Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2014

  • Froid-sdf_930620_scalewidth_630

    Les premiers froids arrivent et nous constatons que beaucoup de sans-abris doivent passer leurs nuits dans la rue, or leur nombre s’accroît avec la montée de la précarité. L'Ile-de-France en concentre à elle seule autant que l'ensemble des autres grandes agglomérations françaises. Personne ne peut tout régler, pas même l’Etat qui doit, entre autres, faire face à ses problèmes budgétaires.

    Il n’empêche que beaucoup s'activent pour pallier, dans la mesure du possible, les carences qui frappent tous ceux qui sont confrontés à la misère et à la dure réalité de la vie dans la rue, y compris dans notre quartier.

    Nous savons que les mairies des IIIe et IVe arrondissements agissent tout au long de l’année dans ce domaine (notre article du 20 décembre 2013). Il existe à ce titre des maraudes, des outils de renseignement (adresse électronique sdf3@paris.fr). Des bénévoles oeuvrent au sein d'associations sur le terrain, soit en sillonnant le quartier (ce que fait la Brigade d’assistance aux personnes sans abri, BASPSA, de la Préfecture de Police), soit en organisant des points d'accueil. Il est impératif, outre les centres d'hébergement existants, de pouvoir mettre des salles à disposition pour que les personnes en détresse puissent venir se réchauffer, prendre un café, un repas chaud, si possible dormir et béneficier de soins si nécessaire. Les volontaires sont les bienvenus et peuvent utiliser l'adresse sdf3paris.fr, ou contacter – la liste n'est pas exhaustive – les organismes situés dans ou près du Marais, comme le Secours Populaire Français (11 rue Froissart IIIe), le Secours Catholique (13 rue Saint Ambroise XIe), Emmaüs (qui tient magasin 74 rue de Turbigo IIIe), les Restaurants du Coeur (4 Cité d'Hauteville Xe et 5 rue Cesselin XIe) ou la Croix Rouge (14, rue Caffarelli IIIe et 36 rue Geoffroy l'Asnier IVe) ainsi que les différentes paroisses de nos arrondissements. 

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    Les dons alimentaires à l'instar de la collecte organisée le 29 novembre l'Hôtel de Ville comptent beaucoup dans le soutien qui peut ainsi être apporté.

    Nous pouvons regretter que la publicité et l'information à cet égard soient relativement modestes, le grand public qeu seules les grandes institutions, les plus visibles, agissent. Nous pourrions suggérer à nos édiles, la période s'y prête, d'utiliser certains  moyens financiers, certains supports, certains relais dont il dispose pour faire connaître davantage, au-delà de tout clivage, les structures qui existent non seulement au sein de leur mairie, mais aussi dans leur arrondissement afin de venir en aide aux plus démunis.

    "Aider les autres c'est encore la meilleure façon de s'aider soi-même." Martin Gray

    Dominique Feutry

     

  •  Ilonakiss_expoL'affiche de l'exposition de la Bibliothèque Forney (IVe)

     

    25 livres d'artistes et des affiches de l'artiste hongroise Ilona Kiss sont exposés du 2 décembre au  3 janvier prochain  à la Bibliothèque Forney 1 rue du Figuier (IVe).

    Formée à l’Académie des Arts décoratifs de Budapest à la Faculté du Livre, Ilona Kiss est à la fois peintre et graphiste au style très original. De nombreux prixs ont couronné sa carrière dont le prestigieux prix spécial international du Conseil de l’Europe au concours d’affiches. Mais sa renommée, qui dépasse les frontrières hongroises, est liée à la création de livres d’artistes, livres-objets et pages-objets dans laquelle elle excelle.

    De nombreux ouvrages qu'elle a réalisés figurent d'ailleurs des les institutions nationales de son pays ainsi qu'en France  en Suisse ou en Allemangne.

    Avis donc aux curieux pour cette exposition très intéressante où la créativité est reine. 

    Dominique Feutry

     

  •   Photo-66Jeux de rubans de sécurité virvoltant au-dessus de la bouche d'éaration du parking de la rue du Grenier Saint-Lazare (Photo VlM)

     

    Curieux ces rubans en matière plastique qui virevoltent ce 30 novembre au dessus d'une bouche d'aération du parking de la rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe) ?

    Des plaisantins ont noué ces bandes de ruban de couleurs rouge et blanche servant à délimiter les périmètres de sécurité à la grille où sort l'air propulsé. Ils se trouvent alors entraînés vers le haut par le souffle de la ventilation mécanique et s'agitent dans tous les sens.

    Les badauds et passants intrigués par cette animation insolite ont découvert amusés en s'approchant mais aussi un peu médusés cette animation improvisée !

    Dominique Feutry

     

  •   Rue Blondel El Jimata-1    La rue Blondel (IIIe) semble paisible au petit matin lorsque les commerces sont encore fernés             (Photo MA)

     

    Au fil des derniers mois les habitants des rues Blondel et Sainte Apolline ont constaté impuissants la spécialisation de leur rue dans l'activité communautaire de la coiffure, des cosmétiques et de la restauration.

    Les boutiques sont côte à côte et la concurrence est rude. Aussi le recours à des "rabatteurs" chargés de diriger des clients vers ces commerces s'est-il développé. Ils sont incités dés la sortie du métro Strasbourg Saint-Denis par exemple à se diriger vers tel ou tel point de vente situé dans ces rues occasionnant beaucoup de bruit y compris lorsque ces activités se déroulent durant des tranches horaires lâches.

    L'excès de bruit est de surcroît amplifié par le fait que nombre de commerçants, leurs employés et leurs clients utilisent le rebord des devantures des boutiques comme des bancs et des lieux de discussion souvent verre à la main, ce qui provoque aussi insécurité et saleté sur les trottoirs.

     

    TM  Fils Beauty rue Blondel 5 rue Blondel-1Un des salons de coiffure de la rue Blondel (IIIe) (Photo MA)

     

    Des riverains sont intervenus auprès du Commissariat du IIIe arrondissement en demandant le passage d'une patrouille de police pour verbaliser le soir le tapage nocturne et l'ivresse sur la voie publique. Par ailleurs une lettre ouverte est actuellement adressée aux riverains indisposés par cette situation leur proposant de se fédérer afin d'organiser des actions visant à éviter cette évolution anormale qui frappe ces deux rues et d'autres voies proches. Le but étant de créer un collectif à l’instar de ce qui existe dans d'autres quartiers.

    La mairie du 3ème arrondissement ne serait pas opposée semble t-il à travailler avec les propriétaires afin de favoriser la diversification des commerces à l'occasion des changements de locataires et permettre ainsi à ces rues une diversification des activités par l'implantation de commerces de proximité

    Un blog spécifique à destination des riverains est mis à disposition à l’adresse :

    http://ruesteapollineparis.wordpress.com/

     

     

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  • Paris2048Vue de Paris en pleine pollution atmosphérique  (Photo The Independent)  

     

    "Vivre le Marais !" l’a rappelé à maintes reprises (voir notamment nos articles des 14 mars et 10 décembre 2012, 7 mars, 8 juillet et 20 octobre 2014), la pollution de l’air est devenue un sujet majeur de santé publique à Paris.

    Les conclusions d’une récente étude sur la qualité de l’air, qui s’est déroulée sur les dix-huit derniers mois, viennent d’être publiées et font la une de l’ensemble des médias. En effet lors de récents pics de pollution, les parisiens auraient inhalé jusqu’à 6 millions de particules fines par litre d'air contre 200 000 habituellement. Ces particules (ce sont celles d’un diamètre compris entre 0,2 et 1 micromètre de diamètre, les autres d’un diamètre inférieur très nombreuses aussi n’ont pas été comptabilisées) sont extrêmement nocives pour la santé ! Cette pollution correspondrait, toujours selon cette étude du CNRS révélée par Airparif, à celle provoquée par huit cigarettes dans une pièce d'environ 20 mètres carrés. Effrayant !

    Ces chiffres ont été obtenus grâce à un nouvel appareil, le « Light Optical Aerosol Counter » (LOAC) tel est son nom, utilisé bord du "Ballon de Paris", l’aéronef Generali qui flotte au-dessus de la capitale installé dans le Parc André Citroën dans le XVe arrondissement. C’est ce dernier qui informe les Parisiens sur la qualité de l'air ambiant depuis 2008.

    Viewmultimediadocument 2Le ballon de Paris qui mesure la qualité de l'air au-dessus du parc André Citroën (Photo Benjamin Dumas) 

     

    Nous connaissons la nocivité de ces particules responsables de l’accélération, de la mort et de l’augmentation des risques de mutation maligne des cellules (cancer du poumon), de maladies neuro dégénératives (Alzheimer), de l’artériosclérose (AVC, infarctus), de l’obésité et du diabète. Les spécialistes insistent sur le fait que les mécanismes de défense de l’organisme perdent en efficacité s’ils sont sollicités quotidiennement. Les micro particules principalement carbonées sont émises par l’activité industrielle, le chauffage et le trafic des véhicules à moteur souvent anciens (ils polluent davantage) et majoritairement diesel.

    La législation doit être renforcée notamment sur les particules fines (mesure périodique et règlementation). Les remèdes existent. Il faut en effet moins de véhicules anciens, choisir les combustibles les moins polluants pour les industries et le chauffage collectif, prévoir des sytémes de récupération des gaz et aérosols, au lieu de densifier les espaces sur-urbanisés et notamment Paris, créer davantage d’espaces verts qui fixent et retiennent les éléments polluants fins et revoir le cadre réglementaire pour implanter de nouvelles usines ou zones industrielles en tenant compte de la configuration topographique, des déplacements de masse d’air, de la proximité des villes …

    Nous savons que la mairie de Paris prépare un plan pour réduire les émissions de polluants qui sera annoncé début 2015. Ce rapport arrive donc à propos mais il ne faut pas surréagir au vu des résultats. Le message est clair. Les édiles, les pouvoirs publics, les responsables et les citoyens concernés que nous sommes ne peuvent plus et ne doivent plus se contenter d’incantations et de mesurettes. L’heure est grave, il faut prendre le problème à bras le corps, en bon ordre, sans perdre de temps et décider parmi les mesures connues celles qui seront appliquées avec détermination afin d’enrayer cette montée infernale de la pollution de l’air.

    L’enjeu est de taille car il est vital pour chacun d’entre nous.

    Dominique Feutry

     

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  • SoBD
    Affiche de l'édition 2014 du Salon de la BD, SoBD, qui se tient à l'Espace des Blancs Manteaux (IVe)

     

    Pour sa 4e édition, le Salon de la Bande Dessinée (SoBD) revient dans l’Espace des Blancs Manteaux, 48 rue Vieille du Temple (IVe) du 28 au 30 novembre 2014.

    Cette manifestation est organisée en plusieurs zones, accueillant des éditeurs (40 annoncés), des libraires et galeristes français et étrangers. Il y aura aussi 60 auteurs en signature. Mais nous trouverons aussi écoles et des organismes de formation.

    Une exposition exclusive sera consacrée à l’œuvre de David B.qui participera à plusieurs rencontres et tables rondes prévues autour du ce que certains appellent le 9e Art. Cet auteur nîmois dont la production est abondante a obtenu en 2003 le Prix International de la Ville de Genève pour sa série « L’ascension du haut mal ».

    Alors n’hésitez pas à vous rendre à la plus grande librairie de France, éphémère certes, mais dont le succès est annoncé au regard de celui de l’an passé qui avait accueilli 3 500 visiteurs.

    Dominique Feutry

     

  • Pierrots 3Les "Pierrots de la Nuit" (Photo pierrotsdelanuit.fr)

     

    La Mairie de Paris et les lobbies de la nuit mettent sans cesse en avant les recettes générées par l'activité nocturne.

    Nous opposons à la Mairie de Paris et aux lobbies de la nuit le coût pour les fonds publics des excès de l'activité nocturne : effectifs de police supplémentaires, nettoyage des rues pour effacer les flaques d'urine et de vomis, services de secours et personnels hospitaliers pour venir en aide aux victimes de alcoolisation massive, coût à plus long terme de l'alcoolisme chez les jeunes, coût lié aux troubles du sommeil chez les victimes des nuisances sonores, perte d'efficacité économique (voire perte d'emplois) pour ces mêmes personnes, difficultés scolaires pour les enfants dont le sommeil est troublé…

    De plus par le biais de subventions la Mairie de Paris aide le développement de l'activité nocturne. Les contribuables parisiens subventionnent ainsi malgré eux ceux qui troublent leurs nuits.

    Ce qui nous est présenté comme une source de revenus l'est surtout pour les établissements, une petite partie seulement revenant vers les fonds publics sous forme d'impôts, taxes… Les coûts des excès de l'activité nocturne sont intégralement supportés par les fonds publics. Les parisiens exposés aux nuisances sonores nocturnes subissent donc une double peine : ils sont victimes du bruit et paient un surplus d'impôts (impôt sur le revenu et taxes locales) pour contrecarrer et encourager les excès de l'activité nocturne.

    C'est pourquoi en accord avec les autres membres du réseau "Vivre Paris !", leur représentant avec le statut de membre observateur se retire de l'AMUON, l'association qui gère les Pierrots de la Nuit. La raison principale est que, malgré des demandes réitérées, il n'a jamais été procédé à une évaluation externe du dispositif des Pierrots de la nuit. Ce que les membres du réseau "Vivre Paris !" constatent sur le terrain, qu'il est au mieux inefficace et, au pire, contre-performant. Or, il bénéficie de subventions considérables de la Ville de Paris.

    Pierrots 2Les Pierrots en action

     

    Nous préférons que l'argent public soit investi dans des mesures plus efficaces et nous ne souhaitons pas cautionner la poursuite de cette expérience qui, à nos yeux, est un échec, pour ce qui concerne l'objectif de protection de la tranquillité des riverains.

    "Vivre Paris !"

     

  • Temple 10 motos 10 02 14Deux-roues motorisés rue du Temple (IVe) (Photo VlM)

     

    Une forte hausse des tarifs de parking à Paris est annoncée aujourd'hui pour janvier 2015. Cette mesure n'est pas mauvaise en soi. La ville est saturée, hyper-polluée et l'usage d'un moyen de transport personnel à moteur n'est pas forcément justifié compte tenu d'un réseau de transports en commun qui n'a pas son pareil dans le monde. On peut cependant demander que des dispositions soient prises pour que les usagers paient effectivement leur stationnement (ce qui n'est pas le cas aujourd'hui pour leur majorité) et que ceux qui essuient une amende la règlent réellement.

    Ce qui reste choquant, en revanche, c'est que les quatre-roues en soient les seules victimes. Les deux-roues motorisées ont envahi Paris depuis que la voiture n'est plus désirable. Leur explosion est due sans doute à leur habilité à se faufiler dans la circulation mais aussi aux mesures qui ne sont pas prises ou appliquées pour qu'une concurrence équitable existe entre tous les modes de transport.

    A commencer par le prix du stationnement. Les deux-roues y dérogent. Ils occupent pourtant de la place sur l'espace public. Ils s'octroient même des places sur les trottoirs qui leur sont pourtant théoriquement interdits. Anne Hidalgo ne doit pas s'arrêter en chemin. Elle s'était d'ailleurs prononcée pour un stationnement payant à la veille des élections municipales. L'association "Les motards en colère" (qui par définition ne décolère jamais) avait alors brandi à la manière de Jupiter son super pouvoir de nuisance qui est "la manifestation" et Madame Hidalgo s'était piteusement reniée.

    MotosManifestation de deux-roues motorisés à Paris

     

    Il est indispensable pourtant que cette mesure soit appliquée. Certes on peut concevoir que les droits soient plus réduits que pour les voitures puisque la surface occupée est généralement inférieure mais il faut que la loi commune s'applique, pour des raisons d'équité mais aussi pour que le choix des usagers ne soit plus biaisé par une disposition artificielle qui conduit à la prolifération non maitrisée de ce mode de transport.

    Au chapitre de l'équité, il faut aussi rappeler que les deux roues motorisés doivent depuis 2009 se soumettre au "contrôle technique", en vigueur pour les voitures. C'est une question de sécurité avant tout mais aussi de maitrise de la pollution de l'air et du bruit. Là aussi le chantage à la manifestation a fait depuis cinq ans reculer les pouvoirs publics, qui n'appliquent toujours pas le décret.

    Une fois rétablie l'égalité de traitement, on pourra constater ce qui résulte d'un choix non biaisé et mettre en place les installations qui répondent à un arbitrage raisonné des parisiens, notamment des places de parking attitrées, sur la chaussée ou sur les trottoirs lorsqu'ils sont larges, et sanctionner pour de bon ceux qui enfreignent les règles de stationnement.

    Gérard Simonet

     

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  •  Images Paris la nuit – (Photo Info75.com)

     

    "Vivre le Marais !" en compagnie de plusieurs associations du réseau "Vivre Paris !" a rencontré Frédéric Hocquard, Conseiller de Paris chargé de la nuit et Pierre-Adrien Hingray, Directeur de cabinet adjoint de Bruno Julliard, en compagnie du chef de projet du Conseil de la Nuit. Un point nous est fait en marge de la réunion de lancement du Conseil de la Nuit par la Maire de Paris prévue le 9 décembre prochain.

    Fréderic Hocquard nous indique que ce "conseil" a pour vocation de prendre la suite des Etats Généraux de la Nuit, de « pérenniser les choses dans une instance, lieu d’échange et de dialogue, où seront faites des propositions, définis les grands axes de la nuit dans la cadre de la démocratie participative ».

    Ce conseil se réunira deux fois par an, des groupes de travail seront créés sur des thèmes à finaliser (nouveaux espaces pour les nuits à Paris, prévention des conduites à risque, mobilité nocturne, tranquillité publique et médiation, commerces et travail la nuit, information et promotion de la vie nocturne). Ils seront animés par le chef de projet du Conseil de la Nuit. La concertation sera très large et ces groupes de travail se réuniront à partir de janvier. Ils auront une dimension métropolitaine (implication des conseils généraux des départements limitrophes, de la région, association de métropoles ayant cette problématique : Lyon, Nantes, Toulouse, Strasbourg…).

     NuitsNuits parisiennes, par France Culture
     

    Après concertation avec les adjoints, avec les différentes délégations de la Ville, des questions sont posées sur la vie nocturne, sur la présence des services de la Ville et les moyens de la Préfecture de police pour y répondre. Frédéric Hocquard insiste sur l’importance des interlocuteurs dont bien sûr les associations de riverains et sa volonté de ne pas se trouver dans une situation de rupture de dialogue. En réponse, nous insistons sur le manque de résultat des Etats Généraux de la Nuit en soulignant qu’il existe un arsenal législatif clair sur ces questions malheureusement peu appliqué. Nous demandons s’il s’agit, avec la création de ce Conseil de la Nuit, de trouver les moyens de mise en œuvre de ce cadre législatif ou bien ceux permettant de le contourner astucieusement ? 

    Frédéric Hocquard souligne que faire respecter le cadre législatif est un travail de tous les instants mais que la Maire qui présidera la réunion allait indiquer le 9 décembre quelle était sa vision de la Ville et fixer le cadre référence pour la nuit.  Il faudra ensuite trouver les solutions les mieux adaptées par rapport aux souhaits des uns et des autres. Au passage il rappelle que 10.000 établissements sont ouverts la nuit dont 9.000 avec terrasses, qu’ils traversaient une « crise de croissance » et qu’il importait effectivement de mieux les réguler. A propos de l’alcoolisation massive que nous soulignons comme un problème majeur enfin pris sérieusement en compte par les autorités, le phénomène de la croissance exponentielle des épiceries de nuit qui vendent de l’alcool alors qu’elles n’en ont pas le droit, est abordé. La Préfecture de Police se montre sévère à ce sujet.

     6alcool

    La question des licences IV est soulevée. Du fait du numerus clausus existant il faudrait que le Préfecture recouvre le droit de délivrer les autorisations car cela crée de l’hyper concentration des bars avec en parallèle ce nouveau sujet des détournements nombreux opérés par les « pseudos restaurants » qui, sous couvert de licence « grande restauration » plus faciles à se procurer, vendent en fait d’abord et surtout de l’alcool.

    Frédéric Hocquard annonce que les députés de Paris sont invités à participer au Conseil de la Nuit et que cela ressort aussi du domaine législatif. Nous abordons d’une part la question du bruit, des nuisances sonores, qui est devenue un problème de santé publique grave provoqué par le manque de sommeil, d’autre part le sujet des moyens insuffisants mis en œuvre en matière de propreté (épanchements d’urine, détritus…) dans les quartiers où l’activité de nuit est prégnante. Deux thèmes à inclure dans les réflexions des groupes de travail.

    Pierre-Adrien Hingray nous informe que le Conseil de la Nuit réunira tous les usagers de la nuit c’est-à-dire les commerces, les institutionnels (RATP, STIFF…), les institutions de la région ainsi que des spécialistes ayant réfléchi à la problématique de la vie urbaine nocturne, y compris dans les métropoles françaises et à l’étranger. Il conçoit que suite aux lettres de mission qui seront adressées aux groupes de travail, les propositions qui en ressortiront et qui seront retenues devront être traitées en mode projet avec fixation d’objectifs, de jalons et mesure de leur réalisation.

    Ce long échange plutôt constructif a montré une véritable volonté de dialogue de la part de nos interlocuteurs qui marque un changement avec le passé. Nous avons noté en particulier la prise en considération des sujets que nous ne cessons de dénoncer en matière de santé publique, l’alcoolisation massive notamment des jeunes et le bruit. Nous attendons que Mme Hidalgo dans son discours introductif prenne position clairement sur le droit au repos et au sommeil des Parisiens – de tous les Parisiens – comme une donnée non négociable dans la mesure où elle relève de la santé publique.

    Nous souhaitons en effet que soit définitivement tournée la page de l'époque où son prédécesseur Bertrand Delanoë lançait en réunion publique "si vous voulez dormir, allez vivre à Rodez". Le préambule à toute réflexion sur la nuit à Paris doit être la recherche d'une meilleure qualité de vie pour les parisiens, ces gens dont la Maire de Paris tient son mandat. L'intérêt des exploitants de la nuit doit s'inscrire dans cet impératif alors que la Mairie de Paris a souvent donné l'impression que la vie nocturne et festive était un objectif en soi auquel les riverains devaient bon gré mal gré s'adapter. Il importe désormais d'inverser la hiérarchie de ces valeurs.

    Nous verrons si les travaux qui vont être menés et auxquels nous participerons aboutiront à la mise en œuvre de dispositions qui correspondent à nos attentes.

    Dominique Feutry

     

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  • Bourg l'abbé bains douche demi zoom 20 06 12Entrée des bains Douches (Photo VlM)

     

    Prévue pour l’été 2014 (notre article du 29 mars 2013), l’ouverture de l’Hôtel de luxe qui remplacera la célèbre boîte de nuit des  Bains Douches, 7 rue Bourg l’Abbé (IIIe)  a pris du retard. Retard qui a failli être plus important encore  à la suite d’un incendie heureusement sans  gravité qui  s’est déclaré le 21 novembre dernier en fin d’après-midi.

    Rappelons que  ce haut lieu de la fête où se côtoyaient artistes, vedettes de cinéma et des médias a été fermé sur décision administrative en raison de désordres dus à des aménagements non autorisés qui avaient  fragilisé la structure du bâtiment et représentaient un danger pour les clients.

    Bourg l'abbé bains douche plaque 20 06 12

     

    Pour que cette adresse demeure, avec son histoire, sa piscine faite en carrelages dorés ainsi que son salon chinois réputé, le propriétaire a souhaité le réhabiliter en hôtel. La  Société des Bains créée  à cet effet  par Jean Marois l’héritier de la famille propriétaire a dit qu’il voulait faire de ce « nouvel » établissement  « un lieu chic et chaleureux, mais qui sera inventif, hybride, transculturel, un tantinet bohème et, surtout, d'un concept totalement inédit ».

    La surprise sera donc totale lors de l’ouverture dont la date n’est pas connue, des échafaudages bâchés cachent actuellement  la façade et le suspense demeure…

    Dominique  Feutry

     

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