Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2013

  •   Article_WEB-TAXIS-1  Un contrôle de nuit de taxi effectué par les "Boers"

     

    Voilà 75 ans (1938) était créée l'unité des "Boers" qui est en fait celle qui, au sein de la Police, régule et contrôle les transports privés c'est-à-dire les taxis et autres véhicules relevant des réglementations du transport public des personnes. Appelée aujourd'hui "Groupe Taxis Transport des Personnes" l'unité  est composée de 75 fonctionanires répartis en plusieurs brigades de jour et de nuit. Ils ont la charge de contrôler les 16.400 taxis de Paris, les taxis communaux, la location de "petite et de grande remise" ( voitures avec chauffeur), les navettes de sociétés ou de cars de tourisme. Leur zone d'intervention concerne l'Île de France et les aéroports d'Orly et de Roissy. Leur rôle a évolué puisque les "Boers" sont confrontés aujourd'hui aux taxis clandestins ainsi qu'aux motos "taxis".

     

    1820394371 Affiche de la récente exposition consacrée aux "Boers" de la police de Paris. Un taxi "Peugeot 203", années 50

     

     La Préfecture de Police vient de consacrer aux "boers" une exposition qui retrace l'histoire et l'activité de cette brigade. Des véhicules anciens, des documents et de nombreuses photographies parcemaient le parcours des visiteurs. 

    Mais d'où vient ce nom de Boers qui leur a été donné. En fait, beaucoup de russes ont dû comme chacun sait, quitter leur pays en 1917 et nombre d'entre eux devinrent cochers à Paris. Lorsqu'ils croisaient un policier, ils le désignaient par le mot "bourre" déformé en "boer" du fait de leur accent. A la création de cette unité spécialisée, ce nom fut adopté en souvenir de ces imigrés russes.

    Dominique Feutry

     

  • Dutilleux photoHernri Dutilleux devant son piano, Île Saint-Louis (IVe)

     

    Le 20 décembre à 19h00, un hommage sera rendu à Henri Dutilleux par la mairie du IVe, son Maire Christophe Girard, et les habitants de l’île Saint-Louis, où il a vécu jusqu'à sa mort le 22 mai 2013, âgé de 97 ans.


    "
    Compositeur mondialement reconnu, magnifique représentant d'une tradition culturelle française, Henri Dutilleux aura marqué son époque par une expression musicale intemporelle, intransigeante. Son perfectionnisme, son refus de la facilité, font qu'il laisse derrière lui une œuvre originale, concentrée et d'une extraordinaire diversité, portée par la peinture et la littérature".                          Jean-Pierre Plonquet – Figures Harmoniques

     
     Un programme à trois dimensions est proposé :
     

    • Exposition, retraçant sa vie et sa carrière musicale, accompagnée d'une série de portraits signés par de grands photographes, de partitions …
    • Projection du film "Henri Dutilleux, à portée de voix" de Michel Van Zele, en présence de l'auteur, diffusé pour la première fois sur ARTE en 2004 et primé plusieurs fois. Il accompagne Henri Dutilleux dans la création d'une de ses œuvres majeures, "Correspondances". 
    • Concert de musique de chambre, porté par des instrumentistes de dimension internationale ayant travaillé avec Henri Dutilleux : Pierre-Yves Artaud (flûte), Pascal Gallois (basson), Philippe Muller (violoncelle), Jonas Vitaud (piano) … 


    Ami de Rostropocitch, pour qui il écrivit une oeuvre concertante pour violoncelle, "Tout un monde lointain",
    Henri Dutilleux a défendu au XXème siècle, qu'il a traversé, une musique moderne qui reste classique. Il se distingue ainsi de son contemporain Pierre Boulez qui a fait de la musique un objet de recherches. Il est davantage dans la tradition de Messiaen, lauréat comme lui, comme Pierrre Boulez et Benjamin Britten, du prix "Ernst von Siemens", le "Nobel de la musique", obtenu en 2005

    On se demande souvent quels sont les artistes d'aujourd'hui qui resteront dans l'histoire. On ne prend pas un grand risque en affirmant qu'Henri Dutilleux est de ceux-là.

    "Vivre le Marais !" et "MARAIS-QUATRE" s'associent à cet hommage.

    On est prié de réserver : mairie4.resa@gmail.com

    Gérard Simonet

          

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    Le nouveau modéle de poubelle "Bagatelle" choisi pour Paris

     

    Elles avaient été annoncées, elles arrivent …

    30.000 nouvelles poubelles dont 5.000 dès avant la fin de l'année vont remplacer progressivement dans les rues de Paris, les anciennes anti attentat que nous connaissons et qui ont bien mal vieilli.

    D'allure agréable, elles devraient s'intéger harmonieusement au paysage urbain auquel elles sont destinées. En forme de grand vase muni d'un large rebord, elles sont formées d'arceaux en acier entourant un sac transparent. Un éteignoir à cigarettes est prévu. Leur design est signé par le cabinet Willmotte, et le modèle s'appelle "Bagatelle". A noter que ces corbeilles seront plus faciles à vider.

     

    75020_poubelle-proprete-paris_CC-BY-SA_Ton-ZijlstraL'ancien  modéle de poubelle qui va être progessivement remplacé

                   

    Pour les impatients, il existe déjà quelques modèles installés place de la République ou sur les berges de Seine, Le Maire Adjoint en charge de la propreté souligne que les quartiers touristiques seront équipés en priorité ainsi que ceux où des projets de renouvellement urbains sont en cours. Une autre idée intéressante est de ne pas multiplier à l'envi le mobilier urbain qui devient alors trop encombrant. Aussi une part significative de ces poubelles seront fixées à des équipements existants.

    Le coût global de cet équipement est estimé à 2 millions d'€. Le marché a été attribué à l’entreprise Seri, leader français du mobilier urbain. Pour le quartier du Marais en particulier ce modéle de poubelle sera en phase avec son environnement spécifique.

    Espérons que les conducteurs de deux roues, les cyclistes plus particulièrement, ne s'en serviront pas pour y attacher leur monture. 

    Voilà une initiative de la Mairie dont nous nous félicitons car elle donnera une bien meilleure allure à nos rues qui méritaient davantage d'attention sur ce plan.

    Dominique Feutry

             

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    Actualites_JMDT_201310L'affiche de la Journéee Mondiale des Toilettes du 19 novembre 2013 

     

    Paris était cette année la capitale organisatrice, et ce n’est pas un gag, de la Journée Mondiale des Toilettes. Nous vous avions parlé de Paris et de ses 400 sanisettes dans un article du 16 janvier 2013.

    Il ressort de cette manifestation que les toilettes publiques de la capitale sont plus fréquentées que le Louvre et même que la Tour Eiffel ! En effet, l’an passé, 13 133 000 visites ont été enregistrées soit 90 par jour pour chacune d’entre elles. Le record est détenu par l’implantation de la rue d’Arcole (IVe) prés de Notre Dame, avec 7 150 visiteurs au cours du mois d’avril dernier. C’est une augmentation considérable lorsque l’on sait qu’en 2005, la fréquentation à Paris était 6 fois moindre. Il est important de noter que toutes les sanisettes ont été remplacées depuis lors.

    Article_toilettes

    Ce sujet qui peut prêter à sourire est un enjeu de santé publique et si Paris a consenti des efforts en la matière, ils doivent être poursuivis et renforcés notamment dans le Marais. Trop souvent nos trottoirs et nos façades sont souillés par des personnes peu scrupuleuses qui ne vont pas dans les lieux réservés à cet effet. Il en est d’ailleurs aussi ainsi de ceux qui ne conduisent pas leurs animaux de compagnie aux emplacements qui sont pourtant dédiés à cela.

    N’oublions pas non plus qu’il est nécessaire de renforcer les moyens lorsque des manifestations sont organisées, ce qui n’est pas toujours le cas et qu’il faut pallier l’insuffisance d’équipements en la matière des bars et "lieux de fête" très fréquentés.

    Nous signalons qu’il existe une application Smartphone "Où faire pipi à Paris ?" de l’Afa (Association François Aupetit) à télécharger sur l’App Store. Elle donne l’emplacement des toilettes publiques près de l’endroit où vous vous trouvez (0,89 €).

    Dominique Feutry

     

  •   Fête nuit 2011

    "La fête à Paris". Une façon de qualifier ce qui est trop souvent une vaste alcoolisation (Photo VlM)

     

    Sans doute pressés par les professionnels de la nuit, l’élection du "maire de la nuit", différents articles et reportages des médias … deux des candidats aux élections à la Mairie de Paris ont fait part au fil de leurs déclarations de leur position quant à la  "vie nocturne dans la capitale".

    La mesure la plus ahurissante, qu'on prête à Anne Hidalgo serait, et nous la reprenons in extenso, de  "sanctuariser les quartiers dédiés à la fête comme les Champs Elysées, la Bastille et le Marais… Dans les prochaines révisions du PLU dès 2014, les établissements de ce secteur devraient bénéficier d’une clause d’antériorité empêchant ceux qui achètent dans ces quartiers de contester leur comportement" !

    Oui vous avez bien lu, une idée plus qu’électoraliste, une trahison à l'égard des parisiens, car les habitants qui sont installés depuis longtemps se retrouveraient tels les dindons d’une farce. Bien entendu cela ne serait pas seulement un avantage à l’égard des établissements de nuit mais du favoritisme antidémocratique et disons le anticonstitutionnel. Le facteur temps n'a jamais permis, sauf prescription qui ne s'applique pas ici, de changer une infraction en un acte licite. Une infraction est un acte répréhensible en soi. S'il était confirmé que Mme Hidalgo a prononcé ces mots, au-delà de leur stupidité, ils susciteraient des craintes sur l'égalité de traitement qui serait réservée aux parisiens si Mme Hidalgo était élue Maire de Paris.

    Les habitants du Marais ont été sidérés en prenant connaissance de ces propos. Il en est certainement de même pour les riverains de la Bastille. Quant aux Champs Elysées il s’agit d’un quartier de bureaux. Pour les "rebelles" si une telle décision voyait le jour, leur sort est scellé : la députée PS Sandrine Mazetier a concocté un projet d’estocade finale consistant à faire condamner par la justice l’abus de recours au numéro d’urgence pour tapage nocturne. Elle refuse à ceux qui subissent la possibilité de se défendre contre ceux qui agressent. Elle nous expliquera ensuite qu'elle défend les faibles contre les forts !

    De son côté Nathalie Kosciusko-Morizet s'oppose à l'idée d'un "Maire Adjoint à la Nuit" souhaitant plutôt réduire l’équipe si elle était élue, considérant qu’il s’agit d’une strate supplémentaire qui coûte aux contribuables parisiens la bagatelle de 600.000 € par an. Elle souhaite "trouver de nouveaux espaces, des lieux de transition en attente de requalification qu’on occuperait sur de courtes durées… ". Elle pense que certaines lignes du Métro devraient fermer à 02h00 du matin et non à 01h00 en semaine avec une ouverture toute la nuit le week-end.

      FeteFaire la fête pour oublier les tracas…

      

    La décision qui consisterait à « ghettoïser », un mot plus adapté que "sanctuariser", des quartiers entiers de Paris en quartiers nocturnes labellisés "fête" est un non-sens total alors que l’on sait que Paris est la capitale d’Europe où la densité de population est la plus élevée. Au contraire il faut répartir et excentrer ces activités. A. Hidalgo parle de la Porte de Versailles des voies sur berge. N. Kosciusko-Morizet prône l’installation d’établissements dans des stations de Métro désaffectées ou des gares de la Petite Ceinture inutilisées, le sous-sol de La Défense disposerait d’espaces libres en nombre.

    Ne nous leurrons pas, faire la fête la nuit est un business lucratif pour les établissements de nuit. Les consommations à 20 € sont monnaie courante qui excluent d’ailleurs ceux qui ont des revenus modestes. Vouloir sacrifier des quartiers entiers, pénaliser leurs habitants, pour des questions électorales face à une minorité agissante et, au final, satisfaire des fêtards dont une faible proportion habite Paris laisse pantois. Ne vaudrait-il pas mieux agir pour que puissent être ouverts plus tardivement aux parisiens nombre de piscines, de bibliothèques, de commerces autres que les bars et les restaurants.

    Trois bornes 37 XIe attroupement 16 10 13Photo "Collectif des riverains du XIe"

    Lorsque l’on sait par exemple combien il est difficile de trouver un taxi à la sortie des spectacles… Mais finalement les décideurs habitent–ils les quartiers qu’ils lâchent à la fête sans concertation avec ceux qui s’y sont installés souvent depuis longtemps pour son attrait qui peu à peu se délite et peut-être plus radicalement encore si l’état de « getthoïsation » est décrété. A-t-on oublié aussi que la majorité des touristes qui les visitent et consomment le font le jour et non la nuit ? Veut–on faire du Marais un désert vidé peu à peu de ses habitants, de ses commerçants, de ses artisans et de ses professions libérales et le remplacer par une activité duale, les musées le jour, la fête la nuit. Les candidats doivent bien réfléchir pour s’engager sur une telle voie dont les conséquences peuvent être ravageuses.

    Dominique Feutry

     

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    Saint sépulcre esplanadeL'esplanade du Saint-Sépulcre, Jérusalem (photo VlM)

     

     

     Dans le cadre de nos accords avec l'association "Histoire du IIIe", qui assure la promotion du patrimoine historique du IIIe (mais aussi du IVe), vous êtes invités à une conférence qui aura lieu à la Maison des Associations du IIIe, 5 rue Pérée (derrière la mairie) :

     

    Le mercredi 18 décembre 2013 à 19h00 précises

    par Jacques CHARLES-GAFFIOT

    Conférencier

    qui vous présentera les

    "TRESORS DU SAINT-SEPULCRE"

     

    Introduction par Jacky MORELLE, présidente de l'association "Histoire du IIIe". A l'issue de la conférence, des raffraichissements sont offerts.

    La participation est gratuite pour les membres de "Vivre le Marais !", sur simple déclaration de votre part.

    Venez nombreux !

     

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    Abribus
    Le nouveau modéle d'abribus probable pour Paris en image de synthèse

     

    Les 1 920 abribus Jean- Claude Decaux installés à Paris voilà vingt ans vont sans doute être remplacés par un modèle plus moderne et high-tech, la Mairie devant donner prochainement son accord. Des fonctionnalités nouvelles faites d’écrans tactiles d’information des voyageurs, de prises USB permettant de recharger les portables, Des systèmes d’annonces vocales sont prévus pour les non-voyants.

    Ce nouveau marché devrait être signé le 15 décembre prochain pour 15 ans avec la SOPACT, la filiale de la célèbre enseigne qui on la sait est gage de propreté tant l'entretien du mobilier urbain dont elle a la charge est minutieux. Le nouveau modèle d’abri serait, nous dit-on, aux formes des deux îles parisiennes que sont l’Ile de la Cité et l’Ile Saint-Louis. Les bancs seront munis d’accoudoirs qui aideront les personnes âgées à se lever. Luxe inattendu, une fonction « arrêt demandé » est incorporée afin de demander l’arrêt du bus sans se lever du banc.

    Il est prévu que Jean-Claude Decaux qui gére par ailleurs, outre les Vélib’, 136 0000 abribus dans 31 pays, paie une redevance annuelle de 8,32 millions € à la Ville contre 3,9 millions dans le précédent contrat. Pour rester sur les redevances, celle relative aux colonnes Morris atteint 9,4 millions €, contre 1,8 millions précédemment.

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    Prototype de station de bus JC Decaux qui avait été installé place de la Bastille (IVe)

     

    Deux stations "test" JC Decaux avaient été installées à la Bastille (IVe) près du croisement avec le boulevard Henri IV et au Rond Point des Champs Elysées (VIIe).

    Un autre test avait été tenté mi-2012 face à la gare de Lyon avec un autre prototype différent de celui qui a été retenu. L'insatllation est très élaborée avec des parois chauffantes, une lumière tamisée en passant par la Wi-Fi gratuite ainsi que la consultation de livres en partenariat avec l’association Circull’livre. Aujourd’hui cette station du futur n’est plus en très bon état et semble délaissée. Voilà qui est dommage pour un mobilier qui a reçu 4 prix internationaux. Il semble que la Ville et la RATP se soient néanmoins mis d’accord pour poursuivre l’expérience. Une convention d'occupation temporaire du domaine public au tarif très avantageux de 100 euros par mois serait même en passe d’être signée.

    En attendant nous ne pouvons que vous recommander d'aller découvrir à l'occasion cette dernière station qui donne un avant-goût du changement qui va ainsi s’opérer. Ce que nous avons constaté de ces nouvelles « cabines » laisse à penser qu’elles s’inséreront sans dommage dans le paysage historique de notre quartier du Marais.

    Dominique Feutry

     

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    796px-P1100970_Paris_III_passage_du_Pont-aux-Biches-_rwkRue du pont aux Biches (IIIe) côté rue Notre Dame de Nazareth.  L'inscription gravée sur la droite a été recouverte par une plaque émaillée…

     

    Le passage du Pont aux Biches relie la rue de Nazareth à la rue Meslay (IIIe). Des escaliers relient ces deux voies et servent d’ailleurs souvent d’abri à des SDF car ils sont construits sous un immeuble ce qui les protège.

    Cette voie est ouverte depuis 132 ans et a remplacé une passerelle qui n’avait d’autre fonction que de franchir un égout. Une fontaine Wallace marque l’entrée du lieu, côté rue Notre Dame de Nazareth.

    Lors d’une visite guidée plusieurs participants ont fait remarquer une bévue des services de la Direction de la Voirie et des Déplacements. En effet à l’angle formé par le passage et la rue Notre Dame de Nazareth, une plaque émaillée moderne recouvre désormais l’ancienne dénomination « rue Neuve Saint Pierre » gravée dans la pierre alors qu’il aurait été simple de la poser quelques centimètres plus haut afin de ne pas cacher l’ancien nom de l’artère.

     

    IMG00002-20131110-0931Inscription gravée de l'ancienne rue Neuve Mederic, à l'angle des rues Saint Merri et Pierre au Lard (IVe)

     

    Nous sommes étonnés que de telles instructions ne soient pas données ou alors il s’agit d’un simple manque d’attention à l’égard de ces témoignages de notre passé. Cette méprise doit néanmoins servir d’exemple aux responsables de la Direction de la Voirie et des Déplacements qui doivent donner des instructions précises et claires afin d’éviter que toutes ces inscriptions gravées anciennes, nombreuses dans Paris, ne disparaissent.

    Dominique Feutry

     

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    FontaineL'une des deux fontaines et son bassin avant les travaux d'aménagement de la place de la République

     

    Elections obligent, retour à la raison ou simple prise de conscience ? Nous ne saurons pas ce qui a conduit la Mairie de Paris à réhabiliter les deux fontaines aux dauphins de la place de la République.

    Ces fontaines avaient en effet provoqué une vive polémique lors de leur dépose à l’occasion des travaux de réaménagement de la place. Des élus de la majorité, les réseaux sociaux, la presse s’étaient emparés du sujet mais sans succès. A quoi bon conserver ces oripeaux du passé…?

    A la surprise générale nous venons d’apprendre que ces deux magnifiques bronzes, témoins d’un passé récent que l’on ne peut enterrer d’un trait de plume, devraient être installés, après restauration, près des statues de Clémenceau et du général de Gaulle en bas des Champs Elysées non loin du Petit Palais.

    Voilà une nouvelle qui nous réjouit après ces travaux toujours critiqués de la place de la République qui se dégrade déjà et pour laquelle une nouvelle polémique se développe dans la station de métro qui se trouve en dessous. En effet entre les couleurs jaunâtres et verdâtres, les peintures cloquées, les murs boursouflés de moisissures et les carreaux de faïences souillés, les milliers de voyageurs qui transitent quotidiennement à cet endroit ont peine à imaginer que la station a été refaite il y a seulement quelques mois …! C'est sans doute toute l' étanchéité qui est à revoir !  

    Décidemment la place de la République n’a pas fini de faire parler d’elle… et le contribuable n’a pas fini de régler la note !

    Dominique Feutry

     

  •  ViewmultimediadocumentLe nouveau magasin de style néogothique "Anecdote", 47 rue des Francs-Bourgeois (IVe)   (Photo VlM !)  

     

     Dans un article daté du 12 mars 2013, nous évoquions le « turn-over » des magasins de la rue des Francs-Bourgeois (IIIe et IVe) dont la plupart devenaient, s'ils ne l'étaient pas déjà, des boutiques de prêt à porter. Nous citions notamment le commerce « L'art du bureau » situé au N° 47 qui fermait après plusieurs décennies de présence. Depuis quelques semaines c'est une enseigne de prêt à porter féminin dénommée « Anecdote » qui le remplace.

    Ce qui nous a attiré dans ce magasin, n'est pas son activité, devenue habituelle dans cette rue, mais sa vitrine. En effet elle peut être qualifiée de néogothique et son côté décalé, à cet endroit, surprend d'autant plus qu'elle est neuve et que l'on en voit rarement de nos jours. D'un vert pâle discret, des sculptures oblongues en relief  se déploient entre les vitrines, tels des entourages de vitraux étroits. La porte d'entrée est surmontée d'une curieuse pièce ouvragée. A l'intérieur par contre, la décoration est plutôt « art nouveau », un joli mélange qui attire davantage encore notre curiosité.

    En fait, après avoir pris des renseignements, la compréhension devient plus aisée. « Anecdote » est la déclinaison française de la marque japonaise « Axes femme » (mention qui d'ailleurs figure en plus petits caractères sous l'enseigne de la boutique). Il est donc facile à des milliers de kilomètres de l'Europe de mélanger les styles entre les pays et les époques puisque la façade fait plus penser à certaines boutiques dans des quartiers de Londres ou de Bruxelles plutôt que Paris. Certains des monuments de la capitale ont toutefois été construits ou modifiés en style néogothique comme par exemple l'église Saint-Laurent (boulevard Magenta Xe) ou le beffroi de la mairie du Ier arrondissement ( place du Louvre).

     

    ViewmultimediadocumentUn salon dit "à la cathédrale" de pur style néogothique, époque Napoléon III 

     

    Les japonais, nous le savons, aiment Paris et plus particulièrement la rue des Francs Bourgeois puisqu'au même N° 47 est installé un magasin Muji et que bientôt, au 39, à l'emplacement de l' ancienne Usine des Cendres, la marque Uniqlo va ouvrir son « flag ship »  (voir notre article du 16 mars 2013). Il est à souligner à ce propos que les travaux n'en finissent pas et qu'ils « empoisonnent » les riverains, les passants et les transports en commun (bus 29) notamment le matin, à l'heure où les jeunes se rendent à leurs cours et les adultes à leur travail. 

    Quant aux autres commerces qui ne manqueront pas de s'installer dans cette rue devenue si attirante, nous serons curieux de savoir quel style ils choisiront pour se singulariser sans rompre l' unité présente des lieux.

    Dominique Feutry