactique : la volonté des promoteurs de réunir restaurant et galerie pour en faire un continuum est clairement affirmée désormais. Elle n'apparaissait qu'en filigrane dans les projets précédents, mais personne n'était dupe. En date du 25 mai 2009, informés pas les agents de la BRP (Brigade de Répression du Proxénétisme), qui suit ce type d'établissement, nous l'annoncions dans un article qui est paru sur ce blog.

    La nouvelle du dépôt d'une cinquième demande s'est répandue comme une trainée de poudre chez les riverains des rues environnantes. Leur mobilisation a commencé, appuyée par tous ceux qui dans l'arrondissement ont suivi les soubresauts d'un projet qui menace l'harmonie du quartier. On attend avec sérénité l'avis que le Maire du IVe Christophe Girard va donner. Dominique Bertinotti s'était clairement opposée au projet de 2011 et l'opposition unanime, sous la conduite de Vincent Roger, l'avait suivie.

    Pierre au  lard photo mc weil

    St merri piscine école

     

     

     

     

     

     

     

     

    La rue Pierre au Lard, un "boyau" de 3 mètres de large et le complexe écoles-centre sportif St Merri

     

    Les conditions générales quant à elles restent les mêmes : proximité d'écoles primaire et maternelle, d'un centre sportif, largeur très insuffisante des voies, refus par le Préfet de Police et par le Procureur de la République d'autorisation de licence IV ou de transfert de licence vers le "bar-club".

    Ajoutons que le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais, en cours de révision, confirme le caractère de tâche jaune pour l'ancienne galerie. Ce qui signifie en clair : "bâtiment dont la démolition pourra être exigée en cas de changement d'activité économique", ce qui est le cas en la circonstance.

    Indépendamment des raisons qui rendent ce projet inacceptable, nous adressons un message appuyé au Maire de l'arrondissement, et à l'autorité compétente à la Mairie de Paris, à savoir la Direction de l'Urbanisme, pour qu'aucun obstacle ne soit mis à une décision de l'Architecte des Bâtiments de France d'exiger cette démolition. d'autant qu'il existe un élément nouveau important en l'espèce : des
    travaux de gros oeuvre pour assurer la communication  entre les deux
    bâtiments.

    La disparition de l'édicule permettrait de créer sur la parcelle une placette végétalisée qui donnerait verdure et respiration à un espace qui mérite mieux que l'asphyxie qui lui est promise par le projet déraisonnable qui refait surface.

     
    Pierre au lard 3 galerie

    Le "Collectif Pierre au Lard"

     

  • Caves-paris
    Exemples de caves médiévales  

     

    L’association Historique du Temple de Paris dont le siège est 40 rue des Blancs Manteaux (IVe) lance un programme de recherches sur les caves anciennes de Paris. Si l'on se réfère en effet au Paris médiéval, nous avons le réflexe de nous tourner vers les églises, les abbayes et l'architecture militaire sans imaginer que des témoignages plus modestes subsistent et en particulier les caves.

    En partage avec différents acteurs de la recherche du patrimoine, des institutionnels et des associations, toute une équipe se lance dans cette aventure de recensement. Les caves bien que transformées l'ont été beaucoup moins que les habitations extérieures et constituent de ce fait un terrain de recherche et d'étude très important. Elles renseignent sur les « rythmes imprimés au développement de la ville ». Elles ont souvent servi à stocker les marchandises notamment le long de la Seine, lieu de débarquement. Il s'agit de faire de l'archéologie au sens propre. Des analyses seront faites à la recherche par exemple de production artisanale qui aurait été développée dans ces lieux.Des caves gallo romaines existent, d'autres sont à plusieurs niveaux ou disposent de puits et communiquent entre elles afin de fuir en cas de besoin.

    Les travaux donneront une idée de cette richesse enfouie et alimenteront une base de données des découvertes constatées, à l'image des caves de l'Hôtel de Clisson récemment « mises au jour ». L'association du Temple de Paris nous demande d'informer nos lecteurs qui auraient observé ce type d'architecture médiévale dans leur immeuble ou chez des proches de contribuer au développement de cette étude et de prendre contact avec l'équipe de chercheurs à l'aide du bulletin en bas de page à l'adresse suivante :http://www.templedeparis.fr/caves-de-paris/  ou par téléphone (01 30 70 00 52) ou par mail :cavesmedievales@templedeparis.fr

    Peut-être que des trésors méconnus de l'architecture civile pourront grâce à votre collaboration être ainsi répertoriés ?

    Dominique Feutry

     

  • Morland-4La Direction de l'Urbanisme, 17 boulevard Morland (IVe)

     

    Nous avons rencontré récemment plusieurs responsables de la Direction de l'Urbanisme (DU), afin d'évoquer différents sujets qui nous préoccupent. Plusieurs informations intéressantes nous ont été communiquées. Nous avons tout d'abord appris qu'un courrier venait d'être adressé au "Cox Bar" afin de lui signifier qu'il ne bénéficiait pas d'une autorisation de terrasse, état de fait pourtant ancien (lire nos articles à ce sujet en particulier celui du 16 avril dernier). Cela provient de la découverte par la DU que le fonds de commerce avait été cédé (en 2003), rendant caduque l'autorisation de terrasse existante. Mais comme le rédevance continuait à être  payée néanmoins, aucune vérification de validité n'avait été faite. Il y a  fort à parier que ce cas n'est pas isolé! 

    Sur la politique d'autorisations de terrasses (13 500 sont actuellement accordées pour Paris intra muros), la DU souhaite harmoniser les autorisations données. Pour les nouvelles demandes d'autorisation, des avis peuvent être émis par le Maire d'arrondissement, l'Architecte des Bâtiments de France, la Préfecture, la Direction de la Voierie… Ce n'est qu'avec cet éclairage et des visites sur place que l'autorisation est accordée ou non par la DU. Les contrôles de l'utilisation de l'autorisation sont de la compétence de la DU et de la Police. Nous devrions pouvoir disposer, lorsque il sera établi, d'un bilan des différentes autorisations données et donc de la politique menée en ce domaine. De même, il se pourrait qu'à partir de cet été, alors que nous le réclamons depuis longtemps il soit possible de consulter les autorisations de terrasse (c'est-à-dire le recto des affichettes délivrées) sur internet. Nous avons signalé plusieurs cas d'établissements qui ne respectaient pas les autorisations de terrasses qui leur avaient été délivrées et demandé que soient effectués des contrôles. Pour certains d'entre eux des procès-verbaux avaient déjà été dressés.

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    Un kiosque à journaux parisien

     

    Autre sujet abordé, le mobilier urbain. La tendance actuelle est d'alléger l'espace urbain. Aussi des tests sont en cours consistant à enlever les potelets là où ils ne semblent pas nécessaires. Nous attirons l'attention sur les risques de stationnement intempestif. A priori si l'enlèvement de certains potelets s'avérait être une erreur, ils seraient réinstallés.

    Quant aux annonces faites récemment par la Mairie d'accorder des autorisations l'étalage aux "kiosquiers", nous insistons pour qu'elles soient données avec discernement. La DU nous répond que ce type d'autorisation émane de la Direction du Développement Economique, de l'Emploi et de l'Enseignement Supérieur. Bien qu'historique cette répartition des rôles nous semble incohérente d'autant que la DEEES désigne un emplacement sans en préciser les dimensions, ce qui peut donner lieu à des débordements.

    Nous avons une nouvelle fois attiré l'attention de nos interlocuteurs sur le cas de l'énorme tag sur le mur du garage situé 46 rue des Archives (IVe). Il semblerait que les propriétaires du mur s'accommodent de ce "badigeonnage" qui enlaidit pourtant le site qui se trouve seulement à quelques mètres du remarquable Hôtel de Soubise. L'enlèvement serait donc de la compétence de la Direction de la Propreté.

    Ces échanges informels nous ont permis, avec d'autres participants du réseau Vivre Paris, d'insister sur les dossiers qui concernent la qualité de vie des habitants dans nos quartiers. Nous espérons et nous voulons croire que nos interventions ne resteront pas sans effet.

    Dominique Feutry

     

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    3e

    Les conseils de quartier du IIIe

    Le conseil de quartier Saint-Avoie s'est tenu le 16 avril. Mme Camille Montacié, 1er Adjoint au Maire, était présente. La réunion a malheureusement débuté par de vifs échanges à propos de la rédaction du compte rendu de la précédente séance et de la composition du comité d'animation fraîchement élu. Les débats qui ont suivi n'étant pas plus apaisés, seul le sujet relatif à l'aménagement du Carreau du Temple et de ses abords ont retenu notre attention.

    Jean-Luc Baillet, directeur général du Carreau du Temple, a rappelé les éléments donnés dans une précédente réunion (lire article du 17 novembre 2012). Il insiste sur l'accueil qui sera réservé aux scolaires et le fait que ce bâtiment sera consacré à des activités multiples, sport, culture, danse,théâtre, mode, cinéma, conférences … L'investissement totalise 60 millions d'euros (sans dépassement sur le montant initialement prévu). En réponse à une question de Vivre le Marais! nous avons appris que le budget de fonctionnement de 2,8 millions d'euros doit être assuré à 60 % par des recettes propres. Il est annoncé que cette partie du budget pour le premier exercice sera couverte aux deux tiers par les réservations des "fashion weeks". En effet M. Baillet confirme l'intérêt pour le monde de la mode de ce lieu devenu emblématique, dès avant le réaménagement en cours. Pour cette raison la physionomie du quartier évolue en conséquence puisque de nombreuses boutiques spécialisées dans ce domaiene s'y installent. Seule ombre pour le chantier, un probable retard de livraison dû à la défaillance d'une entreprise qui rencontre des difficultés financières et ne peut plus assurer ses prestations. Il n'est pas sûr que l'ouverture ait lieu en décembre prochain.

    Un représentant du conseil de quartier des Enfants Rouges présente les résultats d'un groupe de réflexion chargé de proposer un projet d'aménagement des abords du Carreau. L'idée générale consiste en la réalisation de trois esplanades/ dégagements sur trois des côtés du bâtiment. Mais cela a un coût bien supérieur au budget qui sera alloué. Aussi les propositions ont été revues à l'économie sans que l'on visualise bien ce qu'il en ressort. Soulignons qu'il ne s'agit que d'une proposition qui peut être en dernier ressort retenue ou non, voire modifiée par la Ville.

    Les débats se sont poursuivis sur l'utilisation du budget alloué au conseil de quartier (75 Keuros) et les projets retenus dont la décision de financer une barrière de sécurité pour la crèche de la rue Rambuteau (15 000 euros) qui a fait aussi débat.

    Il est regrettable que ces réunions ne soient pas empruntes de davantage de sérénité.

    Dominique Feutry

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    Le Cox-Bar 15, rue des Archicves (IVe) le dimanche  14 avril 2013

     

    Nous avons reçu cette photo prise dimanche 14 avril 2013 de la fenêtre de l’appartement d’un riverain de la rue des Archives (IVe). Elle montre jusqu’où peut aller l’occupation de l’espace public par les clients du « Cox –Bar » (N° 15).
    Alors qui nous dénonçons depuis trop longtemps, sans résultat de la part des autorités, l’occupation illégale de cette terrasse qui a conduit plusieurs associations et riverains à déposer une requête en légalité devant le Tribunal Administratif (lire notre article du 5 mars 2013), le printemps arrivant enfin a dû griser les esprits si l’on en juge par ce que nous constations en voyant cette photographie. En effet non seulement le trottoir côté rue des Archives est entièrement occupé, ce qui est déjà illégal, mais cette fois un nouveau seuil a été franchi, la rue du Square Sainte Croix de la Bretonnerie qui forme angle avec cette dernière a été carrément privatisée, annexée. Il suffit pour s’en rendre compte, non seulement de constater face au nombre de personnes l’occupant, qu’il n’est plus possible de passer, mais surtout d’observer qu’une chaîne a été installée pour la barrer !!

    Sans vouloir paraphraser Alexandre Dumas « les affaires ce n’est plus l’argent des autres mais l’espace des autres ».

    Où sommes-nous ? Où est le respect dû aux autres ? Où est le droit ? Que font les autorités ? Combien de temps cette complaisance va t'elle perdurer ? Devrons-nous attendre un accident (un début d’échauffourée a eu lieu dimanche) ? Qu’en est-il de la protection des citoyens en matière de sécurité, de bruit, de propreté et d‘image de désordre donnée…?

    La requête déposée trouve plus que jamais sa justification à l’aune de ce nouveau fait accompli…

    Dominique Feutry


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    Fixé sous verre du XIXe endommagé au 29, rue des Francs Bourgeois (IIIe)

    Après les nombreux articles dans lesquels nous dénonçons les saccages dus aux tags et plus récemment le non droit que semble s'installer à l'angle des rues Vieille du Temple et de La Perle (lire notre article du 13 avril), c'est au tour de la rue des Francs Bourgeois d'être touchée par le vandalisme. Le N° 29 qui jouxte le bureau de Poste abrite la marque de vêtements Spontini. Autrefois cet emplacement était occupé par une boulangerie comme l'indique encore l'enseigne ancienne qui subsiste. Mais le plus beau et le plus intéressant témoignage de cette très jolie façade XIXe est un magnifique fixé sous verre (technique difficile de peinture exécutée directement au dos de la plaque de verre), ce qui est rare dans cette rue. Malheureusement, il vient d'être brisé. Une bagarre qui a mal tourné ? Un livreur maladroit ? Nous voudrions bien le croire mais nous en doutons et restons sceptique…Nous espérons seulement qu'une réparation sera possible et surtout que ces agissements puissent être sévèrement réprimés.

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     Panneaux sauvages et inutiles fixés récemment devant le 28, rue de Francs Bourgeois (IIIe)  

    Entre le bruit, les dégradations de tous ordres (cf la bicyclette rose toujours scéllée dans un mur à la hauteur de la rue Elzévir, notre article du 19 novembre 2012), les mauvaises odeurs et la saleté, les faux panneaux de signalisation qui font désormais tristement partie de notre quotidien, les habitants commencent à se lasser….

    Dominique Feutry