Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2014

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    Un accident mortel d’un cycliste s’est produit le 8 janvier rue du Temple (IIIe) près de la place de la République. Il vient malheureusement nous rappeler qu’un déplacement à bicyclette est dangereux.

    Les cyclistes doivent en effet rester sur leur garde, respecter la signalisation et ne pas rouler sur les trottoirs. De même les conducteurs des autres véhicules qui circulent doivent intégrer dans leur comportement l’existence des deux roues et des bicyclettes en particulier Quant à rouler en contresens, même lorsque c’est autorisé, ou bien passer un feu rouge pour emprunter la rue à angle droit du croisement, nous avons signalé que cela accentuait les risques.

    Certes la Préfecture de Police vient d’annoncer que les accidents mortels sur route dans Paris avaient été de 29 en 2013 contre 39 en 2012.

    Cette baisse ne nous satisfaits pas. Le nombre de tués reste élevé et souvent il est le résultat d’imprudences et d’incivilités de conduite que nous constatons quotidiennement. Nous encourageons donc les autorités à se monter sévères à l’égard des imprudents, à engager des campagnes de sensibilisation régulières auprès des cyclistes les incitant à respecter le code de la route et leur rappelant leur devoirs à l’égard des autres conducteurs et des piétions.

    Rappeler aussi aux conducteurs qu'on ne doit pas s'approcher à moins de 1,50 mètre d'un cycliste.

    Toutes ces règles voient d’ailleurs leur acuité renforcée dans le Marais où les rues sont étroites et la circulation significative.

    Dominique Feutry

     

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    Ob_a6cf18594ed795eb5286acb95988424e_sans-titre-1Après le choc, le potelet intelligent reprend rapidement sa forme et sa position d'origine 

     

    La Ville de Paris a récemment lancé un appel d’offres pour l' achat de 500 à 600 poteaux appelés «à mémoire de forme». Ces nouveaux potelets sont à première vue semblables aux potelets d'1m20 en fonte qui balisent nos trottoirs. Il y en a actuellement 360 0000 ! Il ne serait d'aileurs pas judicieux qu'ils soient d'un modéle différent notamment dans le Marais où ils s'insérent harmonieusement au paysage de la rue. 

    La particularité des nouveaux est qu'ils sont en élastomère. Ils plient sous les chocs mais ne se déforment pas puisqu'ils retrouvent rapidement leur forme et leur positionnement initiaux. Bien entendu la Mairie n'envisage pas de remplacer tous les potelets existants car la pose coûte à elle seule 100€ l'unité. L'idée est de substituer ces nouveaux potelets à ceux qui sont le plus souvent endommagés…et  ils sont nombreux hélas !

    L'avantage est double, les potelets n'auront plus besoin d'être remplacés après un accrochage par un véhicule. De son côté le véhicule subira moins de dégradation. La Mairie estime que le besoin en nouveaux potelets est d 'environ 2 000 pièces. Le coût n'est pas négligeable mis devrait permettre des économies à terme puisqu'il y aura moins de potelets abîmés à remplacer.

     

    X_last_lumineux Différents types de potelets intelligents et lumineux 

      

    Une expérimentation concluante a été menée dans les XIIIe et XXe arrondissements pendant 8 mois l'en passé. D'ailleurs Autolib’ dont la gestion est assurée par le groupe Bolloré, utilise déjà ces potelets nouvelle génération. Fabriqués en Espagne ils sont dénommés «X- last» et  équipent depuis près d'un an les stations.Il sont lumineux et signalent ainsi les points dangereux. A priori ils remplissent bien leur fonction puisque semble-t-il, on constate moins de pare-chocs emboutis et moins de tôle froissée.I

    Il convient de signaler que cette innovation urbaine s'inscrit dans le cadre de l'appel à projet  sur du mobilier urbain intelligent lancé par la Ville de Paris en 2010 visant à mieux connaître le mobilier du futur et mieux se l'approprier dès lors qu'il répond davantage aux besoins des utilisateurs. Ces potelets intelligents ne doivent pas cependant contrecarrer la politique de la Ville qui souhaite réduire le nombre de potelets, ainsi que nous l'avait d'ailleurs déjà annoncé Mao Péninou Adjoint au Maire de Paris en charge de la propreté et du traitement des déchets, lors d'une rencontre avec "Vivre le Marais !" en avril dernier (voir notre article du 11 avril 2013).

    Nous restons réservés sur l'enlévement de potelets car en voulant faciliter le vie des  piétons, on risque fort d'encourager le stationnement sauvage, ce que personne ne souhaite bien entendu. Il convient de rappeler également qu'une esthétique particulière a été choisie pour les potelets du Marais (nos potelets diffèrent des autres par leur légèreté et leur galbe). Il ne faudrait pas que l'intelligence des nouveaux modèles mette en cause leur élégance !

    Dominique Feutry

     

  • Archives 43 retrour rambuteau 01 11 11L'espace entre la terrasse et le premier obstacle doit être supérieur à 1,60 mètre ! Ce feu rouge est en infraction ! A moins que ce ne soit la terrasse ? Réponse ICI (Photo VlM)

     

    Chaque établissement doit afficher de manière visible son autorisation de terrasse délivrée par la Mairie de Paris, sous-direction du permis de construire et du paysage de la rue – 17 boulevard Morland (IVe).

    La Directrice de l'Urbanisme nous l'avait promis en 2011 : un fichier renseigné des autorisations, accessible par Internet. Il a un peu tardé mais il est disponible aujourd'hui. Pour y accéder, cliquer ICI.

    Les autorisations avec leur emprise sont indiquées par arrondissement puis par rues et par numéros dans la rue. Chacun de nous est habilité à signaler toute anomalie à l'adresse ci-dessus et demander l'intervention d'un inspecteur qui a le pouvoir de verbaliser.

    On retrouvera ce lien également sur notre blog, rubrique "liens utiles" où il est en dernière position sur la liste.

           

  • Vieille du temple 95 pignon 10 12 13Mur pignon du 95 rue Vieille du Temple – 2 rue des Quatre-Fils (IIIe)

     

    Les sociétés ont besoin de décharges pour y jeter leurs immondices. Elles sucitent aussi l'émergence de lieux sacrifiés, comme celui-ci, pour permettre à certains de témoigner, avec rage et dans l'urgence et l'illégalité, de leur désir d'existence. Devant ce mur défiguré, on comprend qu'il sert d'exutoire à une misère intellectuelle et affective qui nous fait balancer entre compassion et rejet. S'agissant de ce site, au coeur du Haut-Marais, à deux pas du musée Picasso, face à la brasserie à la mode "La Perle", c'est le sentiment de rejet qui l'emporte.

    Il y a six mois, les services de "Propreté de Paris" intervenaient pour lui rendre un aspect normal. Depuis, on a vu apparaître des tâches de peinture qui ne sont pas laides en soi mais carrément illicites puisque exécutées sans l'accord du propriétaire. Puis une horde de barbouilleurs et d'afficheurs sauvages a sévi.

    Dans le lot, on pourrait encore discerner deux ou trois artistes à leur manière. Les personnages qui proclament "HADOPI" sont probablement porteurs d'un message et ne sont pas esthétiquement laids, pas plus que le "BIRDY KID" qui a eu du mal à se faire une place au soleil dans ce fatras. C'est la concentration de tags immondes et d'affiches en lambeaux qui rend le décor bien plus anxiogène que ludique, plus repoussant que décoratif.

    Il y a pourtant des gens qui s'arrêtent, regardent, prennent des photos. Tout comme il y a des touristes  à travers le monde qui contemplent et photographient la misère, dans les slums de Bombay ou les taudis de Nairobi. Des gens que le sordide fascine.

    Ce n'est pas notre cas. Comme c'est l'époque des vœux, nous demandons à la Mairie de Paris de traiter ce problème et comme il faut faire bonne mesure, nous attirons son attention sur un mur du IVe, place Stravinsky, qui ne vaut guère mieux.

    Stravinsky igor mur tagué 05 01 14Mur de la place Igor Stravinsky (IVe). A l'origine, un visage et un doigt qui fait "chut", aussi opportun que décoratif dans ce lieu fréquenté, mais trop tôt envahi par les tags hideux qui l'ont dénaturé.

     

    Aux acteurs de l'équipe municipale en place, Anne Hidalgo qui brigue le mandat de Maire de Paris, Mao Péninou, Maire-Adjoint en charge de la Propreté, qui entend jouer un rôle majeur dans son XIXe arrondissement et – qui sait – conserver son poste, et les deux Maires d'arrondissements Pierre Aidenbaum et Christophe Girard qui souhaitent le rester, nous lançons un appel : ces sites touristiques et prestigieux (ici la fontaine Jean Tinguely/Niki de Saint Phalle et le Centre Georges Pompidou) ne peuvent pas rester dans cet état, car ils sont une honte pour leurs arrondissements.

    Procéder à leur réhabilitation est un objectif que la majorité en place et l'opposition doivent assumer. Nous leur demandons d'accepter ce défi, dans un message personnel qui leur est adressé.

    C'est difficile sans doute mais à l'image d'Hercule ils doivent faire la preuve qu'ils sont capables, au nom des mandats nouveaux qu'ils sollicitent, de nettoyer les écuries d'Augias !

    Gérard Simonet

     

  •   694751_3_a748_la-facade-de-l-hotel-de-ville-de-parisL'Hôtel de Ville après l'incendie 

     

    Le récent et important incendie de l’immeuble du 38 boulevard de Sébastopol (IVe) nous rappelle qu’à Paris les sinistres peuvent être violents et dramatiques. Heureusement pour celui du 20 décembre, il n'y a eu que quelques blessés légers.

    Tout près de là, voilà un peu plus de 142 ans, au lendemain du 24 mai 1871, l’Hôtel de Ville n’est plus qu’une ruine fumante ayant entraîné la mort de 600 personnes incapables d’échapper au brasier. L’armistice avec la Prusse, signé 4 mois plus tôt, n’avait pas été accepté par les parisiens qui s’étaient battus pour que l’ennemi ne puisse pas atteindre la capitale. Ces derniers établirent alors leur propre gouvernement obligeant les dirigeants en place à s’établir à Versailles. Le gouvernement en place n’a pas accepté cette situation et lança des troupes contre les « insurgés ». Furieux et se sentant perdus, les communards se défendent bec et ongle et arrosent de pétrole le siège de la municipalité pour y mettre le feu, ainsi qu’aux Tuileries. Ces deux édifices sont devenus deux monuments « martyrs ».

     

    Incendie-hotel-de-ville-Paris-Commune-mai-1781-jpgEtat de la salle des fêtes après l'incendie

     

    Des témoins de l’époque rapportent, outre le drame humain, l’importance des dégâts, le feu s’étant propagé à une vitesse fulgurante. Les pierres toute noires sont devenues friables. Les murs encore debout menacent de tomber à tout moment. Il ne reste plus grand-chose des magnifiques pièces, de la bibliothèque et des archives (dont l’état civil antérieur à 1860) réduites en cendres.

    Ce n’est que deux ans plus tard que la décision de reconstruction est arrêtée. Un jury de 30 membres a dû choisir parmi près de 70 projets. Dix ans seront nécessaires pour terminer le chantier dont les architectes seront Edouard Deperthes dont l'autre garnd chantier fut la basilique de Sainte-Anne d'Auray et Théodore Ballu à qui l'on doit l'église de la Trinité (IXe).

    Le bâtiment, imposant, est le plus grand d’Europe abritant une municipalité. Il est de style renaissance et reproduit l’ancien édifice en sa partie centrale. Les façades sont ornées de niches abritant les nombreuses statues de célébrités parisiennes (136) ayant compté dans l’histoire de la capitale. La salle des fêtes est très imposante, elle est souvent présentée comme la réplique de la Galerie des Glaces du château de Versailles. Elle est ornée de peintures représentant les provinces françaises (l’Alsace devenue allemande n’y figure pas, en revanche l’Algérie s’y trouve).

    Il est difficile d’imaginer aujourd’hui sinon par des photographies et des témoignages, la ruine qui pendant deux ans s’est offerte aux parisiens qui passaient à cet endroit.

    Dominique Feutry

             

  •             Peinture contempTarek Benjabria – "Le Blog d'Elisa"

     

    "Culture et Patrimoine Paris-Marais"

    et "Vivre le Marais !",

    vous invitent à une exceptionnelle conférence avec projections :

     

    "1914 – 2014 : un siècle de peinture"

     

    Samedi 8 février 2014 (durée 2 heures)

    Rendez-vous à 13h45 à la Maison des Associations

    5, rue Perrée  (IIIe)

    (M° Temple, République, Filles du Calvaire)

     

    Barbara Boehm, diplômée de l’Ecole du Louvre, spécialiste de l’art contemporain, nous fera découvrir un siècle d’Histoire qui a profondément fait évoluer la peinture. Au tournant du XXème siècle, s'ouvre la modernité marquée par le caractère polémique et subversif des œuvres : cubisme, expressionnisme, abstractions géométrique et lyrique, surréalisme. On assiste alors à une remise en cause de la représentation du réel et des fondements du langage pictural classique.

    Kasimir Malevich, Pietr Mondrian radicalisent leur peinture pour aller « au-delà du zéro de la forme ». Salvador Dali, Joan Miro, René Magritte partent à la conquête de l'irrationnel. Les "Improvisations" de Vassili Kandinsky ouvrent la voie à l'abstraction lyrique marquée par l'expression pure et libre de la couleur.

    Depuis les années 1950 jusqu'à aujourd'hui, dans le sillage des Modernes, contre vents conceptuels et marées minimalistes, la peinture résiste bel et bien. C'est cette histoire de la peinture que nous parcourrons avec les œuvres de Francis Bacon, Jackson Pollock, Mark Rothko, Jean Dubuffet, Anselm Kiefer (qui habite dans le IIIe), Pierre Soulages, Jean-Michel Basquiat, Albert Oehlen, Marc Desgrandchamps et bien d'autres peintres…

    Merci de prévenir de votre visite et du nombre de personnes qui vous accompagneront Marie-Françoise Masféty-Klein par mail mfmk@free.fr ou par téléphone 01 42 72 61 41 et de prévoir une contribution de 10 € par personne.

    Marie-Françoise Masfety-Klein

    Présidente

    01.42.72.61.41

    Blog Culture et Patrimoine Paris Marais

     

     

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    Image_previewLe monumental tapis de choeur de Notre-Dame offert par Louis-Philippe 
     
     
     
    Il pése prés de 2 tonnes et ses dimensions sont impressionnantes: 25 mètres par 8, soit une surface de 200 m2. Tel est le tapis du choeur de Notre Dame commandé par Charles X puis offert en 1841 par Louis- Philippe pour le baptême de son petit-fils, le comte de Paris. Sa fabrication a nécessité 8 ans de travail et un métier à tisser aux dimensions spéciales. Une oeuvre exceptionnelle et méconnue qui figure parmi les productions les plus importantes de la Manufacture de la Savonnerie.
     
    Classé monument historique en 1974, mis en réservce depuis 30 ans, le tapis qui a été déployé pour la première messe télévisée de Noël 1948, a connu quelques vicissitudes. En effet, selon  les régimes, il a subi des modifications. Ainsi les chiffres du roi et les armes de France ont été découpés pour être remplacés par d'autres motifs. Lors des travaux de restauration de Notre-Dame par Viollet-le-Duc le tapis, mal protégé, a aussi souffert. Les motifs qui ont été repris dans la tapisserie sont néanmoins riches et très variés alliant des fruits dont des raisins, des pierreries, des gerbes de blé et des thémes liturgiques, en particulier une imposante croix.  
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     Un détail du tapis 
     
      
    Il est à nouveau en bon état car il a pu être restauré par la maison Chevalier Conservation à la suite d'un partenariat exceptionnel entre la DRAC Île-de-France, le Mobilier National et la cathédrale.
     
    Ce trésor sera présenté au public du 6 au 10 janvier puis du 13 au 17 janvier 2014. A cette occasion seront exposés des vêtements liturgiques et des ornements offerts par les deux souverains déjà mentionnés et par Napoléon III. 
     
    D'autres églises de Paris possédent des merveilleux tapis, mais sont-ils tous connus et répertoriés ? 
     
    Dominique Feutry
     
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    Champs_elysees_3Illuminations sur les Champs Elysées (VIIIe)

     

    Bon an mal an, nous avions pris l'habitude de voir dans les principales rues de notre quartier des illuminations à l'occasion des fêtes de fin d'année. Il n'en est pas de même en 2013.

    Est-ce l'esprit ambiant, la morosité du moment, le souci d'économie de la part des commerçants qui contribuent financièrement à ces décorations ou le manque de volontarisme de la part des autorités municipales ? Nous cherchons malheureusement les rues en habit de fête.

     

    IMG00016-20131231-1051Paires de baskets accrochées en guise de guirlande sur un câble de la rue Rambuteau (IIIe-IVe) Photo VlM

      

    L'exemple le plus caractéristique est sans doute l'axe rue Rambuteau-place des Vosges. Alors que chaque fin d'année des efforts sont entrepris pour lui donner des couleurs chatoyantes, force et de constater qu'en 2013, rien n'a été fait, excepté la section très joliment parée de lumières de la rue des Francs Bourgeois (IVe) entre la rue de Sévigné et la rue de Turenne. Le contraste est saisissant avec les paires de baskets accrochées ici ou là en lieu et place des guirlandes, au-dessus de nos têtes depuis des mois (voir article du 20 août 2013) et dont nous espérions l'enlévement à l'occasion des illuminations de fin d'année.  

    Lorsque  l'Office du Tourisme et des Congrés de Paris écrit dans Paris Info,"Plus que jamais, la « ville lumière » porte bien son nom !", ce n'est pas vraiment le cas dans bien des endroits du Marais. En période d'austérité, c'est peut-être là une forme de sagesse ….

     

    Au-delà de ce constat, "Vivre le Marais !" vous souhaite une très bonne année 2014 !

     

    Dominique Feutry