Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2013

  •  


    La_tour_paris_13-street_art-25-skeuds
    La Tour XIII face à la Seine 5, rue Fulton (XIIIe)

     

    "Vivre le Marais !" met en ligne régulièrement des articles qui dénoncent ce fait de société que sont les tags et qui devient lancinant. Les candidats à la Mairie de Paris commencent à s'exprimer sur ce sujet tant nos rues sont défigurées.

    il est intéressant de se pencher sur une éxpérience en cours, relative au street-art qui est autre chose. Celle-ci se déroule dans la Tour XIII (5, rue Fulton XIIIe), une bâtisse en voie de démolition et laissée à la sagacité des passionnés de street-art. Elle attire nombre de badauds et les queues atteignent souvent plusieurs dizaines de mètres animant un quartier plutôt calme. Cela démontre, outre l’effet curiosité, l’intérêt porté aux réalisations éphémères et de qualité variable sur les murs des appartements. Les façades elles-mêmes sont devenues très « chatoyantes ». Cette opération fait écho à celle initiée dans les Bains Douches (7, rue Bourg l’Abbé IIIe) avant que ne débutent les travaux de transformation en hôtel de luxe du célèbre bâtiment (voir notre article du 29 mars 2013).

    Nathalie Kosciusko Morizet interrogée sur les nuisances de tags lors de la rencontre récente avec "Vivre le Marais !" (article du 09 octobre 2013) a distingué de façon marquée les tags, dont elle souhaite endiguer la prolifération, du street-art qu’elle dit apprécier. Elle estime que l’exemple de la Tour XIII est une solution comme le serait, dans certaines zones à définir, l’installation d’espaces dédiés.

     

    Vue-fond
    Réalisation de Julien Colombier à l'intérieur de la Tour XIII

     

    Anne Hidalgo a montré par des déclarations reprises dans la presse qu’elle était sur la même ligne d’autant que la Ville de Paris vient de lancer son application street-art qui promeut l’événement du moment dans ce domaine, la Tour XIII.

    Nous ne pouvons qu’approuver ces positions et nous attendons de pouvoir apprécier la mise en œuvre de ces déclarations après les élections.

    En attendant, la Mairie vient enfin de voter, campagne électorale oblige… le lancement d’un plan anti tags. Espérons qu’il sera à la hauteur de l’enjeu car le nettoyage des tags a coûté en 2011, la bagatelle de 4,5 millions € aux contribuables parisiens ! Cela représente 25 000 interventions et 215 000 m2 de surfaces traitées.

    Comment va être mené ce plan tant attendu par les habitants excédés et outrés de ces dégâts permanents ?

    Une collaboration plus forte avec la Préfecture de Police est annoncée. Elle se traduira par des sanctions à l’encontre des tagueurs pris en flagrant délit, à l’instar de la politique menée en la matière par la RATP et la SNCF, politique qui semble porter ses fruits.

    Nous attendons avec intérêt les effets bénéfiques sur nos murs et notre mobilier urbain, de cette volonté enfin affichée.

    Dans l'intervalle, faisons appel aux services de la Mairie de Paris. Voici à nouveau le lien. Nous l'avons encore testé récemment sur la "Fontaine des Haudriettes" (51 rue des Archives – IIIe) dont la partie arrière était souillée ainsi que la porte métallique. Le nettoyage a eu lieu en cinq jours.

    Dominique Feutry

     

  • 32
    Une station de scooters "Motit" à Barcelone

     

    Dans sa séance du 15 octobre, le Conseil de Paris a accepté de lancer une étude de faisabilité afin de pouvoir mettre en libre service des scooters électriques à l'instar de Vélib' et Autolib'.

    Ce sujet fait écho à la mise en oeuvre au printemps dernier d'une offre identique (appelée Motit) à Barcelone. En 2007, lors d'un salon à Milan, ce dispositif avait été présenté en avant première. Des entreprises privées proposent déjà dans les grandes villes ces véhicules thermiques ou électriques en location de courte, moyenne ou longue durée.

    Pourquoi vouloir finalement accroître le trafic des deux roues et des scooters en particulier ?

    Le STIF (Syndicat des Transports d'Ile de France) a publié des données qui montrent que le trafic des deux roues motorisées a cru de 34 % en 10 ans ! Sans doute la conséqeunce des embouteillages multiples et polluants que connaît la capitale.

    Nous suggérons pour notre part aux élus, étant donné qu'il est interdit de survoler la ville en aeroplane, de réfléchir à bateaulib' et pourquoi pas à carlib' pour promener les touristes dans nos quartiers, voire même à trotinettelib' ou à rollerlib'. Les possibilités sont presque infinies.

     

    News_ginelli_q4

    Un exemple de deux roues proposé actuellement à la location

     

    Mais attention piétons vous n'aurez bientôt plus qu'à bien vous tenir si vous ne voulez pas être renversés sur les trottoirs qui ne vous appartiennent déjà plus…!

    Il sera intéressant de connaître le coût de toutes ces innovations pour les contribuables parisiens (voir notre article du 25 septembre 2013 sur le coût de la dégradation des Vélibs qui a explosé en 2012).

    Dominique Feutry

     

  • Boutique-ephemere-marc-by-marc-jacobs
    La boutique "Marc by Marc Jacobs"  – 13, rue des Archives (IVe)

     

    Depuis peu est installé, 13 rue des Archives (IVe), un magasin "Marc by Marc Jacobs". Il remplace un café Starbucks.

    Il s’agit en réalité d’une boutique éphémère appelée aussi pop-up store. Le couturier y présente sa collection automne-hiver 2013. Passé les fêtes de fin d’année, cette boutique disparaîtra. 

    La ligne "Marc by Marc Jacobs" ne dispose que d’un magasin permanent 19, place du Marché Saint Honoré (Ier). Cette implantation temporaire, dédiée au prêt à porter féminin et masculin et aux accessoires, est en lien avec le changement de dénomination du BHV qui s’appelle désormais BHV Marais (voir notre article du 6 juin 2013).

    Située au début de le rue des Archives, la boutique dispose d’un salon de thé en partenariat avec l’Atelier de l’Eclair que certains n’hésitent pas à qualifier de « première pâtisserie haute couture entièrement dédiée à l'éclair».

    Si le succès est au rendez-vous de cet essai, il sera intéressant de l'analyser. Il sera tout aussi intéressant de connaitre quelle activité sera retenue après le départ du couturier. Enfin nous pouvons féliciter ceux qui ont eu cette idée de diversifier le bas de la rue des Archives qui mérite mieux qu’une succession de bars-restaurants.

    Dominique Feutry

     

  • Trois bornes 37 XIe attroupement 16 10 13Un établissement de la rue des Trois Bornes (XIe)

    Le sens de nos actions dans le Marais, c'est de faire en sorte que cet état de la rue des Trois-Bornes dans le XIe arrondissement, ne soit pas chaque soir notre lot.

    On retrouve là-bas les mêmes attroupements la nuit rues Jean-Pierre Timbaud, Oberkampf, St Maur … avec les mêmes dérives : alcoolisation, cris, rixes, dégradation de l'environnement et déchets sur la voie publiques. Sans oublier le bruit d'une musique  "d'ambiance" qui envahit les immeubles et empêche les habitants de dormir.

    La situation n'a fait qu'empirer ces derniers mois. Les "Pierrots de la Nuit" s'y sont cassé leurs ailes d'anges et la Mairie de Paris s'avoue dépassée par les évènements. C'est donc sur la Préfecture de Police que revient la charge de rétablir l'ordre.

    Déjà, la fermeture administrative pour neuf jours du bar "Quartier Général" rue Oberkampf est actée. Elle fait partie des premières mesures
    résultant de l'action collective  des riverains. Chacun perçoit qu'il s'agit d'un symbole important concernant un établissement
    jusque là perçu comme intouchable.

    Aujourd'hui 16 octobre, le "Collectif Jean-Pierre Timbaud", appuyé par "Vivre Paris !", écrit au Garde des Sceaux, au Ministre de l'Intérieur et au Ministre de la Santé.Nous lui apportons notre soutien sans réserve.

    Il est par ailleurs reçu par le Directeur de Cabinet du Préfet, Nicolas Lerner. Un manifeste en forme de propositions pour apaiser les nuits du "Village Timbaud" lui sera remis. Nous en publions le contenu pour qu'il soit clair aux yeux de tous à quel point il faut être actifs et vigilants pour que les quartiers où nous vivons ne glissent pas, faute de mesures prises à temps, vers un état de crise où le retour au calme s'avère hasardeux.

    Manifeste des riverains


    Le 18 octobre 2013

    Réponse du Directeur de Cabinet de Philippe Ducloux, Maire-Adjoint de Paris, chargé du dossier

    Monsieur le Président de l’association « Vivre le marais » ,

    Je
    me permets de revenir vers vous suite à votre mail du 16 octobre
    dernier concernant les riverains du secteur de la rue Jean Pierre
    Timbaud,

    En
    premier lieu, il n’est pas exact de dire que la Mairie « s’avoue
    dépassée par les évènements ». La ville de Paris a toujours souhaité
    favoriser le développement
    de services nocturnes à Paris (pour ceux qui travaillent la nuit) tout
    en préservant la tranquillité des habitants .

    Des
    actions ont été mises en place, et en particulier  depuis les Etats
    Généraux de la Nuit 2010 : dispositif des correspondants de nuit, les
    chartes locales
    des usages dans plusieurs quartiers de Paris et le dispositif de
    prévention des risques nocturnes « Fêtez Clairs », les Pierrots de la
    Nuit, les commissions de médiation « nuit » dans chaque arrondissement,
    les « Chill Out » …

    La ville est et restera mobilisée sur les problématiques de Nuit.

    Ensuite
    , si il est exact de dire qu’il y a eu une réunion en préfecture de
    Police, je tiens à préciser que celle-ci avait pour objectif la mise en
    place d’un dispositif particulier de sécurité sur le secteur précité
    . La compétence « sécurité » qui revient exclusivement, à Paris, à la
    Préfecture de Police.  Il est utile de vous préciser également que la
    Mairie du 11ème arrondissement
    et la mairie de Paris étaient présentes à cette réunion.

    Je
    mets Jean-François REVAH, Président de l’association des Riverains de
    la Rue Jean-Pierre Timbaud, en copie de ce mail car je crois savoir
    qu’il vous rendra
    destinataire très prochainement d’un compte rendu de son association
    sur notre réunion en préfecture.

    Vous en souhaitant bonne réception et restant à votre disposition,

    Très cordialement à vous,

    Le directeur de cabinet de l'adjoint au Maire de Paris Philippe DUCLOUX, en charge des questions liées à la vie nocturne

       

  •  

    Menard-Martine-les-5-coupes-bleu-Majorelle-grande Coupelles réalisées par Martine Ménard

     

    La richesse du Marais, ce sont ses habitants, ses commerçants et ses artisans ainsi que les artistes qui y exercent leur activité. Parmi ces derniers Martine Ménard fait partie de ceux qui aiment le Marais et souhaitent, comme nous, lui garder son caractère si spécifique. Ils y puisent leur inspiration pour créer des œuvres originales, en l’occurrence en porcelaine, une des spécialités exercées par notre créatrice.

    Après avoir « fait carrière » dans le design, notamment chez Givenchy, chez Dior et chez Balenciaga, Martine Ménard, passionnée par les couleurs et les textures, s’est orientée vers la carrière de céramiste il y a maintenant 15 ans. Son, atelier est installé 36, rue des Blancs manteaux (IVe). Est-ce la suite des cours suivis à l’Ecole du Louvre sur la céramique grecque ou bien les diverses influences des voyages et artistes tels que Soulages, Hartung ou Hantaï pour ne citer que les plus importants ?

    Travaillant à partir de porcelaines d’origines diverses (Limoges bien entendu mais aussi de Chine, d’Autriche et d’Australie), l’artiste réalise des vases, des assiettes, des coupelles qui sont de véritables sculptures. Des pièces uniques de grande qualité, très fines et délicates aux multiples reflets.

    Pour Martine Ménard même si des jeunes suivent des cours auprès d’une bonne école d’art, « … s’ils ne sont pas créatifs, ils auront l’illusion d’apprendre quelque chose mais ne sauront rien ».

     

    Images Marbre de Hiroyuki Okumura


    Ce n’est pas l’impression que laisse la visite de l’atelier ou les expositions régulièrement organisées comme celle qui est actuellement consacrée, jusqu’au 21 octobre 2013, à des œuvres du sculpteur japonais Hiroyuki OKUMURA qui a beaucoup travaillé au Mexique où il puise ses formes.

    Une excellente occasion de découvrir ce lieu si typique du Marais.

    Dominique Feutry

     

  • Paris_4_mairieLa mairie du IVe, place Baudoyer

     

    Lors de sa réunion du 3 octobre, le Conseil de quartier Saint-Gervais (IVe) a abordé de nouveau la question des malencontreusement nommées "zones de rencontres". Aucun véritable changement de comportement n’a été noté de la part des "usagers" malgré les nouveaux marquages. En revanche la plupart d’entre eux affirment ne plus rien comprendre de ces différentes signalisations en excès !

    Premier Adjoint au Maire, en charge du développement économique, des relations avec les commerçants, du tourisme, de l’espace public et des transports, Richard JEAN BAPTISTE fait savoir que le gouvernement souhaite les harmoniser, puisque l'expérience a été lancée dans plusieurs villes, et qu’il modifiera en conséquence le code de la route ! Il insiste sur le fait que le principe de la création de ces zones est en tout cas acquis.

    La propreté qui se détériore notablement a été ensuite abordée. Les échanges sur ce sujet ont été nourris. En réponse, la mairie envisage de réduire le nombre de poubelles de rue au motif qu'il s'agit d'une affaire d'incivilité… ! Nous ne savons pas comment la municipalité envisage de gérer le problème désormais.

    Plusieurs membres du Conseil de quartier ont attiré l’attention sur la présence de dealers rue Charlemagne (à proximité du lycée). Il s’agit certes d’un problème de police mais ce sujet est connu, il n’est pas nouveau ! Quelles mesures sont envisagées avant que la question ne prenne de l’ampleur ?

    Paris31
    L'exploitant du Kiosque à journaux place Saint Paul est parti sans être remplacé

     

    Sur la mendicité croissante – le sujet est crucial – la question a été posée de savoir si elle était devenue légale ou bien quels étaient les moyens qui étaient dévolus pour l’éradiquer ? L’idée d’un arrêté municipal a été évoquée, de même celle où la Mairie se doterait d’un référent (pas un élu) auprès de la Préfecture dans chaque arrondissement. L’adjoint au Maire évoque la diversité de populations concernées et les nombreux camps aux portes de Paris … Le bureau du Conseil de quartier va demander à rencontrer le Commissaire Central du IVe.

    La situation du kiosque à journaux du terre-plein St-Paul déserté par son titulaire est soulignée…Y aura-t-il un remplaçant ?

    Le Conseil évoque à nouveau le problème du respect des zones piétonnes du dimanche. Des véhicules motorisés se permettent de déplacer les barrières de fermeture des rues pour pouvoir y circuler …Afin d’éviter les abus, l’idée de la création d’un macaron " résidant" a été suggérée.

    L'épineuse question de l'Hôtel-Dieu devait faire l’objet d’un échange entre les quatre Conseils de quartier du IVe en présence d'un partisan du démantèlement et d'un opposant. Il a été décidé finalement d’organiser une réunion publique sur ce thème. 

    28966559
    Maisons à colombages, rue François Miron (IVe)

     

    Le représentant de "Vivre le Marais !" a saisi le Président du Conseil de la rue des Archives au sujet des activités (en particulier "musicales") du garage Mobil situé au 46 rue des Archives (IVe) afin de faire respecter la charte de cette même rue visant à empêcher les débordements des bars-cafés et à assurer la tranquillité des riverains ! Il est difficile de savoir quelle suite sera donnée à cette situation ubuesque ? Dimanche dernier 6 octobre, le garage était ouvert, apparemment dans le cadre de l'opération de ventes de chaussures Converse, marque dont le nom est même imprimé sur le trottoir de la rue des Archives, entre le garage et la rue des Francs-Bourgeois…Heureusement que le survol de Paris par les avions est interdit sinon nous aurions un coucou qui survolerait notre quartier tirant une banderole vantant la marque !

    Monique Bernardon Fontaine

     

  •  

    Paris-sainte-chapelle-haute-vitraux-lampes-clignotantes 

    Intérieur de la Sainte Chapelle et ses immenses verrières

     

    A l’occasion des 800 ans de la naissance de Saint Louis qui seront célébrés l’an prochain, un vaste chantier de restauration des verrières de la Sainte Chapelle a été lancé en 2008. Il va se terminer le mois prochain. Il est le fruit d’un partenariat entre la société Velux et le Centre des Monuments Nationaux.

    Rappelons que cette chapelle est souvent qualifiée de « joyau de l’art gothique flamboyant » ou de « bible de lumière ». Ainsi va être restituée prochainement toute la luminosité d’origine de l’édifice construit à la demande du roi pour abriter les reliques de la passion qui se trouvent aujourd’hui à Notre-Dame.

    Il est intéressant de noter que les restaurateurs ont bénéficié d’une commande exceptionnelle et qu’ils ont dû opérer selon un protocole très précis édicté avec l’architecte en chef des monuments historiques. Ainsi la pollution laisse un dépôt qui doit être amolli avant d‘être éliminé. Le plomb du XIIIe siècle, sauf s’il est trop endommagé, est laissé seulement nettoyé, sans se soucier de l’aspect esthétique. Une verrière mesure 13 m de haut et 2 m de large, elle regroupe 128 panneaux. Chacun des panneaux est composé de 200 petits morceaux de verre teinté. Soit au total 25 600 pièces par verrière ! Dotés d’un double vitrage, les vitraux seront remontés en octobre prochain.

     

    5568294490_910e6ae44e_z

     Détail d'un vitrail de la Sainte Chapelle 

    Il faudra donc aller admirer cette véritable renaissance des vitraux aux couleurs irrégulières en raison des techniques employées à l’époque de leur fabrication pour laquelle Louis IX avait investi d’énormes sommes d’agent, gage de qualité. Les 800 000 visiteurs se rendant chaque année dans ce monument sont loin d’imaginer que le plomb donne beaucoup de souplesse aux vitraux qui résistent aux intempéries, à des chaleurs de 80° et à des vents soufflant jusqu’à 250 km/h.

    Nous parlons souvent de métiers d’art, lors de journées Nomades, plus récemment encore, un salon leur était consacré au Louvre et un peu plus tôt à l’Espace de Blancs Manteaux (IVe). Le restaurateur de vitraux est à cet égard un véritable artiste, il doit, après bien des opérations, restituer les œuvres au plus près de leur aspect d’origine, ce qui n’est pas toujours simple en raison des dégradations subies par le temps ou de mauvaises restaurations antérieures.

    Dominique Feutry

     

  • Kosciusko-morizet 08 10 13Autour de Nathalie Kosciusko-Morizet, à sa gauche Vincent Roger et Dominique Feutry, à sa droite Gérard Simonet (Photo VlM)

                

    "Vivre le Marais !" a rencontré Nathalie Kosciusko Morizet, candidate à la Mairie de Paris, accompagnée de Vincent Roger (élu du 4e arrondissement, Conseiller de Paris), dans le cadre des échanges qui sont devenus habituels avec les postulants aux élections. Notre objectif est de faire connaitre aux candidats les vraies attentes des parisiens.

    Se sont associés à cette réunion : Marais-Quatre, Anne Penneau représentant du réseau "Vivre Paris !", des dirigeants d'autres associations et des membres de plusieurs collectifs liés à "Vivre le Marais !". Cinq thèmes ont été abordés.

    Sur la qualité de vie illustrée par les témoignages des riverains. Pour la candidate, la qualité de vie et de l’environnement se sont en effet dégradés. Un lieu de fête ne peut pas être un lieu sans vie. Les touristes veulent visiter un quartier du Marais vivant, c'est-à-dire peuplé d'habitants. Ce serait une erreur de vouloir le vider pour ne laisser place qu’à la fête souvent entachée par le bruit, par l’alcoolisme qui explose notamment chez les jeunes. 

    Quant à la création d’un Adjoint au Maire responsable de la nuit, la candidate a ironisé en se demandant pourquoi il n’y aurait pas un Adjoint du Jour, dénonçant au passage le nombre pléthorique d’Adjoints au Maire qu’elle porterait en cas de victoire de 36 à 20 avec davantage de pouvoirs.

    Abordant le projet de boîte de nuit de la rue Pierre au Lard, Nathalie Kosciusko-Morizet a pointé le caractère illégal de cette installation à cet endroit. Autre nuisance pour les habitants, le développement des locations saisonnières. Si elle est élue, la candidate sera vigilante afin d’éviter que des quartiers entiers ne basculent dans la location saisonnière.

    En matière de propreté, la candidate cite les efforts entrepris dans d'autres capitales, pointant le contraste désormais inversé et saisissant entre les abords sales de la Gare du Nord et la propreté de ceux de la Gare Saint Pancras à Londres. Il s'agit avant tout d'une question d’organisation. Ce service a une faible productivité, il afficherait un taux d’absentéisme très important et très coûteux (200 millions € par an). La priorité serait donc de revoir son fonctionnement.

    Les statistiques actuelles font état d’un PV par jour par inspecteur. La candidate veut une administration plus efficace sur la durée rappelant que la Ville de Paris a vu passer le nombre de ses fonctionnaires de 40 000 à plus de 50 0000, de 2001 à 2012, soit + 25%, alors que le nombre d’inspecteurs a baissé de 15% dans le même temps. Les nouveaux rythmes scolaires nécessiteront 1.500 ETP (équivalents temps plein) supplémentaires.

    A propos de la sécurité, Mme Kosciusko-Morizet insiste pour dire que c’est l'affaire du Maire, même s'il n’a pas les pouvoirs de police. Le Maire dispose des Inspecteurs de la Ville de Paris (ISPV) cantonnés actuellement dans les jardins plutôt que sur la voie publique. Quant aux ASP (Agents de Surveillance de Paris), ils sont concentrés sur les PV alors qu’ils peuvent lutter contre l’insalubrité et les incivilités. Si trois millions de PV de stationnement ont été dressés, seulement 6 000 contraventions l’ont été par les ISPV l’an passé. La candidate est favorable à un rapprochement de ces deux corps afin d’en faire une police de quartier.

    Elle milite aussi pour une relance de l’équipement en caméras de vidéosurveillance jugé insuffisant. Elle souligne combien la question des populations en provenance de pays de l’est pose problème en matière de mendicité/sécurité et propose le rétablissement de l’arrêté anti mendicité agressive. 

    Abordant la pollution, l’ancienne Ministre de l’Ecologie et du Développement Durable rappelle que les relevés AirParif font état d'un nombre de jours de plus en plus nombreux où la qualité de l’air est mauvaise. La place de la voiture doit donc diminuer. La Mairie de Paris qui dispose de 68 voitures et 75 chauffeurs devrait montrer l’exemple. Pourquoi la RATP a-t-elle renouvelé une partie du parc de bus en choisissant des véhicules diesel qui pollueront jusqu’en 2027 ? Pour ce qui est des deux roues le nombre de places de parking créées est insuffisant. Il faut interdire certaines zones de circulation à certains types de véhicules plus polluants car trop anciens.

    Dernier sujet, le logement. Nathalie Kosciusko-Morizet pense qu’il faut modifier la politique conduite actuellement afin de la réorienter sur le logement intermédiaire. Elle juge que le politique de préemption et de rachats menée depuis 12 ans a coûté très cher aux parisiens. Même des logements intermédiaires ont été transformés en logements sociaux alors qu’ils font cruellement défaut.

    Aussi est-il proposé, en cas d’élection, que les politiques d’attribution soient revues dans un sens plus favorable pour ceux qui mènent des missions de service public dans la capitale comme les gardiens de la paix, les professeurs des écoles, les infirmières, qui ne peuvent pas se loger dans Paris.

    Nous remercions la candidate pour cet échange convivial, pour l’intérêt qu’elle porte à notre quartier, le Marais, rappelant  qu'il doit être un endroit où il fait bon vivre, riche de ses habitants et des professionnels qui y exercent leur activité et l’animent, sans qu’il devienne pour autant un lieu dédié à la fête et à la nuit.

    Dominique Feutry

     

    Post scriptum :

    Des commentaires non désirés, en langue anglaise, n'ayant rien à voir avec le sujet, pullulent en ce moment sur le réseau. Nous craignons qu'il s'agisse de "hackers". A titre provisoire, en attendant qu'ils se découragent, nous imposons la modération des commentaires c'est-à-dire leur approbation par l'administrateur du blog avant leur publication. C'est moins convivial mais nous devons le faire. NDLR.

     

     

  •  

     

    2801545-3970475
    "Greeter" accompagnant des touristes dans la cour de l'Hôtel Sully (IVe)

     

    De l’anglais « to greet » qui signifie accueillir, un « greeter », traduit littéralement, est un agent d’accueil. Il s'agit en l’occurrence d’une personne qui se propose de faire visiter sa ville ou son quartier à des touristes qui ont souvent eux-mêmes élaboré leur circuit.

    Apparu aux Etats-Unis, plus spécifiquement à New York il y a une vingtaine d’années, des dizaines de villes, dont Paris, offrent dans le monde ce type de visites qui, signalons le, sont gratuites.

     

    LogoPDJ134x109 

    Le logo de l'association "Parisien d'un jour"

    Le congrès international des « greeters » a été organisé récemment à l’Hôtel de Ville. Cette forme de bénévolat permet aux visiteurs de découvrir notre capitale accompagnés de parisiens volontaires qui ont souvent dû rafraîchir leurs connaissances historiques. Ils sont réunis au sein de l’association « Parisien d’un jour » et c’est en France d’ailleurs que les « greeters » sont les plus nombreux aujourd'hui. Ils sont 360 et représentent à eux seuls 15% de tous ceux recensés dans le monde. Cette mode fait donc des émules et semble plaire aux visiteurs et à leurs accompagnateurs qui trouvent ainsi un prétexte à la rencontre.

    Voilà une occupation toute trouvée pour ceux qui aiment leur ville. Notre quartier offre sur ce plan d’infinies possibilités.

    Dominique Feutry

  •  

    Cox tribord affichette terrasseAffichette apposée par le COX sur sa devanture, délivrée "par erreur" par la Mairie de Paris

     

    La requête déposée par six riverains et trois associations devant le Tribunal Administratif contre l'Etat, Mairie de Paris et Préfecture de Police, à propos des débordements du COX, suit son cours.

    Dans un mémoire adressé au Tribunal, la Mairie de Paris se défend en précisant que le COX-BAR, exploité par la société BRV, ne dispose d'aucune autorisation de terrasse. confirmant ainsi un courrier daté du 15 avril 2013, adressé à l'avocat des riverains, qui leur apprenait que l'autorisation avait été accordée en 1996 à la société "TRIBORD", radiée du registre du commerce en 2003, et non renouvelée depuis au COX-BAR.

    Le mémoire conclut qu'en se référant à une "terrasse ouverte" pour constater les débordements, la Préfecture de Police a fait référence à une autorisation qui n'existe pas. Dès lors, selon ce mémoire, les troubles sont passibles de l'arrêté préfectoral du 10 décembre 2009 (interdiction de la consommation de boissons alcooliques sur la voie publique, hors terrasses régulièrement constituées, et de la vente à emporter), qui selon la Mairie de Paris, convient à ce type de situation dans le secteur concerné.

    C'est la thèse que nous avons toujours soutenue. Nous espérons fermement qu'elle sera mise en oeuvre. Il n'en reste pas moins qu'un gros cafouillage s'est bel et bien produit à la Mairie de Paris, Direction de l'Urbanisme, qui a agi depuis 2003 comme si la terrasse existait, au point d'adresser au bar l'affichette reproduite ci-dessus (dont le retrait a été exigé de l'exploitant en avril 2013). Du reste, la DU avoue que ce cas n'est pas isolé car face au nombre d'autorisations délivreés elle n'a pas les moyens, dit-elle, de vérifier toutes les cessions pouvant intervenir.

    Il nous reste à prendre connaissance du mémoire de la Préfecture de Police. En bonne logique, cette péripétie qui n'est pas à la gloire de la Mairie, a tout de même de notre point de vue le mérite de paver la voie à une solution pérenne du problème.

    Yvon Le Gall

    Vice-président IVe