Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2015

  •   IMG_1929Coiffeur de rue en action rue de la Verrerie (IVe) devant la Direction de l'administration pénitentiaire. A gauche, adossée à un potelet, la pancarte avec les prestations (Photo VlM)

     

     
    L'imagination peut être est sans limite en matière de services à la personne !

    Il est désormais possible de se faire coiffer debout en public sur le trottoir.

    Une simple pancarte en carton précise le niveau des prestations offertes  (avec des limites car il n’y a pas de shampoing) et les prix. Le piéton qui passe, intéressé, est revêtu alors d'une  blouse noire et l' "opération coupe" peut commencer sous les yeux médusés et amusés des passants qui s'arrêtent pour regarder ce spectacle insolite… La scène photographiée  se déroulait  le jeudi 20 août à 16h00, rue de la Verrerie à quelques mètres de la rue du Renard (IVe).

    Tout devient donc possible à Paris ! Verrons nous bientôt des machines à coudre sur le trottoir avec des retoucheurs ou bien des pédicures proposant d'arranger vos pieds ? 

    Nous revenons en fait à ce qui existait il y a quelques siècles, voire même plus récemment, tel les marchands et marchandes avec leurs charrettes le long des trottoirs ou les cireurs de chaussures qui ont totalement disparu !

    En ces temps de chômage important il ne faut pas s'étonner que la créativité pour gagner sa vie apporte son lot de surprises…

    Dominique Feutry

     

  • 11866223_825249677594841_6700615179453634890_nCarte présentant le projet de ZTI à Paris (Le Monde de l’Économie)

     

    Plusieurs quotidiens nationaux viennent de publier, après la promulgation de la loi Macron des articles où il apparait que le Ministère de l’Économie souhaiterait accélérer le chapitre  du commerce et rédigerait le décret le plus important relatif aux Zones Touristiques Internationales (ZTI) qui permettront aux magasins concernés d’ouvrir les dimanches et le soir jusqu’à minuit. La volonté des pouvoirs publics est de mettre en œuvre ces évolutions le plus rapidement possible. Les élus comme les organisations professionnelles et les syndicats consultés, mais aucun représentant des habitants et riverains (?), doivent rendre un avis sur le projet.

    Pour Paris la donne a changé car de quatre ZTI prévues au départ, nous en sommes dorénavant à douze auxquelles il convient d’ajouter six gares. Le Marais bien entendu figure en bonne place dans ces zones nouvelles.

    Tous les protagonistes, loin s’en faut, ne sont pas d’accord sur cette extension non discutée préalablement. Le ministère de l’Économie se justifie en affirmant avoir réalisé une analyse très fine des parcours des  millions de touristes parisiens et insiste sur la part modeste de ces zones rapportée à la surface totale de la capitale, soit 6%. Mais 6% tout de même ! 

     

    Tourisme paris matchLe tourisme (Photo Paris Match)

     

    La Mairie est pour l’instant sur la réserve et se donne sans doute le temps pour réfléchir avec les intéressés.  Les syndicats de leur côté n’excluent pas d’éventuelles actions y compris judiciaires. 

    De toutes manières ce sujet est un brulot et si une grande part du Marais est englobée dans les ZTI, la fréquentation n’en sera que plus grande. Nous craignons surtout que sous prétexte de renforcer l’activité commerciale et se mettre au diapason des grandes villes internationales, cela renforce les tenants des festivités au détriment des riverains qui  subiront les conséquences que nous connaissons bien, notamment les nuisances sonores, l'invasion de l'espace public et la pollution.

    Ce dossier est donc à suivre de très près dans le contexte de la préparation des élections régionales de décembre et d'un nombre record de touristes en France qui, annonce faite par les médias, passerait de 65 à 85 millions de visiteurs dans l'année.

     Dominique Feutry

     

  • IMG_1925La cour de l'hôtel d'Albret aménagée pour les concerts d'août (Photo VlM)

     

    L’hôtel d’Albret qui est le siège de la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris 31, rue des Francs Bourgeois (IVe) et pour lequel avaient couru des rumeurs de mise en vente (voir notre article du 1er juillet 2014)  organise cette année encore, en partenariat avec France Musique, tout au long de cette semaine, des concerts gratuits de 18h00 à 20h00.

    Il est souligné dans la présentation que le « programme musical est éclectique, allant du classique au jazz en passant par la musique du monde et la chanson française »

    Le format de ces manifestations est adapté car elles ont lieu en fin d’après-midi, font l’objet de publicité et surtout n’indisposent pas les riverains compte tenu des horaires choisis.

    Pour les deux derniers jours, le programme est le suivant :

    Jeudi 20 août

    Jean-Luc Ho, clavecin et Guillaume Coppola, piano

    Ensemble La Rêveuse : Benjamin Perrot, luth, théorbe – Florence Bolton, viole de gambe

    Vendredi 21 août

    Shani Diluka, piano; Thibault Cauvin, guitare et François-Frédéric Guy, piano

    Dominique Feutry

     

  •   101 Magasin de nettoyage à sec, 28 rue Beaubourg (IIIe) (Photo 5 à Sec)

     

    Nous en parlons peu mais le Bulletin municipal officiel de la ville de Paris (BMO) est là pour nous rappeler que la protection de l’environnement concerne aussi les établissements de nettoyage à sec. 

    Ainsi le BMO du 11 août dernier (page 2523 et suivantes) fait état notamment d’un contrôle réalisé par le Laboratoire Central de la Préfecture de Police (LCPP) dans une installation de la rue Beaubourg. Il en ressort que  la concentration  de perchloroéthylène dans les locaux est supérieure à près de 5 fois la valeur repère fixée par le Haut conseil de la santé publique. Or ce produit volatile a des effets chroniques sur la santé et est cancérigène. Les contrôleurs du laboratoire ont rédigé un rapport qui pointe les effets sur la santé du personnel et du voisinage.

    L’arrêté qui a été pris en conséquence enjoint l’exploitant de l’établissement à revenir (sous 18 mois) à des niveaux de concentration de perchloroéthylène conformes à la valeur repère émise par le Haut Conseil de la santé publique. Il  lui est fait notamment obligation de procéder à des contrôles et mesures de l’air périodiques effectués par un organisme agréé (dans l’atelier, les locaux de tiers voisins et en sortie de ventilation). Un rapport accompagné des actions correctrices engagées devra ensuite être adressé au Préfet.  

    Cet exemple n’est pas unique et montre que la pollution de l’air n’est pas due uniquement aux gaz d’échappement des véhicules à moteur ou aux cheminées. L’effet sur notre santé est plus insidieux et cet arrêté nous met en garde tout en nous conduisant à davantage de vigilance. Nous devons en effet observer notre environnement immédiat et ne pas hésiter à saisir les services spécialisés en cas d’anomalie. Nous sommes tous concernés.    

    Dominique Feutry

     

  • Rambuteau brancusi (2)Ventes à la sauvette de livres derrière l'atelier Brancusi rue Rambuteau (Photo VLM)

      

    Fruits, légumes, babioles, livres, eau fraîche, cuirs, artisanat… les vendeurs à la sauvette ne sont pas à cours d’idées et s’installent sur des tréteaux de fortune ou même le sol non loin des bouches de métro (voire dans les couloirs du métro) dans les lieux touristiques restant aux aguets en prévision de l’arrivée éventuelle de policiers. 

    Dans un article du 9 juin 2014, nous indiquions qu’il était « dommage que le "trafic" organisé par ces personnes perdure grâce à des "clients" peu scrupuleux qui achetaient les produits proposés et encourageaient de ce fait ce commerce non autorisé». 

    Plus récemment dans un article du 20 mai 2015 relatif aux pseudo masseurs installés Place de Thorigny (IIIe), nous constations que « l’arsenal contre ces pratiques semblait assez aléatoire et peu efficace. Le législateur prompt à produire des réglementations multiples ferait bien de s’intéresser davantage à ce trafic qui est exercé dans l’illégalité la plus totale, échappe aux taxes et à l'impôt et vient concurrencer les professionnels établis légalement… ». 

     SauvetteEtal sauvage de fruits près de la station de métro Rambuteau (Photo VlM)

     

    Les vacances d’été et l’afflux de touristes multiplient les vocations. Le nombre de vendeurs installant leurs marchandises à même le trottoir ne fait par exemple qu’augmenter le long de la rue Rambuteau (IVe) sous les arbres, côté Centre Pompidou face l’enseigne Leroy-Merlin et au cinéma MK2, un lieu de passage extrêmement dense. 

    Il faudra bien, tôt ou tard, résoudre ce « trafic » illégal qui échappe à tout contrôle. Le problème est entre les mains des autorités… 

    Dominique Feutry   

     

  •    A2La nouvelle pharmacie 20 rue Rambuteau (IIIe) (Photo VlM)

     

    Les vacances  d’été sont toujours propices aux travaux, il suffit pour s’en rendre compte de lire les nombreuses publicités mises en avant dans les magasins de bricolage pour s’en rendre compte. C'est souvent aussi le moment où les commerçants profitent de la fermeture de leur magasin pour le rénover ou lui faire peau neuve à la suite d’un changement de propriétaire.

    Aucun quartier n’échappe à ces travaux. Sans prétendre être exhaustif pour le Marais, nous avons remarqué que les magasins PICARD et MUJI tous deux rue des Francs Bourgeois (IIIe et IVe), respectivement aux 48 et 47, étaient en cours de réaménagement. En revanche la boutique toute proche de l'enseigne Picard Surgelés qui abritait la marque Nickel reste fermée et des tags sont peinturlurés sur les vitrines et enlevés régulièrement.

    Non loin de là, 20 rue Rambuteau (IIIe), la pharmacie tenue depuis 30 ans par Sylvaine Yvenou a dû être cédée. Une affichette apposée sur la vitrine indiquait pendant les quelques semaines de fermeture précédant la rénovation combien la pharmacienne était appréciée par les habitants du quartier. Le repreneur a choisi de refaire la façade de la boutique en bleu pâle, sur le fronton est écrit en lettres noires « Pharmacie des Musées ». La pharmacie ainsi rajeunie affiche un bel aspect.

     

    A1Magasin "Le Creuset" 26 rue des Rosiers (IVe) (Photo VlM)

     

    En face au n° 7 (IVe), les aménagements du bar « Le Fontenoy » (notre article du 20 février 2015) qui a été réuni pour l’occasion au bar-restaurant « Le Felteu » qui le jouxte 15 rue Pecquay, devrait bientôt ouvrir au terme d'une rénovation lourde.

    13 Rue Sainte Croix de la Bretonnerie (IVe) vient de s'installer avec sa vitrine grise très sobre, le "Comptoir des Savonniers" qui propose toutes sortes de savons traditionnels. 

    Inattendue à cet endroit, une boutique de cocottes en fonte de la marque "Le Creuset " resplendit au  26 rue des Rosiers (IVe). Est-ce dû à la proximité des maisons qui vendent des falafels ?

    Dominique Feutry  

     

  • A2Affiche de la campagne de sensibilisation sur la sécurité routière menée par la Ville de Paris en 2008 

     

    Plusieurs quotidiens ont rapporté récemment le malheureux accident mortel d’une cycliste, survenu dans le IXe arrondissement, percutée par un camion qui roulait et n’a pas vu la victime alors dans l’angle mort du chauffeur. 

    Ce fait divers particulièrement triste montre qu’une bicyclette n’est pas un jouet et que rouler dans les rues des villes n’est pas sans risque bien au contraire (3 tués et plus de 700 blessés ont été recensés en 2014). Les accros à la petite reine ne tarissent pas d’éloges sur ce mode de locomotion et d’une certaine façon nous pouvons nous en réjouir, il n’empêche que tout le monde n’est pas à même de bien diriger son vélo, il suffit d’observer nombre de ceux qui enfourchent des Vélib’ et s’engagent sur la chaussée tout hésitants faisant mine d’être assurés et décrivant des sinusoïdes car ils sont mal à l’aise pour conserver leur équilibre et stabiliser le guidon !

    Le problème est qu’il n‘y a pas de règles en la matière et qu’aucun permis ou épreuve probatoire n’est exigé. Le permis cycliste existe pour les enfants, il est ludique sans être pour autant obligatoire. Or ces derniers sont-ils les plus concernés ? Ce n’est pas si sûr car le non-respect fréquent des règles pourtant évidentes lorsque l’on se déplace à vélo, contraire au sens de la responsabilité individuelle, émane des adultes qui n’hésitent pas à rouler sur les trottoirs, à user de la sonnette du guidon (c’est tellement drôle) pour faire déplacer les piétions surpris voire apeurés qui « gênent »… tels des conducteurs de chars débutants que rien n’effraie avec leur engin.  

    Aussi faut-il faire davantage de prévention et ne pas hésiter à verbaliser lorsque les règles de conduite sont enfreintes. Une bicyclette n’est pas une trottinette, elle n’est pas sans danger, nécessite de bien maitriser sa conduite et ne donne pas tous les droits à son conducteur.

    Dominique Feutry

     

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    Pelles et balais pour plus de propreté

      

    Il est notamment précisé que « Les équipes de propreté interviennent 7 jours sur 7, dès la première heure du jour, pour une remise en état complète des différents sites (NDLR les sites les plus touristiques). Les restes des pique-niques, les bouteilles et leurs débris sont ramassés, les corbeilles de rue et les conteneurs sont collectés, les souillures causées par les épanchements d’urine et les papiers gras sont nettoyées.

    Des nettoyages et collectes supplémentaires peuvent également être réalisés au long de la journée et en soirée.

    Les plans d’eau, Bassin de la Villette et canal Saint-Martin sont quant à eux nettoyés jusqu’à 6 fois par semaine aux beaux jours. Pour donner aux Parisiens et aux touristes les moyens de respecter l’espace public, la Ville met à leur disposition de nombreuses corbeilles de rue et colonnes à verre supplémentaires et, sur certains sites, des urinoirs et cabines mobiles sont installés. Cet été, dans le cadre de la campagne de lutte contre la prolifération des mégots sur l’espace public, des cendriers de poche sont distribués aux usagers, notamment sur Paris Plages et le Canal Saint-Martin.

    En plus de la distribution de sacs en papier kraft destinés aux restes des pique-niques, 140 bacs pouvant contenir des volumes plus importants de déchets sont installés depuis début juillet sur l’espace public et dans les jardins les plus fréquentés pour inviter les pique-niqueurs à y déposer leurs déchets avant de quitter les lieux.

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    Container supplémentaire mis à disposition du public (Photo Paris.fr)

     

    Afin de répondre aux besoins des Parisiens et des visiteurs de la Capitale, et pour lutter contre les épanchements d’urine dans les quartiers à forte fréquentation nocturne, les horaires des sanisettes viennent d’être étendus : sur les400 sanisettes implantées sur le territoire parisien, 108 bénéficient désormais d’horaires élargis de 6h à 1h du matin (contre 66 précédemment), et de manière inédite, 20 sanisettes sont ouvertes 24h sur 24. Les 272 autres sanisettes sont, elles, ouvertes de 6h à 22h ».

    Nous nous réjouissons de ces actions qui restent cependant limitées et encore insuffisantes. Contre la saleté il faut absolument mettre les moyens. Espérons qu’il s’agit d’un début d’actions sachant que l’effort à mener est énorme, sans doute coûteux mais indispensable, la saleté est encore trop fréquente, les épanchements d’urine de plus en plus nombreux et les déjections canines, pendant un moment réduites, reprennent de l’ampleur.

    Il faut faire confiance aux équipes sur le terrain mais elles doivent être appuyées par une politique de la propreté particulièrement volontariste.

    Dominique Feutry   

     

     

  •   Beautreillis 6 portail 05 04 14Le Portail de l'hôtel Raoul, seul vestige encore en place de la bâtisse rue Beautreillis (IVe) (Photo VlM) 

      

    Les vacances d'été sont propices à la lecture et à la découverte d'écrits intéressants. Une amie m'ayant offert un livre intitulé "Destruction de Paris" écrit par Georges Pillement et paru chez Grasset en 1944,  je me suis plongé dans ses 17 chapitres relatant les destructions envisagées à Paris dès avant la guerre, afin de moderniser les différents quartiers de la capitale. 

    En 1925 déjà, Le Corbusier avait dévoilé le plan Voisin qui proposait de raser une bonne partie du Marais pour y faire construire de grandes tours d’habitations.

    Le chapitre X consacré au Marais est dénommé "Menaces sur les quartiers Saint-Paul et Saint-Gervais démolition de l'ilôt 16".  Il fait allusion à deux projets e modernisation défendus l'un par la Ville et l'autre par deux architectes repris dans la revue "Architecture" de  décembre 1940. Le quartier étant qualifié d'insalubre la solution proposée est de la raser en ne conservant que les églises  Saint-Gervais- Saint-Protais et Saint-Paul-Sant-Louis ainsi que  2 voire 3 hôtels particuliers, l'hôtel de Sens, l'hôtel de Beauvais, l'hôtel de Châlons- Luxembourg et l'hôtel d'Aumont. L'auteur ajoute que 300 millions de francs de crédits sont déjà votés, que l'on n'essaie même pas de savoir "si cette amputation peut être évitée". Il dénonce aussi la volonté des architectes en charge du dossier de mettre en avant, afin de justifier  les destructions, leur souhait d'élargir à tout prix toutes les rues du quartier.

     

    Photographie du début du XXème siècle de la Voussure de l'Hôtel du maréchal d'Estrée 8 rue Barbette (IIIe)

     

    Georges Pillement s'insurge et écrit, en rappelant  toute notre histoire qui transparaît au détour des rues,  que "Paris ne sera bientôt plus qu'une ville neuve et banale, avec ça et là des nécropoles de souvenirs" en citant notamment le Square Georges Cain (IIIe) où sont entreposées de vieilles pierres récupérées lors de démolitions passées.

    L'auteur reprend rue après rue, qu'il s'agisse des rues des Nonains-d'Hyères, Geoffroy-l'Asnier  ou de l'Hôtel de Ville, les immeubles remarquables en ajoutant qu'il "serait imbécile de les démolir". Il s'insurge contre le dégagement souhaité de l'hôtel de Sens, alors en restauration, qui consisterait à raser des maisons très anciennes. Nous savons malheureusement ce qu'il en est advenu. Il rappelle  à ce propos de douloureuses démolitions telles que l'hôtel  du maréchal d'Estrées rue Barbette, celle  de l'hôtel Le Pelletier de Morfontaine 20 rue Sainte Croix de la Bretonnerie, le couvent de la rue des Guillemites ou l'hôtel d'O rue des Francs Bourgeois dont les derniers vestiges venaient juste d'être enlevés.

    Évoquant la réhabilitation du Marais, l'auteur indique en guise d'introduction " une des plus nobles parures de Paris,  un des rares  ensembles qui nous reste, après tant de démolitions inutiles, après tant de massacres barbares… Ces hôtels du Marais sont un des attraits les plus sûrs de Paris auprès des touristes, je parle des vrais, de ceux qui ne se contentent pas de voir l’opéra et la Tour Eiffel avant de courir les boîtes de nuit… Il faut qu'un plan d'ensemble permette de restaurer et de dégager les plus beaux hôtels."

    Propos prémonitoires quand nous savons tous ce qu'il est advenu ensuite mais intéressants aussi, en particulier sur les touristes !

    Dominique Feutry

     


  • Musée Picasso, soirée du 4 août 2015. Cliquez dans la vidéo : renversant !

     

    Plusieurs articles récents de notre blog ont relaté les soirées bruyantes qui se déroulent à la chaîne dans le jardin du Musée Picasso dont personne n'imaginait qu'il devienne ce que nous appelions (voir notre article du 10 juillet) "un champ de foire" c'est à dire une destination dévoyée par rapport aux activités mêmes de tout musée qui se respecte.

    Dorénavant face à la multiplication, à la diversité et surtout aux horaires auxquels ont lieu les dites manifestations le jardin du musée est devenu une cour des miracles. En effet, les rassemblements se succèdent à un rythme effréné. La foule est attirée sans doute par tant de décibels en un tel lieu !

    Le problème est que les riverains sont saoulés par ces "événements " à répétition qui se déroulent aussi bien le soir que dans la journée… Il suffit pour s'en rendre compte d'écouter la courte vidéo que vient de nous adresser un habitant montrant à quelle intensité de bruit le quartier a été soumis en plein après – midi le 4 août… Une horreur si nous ajoutons aussi le brouhaha créé préalablement par les spectateurs nombreux qui devaient faire la queue rue des Coutures Saint-Gervais avant de pénétrer dans l'ex-jardin du musée, devenu salle de spectacles en plein air.

    Voilà comment est rentabilisé le musée ! Qui aurait pu concevoir un telle évolution des activités de l'établissement après les travaux gigantesques entrepris et qu'il faut désormais rentabiliser pour boucler le budget de fonctionnement ? Le droit au sommeil et le droit à la tranquillité des habitants riverains sont bafoués en toute légèreté par la direction du musée qui a davantage les yeux rivés sur ses comptes que sur les préoccupations de ses voisins ; une forme de mépris grave et délétère.

    Cet enfer auquel sont soumis les riverains ne peut rester sans suite. "Vivre le Marais !" vient d'alerter les autorités compétentes sur ces abus de droit  répétition.

    Dominique Feutry