Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2014

  • Girard zoom 28 02 14 Roger vincent 24 02 14

     

     

     

     

     

     

     

     

    Christophe Girard, Maire PS du IVe et Conseiller régional (à gauche) et Vincent Roger, Elu UMP du IVe et Conseiller Régional (à droite)

     

    Nous avons publié l'article ci-dessous en date du 23 septembre 2014 :

     

    On sait que Vincent Roger conteste les résulats de l'élection municipale, où Christophe Girard est arrivé en tête avec 55 voix d'avance, au motif que des affiches à caractère diffamatoire qui le qualifiaient de "suppôt de l'extrême droite et homophobe" avaient été diffusées peu avant le vote. Un constat d'huissier en identifiait une vingtaine sur une portion de la rue de Rivoli.

    L'argument de Vincent Roger est que cette campagne calomnieuse a provoqué l'inversion de la décision d'un nombre substantiel de votants. Il suffisait en effet que 28 d'entre eux changent d'avis pour que la victoire lui soit acquise.

    Vincent Roger a donc déposé une requête en annulation devant le Tribunal Administratif.

    La Cour s'est réunie le 22 septembre pour entendre les parties. Le Rapporteur du Ministère Public (l'équivalent du Procureur de la République dans ce type d'instance) a indiqué que les motifs présentés par Vincent Roger étaient "recevables" mais qu'il doutait qu'ils aient été en mesure d'inverser le résultat du scrutin. En conséquence, il a demandé le rejet de la requête.

    La décision a été mise en délibéré pour le lundi 6 octobre 2014.

    Christophe Girard a déjà fait savoir qu'il ferait appel devant le Conseil d'Etat si la décision des juges ne lui était pas favorable. Vincent Roger déclare qu'il agira de même.

     

    Post-scriptum du 7 octobre 2014

     

    Le Tribunal Administratif a rendu sa décision le 6 octobre 2014 dans ces termes :

    "Considérant qu’il résulte de tout ce qui précède que M. Roger n’est pas fondé à
    demander l’annulation des élections litigieuses ….

    Article 1er : La protestation de M. Roger est rejetée" ….

     

    V. Roger fait appel devant le Conseil d'Etat.

     

    Télécharger la décision intégrale du Tribunal Administratif

     

     
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      Mairie-du-IVe-620x413La mairie du IVe arrondissement

     

    Plusieurs conseils de quartier et d'arrondissement viennent de se tenir apportant leur lot d'informations mais aussi de discussions parfois bien inintéressantes.

    Le 6 octobre s’est tenu à la Mairie du IVe, le Conseil d'arrondissement. Le Maire, Christophe Girard, entouré d’autres membres de l’équipe municipale, était présent. Il s’est expliqué sur le sujet des « fonds du Maire ».  Alimenté par des recettes diverses provenant de mariages, location de salles et manifestations,  les sommes réunies servent à octroyer des subventions (des exemples récents sont cités) voire à financer des petits travaux d’entretien des bâtiments municipaux.

    Sont exposés successivement l’installation du kiosque à journaux de la rue des Archives (voir notre article du 7 octobre 2014), l’aménagement (manège, presse, espace vert…) du square de la place du Bataillon Français de l’ONU en Corée (face à la Cité Internationale des Arts, rue de l’Hôtel de Ville), la réouverture du passage sur la droite de l’église Saint-Gervais et les difficultés de maintenir, le mercredi après-midi, le marché de la place Baudoyer qui perd peu à peu ses vendeurs de denrées alimentaires au profit d’autres marchandises.   

    Une discussion âpre s'est engagée cependant lorsqu’il s’est agi d’émettre un vœu demandant l’ouverture du Square Barye (il est situé à la pointe orientale de l’Ile Saint-Louis) aux chiens non tenus en laisse.

    Le Conseil de quartier  Sainte-Avoye qui s'est tenu réuni le lendemain à la mairie du IIIe a porté sur le projet de végétalisation de proximité. Laurence Hugues a présenté le projet " du vert près de chez vous " qui offre la possibilité aux habitants de proposer de végétaliser des sites (murs, toits, pourtours d'arbres, mobilier urbain, placettes….). Pour ce faire il faut soit utiliser l'application DansMaRue , le site paris.fr ou les  mairies qui mettent a disposition des imprimés ad hoc. Les premières réalisations seront  lancées en fin d'année.  

    A ce sujet est cite aussi le réaménagement du jardin a l'angle  des rues de Thorigny et de La Perle pour le transformer en "jardin "inter générationnel" propice à la lecture et l'éveil ", ce qui nous semble une gageure si près du musée Picasso.

     

    Paris_mairie_3eme_arrdt_dsc03993 La mairie du IIIe arrondissement

     

    Sont abordés ensuite  les travaux de la rue Rambuteau qui devraient être terminés 10 jours avant l'échéance prévue. La réouverture à la circulation se ferait le 23 octobre. Le carrefour Temple/Rambuteau sera totalement fermé à la circulation le 20 octobre. Le conseil vote à l'unanimité un voeu consistant à mettre une plaque signalant le tracé de l'enceinte Philippe Auguste repris sur les trottoirs et la chaussée après une présentation faite par M. Riche (voir notre article du 01 juin 2014).

    Un autre voeu préconise de marquer cette enceinte de la même manière lorsque des travaux d'aménagement seront entrepris boulevard Sébastopol  et dans les rues Beaubourg et du Grenier Saint Lazare. Concernant cette dernière le projet d'aménagement qui reprend la plupart des propositions du Conseil de quartier  est soumis à l'arbitrage de la Maire de Paris dans le cadre du PIM (Projet d'Investissement de la Mandature). Sa décision est attendue. Un habitant souligne que la rue devient un immense parking à motos qui empoisonne les habitants.

    Un représentant du Commissariat Central du IIIe indique que des tolérances sont pratiquées si le stationnement n'est pas gênant pour les piétons, sinon il y a verbalisation. Des échanges polémiques ont malheureusement suivi cette réponse. Il nous est précisé que des contacts ont eu lieu entre Vinci et la mairie du IIIe au sujet du parking de cette même rue qui ne fonctionne plus. Des évolutions pourraient être annoncées en fin d'année.

    Enfin le Conseil de quartier Saint-Merri a rejeté à l'unanimité moins une voix, lors de sa séance du 07 octobre, et après des échanges vifs entre les participants, la piétonisation de la rue Saint-Merri. A été retenue l'inversion du sens de la circulation avec un feu rouge devant l'école pour accroître la sécurité des enfants tout en permettant que soit maintenue une qualité de vie acceptable pour les habitants de la rue. Ceux-ci attendent désormais la décision du Maire, en espréant qu'il ratifiera ce choix. Mais sa décision peut-être tout à fait contraire bien qu'il ait affirmé que la rue ne serait pas piétonne (nos articles des 28 septembre et 02 octobre  2014).

    Dominique Feutry

     

  •    Photo 2Le nouveau kiosque à journaux de la rue des Archives (IVe) (Photo VlM)

      

    Annoncé par le Maire du IVe arrondissement,  suite à l'émotion suscitée auprès des habitués lors de la fermeture de la librairie Agora (notre article du 14 septembre 2014), le kiosque à journaux a été installé dans la nuit du 6 au 7 octobre. Il ouvrira jeudi 9 octobre.

    Il est implanté devant l’église des Billettes, à la hauteur du N° 22, à la grande satisfaction de ceux qui aiment aller acheter chaque jour leur quotidien.

    Nous remercions Christophe Girard pour cette promesse tenue et nous souhaitons qu’il en soit de même pour les dossiers en cours dans lesquels la décision ou l’avis du Maire est décisive.

     

    Photo 3Une autre vue du kiosque à journaux (Photo VlM) 

     

    Nous profitons de l’annonce de cette nouvelle pour indiquer que la Tribunal administratif a confirmé hier l’élection de Christophe Girard dans le jugement rendu à la suite de la contestation de son principal adversaire, Vincent Roger, lors des dernières élections municipales (notre article du 23 septembre 2014). Ce dernier annonce qu’il fait appel devant le Conseil d’Etat.

    Dominique Feutry

     

  •  Photo 2Une des multiples affiches qui ont inondé le quartier ce week-end (Photo VlM)

     

    Des affiches racoleuses ont fait leur apparition comme ce fut le cas à de nombreuses reprises à l’automne 2013, puis en hiver et au printemps de cette année. Seules les vacances ont interrompu cette pratique commerciale consistant à inonder tout un quartier d’affiches plantées sur les potelets et apposées sur les poteaux de feux tricolores aux carrefours. Les couleurs flashies utilisées attirent forcément le regard mais surtout elles donnent une allure de grande foire et de saleté à nos rues.

    Nous avons depuis des mois dénoncé cette pratique, mais il semble que les autorités bienveillantes ferment les yeux. La police se dit incompétente, quant à la DPP (Direction de la Prévention et de la Protection), malgré les multiples interventions auxquelles nous nous sommes livrés, rien n’y fait puisque les affiches fleurissent et refleurissent en abondance!

    PhotoLe local de la rue de Turenne (IIIe) où avait lieu la vente annoncée peu de temps avant l'ouverture le 5 octobre (Photo VlM

     

    Cette attitude est caractéristique du relâchement et du laxisme général sur l’application des règlements et des lois à l’égard de ceux qui commettent ces incartades car ils savent qu’il ne leur arrivera rien. C’est une des raisons pour lesquelles d’ailleurs Paris est devenue particulièrement sale. Certains quotidiens ne titraient-ils pas aujourd’hui qu’un vœu allait être déposé dans les conseils d’arrondissement réclamant la création de brigades vertes, obligeant la mairie de Paris à déclarer aussitôt  que des mesures seraient prises dans les mois qui viennent…

    Il est grand temps qu’une réaction appropriée débouchant, nous l’espérons, sur de vraies mesures, soit enfin prise car cette saleté ambiante est devenue indigne de Paris, indigne pour ses visiteurs et surtout indigne pour ses habitants.

    A force de laisser chacun transgresser les règles comme bon lui semble, tout retour en arrière sera difficile…

    Dominique Feutry

     

  • Le Pont Marie

    Le pont Marie se reflétant dans l'eau de la Seine  (Photo Bensliman)

     

    A l'occasion du 400 ème anniversaire de la pose de la première pierre du Pont Marie (IVe) par Louis XIII, la Société Historique La Cité, le Conseil de Quartier des Iles et la Mairie du IVe organisent plusieurs journées de festivités a l'Hotel de Lauzun,  17 quai d'Anjou du 8 au 10 octobre prochains.

    Le pont Marie qui est un des plus anciens ponts de Paris, relie l'Ile Saint-Louis à la Rive Droite. Long de 92 mètres et large au tablier de plus de 22 mètres, il comporte 5 arches différentes les unes des autres. Il est classé monument historique depuis 1887.

    Contrairement a une idée répandue, il ne doit pas son nom à Marie de Médicis, mais à Christophe Marie qui le construisit de 1614 a 1635 date à laquelle il fut ouvert à la circulation. Comme cela se pratiquait à l'époque, une cinquantaine de maisons sont édifiées sur le pont lui-même. Quelques années plus tard une partie d'entre elles et plusieurs arches seront emportées par une crue. Ce n'est qu'en 1769 que les constructions de maisons sur les ponts seront interdites. Notons que les niches qui surmontent les becs des arches n'ont jamais accueilli de statues.

    File:Pont Marie.jpg

    Le pont Marie au crépuscule

     

    Lors de ces 3 journées sont prévues des projections, des évocations, des conférences avec des intervenants prestigieux (membres de l'Institut et de l'Académie Française, représentants du monde artistique, littéraire et scientifique ainsi que des conservateurs et la Société Historique et Littéraire Polonaise).

    Le 8 octobre sera consacré au "patrimoine immatériel ", le 9 octobre à "christophe Marie et à l'aménagement de l'Île Notre-Dame". Le vendredi sera dédié aux jeunes sur le thème "Le Pont Marie vu par les enfants d'aujourd'hui".

    La dernière manifestation en novembre prochain sera la pose par le Maire du IVe d'une plaque commémorant l'événement.

    Dominique Feutry

     

  •   Photo-36Façade du 46 rue des Archives (IVe) en juillet 2014 (Photo VlM)

     

    Le dépôt de demandes de permis de construire postérieurement à l'exécution des travaux deviendrait-il une pratique courante au mépris des dispositions des lois et réglements ?

    Souvenons-nous de la polémique relative au permis rectificatif demandé par le Musée Picasso (notre article du 02 juin 2014) pour des changements substantiels du projet initial, alors même que les travaux visés avaient démarré depuis plusieurs mois !

    Le Bulletin Officiel de la Ville de Paris (BMO) du 30 septembre 2014, nous apprend que la SARL qui a acquis le garage de la rue des Archives (IVe) au n° 46 pour le transformer en magasin de prêt-à-porter (notre article du 28 août 2014) a fait une demande d'autorisation préalable de travaux afin de modifier la devanture et créer un baie sur le mur pignon avec pose d’un store, le 9 septembre alors que les travaux ont démarré à l’été !

     

    La devanture non autorisée du  "Mini Market"  9 rue Michel Le Comte (IIIe) (Photo VlM)

     

    Au 9 rue Michel Le Comte (IIIe) tout le monde peut se rendre compte de la laideur inappropriée de ce commerce dénommé "Mini Market" avec une façade comprenant quasiment tout ce qui est interdit dans le cadre du PSMV (notre article du 13 mai 2014), enseigne drapeau, panneau lumineux défilant, devanture au couleurs "flashies", installation d’un meuble réfrigéré sur le trottoir pour la vente de glaces et de boissons …. Nous avons prévenu la Direction de l’Urbanisme qui a répondu avoir envoyé par deux fois ses agents et pourtant rien n’a changé… sauf que sur la page 3275 du même BMO, une demande de modification de la devanture d’une épicerie située à la même adresse, a été déposée le 11 septembre 2014, soit plus de 4 mois après les travaux !

    Sommes-nous dans un état de droit, comme cela nous est rappelé à tout instant ? Incrédules nous pourrions presque croire que ce ne peut être autrement, et pourtant les cas que nous venons d’évoquer montrent que le laxisme ambiant permet tous les abus. Ces manquement sont pourtant du ressort des tribunaux correctionnels …. Encore faut-il qu'un procès-verbal soit dressé par la Sous-Direction du permis de construire et du paysage de la rue qui, de notre point de vue, fait mollement son travail. L'architecte des bâtiments de France en a également le pouvoir.

    Dommage pour ceux qui au contraire sont respectueux des règles et des textes en vigueur et gare à eux s’ils commettaient la moindre entorse.

    Dominique Feutry

     

  • St merri who's et école 10 05 13La rue Saint-Merri (IVe) à sa jonction avec la rue du Renard, occultée par les parois de la trémie (Photo VlM)

     

    Une réunion publique où assistaient de nombreux riverains et habitants du quartier s'est tenue le 1er octobre en présence du Maire du IVe arrondissement. A l'ordre du jour l'aménagement de la rue Saint-Merri (notre article du 28 septembre 2014).

    Au cours de sa très longue présentation Christophe Girard a rappelé d'abord qu'une partie de la trémie au débouché de la rue Saint-Merri serait enlevée début novembre permettant l'élargissement des trottoirs. Il a ensuite parlé de la circulation de la  rue, proposant l'inversion de sens de circulation avec deux options, soit une sortie directement par la rue du Renard selon la tracé actuel, soit en empruntant la rue Pierre au Lard (des potelets fermant la sortie de la rue Saint-Merri côté rue du Renard). Un représentant de la Direction de la Voierie et des Déplacements  a montré par une projection ensuite à quoi cela ressemblerait.

    Pierre au lard boyau 04 01 13La "rue boyau" Pierre au Lard (Photo VlM)

     

    Devant le tollé et le fou-rire général sur cette dernière option, (que la photo permet assez bien de comprendre) le Maire a répondu qu'il n'était pas partisan de celle-ci mais qu'il fallait en parler pour n'écarter aucune possibilité. Poutant au moment où il avait fait cette annonce, il y avait semblé tout à fait favorable. Quant à la piétonnisation, Christophe Girard a dit haut et fort qu'il était contre, s'étonnant même qu'un tel bruit ait pu se répandre.

    La réunion s'est terminée sur un constat dressé par Alain Genel, président du bureau du conseil de quartier St Merri, soulignant qu'après un large échange de points de vues entre habitants, commerçants et parents d'élèves, l'inversion du sens de la circulationque semblait avoir recueilli une large majorité de suffrages. Cette inversion permettrait de réduire la fréquentation de la rue par des véhicules qui n'ont pas de raison d'y être. Mais il ajouta qu'il ne fallait peut-être pas enterrer complètement l'option de piétonnisation de l'extrémité de la rue St Merri. Compte tenu de caractère surréaliste de cette option l'assistance est restée bouche bée….

    Nous avons  relevé une remarque intéressante d'un participant qui a rappelé que la sécurité des enfants pouvait être assurée à un coût peu élevé en réouvrant un passage souterrain aujourd'hui obstrué depuis les travaux des années 70 dans la quartier. Ce passage relie sous la rue du Renard, la colonne Wallace au café à l'angle des rues du Renard et Saint-Merri. Pourquoi n'en a-t-on jamais parlé jusqu'à présent ?

    Collectif Pierre au Lard                                                            Dominique Feutry

     

  •   Mairie IV vue générale

    Marais-Quatre nous communique : intervention du Maire au conseil d'arrondissement du 29 septembre 2014 à propos de la fermeture de la librairie Agora

     

    "Le week-end dernier, nous avons appris avec consternation la fermeture brutale de la librairie Agora, située au 19 rue des Archives. Cette fermeture sèche et rapide suscite à juste titre l’émoi, tant cette librairie était connue et appréciée des habitants du Marais et au-delà.

    En tant que Maire du 4e arrondissement, il m’est impossible d’empêcher ce type de ventes dans la mesure où elles concernent des locaux privés, qui n’appartiennent pas à la Ville de Paris. Les propriétaires privés n’ayant aucune obligation de prévenir les instances publiques d’une mise en vente, la Mairie très souvent prévenue au dernier moment, alors que la vente est déjà signée, ne peut imposer de repreneur au propriétaire.

    Aussi, nous n’avons que très peu de marge de manoeuvre, lorsque la loi du marché et les aspirations individuelles tendent à favoriser la vente de fonds au plus offrant. La qualité n’entrant bien entendu pas en compte dans les critères des acquisitions.

    Toutefois, il arrive que le bouche-à-oreille ou que l’alerte sonnée par les commerçants soient un bon relai permettant de reprendre la situation en main, comme ce fut le cas en 2013, lors de la fermeture de la librairie Mona Lisait. Alerté par les habitants et les commerçants, j’avais convaincu Le Merle Moqueur de reprendre le bail, afin de permettre aux habitants du Marais de ne pas perdre le précieux contenu de l’ancienne enseigne.

    La Mairie peut en revanche agir là où elle est compétente c'est-à-dire sur l’espace public. C’est pourquoi, une fois informé de la vente d’Agora, j’ai très rapidement organisé une rencontre, rue des Archives, avec le Directeur Général de la société Médiakiosk, qui gère les implantations de kiosques de presse à Paris, les Services de la Ville et le Cabinet d’Olivia Polski, Adjointe à la Maire de Paris chargée du commerce.

    Ensemble, nous avons identifié deux emplacements susceptibles d’accueillir des kiosques de presse, afin qu’une activité de ce type demeure autour de l’ancienne librairie : l’un devant le 16 rue des Archives, l’autre à l’angle de la rue des Archives et de la rue des Blancs Manteaux.

    J’ai, dans la foulée, écrit personnellement à la Maire de Paris pour lui signifier mon intention d’obtenir très rapidement l’installation d’un voire de deux kiosques si possible. Je souhaite utiliser tous les moyens qui sont en ma possession pour obtenir ces kiosques.

    En parallèle, et de manière plus générale, j’ai demandé à ce que le 4e arrondissement intègre le prochain programme Vital Quartier. Ce programme est mené par la SEMAEST, Société d’économie mixte qui appartient à la Ville de Paris qui intervient pour protéger et développer le commerce de proximité dans des zones déficitaires. D’ici là, j’ai obtenu de la SEMAEST qu’elle puisse intervenir dès aujourd’hui sur certains commerces ciblés et menacés. Je pense notamment à la Ville de Rodez (*) et la librairie de la rue Pavée que je souhaite absolument protéger."

     

    (*) Il n'est pas fait allusion ici à la ville de Rodez dans l'Aveyron, à l'instar de Bertrand Delanoë qui en avait fait l'archétype de l'ennui, mais d'un magasin au 22 rue Vieille du Temple, "A la Ville de Rodez" spécialisé dans la charcuterie et autres produits fins du Rouergue (NDLR)

     

  •   ViewmultimediadocumentL'affiche de la Nuit Blanche 2014 (Photo Mairie de Paris)

     

    La Nuit Blanche qui se déroulera ce samedi 4 octobre est annoncée comme l’évènement majeur du mois, voire le meilleur millésime de cette manifestation depuis sa création.

    Un rapide parcours du programme montre que cette année l’accent sera mis sur des spectacles « Performance-Vidéos » c’est-à-dire des projections dans et sur des espaces connus qui font aussi appel à la lumière à l’aide de leds, à des musiques et des effets spéciaux. Des artistes connus et moins connus sont invités, cinquante d’entre eux (dessinateurs, peintres, décorateurs, chorégraphes et cinéastes…) seront répartis dans différents lieux de la capitale.

    Les rendez-vous les plus emblématiques de notre quartier qui sont conseillés pour cette nuit prestigieuse se dérouleront à l’Hôtel de Ville où un peintre japonais, Motoi Yamamoto, réalisera dans la salle des tapisseries, un dessin éphémère « Labyrinth » en utilisant uniquement du sel. Sur le parvis une structure, elle aussi éphémère, constituée de 300 ballons devrait surprendre les visiteurs. Juste en face sur les murs du BHV sera projeté « Les futurs composés » une vidéo du cinéaste taiwanais Trai Ming-Liang primé au festival de Berlin.

    De leur côté les Archives Nationales (entrée rue des Francs Bourgeois) mettront en scène dans la cour d’honneur une cloche en bronze pendant que non loin de là, le Crédit Municipal présentera « Entre Ombre et Lumière », un jeu d’illuminations dans les 3 cours du bâtiment. Le Musée Picasso (rue de Thorigny) évoquera de façon abstraite la place d’un village espagnol. Des battements de tambours sont à prévoir !

    Beaucoup d’autres spectacles sont proposés au Centre Pompidou, au Pavillon de l’Arsenal, dans les églises Saint-Merri Job révolté »), Saint-Paul-Saint-Louis Une métaphore de la création de l’univers ») et des Blancs Manteaux (concert de musique vocale) ainsi que dans le Temple du Marais (rue Saint-Antoine). Le Centre Culturel Suédois (rue Payenne) comme le Centre Culturel Suisse (rue des Francs Bourgeois) seront ouverts de même qu’Uniqlo qui sera centré sur la danse. Des galeries aussi feront des nocturnes, citons la Galerie Martine Ménard spécialisée dans les céramiques 36, rue des Blancs Manteaux. Bien entendu cette liste n’est pas exhaustive, elle donne simplement un avant-goût des festivités qui veulent faire de Paris, selon les termes mêmes de la Mairie, « un musée à ciel ouvert ».

    Mais voilà ce tableau est par trop idyllique. L’expérience des années passées nous rappelle que la Nuit Blanche ne l’est pas seulement pour ceux qui la choisissent et s'amusent,  mais aussi pour ceux qui la subissent, les riverains qui ont le malheur d’habiter dans les parages. L’égoïsme règne en maître à l’instar de cette citation réaliste et désespérante d’Amélie Nothomb : « Moi ce que j'aime dans la vie ce sont les nuisances autorisées. Elles sont d'autant plus amusantes que les victimes n'ont pas le droit de se défendre. »

    Espérons que les pouvoirs publics exerceront une certaine vigilance afin de prévenir les débordements qui gâcheraient la fête. Nous nous souvenons tous de l’agression à l’arme blanche dont a été victime Bertrand Delanoë en 2002 !

    Dominique Feutry

     

  •  27_73x54cm_1002823Une toile de Sophie Dumas (Photo Jamault)

     

    Proches de l’entrée du jardin des Blancs Manteaux(IVe), au N° 19, plusieurs vitrines mettent an avant le travail de l’encadreur qui y est installé et dont une partie de l’activité est aussi de promouvoir des artistes peintres et des sculpteurs.

    La Galerie Jamault, telle est son nom, installée aussi à Versailles, a repris la tradition du lieu lorsqu’elle s’est implantée dans le Marais il y a déjà plusieurs années. Auparavant en effet ce magasin à l’enseigne « Cadrifolie » réalisait déjà des encadrements et des sous verres.

    Les pièces présentées sont toujours bien choisies avec des notes spécifiques qui en font leur singularité.

    Ainsi à partir du 3 octobre et jusqu’au 18 du même mois, deux femmes seront à l’affiche.

     

    Oriana-fierro-galerie-nicolas-jamault_438x600Sculpture d'Oriana Fierro (Photo N. Jamault) 

      

    L’une d’elle, Sophie Dumas, exposera ses dernières natures mortes peintes à l’huile dans des teintes « claires et subtiles » leur donnant un aspect à la fois classique et contemporain.

    L’autre artiste, Oriana Fierro, présentera des sculptures ayant trait à la nature, simples, douces, fines et élégantes, en lien avec son premier métier de décoratrice d’intérieur.

    Cette exposition intitulée «2 femmes, 2 natures», déjà présentée à Versailles, qui s’inscrit dans une programmation annuelle et mérite que l’on se rende rue des Blancs Manteaux.

    Dominique Feutry