Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2014

  • CoxLe COX-BAR, 15 rue des Archives (IVe), soirée du 16 décembre 2014, autour de 20h00 (Photo PG)

     

    Le Tribunal Administratif de Paris examinera le 20 janvier 2015 la plainte de six riverains et de trois associations d'habitants (Vivre le Marais !, Marais-Quatre et Droits du Piéton) contre l'Etat, à savoir la Mairie de Paris et la Préfecture de Police. Il s'agit d'une plainte "en légalité" pour non exécution de leurs obligations de maintien de l'ordre public.

    Il leur est reproché de n'avoir pris aucune mesure capable d'empêcher l'occupation massive et récurrente du trottoir de la rue des Archives ainsi que de la rue square Ste croix de la Bretonnerie et les nuisances qui en découlent pour la population.

     

  • IMG00543-20130523-2011Trois cars de tourisme, moteur en marche, stationnant rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe)(Photo VlM)

     

     Le Conseil de Paris qui s’est tenu hier 17 décembre à l’Hôtel de Ville a adopté un vœu en lien avec le plan antipollution qui sera présenté en février prochain.

    Il concerne le tarif de stationnement des cars de tourisme qu’il est proposé de porter à 96 € par jour. L’idée est de « taxer » les cars les plus polluants puisque dans ce vœu est prévu un tarif plus « étudié » pour les cars les plus récents. Il est souhaité que ce nouveau barème s‘applique dès le mois de mai prochain.

    Certains ont prôné des tarifs plus élevés voire  la suppression pure et simple des cars immatriculés avant 2014… Il faut raison garder et procéder par étape, les « big bangs » créent toujours des dégâts collatéraux souvent très coûteux. En l’occurrence ici, il ne faut pas tuer le tourisme mais mieux le réguler, même si nous nous plaignons tous de ses conséquences sur notre vie quotidienne.

    Dans le cas présent, avoir adopté ce vœu répond sans doute imparfaitement, mais c’est une première étape, à ce que "Vivre le Marais !" a souvent dénoncé dans ses articles relativement aux cars qui polluent, qui en prennent à leur aise non seulement lorsqu’ils stationnent n’importe où ; et la rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe), pour ne citer qu'elle, en fait les frais chaque jour de l’année (nos articles des 29 mai et 7 juin 2013), mais aussi lorsqu’ils laissent tourner leur moteur pour assurer soit la climatisation, soit le chauffage alors qu’il n’y a plus de touristes dans le véhicule ! N’oublions pas non plus le bruit généré par le ronronnement permanent des moteurs.

    Nous avions aussi mis en garde les élus et le Président du Musée Picasso sur le risque de stationnement des cars de tourisme et des cars scolaires dans les rues adjacentes au musée. Pour l’instant ce risque semble avoir été écarté.

    Ce vœu est donc une excellente nouvelle, nous espérons qu’il prospérera et donnera lieu à un nouveau règlement tout en souhaitant qu’il sera accompagné d’autres mesures dont la révision à la hausse du montant des amendes pour les contrevenants à ces nouvelles dispositions.

    Dominique Feutry

     

  • Photo-68La girafe de Noël 51 rue de Saintonge (IIIe) (Photo VlM)

     

    Les vitrines de Noêl et des fêtes de fin d’année sont une occasion unique pour les commerçants de mettre en scène et en valeur, au moyen de décors de rêve parfois, les objets et futurs cadeaux que les uns et les autres trouveront au pied du sapin.

    Le plus souvent les jouets animés ou les automates, la neige, les rennes, les pères Noêl sont à mis à l’honneur à l’aune de l’imaginaire que l’on entretient auprès des petits et que les grands regrettent.

    Flânant dans le Marais, un curieux s’est arrêté à la vitrine du 51 rue de Saintonge (IIIe) près de la rue de Turenne. Pourquoi à cet endroit ? Eh bien parce que le réalisateur de la vitrine a fait une interprétation toute personnelle de Noêl en opposant une girafe à la neige.

     

    Photo-67Un chalet de vente de sapins de Noël à quelques centaines de mètres de la girafe, angle rues Vieille du Temple et de la  Perle (IIIe),  efface nos doutes !(Photo VlM)

     

    A-t-il été fait l’ascension du Kilimandjaro après avoir traversé le désert ? A-t-il été marqué par une visite sous la neige du Zoo de Vincennes ou de celui du Jardin des Plantes ? Il faut reconnaître que l’association est inattendue voire osée et produit son effet car elle attire l’attention.

    Peut-être que l’année prochaine des ours polaires seront mis en situation au sein d’une représentation du Sahara ? Mais sans doute que certains y verront une allégorie du réchauffement climatique…

    Dominique Feutry

     

  • Barres sans terrasseRue des Barres dans le quartier Saint-Gervais (IVe) (Photo VlM)

     

    Lors du dernier conseil de quartier Saint-Gervais, après avoir rappelé la mise en place du budget participatif dès janvier 2015, au niveau parisien et local, la coordinatrice des conseils de quartier du IVe arrondissement a exposé le choix du Maire d’investir une partie du budget d’investissement dans le cadre de ce budget en rappelant qu’un euro investi par la Mairie d’arrondissement est complété par un euro en provenance de la Mairie centrale. Aussi a-t-elle insisté pour que le bureau du conseil de quartier commence à réfléchir à des projets.

    Soutenant le Conseil de la Place Sainte-Catherine qui travaille à un projet d’aménagement (notre article du 31 mai 2014), le conseil de quartier a demandé que celui-ci soit présenté au budget participatif et a convié pour ce faire les porteurs du projet à leur prochaine réunion en janvier.

    L’idée d’un dossier dit des « quatre places » a été soumis à la réflexion du conseil de quartier. Outre la place du Marché Sainte-Catherine serait intégrées dans un même projet les places du Bourg-Tibourg (notre article du 6 novembre 2014) , Saint-Gervais et le square Marie Trintignant avec l’objectif de les végétaliser, de les rendre piétonniers et de faire entrer cet ensemble dans le budget participatif parisien.

    Il y a toujours loin de la coupe aux lèvres mais cette idée de regrouper l’aménagement de 4 places en un seul dossier plus important est intéressante et permettrait de redonner le lustre perdu à ces places qui souffrent de l’aménagement souvent purement commercial qui s’y trouve, aggravé par le stationnement des deux roues qui les encombrent.

    Nous vous tiendrons au courant des développements futurs notamment lors du prochain conseil de quartier Saint-Gervais.

    Dominique Feutry

     

     

  • Aidenbaum2Pierre Aidenbaum (Photo VlM)

     

    A ces sujets sur lesquels nous avons communiqué ces jours-ci, Pierre Aidenbaum répond, volant ainsi au secours de la Maire de Paris Anne Hidalgo et de ses Adjoints Julien Bargeton (Finances), Ian Brossat (Logement) et Jean-Louis Missika (Urbanisme).

    Voici le texte intégral de son intervention, qu'il nous demande de publier :

     

    Cher Monsieur Feutry,

    Je tenais à vous apporter quelques précisions et quelques informations en réponse à votre éditorial de novembre.

    Concernant « la liste interminable des subventions aux associations » dont vous considérez qu’elles sont fantaisistes, je vous rappelle que la politique de subventionnement de la ville s’attache à soutenir des projets d’initiative associative qui revêtent toutes d’une dimension d’intérêt général.

    Par exemple, subventions aux associations de parents d’élèves, aux associations sportives et culturelles ayant toutes une activité au profit des habitants de notre quartier. Ces subventions sont systématiquement votées en Conseil d’arrondissement et généralement votées à l’unanimité toutes sensibilités politiques confondues dans l’intérêt général. Les associations bénéficiaires seront intéressées d’apprendre que vous considérez que c’est  de l’argent gaspillé.

    Par ailleurs, je vous précise que le projet de mandature 2014 – 2020 prévoit de développer de manière plus systématique une doctrine en matière de subvention autour de critères favorisant l’innovation, la cohésion sociale mais aussi l’initiative associative et la démocratie locale ainsi qu’une harmonisation des pratiques de subventionnement dans les différents secteurs municipaux. Pour votre parfaite information, sachez qu’un chantier a également été engagé afin d’aider à la diversification des financements associatifs par le développement de logiques de mutualisation entre associations, le mécénat ou encore le crowdfunding.

    Concernant ce que vous appelez « le déficit de 400 millions d’euros », je vous précise que contrairement à ce qu’affirme l’UMP parisienne, ce n’est pas un déficit – à cet égard, vous devriez savoir que les municipalités n’ont pas le droit de présenter un budget en déficit – mais  un manque de recettes dû à une di munition de l’abondement de l’Etat et à l’augmentation de la contribution de Paris au fonds de péréquation.

    Vous pourrez constater dans le budget présenté par la Maire de Paris à la prochaine séance du Conseil de Paris l’absence de déficit dans le budget parisien pour 2015.

    Bien au contraire, le montant de l’investissement prévu pour la mandature de 8,5 milliards d’euros passera à 10 milliards d’euros.

    Seule grande métropole française à augmenter son budget d’investissement et non, comme certains le  prétendent, son budget de fonctionnement.

    Je vous rappelle également l’engagement de Madame la Maire de Paris de ne pas augmenter les impôts locaux durant toute cette mandature et je me permets de vous rappeler également que les impôts locaux parisiens sont de 3 à 5 fois inférieurs à ceux de Marseille ou de Bordeaux par exemple.

    Concernant la « Tour Triangle » qui retient tout votre intérêt, je souhaite également vous apporter les précisions suivantes.

    Ce projet était entièrement financé par le secteur privé, à hauteur de 500 millions d’euros, donc  il ne coutait rien aux contribuables parisiens. De plus, il devrait créer 5000 emplois.

    Quand au vote des élus de droite, dont vous semblez vous réjouir, je vous rappelle que dans la précédente mandature, ils avaient voté « pour ».

    Je n’ai pas souvenir qu’à l’époque « Vivre le Marais » avait contesté ce choix. Mais chacun est libre de changer d’avis.

    Pour notre part, nous voulons un « Paris » innovant, ambitieux, attractif qui garde sa place de grande métropole et qui s’en donne les moyens ; contrairement à d’autres qui critiquent systématiquement et s’opposent à tout.

    Je ne vous infligerai pas la longueur de la liste des innovations pour Paris depuis 13 ans, autolib, velib, Place de la République, accessibilité à la culture pour tous…, que le monde entier nous envie et je me réjouis de l’extension en « zone 30 » de tout notre arrondissement qui avait été refusée  par la droite parisienne.

    Alors pas de mauvais procès, on peut être pour ou contre la politique de la Ville de Paris, mais chacun d’entre nous doit s’obliger à l’honnêteté intellectuelle.

    Un dernier mot sur le Carreau du Temple en réponse à ses détracteurs potentiels.

    D’abord un rappel : le Carreau du Temple est ouvert depuis fin avril et en pleine activité de toutes ses salles (sous-sol et auditorium) depuis le 1er septembre.

    Ma seule réponse, dont je suis sur que vous allez publier est le tableau ci-joint de l’occupation des salles au profit des scolaires et des associations de quartiers, donc des habitants du 3ème arrondissement prioritairement.

    Permettez-moi un dernier mot très personnel : nous nous connaissons depuis longtemps, j’ai toujours travaillé en bonne intelligence et honnêteté avec « Vivre le Marais », parfois dans la contestation, mais toujours dans la volonté qui me semblait commune d’agir pour notre quartier, laissons de côté les prises de positions partisanes et politiciennes. J’ai toujours privilégié le dialogue et l’échange à l’invective.

    Je souhaite que pour cette nouvelle année il en soit de même, pour ma part c’est ma volonté et vous le savez.

    Très  bonne année à tous les adhérents de « Vivre le Marais » en attendant de nous retrouver le mardi 13 janvier à 19 heures au Carreau du Temple pour vous présenter les vœux de la municipalité.

    Pierre Aidenbaum

    Maire du 3ème arrondissement

     

    M. Aidenbaum suggère que "Vivre le Marais !" exprimerait des opinions politiques parce que nous n'approuvons pas certaines orientations, décisions et velléités de l'équipe municipale aux affaires. Rien n'a pourtant changé dans notre attitude non partisane qui est celle de la neutralité absolue à l'égard des partis politiques. Notre association y veille scrupuleusement et chacun sait notamment qu'elle a toujours refusé pour sa part la moindre subvention de quelque provenance politique que ce soit.

    Nous continuerons donc à encourager ce qui nous parait bon au regard de la qualité de vie des habitants du Marais et de Paris et à contester ce qui, de ce point de vue, nous parait inapproprié.

    Dominique Feutry


    Complément d'information du Maire à propos du Careau du Temple :

    Le Carreau du Temple en quelques chiffres : période de septembre 2014 à décembre 2014

    Après trois mois de fonctionnement, nous pouvons constater que tous les établissements scolaires bénéficient des équipements de 9h à 17h et que les associations ont vu doublée la durée hebdomadaire de mise à dispositions de créneau (17h – 21h).

     

    Fréquentation

    1139 personnes par semaine

    Nombre d’associations présentes hebdomadairement

    39 associations disposent d'un créneau d’au moins 2 heures

    Nombre de créneaux musique, sport, danse, théâtre

    48 créneaux ouverts

    Nombre d'heures dédiées aux associations

    96 heures dédiées aux créneaux associatifs

    Nombre d’établissements ayant un ou plusieurs créneaux par semaine

    12 établissements scolaires

    Taux de fréquentation associatif du Dojo

    86% d'occupation

    Taux de fréquentation scolaire du Dojo

    80% d'occupation

    Taux de fréquentation associatif du Gymnase

    98% d'occupation

    Taux de fréquentation scolaire du Gymnase

    100% d'occupation

    Taux de fréquentation associatif du Studio de Flore

    85% d'occupation

    Taux de fréquentation scolaire du Studio de Flore

    80% d'occupation

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    TrottoirCurieux panneau rue de Thorigny (Photo M.B)

     

    Un de nos adhérents nous fait part d'une trouvaille, une perle pourrions-nous dire, qui concerne la signalisation au cœur du Marais, à deux pas de l'entrée du Musée Picasso rue de Thorigny (IIIe). Un panneau de signalisation y indique "Trottoir Chevauchable" .

    Malgré ses recherches notre lecteur n’a pas  trouvé dans le dictionnaire le terme CHEVAUCHABLE. Que peut donc siginifier ce terme ? Faute d'être à cheval peut-être que l'instigateur de l'expression qui n'est sans doute pas à cheval sur le bon français a voulu signifier que l’on peut être à cheval, mais sur le trottoir ? Un peu étroit cependant  même pour un bon cavalier et un petit cheval ! Ou bien est-ce sur le trottoir et sur la chaussée ? Ce n’est pas très commode pour les piétons, donc il doit s’agir de voitures, ou de camions de livraisons, ou d’autocars ?

    Quid, alors, des piétons ? Est-ce une plaisanterie, ou une nouvelle élucubration bien curieuse de l'administration de la ville de Paris ?

     

  • Girard christophe 28 02 14Christophe Girard  (Photo VlM)

     

    Interpelé par un riverain  de la rue Saint Merri sur le déroulement des travaux, interrompus depuis quelques jours, et sur les balbutiements d'un conseil de quartier qui a apporté plus de confusion que de clarté, le Maire a choisi d'intervenir pour mettre les choses au point.

    Nous avons reçu de lui le message ci-dessous :

    Le chantier qui a commencé pendant les vacances de la Toussaint visait à démolir le plus gros de l’œuvre durant l’absence des enfants. Ce chantier a toutefois pris du retard compte tenu de difficultés, évoquées lors de la réunion publique, dues à la complexité de l’œuvre à démolir, la fontaine étant imbriquée dans le tunnel (NDLR : tunnel dont on a découvert l'existence à l'occasion des travaux). Ces difficultés ont obligé l’entreprise à prendre d’ultimes précautions techniques pour éviter tout impact sur le tunnel.

    Nous attendons un calendrier précis de fin des travaux de la part de la Direction de la voirie qui doit effectuer l’étanchéité de la fontaine. Les espaces verts travaillent également sur un projet de végétalisation.

    De toutes façons l’inversion de la rue était programmée depuis le départ pour début janvier et le fait qu’elle reste fermée jusqu’à l’inversion du sens  a au moins un avantage, c’est qu’il habitue les gens à ne plus emprunter la rue Saint-Merri pour se rendre dans le Marais.

    Je tiens également à souligner que les directeurs des écoles Saint-Merri et Renard ainsi que de nombreux parents d’élèves, apprécient cette accalmie.

    Sur votre déception quant à la portion de fontaine démolie, je la comprends. La réunion publique s’étant essentiellement centrée sur la question de l’inversion ou de la fermeture de la rue, je n’ai peut être pas eu l’occasion de m’étendre sur les enjeux de cette première action municipale.

    En tant que Maire d’arrondissement, je suis contraint par un budget limité et je ne suis pas en mesure d’entreprendre, sans l’aval de la Mairie centrale, de gros travaux tels que la fermeture du tunnel, mon souhait initial que je sais complexe et couteux.

    J’ai donc, sur le budget espace public alloué à la Mairie d’arrondissement, décidé de marquer la première étape de la reprise de cet espace et de sa sécurisation. Le projet consiste à réduire, autant que faire se peut la fontaine, sans toucher à la structure du tunnel, pour retrouver une certaine visibilité et requalifier cet espace. Je travaille en parallèle avec la Maire de Paris et son Adjoint, Christophe Najdovski sur une potentielle prochaine étape qui irait de pair avec les travaux sur l’établissement Saint-Merri.

    Mon Premier Adjoint, qui a eu effectivement un empêchement mardi dernier, sera évidemment votre interlocuteur privilégié sur ce dossier qu’il suit de près en étroite collaboration avec le Conseil de quartier Saint Merri et son Président Alain Genel.

    Cordialement

    Christophe Girard

     

    Les riverains sont invités à poster leurs commentaires à cette déclaration. On apprécie quoiqu'il en soit que le Maire se soit manifesté à la suire d'un "conseil de quartier Saint Merri" particulièrementd décevant

     

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    3810baa9f2c4e755a9be442c384ed22cVoyage du maréchal Pétain et de l'amiral Darlan à Villefranche-sur-Saône et Lyon en septembre 1941 : les enfants sur le perron de la mairie © Archives nationales / Carole Bauer

     

    Une exposition, depuis peu à l'affiche des Archives Nationales, est consacrée à la Collaboration (1940-1945). La première du genre sur ces tristes années qui ressurgissent a l'occasion du 70ème anniversaire de la Libération de Paris.

    Plusieurs thématiques ponctuent le parcours proposé aux visiteurs, le gouvernement de Vichy, les partis collaborationnistes, les autorités allemandes.

    Les Archives Nationales ont pris le parti de décrire, sans fard et sans rien occulter, les événements, le quotidien des français et l'atmosphère qui régnait alors.

    Lettres de dénonciation, statut des juifs annoté de la main du maréchal Pétain en passant par les adhésions à la légion des volontaires français contre le bolchevisme, ce sont pas moins de 600 documents souvent inédits, photographies, vidéos, objets qui permettent tout en l'illustrant, une lecture ou une relecture de cette période noire de notre histoire.

    Jusqu'au 2 mars 2015 
    60, rue des Archives (IIIe) de 10h00-17h30 sauf le mardi et de 14h00-17h30 le week-end

     

  • ImagesInterpellation d'un cycliste (Photo Le Monde)

     

    Le Conseil National de la Sécurité Routière (CNSR) qui s’est réuni lundi dernier recommande « d'étendre aux agglomérations le principe d'amendes minorées adaptées aux cyclistes » en se fondant sur un dispositif qui a été expérimenté à Strasbourg qui a abaissé le nombre d’accidents de bicyclettes de 37% sur un an.

    Ainsi il ne sera plus possible de passer un stop ou un feu rouge en bicyclette, sans risquer un PV au même titre que les automobilistes ou les cyclomotoristes. Le code de la route est le même pour tous. Le Conseil rappelle en effet que147 cyclistes ont été tués, la mortalité suite à des accidents de bicyclette est en hausse de 6 % cette année, Il est aussi réclamé par les spécialistes et surtout les membres du CNSR que soit mise en œuvre au titre de la prévention une campagne de sensibilisation sur le respect des règles de conduite.

    Notons que la Préfecture de Police de Paris a mené fin septembre une opération de sensibilisation pour informer les cyclistes des dangers de la route. 2013 avait vu 679 accidentés cyclistes et un tué. Les 7 premiers mois de 2014 totalisent déjà 450 blessés soit 800 probables en année pleine !

    Une infraction au Code de la route commise avec un vélo n’a aucun effet sur le retrait de points sur le permis. Mais un cycliste peut être verbalisé de 11 € pour une infraction de 1ère classe et de 22 à 35 € pour une contravention de 2 ème classe. Ces montants devenant 90 à 135 € pour une infraction de 4 ème classe et être majorés si le « verbalisé » ne s’exécute pas pour payer dans un délai de 45 jours.

    Eclairage intéressant, une étude d’ OpinionWay / MMA sur un échantillon de plus de 2 100 cyclistes révèle que 60 % d’entre eux se sentent plus en danger à vélo qu'à pied ou en voiture et 46 % disent avoir déjà eu au moins un accident. Parallèlement ces cyclistes avouent à 88 % avoir commis une infraction. 71 % ne cachent pas avoir circulé sur les trottoirs, 42 % avoir grillé les feux rouges et 49 % avoir emprunté des sens interdits.

    N’est-ce pas le sentiment d’immunité et un certain égoïsme ambiant qui expliqueraient ce phénomène ? Il n’empêche que si davantage de contraventions sont dressées et si les forces de police en ont les moyens alors peut-être aurons-nous une circulation plus respectueuse de la part de certains cyclistes qui sans scrupule roulent où bon leur chante. Une façon de réconcilier les piétons et les cyclistes qui estiment alors que s’y ajoute la question des motos (voir notre article du 4 décembre 2014), que l’espace réservé aux marcheurs a souvent été amputé au profit des adeptes du vélo.

    Dominique Feutry

     

  • Pompiers templeVoitures de pompiers rue du Temple (IIIe) (Photo VlM)

     

    8250 soldats du feu, telle est l’importance des effectifs de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris qui couvre Paris, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne.

    Il serait malheureusement question d’amputer son budget de fonctionnement pour 2015. La baisse serait significative, près de 330 millions € en moins! Ce budget est financé à la fois par l'Etat, la Ville de Paris, les départements dela  petite couronne et les 123 villes de l'agglomération.

    Alors que la brigade des sapeurs-pompiers est intervenue plus d’un demi-million de fois l’an passé (12% des interventions de l’ensemble du territoire national), cette décision, si elle était appliquée, ne manquerait pas d’entraîner, selon les informations diffusées par les médias, une réduction d’équipements nouveaux pourtant utiles, la fermeture pure et simple de plusieurs centres de secours de la région parisienne (100 ont été fermés en France en 2013), voire la facturation de certaines interventions aux secourus.

    Il est même question de supprimer des effectifs alors que la France a déjà perdu 15 000 pompiers volontaires en 10 ans sur un total de 193 000 que complètent les 40 000 pompiers professionnels dont 20% pour Paris (source : Direction de la Sécurité Civile et de la Gestion des Crises).

    Des recettes liées à l'augmentation du tarif des fourrières pourraient être utilisées pour compenser en partie  cette baisse de budget.

    Avec cette compression d’un budget qui touche un sujet, ô combien des plus sensibles, lié à la sécurité et à la santé des citoyens, ces nouvelles ne sont pas sans inquiéter. Nous sommes face, en effet, à une situation jamais vue de soi-disant difficultés budgétaires, alors que les subventions sont distribuées en abondance à des associations diverses par nombre de collectivités et que les investissements immobiliers annoncés sont d’une ampleur inégalée (voir nos articles des 01 novembre, 06 et 08 novembre 2014) ! Comprenne qui pourra…

    Dominique Feutry