Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2014

  • épédaRue des Vertus (IIIe)
     

    Des rues entières viennent d'être pavoisées d'affiches sauvages jaunes telle une déferlante pour annoncer le passage d'un camion de matelas de la marque Epeda dans le secteur Nord du Marais et la présence d'un show room ouvert durant plusieurs jours au 171 rue du Temple (IIIe).

    Tous les potelets du quartier, les rues adjacentes à la rue du Temple plus particulièrement, sont couverts d'affiches. Jamais un affichage de ce type n'a eu une telle ampleur !

    La nouvelle Maire annonçait lors d'une visite le 9 avril qu'elle voulait davantage verbaliser ceux qui souillaient nos rues. Nous avons signalé cette situation au Directeur de la Prévention et de la Protection (DPP) de la Mairie de Paris afin qu'il mette fin au plus vite à ces pratiques souvent liées d'ailleurs à quelques salles bien identifiées du Marais.

    Dominique Feutry

     

    Post-scriptum du 11 avril

    Réaction immédiate de Matthieu Clouzeau, directeur de la DPP, qui répond à Dominique Feutry :

    "Merci pour ce signalement,
    Je donne les instructions utiles pour que ces faits soient verbalisés.
    J'ai également transmis votre message à la DPE (direction de la propreté et de l'eau) pour l'enlèvement des affichettes.
    Matthieu Clouzeau"

     

    Nous remercions M. Clouzeau. Nous restons très attentifs à ce que le paysage de la rue ne subisse pas ce genre d'agression visuelle, et de pollution car ces affiches finissent souvent dans le caniveau ou sur la chaussée. Il y a dans le comportement des commanditaires un grand mépris de l'environnement et la conviction que leur démarche marchande peut s'affranchir du respect de l'environnement. C'est vrai pour Paris, c'est encore plus choquant lorsqu'il s'agit d'un secteur sauvegardé comme le centre historique de la capitale.

    Post-scriptum du 11 avril

    Nous constatons avec satisfaction que les affiches sont parties. Nos compliments à la DPP, à la DPE et à leurs agents.

     

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  •    Quatuor_AkiloneLes musiciennes du quatuor à cordes Akilone

     

    Nous parlons plus souvent de peinture et d’architecture que de musique et pourtant nous l’avons déjà rappelé dans nos articles, les Archives Nationales organisent régulièrement depuis 14 ans dans le prestigieux Hôtel de Soubise des concerts au programme du Festival Jeunes Talents. Ceux-ci remportent beaucoup de succès et nous font découvrir des musiciens prometteurs.

    Nous ne pouvons que vous encourager à consulter le programme accessible notamment sur internet mais aussi aux Archives Nationales rue des Francs Bourgeois (IIIe).

    Nous souhaitons attirer plus particulièrement votre attention sur l’un des prochains concerts qui est programmé le samedi 26 avril à 18h00. Consacré uniquement au violoncelle, il présente un quatuor de 4 jeunes femmes qui ont choisi d’interpréter un répertoire romantique. Nous trouvons notamment à l’affiche, des arrangements sur des airs célèbres de « Carmen » de Bizet, des pièces composées par des violoncellistes et professeurs tels que l’allemand Wilhelm Fitzenhagen et le croate Rudolf Matz. Mais surtout les quatre musiciennes ont retenu une transcription du morceau extrêmement difficile qui devrait clore brillamment leur prestation, les célèbres « variations de bravoure sur des thèmes de Moïse » de Paganini.

    Si cette musique et cet instrument vous ont plu ou si vous n’avez pas pu assister au concert du 26 avril, le Quatuor à cordes Akilone, déjà bien connu, se produira le samedi 24 mai à 18h00 au même endroit avec pour œuvre maîtresse une très belle interprétation de « la jeune fille et la mort », le quatuor le plus joué (car le plus beau) de Schubert.

    Dominique Feutry

     

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  •  Ste avoye passage 60 temple 09 04 14Passage Ste Avoye (IIIe). Porche côté 60 rue du Temple (Photo VlM)

     

    N'en déplaise aux défenseurs des tagueurs qui prônent la liberté débridée de sévir où bon leur semble, cette restauration, que nous demandions depuis le début des années 2000  est enfin achevée. Reconnaissons que les conseilleurs ne sont pas les payeurs, et que ces travaux ont coûté très cher. La présence de plusieurs conseils syndicaux et syndics n'a pas facilité le processus.

    Le porche côté 8 rue Rambuteau est rénové depuis plusieurs mois déjà. La comparaison de la situation avant et maintenant ne milite pas vraiment pour de la complaisance envers ceux qui barbouillent tout ce qu'ils trouvent.

    Ste avoye passage taguéPassage Ste Avoye, état du porche côté 8 rue Rambuteau, novembre 2008 (Photo VlM)

     

    Ste avoye passage 8 rambuteau 09 04 14Même vue, avril 2014 (photo VlM)

     

    Merci à tous nos amis, et ils sont nombreux, qui vivent dans les immeubles du passage. Ils ont financé une restauration dont tous les passants des rues Rambuteau et du Temple profitent car les grilles des deux porches laissent la vue pénétrer dans leur propriété. De ce point de vue, on a vraiment affaire à un patrimoine privé dont la jouissance est collective.

    Ste avoye cour 09 04 14Nous voici dans ce havre de tranquillité que sont les immeubles du passage Ste Avoye (Photo VlM)

     

    Il est loin le temps où la cour et le porche souffraient de la présence d'un hangar appartenant à la SERNAM. Un immeuble abritant une crèche l'a remplacé. 

    Gérard Simonet

     

  • St antoine 40 immeuble étroit 05 04 14Maison XVIIème siècle, 40 rue St Antoine (IVe), momentanément condamnée (Photo VlM)

     

    Nous sommes nombreux à considérer que la rue Saint Antoine est la voie la plus attachante du Marais. Large (10,50 à 21,50 mètres) et vaguement sinueuse, elle est bordée d'immeubles inégaux et pleins de charme des XVIIème et XVIIIème siècles, dont on aperçoit la nuit tombée, à travers les fenêtres, les poutres aux plafonds et les murs de refend en bois. Il règne ici le souvenir des rois qui y fixèrent leur résidence (hôtel St Pol fin du XIVème siècle et hôtel des Tournelles du XVème au XVIème siècle).

    Rehaussée par la présence de monuments somptueux, l'hôtel de Sully et l'hôtel de Mayenne, tous deux dans le même style Louis XIII, l'église St Paul-St Louis rénovée depuis peu et le précieux Temple de la Visitation Sainte Marie surmonté de son dôme et de ses quatre pots à feu, il ne lui manque que la Bastille qui était son aboutissement, une forteresse morte d'avoir été un symbole, à l'image du donjon du Temple dans le IIIe.

    Nous sommes ici à mille lieux de la vision du baron Haussmann et de ses perspectives rectilignes. Aucune maison n'a sa pareille. Généralement étroites, elle s'offrent deux, trois ou quatre fenêtres sur rue et un nombre variable d'étages, généralement quatre ou cinq. Les commerces de la rue sont légion. On compte parmi eux des magasins de bouche appréciés (primeurs, traiteurs, fromageries, boulangeries-pâtisseries, chocolatiers, apiculteur, confiseries ….), les inévitables supérettes et de nombreuses boutiques de mode (trop disent certains).

    Ce caractère est dans la ligne du passé. On voit sur les photos du XIXème siècle que cette rue était marchande, active et fréquentée.

    St antoine 001Rue St Antoine au niveau du n° 33. Marchandes des quatre-saisons (Photo "Mémoire des rues" – Parimagine)

     

    Une de ces maisons se distingue particulièrement. Elle est au 40 de la rue (photo du haut). Une seule travée, une seule fenêtre par étage qui éclaire la pièce en façade. On imagine quelle doit être l'étroitesse du couloir qui jouxte le local commercial et le tour de force qu'a dû être l'ordonnancement des liaisons verticales.

    Elle est manifestement en attente d'une réhabilitation qui, à notre connaissance, n'est pas encore annoncée. Nous espérons qu'aucun péril ne la menace car il serait dommage qu'elle soit démolie, sacrifiée et livrée aux appétits d'architectes en mal de reconnaissance, prêts à n'importe quelle facétie pour que leur ouvrage fasse parler d'eux.

    Gérard Simonet

     

    Bibliographie : Danielle Chadych – Le Marais – Parigramme

     

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    N-D_Eclairage_09 La nef de Notre dame équipée de son nouvel éclairage (Photo A.Zadikian)

     

    Pour les 850 ans de Notre Dame nous avons parlé des nouvelles cloches (article du 01 février 2013), nous savons que les orgues ont été restaurées. Mais un autre chantier important a été entrepris, plus discret, il a duré un an, celui de  l’éclairage intérieur, entièrement repensé pour le monument aux 14 millions de visiteurs (statistiques pour 2013). 

    Confié à Philips et piloté par un ancien photographe qui a su mettre en scène l’édifice, en relation bien entendu avec l’architecte désigné et la DRAC Ile de France, c'est la technologie LED qui a été retenue. Elle répond aux grandes idées forces données à cette commande, fiabilité, sécurité, discrétion et flexibilité. Elle réduit fortement la consommation, permet une durée de vie plus longue des diodes (13 ans) et se présente comme un éclairage modulaire et instantané.

    Ce ne sont pas moins de 400 luminaires qui ont été posés en remplacement du système précédent  vieux de 40 ans avec l'utilisation d'une  technique qui n’altère pas, lors de la pose, le support choisi. La puissance a été réduite à plus des trois quart comparée au précédent dispositif. Des projecteurs ont été disposés dans la partie supérieure et le choix des luminaires a été fait en fonction de l’effet recherché.  

    L’intérêt de l’apport de cette nouvelle technologie est multiple. Outre les économies qu’elle permet de réaliser en dépenses d’éclairage, elle transforme l’image que nous avions des lieux. Des détails que nous n’apercevions pas sont désormais visibles, ce qui change l’aspect général du monument lui-même, mais aussi des verrières ou de la statuaire.

    Tout est piloté par informatique sur écran tactile avec des programmes pré enregistrés en permettant toutefois de créer de nombreuses combinaisons en rapport avec le moment et  le type de célébration ou de spectacle. Le financement a été assuré par l’association Maurice de Sully qui est en charge de l'animation culturelle de Notre Dame.

    Dominique Feutry  

     

  • Hôtel de sens côté jardinHôtel de Sens (IVe) côté jardins (Photo VlM)

     

    Depuis 50 ans, deux ou trois expositions de livres, d'affiches, d'objets d'art sont organisées par la Bibliothèque Forney dans les belles salles du rez de chaussée de l'hôtel de Sens, 1 rue du Figuier, un des rares vestiges du Moyen Âge et du style renaissance dans le Marais.

    "L'histoire de France racontée par l'affiche" ou "Gaz  à tous les étages" ont accueilli plus de 12.000 visiteurs. On peut consulter la liste de ces expositions sur le site de la Société des amis de la Bibliothèque Forney "www.sabf.fr".

    Comme beaucoup de monuments ouverts au public, l'Hôtel de Sens n'est pas aux normes. Les handicapés ne peuvent accéder aux salles de lecture du 1er étage. Les espaces de travail  sont exigus et engorgés. La ville de Paris envisage d'installer les salles de lecture au rez de chaussée ce qui dégagerait de la place au 1er étage. Les expositions se dérouleraient alors dans la "Galerie des expositions, rue Malher (IVe)".

    La Société des amis de la Bibliothèque Forney, qui regroupe 300 adhérents et va fêter son centenaire, est opposée à ce projet. Elle souligne que les expositions sont étroitement liées aux activités de la bibliothèque. La galerie de la rue Malher est installée dans le sous-sol d'un immeuble sans charme et  inaccessible aux handicapés.

    Et puis ce local est à la disposition d'autres bibliothèques de Paris ce qui aboutirait à réduire la fréquence des expositions de Forney.

    Une concertation est engagée entre les responsables de la Ville de Paris, le Maire du IVe, le Directeur général de la bibliothèque et les amis de la bibliothèque pour essayer d'éviter ce déménagement.

    Vous pouvez signer la pétition qui se trouve sur le site de la SABF: "Conservons nos expos à l'Hôtel de Sens, c'est le bons sens"

    Jean Maurin

    Président de la "Société des Amis de la Bibliothèque Forney"

     

     

  • Affiches 40 archivesSérie d'affiches sauvages 40 rue des Archives (IVe) – 04/04/14

     

    Archives 57 bis tags 05 04 14Autre série à hauteur du 57 bis rue des Archives (IIIe)

     

    "Cheap Monday Store" ne pouvait pas faire plus maladroitement son entrée dans le Marais en annonçant l'ouverture d'un magasion au 121 rue Vielle du Temple (IIIe). Son affiche, apposée sauvagement sur plusieurs sites des IIIe et IVe arrondissements, n'est pas artistique au point qu'il faille nous matraquer à chaque détour de rue en multipliant les exemplaires. Cinq, six, ci-dessus. A peu près une douzaine au carrefour Quatre-Fils/Vieille du Temple. Comme si nous étions obtus au point qu'il faille asséner plusieurs fois le même message pour qu'on réussisse enfin à comprendre !

    Il ont pris un risque par la même occasion. Celui de laisser sur les riverains que nous sommes une mauvaise impression qui nous tiendra éloignés de leur commerce. Celui aussi de payer une forte amende pour affichage sauvage. Le tarif est de 250 € par site, avec recouvrement d'office. Au vu du nombre délirant d'affiches collées ces jours-ci, il devront s'ils sont verbalisés, ce que nous demandons, casser leur tire-lire.

     

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  • Flyers sur voiture 29 03 14Phase 1 : ces prospectus de papier glacé recouvrent les voitures et sont déposés en piles sur les rebords de fenêtres (Photo VlM)

     

    Flyers ste croix 05 04 14 (2)Phase 2 : le lendemain, ils jonchent le sol des rues visées (Photo VlM)

     

      Agent nettoiement 27 02 12Phase 3 : les agents de nettoiement de "Propreté de Paris" sont contraints à l'obligation indigne de décoler à quatre pattes les morceaux de carton du sol et de les enlever  (Photo VlM)

     

    Les solutions existent. Mao Péninou, confirmé dans sa fonction de Maire-Adjoint en charge de la propreté, les connait mais ne s'y est pas encore sérieusement attaqué. Pas plus que Christophe Girard, lui aussi réélu à la mairie du IVe, l'arrondissement où ce fléau sévit avec acuité.

    Si on s'en tient au règlement, il ne serait pas interdit de recouvrir les voitures car c'est un "bien meuble" qui n'est pas visé par le code de l'environnement. Il suffirait toutefois de l'ajouter dans l'article concerné. M. Péninou a suffisamment d'amis à l'assemblée nationale pour faire voter le texte.

    Sinon, soyons pratiques : une brigade de deux personnes de la mairie d'arrondissement n'aurait qu'à parcourir les rues concernées (essentiellement des portions d'Archives, Temple et Ste Croix) les soirs de fin de semaine pour enlever et détruire ces flyers (ce que font de nombreux riverains mais de façon aléatoire). Les commanditaires de ce mode de communication auraient vite réalisé qu'ils gaspillent leur argent et compris qu'ils doivent changer de méthode pour promouvoir leurs spectacles.

     

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  • ViewmultimediadocumentCour d'honneur du musée Carnavalet avec ses 4 bas reliefs de Jean Goujon et la statue de Louis XIV par Coysevox (Photo G.Leyris)

     

    L'entrée du musée Carnavalet (voir notre article du 15 juillet 2013) se fait depuis peu par les jardins 16 rue des Francs Bourgeois (IIIe) et non plus par la rue de Sévigné. Pour ceux qui s'en étonneraient,ce changement est lié aux travaux viennent de débuter dans la cour d’honneur de l’Hôtel dans la cadre d’une campagne plus vaste de restauration.

    Depuis 6 ans des filets avaient été installés et des étais sur les embrasures des fenêtres  en raison de fissures et de déjointures qui provoquaient des chutes de pierres, résultat de l’usure du temps de la pollution et d'infiltrations. Le ravalement de façades et des sculptures, le décapage des fenêtres  mais aussi la restauration des vitraux et du pavage de la cour sont au programme. Celle-ci retrouvera à cette occasion son aspect d’origine. Sans doute que cette opération nous fera découvrir ou redécouvrir dans un an tout la beauté de l’endroit, en particulier les sculptures qui sont de Jean Goujon.

    Musee-CarnavaletL'entrée par le jardin 16 rue des Francs Bourgeois (IIIe) qui sera utilisée pendant les travaux  

    Ce chantier important, 2,2 millions €, n’aurait pas pu être lancé sans le mécénat de la fondation Total à laquelle s’est associée la Fondation du Patrimoine. L’Etat et la Ville de Paris qui en est le propriétaire et la maître d’ouvrage interviennent eux aussi dans le financement.

    Il est prévu de lancer d'autres travaux dont le programme est à l'étude avec la réfection de l'ensemble des façcades et des toitures, la réinstallation d'une boutique et l'aménagement d'une cafétéria.

    Dominique Feutry

     

  •   JauresL'affiche de l'exposition Jaurès aux Archives Nationales

    Depuis plus d'un mois et à l'occasion du centenaire de sa mort, les Archives Nationales et la Fondation Jean Jaurès présentent une exposition consacrée au normalien, philosophe et historien, à l'homme politique, journaliste et orateur brillant que fut Jean Jaurès, le fondateur en 1905 de la Section Française de l'Internationale Ouvrière (SFIO). Tous les visiteurs sont unanimes les pièces exposées n'ont souvent jamais été montrées au public. Elles proviennent de différents musées, bibliothèques archives départementales et collections privées, sont inattendues et rares, comme le bureau de son journal ou parfois personnelles . Toute la vie de célèbre homme dont les cendres ont été transférées au Panthéon en 1924 est racontée dans le parcours proposé à la visite. Des projections, des conférences sont organisées par ailleurs ainsi que des reconstitutions comme l'hémicycle de l'Assemblée Nationale.

      Droit_eugene_pierre_clip_image006Jaurès à la tribune de l'Assemblée Nationale (Photo Jules Louis Breton)

     

    Né le 3 septembre 1859 à Castres (Tarn), Jaurès est issu d'une famille bourgeoise  Reçu premier au concours de l'Ecole normale supérieure, il est aussi agrégé de philosophie. Professeur de philo au lycée d'Albi, il devient en 1885 le plus jeune député de France. Elu par la suite de la circonscription de Carmaux, ville minière du Tarn.  Il fonde en 1904 son propre journal, "L'Humanité".

    Homme de terrain, il est souvent qualifié de tribun et voyage beaucoup en France et à l'étranger, accompagnant les luttes sociales très dures de son époque. S'il le faut il s'adresse directement en occitan aux paysans Un de ses principaux opposants est Georges Clemenceau. C'est un battant qui n'hésite pas à provoquer en duel certains de ses détracteurs. Il a défendu de grands projets de lois notamment la loi de 1905 sur la séparation de l'église et de l’État, mais aussi de grandes causes comme l'affaire Dreyfus lors de son procés.

    Lui qui était contre la guerre mourra assassiné quelques jours avant la déclaration de guerre à l’Allemagne au café du Croissant, 146 rue Montmartre (IIe), non loin de son journal. L’exposition débute par ce meurtre avec la présentation des vêtements qu'il portait ce jour fatidique et la table du café où il dînait.

     

    Jean Jaurès, à Paris, aux Archives Nationales 
    Du 5 Mars au 2 Juin 2014
    Horaires : 10h-17h30 semaine | 14h-17h30 week-end | fermé le mardi
    Tarifs : 6€ | 4€ tarif réduit