Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2013


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    Couverture du document officiel du réglement des terrasses de le Ville de Paris (disponible sur Internet)

     

    La Mairie de Paris vient de publier dans son bulletin officiel daté du 18 janvier 2013, un arrêté (N° 2013 P 00113) créant une zone de rencontre sur le tronçon de la rue Rambuteau compris entre St Martin et Sébastopol (cf article du 5 janvier 2013) dont l'aménagement va se poursuivre jusqu’à la rue des Archives (cf article du 08 décembre 2012). Cet arrêté est important car le Maire de Paris reconnaît la « forte circulation piétonne sur l’ensemble de cette artère ». Son classement en « zone de rencontre » implique des obligations pour les conducteurs de véhicules à moteur mais aussi pour les commerçants.

     

     

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    Les véhicules devront rouler à 20 km/h puisque les piétons sont prioritaires sur la chaussée, les trottoirs élargis sont de ce fait moins marqués. De même, les dimensions autorisées pour les terrasses, ne doivent pas être augmentées par la Ville à la faveur des élargissements de trottoir. Afin de respecter la Plan d'Accessibilité à la Voirie et à l'Espace public (PAVE) voté par le Conseil de Paris en septembre 2012, dans le cas d'élargissement des trottoirs, la largeur gagnée doit être acquise au cheminement des flux de piétons et non au bénéfice des activités privées riveraines. 


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    Ce type d'installation sur le trottoir n'est pas permis

    Cela est d'autant plus important que les termes du règlement instauré à cet égard en juin 2011 pour les terrasses, les contre terrasses et les étales est très précis. Pour l’essentiel, il faut retenir que le droit de passage réservé aux piétons est de 1m 60 et les deux tiers de l'espace utile. En sus des périmètres autorisés, les installations doivent répondre à un cahier des charges précis quant à l’aspect général, aux matériaux devant être utilisés …selon qu’il s’agit d’une terrasse couverte ou fermée ou d’une étale. Nous retiendrons plus particulièrement du règlement de la Ville de Paris que :

    – Une affichette de l’autorisation délivrée doit être obligatoirement apposée sur la vitrine du commerçant. Si elle reprend les dimensions de la surface d’emprise et quelques autres éléments, elle n’est pas toujours très lisible.

    – Aucun mobilier annexe (tapis, chevalets, cendriers jardinières…) ne doit figurer à l’extérieur de la terrasse sauf autorisation spécifique.

    – Les commerçants doivent prendre toutes mesures pour que l’exploitation de leurs installations n’apporte aucune gêne au voisinage notamment entre 22h00 et 7h00.

    – Les dispositifs de chauffage au gaz sont interdits et devraient disparaître. Cette mesure fait d’ailleurs polémique.

    – L’utilisation des bâches est désormais interdite.

    Ce texte constitue pour nous un point d’ancrage pour éviter, voire empêcher les débordements intempestifs de l’occupation du domaine public. Nous resterons vigilants car le nombre de dérogations données ou constatées souvent sans autorisation sont multiples et toutes les règles existantes ne sont pas toujours respectées ou appliquées (cf article du 15 novembre 2012) tant en matière de bruit, de place occupée, de matériaux utilisés que d’enseigne publicitaire … .

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    La terrasse récemment mise aux nouvelles régles du Comptoir des Archives (au 43 de la même rue) ne  laisse pas suffisamment d'espace pour le piétons à l'angle avec la rue Rambuteau du fait de la présence d'un feu tricolore


    Il existe des contrôles, mais ils sont insuffisants (20 000 terrasses sont répertoriées dans Paris) et ils sont rarement opérés le soir ou la nuit. Il faut aussi garder à l’esprit que les frais engendrés par l’aménagement d’une terrasse, la location, plus les taxes payées à la Ville de Paris sont très rapidement amortis. Des articles de presse ont estimé qu’une table sur une terrasse rapportait en moyenne 400 € par jour. Or le loyer annuel au m2 d’un trottoir sur lequel est disposée une terrasse oscille entre, environ 16€ dans un quartier modeste en matière de passage, à moins de 90 € sur les Champs Elysées ! A ce loyer s’ajoutent quelques taxes dues sur le chauffage, les parasols, les enseignes publicitaires….

    Une bonne affaire donc mais qui ne doit pas donner lieu à débordement qui anihilerait tout l'intérêt d'élargir les trottoirs au bénéfice des piétons.

    Dominique Feutry

     

     
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    Bords de Seine éclairés la nuit

    Jusqu’au règne de Louis XIV, Paris n’était pas éclairé la nuit ! Au début de son règne le Roi Soleil crée les porteurs de flambeaux qui moyennant rémunération, accompagnent les personnes qui le souhaitent. A partir de 1667, le Lieutenant Général de Police de Paris Gabriel-Nicolas de la Reynie fait installer un éclairage des rues durant l’hiver au moyen de lanternes à bougies suspendues à des poteaux par une corde (les mèches devaient être coupées toutes les heures…). L’éclairage à huile fait son apparition en 1759, sous l’impulsion d’un des successeurs de La Reynie, Antoine de Sartine. Une mèche trempe dans l’huile de tripes et la flamme de la lanterne est placée sous un réflecteur métallique qui « réverbère » la lumière vers le sol. Ces réverbères étaient suspendus soit à un câble, au milieu de la rue, soit accrochés à des potences. Ils étaient espacés de 50 m et éclairaient beaucoup mieux que les bougies. Les allumeurs de réverbères sont plus nombreux et doivent allumer entretenir et éteindre les lampes par tous temps. 

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    Allumeur de réverbères à Paris

    Les éclairages urbains à gaz font leur apparition à la suite de plusieurs découvertes françaises et anglaises de la fin du XVIIIe siècle. Les premières expérimentations sont faites en 1816 dans le Passage des Panoramas par l’anglais Windsor. Beaucoup furent émerveillés, même Louis XVIII investira personnellement dans cette activité afin de développer l’industrie française en retard sur celle du Royaume Uni. Ce système d’éclairage fut généralisé ensuite dans toute la ville malgré les frayeurs de ceux qui craignaient les risques d’explosion. Les premiers réverbères sur pied recevant les becs de gaz sont alors posés. Le préfet Rambuteau fut un fervent partisan de leur installation puisqu’au moment de son départ en 1848, 15 ans après sa prise de fonction, le nombre de réverbères au gaz était passé de 69 (il y avait alors encore 13 000 lampes à huile) à 8 600 ! Parallèlement les commerçants et les particuliers s'équipent afin de bénéficier de ce nouveau système d'éclairage.

     

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    Réverbère de Hittorf place de La Concorde

    Dès 1855, des règles précises sont fixées entre les pouvoirs publics et les producteurs de gaz sur la qualité et le prix du gaz. A la veille de la guerre de 1870, alors qu’il ne restait plus que 1000 lampes à huile, on estime que la consommation annuelle de gaz atteignait 26 millions de m3 dont 16 millions destinés à l’éclairage public constitué de 31 000 becs de gaz et 1000 km de canalisations qui les alimentaient depuis les différentes usines de production de gaz. Le rouleau compresseur des nouvelles technologies alliées aux grands travaux d’Haussmann avait produit ses effets. Avec la découverte de l’ampoule à incandescence en 1878, l’électricité condamne à terme l’usage du gaz pour assurer l’éclairage public. Même si les premières ampoules sont très dévoreuses d’énergie, les améliorations nombreuses et successives apportées ensuite et jusqu’à nos jours (lampes à décharge, tubes puis ballons fluorescents, lampes à sodium à basse et à haute pression, lampes à iodures et enfin les leds) auront raison du gaz d’éclairage.

     

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    C’est en 1900, à l’occasion de l’Exposition Universelle que les visiteurs découvrent que l’électricité va prendre le pas sur le gaz qui ne disparaîtra définitivement de l’éclairage public qu’en 1962 ! L’éclairage électrique prendra véritablement son essor après la Première Guerre mondiale. L'arrivée de l'éclairage électrique annonce aussi la disparition des allumeurs de réverbères.

    Aujourd’hui la Ville de Paris est propriétaire des installations et la maîtrise d’ouvrage de l’éclairage public est assurée par la Direction de la Voierie et des Déplacements et le Service du Patrimoine de la Voierie qui lui est rattaché. Les installations se composent d’environ 90 000 supports dont 60 000 candélabres et 30 000 consoles sur les immeubles, auxquels il convient d’ajouter 2 200 lampadaires sur le boulevard périphérique. Il faut enfin savoir que la Ville a la charge des illuminations des 304 sites et monuments répartis dans la capitale. Comme toutes les communes françaises, l’éclairage public à Paris coûte cher.

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    Nouvel éclairage du pont de l'Alma

    La facture est d’un tiers environ du coût énergétique de la capitale. Au-delà de la question de la pollution lumineuse et en CO2 qui doivent être réduites car c’est un sujet important, un objectif a été fixé de diminuer de 30 % la consommation d’énergie d’ici 2020. Un vaste et difficile programme qui concerne les 200 000 points lumineux existants à Paris et comprend aussi bien la simple limitation des horaires d’éclairage des monuments que l’emploi de nouvelles technologies moins voraces en énergie et plus respectueuses de l’environnement. Le Pont de l’Alma a été rénové et son éclairage a été étudié de manière à ce qu’il ne représente plus que 10% de la facture avant modernisation de l’installation. Augurons que les exemples vont se multiplier et faire baisser les dépenses qui sont finalement à la charges des parisiens.

    Mais soyons réalistes et sortons de ce rêve passager car loin est sans doute le jour où nous verrons, comme conséquence d'une gestion budgétaire rigoureuse, nos impôts diminuer… !

    Dominique Feutry

     

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     Elisabeth Bourguinat, secrétaire d'ACCOMPLIR et porte-parole de "Vivre Paris !" et son avocate Me Florence Bourg, au palais de justice de Paris où s'est tenue l'audience d'appel le 29 novembre 2012

     

    Ian Brossat, président du groupe "Parti Communiste Français" à la Mairie de Paris, et depuis novembre 2012 président de la SemPariSeine, société d'économie mixte de la Ville de Paris , en charge notamment de la rénovation du Quartier des Halles, a été l'instigateur des "états généraux de la nuit" en 2010.

    Il avait cru devoir attaquer Elisabeth Bourguinat en 2011 pour propos tenus dans le journal de l'association ACCOMPLIR, qui s'interrogeait sur les raisons pour lesquelles le PC avait voté la vente du forum des Halles à UNIBAIL. Le tribunal de Paris l'avait débouté de sa demande de condamnation de Mme Bourguinat et de l'association ACCOMPLIR, qui avaient été relaxées, et des dommages-intérêts élevés que réclamait M. Brossat.

    Nous annoncions le 17 février 2012 que Ian Brossat, mécontent de la décision du tribunal, interjetait appel. L'audience s'est tenue le 29 novembre 2012. La Cour d'Appel vient d'annoncer aujourd'hui qu'elle confirme la décision de première instance.

    Pour Elisabeth Bourguinat, ce jugement confirmé en appel, montre que "ceux qui s'acharnent à vouloir faire taire des associations citoyennes et leurs représentants en sont souvent pour leurs frais …"

    Gérard Simonet

        

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    Statue de Beaumarchais (Louis Clausade), rue Saint Antoine (IVe). Photo Jan-Clod

    Il y aura bientôt 115 ans, le 16 mai 1897 que fut inaugurée la statue de Beaumarchais située sur la placette à l’angle des rues Saint Antoine et des Tournelles dans le IV° arrondissement. Ce monument en bronze, très classique, installé sur un socle de pierre, dont la maquette fut présentée au Salon de 1894, est l’œuvre du sculpteur Louis Clausade, second prix de Rome, originaire de Toulouse qui avait remporté le concours organisé par la Ville de Paris. Lors des dernières guerres, la statue a été épargnée, à la différence de nombreuses autres, comme par exemple la statue de Sadi Carnot exécutée par le même artiste, qui ornait un rond-point de Limoges. Elle a été fondue lors de la campagne de récupération des métaux non ferreux lancée par Vichy. Louis Clausade jouissait d’une bonne notoriété même si son œuvre paraît aujourd’hui très conventionnelle, comme en atteste une de ses réalisations maîtresse, la statue intitulée "L’Art Romain" qui orne la façade du Grand Palais. C’est d’ailleurs en finissant cette œuvre que le sculpteur mourut, en décembre 1899, à 37 ans, d’une congestion causée par un refroidissement sur le chantier. Il n’a donc pas pu assister à l’Exposition Universelle de 1900 pour laquelle il avait travaillé.

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    Statue de Clausade "L'art Romain". Façade du Grand Palais

    La statue de Beaumarchais a été installée au coeur du Marais car il fut un habitant du quartier. Il est né dans une maison située à l’angle de la rue Saint Denis et de la rue de la Ferronnerie. Il s’est installé avec sa première épouse, rue de Braque, puis après un « exode » vers le boulevard de la Madeleine, nous le retrouvons dès 1776 occupant l’Hôtel des Ambassadeurs de Hollande, 47 rue Vieille du Temple (IVe) (cf nos articles des 01/07/2010, 27/01/2011 et 19/12/2012). Il y fonde en 1777 la Société des Auteurs Dramatiques qui est devenue La Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques, la plus ancienne des sociétés françaises de gestion collective des droits d’auteur. Il y installe aussi l’Institut de Bienfaisance Maternelle qui se développera après la Révolution dans toute le France. Le but était d’encourager l’allaitement maternel en aidant les mères pauvres au moment de leur accouchement et dans les premiers mois suivant la naissance de leur enfant.

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    La première édition du Mariage de Figaro  (1785)

    C’est aussi dans cet immeuble que Beaumarchais écrivit Le Mariage de Figaro qui fut créé à la Comédie Française en avril 1784 et restera sans doute le plus grand succès de l’histoire de l’institution. Disposant de finances suffisantes, Beaumarchais acheta à la Ville de Paris en 1787 une propriété de 4000 m2 qui occupait la portion du boulevard qui porte son nom allant du N° 2 au N° 20 actuels. Il fit construire à l’ombre de la Bastille un ensemble de grand luxe confié à l’architecte Le Moine.

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    Le jardin était remarquable car il possédait la plupart des agréments que l’on trouvait dans les parcs des belles demeures: labyrinthes, rocailles, bosquets et grottes. Il est rapporté que l’intérieur des pièces des appartements était décoré de statues, de peintures et de frontispices. Il y avait aussi une salle de spectacle, ce qui n’a pas empêché notre illustre personnage de faire construire un théâtre rue de Sévigné (IVe) en utilisant des pierres de la Bastille. Cet édifice situé au N° 11 a été démoli sous le Premier Empire. Après avoir été confondu avec les aristocrates émigrés, Beaumarchais sera condamné et exilé à Hambourg où il séjournera 3 ans. De retour en 1796, Il mourra dans sa propriété, 3 ans plus tard, à l'âge de 77 ans, totalement ruiné.

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      Portrait de Beaumarchais par Nattier

    Rachetée en 1818 par la Ville de Paris aux héritiers, la demeure fut démolie pour faciliter l'ouverture du canal Saint-Martin et y installer un grenier à sel.

    Sans vouloir détailler l’étonnant parcours constitué de périodes fastes, de chutes et de rebonds de l’illustre résident du Marais que fut Pierre Auguste Caron de Beaumarchais, nous pouvons dire qu’il reste un des grands personnages du XVIII° siècle, une des personnalités les plus brillantes de l’époque. Il a connu la gloire et les affres du touche à tout qu’il fut finalement. Proche de la cour, il fut lieutenant général des chasses. Ne négligeant pas l’argent, il fut un spéculateur soupçonné de corruption, de trafic d’armes de captation d’héritage mais aussi d’espionnage. Pourtant, face aux plus belles pages de théâtre dont il est l’auteur, tout s’estompe jusqu’à oublier qu’il fut aussi un musicien accompli et un inventeur à l’origine d’améliorations mécaniques significatives. Une gloire telle que les aime l’Histoire et qui n’a pas hésité à écrire, fort d’une carrière si riche :

    « On ne peut corriger les hommes qu'en les faisant voir tels qu'ils sont. » (Le Mariage de Figaro)

    Dominique Feutry 

     

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     Un rat de belle taille s'ébroue en plein jour au carrefour de "l'Echelle du Temple" (IIIe) (*)

                     

    Les ingrédients étaient réunis :

    • des citoyens irresponsables qui jettent des aliments par terre, pour nourrir les pigeons
    • des promeneurs inciviques et inéduqués qui laissent des reliefs de repas sur le sol alors que deux poubelles leur tendent les bras
    • des inspecteurs de la DPP (direction de la prévention et de la protection), de la Mairie de Paris, qui sont invisibles et n'interviennent jamais pour interdire les comportements inappropriés ; ceux notamment des propriétaires de chiens qu'ils laissent s'ébattre et crotter devant le panneau "interdit (aux chiens) même tenus en laisse".
    • un espace public et un jardin qui sont insuffisamment nettoyés.

    Il n'en faut pas plus pour que ces visiteurs indésirables s'invitent, pour rappeler aux humains que la présence de rats est juste ce qu'ils méritent.

     

    (*) Place dite "Renée Vivien", carrefour Temple-Haudriettes

     

     

     

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    Conteneurs parisiens de tri sélectif

    Le nouveau marché d’enlèvement des ordures ménagères qui concerne 10 arrondissements (dont les IIIe et le IVe) et que se partagent aujourd’hui les sociétés privées Derichebourg, Véolia et Pizzorno passe au Conseil de Paris le 11 février prochain. Les prestataires soumissionnaires devront utiliser des véhicules propres et moins bruyants et contribuer à réduire le coût annuel pour la collectivité qui est de 60 millions € pour le ramassage des déchets ménagers et de 259 millions € si l’on inclut le coût de leur traitement.

    Après quelques tests, il est prévu de ramener la collecte de 7 à 6 jours par semaine, exception faite des quartiers connaissant une activité dominicale comme le Marais. Néanmoins le dimanche le service débutera à 7h au lieu de 6h. Le but n’est pas, semble-t-il, de réduire le travail le dimanche car il se reportera sur le lundi où le tonnage sera plus élevé, mais plutôt de réduire les nuisances sonores provoquées par les quelques 650 bennes qui parcourent la capitale chaque jour. François Dagnaud, adjoint au Maire en charge de la propreté, souligne aussi qu’est constatée depuis plusieurs années une « baisse durable et régulière des déchets ménagers ».

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    Une autre mesure qui pourrait commencer à s’appliquer dès 2014 est l’équipement de puces électroniques des conteneurs qui mesureront le volume des déchets déposés par immeuble, ce qui permettrait d’aménager les tournées. En 2011, un million de tonnes de déchets a été ramassé à Paris. Chaque parisien a produit en moyenne 519 kg de déchets par an, contre 587 en 2000 (–12%). Mais derrière ces chiffres, les disparités sont importantes puisque dans certains arrondissements le tonnage passe à 1 tonne ! Selon les spécialistes la tendance baissière devrait se poursuivre.

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    Ramassage des poubelles par voiture à chevaux à Paris tel qu'il se faisait autrefois 

    Il faut savoir que la collecte et le traitement des ordures ménagères sont en partie financés par la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM). Elle n’est pas calculée en fonction du volume de déchets mais sur la même base que la taxe foncière sur les propriétés bâties. Un simple emplacement de stationnement ne produisant aucun déchet est ainsi assujetti. Le taux voté par le Conseil de Paris est de 6,21% en 2012, auquel s’ajoute 8% représentant les frais de gestion de la fiscalité directe calculée sur le montant de la cotisation. A Paris, la taxe moyenne par habitant était en 2011 de 170€ pour un coût réel par habitant de 144€. Il s’agit là d’un des taux les plus élevés des agglomérations de plus de 100 000 habitants selon une étude de l’UFC Que Choisir qui a essayé, comme d’ailleurs la Cour des Comptes, d’expliquer pourquoi les recettes de cette taxe ont doublé en France entre 2000 et 2011.

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    Benne à ordure circulant dans Paris

    A priori, outre la multiplication des déchetteries, ce sont la généralisation de la collecte sélective et les nouvelles normes environnementales et technologiques qui expliquent en partie cette hausse. Nous devons néanmoins rester vigilants car la baisse constante du tonnage d’ordures ménagères ne se traduit pas vraiment par une baisse concomitante des coûts et donc de la taxe. Peut-être faudra-t-il revoir le mode de calcul de la taxe, ainsi que les exonérations comme par exemple celle qui concerne les usines ou les locaux loués par un service public ?

    Ne faut-il pas aussi envisager, même si cela ne semble pas encore prévu, que les puces permettent de taxer les immeubles selon le poids constaté de déchets enlevés. Est-il normal que ceux qui produisent peu paient pour ceux qui produisent le plus ?

    Dominique Feutry

     

  •   Neige à ParisNotre Dame et ambiance feutrée sur les quais de la Seine, 20 janvier 2013  (photo Monique BF)


    La neige a recouvert la capitale et nous sommes émmerveillés de découvrir les lieux habituels revêtus d'un manteau blanc. En revanche, avec l'arrivée du froid et de la neige, il devient difficile de se déplacer et lorsqu'une telle situation perdure, alors la vie quotidienne des parisiens peut être totalement bouleversée.

    C'est en 1879 que la capitale, comme le reste de la France, a connu une des périodes la plus froide de son histoire. En décembre 1879, le thermomètre descend à –25,6 °, record absolu. Les Parisiens peuvent traverser à pied la Seine gelée. C'est l'épisode le plus dur jamais connu, avec 33 jours de gel consécutifs. Même durant le fameux hiver de 1794-1795 sous la Terreur, la température n'est pas allée au delà de -24°! 

     

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    Caillebotte : vue de toits (effets de neige). Musée d'Orsay

    Devant l'importance des chutes de neige qui sont toutefois moins abondantes que celles de mars 1846 (une couche de neige de 40 cm d'épaisseur tombée en 4 jours), les "sans travail" sont enrôlés par la Ville pour aider les cantonniers qui travaillent jour et nuit. Les tas de neige sont emmenés par des véhicules souvent réquisitionnés. La neige est jetée dans la Seine ou les égoûts. Les rues sont classées en 3 niveaux de priorité de déneigement. Il est fait obligation aux habitants de balayer la neige des trottoirs de leurs immeubles. On envisage même d'utiliser de la vapeur pour faire fondre la neige. Le sel est employé pour la première fois, d'autres capitales eruropéennes nous imiteront ? La taxe sur le sel est supprimée à cette occasion. Le chasse-neige sera inventé à la suite de cet événement et apparaîtra l'année suivante. Il se présentera comme une herse avec des balais serrés tirée par de chevaux.

    Les bâteaux, nombreux sur la Seine, sont prisonniers des glaces. Les parisiens profitent aussi de ces conditions climatiques en utilisant la Seine et  les plans d'eau des parcs jardins et du Bois de Boulogne pour s'adonner au patin à glace. D'autres utilisent le traîneau qui sert aussi à transporter les marchandises les plus lourdes.

    Malheureusement, lorsque le dégel arrive le chaos s'installe dans la Seine en crue, le fleuve, tel un torrent démonté, charrie moult blocs de glace mêlés à des objets aussi divers que des poutres des tonneaux, des  barges. La plupart se fracassant sur les béliers des ponts tels que le montrent des photographies de l'époque. Avant que leur bâteau ne soit emporté, les mariniers déménagent sur les quais ce qu'ils pouvent  sauver de leurs embarcation

     

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    Le pont des Invalides, alors en travaux, voit plusieurs de ses arches et une partie de son tablier emportés par les eaux furieuses.

    Le siècle passé a connu aussi des hivers rigoureux notamment celui de 1953-1954, le thermomètre est descendu jusqu’à –15 °. L’abbé Pierre a lancé l'appel qui est resté célèbre pour les sans abris.

    Il est navrant de constater que malgré ces douloureuses expériences, dès que la neige tombe, tout est paralysé et les difficultés s'accumulent.Le citoyen a l'impression que la autorités sont rapidement dépassées et qu'il ne doit plus compter que sur lui…Atre anomalie, est-il normal que la neige tombée en abondance ces derniers jours ne soit pas ou peu enlevée des trottoirs ? Certes le week-end les agents sont moins nombreux mais ne faudrait-il pas qu'à cette situation exceptionnelle repondent des mesures exceptionnelles. Les habitants  ne devraient ils pas eux aussi participer à un effort collectif en nettoyant le trottoir devant leur porte ? Combien le font ils réellement ?

    Rassurons- nous cependant en pensant à ce proverbe italien qui apporte une note positive aux discours ambiants : Année de neige, année d'abondance!

    Dominique Feutry

     

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    Victor Hugo

     

    On ne présente pas Victor Hugo mais il faut dire qui était Rémi Koltirine.

    Rémi avait 54 ans quand il nous a quittés en septembre 2012. Il était architecte de formation et architecte dans l'âme au point qu'il est devenu témoin, journaliste et historien du patrimoine.

     

    Koltirine rémiRémi Koltirine


    Il s'exprimait dans un magazine qui s'est appelé successivement "Paris-Villages" puis "Paris-Patrimoine". Dans son numéro 10, de mars 2012, il faisait la genèse des secteurs sauvegardés en France avec de nombreuses références au Marais. Il y a eu un numéro 11, puis la série s'est interrompue sans doute à jamais car le journal peut revivre mais l'esprit qui l'animait est parti pour toujours. 

    Mon hommage à Rémi Koltirine est tardif car j'ai appris sa mort trop tard pour réagir dans l'instant. L'émotion a été forte pourtant et je suis depuis resté redevable envers lui d'un message aux lecteurs de "Vivre le Marais !" pour leur dire l'affection et l'estime que je lui vouais.

    Si je l'associe au grand poète et homme politique français, c'est en souvenir du numéro "8" de "Paris-Patrimoine" consacré au "Paris de Victor Hugo" avec un long article illustré intitulé "Sur les pas de Victor Hugo dans le Marais", rédigé par Diane Ziegler.

    Voici ce qu'on lit, s'agissant des "Misérables" qui, plus encore que "Notre-Dame de Paris", est une longue description de la ville de l'époque : "à travers cette œuvre, Victor Hugo veut montrer que le vrai Paris est celui des ruelles étroites, séculaires, qui ont une histoire, une signification, un symbole. Victor Hugo semble alors dans l'optique de nous perdre dans une sorte de labyrinthe pour encore mieux s'approprier Paris".

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    Temple de la Visitation Ste Marie, 17 rue St Antoine (IVe) et la Bastille (gravure ancienne)  

     

    Victor Hugo donne à son roman, fruit de son imagination, un cadre réel qui est celui de ses promenades. Il cite ainsi, par la bouche de Javert ou de Gavroche : la rue du Faubourg St Antoine, la Bastille, le temple de la Visitation Ste Marie, la rue de Birague qui conduit à la place des Vosges (où Hugo vécut), le 6 rue des Filles du Calvaire où il situe le logement de la famille de Marius, les têtes de bœufs de l'ancienne boucherie du 67 rue de Turenne (IIIe), la rue de Sévigné où se trouve le lycée Victor Hugo.

    Turenne 67 tête de boeufs zoomPortail aux têtes de bœufs, 67 rue de Turenne (IIIe) –

      

    Aux  noces de Marius et Cosette, les berlines partent de la rue des Filles du Calvaire et croisent sur les boulevards des cortèges qui célèbrent le Carnaval, avec leur lot de Paillasse et de Pantalon, pour terminer à l'hôtel Lamoignon, rue Pavée (IVe). Puis on retrouve Marius rue de la Verrerie, "quartier qui étaient de ceux où l'insurrection dans ces temps-là s'installait volontiers" (VH).

    Jean Valjean  cherche refuge rue de l'Homme Armé ou rue de Chaume. C'est ainsi que se nommait la rue des Archives, étroite et sinueuse à l'époque. Il y croise "Gavroche, cet étrange enfant qui avait de l'ombre et du rêve en lui" (VH).

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    La Fontaine des Haudriettes (IIIe) – 1764 – Pierre-Louis Moreaux-Desproux, bas relief de Philippe Mignot – photo VlM

     

    Suivons Gavroche dans son parcours. "Il aborda la rue des Vieilles Haudriettes et n'y voyant pas un chat trouva l'occasion bonne pour entonner toute la chanson dont il était capable" (VH). Gavroche poursuit sa course vers la rue Portefoin et arrive haletant aux Enfants Rouges.

    Délaissons le roman pour la réalité : du temps où il vivait place des Vosges, Victor Hugo achetait son pain et ses croissants au 39 de Poitou (IIIe). La boulangerie est aujourd'hui l'hôtel du Vieux Moulin (chambres de luxe décorées par Christian Lacroix). Elle a conservé sa devanture d'époque avec ses fixés sous verre. Négligent, ou désargenté, Victor Hugo y a laissé une dette qui figure encore dans les livres de comptabilité.

    Hôtel vieux moulin
    Boulangerie hôtel vieux moulin

    Hôtel du Vieux Moulin, 39 rue du Poitou (IIIe)

    On a mille raisons d'aimer ce géant qu'a été Victor Hugo. Dans le Marais, peut-être lui doit-on la survie de notre patrimoine qui a été dans les années 60 à deux doigts de disparaitre. C'est lui en effet qui a écrit, et en cela peut-être a-t-il influencé André Malraux : "Rien de plus funeste et de plus amoindrissant que le goût des démolitions. Qui démolit sa maison démolit sa famille ; qui démolit sa ville démolit sa patrie ; qui démolit sa demeure détruit son nom. C'est le vieil honneur qui est dans les vieilles pierres". (VH)

    Gérard Simonet

     

    On trouvera l'intégralité du texte de Diane Ziegler dans le magazine de Rémi Koltirine "Paris Patrimoine", n° 8 de septembre 2011 qu'on peut se procurer sur Internet

     

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    La valise mexicaine

    C'est en 2008 que la mallette contenant les rouleaux de pellicule relatant la guerre civile espagnole (1936-1939) a été retrouvée à Mexico, d'où son nom. Cet ensemble représente 4500 négatifs du journaliste et photographe américain Robert Capa (mort en marchant sur une mine au Vietnam en 1954), de sa compagne Gerda Taro et de leur ami David Seymour dit Chim.
    Avec ces bobines, nous disposons d'une mine de renseignements sur cette triste période. Elles appartiennent à l'International Center of Photography (ICP) de New York qui est le gardien de l'oeuvre de Robert Capa.

    Exposés pour la première fois en Europe lors des Rencontres d'Arles de 2011, ces documents vont à nouveau rejoindre la France à l'occasion du centenaire de la naissance du journaliste. Ils seront en effet visibles du 27 février au 30 juin prochains au Musée d'Art et d’Histoire du Judaïsme 71, rue du Temple dans le IIIe arrondissement. Des projections et des rencontres sont d'ailleurs programmées autour de cet évènement que nous vous conseillons de ne pas manquer.

     
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    Un père tenant son enfant blessé © International Center of Photography / Magnum.
    Collection International Center of Photography

    L'histoire de cette valise est intéressante. En effet, Robert Capa conscient de la menace Nazie cache des milliers de négatifs de la guerre d’Espagne et fuit aux Etat-Unis. Malheureusement, la guerre terminée, les précieux négatifs avaient disparus et c'est le frère de Robert Capa, Cornell, qui 60 ans durant, s'est mis en chasse pour les retrouver, ne se résignant pas à l'idée qu'ils puissent être détruits.

    Cornell a eu connaissance de leur trace en 2006, ils étaient alors la propriété d'un cinéaste mexicain qui en avait hérité d'une tante, elle-même les ayant eus d'un général mexicain, ambassadeur du Mexique à Vichy entre 1941 et 1942. Ce n'est que quelques mois avant sa disparition que Cornell Capa en obtint la restitution.
    Très bien conservé, cet ensemble unique est comme le témoin de la plupart des facettes de ce conflit qui a influencé l'histoire européenne. Outre leur grand intérêt, ces films et clichés sont à l'origine de la photographie de guerre actuelle et du photoreportage.

    Un coffret de deux tomes avec de nombreuses reproductions a été édité aux éditions "Actes Sud" sous le titre "La valise mexicaine".

    Dominique Feutry

     

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    Marché Ste Catherine, occupation insensée de l'espace public. Les lignes vertes correspondent à l'autorisation de terrasse accordée par la Ville de Paris. Les riverains se mobilisent et font appel à "Vivre le Marais !" – Cliquez dans la photo pour agrandir

     

    Un mouvement de fond se développe depuis le printemps 2010. Il est centré sur la protection du patrimoine historique, architectural et culturel qui caractérise le centre de Paris et sur la qualité de vie telle que la conçoivent les habitants.

    Autour de ces aspirations, un consensus se dégage, qui ne doit rien à l'engagement partisan. Ceux qui aiment le Marais sont attachés à sa sauvegarde. Le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) est là, y compris dans sa version révisée qui va être soumise prochainement à enquête publique, pour l'assurer. Il ne sera pas inutile cependant d'être attentifs à ce que la Mairie de Paris, désormais maitre du jeu au détriment du Ministère de la Culture et des Architectes des Bâtiments de France, décidera de faire au nom de la "mise en valeur".

    Le terme en effet est ambigu. Nous concevons la mise en valeur d'un patrimoine comme sa protection et sa conservation. Certains peuvent aussi hélas la concevoir comme son exploitation à des fins marchandes pour capitaliser la force d'attractivité, notamment touristique, des sites et monuments dont nous sommes dépositaires. Le risque est grand que l'appétit commercial s'installe chez nous avant de finir en captation et pillage. L'autorisation donnée par les autorités au "petit train" bleu qui va sillonner le centre historique de Paris est un exemple qui illustre l'incongruité qui nous menace, sans compter les nuisances dénoncées en matière de gène à la circulation et de pollution de l'air par une locomotive diésel.

    La place Ste Catherine, havre de paix sans voitures, plantée d'arbres, aux maisons basses et bancs publics, n'avait pas le droit de conserver son charme. Les bars-restaurants se sont chargés d'en faire un enfer pour les riverains.

     

    Ste catherine la nuitLa nuit, les terrasses s'étalent comme des feuilles de nénuphars

     

    Les riverains de la place sont excédés. Ils se sont constitués en "collectif", qui à son tour vient d'adhérer à l'association. "Vivre le Marais !" leur apporte un cadre, des conseils, un support, de la communication (nous sommes de plus en plus sollicités par les journalistes), et les introduit au coeur de "Vivre Paris !" qui regoupe aujourd'hui une trentaine d'associations dans la capitale.

    Le phénomène se développe. D'autres collectifs (associations ou structures informelles) sont nés un peu partout, autour de la défense d'un dossier qui leur est cher. Ils se tournent désormais vers nous pour les comprendre avant, le cas échéant, de les défendre. Une des conséquences est l'explosion du nombre de nos adhérents : 1.602 au compteur ce matin ! Notre blog accompagne ce développement : autour de 4.200 visites du site par semaine, 498 articles, 2054 commentaires, un album photos et une page Facebook.

    On trouve ces "collectifs" en certains points de nos deux arrondissements, exemples : Archives/Ste Croix, Pierre au lard, pour le IVe et Charlot, Lissac, Gaîté pour le IIIe.

    Et toujours de notre part une farouche neutralité politique qui nous vaut l'estime de ces citoyens qui ne croient plus (ou n'ont jamais cru) en la capacité du personnel politique à leur apporter le bonheur auquel ils aspirent. Le bonheur, pourtant, il est autour de nous pour autant qu'on sache cultiver son jardin (Candide, Voltaire). Il passe par un bon niveau de qualité de vie, qui en est la condition nécessaire à défaut d'être suffisante car il y a malheureusement bien d'autres raisons de ne pas pouvoir savourer la vie.

    Les politiques pourtant s'intéressent à nous. Nous nous garderons bien de nous engager dans l'une ou l'autre voie mais c'est notre volonté de leur dire ce que les citoyens attendent, et veiller à ce qu'ils ne se trompent pas dans les orientations qu'ils prennent. Nous ne désespérons pas qu'ils nous entendent, d'autant que nous approchons d'une échéance électorale importante avec les municipales de 2014.

    Gérard Simonet