Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2014

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    Slide_propreté_2Affiche de la Mairie de Paris concernant la propreté

     

    La Maire de Paris a récemment déclaré, à propos de la propreté, que c'était « un vrai problème, on déplore beaucoup d’incivilités inacceptables et je constate moi aussi une dégradation qui me déplaît ».

    Enfin le sujet de la saleté constaté quotidiennement par les parisiens et pointé du doigt par les touristes, ce qui nous pénalise d'ailleurs dans les classements des villes touristiques, est reconnu par la Maire elle-même alors que certains élus n'hésitent pas à répondre lorsque le sujet est abordé que cela s'améliore.

    Eh bien non,  au contraire, la saleté gagne tous les quartiers et "Vivre le Marais !" l'a souligné à maintes et maintes reprises. Les trottoirs, tous les recoins sont tachés, parsemés de papiers gras, de détritus divers, de déjections, d'urine, de mégots, de canettes, de verres cassés etc… Il suffit de sortir pour s’en rendre compte aussitôt et cela est pire le week-end où le nettoyage est moindre.

    Il semblerait que nombre de conseils de quartier aient mis ce sujet dans les priorités des habitants. Bien sûr que des corbeilles sont en cours d’installation pour le mégots, bien sûr que des sanisettes supplémentaires sont annoncées (200 qui s’ajouteront aux 400 en place), mais les incivilités deviennent un comportement normal, les sanctions étant  rares ou peu dissuasives.

    Nous ne pouvons pas ignorer les difficultés liées aux nombreuses personnes qui dorment dans la rue venant souvent de pays étrangers et que la crise économique a poussé malheureusement hors de leur pays. Mais doit-on pour autant laisser s’installer cette saleté permanente qui n'est pas uniquement de leur fait et qui attire d'autres saletés. De nouvelles pratiques, pourtant à banir, telles ces inscriptions publicitaires peintes sur les trottoirs qui, comme les tags, les dégradations du mobilier urbain ou les pendaisons de baskets, concourent aussi à donner une impression de mauvais entretien.

      SaletéLes Champs Elysés après le pasage du Marathon de Paris (Photo le Figaro)

     

    Des commerçants (hôteliers, grands magasins…) qui paient pourtant la taxe de balayage, dont le montant rappelons le a fortement cru ces dernières années, sont obligés de demander à leur personnel ou d'utiliser des sociétés externes de nettoyer les abords de leur commerce, de peur de voir leurs clients les bouder. Ceci est anormal et la mairie doit prendre des mesures à la hauteur des enjeux, enjeux de santé publique (les rats sont de plus en plus nombreux), enjeux de qualité de vie des habitants qui demandent un retour face aux taxes et impôts qu'ils paient, enfin enjeu touristique. Paris ne peut pas prétendre être la première destination touristique du monde et laisser à l'encan la question de la propreté !

    Il est grand temps que nos élus s'en préoccupent et enfin «mettent les moyens» en regardant notamment ce qu'ont fait d’autres capitales et grandes villes confrontées à ce problème et qui ont apporté des solutions. Nos élus doivent aussi comprendre qu'il faut associer les citoyens que nous sommes (au minimum au niveau des conseils de quartier comme le suggère la Maire) au plan de propreté qui serait en cours d'élaboration.

    Il est annoncé que les premières expérimentations pourraient débuter en 2015. Vraiment il n'y a plus de temps à perdre…

    Dominique Feutry

     

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    Selon diverses sources, il est indiqué que le IIIe servirait de laboratoire pour expérimenter l'extension de zone 30 à tout un arrondissement. Si le test s''avére concluant alors toute la capitale passerait en zone 30. Cette idée qui date de plusieurs années, reprise ensuite par la candidate Anne Hidalgo et promue depuis par Christophe Najdovski Adjoint à la Maire (élu EELV, en charge des transports), a obtenu l'aval du Conseil de Paris.

    Cette mesure sera accompagnée de la mise en oeuvre du double sens cyclable, point sur lequel nous sommes réservés car il accroit le risque d'accident et ouvre la voie à des abus. En effet nombre de cyclistes peu srcupuleux n'hésitent pas, car les rues du Marais sont étroites, à  rouler allégrement sur les trottoirs au grand dam des piétons souvent apeurés.

    Améliorer la qualité de l'air par moins d'émanations polluantes en provenance des voitures, vouloir réduire les risques d'accidents voire les accidents eux-mêmes sont des actions louables mais attention au risque de passer à une trop forte omnipotence des deux roues.

    Les résultats de l'expérimentation qui sera effectuée dans le IIIe arrondissement devront être publiés en toute transparence, les parisiens étant en droit d'en connaitre les principales conclusions. A la lueur des analyses qui seront faites, l'avis des habitants, qui finalement sont les premiers concernés, devra être récueilli, sinon la décision d'extension qui pourrait s'en suivre n'aura pas toute la légimité nécessaire.

    A suivre.

     

    Dominique Feutry

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    Photo 1Cabine "photomaton" devant "Le Dôme du Marais" 53 bis rue des Francs Bourgeois (IVe) (Photo VlM) 

     

    Curieux emplacement pour installer une cabine « photomaton », juste devant le restaurant "Le Dôme du Marais" 53 bis, rue des Francs Bourgeois (IVe), à quelques pas de l’entrée du Crédit Municipal et de l’église des Blancs Manteaux.

    Est-ce une campagne menée par cette bonne table bien connue du Marais ? Est-ce un essai de réimplantatiion alors que ce type de cabine ne se trouve plus que dans les gares, les stations de métro et ceratins lieux publics ? Est-ce tout bonnement un simple lieu d’entreposage temporaire mais alors pourquoi la cabine est-elle reliée à un circuit électrique se trouvant ainsi en état de fonctionner ?

     

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    L'affiche du parcours "Hors les Murs"

     

    En fait il s’agit d’une des pièces exposées dans le cadre de la 4ème édition du Young International Artists (YIA) dont l’épicentre est le  Carreau du Temple (IIIe).

    La manifestation, en écho à la FIAC, regroupe 65 galeries et 120 artistes avec un parcours "Hors les Murs" organisé en partenariat avec le réseau Marais Culture. Ce parcours proposé permet  aux visiteurs de se rendre dans des lieux emblématiques des IIIe et IVe arrondissements tels le Musée de la Chasse, les Archives Nationales, le Crédit Municipal, l’église Saint Denys du Saint Sacrement et bien d’autres dont le musée Picasso qui avec sa réouverture officielle le 25 octobre sera le point d’orgue de la manifestation. Des conférences  sont aussi prévues ainsi que des rencontres avec les artistes au cours de ces 4 jours s’échelonnant jusqu’au 26 octobre.   

     Dominique Feutry

     

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    Le prix de l’eau devrait augmenter en 2015 à Paris. La plupart des médias en ont fait récemment leur une, montrant souvent leur étonnement vis à vis de la Ville qui a pris en régie ce service, confié il y a 4 ans encore à des intérêts privés, afin notamment d’en contrôler le coût ? Dès 2011 la municipalité avait d'ailleurs décidé de baisser le prix de l’eau potable de 8 %.

    Mais voilà, ce qui n’avait pas été prévu se produit, à savoir une baisse de la consommation d’eau qui remet en cause le modèle existant dès lors que les recettes escomptées ne sont plus au rendez-vous. Parallèlement les charges du personnel repris lors de la « remunicipalisation » des 3 sociétés gérant le réseau ont dû, comme le prévoit la loi, être harmonisées avec celles des autres agents de la Ville, grevant d’autant le budget.

    La Chambre Régionale des Comptes estime que Paris ne pourra pas échapper à une hausse du tarif de l’eau et au recours à l'emprunt,  d’autant qu’Eau de Paris chiffre à 17 millions € la remise en état du réseau d'eau non potable qui est devenu vétuste. Un groupe de travail mis en place par la Mairie et la Régie réfléchissent actuellement au meilleur scénario possible à mettre en œuvre pour répondre à cette situation.

     

    Fontaine_Wallace_St-Sulpice_00[1]Une fontaine Wallace symbole de l'eau à Paris

     

    Il est un fait certain, les parisiens devront mettre la main au porte-monnaie. Il est vrai que la qualité de l’eau est essentielle. Chacun doit savoir aussi que le prix de l’eau est bas à Paris comparé à celui d'autres villes françaises. Il est toutefois toujours désagréable d'apprendre tardivement des hausses de prix alors que le problème est connu depuis quelque temps et qu’au final les parisiens seront sollicités.

    On nous parle de budget participatif de 20 millions € destiné à tous les parisiens, une formule certes intéressante, mais n’y-a-t-il pas d’autres priorités à traiter préalablement, telles celle de l’eau qui aux yeux des habitants est bien plus importante ? A force d’accroître le fardeau des coûts (taxe de balayage, stationnement, tarifs de certains services, eau…) cela risque de rendre les parisiens encore plus exigeants en matière propreté, de réduction du bruit la nuit, de pollution atmosphérique, de sécurité… et sur ces dossiers il y a fort à faire!

    Dominique Feutry

     

  • P1080449Architecture audacieuse et élégante bien éloignée du stalinisme du bâtiment du boulevard Morland. Les   services de l'urbanisme de la Mairie de Paris sont situés désormais 121 avenue de France dans le XIIIe. Un cadre qui sied infiniment mieux à leur fonction (Photo VlM)

     

    "Vivre le Marais !" a rencontré le nouveau Sous-directeur du « permis de construire et du paysage de la rue » de la Direction de l’Urbanisme (DU), Bertrand Lericolais, accompagné de plusieurs de ses adjoints. Nous avons fait valoir combien nous avons toujours entretenu d’excellentes relations avec le précédent Sous-directeur, Denis Caillet, parti à la retraite. C’était aussi l’occasion pour nous de découvrir les nouveaux locaux situés avenue de France dans le XIIIe arrondissement (adresse postale :  CS 51388 – 75639 PARIS CEDEX 13), la DU ayant quitté le IVe il y a quelques semaines.

    Ces changements de responsable n’ont aucune conséquence en terme d’organisation, si ce n’est que les 6 circonscriptions existantes sont ramenées à 4, les IIIe et IVe arrondissements se trouvant désormais dans la "Circonscription Est" sous la responsabilité de Fabrice Martin.

    Nous avons fait un rapide tour d’horizon sur l’association et ses actions. Nous ne cachons pas combien nous sommes vigilants concernant la quiétude des riverains et donc sur la question des autorisations de terrasses. Nous citons les exemples les plus significatifs, ceux qui abusent allégrement de l’espace public pour s’étendre même pendant les travaux de la rue Rambuteau. Il nous est spécifié que pour les cas connus de la DU, des contraventions ont été dressées avant de passer à un niveau supérieur pouvant mener jusqu’aux Tribunaux.

    Il nous est confirmé que le COX n’a plus d’autorisation de terrasse. Après une autorisation temporaire qui est échue depuis le 9 mars dernier, le refus a été récemment notifié. On constate que son mode de fonctionnement n'a pas changé pour autant …. La place du Marché Sainte Catherine (IVe) est évoquée, la DU a participé à la Mairie du IVe à une réunion où ont été proposées des améliorations de l’aménagement de la place.

    Nous indiquons aussi le mécontentement grandissant des habitants du quartier de la Corderie (IIIe) dans le Haut Marais face à des établissements au comportement égoïste qui confondent espace privé et espace public. Un rapprochement avec un collectif proche est en train de s’opérer créant un foyer de mécontents prêts à intervenir si rien n’était fait. Nos interlocuteurs vont enquêter sur place afin de mesurer les dérapages au règlement.

    M. Lericolais se dit favorable aux chartes riverains/commerçants, certaines expériences s’étant révélées concluantes. Pour notre part nous marquons nos réserves forts de notre expérience décevante en ce domaine, notamment avec "la charte des bons usages de la rue des Archives".

    Sont évoqués enfin le cas de l'ex-garage de la rue des Archives (IVe) qui n’a pas affiché de demande de permis travaux, ainsi que des changements de terrasses en cours sur la partie de la place Baudoyer entre la rue de Rivoli et la rue du Roi de Sicile (IVe). Ces changements en relation avec une demande de la Mairie du IVe, seraient dus à des problèmes techniques de transformateurs mais nous soulignons combien il est dommageable que cette place soit couverte de terrasses qui ont plus l’air d’ailleurs de grandes tentes.

    Après cet échange constructif nous convenons de nous revoir dans 6 mois.

    Dominique Feutry

     

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    "Vivre le Marais !", en compagnie de Marais-Quatre et des représentants des collectifs du Marché de la Place Sainte-Catherine, Saint-Merri/Pierre au Lard et Archives-Sainte Croix de la Bretonnerie ont été reçus le 21 octobre par le Commissaire central du IVe arrondissement Eric Moyse et plusieurs membres de son équipe de direction.

    Ces rencontres périodiques que l’on pourrait qualifier de « partenariat » permettent de répondre aux préoccupations et d’échanger sur les sujets qui intéressent les habitants du quartier.

    En ce qui concerne les Etablissements qui engendrent du bruit la nuit qui ne respectent pas l'espace public et les autorisations de terrasse délivrées et/ou la réglementation en matière de consommation d’alcool, la réponse du Commissaire est sans embage, elle est celle de l’application du droit.

    Bien entendu des dossiers doivent être constitués et les infractions constatées par les forces de police. A cet effet le nombre de passages dans les commerces connus pour enfreindre régulièrement les règles a été augmenté et les effectifs renforcés. Ce travail quotidien devrait aboutir à une évolution favorable sans parler pour autant de miracle. A ce titre il est spécifié que deux fermetures ont été décidées récemment et il est probable que d’autres interviendront. Dans ces cas l’arrêté sur la vente d’alcool au-delà de 21H00 n’avait pas été respecté.

    Des participants ont insisté sur l’évolution de certains bars vers la formule « bar-club » dénomination avec laquelle ils s’autorisent à se transformer en discothèque avec force décibels et alcoolisation que doit subir le voisinage. Dans ce cas il est recommandé d’appeler le commissariat.

    Les riverains ont rappelé qu’ils n’étaient pas contre ces activités mais que leurs responsables devaient respecter leur voisinage. La conclusion du Commissaire Moyse sur ce sujet est de savoir où se situe la limite entre « supportable et ordre indispensable… ».

    Le cas de la place Sainte-Catherine fait l’objet d’une surveillance accrue mais il est demandé par les membres présents du collectif que la police se rende surtout sur les lieux lorsque le temps est clément, le pic de fréquentation induit crée alors des débordements qui peuvent aller jusqu’à empêcher les véhicules de secours de se rendre au pied des immeubles. Deux cas ont été rapportés. La police travaille sur ce dossier en relation avec la DPP (Direction de la Prévention et de la Protection - Mairie de Paris). Des verbalisations ont été dressées.

    Le Commissaire rappelle que les verbalisations sont systématiques dès qu’une infraction est constatée. Leur nombre a d’ailleurs doublé en quelques mois. L’objectif est de mener les « récalcitrants » au Tribunal de Police avec lequel les forces de l’ordre coopèrent efficacement. Les amendes sont alors bien plus élevées que celles dressées par les policiers (35 €), elles sont majorées en cas de récidive, ce qui n’est pas sans effet pour l’exploitant et peuvent aller jusqu'aux fermetures administratives.

    Les vols à la tire ont diminué devant les lieux les plus touristiques comme Notre Dame suite au doublement des interpellations. Les vendeurs à la sauvette sont aussi interpelés et leur marchandise saisie. Sur les abus des deux roues motorisées ou non y compris l’encombrement de l’espace réservé aux piétons, il nous est annoncé que le nombre de verbalisations nous sera communiqué prochainement. 

    Pouvoir échanger ainsi périodiquement est une manière de relater le vécu des habitants, d'anticiper les problèmes et d'une certaine façon d'aider à les résoudre en bonne entente avec les forces de l'ordre qui se félicitent comme nous de ces réunions.

    Dominique Feutry

     

  • Crue  Paris, crue centenale de 1910. Serons-nous capable d'anticiper la prochaine ? (laparisienneetsesphotos.ektablog)

     

    Le site de la Mairie de Paris fait état de l’engagement de la capitale en matière de climat.

    Il est précisé que 12 entreprises de taille significatives (Monoprix , Air France , EDF , GrDF , Groupe la Poste , GreenFlex , Saint-Gobain , RATP , Eau de Paris , CPCU , Bouygues Immobilier et Groupe Caisse des Dépôt) ont récemment signé avec elle, la charte Paris Action Climat qui comporte au travers d’objectifs des engagements précis et mesurables. Ce qui devrait permettre d’éviter les émissions de plus de 500 000 tonnes de CO2 par an sur le territoire parisien jusqu'en 2020. La Ville de son côté s’engage à animer un groupe de travail des différents partenaires qui sera chargé d’échanger sur les bonnes pratiques de chacun.

    L’enjeu est de taille puisque Paris s’est s'engagée en 2007 à diviser par 4 d’ici 2050 les émissions de gaz à effet de serre tout en réduisant les consommations énergiques et leur remplacement par des énergies renouvelables. Une première échéance concernant ces évolutions est prévue dès 2020. Mais entretemps la capitale accueillera dès l’an prochain la COP 21 la conférence Paris Climat des Nations Unies sur le changement climatique. 

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    Si de tels engagements vont dans le bon sens, il y a urgence à avancer sur la question des émissions à effet de serre. Les récentes journées, pour lesquelles il nous a été demandé de réduire nos déplacements face à l’importante couche d’ozone qui planait sur l’Ile de France, démontrent que des mesures très ambitieuses seront nécessaires pour réduire ce phénomène auquel nous sommes malheureusement tous soumis.

    Dominique Feutry

     

  •    000_par7881959Le grand escalier de l'Hôtel Salé (Photo S. de Sakutin)

     

    Après cinq années de travaux et les mésaventures que nous avons relatées pour lesquelles nous nous sommes mobilisés, le Musée Picasso rouvre enfin ses portes le 25 octobre, date anniversaire de la naissance en 1881 de Pablo Ruiz Picasso (Picasso est le nom de sa mère, d'origine italienne) à Malaga.

    Cette institution qui a été créée pour accueillir ses œuvres fut inaugurée en 1985. A. Malraux avait quelque temps auparavant et dans cette perspective fait adopter un texte instituant la dation pour régler les droits de succession. Ainsi si les héritiers ont donné à l’Etat la collection personnelle du maître, un certain nombre d’œuvres et ses archives personnelles, respectivement en 1974 et 1978, d’autres sont entrées suite à différents legs et dations de proches et  parents du peintre. Des achats sur le marché sont venus par ailleurs enrichir les collections qui comptent aujourd’hui plus de 5 000 œuvres, ce qui en fait un ensemble unique dans le monde, et exceptionnel car il retrace toutes les périodes de l’œuvre peinte, graphique, gravée et sculptée de Picasso.

    414765_reouverture-du-musee-picasso_151454"Tête d'homme fumant une pipe" (1971)

     

    « La longue cure de jouvence », comme l’écrit le site de la Mairie de Paris, a permis de tripler les espaces d’exposition et de procéder à d’importantes restaurations de l’Hôtel du XVIIe siècle qui abrite cet ensemble.

    Outre ces transformations que nous vous enjoignons d’aller découvrir, vous sont dorénavant proposées des productions cinématographiques de fiction illustrant Picasso et ses thèmes de prédilection. Des spectacles, rencontres, ateliers pour les familles seront programmés chaque mois autour de chefs d’œuvres. Des pauses artistiques, qui auront lieu un jeudi par mois, intitulées « Déjeuner avec Picasso » vous inviteront à la découverte. Des rencontres-conférences animées par des conservateurs, des nocturnes avec visites guidées feront aussi partie des prestations proposées.

    Espérons que le succès sera au rendez-vous et que celui-ci ne se fera pas au détriment de la vie des riverains qui ont souffert des nuisances consécutives aux travaux durant une période qui au final leur aura paru bien longue et qui appréhendent une fréquentation qu'on annonce deux à trois fois plus forte qu'auparavant.

    Dominique Feutry

     

  •    PhotoVu de plusieurs des  colonnes de l'exposition consacrée à la précarité sur le parvis de l'Hôtel de Ville (IVe) (Photo VlM)

     

    Une installation monumentale (6m de haut) est plantée sur le parvis de l’Hôtel de ville. Des photographies de Denis Rouvre et des textes les accompagnant, sont présentés.

    Il s'agit d'une exposition dont le thème est la pauvreté. Elle  se tient du 16 au 19 octobre et coïncide avec la journée mondiale du refus de la misère qui a lieu le 17 octobre.

    Précarité, souffrance, misère, faim, manque de soins sont mis en exergue au travers des visages présentés qui, dans leur dignité, portent la marque de ces « stigmates ».

    Le rapport intitulé « Regardons la précarité en face » que vient de publier Médecins du Monde est alarmant. Son observatoire montre que la santé, qui est d’ailleurs devenue la préoccupation N°1 des français, est de plus en plus inégalitaire.

    Tous autant que nous sommes nous croisons chaque jour des personnes en grandes difficultés. Quel regard portons-nous sur elles ?

    Cette présentation a le mérite de nous interpeller et d’illustrer par des cas anonymes un problème qui gagne notre société, nos quartiers et touche de plus en plus de nos concitoyens.

    Sans nous donner les clés pour endiguer ce phénomène, cette exposition nous demande aussi, d'une certaine façon, de ne pas rester indifférents et passifs.

    Dominique Feutry

     

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    L'affiche de l'exposition qui se tient  actuellement à la Bibliothéque Forney (IVe)

     

    Ce proverbe chinois, souvent utilisé, trouve sont illustration dans une exposition très inattendue et originale de la Bibliothèque Forney 1 rue du Figuier (Ve) consacrée justement aux cuillères.

    Elle est intitulée « Histoires(s) de cuillères ».

    De toutes les époques, de tous les continents, les spécimens exposés proviennent pour l’essentiel de la collection de Jean Metzger qui en a sélectionné 400 parmi les 3 000 qu’il détient. La plus ancienne cuillère exposée date de 2 700 ans avant J.C.

    Forme, matériaux employés, taille….les variations sont nombreuses pour cet objet utilitaire témoignage de la vie quotidienne à travers les âges et les pays, de la manière dont vivaient nos ancêtres. Une façon de revisiter notre histoire.

    632PX-~1L'Hôtel de Sens qui abrite la Bibliothéque Forney 1 rue de Figuier (IVe)

     

    L’ivoire, l’argent, le bois, l’émail ont inspiré les artisans qui ont rendu indispensable cet instrument prolongeant notre main lorsque nous mangeons. Certaines pièces sont de véritables œuvres d’art.

    L’exposition se tient jusqu’au 3 janvier 2015, des visites guidées sont organisées. il faut y aller, une occasion de voir ou de revoir aussi l 'Hôtel de Sens construit aux XVe et XVIe siècles.

    Dominique Feutry