Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2014

  •   Photo-35La rue Rambuteau en travaux (Photo VlM du 5 septembre)

     

    Nous avons déjà communiqué sur la deuxième tranche des travaux de la rue Rambuteau qui rappelons le dureront jusqu’au 30 novembre prochain.

    Après les premiers aménagements du côté des N° pairs (IIIe) qui avancent au rythme annoncé, débuteront le 8 septembre les travaux de la chaussée. Les conséquences ne seront pas neutres puisque la circulation sera totalement neutralisée entre la rue Beaubourg et la rue des Archives. Les livraisons des commerçants seront perturbées. Quant au bus 29, il sera dévié et cela jusqu’au 8 octobre. Un arrêt a été prévu rue du Renard (IVe) côté Centre Pompidou, juste en face de la rue Pierre au Lard.

    A partir du 10 octobre, commenceront les aménagements des trottoirs du côté pair de la rue (IVe), la circulation sera alors rétablie sur une voie et les zones de livraison définitives devraient être accessibles.

    Bien entendu piétons et cyclistes devront être particulièrement vigilants car chacun essaie de passer où cela lui parait le plus carrossable et un accident peut se produire très rapidement.

    Les riverains, commerçants et habitants ainsi que les habitués de la rue espèrent que les échéances annoncées seront tenues, que le résultat de cet embellissement sera probant, procurera davantage de confort aux usagers et une meilleure allure à cette artère très passante. Les riverains forment aussi le voeu que les terrasses respecteront les règlements et ne pofiteront pas de l'élargissement des trottoirs pour s'étendre davantage auquel cas ces mois de désagrément et le côut de cette opération ne leur serviraient à rien.

    Dominique Feutry

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    Web-mam-tv-1170x730-mam TVL'affiche de l'exposition du Musée des Arts et Métiers "Culture TV, saga de la Télévision Française"

     

     

    Comme chaque année Vivre le Marais ! communique sur les principales expositions de la rentrée d’automne organisées dans les diverses institutions du quartier. Le cru 2014 est intéressant et particulièrement diversifié.

    Tout d’abord le Musée Carnavalet (16 rue des Francs Bourgeois IVe) propose, du 10 septembre au 31 décembre 2014, «Sur les traces des premiers Parisiens». Comme l’indique la publicité « Pour la première fois, les plus anciens restes humains (8000-6500 avant notre ère) découverts à Paris sont présentés au public ».

    Le Musée des Arts et Métiers (60 rue Réaumur IIIe) rappellera à certains de bons souvenirs puisque le sujet de l’exposition qui se tient jusqu’au 08 mars 2015 est : « Culture TV, saga de la Télévision Française » en collaboration avec l’INA.

     

    3053359543_986546fc68_o JKUne sculpture de Jeff Koons exposée au Château de Versailles en 2008

     

    L’événement de l’automne concerne la rétrospective que consacrera le Centre Pompidou à l’artiste américain kitsch, avant-gardiste Jeff Koons dont les productions installées en 2008 dans le parc et les salons château de Versailles avaient provoqué une vive polémique. A voir néanmoins du 26 novembre au 27 avril 2015.

    Le Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme (71 rue du Temple IIIe) expose 60 estampes d’Albert Pann « Oeuvres de Guerre » magnifiquement ciselées. Cet artiste a exercé ses talents quelque temps à La Ruche au début du XXe siècle.

     

    Abel_pann2Un dessin d'Albert Pann intitulé "La Tête de l'armée"  présenté au Musée d'Art et d' Histoire du Judaïsme

     

    Notons enfin parmi plusieurs expositions à la Maison Européenne de la Photographie (57 rue de Fourcy IVe), celle intitulée « Keiichi sculpteur de la lumière » du 10 septembre au 2 novembre 2014. Keiichi Tahara est japonais, installé à Paris, passionné de lumière. Il a acquis la renomée pour ses photographies mais aussi pour ses sculptures temporaires ou permanentes toujours axées sur la lumière.

    A noter une exposition « surprise » au Musée Cognacq-Jay (5 rue Elzevir IIIe) qui donne « Carte blanche à Christian Lacroix » du 19 novembre au 19 avril 2015 pour vous faire découvrir les lieux.

      05_OK_72pp tahahraUne photographie de main signée Keiichi Tahara

     

    La Mairie du IVe (salle Jean Mouly) consacre une exposition au pientre français abstrait  Altone Mishino intitulée "Babel Underground" du 12 au 11 octobre. L'annonce est ainsi rédigée " Utilisant des matériaux de récupération et de construction dans des œuvres où la mousse côtoie la laine de chanvre, l’acier, le plastique et le papier, l’artiste nous propose ce qu’il nomme ses « signes pauvres » dans un monde inondé de signes et de sens « prêts à consommer". Les réalisations sont présentées à même le sol.

    Signalons la réouverture du Musée Picasso qui est annoncée pour le 25 octobre prochain, mais nous reviendrons plus longuement sur celle-ci dans le prolongement des différents articles que nous avons fait paraitre et en particulier le dernier daté du 27 juillet.

    Dominique Feutry

     

  •  Photo BLes bananiers de la cour du 13 rue de Sévigné (IVe) (Photo VlM)

     

    Le Marais recèle de nombreux trésors et notre blog ne manque pas d’en faire état, qu’il s’agisse de monuments, de lieux particuliers ou même d’illustres habitants. Au détour d’un immeuble, d’une cour ou d’un jardin, nous découvrons tel détail, tel ensemble qui charme nos yeux et nous nous étonnons de le connaitre si tardivement.

    C’est ainsi qu’au 13 de la rue de Sévigné (IVe), non loin de la caserne des pompiers, un porche ouvert permet d’accéder à une cour où est installé un magasin de prêt a porter « Stanbridge ». On remarque au fond une intéressante bâtisse du XIXème siècle, sorte de chalet à un étage. Le PSMV du Marais (plan de sauvegarde et de mise en valeur) révisé lui a donné pertinemment droit de cité.

    Sévigné 13 galerie bananiersCour 13 rue de Sévigné etvue sur le chalet  (Photo VlM)

     

    Mais ce sont d’immenses bananiers qui surprennent le plus, ils ont pris racine dans une plate-bande et mesurent  plusieurs mètres de haut! De beaux spécimens alors que  tout est contre eux, le climat, le lieu…

    Etonnant !

    Ils sont à voir mais vous chercherez en vain les bananes…

    Ajoutons, pour être complet sur cette adresse, que Denis-François Bouthillier de Chavigny (1665-1730) ministre de Louis XIII habita quelque temps dans l'immeuble avant de devenir évêque de Troyes.

    Dominique Feutry

     

  • _var_www_creditmunicipal_upload_1_1417La tour restaurée de l'enceinte Philippe Auguste 55 rue des  Francs Bouurgeois (IVe) (Photo Crédit Municipal)

     

    Après des semaines de restauration d'éléments patrimoniaux exceptionnels, les travaux dans l'enceinte du Crédit Municipal, 55 rue des Francs Bourgeois (IVe), avec l’enlèvement des bâches et des échafaudages, viennent de prendre fin. Ceux-ci avaient débuté en juin.

    En restaurant la tour de l’enceinte Philippe Auguste une surprise attendait les restaurateurs, la couleur d'origine, un beau jaune ocre, est apparue. Elle est d’ailleurs visible de la rue et de l’intérieur des bâtiments. Les pavés du sol ont eux aussi été refaits afin de faciliter l’accès à l’établissement.

    Il suffit désormais d’attendre l’édition 2014 des Journées du Patrimoine, les 20 et 21 septembre, pour découvrir ces bâtiments refaits à neuf qui, rappelons le (notre article du 08 novembre 2012), comprennent aussi des immeubles du XVIIIe siècle. L’ancien « Mont de Piété » a prévu pour ces deux journées exposition et visites guidées.

    A découvrir.

    Dominique Feutry

  • Photo 3Le Jardin des Rosiers-Joseph Migneret (IVe), pelouse, arbres, square pour les enfants  et vue sur la cheminée de l'ancienne "Société des Cendres" (photo VlM)  

     

    Dans un article du 29 avril lors de l’aménagement du jardin des Rosiers-Joseph Migneret (résistant, ancien directeur de l'école communale proche au 8-10 rue des Hospitalières-Saint-Gervais), un espace blotti entre la rue des Francs Bourgeois (N° 35-37) et la rue des Rosiers (N°10), nous évoquions les difficultés de faire restaurer dans son entier une tour faisant partie de l’enceinte Philippe Auguste. Le bon sens l'a emporté puisque le tour a été entièrement remise en état (seule une ultime partie est en cours de réfection), suite à la mobilisation des habitants qu'ont relayé notamment "Vivre le Marais !" et la presse.

    Photo 2Terrasse aménagée sous un arbre avec des bancs de bois (Photo VlM!)

     

    Les travaux, aujourd’hui terminés, ont permis de doubler la surface existante du jardin qui couvre une superficie de plus de 2100 m². Formé par la réunion d’anciens jardins privés qui se succèdent et font son originalité, l’ensemble, invisible de la rue, dégage une atmosphère particulière de sérénité et de calme parmi les hôtels du XVIIe siècle (Hôtel de Coulanges, d’Albret et Barbes) qui l’encadrent.

       Photo 1Plantation de poiriers en espalier le long d'un mur (Photo VlM!)

    Des pelouses, des arbres (marronnier, oranger du Mexique, cornouillers, bouleaux, un magnifique figuier rampant), de nombreuses plantes et fleurs, un square aménagé pour les enfants, des alignements de pieds de vigne, du lierre, uen rocaille et un jardin partagé constituent un havre d’une grande cohérence fort réussi. Des sièges en bois sont savamment disposés sur des espaces choisis comme une terrasse sous un arbre ou l’intérieur de la tour qui est devenue un mini studio photos pour les passants.

     

    Photo 3Intérieur de la tour restaurée de l'enceinte Philippe Auguste avec ses fauteuils en bois servant de décor aux photographes (Photo VlM)

     

    Alors que nous sommes au cœur du Marais et de Paris, la quiétude est sans doute ce qui surprend le plus en ce lieu où il est possible aussi d’admirer, outre la tour restaurée du XIIe, l’imposante cheminée de l’ancienne "Société des Cendres" devenue "Uniqlo" (notre article du 25 avril 2014).

    Il est étonnant en revanche de constater qu’une partie extérieure de la tour a été enduite d'un enduit cachant les pierres qui auraient mérité d’être davantage mises à nu… ? Face à ce monument, le mur arrière du magasin jouxtant l’entrée de la rue des Rosiers est mal entretenu, il laisse apparaitre de grossiers parpaings et une mauvaise et récente fenêtre, son propriétaire devrait entreprendre sa réfection à l’unisson des murs alentours donnant sur le jardin.

    Si vous n’avez pas eu la curiosité de visiter ce nouvel espace, alors il faut vous y rendre, effet garanti.

    Dominique Feutry

     

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  • Paris_rue_michel_le_comte1La rue Michel Le Comte (IIIe)

     

    Un de nos fidéles lecteurs et membre actif de l'association, François Riche, qui s'est déjà exprimé à propos des "renards" de la rue Rambuteau, a découvert sur le net une anecdote concernant la rue Michel Le Comte (IIIe) dont il a souhaité nous faire profiter. Comme de surcroit celle-ci a un lien avec le Général de Gaulle, cette histoire tombe opportunément en ces temps d'anniversaire de la fin de la Seconde Guerre Mondiale et de la libération de Paris. Nous reproduisons in extenso le texte explicatif qui nous est parvenu.

    La rue Michel Le Comte est à l'origine d'une expression typiquement parisienne : "Ça fait la rue Michel". Liée directement à une autre expression : "Ça fait le compte", d'où le lien, par un jeu de mots, avec la rue Michel-le-Comte.

    D'une manière plus explicite, faire la rue Michel veut dire : "c'est bon", "ça suffit", "ça va aller", "ça conviendra", cela fait mon affaire, "ça va le faire".

    Le Général de Gaulle a déjà utilisé cette expression en public, selon Alain Peyrefitte (C'était de Gaulle, Tome I) : « Je prendrai l'opinion à témoin que j'avais raison. Bien sûr, je ne le dirai pas comme ça. Mais avec bonhomie, je tirerai les leçons de ces quarante jours d'éructations à mon égard, dont il ne reste maintenant plus rien que le ridicule de tous ceux qui s'y sont livrés, en Angleterre, en Amérique, chez nos partenaires européens et naturellement en France. « Au bout d'un mois, la force multilatérale américaine, personne n'y croit plus ; ça fait la rue Michel. L'entrée de l'Angleterre dans le Marché commun, ça fait la rue Michel ».

    M. Peyrefitte remarque que le général de Gaulle semble employer l'expression à contresens pour dire «Ça fait chou blanc», et surtout pour la connotation d'une expression populaire (« avec bonhomie »).

    Braucoup d'entre nous découvriront cette origine bien méconnue d'une expression en lien avec la rue Michel Le Comte…

  • Photo- apUne station comprenant thermométre, anémomètre et hygromètre installée rue de Sévigné (IIIe) afin de mesurer l'effet des espaces verts en temps de canicule (photo VlM)

     

    La Ville de Paris a mis en œuvre une campagne de mesures et disposé dans 7 sites dont le IIIe arrondissement des appareils destinés à connaitre l’effet rafraichissement des espaces verts et milieux humides en période caniculaire.

    « L’idée est de chercher à quantifier la diffusion de l’effet rafraichissant afin, dit la note explicative, de pouvoir utiliser les espaces verts et aquatiques comme vecteurs d’adaptation face aux évolutions climatiques

    Les climatologues prédisent en effet une augmentation du nombre des canicules durant le XXIe siècle, aussi dans le cadre du Plan Climat Energie de Paris, des adaptations du territoire devront être mises en place. C’est une des raisons de l’apparition de ces 21 stations météo (comprenant chacune un thermomètre, un anémomètre pour mesurer la vitesse et la direction du vent, un hygromètre pour connaître l’humidité de l’air) dans sept espaces verts de la capitale dont 3 autour du Square Georges Cain malgré un été particulièrement pluvieux.

     Georges cain vue généraleLe Square Georges Cain rue Payenne (IIIe) (Photo VlM)

     

    Nous savons que l’équipe municipale a pris l’engagement de végétaliser 200 nouveaux lieux de proximité et 100 hectares de toitures, de planter 20.000 arbres et de créer 30 nouveaux hectares de parcs. L’étude en cours pourra aider à trouver les meilleures configurations des espaces en matière d’effet rafraichissant.

    Il est intéressant de noter qu’en parallèle sont étudiés aussi les effets bénéfiques des végétaux sur le bruit.

    Les résultats de ces travaux seront publiés en fin d’année et nous attendons les conclusions et les décisions qui en découleront.

    Dominique Feutry

     

  •  LoupUn loup gris

     

    Dans sa "News Letter" de septembre 2014, le Musée de la Chasse et de la Nature  propose une intéressante visite conférence sur un sujet qui hante notre inconscient  collectif  et reste un sujet d'actualité : le loup.

    Celle-ci s'inscrit dans le cadre des conférences thématiques organisées sur le rapport de l'homme à la nature et à l'animal. Elle fait suite à une première intervention "Le retour du sauvage" qui s'est tenue en juin dernier dans le cadre du cycle sur le loup.

    Intitulée « Le grand méchant loup : mythes et réalité », cette seconde conférence du cycle se déroulera : 

     le 10 septembre 2014 à 19h30

    63, rue des Archives (IIIe) 

    MCN

     L'exposé est introduit par le texte suivant:

    « Objet de fascination pour ses défenseurs, de rejet pour les autres, le loup est un animal emblématique de notre bestiaire, source de représentations contradictoires. Loup-garou, figure dévoratrice, animal tutélaire, d’où viennent ces symboles qui, au XXIème siècle, lui collent encore aux pattes ? Pour mieux comprendre les enjeux du retour du prédateur, nous vous proposons une visite commentée du musée sur la piste du loup. »

    la visite sera conduite par Violette Freres, conférencière, et Anne de Malleray, directrice de collection de Billebaude.

    Réservation des places sur le site : reservation@chassenature.org

     

     

  • Photo-33Un des murs maculés de l'Espace des Blancs Manteaux le 29 août 2014 (Photo VlM!)

     

    Il est dommage que face à l’entrée provisoire du Musée Carnavalet rue des Archives, le mur de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris (Hôtel de Lamoignon) sur lequel se trouve une rare échauguette à trois trompes (notre article du 6 mars 2013) soit maculé de collages, tags et inscriptions diverses.

     

    Photo-34Le mur de l'Hôtel Lamoignon un véritable panneau d'affichage face au musée Carnavalet le 29 août 2014 (Photo VlM!)

     

    Nous sommes sur une des voies du Marais où le flux de touristes est le plus dense chaque jour. Si ces derniers ont eu l’idée de passer devant l’Espace des Bancs Manteaux, en empruntant la rue du Temple ou la rue de Marché des Blancs Manteaux (IVe) toutes proches, ils constateront que tous les murs de l’ancien marché sont dans le même état (notre article du 30 avril 2014) ! Ils ne pourront s’empêcher de penser que même en de tels lieux le laisser aller existe. Récemment le mur de la rue des Francs Bourgeois (face à l'embranchement avec la rue Elzévir) et sur lequel a été scellé un demi petit vélo (notre article du 19 novembre 2012)  vient d'être quasiment "aspergé" sur une grande hauteur de taches de peinture réalisées au paint ball…

    Mais quand ce type de saccage cessera-t-il ?

     

    Photo-27Le mur (déjà affublé d'un demi vélo) adossé à l'Hôtel d'Albret rue des Francs Bourgeois (IVe) peint récemment au "paint ball"  le 28 août 2014 (Photo ViM!)

     

    C’est regrettable car nous avons signalé depuis des semaines ces situations … mais rien ne s’est passé. Est-ce la faute aux vacances, à l’absentéisme, aux insuffisances de moyens et de personnes… ? Le sous-traitant de la Mairie donnait pourtant satisfaction jusqu'à présent dans l’enlèvement des tags et des collages ?

    Des parcours touristiques de cette importance ne devraient plus être parsemés de telles inscriptions, ce n’est pas tolérable. Nous demandons donc aux services compétents de la Ville de tout mettre en œuvre pour faire enlever au plus vite ces décorations intempestives et, si elles réapparaissaient, de tout faire pour éviter qu’elles ne soient exposées une nouvelle fois aussi longtemps !

    Il s’agit d’une question de crédibilité dans la lutte contre les tags et l’affichage sauvage et de respect à l’égard des monuments outragés.

    Dominique Feutry

     

  •  PhotoLe mur végétal du BHV Marais Homme rue de la Verrerie (IVe) (Photo VlM)

     

    Passant souvent vite et ne prenant pas suffisamment le temps d’observer nous nous disons alors qu’il se trouve sans doute quelque chose d’intéressant à parcourir du regard lorsque nous croisons des personnes qui sont en train de prendre des photographies.

    C’est le cas rue de la Verrerie (IVe) nous ne faisons pas toujours attention au mur végétal du BHV Marais Homme et pourtant il s'agit d'une réalisation très réussie de Patrick Blanc, l’homme à la mèche de cheveux verte, le spécialiste inventeur du procédé qui en 2007 a œuvré avec l’architecte Franck Michaud pour le plaisir de l’œil mais aussi qui a apporté un peu de nature là où règne la pierre et le béton.

    Le montage d’un tel mur est ainsi décrit par son auteur :

    « Sur un mur porteur ou une structure porteuse est placée une ossature métallique qui soutient une plaque de PVC expansé de 10 mm d'épaisseur, sur laquelle sont agrafées deux couches de feutre de polyamide de 3 mm d'épaisseur chacune. Ces couches de feutre miment en quelque sorte les mousses qui se développent sur les parois rocheuses et qui servent de support aux racines de nombreuses plantes. Un réseau de tuyaux commandés par des électrovannes apporte une solution nutritive contenant les éléments minéraux dissous nécessaires à la croissance des plantes. Le feutre s'imprègne par capillarité de cette solution nutritive, laquelle descend le long du mur par gravité. Les racines des plantes y prélèvent les éléments nutritifs dont elles ont besoin, et l'eau en excès est recueillie en bas du mur par une gouttière, avant d'être réinjectée dans le réseau de tuyaux: le système fonctionne en circuit fermé. Les plantes sont choisies pour leur capacité à croître sur ce type de milieu et en fonction de la lumière disponible ».

    Patrick-blanc-7-294x300Patrick Blanc devant un mur végétal (Photo Sonia Uyterhoeven)

     

    Rappelons que Patrick Blanc qui est biologiste, botaniste et chercheur au CNRS est l’auteur de réalisations aussi diverses que les murs du Musée du Quai Branly, du Museum d’Histoire Naturelle de Toulouse, de la Cité des Sciences et de l’Industrie et bien d’autres à Berlin, Londres, San Francisco, Madrid, Gênes, Madrid, Gênes ou New Dehli. Un savoir-faire français qui s’exporte bien.

    Alors lorsque vous passerez rue de la Verrerie à la hauteur du BHV regardez, levez les yeux et admirez le magnifique et dense mur végétal aux plantes et aux fleurs multiples qui ont pris de l’ampleur avec le temps.

    Dominique Feutry