Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2014


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    Voile de pollution sur Paris

     

     Alors que nous sommes heureux de voir enfin sur Paris le retour du soleil annonçant le printemps, ce constat est gâché par les alertes à la pollution lancées par Airparif et la Préfecture de Police qui impose des mesures de réduction de la vitesse des véhicules.

    Chaque fois que le soleil  brillera et que le vent aura disparu la  pollution devra t-elle battre des records ?

    Comment cela est-il admissible alors que nous sommes face à un grave problème de santé publique ?

    Le plus dangereux concerne les particules fines (composés solides en suspension émis par la combustion) très petites, quasi invisibles, elles peuvent entraîner des maladies sérieuses. Le niveau d'alerte aux particules fines (dues aux engrais, au chauffage au bois, aux transports diesel …) est atteint dés lors que la concentration atteint 80 microgrammes de PM10 (particules de diamètre inférieur à 10 microns) par mètre cube d'air. Or ce niveau est dépassé depuis 3 jours en Ile de France selon les mesures d'Airparif et le centre de Paris, notre quartier en particulier, est plus pénalisé du fait de ses rues étroites. 

    Cette situation n'est hélàs pas exceptionnelle. Rappelons que la France dépasse chaque année les normes européennes en matière de pollution atmosphérique. Elle est poursuivie à ce titre devant la Cour de Justice de l'Union Européenne. Les spécialistes s'accordent à dire que notre pays est passé d'une  pollution aigûe, caractérisée par de fortes concentrations, à une pollution plus faible mais chronique et grave elle aussi, malgré la volonté de nos élus de réduire la circulation automobile.

      Photo 1Pollution par les gaz d'échappement des véhicules 

     

    Les candidats à la Mairie de Paris souhaitent encourager des transports moins polluants. Ils proposent le « zéro diesel en 2020 » pour les poids lourds circulant dans Paris voire  leur interdiction ainsi que pour les cars de tourisme. Mais ces mesures sont bien timides. Les bus tout électrique sont à l'ordre du jour mais quand ?

    Les annonces faites récemment par le Ministre des Transports visant à intensifier le nombre de zones 20 et 30 km/h, à créer un stationnement dit "très gênant" afin de protéger les piétons et cyclistes  et au final de favoriser les vélos, ne seront pas de leur côté d'un grand effet. Elles font même déjà l'objet de critiques. 

    Nombreux sont donc ceux qui estiment en revanche que parmi les principaux remèdes, la taxation du diesel est nécessaire car il est à l'origine d'une part importante des concentrations de particules et bénéficie cependant  d'une fiscalité favorable.

    Dominique Feutry

     

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    Dans un récent numéro de l'Echo Touristique, un magazine destiné aux professionnels du tourisme, un article est intitulé  « Municipales, quelles places pour le tourisme ?».

    Au sujet de la capitale, sont exposés les programmes d'Anne Hidalgo et de Nathalie Kosciusko-Morizet sur fond de constats divers. Les rédacteurs mentionnent le clivage entre ceux qui prônent le développement du tourisme comme facteur de développement économique et d’emplois et ceux qui au contraire sont contre, faisant ressortir ses effets négatifs sur la qualité de vie dans les quartiers. Ils soulignent aussi combien les élus seraient davantage inspirés de se concerter avec les organisations professionnelles pour construire des politiques touristiques adaptées et davantage respectueuses de la réglementation notamment sur les chambres d'hôtes sujet dont nous avons parlé à plusieurs reprises.

    Ainsi Anne Hidalgo estime qu'il faut créer 12 000 nouvelles chambres d'hôtel sur 6 ans, étendre le Paris Citty passeport en un ensemble de services rassemblés pour visiter le musées, prendre les transports en commun et découvrir entre autres les monuments. Elle souhaite réduire de 50 % la circulation des bus et créer des brigades de surveillance dédiées aux lieux les plus fréquentés.

    De son côté Nathalie Kociusko-Morizet lancerait une plate-forme de réservation ouverte à l'ensemble des acteurs du tourisme. Elle est favorable à l'extension des zones touristiques permettant de travailler le dimanche. En revanche elle interdirait progressivement les cars et rétablirait les arrêtés anti mendicité. En revanche rien n'émane des programmes quant aux locations saisonnières qui fleurissent dans notre quartier en particulier et sur lesquelles il faudra bien légiférer face aux abus et à la concurrence qui est ainsi faite aux hôteliers.

    Peu de choses transparaissent relativement à la propreté et aux épanchements d'urine auxquels il faudra s'attaquer face à leur constant développement. Quant aux nuisances sonores souvent le fait de touristes venus faire la fête à Paris, nous ne voyons rien de concret. Mais en fait la tranquillité des habitants et des riverains n'est elle pas déjà passée dans les oubliettes des candidats… ?

    Dominique Feutry

     

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  • Guillemites 1-3 parking motos zoom 05 03 14Le long du 1-3 rue des Guillemites (IVe) la mairie vient d'installer un parking motos

     

    Le matin du 5 mars, les habitants de cette petite rue à vocation tranquille, découvrent une nouvelle source de perturbations sous leurs fenêtres : un parking motos flambant neuf, flanqué d'une voie vélos à contresens.

    Depuis c'est la fièvre dans les immeubles du 1 et du 3 de la rue des Guillemites. Une émotion que Marais-Quatre, l'association très implantée dans cette partie du Marais, essaie de gérer.

    Les riverains dénoncent les troubles nocturnes qui vont résulter de cette implantation en soulignant que l'étroitesse de la rue va faire caisse de résonnance aux bruits des deux-roues motorisés. Ils constatent que devront se croiser dans peu d'espace des voitures roulant dans le sens normal, des vélos se déplaçant en sens inverse, au milieu de conducteurs qui gareront ou sortiront leur deux-roues, tout ceci devant l'entrée d'une brocante et celle d'un hôtel. Une pétition destinée au Maire de l'arrondissement Christophe Girard est en préparation.

    On peut craindre en effet une grande pagaille …

    On se doute de ce que diront les pouvoirs publics : il y a de plus en plus de motos à Paris et tout le monde se plaint de leur occupation anarchique des trottoirs et du fait qu'ils les empruntent pour circuler. Il faut donc créer pour eux des places organisées de parking. Le choix de l'emplacement quel qu'il soit fait des mécontents car les espaces déserts ne sont pas monnaie courante dans nos quartiers denses et totalement bâtis.

    La réponse est logique. Ce qui l'est moins, c'est l'obstination rencontrée auprès de la municipalité en place et de ceux qui aspirent à les remplacer, à refuser de traiter le phénomène à la base. Il y a trop de deux-roues motorisés parce que (1) on se refuse à leur faire payer le parking en surface, comme on le fait pourtant pour les voitures et donc on ne verbalise pas, et (2) on repousse sans cesse aux calendes l'application du décret qui rend obligatoire pour les motos le contrôle technique, lui aussi en vigueur pour les voitures. Accessoirement, il y a un point (3) : une "charte des motards", signée en 2007 de manière illicite (car refusée par le Préfet de Police) par Bertrand Delanoë et Denis Baupin avec les "Motards en Colère" et qui fait la part trop belle à ce mode de locomotion.

    C'est par là qu'il faut commencer. Ensuite on essaiera de faire comprendre aux riverains qu'ils doivent accepter quelques servitudes. Il est vrai que nous avons basculé dans une ère où l'individu aspire à une haute qualité de vie. C'est la rançon du progrès, qui veut qu'on ne souffre plus chez le dentiste, qu'on accouche sans douleurs, qu'on meurt en soins palliatifs. Rien d'étonnant et de choquant à ce qu'on refuse désormais toute sorte de bruit, la pollution et la saleté. C'est la nouvelle donne, pour une nouvelle vague de citoyens. S'y opposer n'aurait pas plus de résultat que de geindre sur la disparition des commerces de proximité et de l'artisanat, de la perte de foi dans les religions et les partis politiques, ou pour généraliser, de la perte des repères.

    Rien n'empêche néanmoins, dans le cas signalé, de renoncer au minimum à faire rouler les vélos à contresens. Il y a eu dans le IIIe des révisions de ce genre quand la configuration de la rue ne permettait visiblement pas cette disposition. Une telle décision est du ressort du Maire.

    Gérard Simonet

    En collaboration avec "Marais-Quatre"

     

     

     

  • Affiches sauvages npa 05 03 14Affiches du NPA (nouveau parti anticapitaliste)

     

    Nos mises en garde et nos protestations ont porté leurs fruits : les grands partis se sont abstenus ou y ont renoncé, après ici ou là des bavures que nous avons dénoncées. Les "petits partis" (il ne s'agit pas d'un jugement de valeur mais des prévisions de résultats que nous annoncent les sondeurs), celui-là en tout cas, s'en donnent à coeur-joie. On verra le 23 mars s'ils ont eu raison de jouer les francs-tireurs en ignorant la loi qui interdit ce genre d'affichage.

    Une fois encore nous nous élevons contre ceux qui briguent nos suffrages pour gérer l'Etat ou la Ville et qui font fi de la règle républicaine. Peut-être est-ce qu'ils la considèrent comme contraire à un monde qu'ils veulent différent. On aimerait dans ce cas qu'ils nous le disent pour que nous agissions en connaissance de cause. Ou alors ils ont décidé de s'abstenir de jouer dans la cour des grands pour rester marginaux car ils ne désirent pas véritablement exercer des responsabilités. On sait, quand on est dans l'opposition, a fortiori dans les extrêmes que c'est plus confortable. C'est tentant de vouloir y rester !

     

     

  • Images

    De plus en plus de voix se font jour, élections municipales oblige, qui prônent la création d’un métro de nuit. Déjà pourtant une extension des horaires été opérée en 2006 passant à 1h15 en semaine et à 2h15 les week-ends et veilles de jours fériés. Mais il faut suivre les « nouvelles habitudes de vie… ».

    Pour certains ce n’est pas assez et les candidats rivalisent sur ce thème pensant attirer à eux des voix en oubliant que cela peut aussi leur en faire perdre. D’un côté on entend une nouvelle extension des horaires à 2 heures du matin en semaine et une ouverture toute la nuit le week-end. De l’autre, il est même proposé de passer progressivement à une ouverture 24 heures sur 24, d’abord le week-end puis en semaine à l’instar du Noctilien. Les lignes 1 et 14, ainsi que les lignes A et B du RER étant le plus souvent citées.

    Mais il existe un obstacle de taille le coût supplémentaire que cela engendre. Le STIF a fait savoir par la voix de son Président qu’une heure d’allongement de la plage horaire représentait une somme de 40 millions € si l’on prenait les efforts supplémentaires en termes de nettoyage et de sécurité. De quoi dissuader les plus enjoués pour passer à l’acte car un tel coût est énorme.

    Nos candidats devront donc bien réfléchir avant de décider un tel accroissement des charges du STIF dont on sait qui seraient les payeurs finaux. D’ailleurs ces mêmes décideurs potentiels se sont-ils ingéniés à estimer le nombre de personnes intéressées à qui bénéficieraient ces modifications ? Sont-ils si nombreux pour justifier de telles dépenses ?

    Les noctambules devraient déjà se contenter des Velib’ car des statistiques montrent qu’ils sont très utilisés durant ces plages horaires, notamment le week-end…

    Dominique Feutry

     

  • Flyers cette personne va tomber 01 03 14

     

    Il va glisser sur ces "flyers" répandus sur la voie publique et, à moins qu'il ne bénéficie d'un ange gardien vigilant, il va chuter et se casser la tête.

    La politique pratiquée par les "donneurs d'ordre" de cette forme de tracts publicitaires est particulièrement sournoise. il est de leur intérêt que ces bristols en papier glacé aillent sur la chaussée ou sur le trottoir car ils remplissent ainsi leur rôle de vecteur de communication. Les gens qui se déplacent regardent le sol et prennent connaissance du message qui leur est destiné sans avoir besoin de saisir le support pour le lire.

    C'est donc un objectif pour les commanditaires, généralement des boites de nuit plus ou moins interlopes, de faire en sorte que leurs flyers jonchent le sol.

    Sont-ils en infraction ? Oui, s'ils déposent leurs flyers sur un bien immobilier (appui de fenêtres, pas de porte, par exemple), oui aussi s'ils les jettent à terre ; non par contre si les biens sont meubles (typiquement des voitures). Le code de l'environnement est ainsi fait que les voitures en stationnement (biens meubles) deviennent la proie idéale. Il n'est pas rare, de ce fait, d'en voir des files le long des trottoirs, chargées d'une vingtaine de flyers chacune. Tous les points d'ancrage possibles sont mis à profit : essuie-glaces avant et arrière, interstices des glaces et des toits ouvrants, etc …

    Naturellement ils ne restent pas là. Quand les propriétaires reprennent leur voiture, les flyers tombent au sol. C'est le but recherché. Il en est de même de ceux qui sont placés en piles sur les appuis de fenêtres. Ils glissent les uns sur les autres comme des cartes à jouer car ils sont bien glacés et atteignent leur destination finale, à savoir le trottoir.

    Il est apparu au cours de nos discussions avec le Maire-Adjoint chargé de la propreté, François Dagnaud à l'époque, que nos moyens de lutte seraient renforcés si tout simplement on modifiait le code de l'environnement en étendant le champ de la répression aux biens meubles, donc les voitures. Il faut pour cela un vote législatif. Avant 2012, on nous opposait avec raison que l'assemblée nationale de droite serait peu sensible à une proposition de loi réclamée par la gauche à l'Hôtel de Ville.

    Depuis 2012 cette objection ne tient plus. Rien pourtant ne s'est passé. Pour autant que la gauche conserve la Mairie de Paris (non, ce n'est pas du chantage !) rien n'interdit que les députés soient saisis d'un dossier qui doit logiquement concerner d'autres villes au-delà de Paris. C'est à nos élus municipaux de prendre l'affaire en mains et de la faire aboutir.

    Attendons par conséquent le 30 mars 2014. Sur la base des données nouvelles, nous relancerons le débat. Si rien n'est possible du côté du Parlement, il reste un moyen à portée des mairies dont nous garantissons l'efficacité : mettre sur le terrain, tous les vendredis soir, une brigade de deux personnes de la mairie d'arrondissement, chargées de récupérer les flyers qui viennent d'être déposés, pour les mettre à la poubelle avant qu'ils n'aient atteint le sol. C'est généralement facile car ils sont en piles.

    Cette intervention "à la base" éviterait que les balayeurs qui interviennent le dimanche n'aient à assumer la charge indigne et pénible de décoller ces papiers du sol et de les enlever. Ce serait une façon de dire le respect que nous avons pour leur rôle si utile à la collectivité.

    Pour faire bonne mesure, les nouveaux Maires devraient leur donner comme mission aussi de retirer des potelets et autres poteaux les affiches sauvages qui y sont régulièrement aggrafées à la veille des week-ends. Certains d'entre nous l'ont déjà fait dans une démarche citoyenne, c'est a fortiori dans les cordes de la mairie d'arrondissement.

     

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  •    5_adresses_pour_manger_casher_173559880_north_600x_whiteDessin représentant la charcuterie Panzer rue des Rosiers (IVe)

      

    Installée  26 rue des Rosiers (IVe), ouverte tous les jours, sauf les samedis, jours de fêtes juives et les vendredis après-midi, la Charcuterie Panzer est depuis 1979 la référence ashkenaze du quartier pour la charcuterie juive. Certains parlent même de fleuron du casher. Mise en avant par le cuisinier Thierry Marx, on trouvait dans cette maison le pickelfleisch (la poitrine de boeuf saumurée) aussi bien que la langue et le saucisson de Cracovie à l’ail ou l' Adieu pickels (poitrine de boeuf) que l'on pouvait agrémenter de vodka, Wyborowa ou Zubrowka, sans oublier les fameux cornichons malossols. 

    Toute une histoire, tout un passé, toute une tradition d'une affaire où le fils avait succédé à son père, auront disparu. 

    C'est dommage car une partie de l'âme de la rue des Rosiers se délite peu à peu au profit d'une standardisation commerciale centrée autour du prêt à porter.

    Dominique Feutry

     

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    61A2E9BC-2749-40EA-8F2A-924F746706EDLe célèbre magasin de chapeaux  11, rue Sainte Croix de La Bretonnerie (IVe)

     
    Encore une fermeture  ! Oui un commerce au nom évocateur, “Les canotiers du Marais” qui n'a rien de commun malgré son nom avec la peinture des impressionnistes, une institution au 11 de la rue Sainte Croix de la Bretonnerie (IVe), spécialisée dans la ventes de chapeaux va bientôt être remplacée par nous ne savons quelle activité ? Le propriétaire du bail refuse de dévoiler le nom de son acquéreur (si mon chapeau connaissait mon plan, je le mangerais a dit Napoléon !). La liquidation en cours du stock donne toutefois un indice, ce ne sera plus une boutique de couvre-chefs.

    Cette ancienne maison de le rue faisait partie, avec “A la ville de Rodez”, 22 rue Vieille du Temple (IVe), de l’un des derniers “vieux” commerces du quartier. Et le quartier est donc en émoi. Pour beaucoup ce lieu avait un côté suranné qui lui donnait son charme sur cette partie de la rue où il était installé, visible de loin lorsque l'on arrivait de la rue Aubriot.

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    Il n'aura sans doute pas la chance qu'a connue, il y a quelques années, le magasin Motsch 42, avenue Georges V (VIIIe). Racheté par Hermes, il a été rénové. Les nouveaux responsables ont eu alors l'ingénieuse idée d'y vendre non seulement les produits de la célèbre maison de la rue du Faubourg Saint-Honoré mais aussi d'y maintenir les chapeaux sous la marque Motsch. Depuis 30 ans le deux activités cohabitent à la plus grande satisfaction des clients du groupe de luxe.

    Alors qui sera l'heureux élu et dans quel secteur d'activité exercera-t-il ? Encore une enseigne de prêt à porter, elles fleurissent à tous les coins de rues et cela devient presque banal ? Un commerce de bouche ? Les installations récentes de Première Pression Provence Marais, à quelques mètres, ou de Pierre Hermé, juste en face, se verraient ainsi confortées. Un restaurant, un bar ou une boîte de nuit ? Ils sont déjà pléthore dans le secteur et ce serait un souci de plus pour les riverains… Ils sont donc dans l'attente et espèrent pouvoir dire "chapeau bas" au vendeur qui, connaissant bien le quartier, aura le souci nous osons le croire, de ne pas laisser la place à une activité qui constituerait une source préjudiciable de nuisances…

    Dominique Feutry

     

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  • Girard zoom 28 02 14Christophe Girard, quai des Célestins (IVe). Rencontre à quatre dans un bar de quartier. Il était accompagné de Roman Abreu. Interview conduite par Gérard Simonet et Monique Bernardon-Fontaine, pour "Vivre le Marais !" (Photo VlM)

        

    Christophe Girard a 58 ans. Il doit sa carrière à sa rencontre en 1976 à Tokyo avec Pierre Bergé et Yves Saint-Laurent. Depuis 1999, il est Directeur de la Stratégie chez LVMH.

    A la même époque, il entre en politique chez les Verts où il fait la connaissance de Daniel Cohn-Bendit. En 2001, il rejoint Bertrand Delanoë et entre à la Mairie de Paris comme Maire-Adjoint chargé de la culture. Il rompt ensuite avec les Verts pour prendre l'étiquette du PS. Réélu conseiller de Paris en 2008 sur la liste de Dominique Bertinotti, il se voit contraint de renoncer à sa fonction de Maire-Adjoint de Paris pour prendre la mairie du IVe laissée vacante par la nomination de Mme Bertinotti dans le gouvernement de François Hollande.

    Il s'est fait connaitre du grand public pour avoir instauré les "Nuits Blanches" à Paris. Il a écrit des livres et milite pour l'homoparentalité.

    Il est désormais candidat à sa propre succession. Il garde toutefois un pied chez LVMH avec un poste à tiers-temps. Il se flatte de n'être pas un politique professionnel et affirme qu'il reprendrait du service dans l'industrie si la fortune ne lui souriait pas aux prochaines élections.

    Le personnage est déroutant et attachant à la fois. Pendant la campagne de 2008 on a pu le voir arborant un foulard jaune dans une réunion au Théâtre de la Gare avec ses camarades de liste qui portaient tous un foulard rose. Questionné sur cette coquetterie, il avait déclaré : "le rose, je m'en méfie. Le vert, j'ai déjà donné. Le jaune c'est la couleur du soleil. Je la trouve très belle".

    Ses concurrents ne se cachent pas pour rappeler qu'avant sa prise de fonction à la mairie du IVe en 2012, il ne terminait aucun des conseils d'arrondissement qu'il abandonnait avant la fin. Depuis, il affirme qu'il tire une grande satisfaction d'avoir réussi, en deux ans seulement, à régler des problèmes ardus en réunissant dans une même dynamique toutes les directions opérationnelles concernées (urbanisme, propreté, voirie ….). Il cite comme exemple l'espace St Martin/Cloître St Merri, qu'il a réhabilité, ou la circulation rue de Jouy qui posait de graves problèmes de sécurité.

    Les habitants ont pourtant délaissé l'arrondissement durant la mandature. On quitte le IVe alors que Paris se peuple à l'image du IIIe, l'autre arrondissement du Marais. Christophe Girard ne pense pas qu'il faille en chercher la raison dans l'agitation qui règne sur un certain nombre de sites tels le carrefour Archives-Ste Croix. Il pointe le fait que la perte d'habitants se concentre sur l'Île St Louis. Il convient que des familles aient pu partir pour des raisons de tranquillité mais il observe qu'il s'en est installé d'autres que l'ambiance existante ne gêne pas.

    D'autres dossiers l'attendent : occupation de l'espace public rue des Archives, devenir de la rue Pierre au Lard, désordres de la place Ste Catherine, invasion des affiches et des flyers autour d'Archives/Ste Croix, rue du Trésor (nuisances et percement illicite d'une ouverture sur la façade de la fontaine). Il est trop tôt pour juger de l'efficacité de sa méthode mais il affiche une forte détermination à laquelle on a envie de souscrire.

    C'est le cas en particulier de l'école/gymnase/piscine Renard-St Merri. Elle accumule à elle seule toutes les misères du monde : laideur affligeante, occupation de l'espace public qui gène la circulation et le passage des piétons, saleté, tags, déchets et, à l'intérieur, fuites d'eau, dégradation des vestiaires, des douches, au point qu'il a fallu les fermer …. Christophe Girard affirme qu'il est déterminé à réhabiliter l'ensemble. Il ne donne pas de prix mais il laisse entendre qu'il ne faudrait pas lésiner. On cite dans les milieux informés un chiffre compris entre 15 et 20 millions d'€. On sait par expérience que ces évaluations sont toujours dépassées. Est-ce une dépense de 30 millions d'€ qu'il faut envisager ?

    Si l'arrondissement était par ailleurs capable de sobriété dans son programme de dépenses, une somme de cette importance, pour effacer le chancre que constitue cet édifice à l'intérieur du secteur sauvegardé du Marais, serait admise par beaucoup. Christophe Girard, de ce point de vue, n'a pas été catégorique. Il renvoie le dossier aux discussions qui doivent intervenir entre les parties concernées : urbanisme, Bâtiments de France, voirie, finances, sans compter le futur Maire de Paris. Peut-on situer cette opération dans le temps ? Aucun échéancier n'a été obtenu de lui à ce stade.

    On peut attribuer sa réserve au refus d'un engagement à la légère sur un dossier d'une grande complexité. Ou estimer qu'en deux ans il n'est pas allé très loin dans son analyse et ses études. C'est une des caractéristiques de Christophe Girard : il parle posément, avec une grande fermeté, avec persuasion, mais il vous laisse le soin de conclure à sa place. C'est peut-être du grand art. Chacun jugera.

    Gérard Simonet

     

     

  • Anne hidalgo affiche sauvage 28 02 14

     

    C'est bien d'elle cette fois qu'il s'agit et non pas d'un personnage à son effigie qui véhicule un message désobligeant. Les arrondissements apparemment n'ont pas été consultés et ne savent que répondre. Les concurrents, prêts à bondir au premier prétexte, frétillent dans leurs starting-blocks.

    La sollicitation récente des services de la Propreté de Paris pour que soient retirées des affiches attaquant la Première Adjointe au Maire de Paris, révélée par le Canard Enchaîné, avait le 21 février déclenché une polémique dont la presse s'est fait largement l'écho. Cette opération, quoique légalement répréhensible, avait pourtant le mérite d'être comphéhensible et moralement tolérable.

    En agissant activement avec ses propres affiches et massivement sur Paris, Mme Hidalgo ne mérite plus notre bienveillance. Des équipes à ses ordres ont bel et bien défiguré la capitale en collant ces affiches sur tous les supports disponibles, notamment les armoires de commande des feux de circulation. Oublie-t-elle qu'une affiche sauvage est passible à Paris au titre de la réglementation en vigueur, d'une amende avec recouvrement d'office de 250 € par site souillé (entretiens du 1er avril 2011 avec François Dagnaud, Maire-Adjoint de Paris chargé de la Propreté).

    Va-t-elle s'appliquer cette sanction à elle-même, qui viendrait plomber ses comptes de campagne ? Probablement pas, mais alors que penser de quelqu'un qui aspire à la fonction de Premier Magistrat de la Ville et qui transgresse des lois dont elle est garante ?

    Il faut d'urgence que cette situation inacceptable cesse. Que ces affiches soient retirées (aux frais de la candidate et non pas de la Ville) et que l'ensemble des candidats dignes de respect optent pour un comportement vertueux. Nous l'avons déjà dit, l'affichage est une course à l'échalote et un jeu à somme nulle. Arrêtons ce combat dérisoire.

    Revenons au consensus et n'en démordons plus !

     

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