Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2014

  • Musée picasso structure jardin 01 05 14Structure démesurée en acier galvanisé installée dans la cour de l'hôtel Pierre Aubert de Fontenay (surnommé "hôtel Salé" car son propriétaire collectait la gabelle), milieu XVIIème siècle (photo VlM)

     

    L'affaire du musée Picasso n'avait pas besoin de cette nouvelle péripétie pour dégager un parfum de scandale. Deux journaux, chacun à sa manière, en analysent les ingrédients.

    "Libération" de son côté, dans un article du 22 avril, suggère que la direction du musée a effectué des travaux avant l'obtention du permis de construire, comme un vulgaire citoyen frondeur. Et rappelle, ce qui est vrai, qu'il s'agit d'une infraction pénale passible des tribunaux correctionnels.

    En effet, un permis de construire est affiché 5 rue de Thorigny (IIIe). Il est daté du 8 avril 2014, une date récente qui conduit à se demander comment les travaux qui sont réputés terminés à ce jour, auraient pu s'exécuter dans un intervalle aussi court. C'est donc qu'ils ont commencé avant. CQFD…

    "Le Figaro" a pris le relais hier en offrant une tribune d'une page et demie à Claude Picasso, l'héritier du maître. Au nom de la famille, qui semble avoir des intérêts autres que sentimentaux dans l'établissement public qui gère le musée, il exige que l'ouverture ait lieu avant la fin du mois de juin. Il suffit de regarder le chantier pour se rendre compte de la gageure. Et naturellement on ne perçoit pas tout. Qu'en  est-il des extensions souterraines, de l'auditorium, des locaux sociaux, de la "salle pédagogique" ?

    On apprend également que les gardiens ne sont pas encore recrutés. Bref, nous nous trouvons en face d'un chantier dont les plus optimistes disent qu'il ne peut pas accueillir du public avant la fin du mois de septembre. Cette perspective rend Claude Picasso nerveux. Il compte sur la conservatrice Anne Baldassari pour tenir les engagements de l'Etat, mais il sent bien que le soutien de la Ministre Aurélie Filippetti n'est pas assuré. A juste titre nous semble-t-il.

    Il faut rappeler qu'en novembre 2012, l'ouverture du musée était annoncée pour le 1er octobre 2013 !

    Beaucoup, en effet, condamnent le gigantisme du projet censé déverser dans le quartier trois fois plus de visiteurs qu'auparavant, des dépassements de coûts qui font penser aux Halles et la laideur des constructions additionnelles qu'il faudra cacher sous de la végétation pour qu'elles ne jurent pas trop.

    Il y a un troisième volet, latent mais réel, à cette problématique : les riverains. Ils n'ont jamais été consultés, et se plaignent des quatre années de travaux qu'ils ont subis, de l'indigence esthétique des bâtiments d'extension, qui viennent lécher la façade XVIIème du bel hôtel de Fontenay, et puis, comble de la provocation à leurs yeux, la découverte il y a quelques jours de cette forêt de poutrelles en acier galvanisé. Elle ferme désormais la vue sur la façade arrière de l'hôtel depuis le jardin public Léonor Fini.

    Musée picasso pergola 03 05 14Vue occultée de la façade du musée depuis le square Léonor Fini (Photo VlM)

     

    Intérrogée par nous, la direction générale nous répond ceci :

    "Cette structure en acier galvanisé constitue la pergola définitive du jardin redessiné par le paysagiste Erik Dhont. Cette pergola ornementale …., rappelle le caractère de l’Hôtel Salé. Elle sera habillée de plantes grimpantes odorantes et florifères telles que rosiers grimpants, clématites et glycines.. Dans l’axe central, en fin de perspective une demi-sphère en escaliers sera le pendant du grand escalier classé. En limite du jardin public situé à l’arrière de la grille, les rosiers en grappes de type moschata, ainsi que des rosiers remontants assureront la liaison entre le jardin de l’hôtel et le jardin public. Les arbres proposés sont caractérisés par leur feuillage translucide et leurs couleurs chatoyantes".

    Au lieu de chercher à reproduire les jardins suspendus de Babylone, nous sommes d'avis que le musée aurait pu faire l'économie de cet écran – fût-il florifère – et se contenter de la grille actuelle qui permet au public de bénéficier d'une vue généreuse sur l'hôtel. S'agit-il une fois encore du syndrome de la canopée des Halles, monstrueuse structure qui ne semble avoir été conçue que pour satisfaire l'égo d'architectes qui ambitionnent de laisser leur signature à une oeuvre qui fait polémique, et espèrent renouveler l'exploit de Gustave Eiffel dont la tour a été vilipendée avant de connaitre le succès universel que l'on sait.

    Personne à ce jour ne s'est préoccupé de l'opinion des habitants. Les riverains sont remontés par cette goutte d'eau de la pergola qui fait déborder le vase. Constatant que le dossier des travaux n'est pas diaphane, qu'aucune information ne leur a été donnée sur le traitement des cars de touristes (on se demande une fois de plus à quoi servent les conseils de quartiers !), ils se concertent et pourraient décider de former un recours contre le permis de construire devant le Tribunal Administratif. Il est temps que les responsables réagissent. Nous rencontrons le Maire Pierre Aidenbaum dès le début de la semaine prochaine.

    Gérard Simonet

     

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    Gotlib-affiche

    Affiche de l'exposition Gotlib

     

    Jusqu'au 27 juillet prochain, le Musée d'Art et d'Histoire du Judaisme 71, rue du Temple (IIIe) met à l'honneur une importante figure  de la bande dessinée française, le dessinateur Marcel Gotlieb, dit Gotlib.
    Deux cents planches originales (publiées mais jamais exposées), des archives photographiques, écrites et audiovisuelles sont exposées et retracent le parcours de l’homme et de l’artiste.

    Né à Paris en 1934, Marcel Mordekhaï, fils d'un peintre en bâtiment  et d'une couturière, tous deux immigrés, Gotlib restera marqué par l'extermination de son père par les nazis.

    En 1962, il fait ses débuts dans la bande dessinée au journal Vaillant. Trois ans plus tard, il entre à Pilote. Avec René Goscinny,  il crée « Les Dingodossiers ». En 1972, il participeà la publication de "L’Écho des Savanes". À partir de 1975, il fonde son propre journal, Fluide Glacial. Gotlib est couronné en 1991 par le grand prix du Salon International de la Bande Dessinée d’Angoulême.

     

    Gotlib-trait-pour-traitPhotographie de l'artiste 

     

    Les spécialistes de la BD soulignent chez Gotlib son goût pour l’autoportrait, les gags, la satire, l’humour noir et les jeux de langage. Avec ses personnages (la Coccinelle, Gai-Luron, le professeur Burp, Superdupont…. Charolles), il place le lecteur face aux excès de l’homme, être mélancolique et fragile, souvent pris aux pièges de ses désirs et de son instinct.

     

    Super-dupont1Le français vu par Gotlib

     

    Au fil de l’exposition, on croisera ses maîtres comme ses complices tels que René Goscinny, André Franquin ou les Marx Brothers Fred, Lob, Solé ou les Monty Python…

    Une exposition réussie que nous conseillons car elle met bien en exergue tous nos travers.

     

    Ouverture:

    Lundi, mardi, jeudi, vendredi : 11 h à 18 h
    Fermeture des caisses à 17 h 15

    Mercredi : 11 h à 21 h
    Fermeture des caisses à 20 h

    Dimanche : 10 h à 19 h
    Fermeture des caisses à 18 h

     

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    Super-dupont1Les voitures de pompiers le long de l' école Saint-Merri (IVe) (Photo Le Parisien) 

     

    Certains ont pu être étonnés hier vendredi matin de voir la rue du Renard (IVe) fermée à la circulation. Une intoxication a nécessité l'intervention des pompiers et de la Croix Rouge à la piscine municipale Saint-Merri et l'école dû être évacuée.

    Vingt-trois personnes (18 enfants de plusieurs écoles et 5 adultes) souffrant d’irritations ont été prises en charge par les médecins des pompiers. Six ont dû être hospitalisées pour des examens complémentaires 

    Il s'agirait d'un déversement accidentel de javel qui aurait entraîné des émanations toxiques dont ont souffert des éléves et des accompagnateurs de plusieurs écoles qui se trouvaient en cours de natation à ce moment là.
     
    Un transporteur aurait semble-t-il déversé un produit dans les égouts de la piscine. 

    La rue du Renard a été rouverte à la circulation en début d'après-midi. 

    Dominique Feutry

     

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    20140415_132739-734fdVitrine d'époque Restauration 79 rue Vieille du Temple (IIIe)

     

    Il n'est pas toujours besoin de se rendre au Musée Carnavalet pour découvrir que le Marais recèle de raretés comme les façades anciennes de magasins. Nous avons en effet le privilège de pouvoir en compter deux, tout à fait exceptionnelles, d’époque Restauration. Malheureusement elles ne sont pas mises en valeur comme elles le devraient. Arrêtons nous sur ces deux magasins.

    Photo 1 bisDétail du haut d'une boiserie du magasin 79 rue Vieille du Temple (IIIe)

     

    L'un d'eux est situé rue Vielle du Temple (IIIe) au N° 79. Il abrite une boutique de prêt à porter à l'enseigne « AMBALI ». La devanture, classée en 1925, est typique du style du premier quart du XIXe siècle. La porte centrale est encadrée par deux montants en forme de colonnes plates terminées par deux chapiteaux corinthiens. Ceux-ci supportent un linteau sculpté de dessins entrelacés autour d'une tige terminée par des palmettes qui traversent un médaillon central figurant une divinité de la mythologie. Les deux boiseries de chaque côté du magasin rappellent les colonnes de la porte .

    Elles sont ornées sur leur patrie supérieure d’une couronne de lauriers à l’intérieur de la quelle figure un vase. L'ensemble travaillé et sobre à la fois est du plus bel effet mais souffre de la couleur qui le recouvre. Trop sinistre, le noir fond et noie dan la masse les détails nombreux qui donnent toute sa spécificité à la devanture. Dommage !

     

    Photo 2La devanture Restauration du 13 rue Michel Le Comte (IIIe) (Photo VlM!)

     

    Au 13 rue Michel le Comte (IIIe) un magasin, bien mal entretenu et à vendre, fait face au parking jouxtant l'horrible bâtiment abritant notamment le gymnase et le centre des impôts. Il offre un témoignage intéressant d'une devanture classique de la même époque que le magasin décrit précédemment.

    La porte d'entrée est encadrée elle aussi de deux colonnes qui sont plus ouvragées. Elles sont canelées sur toute leur longueur et se terminent par un chapiteau corinthien très ouvragé avec des entrelacs, des grappes de raisin et des feuilles de vigne. Chaque vitrine est formée de deux vitres se terminant en arc de cercle. Nous retrouvons ce même verre en arc de cercle protégé par une croix de Saint-André au-dessus de la porte. La disposition de ces vitres donne tout son équilibre à l'ensemble dont le classement n'est intervenu qu'en 1984. les 3 couleurs employées, bordeaux, noir et or sont bien dans l'esprit de l’époque.

    Il serait intéressant que tout ce secteur sale et souvent en mauvais état puisse être réhabilité afin de redonner tout sont lustre à cette partie de la rue Michel Le Comte, un axe très fréquenté qui fait bien peine à voir… D'autant que cette devanture est repérée "à conserver" dans le PSMV révisé du Marais.

    Dominique Feutry

     

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  • Viewmultimediadocument (1)
    Terrasse encombrée par les tables et chaises du restaurant, les piétons doivent marcher sur la chaussée

     

    L’été n’est plus très loin, ce qui favorise  l’occupation des trottoirs par la prolifération de terrasses. Elles sont souvent installées à des endroits étroits et le pauvre piéton n’a plus comme alternative que d’emprunter la chaussée pour passer.

    Les autorisations de terrasses,  détaillées par arrondissement, publiées par la Direction de l’Urbanisme (Sous-Direction du Permis de Construire et du Paysage de la rue),  permettent de connaitre les dispositions attachées telle que notamment la surface octroyée. Mais là où le bât blesse, ce sont les contrôles et les sanctions insuffisantes infligées à l’égard des contrevenants qui n’en ont cure et occupent le maximum de surface  possible. Bien entendu, si de surcroit ces surfaces occupées le sont aussi par des potelets, un poteau auquel sont attachés des deux roues, le passant se demande s’il ne va pas rebrousser chemin ? Comment le parent poussant la poussette de son enfant, la personne âgée ou handicapée peuvent-ils avancer face à ces obstacles ?

    Marcher sur la chaussée est dangereux car outre la circulation habituelle, il y a maintenant les vélos qui roulent en contresens voire des deux roues motorisés, que la voie soit ou non en zone 30, cela ne change pas grand-chose.

    6a00d8341d8a0f53ef017eeb291075970dUn établissement de la rue Rambuteau (IIIe) et sa terrasse extensive  (Photo VlM)

     

    Nous ne dirons jamais assez combien nombre de propriétaires de bars-restaurants abusent des autorisations de terrasse qui leur sont délivrées en s’étendant au-delà des clous ? Toutes les terrasses autorisées sont en effet délimitées par des clous à large tête, c’est-à-dire des pastilles en cuivre ou en aluminium espacées et  vissées dans le sol figurant le périmètre accordé.  Une  affichette, qui doit être apposée sur la vitrine de l’établissement, donne diverses informations dont un plan décrivant la surface autorisée et  la durée de l’accord…

    Entre ceux qui n’ont aucune autorisation et ceux qui occupent davantage d’espace que le droit qui leur a été donné, ou bien ceux qui considèrent le trottoir comme leur domaine privé, il  y a fort à dire et fort à faire.

    Comment se fait-il que le non-droit prime à un tel point sur le droit ? Pourquoi et comment en est-on arrivé là ?  Quelles mesures, autres que celles assez inefficaces actuellement en vigueur, faudrait-il mettre en place pour faire respecter le règlement ? Enfin, face à ce laxisme, quid de l’utilité de développer les zones de rencontres ?

    L’exemple de la portion réaménagée de la rue Rambuteau (IIIe et IVe), entre le boulevard de Sébastopol et la rue Saint-Martin, laisse pantois, tant la surface laissée aux piétons par les restaurateurs est ridicule. Faut-il aménager l’autre portion de la rue Rambuteau et dépenser les deniers de la collectivité pour le seul bénéfice de ces exploitants et de certains commerces, dès lors que les règles du jeu sont dévoyées ?

    Dominique Feutry

     

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  •   800px-L'alchimiste_-_David_Teniers_the_YoungerL'Alchimiste par David Téniers le jeune
     

     

    En association avec CULTURE ET PATRIMOINE PARIS – MARAIS et après celle du château de Vincennes, la prochaine visite guidée sera consacrée au 

     

    Paris secret des Alchimistes.

     

    Insolite elle vous fera regarder de multiples signes que nous ont laissés ces derniers. 

     

    Rendez-vous le jeudi 15 mai à 14h15

    devant la Fontaine Saint Michel (métro Saint-Michel).

     

    Nous côtoyons quotidiennement sans les voir les nombreux symboles que nous ont laissés les alchimistes. Notre guide, Sylvain Solustri, nous propose de les découvrir au cours d'une promenade mystérieuse et ésotérique…Dans son premier sens, le but de l'alchimie est la transmutation des métaux en or, la recherche de la pierre philosophale qui aurait soulagé l'homme de tous les maux. Nous tenterons bien sûr, d'éclaircir tous ces points tout en nous promenant, de la rive gauche à la rive droite, à la recherche de signes bien tangibles encore de nos jours, que nous ont laissés ces savants du temps passé et que nous essayerons de déchiffrer.

    Du symbolisme de la Fontaine Saint-Michel aux vitraux alchimiques de Saint-Etienne-du-Mont, des sculptures de Notre-Dame à la Tour Saint-Jacques, de l'étrange maison de Nicolas Flamel à la Fontaine du Vertbois, c'est à un énigmatique parcours que nous vous convions, afin de redécouvrir Paris sous un jour des plus dépaysants.

    Merci de réserver au plus vite auprès de Marie-Françoise Masféty-Klein par mail mfmk@free.fr ou par téléphone au 01 42 72 61 41. Une participation de 12 euros pour les non adhérents et de 10 euros pour les membres de Culture  et Patimoine à jour de leur cotisation sera demandée en début de visite. 

     

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    DaliUne queue pour visiter le Centre Pompidou (photo Delphine Goldsztejn)

    Pâques marque un tournant chaque année en matière d’affluence touristique à Paris et plus spécialement dans le Marais dont les attraits et le charme sont vantés par tant de guides dans le monde.

    C’est ainsi que le flot de touristes devient partie intégrante de notre décor quotidien sauf le matin très tôt, nos artères sont alors quasi désertes ? Sans doute est-ce le moment le plus agréable de la journée, les rues retrouvant une ambiance provinciale. Mais rapidement arrivent les plus hardis qui se lèvent relativement de bonne heure en couple ou en famille rejoints par des groupes qui s’essaiment reconnaissables à la petite pancarte ou au petit drapeau qui sert de point de ralliement. Par la langue utilisée nous savons de quelles contrées viennent ces visiteurs.

    Les cars aussi sont de la partie, ils traversent le quartier déversant à certains points névralgiques, leur moteur tournant inutilement, les touristes marcheurs alors que d’autres de ces véhicules, à double étage, promènent les autres qui souhaitent visiter Paris assis. Par temps de pluie de minces imperméables tous identiques permettent d’identifier par la couleur chacun des groupes, tous étant encapuchonnés avec un dos étonnamment gonflé par les sacs à dos bien protégés.

    N’oublions pas ceux, nombreux, attirés par la location saisonnière qui tirent des valises dont les roulettes font un bruit d’enfer sur les pavés et le bitume, tous à la queue leu leu qui agacent bien des riverains. Mais le touriste n’est-il pas roi et bien plus encore lorsque Paris doit conserver sa place de première destination touristique au monde car la manne générée au plan financier est considérable et n’a pas de prix en cette période de longue morosité économique.

      

    Actu_2010_foxityUn des nombreux cars de visiteurs qui sillonnent les lieux touristiques de la capitale  

     

    Alors a-t-on des raisons de se plaindre face à un tel enjeu ? Certainement pas sauf que chaque touriste a deux yeux avec lesquels il observe et compare avec d’autres lieux, d’autres villes qu’il visite…. Or la propreté dit-il dans les enquêtes qui nous sont restituées n’est pas toujours au rendez-vous, loin s’en faut ! Certaines installations comme des sanisettes font cruellement défaut, la pollution atmosphérique, les tags, l’affichage sauvage, l’accueil ne sont pas à la hauteur des attentes.

    Alors si Paris veut conserver son rang de première destination, la nouvelle équipe municipale, fraîchement élue, doit dès à présent réfléchir avec tous les intervenants concernés, afin de mettre en place des moyens en conséquence et en rapport avec l’enjeu… ! car si l'on combine : des millions de touristes en plus et 100/150.000 habitants supplémentaires résultant du programme de nos élus en matière de logements nouveaux à Paris (+ 60.000), tout ceci dans la ville la plus dense d'Europe ! On peut dés lors imaginer le pire pour l'avenir des parisisiens, entassés dans une ville qui explose, et singulièrement ceux du centre historique de la capitale.

    La copie est à revoir. On ne veut pas d'un "big crunch" !

    Dominique Feutry

     

     

  • PhotoEtat actuel du mur de l'Espace des Blancs Manteaux, côté rue du Marché des Blancs Manteaux (IVe)

     

    Alors que l’Espace des Blancs Manteaux (IVe) situé en plein centre du Marais historique semblait enfin débarrassé des « dirty birds » qui l’enlaidissaient, voilà que de nouveaux collages de silhouettes et affiches diverses, dont une préconisant le lancer de chaussures sur des fils, recouvrent sa façade,  côté rue du Marché des Blancs Manteaux, en diagonale de l’Hôtel des Ambassadeurs.

    Nous avons beau entendre ici ou là que l’on doit laisser s’exprimer l’art de la rue (le soi-disant « street art »), il est difficile d’admettre que ce genre d’expression puisse apporter le moindre plus ou attrait à un quartier historique qui n’a pas vraiment besoin de cela pour exister ou faire venir à lui les touristes. Bien au contraire, laisser faire entretient cette impression de saleté ambiante que nous dénonçons si souvent.

     

    6a00d8341d8a0f53ef017eeb26f661970dEtat actuel des murs à l'angle des rues Marché des Blancs Manteaux et Hospitalières Saint-Gervais

     

    Les ex candidats devenus pour l’un, la nouvelle Maire de Paris, pour l’autre le Marie du IIIe en ont fait un argument de campagne. Mme Hidalgo déclarait peu de temps après son élection, lors d’une visite sur le terrain, qu’elle allait mettre les moyens dans ce domaine.

    Alors « mettez le paquet » car il y a à faire, plus spécifiquement dans les lieux les plus fréquentés, alors que récemment le classement international des Villes 2014 réalisé par Mercer ne mettait pas Paris en bonne position en ce domaine ! Une ombre indéniable dans l’attrait de la capitale…

    Dominique Feutry

     

  •  20140415_132739-734fdLa tour en restauration et le mur qui la cache dans le jardin situé entre la rue des Rosiers et la rue des Francs Bourgeois (Photo Eric Patry)

     

    Une Tour de l'enceinte de Philippe Auguste vient d’être mise au jour au 10 rue des Rosiers dans le futur jardin public qui sera ouvert prochainement. Une réhabilitation attendue depuis des années, à l'instar du long déroulement de l'aménagement du Jardin Anne Franck, impasse Berthaud (IIIe).

    Des habitants de la rue des Rosiers assistent de leur immeuble à l’avancement des travaux. Ils nous alertent sur les anomalies qu'ils constatent concernant la rénovation en cours de la Tour. Celle-ci est construite en grande partie sur des terrains appartenant à la Ville de Paris (futur jardin public) et une petite partie extérieure restante est sur une parcelle privative gérée par Paris Habitat. Or ce qui est surprenant, la restauration et la rénovation de ce vestige de l'enceinte de Philippe Auguste n'est pas reprise dans son intégralité. Rien ne semble prévu pour sa rénovation du côté de la partie privative.

    Alors qu’au début du projet, il était bien prévu que le mur (plus haut que la Tour) qui apparaît clairement sur la photo soit écrêté pour mettre en valeur le monument, il semble qu' une décision contraire semble avoir été prise depuis peu. Cette décision semble curieuse car la Tour sera en partie cachée par le mur en question qui est plus élevé.

    Nous nous trouvons donc face à un paradoxe, seule une partie du monument serait restaurée et le mur qui le cache ne sera pas abaissé pour mettre la tour en valeur. Curieuse situation ?

    L'architecte des Bâtiments de France et des élus, ainsi que des historiens ont été informés par des riverains. Il faut absolument en effet que la Tour soit restaurée dans son intégralité et qu'elle soit totalement visible dans le jardin.

    "Vivre le Marais !" va intervenir de son côté auprès des décideurs afin d'apporter sa pierre dans la résolution de ce dossier assez surprenant à vrai dire.

    Dominique Feutry

     

    A la suite de remarques d'une de nos lectrices nous précisons les points suivants: 

    " Si l'on observe attentivement le plan Bretez/Turgot, on la distingue très
    précisément, cette tour. L'historien Alexandre Gady s'appuie certainement, entre autres, sur ce document, pour affimer que la tour se trouvait alors dans le jardin de l'Hôtel d'Albray. Elle aurait été
    transformée au XVIIème siècle en chapelle, il en donne même une photographie
    datant de 1990. Est-ce encore visible actuellement ? Ce serait une raison supplémentaire d'en
    obtenir la restauration.
    Il y avait aussi un fragment de l'enceinte de Ph A dans l'immeuble de la
    Société des cendres, a-t-il été conservé!"

    La presse a relayé ce dossier et nous avons appris, le 06 mai, qu'il avait été décidé de restaurer toute la tour et non une partie,ce dont nous nous réjouissons. Nous restons nénamoins attentifs à l'évolution de ce dossier.  

    Nouis signalons qu'il est possible de signer la pétition qui a été lancée à propos de cette restauration à l'adresse  mail  ericpatry@free.fr

     

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  • Mains croisées vivre parisVisuel de "Vivre Paris !", réseau d'associations parisiennes qui défendent la qualité de vie dans la capitale

     

    Une trentaine d'associations sont maintenant regroupées dans "Vivre Paris !". Notre association en fait partie et se réjouit de constater que ses rangs grossissent régulièrement, au fil de la prise de conscience des citoyens parisiens qu'on ne peut pas leur imposer, sans qu'ils réagissent, des nuisances environnementales qui portent atteinte à leur droit d'accéder sans entraves à l'espace public et de dormir la nuit.

    Une lettre ouverte est adressée aujourd'hui à Mme Anne Hidalgo, Maire de Paris et à M. Benard Boucault, Préfet de Police, pour leur rappeler nos attentes. Télécharger le PDF de la lettre