Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2014

  • PhotoLe "Comptoir des Archives" (angle rue des Archives/Rambuteau) et sa "contre-terrasse" sauvage, le 17 juillet 2014 (Photo VlM !)

     

    Il faut parfois prendre des libertés mais toujours de façon raisonnée et non au détriment des autres. Ce n’est malheureusement pas ce que font certains car nous avons fréquemment l’impression que les règles de civilité sont ignorées. Se comporter comme si l’on était seul au mépris d’un savoir-vivre élémentaire c’est oublier ceux qui en subissent les conséquences trahissant des comportements par trop égoïstes.

    Les débordements de terrasses pour lesquels nous avons fait paraître plusieurs articles rappellent combien les piétions, les personnes à mobilité réduite, les non-voyants, les parents avec des poussettes et même les piétons ordinaires, sont gênés lorsqu’ils doivent se frayer un chemin entre tables et chaises disposées au-delà des surfaces autorisées. Nous sommes amenés régulièrement à demander à la Direction de l’Urbanisme d’intervenir afin de faire respecter les autorisations données et dresser des procès-verbaux le cas échéant.

      Photo-26Même établissement. La disposition des tables et des chaises, côté Rambuteau, ne laisse aucune place aux piétons au niveau des feux tricolores (Photo VlM !)

     

    Actuellement cet établissement du Marais s’illustre particulièrement par ses débordements de terrasse.  Nous avons déjà signalé l’étroitesse de passage qui en résultait pour les passants côté Rambuteau puisqu’ils se retrouvent à un moment pris en sandwich ente le poteau du feu tricolore et les chaises de la terrasse qui s’en approchent dangereusement. Un meuble destiné à desservir les tables des client est fréquemment posé sur le trottoir à l'angle des deux rues réduisant d'autant la surface restant disponible Il faut donc contourner le poteau et s’aventurer sur le bord de la chaussée particulièrement fréquentée à cet endroit.

    Non contents de cette gêne occasionnée, les exploitants n’ont rien trouvé de mieux que d’installer une rangée supplémentaire de tables et de chaises au bord du trottoir, côté Archives, comme le montre la photo, laissant un mince passage aux usagers pour se déplacer. Au demeurant nous observons que la terrasse empiète aussi allégrement sur la devant de la vitrine du commerce voisin et occulte partiellement la porte d'entrée de l'immeuble voisin.

    Archives 43 occupation portailPorte d'entrée de l'immeuble du 43 rue des Archives. Quand les chaises seront occupées, les habitants pouront difficilement s'extraire de chez eux ! (Photo VlM)

     

    Ce type de comportement n’est pas tolérable et il est étonnant que des professionnels reconnus se laissent tenter par ce genre de combine.

    Dominique Feutry

     

  •    Photo blé Imposte à la botte de blé du restaurant "Monjul" 28 rue des Blancs Manteaux (IVe) (Photo VlM!) 

     

    Certaines devantures de magasins étaient autrefois très travaillées voire sophistiquées et des signes bien distinctifs en dehors des enseignes permettaient d’identifier l’activité du commerçant.

    C’est ainsi que l’on peut remarquer à l’angle des rues Pecquay et des Blancs Manteaux (IVe) là où est installée la galerie Martine Ménard  (notre article du 15 octobre 2013), l'imposte d'une ancienne porte représentant un très joli Bacchus en fer forgé peint de différentes couleurs entouré de raisins et de feuilles de vigne dorées datant du XIXème siècle  qui laisse à penser qu’il s’agissait à l’origine soit d’un magasin de spiritueux, soit d’une auberge.  

    Photo GarageLe bacchus de la Galerie Martine Ménard rue Pecquay (IVe) (Photo VlM!)

     

    Au 28 de la même portion de rue des Blancs Manteaux (IVe) est installé le restaurant "Monjul", la vitrine est recouverte d’une solide et imposante grille en fer. Les deux impostes des portes sont surmontées d’encadrements formées de deux flèches entrecroisées à l’intersection desquelles nous trouvons pour l’un de très jolies initiales en fer forgé (L et G) et dans l’autre une botte d’épis de blé. L’ensemble de belle facture peint en noir et rehaussé de doré date du XIXème siècle et correspond sans doute à une ancienne boulangerie.

      Photo weberPinces, marteau et enclume stylisée représentyés dans la grille de Weber Métaux 66, rue de Turenne (IIIe) (Photo VlM!)

     

    D’un tout autre style mais intéressant le magasin Weber Métaux très connu des professionnels et des bricoleurs à l’angle des rues de Poitou et de Turenne (IIIe) dispose de deux entrées, une sur chaque rue,  qui sont fermées par des grilles en fer peintes en vert. Elles ont la particularité pour l’une de disposer en  leur centre de représentations d’outils vendus à l’intérieur. Ainsi peut-on voir d’un côté une enclume (rue de Poitou) et de l’autre (rue de Turenne) deux pinces à métaux, un marteau et uen enclume stylisée. Il s’agit d’un travail plus récent que les précédents mais une belle réalisation qui a demandé certainement beaucoup de temps à l’artiste que les a réalisées.

    Une nouvelle fois nous constatons combien notre quartier est riche et recèle de petits patrimoines à préserver qui sont autant de témoins du passé et de la vie quotidienne qui s’y déroulait.

    Dominique  Feutry

     

  •  2014-07-20-103049-001Plaque tordue de protection en cuivre de bas porte, 1ère étape avant le vol (Photo CL)

     

    Les voleurs n'ont aujourd'hui plus de scrupule pour dérober ce qui leur convient.

    Avec la montée du cours des métaux précieux depuis plusieurs années, les forces de l'ordre ont fort à faire qu'il s'agisse des bijouteries, ateliers de métaux précieux (voir nos articles des 5 décembre 2013 et 23 mai 2014), des câbles électriques le long des voies ferrées ou sur les chantiers pour le cuivre dont le prix à la tonne a flambé il est monté de 3 000 dollars la tonne en 2008 à 7 000 actuellement après être passé par un pic à 9 600 en 2011 …

    L'imagination et l'appât du gain n'ont pas de limite. Ainsi vient-il de nous être signalé que les malfaiteurs s'attaquaient désormais aux plaques de cuivre fixées en bas des portes d'entrée des immeubles! La rue du Bourg Tibourg (IVe) a récemment fait les frais de ce nouveau type de pillage, des plaques ont disparu. La Police a été prévenue, une plainte é été déposée. Le mode opératoire consiste à les dévisser et souvent il a été remarqué la veille du vol qu'un coin de la plaque avait été tordu.

       2014-07-20-103028-001Bas de porte dont la plaque de protection a été volée (Photo CL)

     

    Que faire contre ce type de cambriolage qui risque de s'étendre et viser aussi les poignées de porte, les plaques professionnelles du moment qu'elles sont en cuivre ? Augmenter les rondes de Police ? S'attaquer aux receleurs ? Ce n'est pas simple tant cette délinquance en croissance exponentielle avec l'obligation de prendre les pillards en flagrant délit ? Il faudrait des effectifs de police supplémentaires or ce n'est pas la tendance actuelle si l'on en croit de récentes données parues.

    Le plus malheureux est que ces pillages inquiètent les parisiens et qu'aucun quartier n'est épargné. La seule recommandation que nous pouvons préconiser est que chacun soit vigilant et observateur. Tout comportement anormal doit être signalé à la Police. Peut- être faudra t'il prévoir dans le futur que les plaques ne soient plus vissées mais collées avec ces nouvelles colles extrêmement fortes. Il ne sera plus possible alors de les dérober sans que l'on puisse empêcher les détériorations.

    Dominique Feutry

     

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    1 (Custom) (Large)La longue façade de l'Hôtel le rebours (Photo JPD)

     

    L’hôtel Le Rebours se trouve au 12 rue Saint-Merri (IVe). Il est longé sur un de ses côtés par la rue Pierre au Lard qui s'enfonce entre le 12 et le 14. Sa grande façade classique et imposante fait qu'il est difficile de la manquer lorsque l'on emprunte cette voie.

    Hillairet indique que dès le règne de Charles IX, l’avocat Charles Galoppe est installé à cet endroit, y réside ensuite une famille de magistrats, les Aubery, dont l'un fut marié à la fille du duc de La Trémoille. L'architecte Claude Monnard construit l'Hôtel en 1624 pour Jean Aubery. C'est à ce dernier que l'on doit la façade de l'église Saint-Gervais-Saint-Protais. L'hôtel devint la propriété de Thierry le Rebours maître des requêtes, Président au Grand Conseil en 1672. C'est ce dernier qui fit remanier le bâtiment, en y faisant construire en 1695 son superbe escalier et son très beau vestibule.

    Après être resté un siècle dans la même famille, la propriété passa en 1737 aux mains de Jacques-René de Vin un ancien garde du corps de la draperie (un des 6 corps marchands de la Ville de Paris autorisé à vendre en gros et au détail, tant en France qu'à l'étranger, des draps, des tissus etc…).

     D915e26d6fdd7ac575924919ade2b4a9L'Hôtel au début du XXe siècle (Photo NotreFamille.com)

     

    La façade a été refaite en 1738 par l'architecte Victor-Thierry Dailly qui travailla à l'Hôtel Dieu et pour des Hôtels particuliers de la place des Victoires et de la place Vendôme. Certains affirment que le mascaron au-dessus du portail d'entrée (marqué par un fronton au-dessus du dernier étage) est la représentation de Saturne qui est associé au temps. Il a sans doute été choisi pour faire écho, en forme de calembour, au nom des propriétaires à qui avait appartenu l'Hôtel, les Le Rebours. Les sculptures sont peu nombreuses, des armoiries sont visibles au-dessus du centre de fenêtres et sur les consoles de soutien du balcon central. Les ferroneries des garde corps des fenêtres sont très ouvragées.

     280px-HotelLeRebours-003Détail des sculptures du portail sur rue (Photo JPD)

     

    L'ensemble est inscrit au titre des monuments historiques depuis juillet 1990 (portail d'entrée, portail sur cour, escalier et plafond d'une des pièces du 1er étage).

    La Fondation Maeght dont la galerie est installée rue du Bac (VIIe) fut un temps à cette adresse. L'église de Jésus-Christ des saints des derniers jours (les Mormons) a un bureau d'accueil sur rue au rez de chaussée de l'immeuble.

    Dominique Feutry

     

  •   Photo-23L'immeuble 2 rue des Quatre Fils (IIIe). Sur son toit, un projet de bar-restaurant en terrasse (Photo VlM!)

     

    Le Bulletin Municipal Officiel de la Ville de Paris du 16 juillet publie la demande de permis de construire suivante :

    "PC-075-103-14-V0015 – 2 rue des Quatre Fils – 93 rue Vieille du Temple. SARL Holding JPN Investissement. Aménagement d’un restaurant de plein air en toiture terrasse du bâtiment R+5 (NDLR : 5ème niveau sur rez-de-chaussée) côté rue, avec implantation d’un ascenseur du R+5 à la terrasse, avec édicule accolé à l’édicule d’escalier existant, après démolition partielle du plancher, prolongement de l’ascenseur en saillie côté cour du R+4 au R+5 et aménagement paysager de la terrasse avec pose d’un platelage bois et rehausse des garde-corps. Surface supprimée 2 m². Date d’enregistrement 24 juin 2014."

    Cette demande concerne l'immeuble à l'angle des rues des Quatre-Fils et Vieille du Temple (IIIe) en diagonale de la brasserie de la Perle, sur le carrefour tristement célèbre pour son mur pignon qui est devenu le dépotoir de tous les barbouilleurs et afficheurs en mal d'expression.

    A noter que s'agissant d'un établissement recevant du public (ERP dans le jargon de la préfecture de police), les contraintes sont lourdes en matière de sécurité et d'accessibilité (aux handicapés). L'accord du propriétaire ou de la copropriété avec majorité qualifiée est naturellement requis. L'occupation d'une partie de l'immeuble par les services de la Propreté de Paris nous fait penser que l'immeuble pourrait être propriété de la mairie, au travers d'un de ses bailleurs sociaux. Mais rien n'est moins sûr.

    Nous avons demandé au Maire du IIIe ce qu'il en est. Il faut souligner du reste que son avis sera sollicité au cours du traitement de la demande par la Direction de l'Urbanisme. Il n'est "que" consultatif mais nous n'avons pas connaissance de dossiers où l'avis de Pierre Aidenbaum en la matière n'ait pas été suivi par la Mairie de Paris depuis 2001 !

    Photo-28L'occupation d'une partie de la place de Thorigny  (IIIe) par "Le Joseph" (Photo VlM!)

     

    Installer des terrasses sur les toits est devenu tendance. Les habitants du quartier de Belleville (XXe) sont vent debout contre un projet d'installation d'une terrasse porté par "la Bellevilloise", qui risque de leur apporter les nuisances que l'on imagine notamment sonores…

    A la charge du nouveau projet, Il faut reconnaitre que les terrasses se multiplient dangereusement en ce moment. Ainsi un bar "Le Joseph" s'est installé place de Thorigny et occupe un vaste triangle sur l'espace disponible. La moitié de la place est désormais encombrée de tables, chaises et parasols et même d'un comptoir réfrigérant. Mais l'emplacement est privé nous dit-on. Tout doit-il pour autant être possible ?

    Les habitants du quartier et "Vivre le Marais !" seront attentifs à la suite qui sera donnée à ce dossier de terrassse sur le toit. La proximité du Musée Picasso qui rouvre bientôt ses portes va amener beaucoup de visiteurs qui fleurent bon les perspectives d'affaires juteuses mais cela ne doit pas être un prétexte pour faire de cette partie du Marais, régi par un plan de sauvegarde (PSMV), une succession de bars-restaurants partout où cela parait possible.

    Dominique Feutry

     

    Post-scriptum du 21 juillet 2014

    La Directrice de cabinet du Maire Pierre Aidenbaum nous fait part de sa position :

    "Pierre Aidenbaum, Maire du 3ème ardt, a bien pris connaissance de votre message dans lequel vous avez bien voulu lui faire part de votre inquiétude sur le dépôt d’un permis de construire pour un établissement recevant du public  à l’angle rue des Quatre Fils et rue Vieille du Temple.

    Concernant votre demande de précision sur la propriété de l’immeuble 2 rue des Quatre Fils, qui héberge notamment les services de propreté de la circonscription, je vous informe qu’il n’est pas une propriété de la Ville de Paris.

    Sur la demande d’avis du Maire aux services de l’urbanisme, je vous informe que le Maire et son 1er Adjoint, Monsieur Gauthier Caron-Thibault, donneront un avis défavorable à ce projet pour les motifs suivants :

    – Projet de restaurant en extérieur pour 27 personnes sur une terrasse de moins de 60 m². Pas d’étude d’impact présentée.

    – Risque d’afflux de clientèle en attente au rdc à un endroit de l’arrondissement disposant déjà en face d’une terrasse très occupée (Bar Restaurant La Perle)

    – Risque que cette dite terrasse serve de lieu d’attente pour ce restaurant en étage renforçant les nuisances sonores qu’elle créé déjà.

    – Contrôle permanent quasi impossible du respect de la jauge autorisée sur la terrasse en étage, laissant craindre une suroccupation bruyante du restaurant en plein air envisagé.

    J’espère avoir répondu à vos interrogations".

     

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    1568345324_8Le dirigeable destiné à des études visant à lutter contre la pollution (Photo A. Thomès)

      

    Avec la forte chaleur que nous connaissons actuellement, la pollution fait hélas son retour avec des pics de pollution atmosphérique à l’ozone ! Un survol de Paris en dirigeable a été effectué le 17 juillet en sus des contrôles faits par les capteurs au sol d’AirParif et la surveillance par satellite. Organisée par l’université Pierre et Marie Curie, le CNRS, avec l’aide de Peugeot Citroën qui en assure le financement, cette mission a pour but d’analyser la composition de l’air à 3-4 km d’altitude. Pour ceux qui ont eu la chance de voir ce dirigeable de 75 m voler  à une hauteur de 300 m,  il s’agissait d’un vol d’essai avant de passer aux choses sérieuses durant toute l’année 2015.   

    Il est en effet prévu de mesurer les oxydes d’azote et les composés organiques volatils (précurseurs de l’ozone) mais aussi l’ozone, les particules fines de l’atmosphère, afin de comprendre leur origine et les effets du réchauffement climatique.

    Outre des messages sur les panneaux lumineux sur le site internet de la Ville de Paris, le stationnement est gratuit. Il n’empêche que ces dispositions sont certainement insuffisantes  même si beaucoup de parisiens ont quitté la capitale, il y a en effet tous les autres et les touristes.

    Augurons simplement que les recherches et études qui vont être menées donneront des pistes d’amélioration significative et que des décisions seront prises ensuite à la hauteur de l’enjeu. Nous ne pouvons que  vous renvoyer à l’article du 16 mars 2014 que nous avons écrit sur ce sujet lorsque la pollution était alors à son maximum.

    Dominique Feutry

     

     

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    Photo-22La fenêtre obstruée. Le travail est mal fini, l'emplacement est encore visible (Photo VlM!) 

     

    "Vivre le Marais !" avait été alerté par des riverains suite au percement sans autorisation d'une fenêtre en plein centre de la fontaine qui ferme l'extrémité de la rue du Trésor (IVe) (nos articles des 8 décembre 2013, 03 janvier et 20 avril 2014).

    Nous avions dénoncé la désinvolture de l'auteur de cette blessure, un habitant de l'immeuble se trouvant entre la fontaine et la rue des Ecouffes (IVe). Le collectif de riverains qui s'est alors constitué a alerté la Direction de l'Urbanisme qui a répondu que l'ABF avait dressé un Procès-Verbal en 2011. PV adressé au Procureur ainsi qu'un second établi par la suite en 2013.

    "Vivre le Marais !" s'est joint à cette action en décembre 2013. Ignorant le contexte, le propriétaire en infraction a mis en vente son bien en vantant la vue sur la rue du Trésor ! Mais face aux réactions multiples le propriétaire incriminé vient de prendre la décision la plus sage dans sa situation consistant à obstruer l'ouverture qu'il avait pratiquée, comme l'exigeaient les PV.

     Photo-21La fenêtre litigieuse telle qu'elle apparaissait (Photo VlM!)

     

    Le travail est un peu "bâclé" et nécessite quelques finitions afin de faire disparaitre totalement toute trace de la fenêtre litigieuse. "Vivre le Marais !" a demandé au Maire du IVe d'aider à cette réalisation et attend sa réponse.

    La conclusion de cette affaire qui se termine mieux qu'elle n'a commencé montre qu'une mobilisation bien coordonnée et solidaire entre les autorités, les riverains et "Vivre le Marais !" est un moyen efficace pour corriger les actions de personnes qui s'égarent.

    Dominique Feutry

     

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    ViewmultimediadocumentMao Péninou, élu du XIXe

     

     "Vivre le Marais !" a été reçu par Mao Péninou, adjoint au Maire de Paris, chargé de la Propreté, de l’Assainissement, de l’Organisation et du Fonctionnement du Conseil de Paris.

    L’entretien qui a permis de faire un tour d’horizon sur tous les sujets touchant à la propreté, a été intéressant et instructif. Nous avons senti une volonté marquée de progrès en matière de propreté. Nous vous communiquons les principaux points évoqués.

    En préambule nous avons insisté sur la nécessité de mettre en œuvre des actions concrètes en l’illustrant du cas d’un hôtel du Marais dont la notation n’est pas maximale en raison de l’insuffisante propreté de la rue où il est implanté ! M. Peninou répond que le nettoyage doit être adapté selon les lieux visés. Ainsi il ne doit pas être réalisé trop top dans tel secteur alors que c’est l’inverse pour un autre avec la distinction en fonction des jours ? Ce qui est vrai en semaine ne l’est plus le week-end ! Certains endroits doivent être nettoyés plusieurs fois par jour.

    Il nous annonce que des échanges sont en cours avec la DPE (Direction de la Propreté et de l’Eau) afin d’adapter les horaires des agents selon les besoins. L’idée aussi de créer des groupes de balayeurs responsables de la propreté d’un ensemble de rues est à l’étude. L'application "Dans ma rue" semble donner de bons résultats les signalements sont nombreux.

     

    ViewmultimediadocumentNettoyage au jet (Photo F. Grunberg)

    M. Peninou nous annonce aussi le lancement d’une grande campagne à la rentrée destinée à lutter contre la pollution des mégots. Un « plan de bataille » sera mis en œuvre avec ensuite une étape de sensibilisation durant le 1er semestre 2015 puis la verbalisation qui sera du ressort de la Brigade Verte regroupant des agents de la propreté et de la DPP (Direction de la Prévention et de la Protection) formés et habilités à cet effet. Leur rôle de contrôle et de verbalisation sera étendu aux dépassements de terrasses, à l’affichage sauvage … A ce propos, il nous est précisé qu’un décret est attendue de la Ministre de la Justice portant le plafond des amendes possibles de 35 à 68 €. La Ville pourra ainsi fixer le montant des amendes en fonction de ses priorités d’action.

     

    1568345324_8Les nouvelles poubelles qui fleurissent peu à peu dans Paris

     

    Au sujet de l’installation des 30 000 nouvelles poubelles (voir notre article du 2 décembre 2013), nous apprenons que l’opération sera finalisée en juillet 2015. Il est souligné à ce propos que nombre de riverains (commerçants et habitants) s’en servent pour y déposer leurs ordures au lieu d’utiliser les containers de leur immeuble… Ce qui explique qu’à certains endroits il soit nécessaire de passer plusieurs fois par jour pour les vider…

    Abordant la question de l’affichage sauvage, il nous est apporté la précision que les services de la propreté facturent l’enlèvement lorsque l’affichage a été réalisé par un donneur d’ordre commercial, si tant est qu’il soit possible de l’identifier. Nous évoquons les flyers et le vœu de Christophe Girard lors du dernier conseil  de paris (voir notre article du 11 juillet 2014). Pour les tags nous rappelons combien le service d’enlèvement est efficace, nous signalons cependant quelques points noirs comme les murs de l’Espace des Blancs Manteaux (IVe). Des tests sont à l’étude dans le XIIIe arrondissement, des artistes « customisent » le mobilier urbain qui alors n’est pratiquement plus tagué. Une extension à d’autres arrondissements est à l’étude. La Ville a aussi proposé ses services (payants) à la Poste afin de nettoyer les boîtes aux lettres trop souvent maculées de tags. Nous avons souligné qu'il n'était pas de bon ton d'inscrire des publicités sur la chaussée ou les trottoirs d'autant plus quand elles émanaient de Paris Musées (notre article du 16 juillet 2014).

     

     

    DocumentEnlévement des encombrants

     

    Lorsque nous abordons les épanchements d’urine, M. Peninou nous rappelle la campagne de prévention menée depuis près d’un an au moyen de messages figurant sur des affichettes ou des dessus de verres dans les bars-restaurants. des exemplaires nous ont remis. Nous regrettons son côté trop confidentiel… Durant la nouvelle mandature 200 sanisettes supplémentaires s’ajoutant aux 400 existantes seront installées. Mais l’emprise importantes des modèles actuels nécessite de trouver, et c’est en cours, des modèles moins encombrants. D’autres solutions sont recherchées pour créer des « lavatories » en partenariat avec la RATP et la SNCF.

    Enfin il nous est fait état d’expériences intéressantes d’une journée de nettoyage avec les habitants des XV e et XXe arrondissements en relation avec les équipes de la propreté. Le jour de l’Ascension 2015 est retenu pour étendre cette journée à l’ensemble de la Ville. Au fil des échanges, il nous est confirmé la décision de mettre en place une déchetterie par arrondissement afin de limiter les fouilles dans les bennes, les poubelles et les containers, un phénomène difficile à endiguer. Nous réitérons aussi notre souhait de voir l’entourage des arbres mieux entretenu au lieu de l’eau saumâtre qui stagne et de la saleté qui y règne comme c’est le cas rue Beaubourg (IIIe).

    Dominique Feutry

     

  •  Photo-21Les drapeaux blancs du 39 rue Beaubourg (IIIe)

     

    Un spectacle inattendu s'offre à la vue rue Beaubourg (IIIe), ce mardi 16 juillet en fin d'après midi. De grands tissus blancs pendent aux balcons de l'avant dernier étage de l'immeuble situé au N° 39  à l'angle de l'Impasse Beaubourg. La rue n'est pas assez étroite pour laisser imaginer que nous serions passés en Italie. Le parallèle est cependant facile à faire tant ce genre de pratique de séchage du linge est inhabituelle chez nous a quelques pas du Centre Pompidou ? Ou bien n'était ce qu'une forme détournée d'anti fête du 14 juillet simulée par l'utilisation de grands drapeaux blancs de la royauté arborés en abondance mais sans armoiries !

    Trêve de plaisanterie où va-t-on si le linge pendait ainsi aux fenêtres et si tout le quartier se mettait  à pratiquer de la sorte ! Déjà dans certaines rues du Haut Marais des alignements de viande pendent et séchent sur des rangées de fils tendus devant les fenêtres… et pour qu'elle ne soit pas arrosée par la pluie, certains ont bricolé et installé des auvents hideux au-dessus !

    Paris est multiculturel mais chacun doit veiller à ce que des comportements anachroniques ne se développent pas trop facilement, battant en brèche les spécificités du Marais. Sur ce plan les conseils syndicaux doivent jouer leur rôle en relation avec les syndics de façon à faire respecter le réglement de copropriété.

    Dominique Feutry   

     

  •    P7140002La Librairie Allemande 42 rue rambuteau (Photo MGD)

     

    Des commerces ferment tandis que d'autres ouvrent.La crise économique, les nouvelles habitudes de consommation, internet, les modes de vie qui évoluent expliquent la disparition de certains magasins du quartier  en particulier les commerces de bouche et les librairies.

    Dans ce dernier cas le Marais qui avait déjà vu fermer le 30 juin 2012 la Librairie Charlemagne rue Saint- Antoine puis Mona Lisait rue Pavé (IVe) (notre article du 06 novembre 2013 ) est en passe de perdre une des dernières librairies consacrée à la littérature allemande, la Librairie MARISSAL appelée aussi librairie allemande 42 rue Rambuteau (IIIe), face au Centre Pompidou.

    Sa consoeur de la rue des Blancs Manteaux (IVe),tenue par Ursula Pusch, a déja arrêté son activité. Il ne restera bientôt plus que la bibliothèque de l'Institut Goethe pour  les personnes qui admirent la culture allemande, et précisément les oeuvres écrites dans "la langue des poètes et des penseurs". Mais le constat est incontestable, de moins en moins de jeunes apprennent l'allemand, résultat de la domination de l'anglais. 

     

    P7140002La nouvelle agence du CIC à l'angle des rues Geoffroy Langevin et du Temple (IVe)

     

    Pendant ce temps sera bientôt ouverte une agence du CIC à l'angle des rues du Temple et Geoffroy Langevin (IVe) qui fera de l'intersection rue Rambuteau-rue du Temple, le carrefour des banques puisque quatre d'entre elles se "disputeront" la clientéle du quartier ! Nous avions annoncé cette création dans un article du 12 mars 2012 et le dépôt d'une demande d'autorisation de travaux. Le CIC y soulignait le caractère particulier de cette agence-là : CM CIC SERVICES, "activités auxiliaires de services financiers". Cette option est-elle maintenue ? On le saura très bientôt.

    Ainsi vont les affaires. Force est de constater aussi que certaines boutiques ferment et restent vacantes bien plus lontemps qu'auparavant, traduisant  l'atonie actuelle des affaires …

    Dominique Feutry