Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2015

  • Picardie jacket's 04 12 13Le Jacket's, rue de Picardie (IIIe) (Photo VlM)

     

    Déjà condamnés une première fois pour tapage nocturne avec fermeture administrative, puis une deuxième fois pour les mêmes raisons à sa réouverture, les dirigeants du Jacket's étaient convoqués pour une troisième fois ce 11 septembre 2015 devant le Tribunal de Police de Paris pour une nouvelle récidive.

    L'association représentée par son président Dominique Feutry a assuré la défense des riverains face au comportement irresponsable de celui qui est pourtant considéré comme "le champion de la nuit parisienne".  Il a des intérêts dans une quinzaine d'établissements dont le luxueux "Showcase" du pont Alexandre III rive droite et le "Faust" rive gauche, avec la bénédiction de la Mairie de Paris qui lui en a confié la gestion…

     

    AddyAdrien Samsam Bakhtiari – dit Addy Bakhtiar –

     

    Le Tribunal n'a pas été tendre à son égard : il écope de 450 € d'amende et 3.000 € de dommages-intérêts pour les plaignants, dont notre association qui s'était portée partie civile.

    Il reste à obtenir le règlement de cette condamnation. M. Bakhtiar ne nous a pas habitués, malgré ses moyens, à obtempérer sur première et simple demande…

    Il apparait à l'occasion de cette nouvelle affaire de tapage nocturne que les situations rentrent dans l'ordre quand le Maire et le Commissaire Central d'arrondissement conjuguent leurs efforts pour venir en aide aux riverains et faire dresser procès-verbal. Nos expériences montrent que le Tribunal est de son côté particulièrement attentif au respect de la tranquillité des citoyens et ne supporte pas qu'il y ait récidive.

     

  • AssocAvec l'aimable autorisation du dessinateur Alain Trez

     

    Dans un article du 15 juin 2015, nous avons qualifié de "tonneau des Danaïdes" les subventions dont la Mairie de Paris nourrit les associations ; celles qu'on peut qualifier "d'institutionnelles" car elles ont un rôle social indiscutable mais aussi celles, et elles sont nombreuses, dont l'utilité ne saute pas aux yeux car les raisons du privilège dont elles bénéficient, souvent d'ordre électoraliste, sont inconnues du grand public.

    Par souci louable de transparence, l’État publiait le 17 juillet 2006 un décret n° 2006-887 qui fait obligation aux villes de plus de 3.500 habitants de communiquer sur Internet la liste nominative des subventions versées chaque année aux associations. La Mairie de Paris s'y est pliée. Jusqu'à cette année 2015…. où l'information s'avère désormais introuvable.

    Notre association en a saisi le Préfet de Paris Île-de-France. Le Bureau des affaires juridiques nous informait le 28 août que Mme Hidalgo avait été rappelée à l'ordre, en ces termes :

    "Je vous informe qu'à la suite de votre saisine du 17 août dernier, j'ai saisi Madame la maire de Paris de la difficulté que vous rencontrez dans l'accès en ligne à la liste des associations ayant bénéficié d'une subvention de la part de la municipalité et lui ai demandé de se mettre en conformité avec la réglementation qui prévoit que cette liste doit être publiée.
    Cordialement.
    Préfecture de Paris et d'Ile-de-France
    Mission des affaires juridiques
    Bureau du contrôle de légalité et du contentieux".

    On attend de voir si la Maire obtempère.

    Indépendamment de cette obligation de publication, l'ordre du jour des conseils de Paris qui se tiennent chaque mois fournissait le détail des subventions dont l'attribution est soumise au vote. A plusieurs reprises nous avons signalé à nos lecteurs ces ordres du jour en dénonçant l'avalanche des subventions, qui pèsent sur nos impôts.

    Nous découvrons aujourd'hui une autre manipulation : les propositions de subventions sont maintenant regroupées et en somme traitées "à la pelle". Exemples extraits du conseil de Paris des 29-30 juin et 1er juillet 2015 DJS 19 : Subventions 35.900 euros à 14 associations sportives locales du 19e – ou bien  2015 DDEEES 126 : Subventions 2.000.000 d'euros et convention avec divers organismes pour la création d'espaces de coworking étudiants – entrepreneurs).

    Nous dénonçons ces tentatives d'enfumage qui ne font qu'accentuer notre suspicion et nous répétons que le chiffre estimé de 350 à 400 Millions d'€ de subventions par an aux associations doit être revu et sensiblement réduit. Nous attendons des candidats aux prochaines élections régionales qu'ils prennent des engagements écrits dans ce sens.

    Jean-Claude Théodart

     

  •   IMG_1970Le concept store de l'Hôtel "Les Bains", 2 rue du Bourg l'Abbé (IIIe) (Photo VlM)

     

    La plupart des hôtels de luxe disposent de vitrines ou de boutiques situées à l’intérieur de leurs  locaux et proposent ainsi à leurs clients  produits de beauté, bijoux, alcools, vêtements, gadgets ou autres productions locales. 

    Avec l’installation d’un hôtel de standing appelé simplement « Les Bains » à l’emplacement même des célèbres  "Bains Douches" 7 rue du Bourg l'Abbé (IIIe) (lire notre article du 24 mars 2015), les propriétaires innovent une nouvelle fois dans cette rue.

    Ils viennent d’ouvrir un magasin, un « concept store »,  face à l’Hôtel au n° 2 de la rue où il est possible d’acheter toutes sortes d’objets (vide-poches, bagues, assiettes, linge de maison, vêtements…) siglés d’une tête de Bacchus qui est devenue l’emblème de la maison.

    La restauration de ce magasin occupé autrefois par un grossiste en bonneterie est exemplaire. Elle parait minimaliste alors que les travaux plutôt longs ont été réalisés en profondeur. Simplement le maître mot était de maintenir l’esprit des lieux avec une tonalité moderne soulignée par l'utilisation de bois naturel. La gageure a été réussie. La qualité de la remise en état de l’escalier XIXème traduit à elle seule tout le soin apporté par les différents corps de métiers qui sont intervenus. La longue façade peinte de couleur noire, très  sobre, s’insère dans la paysage de la rue qui prend petit à petit un nouveau visage, il est même question d’y élargir les trottoirs. 

    Un lieu à redécouvrir.

    Dominique Feutry

     

  •   Video_surveillanceCaméra de vidéo surveillance 

     

    Le prochain Conseil de Paris va débattre du sujet de l’installation de nouvelles caméras dans les rues de la capitale. Il y a trois ans (voir nos articles des 20 octobre 2012 et 22 mai 2013), lors du lancement du Plan de Vidéo Protection de Paris (PVPP), 1.144 d’entre elles ont été déployées. Il pourrait donc être décidé  d’installer prochainement 165 caméras supplémentaires.

    A la suite de la proposition conjointe de la mairie et de la préfecture de police, certains quartiers dénommés zones de sécurité prioritaires (ZSP), notamment dans les XVe – XVIIe et XXe arrondissements,  accueilleront  une bonne partie des nouvelles caméras. Mais le quartier des Halles par exemple, dans le cadre de sa rénovation, sera doté de 15 nouvelles caméras. Bien entendu ce maillage est indépendant  de celui qu'envisagerait la RATP si elle équipait ses bus de caméras embarquées (voir notre article du 11 avril 2015).

    Le Marais compte aujourd'hui 72 caméras (24 pour le IIIe et 48 pour le IVe), il est prévu d’en ajouter 3 sur chacun des deux arrondissements. Une proportion en deçà de la moyenne constatée par arrondissement qui est de 65 en incluant les probables nouvelles caméras.

     

    VideoprotectionbPanneau de la Préfecture de police annonçant que l'espace est sous vidéoprotection

     

    Les controverses n’ont pas manqué lors du lancement du PVPP et le renforcement annoncé ranime déjà les querelles de ceux qui considèrent qu’il s’agit d’un système cher à l’efficacité non démontrée.

    Outre la vidéo verbalisation, les caméras restent un bon moyen de lutter contre la délinquance, elles ont permis en effet d’attraper des contrevenants. Elles pourraient aussi avoir un usage élargi puisqu’il est question de les faire participer à la lutte contre la pollution de l’air en contrôlant  les rues à circulation interdite ou réduite.

    Alors pensons à notre sécurité et évitons les polémiques assez vaines lorsque l’on sait par exemple que Londres dispose de 75.000 caméras de surveillance quand Paris n’en comptera bientôt que 1.310. 

    Il y a loin de la coupe aux lèvres. 

    Dominique Feutry

     

  •   Spring
    Place de la République, vestiges de la manifestation "Charlie" (Photo "Spring in Paris – WordPress")

     

    Dans une lettre du 20 juillet dernier, le Maire du IIIe arrondissement Pierre Aidenbaum, fort des nombreuses plaintes qu’il a reçues de riverains et de commerçants, attire l’attention de la Maire de Paris sur  «… les nuisances sonores engendrées par la succession de concerts organisés place de la République… ».

    Dressant la liste des événements qui se sont déroulés sur la place depuis le printemps, y compris des manifestations, il souligne combien ceux-ci, de jour comme de nuit, sans oublier les nuisances dues aux montages et démontages des installations insupportent au plus haut point habitants et salariés concernés. Il demande à la Maire de Paris en associant les maires des autres arrondissements riverains de «…réétudier la politique sur la validation des concerts sur la place…» en ajoutant qu’il faut «… une occupation équilibrée de la place …».

    Il est vrai que la place de la République n’est plus que l’ombre de ce qui était pourtant attendu lors de sa restauration longue et coûteuse. Nous reprendrons les propos d’un riverain qui nous a écrit à son sujet et décrit la situation telle qu’elle est.  «… Cette place était un lieu de rencontre, de discussion, d'échange. La place de la palabre calme et enjouée. Un magnifique terrain de jeu pour tous les âges et dans la bonne humeur et  le respect mutuel. Les minorités pouvaient s'exprimer sans déranger les autres. Les événements étaient originaux et sans excès. Même le bistrot était réussi sympa, sans prétention et accessible à tous. Je trouve que cela tourne vinaigre. La saleté a fait son apparition, les dalles se dégradent déjà, la crasse, la graisse des vendeurs de merguez, les traces des boissons diverses, tessons de bouteille, emballages des kebab, mac do, et gobelets sont de retour. Les SDF se sont réapproprié les bancs. Les manifestations nocturnes qui génèrent de la pollution sonore et autres n'ont aucun sens …».

    N’oublions pas non plus les tags et dégradations qui ont envahi la statue à la gloire de la République, œuvre des frères Charles et Léopold Morice, restaurée elle aussi à grands frais lors des travaux d’aménagement de la place… 

    Au vu de l’état de la place de République et de ce qui s’y passe, faut-il vraiment que la Maire de Paris se lance dans de nouveaux aménagements des places de la Bastille et de la Nation pour finalement dupliquer l’exemple grandeur nature donné par l’évolution de la République ? 

    La Maire et son équipe doivent réagir, la place de la République montre de façon criante les limites du « tout festif » voulu, encouragé et développé sans mesure. Les nuisances de tous ordres, les dégradations, la pollution, le « ras le bol » des riverains et des  salariés constituent une  sérieuse alerte qui doit être prise rapidement en compte. Que ce soit "Vivre le Marais !" ou le réseau "Vivre Paris !" auquel adhère notre association, ce n’est pas faute pourtant d’avoir lancé aux autorités de multiples mises en garde, mais elles n’ont pas été prises au sérieux ou ont donné lieu à des « mesurettes » bien éloignées des enjeux. 

    Le temps du « n’importe quoi et du laisser-faire » doit céder la place à celui de « l’écoute et d’un certain sens de la mesure ». 

    Dominique Feutry

     

  •    IMG_1964Une grue imposante vient de hisser une structure peinte en vert alors que des soudeurs sont à la manœuvre au haut du Centre Pompidou côté rue Rambuteau (IVe) (Photo VlM) 

     

    Nous annoncions par un article du 30 avril 2013  que le Centre Pompidou allait subir un "lifting" discret ».  

    Depuis lors nous avons montré  à deux reprises  (nos articles des 8 septembre 2014  et  5 juillet 2015)  la progression des aménagements réalisés avec l’aide de semi-remorques et de  grues qui ont déplacé les lourdes structures peintes en bleu pour le remplacement des appareils alimentant les circuits d’air. En effet,  les couleurs distinguent  les réseaux  techniques. Ainsi les gaines jaunes sont celles destinées au réseau électrique, les vertes sont réservées à l’eau, les bleues concernent justement les circuits d’air. Précisons que le rouge est attribué à la circulation des visiteurs !

     IMG_1966La grue installée au pied du Centre Pompidou rue Rambuteau (IVe) (Photo VlM)

     

    En ce début de semaine de rentrée, des soudeurs  s’activaient à fixer une structure verte  acheminée en haut du bâtiment par une imposante grue stationnée rue Rambuteau.

    Il est vrai que pour être spectaculaires ces travaux n’en sont pas moins longs mais ils s’étalent sur la période de 3 ans prévue dans le cahier des charges. Nous arrivons donc  dans la  dernière ligne droite.

    Dominique Feutry

     

  •  A1Le mauvais état de la façade de l'église des Billettes 24 rue des Archives (IVe) (Photo VlM)

     
     

    L'association du Paris Historique organise depuis le 1er septembre et jusqu'au 1er février 2016, une exposition  intitulée « Les églises parisiennes en danger ! ». Elle fait écho aux différents articles que nous avons publiés à ce sujet concernant notamment les lieux de culte du Marais (27 novembre 2012, 4 novembre 2013, 15 octobre 2014 et 31 mars 2015 ). 

    L'annonce de l'exposition est ainsi libellée :

    "La ville de Paris, qui a la charge de l’entretien des édifices cultuels depuis la loi du 14 avril 1908, a annoncé en avril 2015 un plan de sauvegarde « sans précédent ». 80 millions d’euros (sur la mandature) doivent être affectés à la restauration des lieux de culte, avec une participation de l’État de 11 millions et la contribution de fondations et mécènes.

    Ce budget est-il à la hauteur de cet exceptionnel patrimoine, à savoir : 96 édifices, 40.000 œuvres d’art et 130 orgues ?

     

    AéDétail des importants désordres de la façade de l'église des Billettes (IVe) (Photo VlM)

     

    Lorsque l’on observe d’un peu plus près l’état actuel des lieux et que l’on compare les précédents budgets alloués à leur  entretien et restauration, il y a pourtant de quoi être inquiet… La restauration de ces monuments demandera d’importants moyens : en témoigne la restauration de la tour nord de Saint-Sulpice qui a coûté, à elle seule, 28 millions sur quatre années.

    L’association pour la Sauvegarde et la Mise en valeur du Paris historique souhaite ainsi sensibiliser les habitants et touristes de l’état alarmant des églises parisiennes et de susciter l’envie de se rendre dans ces lieux de culte encore parfois trop méconnus."                      

    •Du lundi au vendredi de 11h à 18h

    •Le samedi de 11h à 19h et le dimanche de 14h à 19h

    •44-46 rue François Miron 75004 Paris (Métro Saint-Paul)

     

  •    ViewmultimediadocumentL' entrée des Ateliers de Paris 30 rue du Faubourg Saint-Antoine XIIe (Photo Mairie de Paris)  

     

    Ce lundi   7 septembre  à 18h00 aura lieu au Musée Carnavalet  (16 rue des Francs Bourgeois IIIe), le lancement de la première édition du catalogue d’objets-souvenirs « Esprit de Paris  2015-2016».

    Ce recueil propose  37 objets qui évoquent l’esprit de Paris. Ils sont sélectionnés par un jury de professionnels pour être vendus à des entreprises ou des institutions.

    Ces réalisations ont pour objectif de démontrer et de rappeler que Paris qui accueille à cette occasion nombre de designers, artisans d’art … fait partie des capitales qui comptent en  matière de création.

    Cet évènement, initié à l’origine par la ville de Montréal,  ne pourrait avoir lieu sans le soutien de mécènes et de Paris Création, un fonds aux financements privés  créé par la Ville de Paris. Il regroupe des acteurs publics et privés engagés pour le développement des métiers d’art, de la mode et du design. Le Fonds soutient notamment comme le précise la Mairie, " les Ateliers de Paris, pôle conseil et incubateur de projets pour le développement des jeunes entrepreneurs dans ces domaines". 

     

     

  •   710x471_duperre_dup_ext_dsc3666L’école Duperré, 11 rue Dupetit-Thouars (IIIe)

     

    École supérieure des métiers du design, de la mode et de la création, établissement d’enseignement public, l’école Duperré forme des étudiants (Bac + 2 à + 5) aux métiers de la création ((graphisme, mode, broderie, tissage, tapisserie et céramique…). Parmi ses anciens élèves, on trouve aujourd’hui des stylistes, des photographes, des artistes peintres, des céramistes, des sculpteurs, des dessinateurs ou des réalisateurs…

    Cette école dont on entend souvent parler et que l’on connait finalement peu est située dans le Haut Marais, 11 rue Dupetit-Thouars (IIIe) non loin du Carreau du Temple.

    Son histoire est ancienne puisque sa fondation remontre à 1856. Elle doit son nom à celui de la rue éponyme dans laquelle elle s’est installée en 1882, dans le IXe arrondissement alors qu’il ne s’agissait que d’un simple atelier de couture réservé aux femmes  qui fut ouvert ensuite aux métiers artistiques.

    En 1923, le bâtiment actuel très moderne pour son époque est construit rue Dupetit-Thouars, afin d’accueillir deux établissements d’arts appliqués de garçons dénommés Germain Pilon et Bernard Palissy. Ce n’est qu’en 1969 que l’école de la rue Duperré rejoint le IIIe et qu’elle deviendra mixte et appelée École des Arts appliqués.  Jean Fressinet qui en a été le  directeur de 1932 à 1953 apportera beaucoup à la réputation de l’école compte tenu de son aura en matière de création et de décoration. A cette époque en effet, l’État et le Mobilier National ont acquis des meubles et des tapis de sa création.

      558283-681388Broderies réalisées par Catherine Troude de l'école Duperré (Photo école Duperré)

     

    Il est bon de préciser que l’école est sous la triple tutelle des deux ministères de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et de l’Éducation Nationale  ainsi que  de la Mairie de Paris. Ce n’est peut-être pas de trop pour les 500 élèves qui la fréquentent.

    Dans la présentation de l’établissement il est spécifié que celui-ci « est titulaire de la charte Erasmus, ce qui lui permet l’échange d’étudiants et de professeurs avec de nombreuses écoles partenaires situées dans la communauté européenne… La Classe internationale accueille des étudiants étrangers … »

     

    DDAYS-2013-ECOLE-DUPERRESpontex version Duperré par l'équipe DSAA Mode et Environnement (Photo école Duperré)

     

    Depuis quelques années, l’école délivre un diplôme supérieur des écoles de design de la ville de Paris (bac + 5), commun à l’École Boulle et à l’École Estienne.

    Les métiers de la création enseignés dans le Marais, voilà un trait d’union entre le passé d’une part, avec l’énorme héritage artistique qui lui est attaché, et l’avenir où sont perpétuées des traditions qui ont fait sa richesse.

    Dominique Feutry

     

  • IMG_1950De magnifiques géraniums lierre pendant sur plus d'un mètre 12 rue de Birague IVe (Photo VlM)

     

    A la suite de l’appel à projets opéré dans le cadre de l’opération « budget participatif », sur un total de 77 sélectionnés par la Mairie de Paris, 12 ont été retenus  pour le IVe arrondissement et 16 pour le IIIe (soit en nombre 37 % des projets concentrés dans le Marais). Ces dossiers sont le plus souvent liés à la végétalisation, quelques arbres ici [2 sont prévus rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe), des orangers en pot sur le Pont Saint-Louis (IVe)], des  murs végétalisés là [École Saint-Merri et  rue Geoffroy l’Angevin (IVe) ou rue Au Maire (IIIe)],  ou bien des jardins partagés [Quartier  de l’Horloge(IIIe)].

    Nous profitons d’ailleurs  de cette volonté affichée d’accroître la végétalisation pour souligner que les habitants, sans attendre les réalisations annoncées, font, quand ils le peuvent, des efforts sur ce plan. La photographie  des plantes installées au  1er étage du 12 rue de Birague (IVe) l’illustre fort opportunément…

    Parmi les autres projets qui devraient voir le jour si le vote des parisiens leur est favorable, nous notons que le Square Léonor Fini rue du Temple (IIIe) devrait être relié au jardin du musée Picasso. Une idée à l’origine du Président du Musée, Laurent  Le Bon. La création d’une rampe d’accès entre les deux est inscrite pour un budget de 120 000 €. Parallèlement la rue des Coutures Saint-Gervais qui longe ces deux espaces verts sur un côté sera  fermée à la circulation aux heures de sortie d’école en période scolaire.

    Mais attention ceux qui voteront ne pourront répondre que par OUI car il n'est pas possible de voter contre un projet. Une curieuse aberration à l'évidence !  

    Nous craignons, ne le cachons pas, que ces évolutions soient le prétexte à davantage de fêtes privées organisées par le musée qui ne manque pas d’incommoder, et  le mot est  faible, tout le voisinage comme nos avons dû le relater à plusieurs reprises.

    A1Panneau de la Mairie annonçant le montant du budget participatif 2015 et sa répartition par arrondissement

     

    Il semblerait aussi que, par le bais de cette opération, l’aménagement de la place du Marché Sainte-Catherine (IVe) devienne réalité puisque pour ce projet, rattaché au Conseil de quartier Saint-Gervais ainsi que l’indique la note explicative de la Mairie du IVe, il est prévu 300 000 €, une somme qui permettra de créer  « … un environnement végétal et d'implanter du mobilier urbain ».  Les riverains et amoureux de la place attendent beaucoup, et avec impatience, de  ces installations. Ce lieu a en effet besoin de retrouver, comme nous l’avons souvent souligné, authenticité et sérénité…

    Mais le projet de loin le plus important budgétairement (620 000 €) pour nos deux arrondissements concerne  « l’aménagement du parvis de la Mairie du IIIe et la sécurisation du jardin ». L’objectif est de supprimer les « chaussées et les trottoirs et sécuriser la circulation des piétons ». Il n’est pas indiqué si, à cette occasion, le tracé des emplacements de la prison du Temple et la plaque rappelant que la famille royale y a été enfermée seront restitués…

    Dominique Feutry