Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2014

  • Densité paris dessin sans légende

      

    Avec 2.243.833 habitants en 2010, soit 21.289 hab/km² (source INSEE), Paris se distingue avec une densité d'habitants record en Europe. C'est l'une des plus fortes également dans le monde. Hors bois de Boulogne et de Vincennes qui font partie de la commune mais ne sont pas habités, la densité avoisine les 24.000 hab/km². Dans le Marais, notamment dans la partie nord-ouest du IIIe, on atteint des densités de 45.000 hab/km² (source APUR).

    Paris est de surcroît la ville la plus visitée du monde. 29 millions de touristes s'y sont rendus en 2012, peut-être 35 millions en 2013. Sur la base de 3 nuitées par personne, ce sont près de 300.000 personnes qui gonflent chaque jour la population parisienne. Des gens que l'on retrouve dans les rues, dans le métro,  dans les magasins et ailleurs, que nous accueillons avec sympathie mais qui rendent la concentration humaine encore plus forte dans l'agglomération de Paris intra-muros.

    Notre réseau de transport (métro, bus, tramway) a beau être le plus vaste et le plus performant du monde, avec deux lignes entièrement automatiques, il est hélas saturé. Le taux de particules fines dans  l'atmosphère, produit essentiellement par les véhicules à moteur diésel, dépasse de beaucoup les normes admises et fait courir un risque élevé de cancers à la population.

    L'activité économique est beaucoup plus élevée à Paris que dans la couronne, qui elle abrite 10 millions de personnes environ. Le niveau de l'emploi alimente en permanence une très forte demande de logements à Paris. C'est l'amorce d'une spirale qui, si on s'y hasardait, contribuerait à augmenter à son tour l'activité, elle-même génératrice d'un besoin additionnel de logements.

    C'est ce qu'on appelle une réaction en chaine en physique nucléaire. Elle conduit à l'explosion atomique.

    Pour se garder de cette issue fatale, il faut donc sortir de la spirale. Au lieu de construire dans Paris de nouveaux logements, sauf situations locales particulières, il est préférable d'encourager et d'inciter des déplacements d'activités vers la périphérie. Le Grand Paris pourrait être une bonne réponse à ce défi, pour autant qu'ils soit mis en oeuvre avec intelligence.

    Les effets attendus sont importants : relachement de la pression sur les prix de l'immobilier à Paris, baisse de la pollution due aux déplacements (voitures, motos et camions), moins d'embouteillages dans les rues et de bousculade dans les transports en commun, bref une meilleure qualité de vie pour tout le monde.

    Au cours de sa réunion du 13 janvier, la "Plateforme des associations parisiennes d'habitants" a reconnu cette évidence et se propose de le faire savoir aux candidats aux élections municipales de Paris.

    Claude Birenbaum

    Président de la Plateforme des associations parisiennes d'habitants (dont "Vivre le Marais !" est membre)

     

  •  Les-parisiens-de-daumier-de-la-promenade-4la2L'affiche de l'exposition du Crédit Municipal 

     

    Le Crédit Municipal de Paris présente actuellement, dans « Les parisiens de Daumier », une rare sélection d’œuvres non politiques du dessinateur né en 1808 et mort en 1879.

    Celui-ci exprimait surtout son talent dans la presse. Le thème retenu pour cette exposition est celui des loisirs des Parisiens au XIXe siècle, entre les années 1830 à 1870. Il s'agit d’une satire des mœurs de l'époque. Son style est caustique mais les traits sont bien léchés et l'on voit des parisiens d'un autre siècle (élégantes, comédiens, commerçants et passants) pris sur le vif, alors très attachés aux cafés, aux cafés -concerts, aux carnavals, se rendant aussi aux salons, aux expositions universelles. Même le parisien aux champs n'est pas oublié car nombreux sont ceux qui se rendent à la campagne du fait du développement du chemin de fer. Différents espaces de distractions sont pas ailleurs prévus dans l'organisation de la visite.

    Des maquettes, des affiches de spectacles,des photographies anciennes et différents accessoires accompagnent les lithographies exposées de Daumier prêtées notamment par le Musée Carnavalet et la BNF.

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    Nous conseillons vivement cette visite qui ne laisse pas indifférent et permet de découvrir l’artiste dans un autre registre que e registre journalistique.

     

    Informations pratiques : L'exposition se tient du 4 décembre 2013 au 4 mars 2014  dans la Galerie du Crédit Municipal de Paris au  55, rue des Francs-Bourgeois – 75004 Paris. Elles est ouverte du lundi au samedi de 9h à 17h et fermée le dimanche et les jours fériés.

    Tarif 3€, gratuit pour les moins de 18 ans et pour les clients du Prêt sur gage (sur présentation d'un justificatif).

    Dominique Feutry

             

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    La RATP vient de publier des statistiques qui interpellent puisque plus de 2 600 personnes auraient été blessées en 2012 par des bus alors qu'en 2009 il y avait eu 728 accidents recensés, et 585 en 2011.des changements de méthodes de comptabilisation interne à la Régie expliqueraient cette soudaine hausse…les derniers chiffres intègrent désormais les malaises ou les blessures occasionnées par des freinages trop brusques.

    Des plaintes seraient en cours d'instruction d'après la presse contre la RATP émanant de voyageurs accidentés qui ont été blessés.

    Ces données sont vraiment impressionnantes et renforcent toutes les préventions que nous rappelons sans cesse lorsque nous parlons des rues étroites de notre quartier que peuvent pourtant emprunter à double sens les bicyclettes.

    Que se passe- t-il lorsqu'un bus ou un camion arrive en sens unique ?

    De même la vitesse parfois rapide de certains bus nous surprend comme d’ailleurs la conduite erratique de certains chauffeurs qui manquent parfois de nous faire chuter à l’intérieur du bus.

     

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    La  prudence reste la règle sur la chaussée qu'il s'agisse du respect de la vitesse et de la signalisation. Malheureusement ce n'est pas toujours le cas qu'il s'agisse des piétons ou des conducteurs de véhicules (voitures particulières, taxis, deux roues, bus, camions ou véhicules utilitaires…). Les accidents sont toujours le fait de quelques uns qui laisseraient néanmoins croire par les conséquences que cela entraîne que tous les autres conducteurs commenteraient aux aussi des excès et de imprudences .

    Heureusement tel n'est pas le cas car la majorité adopte un comportement responsable. Il n'empêche que la RATP doit s'interroger et se donner les moyens de faire baisser ces chiffres.

    Dominique  Feutry

     

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    L'imposant bâtiment de la Poste Centrale de la rue du Louvre (Ier) 

     

    Bien que la  Poste Centrale de la rue du  Louvre (Ier) ne soit pas dans le périmètre de "Vivre le Marais !", la restructuration du plus grand centre de distribution de courrier en France  confiée à l’architecte Dominique Perrault en 2012  est assez illustratif des difficultés qui peuvent se présenter entre le maître d’ouvrage (l’opérateur  immobilier du Groupe La Poste) et  les défenseurs du patrimoine qui souhaitent préserver un témoin exceptionnel de l’architecture du XIXe siècle.

    L’association de Sauvegarde et de mise en valeur du Paris Historique nous a autorisés à publier un article consacré à ce sujet repris dans un récent numéro de Fédération Patrimoine-Environnement.

    L’Hôtel des Postes du Louvre en quelques mots

    Inaugurée en 1888 à la croisée de la rue du Louvre et de la rue Etienne Marcel, le bâtiment de la Poste du Louvre est l’œuvre de l’architecte Julien Gadet. Le caractère exceptionnel de l’édifice tient particulièrement aux vastes nefs métalliques dont certaines mesurent environ 90 mètres de long !

    Depuis les années 2000, le devenir du bâtiment est remis en question. Après l’élaboration d’un programme de reconversion, la réalisation d’un fond d’étude historique et le lancement d’une consultation d’architectes, le projet de Dominique Perrault, l’architecte à l’origine de la bibliothèque François Mitterrand a été retenu en 2012.

    Les grandes lignes du projet

    L’édifice de 35 000 m²  (constitué du bureau de poste l’« Hôtel des Postes » et des services administratifs « L’Usine postale ») repensé par l’architecte Dominique Perrault devrait recevoir entre autre commerces, bureaux, antenne de police, un hôtel-restaurant de luxe avec terrasses… 1 200 m² de logements sociaux sont également prévus. Ainsi, la vocation postale de l’immeuble serait réduite à 21 %, tandis que 18 % seront affectés aux services municipaux et 61 % aux activités commerciales.

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    La nef métallique, un travail exceptionnel qui pourrait être menacé lors de la rénovation

     

    …qui n’est pas au goût de Paris Historique

    Les voix s’élèvent pour contrer ce projet de rénovation et alerter sur les menaces qui pèsent sur ce bâtiment, non classé au titre des monuments historiques. L’association Sauvegarde et mise en valeur du Paris Historique a notamment organisé, le 7 novembre 2013, une journée d’études sur le devenir de l’hôtel des Postes rue du Louvre. À cet égard, des architectes espagnols sont venus parler de la poste centrale de Madrid, El Palacio de Comunicaciones, qui a été rénovée entre 2005 et 2011 par l’architecte Francisco Rodriguez de Partearroyo afin de pouvoir accueillir de nouvelles activités sans porter atteinte à la structure originale. Historiens de l’architecture, architectes et urbanistes sont intervenus pour souligner le caractère exceptionnel de l’édifice et de son armature métallique que Jean-François Cabestan, historien de l’architecture, professeur à la Sorbonne, considère comme « l’un des chefs-d’œuvre de l’architecture industrielle de la IIIème République ».

    Dominique-perrault-architecte-poste-paris-1er-arrondissementLe projet de Dominique Perrault

    Post Immo qui gère la maîtrise d’œuvre envisage d’en détruire une grande partie, notamment le corps intermédiaire, afin d’y réaliser une vaste cour faisant ainsi disparaître une partie des nefs métalliques et des planchers d’origine. En attente du permis de construire, Post Immo se prépare à démarrer les travaux  dès réception du feu vert… que Paris Historique envisage d’attaquer devant le tribunal administratif.

    Une nouvelle journée d’étude sur la Poste du Louvre est prévu. Ce dossier sensible est donc à suivre.

     

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    Jacky Majda

     

    Dans le cadre des entretiens avec les candidats aux élections municipales, "Vivre le Marais !" a rencontré Jacky Majda, 38 ans, professeur de mathématiques, qui vit et se présente dans le IIIe arrondissement sous les couleurs de "Paris libéré", la liste de Charles Beigbeder. Jacky MAJDA se décrit "comme le vrai candidat du centre et de la droite" et conteste la légitimité dans le IIIe de sa concurrente UMP/UDI.

    Son programme est encore à finaliser mais notre invité nous donne quelques orientations.

    Il ne cache pas son ambition de mettre la société civile à la mairie. Il prône plus de transparence concernant le coût des élus puisqu'il indique qu'un conseiller de Paris perçoit mensuellement 4 000 € d'indemnité plus 4 200 € correspondant à ses frais en insistant sur le fait qu'aucune approbation préalable n'est nécessaire pour les ordonnancer. Quant aux déplacements, ils seraient remboursés en sus aux élus. Cette volonté de transparence sera aussi étendue aux subventions accordées aux associations.

    En matière de sécurité, Jacky Majda est pour l'installation de davantage de caméras et cite les rues du Temple, des Archives, de Bretagne et Beaubourg qui sont très fréquentées.

    Sur la qualité de vie, il souhaite lutter contre les incivilités (améliorer la propreté combattre les épanchement d'urine…), maintenir des commerces de proximité, Il pense créer un service de minibus électriques afin d'améliorer les déplacements des habitants dans le centre de Paris. Il est pour le développement de la WIFI gratuite dans tout l’arrondissement.

    Il ne voit pas l'intérêt d'un PLU qui délimiterait des quartiers festifs. En revanche, il n'exclut pas de laisser faire la fête certains jours dans l'année avec cependant des mesures d'accompagnement adaptées. Enfin sa mesure phare serait de mettre en place une médiation à la mairie, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, afin de régler à l'amiable, comme cela se fait à Toulouse, les conflits entre habitants et commerçants notamment en matière de bruit.

    En ce qui concerne l'urbanisme et le logement, Jacky Majda est contre le réhaussement des immeubles et veut permettre aux classes moyennes de pouvoir se loger dans le quartier et rester à Paris. Il veut aussi préserver le patrimoine historique (harmoniser les enseignes et les devantures des magasins par exemple …). Il pense qu'il faut davantage de places de stationnement gratuites pour le deux roues car aujourd'hui elles sont en nombre insuffisant .

     La totalité du programme sera dévoilée ultérieurement sachant que les élections se dérouleront dans deux mois.

     Enthousiaste et plein de dynamisme, Jacky Majda veut incarner le renouveau dans le IIIe arrondissement de Paris et affirme « souhaiter servir et non se servir ».

    Dominique Feutry

     

  • Stravinsky igor mur tagué 05 01 14Vieille du temple 95 pignon 10 12 13

    Carrefour Quatre-Fils/Vieille du Temple (IIIe) à gauche, place Igor Stravinsky/Fontaine Niki de Saint-Phalle (IVe) à droite

     

    Nous avons donné l'alerte avec notre article du 7 janvier, après des mois d'interrogation sur l'inaction de la Ville.

    Mao Péninou, Maire-Adjoint de Paris, chargé de la Propreté y a été sensible. Il nous fait part sur ces deux dossiers – pas aisés, il faut en convenir – d'un plan d'action que nous livrons in extenso (en bleu) en y ajoutant nos commentaires (en noir).

    "Vous avez bien voulu attirer mon attention sur l’état de propreté du mur à l’angle des rues des Quatre Fils et Vieille-du-Temple, ainsi que celui de la place Stravinsky. Permettez-moi de partager avec vous les informations suivantes".

    "Comme vous le savez, la Ville propose aux Parisiens un service d’enlèvement des graffitis qui, s’il est très apprécié, n’enlève aucune prérogative et aucune responsabilité aux propriétaires des immeubles. La situation de l’immeuble sis à l’angle de la rue des Quatre Fils et de la rue Vieille-du-Temple illustre les limites de l’exercice : en effet, après de nombreuses interventions de l’entreprise prestataire sur la façade de cet édifice, le propriétaire des murs a signifié par écrit,  il y a un an, son refus de toute autre intervention visant à retirer les graffitis ou les affiches sur son bien".

    Nous nous interrogeons sur les motivations de ce propriétaire. Les interventions de la mairie sont gratuites et de qualité. Pourquoi s'y opposer quand on sait qu'on défigure – involontairement, certes – le paysage d'un quartier sauvegardé ? Nous serions heureux qu'il se manifeste pour un échange qui peut être constructif.

    "L’entretien des murs demeure toutefois une obligation du propriétaire selon l’article  23 du Règlement sanitaire départemental . Le responsable du service local de propreté lui a de nouveau rappelé la réglementation : il semblerait que la réalisation d’une fresque sur ce mur soit à l’étude".

    C'est en effet une très bonne idée pour autant que l'esthétique de cette oeuvre soit en harmonie avec le cadre architectural ambiant. On est en droit de se méfier de ces "graffs" dans le style oiseau bariolé, qui ont leur raison d'être dans certains environnements, mais assurément pas dans le centre historique de Paris.

    "Quant à la Place Stravinsky,  l’effacement des graffitis situés à plus de 4 mètres de hauteur nécessite de faire appel à un matériel spécifique : cette solution coûteuse est envisageable, mais nécessite un délai de location de nacelle. Toutefois, suite à votre signalement, le service local de propreté examine actuellement les possibilités d’intervention au bas du mur, sous réserve de ne pas abîmer la fresque et, compte-tenu de la présence d’un toit en verre, de ne pas faire courir de risque aux intervenants".

    Nous n'en demandons pas davantage. Il est vrai que la fresque est belle et appropriée là où elle se trouve. Le mur a déjà été nettoyé avec succès dans le passé. Nous attirons simplement l'attention des services de la proprété sur la nécessité d'en assurer la maintenance. Il n'est pas exact de dire que les tags reviennent tout de suite après leur enlèvement. L'application à conserver un mur propre est un signal que les tagueurs interprètent comme une invitation à commettre leurs exactions ailleurs. C'est un peu égoïste sauf si, ainsi découragés, ils se résignent à ne pas taguer du tout.

    "J’ai pris par ailleurs l’attache des Mairies des 3ème et 4ème arrondissements pour examiner la possibilité de mettre en œuvre des solutions d’aménagements plus pérennes".

    "Espérant avoir répondu à vos interrogations,

     Bien cordialement,"

     Mao Peninou

     Adjoint au Maire de Paris chargé de la propreté et du traitement des déchets.

     Conseiller du XIXe chargé des relations avec les corps de sécurité, de la prévention et du civisme."

     

    Nous savons désormais que face à ces problèmes identifiés, il y a une démarche déterminée dont nous ne doutons pas qu'elle soit mise en oeuvre.

     

  •    ImagesCAC53YQ9Explosion des deux-roues motorisés à Paris : "on ne l'avait pas vu venir !" (Denis Baupin, Adjoint au Maire de Paris pour la circulation et la voirie de 2001 à 2008, signataire de la "charte du motard", aujourd'hui Député Europe Ecologie-Les Verts)

     

    L'association "Les droits du Piéton" qui fait partie du réseau "Vivre Paris !" dont "Vivre le Marais !" est membre, vient de saisir le Tribunal Administratif de Paris à l'encontre de la Préfecture de Police et de la Mairie afin que soit mieux réglementé le stationnement des deux roues motorisés et qu'il devienne payant avec des zones de stationnement dédiées.

    Ce sujet n'est pas nouveau et depuis plusieurs années déjà il se pose à Paris comme à d'autres agglomérations. La question du stationnement des deux roues tient au fait qu'il existe 45 000 places qui leur sont réservées alors que 150 000 de ces véhicules circulent quotidiennement dans la capitale… le manque de places est criant.

    Cette insuffisance d'emplacements dédiés explique l'existence de la circulaire du 1er avril 2008 de la Préfecture de Police recommandant à ses services de "faire preuve de discernement dans la verbalisation des deux roues en stationnement en appréciant s'ils occasionnent ou non une gêne au cheminement des piétons". De fait le stationnement sur les trottoirs est toléré si le fonctionnaire de police en juge ainsi. Or il est vrai que des abus sont constatés et qu'à l'inverse les motards estiment que le nombre de PV à leur encontre ne cesse d'augmenter depuis 3 ans … comme ne cesse d'augmenter le nombre de motards.

      Logo-DDP

    "Vivre le Marais !" est saisi régulièrement de protestations contre la présence de deux roues motorisées gênant les piétons dans le quartier et nous les relayons au travers d'articles (26 février 2011, 20 août 2012, 19 février 2013) et auprès des autorités pour dénoncer ces situations. Les "machines" incriminées, souvent encombrantes, entravent la circulation et touchent plus particulièrement les piétons âgés, les personnes handicapées  et les mères de famille avec des poussettes.

    S'il y a verbalisation, le motocycliste risque au maximum de payer la mise en fourrière, soit 35 € auxquels s'ajoutent 45,70 € d'enlèvement plus 3 € par jour de gardiennage (JO du 8 mai 2012)!

    La Mairie de Paris n'était pas favorable au paiement du stationnement des scooters et des motos, la preuve de son acquittement étant, selon elle, difficile à afficher sur ce type de véhicules. Elle semble changer d'avis si l'on en croit une déclaration récente de la candidate Anne Hidalgo. Il est vrai que le Maire de Paris a signé en 2007 avec les "Motards en colère" (qui n'ont pas décoléré pour autant depuis), une charte scélérate que la préfecture de police n'a pas voulu cautionner, grâce à laquelle les motards se sentent autorisés à remonter les files et à rouler/stationner sur les trottoirs.

    De son côté, le groupe EELV a émis en décembre dernier, au Conseil de Paris, un voeu demandant l'interdiction du stationnement. Font-ils amende honorable eux aussi ? Il sera donc intéressant de connaître la décision du Tribunal Administratif. De toute manière la réglementation devra à l'avenir évoluer.

    Dominique Feutry

     

  • Monop' haudriettes
    Enseigne lumineuse "en drapeau" du Monop' au 3-5 rue des Haudriettes (IIIe) (Photo VlM)

     

    Il est jeune, juriste de formation et vit dans le Marais, rue Ste Croix de la Bretonnerie (IVe), où les enseignes lumineuses, à son grand dam, se sont multipliées ces derniers temps. Il n'est pas membre de l'association  "Vivre le Marais !". Denis Guinaudeau profite d'un répit professionnel. L'occasion pour lui de concrétiser une réflexion qui l'habite depuis quelque temps : le Marais est en train de changer de visage sous l'effet d'enseignes lumineuses de plus en plus racoleuses, qui envahissent les rues et en dénaturent la beauté architecturale.

    Il connait la réglemention en vigueur qui fait du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) et de l'Architecte des Bâtiments de France les gardiens du Temple de l'esthétique et du bon goût en la matière mais il regrette l'absence d'un projet mobilisateur qui dirait à tous vers quoi nous souhaitons aller – ou ne pas aller – dans ce domaine.

    Ses propos montrent qu'il y a réfléchi murement et il a envie de s'exprimer. Ses  propositions n'engagent que lui mais nous reconnaissons que notre association est en résonnance sur  l'essentiel et serait tentée d'oublier ce que certaines ont d'utopique. 

    Nous publions sa contribution. Nous insisterons auprès des responsables de l'urbanisme, de l'architecture et du patrimoine parisiens pour qu'ils en prennent au minimum connaissance. Peu d'habitants du Marais se sont manifestés jusqu'à ce jour avec autant de pertinence. Dans la mesure où nos élus se flattent d'être à l'écoute, ils doivent être attentifs à ce que les plus motivés d'entre nous expriment.

    Vos commentaires sont plus que jamais souhaités, pour que Denis ait connaissance de l'accueil que lui vous réservez et pour que les détenteurs du pouvoir prenne la mesure du  retentissement de ses idées auprès du public.

    Le dossier de Denis Guinaudeau …..

     

    (suite…)

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    IMG00050-20140112-0925Isetta entre deux belles cylindrées au débouché de la place des Vosges, rue des Francs Bourgeois (IIIe)

      

    Elles arrivaient de bonne heure ce dimanche matin, place des Vosges, les unes après les autres ou à la file indienne. Toutes brillantes, comme encaustiquées avec leur peinture éclatante ou plus sombre. Des bagages à l’arrière ou sur le toit finissaient l'habillage. Elles devaient toutes être belles et particulièrement apprêtées pour la treizième "Traversée de Paris" organisée ce 12 janvier par "Vincennes en Anciennes". Car il s'agit bien de voitures anciennes qu'ont découvert les parisiens ce 12 janvier. Ce rallye réunit 700 véhicules de plus de 30 ans (y compris de vieux bus) et ils traversent sur 30 km toutes les grandes avenues au départ du Château de Vincennes.

    On sent chez les propriétaires effervescence, joie et fierté de faire découvrir leur passion.

     

    IMG00048-20140112-0924Une des plus anciennes voitures participant à la parade avec son porte parapluies en osier sur le côté 

     

    Toutes les catégories de véhicules et de nombreuses marques sont représentées. De la 2CV à la 4 CV en passant par la DS, la Jeep, les Rolls Royce, les Triumph ou la traction avant de Citroën, sans oublier la célèbre Isetta.

    Nous n'avons pas résisté au plaisir de publier quelques photos sur cette parade lorsqu’elle se trouvait place des Vosges avec un grand bravo aux organisateurs et aux concurrents.

    Dominique Feutry

     

  • St merri passage 08 01 14Passage sous l'école St Merri, rue du Renard (IVe) – le 7 janvier 2014 (Photo VlM)

    Dans un article du 7 octobre 2012, nous dénoncions le caractère inhospitalier et la saleté du passage devant le bâtiment en béton qui abrite l’école Saint-Merri et la piscine du même nom (IVe). Nous parlions de notre étonnement de voir cette sorte de couloir-tunnel où règnent la saleté, les souillures diverses, les bouteilles cassées, les cannettes vides et l’urine. Une situation intolérable pour les passants et encore plus pour les enfants qui doivent se rendent en classe ou à la piscine. 

    Dès le 22 octobre 2012, nous recevions une réponse du Maire nouvellement élu Christophe Girard, citant une déclaration de sa part au conseil d'arrondissement du 2 juillet à propos de la sortie de véhicules circulant sous les Halles : "nous subissons une sortie rue du Renard, sous une école, près  d'une piscine, qui représente une nuisance pour laquelle je souhaite demander aux services de réexaminer ce dossier … et de faire modifier la sortie rue du Renard".

    M. Girard concluait ainsi : "A ce stade, plusieurs réunions ont eu lieu. Il est prévu une rénovation totale du bâtiment St Merri. Toutefois, les investissements nécessaires étant importants, plusieurs solutions sont à l'étude. Pour ma part, je souhaite que la réflexion sur cette rénovation inclue la question de la sortie du souterrain des Halles rue du Renard".

    St merri piscine écoleVue de l'école. Au premier plan, la trémie de sortie des véhicules (Photo VlM)

     

    Plus d'un an après, aucune amélioration n'est en vue et surtout on ne reparle pas du dossier. Les riverains nous ont appelés pour constater l'état des lieux. Soyons honnêtes, nous témoignons qu'ils étaient propres ce jour-là. Le lendemain, les tentes avaient même disparu. Nous avons pensé qu'on était à l'aube d'un renouveau. Hélas, aujourd'hui 10 janvier, tentes et immondices sont de retour.

    St merri passage 10 01 14 détailLe 8 janvier, les rebuts ont été enlevés. Le 10 ils sont là à nouveau avec un tas d'ordures. La tente qui a elle aussi repris sa place interdit aux agents de la propreté un nettoyage au jet. Ainsi s'installe l'insalubrité. (Photo VlM)

             

    Il n'est pas dans notre propos d'accabler le Maire et les services de police. Encore moins de suggérer que l'intervention récente n'avait d'autre but que de peser dans la compétition pour les élections municipales. Si la solution était simple, elle serait déjà en place. Tant que la topologie des lieux restera ce qu'elle est, les services de la ville et ceux qui la souillent joueront à cache-cache un jour sur deux. C'est une solution pérenne qu'il faut trouver.

    Nous sommes d'accord avec M. Girard : l'investissement est surement important. Mais alors, comment se fait-il que les habitants dont certains sont des fidèles des conseils d'arrondissement, que des associations agréées-environnement comme la nôtre, ne soient pas tenus informés régulièrement des progrès du dossier ? Ils ont droit, à la place, pendant ces conseils, à la litanie interminable du vote de subventions à des associations dont c'est souvent la seule raison d'être … (250 à 300 millions d'€ sont distribués chaque année, sans réel contrôle, aux associations à Paris, soit 300 € par foyer fiscal !).

    Revenons aux élections prochaines, et sans arrière-pensées : Christophe Girard se doit de nous dire où en est son projet et comment il envisage sa réalisation dans le temps.

    Dominique Feutry