Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2014

  •   Mms_img-935346783Vue des contre-terrasses, le long de l'immeuble et plus loin au milieu de la place Baudoyer (IVe) (Photo Marais-Quatre)

     

    Des camionnettes, des estafettes, des fourgonnettes….

    Des artisans munis de force matériels et matériaux qui s’affairaient sur la place du Bourg Tibourg prolongeant la place Baudoyer côté rue du Roi de Sicile ont intrigué les riverains et les badauds qui se trouvaient là ces dernières semaines.

    En vérité il s’agissait de l’installation en remplacement d’une terrasse double d’un des établissements installés sur la place. Ces contre-terrasses sont disposées parallélement à celles déjà existantes le long des immeubles. Les passants doivent circuler soit entre les deux terrasses qui créent de la sorte un étroit couloir artificiel, soit ils empruntent l’espace laissé libre au-delà de la seconde terrasse.

    Mais à y regarder de près et sans être ingénieur, nous remarquons à l’œil nu que ces contre-terrasses laissent une emprise réduite aux piétons pour circuler, alors que la place est large. Le constat est frappant si on compare ce lieu très occupé à sa deuxième moitié entièrement vide (sauf les jours de marché) de l’autre côté de la rue de Rivoli devant la Mairie du IVe !

    DSC_0099 2Des pots ajoutent encore à l'importante emprise de la contre-terrasse sur la place (Photo Marais-Quatre)

     

    Si nous ajoutons « l’encombrement » des arbres, des bancs, des corbeilles, des pots de plantes disposés en sus et  les nombreuses motos qui stationnent en plein milieu et sur les côtés,  que reste-t-il de cette partie de la place pour y vaquer ? Elle est en fait totalement dénaturée, toute dédiée quasi exclusivement aux limonadiers (c’est à peine si on aperçoit la présence d’une pharmacie), au grand dam des riverains et des piétons. Et que dire du bruit permanent généré par les clients, par les motos auquel s'ajoute celui de la radio d'une personne qui a pris ses quartiers sur un banc  à cet endroit ?

    PhotoAutres contre-terrasses place du Bourg Tibourg et emprise des motos stationnées (Photo VlM) 

     

    Comment se fait-il que l’on ait pu laisser s’installer de telles structures, sortes de tentes « en dur », la place en est toute couverte et sans doute pour longtemps. Qui a pu laisser passer de telles autorisations ? La Direction de l’Urbanisme interrogée a parlé de changement d’un transformateur défectueux sous la précedente contre-terrasse… ce qui explique le changement récent d'une des installations ! Il est vrai que la nature a horreur du vide.

    La Mairie devrait reconsidérer ces autorisations tant elles apparaissent démesurées ! Elles risquent de donner des envies à d’autres de s'étaler au détriment de l’espace public déjà limité et qui se réduit au fil du temps comme une peau de chagrin dans le Marais.

    Dominique Feutry

     

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    "Vivre le Marais !" a rencontré plusieurs responsables du Commissariat Central du IIIe arrondissement. Le Commissaire Central Adjoint Cyril Lacombe était assisté du Commandant Michel Garot et de MM. Thierry Carcioffo et William Couturier. Un tour d’horizon complet a été dressé avec les autorités de police dont nous avons compris que la préoccupation majeure, outre le maintien de l’ordre, était d’abord la prévention et la pédagogie.

    Sur la question des terrasses non autorisées ou qui empiètent sur les autorisations allouées et qui provoquent des nuisances notamment du bruit, plusieurs actions sont menées. Des actions de prévention et de mise en garde lors de l’arrivée de nouveaux exploitants. Ensuite des contrôles aléatoires ou suite à des plaintes de riverains sont effectués, y compris la nuit, pouvant entraîner des verbalisations. La police connait bien les lieux sensibles situés au cœur de l’arrondissement mais aussi dans le Haut Marais. Bien entendu il est rappelé qu’il y a progressivité dans la nature des interventions sachant qu’une fermeture est une action ultime décidée par la Préfecture de Police. La Mairie de Paris, au travers de la Direction de l’Urbanisme, ainsi que la BACN (Bureau d’Action sur les Nuisances) sont aussi parties prenantes.

    Problème induit par cette vie nocturne dans le quartier, celui de l’alcoolisation. Le Commissaire nous indique que le Commissariat est équipé de cellules de dégrisement.

    Sur les nuisances dues aux manifestations organisées au Carreau du Temple, chacun reconnait que des aires de stationnement pour les camions amenant les matériels n’ont pas été prévues et qu’il est difficile qu’il n’y ait pas de bruit lors de la préparation et du déroulement de ces manifestations. En revanche nous apprenons qu’à la suite d’un concert extrêmement bruyant, la décision a été prise, après verbalisation, de ne plus en organiser dans cet espace.

    Au fil des actions menées journellement par les équipes du Commissariat nous apprenons que les verbalisations à l’encontre des cars qui stationnent illégalement rue Rambuteau et rue Beaubourg sont nombreuses avec paiement immédiat de l’amende, mais il n’est pas possible de mettre un policier en faction chaque jour. Seule une solution passant par des infrastructures empêchant le stationnement sera véritablement efficace. Vivre le Marais va saisir le Maire du IIIe qui connait bien le dossier pour aider à régler cette situation anormale.

    La situation pourrait devenir identique aux abords du musée Picasso qui vient de rouvrir ses portes et il est important que tous les cars (sauf pour les personnes handicapées) stationnent sur le boulevard Beaumarchais. Nous espérons que cette organisation sera retenue.

    Des PV sont quotidiennement dressés à l’encontre de cyclistes et de motocyclistes qui roulent sur le trottoir ou ne respectent pas le code de la route. Les contrôles de vitesse de circulation des véhicules sont fréquents sur les axes principaux de l’arrondissement.

    En matière d’agressions de vols et de cambriolages, le IIIe arrondissement déjà en deçà de la moyenne parisienne est plutôt sur une tendance légèrement baissière. Sur ce sujet le Commissariat dispense, à la demande des copropriétés, des « cours » de prévention des cambriolages.

    Des solutions sociales sont apportées la plus souvent aux personnes vivant dans la rue mais toute action les concernant reste délicate et difficile.

    A propos des ventes à la sauvette, il nous est confirmé qu’il s’agit d’un délit.

    "Vivre le Marais !" retient de cet échange très constructif et convivial avec le Commissariat un grand professionnalisme des équipes, une très bonne connaissance du quartier et de ses spécificités avec la volonté réciproque de coopérer afin d’améliorer la vie quotidienne des habitants de l’arrondissement.

    Dominique Feutry

     

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    Connétable 05 11 14Bar-restaurant "Le Connétable", 2 rue des Haudriettes (IIIe)

     

    Le Commissaire de Police nous le confirme : "Le Connétable" a retrouvé il y a deux mois son autorisation de nuit "à l'essai". En complément de son activité classique de bar-restaurant, il organisait des soirées à thèmes qui duraient jusqu'au petitt jour. Il a par le passé créé des troubles à l'ordre public qui se sont traduits notamment par une condamnation pour tapage nocturne le 6 mai 2011 devant le Tribunal de Police de Paris.

    Depuis près de deux ans, sur avis de la Brigade de Repression du Proxénétisme (BRP) qui est chargée de son suivi et de la Police de Proximité du IIIe, la Préfecture de Police lui avait retiré son autorisation de nuit, c'est-à-dire la possibilité de rester ouvert au-delà de 02h00 du matin. Cette fermeture a ramené le calme au carrefour de la rue des Archives et le long de la rue des Haudriettes.

    Consulté par la Préfecture, le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum avait exprimé un avis défavorable au retour de l'autorisation.

    Le mois de décembre 2014 marquera la fin de la période d'essai. Il faut reconnaitre qu'il n'y a pas eu de troubles ces derniers mois mais "une hirondelle ne fait pas le printemps". Le bar a pris des engagements : créer un fumoir pour éviter la sortie des consommateurs et assurer une médiation efficace avec contrôle devant l'entrée. Il faut espérer que la Préfecture s'en préoccupe au moment de prendre sa décision. En tout état de cause, la sagesse à notre avis, par respect pour les riverains qui ont trop souffert des débordements de l'établissement, serait de reconduire la période d'essai pour s'assurer que l'effet des mesures prises soit pérenne.

     

  • P1080451Jardin Temple-Haudriettes, place Renée Vivien (IIIe)

     

    Indifférent aux deux panneaux qui interdisent la présence de chiens en ce lieu, leur maître qui en possède trois a défait leurs laisses, fermé les deux portes du jardin pour qu'ils n'aient pas envie de sortir et les laisse s'ébattre. La meute des chiens se déchaîne. Ils bondissent partout par dessus les barrières qui séparent la partie végétalisée et laissent aux quatre coins de la place des souvenirs indésirables de belle taille, que leur propriétaire désinvolte oublie de ramasser en quittant les lieux.

    Ce manège est journalier. Le jardin n'étant nettoyé qu'un jour sur deux car la Ville s'en remet au civisme des usagers, il sera deux jours durant envahi de merdes écoeurantes (puisqu'il faut bien les appeler par leur nom). Un lieu idéal en somme pour sortir les enfants …

    Sic transit gloria mundi !

     

  •   CAM01296Un des carrés de terre à planter avec sa clôture en bois rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe) (Photo FF)

     

    Nous voyons tous les jours fleurir sur nos trottoirs des espaces où sont enlevés bitume et dalles de pierre afin de laisser place à un carré de terre entouré d’une clôture bois d’aspect frustre et peu esthétique.

    Chacun peut se demander quelle est l’utilité de ces aménagements. Est-ce un espace dédié à nos amis les chiens ou autre chose ?

    En fait ce sont des endroits destinés à être végétalisés par les habitants comme cela se pratique dans de nombreuses villes. Rennes et Lyon ont été les villes pionnières en la matière. Voilà qui va permettre à petite échelle un retour aux sources. La Ville n’a-t-elle pas demandé aux habitants de proposer des endroits à végétaliser afin de donner à nos rues un aspect plus vert. L'opération «Du vert près de chez vous » lancée par Colombe Brossel l’adjointe aux espaces verts et dont nous avons parlé (notre article du 8 octobre 2014) procède de cette volonté.

    Nous devrions donc constater davantage de plantations, de fleurissement non seulement dans ces espaces dédiés mais aussi autour des arbres, sur les murs, là où des plantes peuvent être installées en réponse aux  suggestions de riverains. Les services compétents de la Ville doivent valider les projets soumis en tenant compte de l’emprise qui ne doit pas gêner le cheminement des piétons, la compatibilité avec les vitrines des commerces ou les installations diverses proches. Les réseaux existants dans le sous-sol ou les dégradations potentielles, la luminosité et l'ensoleillement entrent aussi en ligne de compte. L’installation n’est donc pas automatiquement accordée.

    ImagesUn exemple de carré à planter avec un entourage plus esthétique

     

    Nous trouvons cette initiative intéressante, elle constitue une des réponses possibles  à la pollution et à l’amélioration de l’environnement.

    Notre préconisation est de faire en sorte de respecter une certaine unité ainsi qu'une esthétique qui s’insère naturellement dans le Marais. il faudra aussi éviter des installations inappropriées de la part des jardiniers en herbe. Les clôtures bois disposées tout autour ne sont pas du meilleur effet. Sur le même registre,  l’exemple des pots, tous différents, installés par les commerçants dans la section de la rue Rambuteau déjà aménagée (entre la rue Saint-Martin et le boulevard de Sébastopol), montre que le laisser faire de la Ville gâche l’harmonie du lieu. C'est dommage ! 

    Dominique Feutry

     

  •   49131_a-model-poses-with-pierre-cardin-s-saModéles de vêtements réalisés par Pierre Cardin

     

    Les uns penseront que le Marais a la chance d'abriter un nouveau musée, d'autres estimeront que le Marais concentre trop de musées pendant que nombre d'habitants trouveront là une nouvelle traduction de l'esprit mode qui envahit peu à peu le quartier (au détriment d'autres activités ou types de commerces). Qu'il s'agisse de boutiques de grandes griffes ou de prêt à porter, de créateurs, beaucoup choisissent de s'implanter dans nos deux arrondissements. Même le BVH Marais axe davantage sa stratégie dans ce domaine.

    Le succès de la récente exposition du musée Galliera consacrée aux années 50 démontre combien la mode, la haute couture plus précisément, passionne tout à chacun avec ce côté nostalgie des années fastes de la France qui ne gâche rien au plaisir de contempler les réalisations des couturiers d'alors.

    Le musée Pierre Cardin baptisé "Passé-Présent-Futur" répond à cette curiosité et au besoin de connaissance de cette période faste qui parait notamment à la fois lointaine et proche. Outre les vêtements, seront présentés les accessoires, les bijoux et le design.

    Il sera installé sur 2 000 m2 au 5 rue Saint-Merri (IVe) à partir du 13 novembre et sera consacrée, au travers de 200 modéles, à l'oeuvre de Pierre Cardin. Il faut savoir que ce musée Pierre Cardin  est le second. Il y en avait un depuis 2006 à Saint-Ouen mais il vient de fermer ses portes.

    Les passionnés de la robe bulle pourront dont bientôt aller la contempler dans ce nouveau musée entièrement dédié à son créateur.

    Dominique Feutry

     

  • Gaspillage-2Halte au gaspillage !

     

    Il serait présomptueux de notre part de dire à Madame Hidalgo ce qu'elle doit faire pour combler le déficit de 400 Millions d'€ qui s'annonce. Elle ne peut pas évoquer l'héritage de ses prédécesseurs : il y a longtemps qu'ils n'ont plus été aux affaires de la Mairie de Paris et ils auraient beau jeu de répliquer qu'ils ont laissé les caisses pleines en 2001, avec des taux d'imposition qui n'avaient rien à voir avec ceux d'aujourd'hui (rappel : à elle seule, la taxe foncière a augmenté de 60 % !).

    Restons dans le domaine qui est le nôtre, celui des associations, que l'Hôtel de Ville arrose de ses bienfaits. Disons le tout de suite, "Vivre le Marais !" n'a jamais demandé ni accepté la moindre subvention publique. Nos ressources ne proviennent que de nos membres et si nous avons perçu des dommages-intérêts à la suite de procès gagnés, ils sont naturellement occultés par le coût de notre défense.

    Peu avant 2007, nous nous sommes intéressés au sujet. Une de nos lectrices assidue, mais qui n'est pas membre de l'association, vient de nous saisir avec cette question :

     

    "Vivre le Marais pourrait-il nous éclairer en publiant la liste des associations bénéficiant des subventions de la ville de Paris. Il s'agit d'argent public, donc j'imagine qu'on doit avoir accès à cette liste. Cela doit être assez édifiant. Notamment je comprends que 250 millions d'euros sont distribués chaque année aux associations. Pouvez-vous confirmer ce chiffre (qui donne envie d'hurler) ?" – Signé : Catherine

     

    Nous répondons à cette dame qu'une tribune sur le sujet a été rédigée par nous en 2007 mais nous n'avions pas jugé opportun à l'époque de la publier. L'actualité nous donne des raisons de le faire aujourd'hui.  La voici in extenso :

     

    Soucieux de ne pas marcher sur les traces de Jérémie, prophète de malheur, nous avons assisté à la séance du conseil  du IIIe arrondissement le 11 décembre 2007, dans l'espoir d'y déceler des raisons de nous réjouir. Nous avons eu droit à la litanie habituelle des subventions aux associations. Toutes votées à l'unanimité. Sans doute aurions-nous fait de même, ne sachant trop s'il s'agit de prébendes ou de soutien financier à des activités d'intérêt reconnu, avec cette préoccupation qui nous guide en permanence de ne pas commettre d'injustice. En même temps, une curiosité citoyenne nous pousse à aller au fond des dossiers.

    Nous découvrons qu'un décret paru le 17 juillet 2006, n° 2006-887, fait désormais obligation aux collectivités locales de mettre à disposition du public (sur Internet) la liste des associations bénéficiaires de subventions et le montant versé, au nom de la transparence dont tout le monde se revendique.

    Que se passe-t-il à Paris ? la liste pour 2004 a été publiée (lien : subventions associations ville Paris 2004.pdf ). Elle en fournit le détail et fait état d'un montant de : 950.268.779,04 €, auquel il convient d'ajouter : 26.725.647,17 € au titre du Département de la Seine (75). Au total près de 1 milliard d'€ !

    Ces chiffres s'expliquent sans doute par le caractère institutionnel de certaines de ces contributions. On aurait du mal à imaginer le contraire. Ce qui est étrange, et nous interpelle, c'est qu'aucun chiffre n'a été publié pour 2005, alors que la loi oblige la mairie à le faire, et que pour 2006 seul un  rapport de synthèse des subventions aux associations  (style powerpoint) fait état de 164,8 Millions d'€  (seulement)  de subventions versées.

    On est tenté de penser que le Maire de Paris a fait preuve d'angélisme en laissant paraitre le chiffre explosif de 2004 et qu'il a pris soin par la suite d'en controler la publication. On comprendrait ainsi les raisons de  cette attitude pudique qui refuse de dévoiler les chiffres de 2005 et d'expliquer la différence colossale entre ceux de 2004 et de 2006.

    Qu'on ne se méprenne pas : nous ne pensons absolument pas qu'il y ait malversation de quelque manière que ce soit. Mais pourquoi ce maquillage ? Pourquoi nos élus au pouvoir ou dans l'opposition tolèrent-ils qu'on infantilise les citoyens en leur délivrant de la bouillie pour les chats tandis qu'on les flagorne en leur disant qu'ils sont des acteurs majeurs de la démocratie participative ?

    Quand on ouvre les yeux, on est frappé de vertige par ces chiffres quels qu'ils soient et on se dit qu'au lieu d'augmenter nos impôts, il serait plus judicieux de mettre à plat cette pratique de subventions, suspecte de clientélisme, de contrôler leur usage et leur efficacité et, si c'est justifié, d'y pratiquer résolument des coupes claires.

    12 décembre 2007

    IndexDessin de Trez

    Depuis ces années-là, la Mairie de Paris publie pour chaque exercice le détail des subventions distribuées, dans une forme qui varie et qui ne facilite pas toujours leur analyse. Le total pour l'année en particulier n'apparait pas et il serait très laborieux de le calculer. Il n'est pas possible non plus de savoir quelles sont les subventions qui ont été placées dans d'autres rubriques. La lecture du document permet cependant de visualiser à qui et pour quelles valeurs sont attribuées des aides dont le montant, même incomplet, est stupéfiant quand on sait qu'il sort de nos poches.

    Les analystes s'accordent sur un chiffre "net et sincère" de 250 à 300 Millions d'€ si l'on exclut les organismes institutionnels. Il y a beaucoup de pépites dans cet inventaire à la Prévert. Nous vous laissons découvrir ce qu'elles ont été jusqu'en 2013 en cliquant dans le lien subventions aux associations de Paris

    Elles pèsent lourd dans les comptes de la Ville. Autour de 300 € en moyenne par ménage parisien,  prélevés à leur insu. Les réduire de moitié serait un grand pas vers l'équilibre sans que rien de vital dans notre socio-économie ne soit mis en péril.

    Jean-Claude Théodart

     

    S'agissant du Marais (IIIe et IVe arrondissements) le détail pour 2010 est accessible par ce lien : subventions associations IIIe et IVe

    Document complémentaire : analyse critique (voire polémique) de la politique conduite depuis 2001 par Bertrand Delanoë : l'Observatoire des subventions

     

     

  •   Front_LL2014Une candidate au dernier concours Lili Laskine (Caroline Le Blan)

     

    Nos conservatoires de musique font le plein à tel point que des listes d'attente existent notamment dans le Conservatoire du Centre qui regroupe les 4 premiers arrondissements de Paris. Le chantier de la Philarmonie de La  Vilette touche à sa fin mais il fait l'objet d'un bras de fer avec la Mairie au sujet du supplément de financement qu'il nécessite par rapport au coût initial prévu. Nous le savons, la Ville peine à trouver les recettes qui lui font défaut pour boucler son prochain budget et doit donc faire quelques coupes dans ses dépenses.

    Faut-il pour autant céder à la facilié et entamer le prestige de Paris en ne finançant plus de concours internationaux de musique classique qui participent au rayonnement de la capitale et de la France. C'est pourtant la voie qui semble choisie.

    En effet, le 8ème concours Lily Laskine qui a attiré de jeunes harpistes mais aussi des seniors venus du monde entier, la "crème de la crème" comme disent aussi les anglosaxons, est sans doute le dernier, tous les autres grands concours de ce type ayant déjà disparu à Paris. Fini donc le rayonnement musical de Paris et nous trouvons cela désolant.

    Les concours internationaux de la Ville de Paris dont le premier fut créé dans les années 70 portaient le nom de grands interprètes et musiciens, Maurice André pour la trompette,  Rostropovitch pour le violoncelle, Jean-Pierre Rampal pour la flûte, mais aussi Olivier Messiaen, ce qui les rendant particuulièrement prestigieux. Relancés il y a 20 ans, ils ont été complétés par le concours Martial Solal (piano jazz) et le concours du nom du célèbre luthier, Etienne Vatelot.

    Ces concours avec celui consacré à l'orgue formaient un ensemble unique que nous enviaient d'autres pays. Gràce a ses manifestations de grands talents mondiaux ont pu être révélés.

    Mais voilà, la crise aidant, liée à des orientataions artistiques différentes, la subvention de la Mairie pour ces manifestations est passée de 500 0000 € en 2005 à 200 000 € en 2010. Depuis plus rien. En 2014 pour le concours de harpe même les médailles des lauréats n'ont plus été fournies par la Ville comme le voulait la tradition. Les organisateurs ont été priés de trouver désormais des financements par leurs propres moyens.

    La musique classique a été sacrifiée ! Il n'y aura donc plus de concours internationaux de musique à Paris… Mais les effets de la disette touchent-ils les autres bénéficaires de subventions ?

    Dominique Feutry

     

  •  R12-73623Le magasin "Eataly" de New York (Photo Eataly)

     

    L’ouverture d’un megastore à l’enseigne "Eataly" est annoncée pour 2017… dans le Marais.

    La rue Sainte-Croix de la Bretonnerie a été retenue par le groupe Galeries Lafayette qui devient le franchisé de cette entreprise turinoise créée voilà 8 ans par des piémontais comptant aujourd’hui 25 points de vente dont certains sont installés aux Etats-Unis, au Japon et en Turquie.

    Il s’agit d’après les commentateurs d’un poids lourd dans son secteur (600 millions € de chiffre d’affaire prévu en 2014). Le magasin de New York a accueilli 7 millions de clients en 2013 alors que ceux de Tokyo, au nombre de 4, en recevaient 20 millions ! Des statistiques qui font frémir… mais le succès est le résultat d’un concept où les magasins à la fois restaurant et épicerie ne sont approvisionnés qu’en produits frais provenant de producteurs italiens savamment sélectionnés et proposés à des prix « raisonnables ».

    6 000 à 7 000 m2 seraient occupés par cette nouvelle enseigne dans les locaux utilisés par le BHV où serait présenté tout ce que l’Italie compte en matière de spécialités culinaires.

    R12-73624Intérieur du magasin "Eataly" de New York (Photo Eataly)

     

    Reste semble-t-il encore en suspens la question de l’obtention du permis de construire autorisant la transformation des locaux.

    Outre que le concept remet en cause certains modèles de distribution, voilà qui pourrait changer radicalement l’aspect de cette  partie du Marais qui voit peu à peu s’installer des enseignes connues de prêt-à-porter notamment qu’il s’agisse de la rue des Archives, de la rue du Temple et de la rue Vieille du Temple. 

    Si le succès de l’ouverture d’Eataly est au rendez-vous comme à New York ou Tokyo alors notre quartier va devoir faire face à un afflux important de visiteurs qui nécessitera un accompagnement qu’il s’agisse de la propreté, des facilités d’accès, de circulation, de respect de la réglementation des terrasses. Nombre d’acteurs sont concernés et devront se concerter.

    Dominique Feutry

     

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    CAM01283Barriéres fermant la rue Saint-Merri durant les travaux (Photo FF)

     

    Les travaux attendus qui vont, sans transformer totalement l’endroit, donner un peu de respiration à l’extrémité de le rue Saint-Merri, à l’angle de la rue du Renard, ont démarré.

    L’accès à l’école et à la piscine se trouvera ainsi facilité par l’arasement d’une partie du bassin qui longe la rue du Renard.

    Il s’agit d’une première phase qui devrait intègrer aussi l’inversion du sens de circulation de la rue, avec  davantage de sécurité pour les piétons et notamment les écoliers.

    Des études sont en cours pour étudier la possibilité d’un aménagement plus important à terme du haut de la rue du Renard, le long de l’école avec la difficulté créée par le souterrain d’où sortent les véhicules.

    Contentons-nous de cette première étape pour l’instant avec le secret espoir qu’un beau projet associant les riverains puisse naître des réflexions menées.

    Dominique FEUTRY