Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2014

  •   7fed1c60ab3e519ce9515e3c276aa81dLes toits de Paris (Photo Pinterest)

     

    Est-ce le vol du pygargue à queue blanche lâché dimanche dernier de la Tour Eiffel et équipé d’une mini caméra afin de filmer la capitale vue d’en haut ou, tout simplement, parce que la beauté des toits de Paris est unique, que la Maire du IXe arrondissement compte déposer au prochain Conseil de Paris un vœu visant à les faire classer au patrimoine mondial de l’Unesco ?

    Il est vrai que ces toits en zinc et en ardoise sont singuliers et donnent à Paris, malgré des formes différenciées, une harmonie toute particulière.

    Bien entendu si ce vœu est adopté et qu’ensuite le classement est obtenu une stratégie devra être mise en place non seulement pour mettre les toits en valeur mais surtout pour les protéger. Ainsi il ne faudrait plus laisser fleurir les terrasses-bars comme nous l’avions craint un moment pour le Marais (notre article du 19 juillet 2014) sur l’immeuble au 2 de la rue des Quatre Fils à l’angle de la rue Vieille du Temple (IIIe). Le Maire de l’arrondissement avait démenti aussitôt que cela puisse être autorisé. Plus utile serait de végétaliser les toits plats comme la candidate Anne Hidalgo l'avait suggéré lors de sa campagne électorale.

    Il n’empêche que si cette demande est une bonne nouvelle, celle-ci doit être instruite et de longs mois s'écouleront avant d’obtenir une réponse que nous espérons positive. Ensuite, il conviendra d’élaborer une règlementation ad hoc, nous verrons alors si le lobbying lié à certaines activités est entendu et s'il s'active pour en installer ici ou là avant que cela ne soit plus possible. Auquel cas ce serait déjà une façon d'entacher le classement à venir!

    Dominique Feutry

     

  • Carreau temple intérieur 22 02 14A l'intérieur du "Carreau du Temple" rénové, février 2014 (Photo VlM)

     

    Nous avions annoncé dans un article du 23 août dernier, la tenue au Carreau du Temple du 19 au 21 septembre du salon du « Food Truck ».

    Cette manifestation a attiré 30 000 visiteurs selon la presse, mais avec toutes les conséquences que l’on imagine pour les riverains. Ils ont en effet constaté la présence de nombreux camions de nourriture dans les rues autour du Carreau, l'arrivée d'une foule importante sur les lieux occasionnant en permanence énormément de bruit, l'installation de personnes mangeant à même le sol, l'accumulation imposante de détritus jonchant les rues malgré les bennes,la persistence d'odeurs de graisse et le ronflement d'une musique permanente et tonitruante. 

    Auusi ces riverains viennent-ils d’adresser un courrier résumant ce triste constat aux responsables du Carreau du Temple et aux autorités compétentes dont Pierre Aidenbaum. Ils y dénoncent l’arrivée dès l’aube des livraisons, le montage d’installations puis leur démontage le soir avec le bruit induit notamment les cris des manutentionanires et les déchets produits que l’on imagine.

     

    Street-FoodL'affiche annonçant le salon du "Food Truck" au Carreau du Temple

    Le Carreau du Temple rénové est devenu apparemment plus un lieu dédié au commerce qu’au sport et à la culture c'est-à-dire aux activités originelles annoncées et plébiscitées par vote par les habitants au moment où était lancée la restauration.

    De plus en plus d’habitants résidant à proximité n’hésitent pas à dire qu’il y a désormais une privatisation marchande de l’espace public. Il est un fait que le Carreau, en partie subventionné, doit pouvoir chaque année boucler son budget à l’aide de ressources propres. Mais ses responsables ne doivent pas, pour y parvenir, sacrifier la tranquillité des habitants à des programmations telles que celle du week-end dédiée aux « food-trucks ». Les riverains aspirent à une vie normale tout simplement, au sein d'un espace pacifié qui concilie, comme sur cette vue, le ciel, les arbres, la technique, la culture et la qualité de vie.

     

    Carreau du temple rénové 02 05 14

    Vue extérieure des structures (Photo VlM)

     

    Aussi ont-ils entamé une démarche que nous comprenons, destinée à alerter les décideurs et la Préfecture de Police. Ils sont décidés et prêts à utiliser toutes les possibilités, y compris juridiques, à leur disposition pour empêcher que le secteur du Carreau du Temple ne devienne un enfer où il ne fait plus bon vivre.

    Dominique Feutry

     

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  • St merri passage 10 01 14 détailJonction de la rue St Merri et de la rue du Renard. Un cloaque auquel la mairie du IVe voudrait bien remédier en réaménageant la rue et le carrefour (Photo 2013 VlM)

     

     Message du collectif "Pierre au Lard" :

     

    Piétonnisation de la rue Saint-Merri : non merci !
     
     
    Comme nous vous l’avions annoncé dans l’article “Menaces sur la rue Saint-Merri” du 12 septembre, la mairie envisage la possibilité de piétonniser notre rue, entre Renard et Temple.
     
    La piétonisation, rêve utopique séduisant, a malheureusement fait partout la preuve que sa réalité était un cauchemar pour les habitants. Partout, ceux-ci témoignent et se mobilisent, de la rue Montorgueil à la Butte-aux-Cailles, du Havre à Nice, de Berlin à Barcelone.
     
    Signalétique aire piétonne
     
    Ne mettons pas un mètre carré de chaussée dans cet engrenage : manifestons notre opposition lors de la réunion publique organisée le mercredi 1er octobre à 19h00 dans les locaux de l’école Saint-Merri-Renard, en présence du maire du IVème, Christophe Girard.
     
    Venez nombreux, riverains directement concernés, mais aussi habitants du Marais ou d’ailleurs : le tour de votre rue pourrait venir bientôt.
     
    Le Collectif Pierre au Lard
     
     
  • Jardin haudriettes 27 09 14La marelle en cours "d'installation" (Photo VlM)

     

    La mairie du IIIe a confié à "CIEL", atelier de paysage regroupant Eugénie Denarnaud et Louis Lazaroo paysagistes diplômés de l’école nationale supérieure du paysage de Versailles, designers et plasticiens, le soin d'animer ce jardin pour la "Fête des Jardins 2014".

    Nous avons rencontré ces artistes sur place et testé avec eux nos souvenirs de jeunesse à propos des règles de ce jeu que nous avons tous peu ou prou pratiqué.

    Ils nous ont assuré que les affichettes collées sur la pierre des murs n'étaient là que pour la durée de l'animation et qu'elles pourraient être retirées sans laisser de traces. La marelle elle-même pourrait en revanche rester sur place. Faite de bandes collées, ce n'est pas jouer les cassandres que de prédire qu'elle aura tôt fait de se désagréger.

     

  •   Pt157425Panneau lunineux du métro de Londres (Photo Zhuli)

     
    A grands renforts de publicité et de chroniques diverses, la décision de faire circuler la nuit le métro londonien est montrée comme une victoire par ceux, le truculent Maire de Londres en première ligne, qui en font une quasi avancée sociale.

    Lors de la campagne des élections municipales, ce sujet avait fait débat. Le Maire Adjoint en charge des transports Christophe Najdovski a de son côté récemment indiqué, suite à l’information concernant la capitale londonienne qu’il était davantage partisan d’une extension des horaires en portant le fin du trafic du Métro à 3h15 au lieu de 2h15 du matin. Il a ajouté qu’il entendait que ce changement soit étendu aussi au RER.

    S’il est louable d’offrir cette extension de durée du trafic, elle induit davantage des dépenses. Le Président de la Région Ile de France n’avait-il pas déclaré à ce propos qu’une heure supplémentaire de trafic correspondait à une facture de 40 millions € de dépenses annuelles ! C’est énorme. Qui paiera ? Certainement pas les seuls usagers de la nuit mais bien tous les usagers qui constateront rapidement une majoration du prix du billet ou de leur pass Navigo ! Est-ce finalement normal et juste ? Quid aussi du renforcement de la sécurité qui sera nécessaire pour la raison que des passagers seront souvent des fêtards alcoolisés et d’expérience, davantage belliqueux ? Rixes, agressions, bagarres, dégradations, épanchements d’urine seront forcément au menu des services de sécurité.

    Metro_nuit-1

    S’il advenait que Paris copie Londres, alors les riverains, ceux des Halles ou du Marais par exemple, seraient très concernés par les conséquences prévisibles d’une telle évolution. Les fêtards en effet resteraient plus longtemps aux terrasses et aux abords des établissements de nuit, ils s’alcooliseraient plus longtemps aussi, sachant qu’une dernière rame les ramènera à leur domicile après avoir souillé nos rues et perturbé le sommeil de ceux qui ne demandaient qu’à dormir.

    Les politiques auront à réfléchir préalablement aux conséquences de leur choix si d'aventure ces 40 millions € de dépenses supplémentaires ne les dissuadaient pas d’aller dans le sens du vent britannique qui commence à souffler sur notre capitale.

    Dominique Feutry

     

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  •   20140923_08204123Demi-bicyclette au dessus d'un chat 80 rue des Archives (IIIe). Que font-ils là ? (Photo BP)

    Alors que nous dénonçons la saleté qui s’installe et s’incruste dans nos rues, sans doute ne soulignons nous pas assez les tavelures qui apparaissent subrepticement et petit à petit dans notre environnement quotidien.

    Dès 2012 (notre article du 19 novembre) nous signalions l’installation d’une demi-bicyclette sur le mur d’un hôtel particulier du XVIIe siècle, rue des Francs Bourgeois (IV°), une autre est apparue rue de la Perle (IIIe) (notre article du 18 avril 2014), ensuite une troisième place des Vosges (notre article du 3 juin 2014) sur la porte de sortie de la rue de Béarn (IIIe), puis une autre Impasse Guéménée (IVe) et  une cinquième au 80 rue des Archives (III°). Toujours la même signature, RIP comme Révoltant Insipide et Pitoyable pourrions-nous ajouter.

    Malgré nos interventions et celles d’habitants scandalisés par une telle audace, rien n’y fait. Non seulement ce qui est en place reste, mais le recyclage des vieux vélos se poursuit complétant ainsi le tableau de chasse de ce qui en résumé s’associe à une forme d’imposture artistique.

    PhotoCarrelages-mosaïques en forme de personnage 16, rue du Parc Royal (IIIe) (Photo VlM)

     

    Nous devons rester ouverts à l’art mais certainement pas benêts, passifs et béats. Est-il normal de voir fleurir toutes ces inscriptions publicitaires appelées « clean tags » sur nos trottoirs transformés en immenses planches à pochoir ? Le haut de la rue de Turenne vers la République en est jonché ! Est-il normal que les murs de nos immeubles soient de plus en plus carrelés de personnages qui n’ont rien à y faire comme cet immense pantin de couleur qui trône depuis peu à l’aplomb du mur du bar « La Petite Place » 16, rue du Parc Royal (IIIe) au début de la place de Thorigny (voir notre photo) et qui désespère les riverains.

    2014-09-25 08.43.345Un des "clean-tags" qui fleurissent sur les trottoirs de la rue de Turenne (IIe) (Photo BP)

     

    La propreté c’est aussi l’éradication de toutes ces scories qui polluent notre visuel quotidien et défigurent des bâtiments historiques. Les touristes sont venus chercher dans le Marais autre chose que ces témoignages imposés au regard.

    Nous demandons solennellement aux responsables et aux élus de mettre les moyens et de donner des instructions afin de faire cesser ces pratiques, sans se retrancher sur la nécessité de faire éclore de nouvelles formes d’expressions qui sont en fait une autre traduction de l’angélisme ambiant.

    L'apologie béate et sans discernement du "street art" crée le terreau sur lequel une manie regrettable se développe.

    Dominique Feutry

     

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  • P1080375Le jardin du musée Picasso presque totalement libéré de la pergola en acier galvanisé qui a fait couler tant d'encre. Au fond à droite, les trois derniers éléments (Photo VlM, cliquez gauche jusqu'à deux fois dans l'image pour l'agrandir))

     

    Le Président du musée, Laurent Le Bon et le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum l'avaient annoncé à Dominique Feutry sans vouloir toutefois le garantir car les aléas potentiels étaient nombreux : la pergola objet de nombreuses critiques était condamnée à vivre sous d'autres cieux.

    Une grue s'affaire à retirer les dernières poutrelles, dont un chargement a déjà quitté le site. Ce ne sera bientôt plus qu'un souvenir dont les stigmates sont des trous dans le sol qui seront rapidement bouchés. Quant aux bâtiments neufs qui bordent les jardins au sud, leur esthétique est discutable mais des plantes grimpantes se chargeront de les faire oublier. C'est une tristesse d'ailleurs, à l'égard des architectes d'aujourd'hui, qu'on en soit si souvent réduits à exprimer ce genre de souhait à propos de leurs oeuvres !

    Des discussions ont eu lieu pour les cars avec le Maire du IIIe. Une conclusion se dessine : ce moyen de transport jusqu'au musée pourrait être réservé aux enfants handicapés. Personne ne s'y opposera et les véhicules peuvent être des minibus. En revanche ceux qui, grands ou petits, peuvent marcher viendraient à pieds du boulevard Beaumarchais où les cars ont tout la latitude de s'arrêter et de dégager.

    Maintenant qu'un épilogue est en vue, en attendant l'ouverture du musée pour le 22 octobre et l'accrochage des oeuvres, il convient d'adresser des remerciements à Laurent Le Bon pour sa compréhension et ses décisions courageuses et à Pierre Aidenbaum pour son sens reconnu de la conciliation.

    François Margolin, réalisateur de films et riverain du musée et Alexandre Gady, Président de la "Société pour la Protection des Paysages et de l’Esthétique de la France" (S.P.P.E.F) qui ont in solidum déposé une plainte au pénal contre le permis de construire, méritent aussi notre gratitude pour leur engagement contre les dérives du projet. Et nous n'oublions pas non plus les habitants du collectif "Thorigny", que nous avons soutenus par notre recours gracieux contre le projet, et dont la vigilance et la mobilisation sont heureusement récompensées.

      Musée picasso façade jardin 25 09 14Harmonie retrouvée devant la façade de l'hôtel Salé côté jardin – 25 septembre 2014 (Photo VlM)

     

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  •    PhotoMoto attachée à un banc, la latte de bois est brisée, boulevard Beaumarchais (IVe), le 23 septembre 2014 (Photo VlM)

     

     Nous publions cette photographie prise le 23 septembre 2014, en début de matinée, boulevard Beaumarchais (IVe). Elle illustre crûment ce que nous ne cessons de dénoncer : l’emprise des motos sur l’espace piétons (voir notre article du 10 février 2014 à ce sujet).

    Il est vrai que les magasins et ateliers de motos sont l’apanage de ce boulevard, mais doit-on pour autant laisser faire n’importe quoi ? Aller jusqu’à accrocher son véhicule à deux roues sur les montants d’un banc public quitte à le désintégrer en partie, voilà un comportement honteux qui illustre le laisser-aller ambiant.

    Car au final qui est gêné et ne peut plus utiliser le banc ? Qui doit contourner cet obstacle dû à un acte égoïste ? Qui paiera la réparation alors que les motards ne paient déjà pas leur place de stationnement ?

    Trop c’est trop !

    Arrêtons de nous amuser et de nous leurrer avec telle ou telle mesure insignifiante mâtinée d'une publicité soignée, de façon que l'annonce qui en est faite crée beaucoup de mousse. Il suffit d’arpenter l’espace public, loin des bureaux dorés, pour constater quels sont les vrais sujets et mettre en œuvre les mesures adéquates pour les résoudre ou tenter de le faire.

    Mesdames et Messieurs les élus, allez sur le terrain, incognito, et il vous suffira de constater… Vous ne serez pas déçus.

    Dominique Feutry

     

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  •   602PX-~1Gisant du duc d'Angoulême, chapelle de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris (Photo BHVP)
     

    Lors des récentes journées du patrimoine de nombreux lieux qui ne sont pas habituellement ouverts au public ont pu être découverts.

    L’un d’eux est la chapelle qui se trouve dans la cour de l’Hôtel de la Bibliothèque historique de Paris, Hôtel de Lamoignon (notre article du 6 mars 2013) et auparavant appelé Hôtel d'Angoulême 24 rue Pavée (IVe). 

      TOMBEAU DU DUC D'ANGOULEME 010Etat actuel de la tête du gisant marquée par les stigmates du temps (Photo DSP) 

     

    Cet édifice abrite le gisant ou Cénotaphe (monument funéraire dans lequel ne repose pas le corps du défunt) de Charles de Valois, Comte d'Auvergne, Duc de Lauragais, Duc d’Angoulême (1573-1650). Ce personnage appelé aussi le bâtard d’Angoulême, fils de Charles IX et de Marie Touchet, petit-fils de Catherine de Médicis, favori d’Henri III qui le fait élever à la Cour de France, Il a été Grand Prieur de France de l’Ordre de Malte jusqu'à son premier mariage avec Charlotte de Montmorency. Il est le protégé de Marie de Médicis qui lui sauve la vie, suite à diverses intrigues et une condamnation à mort, nous connaissons aussi de cet homme illustre a laissé des Mémoires sur les règnes de Henri III et de Henri IV. Il a hérité de l'Hôtel d'Angoulême en 1619, à la mort de sa tante Diane de France, fille d'Henri II et de Gabrielle d'Estrées, dont le cénotaphe se trouve, aujourd'hui, dans la même chapelle.

    Ces deux monuments se trouvaient à l'origine dans l'église du couvent des Minimes de la Place Royale, malheureusement démolie. 

    ImagesCAKQ8Z19 La chapelle de la Bibliothèque (Photo MCP)

     

    Les amoureux d’histoire ont été stupéfaits de constater le mauvais état du gisant du duc d’Angoulême comme cela apparait sur la photographie illustrant cet article. Il est effet très surprenant qu’une œuvre majeure du sculpteur Pierre II Biard (1592-1661) nommé sculpteur du roi dès l’âge de 17 ans et dont il ne reste que très peu de témoignages [le buste de Nicolas Le Jay dans les collections du Louvre et la statue équestre de Louis XIII place des Vosges (notre article du 21 novembre 2012)] soit laissée ainsi à l’abandon. Nous espérons qu’un restauration redonnera bientôt tout son lustre à ce chef d’œuvre du XVIIe siècle.

    Nous remercions Dominique Sabourin–Perrin pour son aide dans la rédaction de cet article.

    Dominique Feutry

     

  •   Chalon-Luxembourg_facade_jardinHôtel de Chalon-Luxembourg (1625), rue Geoffroy L'Asnier dans le IVe, siège de la commission aux premières années de son mandat (photo Wikipédia)

     

    En annonçant qu’elle souhaitait réformer, voire même supprimer selon certains médias, la Commission du Vieux Paris (voir nos articles des 22 et 23 août), la Maire de Paris n’imaginait pas déclencher de telles foudres auprès des parisiens attachés à cette vieille dame qui a fêté ses 125 printemps !

    La réaction d’Anne Hidalgo face à cette bronca à laquelle s’associait "Vivre le Marais !", même si notre avis n'a pas toujours rejoint celui de la commisssion (cf l'Hôtel de Mayenne), ne s’est pas fait attendre et c’est la décision la plus raisonnable qui l’a emporté. Elle vient de nommer Bernard Gaudillère à la présidence de la Commission en précisant que les 40 autres membres seraient nommés prochainement. Leur nombre ne changeant pas.

    Ancien Directeur de Cabinet de Bertrand Delanoë, ancien Directeur Général des Douanes ayant fait partie de plusieurs cabinets ministériels, Bernard Gaudillère qui siège dèjà à la Commission du Vieux Paris depuis 2008 et dont l’intérêt pour notre patrimoine est connu, a écrit différents ouvrages sur les institutions italiennes et participé notamment à un hors-série de « Parlements » consacré au Second Empire.

    Dans la lettre de mission que lui a adressée Anne Hidalgo (*), le mot « continuité » a été employé, ce qui est plutôt un gage pour ne pas revenir sur les attributions de la Commission qui, comme nous l’écrivions en août, a montré toute son utilité dans la protection et la conservation du patrimoine parisien.

    Bien entendu la Commission devra aussi selon les mots de la Maire, « …concilier… ambitions architecturales et préservation fondamentale du patrimoine…». Il ne faudrait pas que cette exigence par essence  contradictoire, serve de prétexte à des réalisations par trop fantaisistes.

    Cette décision, dans son principe, est une bonne nouvelle pour tous les amoureux de Paris attachés à son riche passé, car cette commission est un symbole. Nous tenons à souligner que la voix de la sagesse l’a emporté, ce dont nous nous réjouissons.

    Dominique Feutry

     

    (*) Pour télécharger la lettre de mission de la Commission, cliquez ICI

     

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