Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2015

  •  Images.jpg IRCAM

     Entrée de l'IRCAM ,1 place Igor Stravinsky (IVe) (Photo IRCAM) 

     

    A quelques mètres du Marais, à deux pas du Centre Pompidou et de la Fontaine Stravinsky (voir notre article du 19 mars 2013) au N°1 de la place du même nom, se trouve tout de verre et de briques, l’IRCAM (Institut de recherche et coordination acoustique/musique), créé en 1969, une spécificité française. Il se consacre à la recherche et la création musicale contemporaine.

    Dirigé à sa création par Pierre Boulez à qui l'on doit son existence, le Centre fait se rencontrer art et science afin de renouveler le langage musical dans une volonté de coordination entre recherche et création.

    Lors de la journée portes ouvertes du Centre en juin dernier, la note incitant à la visite précisait que la présence des compositeurs et artistes invités à dialoguer avec les équipes scientifiques était essentielle. Elle ajoutait que l’IRCAM contribuait au débat posé par les enjeux actuels, qu’ils soient théoriques, musicaux, esthétiques ou politiques. 

    Des créations musicales sont régulièrement programmées dans les salles de concert du centre Pompidou. au travers de la création, recherche, transmission (ont lieu aussi un festival annuel, des tournées en France et à l’étranger). L’établissement est associé au Centre Pompidou sous la tutelle du ministère de la Culture et de la Communication.

    Depuis 1995, le ministère de la Culture et de la Communication, l’IRCAM et le CNRS sont associés dans le cadre d’une unité mixte de recherche STMS (Sciences et technologies de la musique et du son) rejoint, en 2010, par l’université Pierre et Marie Curie.

    L'IRCAM a développé une politique de partenariats nationaux et internationaux qui lui permettent de mener des expérimentations sur les plus grandes scènes internationales anticipant ainsi les évolutions actuelles en termes de révolution numérique sur les langages et ses influences sur les pratiques artistiques.

    L'IRCAM est en ce sens un véritable laboratoire et mérite que l'on s' y intéresse. 

    Dominique Feutry

     

  •  

    Photo réalisée par Philippe Cometti visible à la Maison Européenne de la Photographie dans le cadre de l'exposition "Êtres interdimensionnels. Le plat et le volume" 

     

     

    À la Maison Européenne de la Photographie, Philippe Cometti et Dominique Quessada exposent leurs réalisations sous le titre : Êtres interdimensionnels. Le plat et le volume.

    L'annonce de cette exposition est ainsi rédigée par Dominique Quessada :"Nous avons l’habitude de concevoir les formes selon des modalités qui semblent s’exclure : soit une chose appartient au registre de la longueur et de la largeur, soit elle s’inscrit dans le domaine tridimensionnel. Ce qui est l’un ne saurait être l’autre. (…) Chaque objet présenté dans cette exposition tient en même temps du plat autant que du volume – de l’image, donc, autant que de la sculpture : un objet impur. Il s’agit à travers ces propositions de donner à voir, à ressentir autant qu’à comprendre, une nouvelle dimension, située entre le trait et le volume, quelque part entre la deuxième et la troisième dimension." (…)

    Philippe Cometti a étudié la photographie à l’ENS Louis-Lumière à Paris, spécialiste de la photographie de mode, son travail a connu la notoriété à la suite de la réalisation d'une série de portraits d’Yves Saint-Laurent. 

    Dominique Quessada est écrivain et docteur en philosophie. Ses principaux écrits publiés sont notamment Le Dos du collectionneur (Paris, Méréal-Maison Européenne de la Photographie, 1999), L’Esclave maître (Paris, Verticales, 2002) et L’Inséparé, Essai sur un monde sans Autre (Paris, PUF, 2013).

    A voir jusqu'au  23 août 2015 à la Maison Européenne de la Photographie 5/7 rue de Fourcy (IVe). Ouvert au public du mercredi au dimanche, de 11h à 19h45.

  • CIMG6861L’immeuble  21 rue Michel Le Comte (IIIe) où habita d'Alembert

     

    Jouxtant l'Hôtel Beaubrun situé au 19 rue Michel Le Comte (IIIe) (nos articles des 3 juillet 2014 et 1er janvier 2015), une belle bâtisse du XVIIe, au n° 21, attire actuellement le regard car elle est en cours de ravalement. Un panneau « pelles Starck » de l' Histoire de Paris est planté prés de l'entrée afin de nous rappeler qu'un habitant célèbre y séjourna plusieurs décennies ! 

    Ce personnage n'est autre que Jean Le Rond d'Alembert, le père avec Diderot de la fameuse Encyclopédie. Abandonné par sa mère peu après sa naissance en 1717 sur les marches de l’église Saint-Jean le Rond (aujourd'hui détruite elle était accolée au collatéral Nord de Notre Dame à l'emplacement actuel de la rue du Cloître Notre Dame). Fils naturel de la marquise du Tencin et du chevalier Destouches, le bébé fut recueilli par l'épouse d'un vitrier, Madame Rousseau, qui habitait justement au 21. D'Alembert restera toujours très attachée à cette femme qu'il ne quittera pas malgré sa célébrité et le monde dans lequel il évoluait. 

    Jean_d'Alembertd'Alembert, pastel de Maurice Quentin de La Tour 

     

    Rappelons le propos que d'Alembert a lui-même écrit sur sa mère d'adoption et son départ de la rue Michel Le Comte « Mr. d’Alembert a conservé la même reconnoissance [que celle qu’il devait à son maître de pension] pour une femme qui l’avoit nourri et élevé jusqu’à l’age de 4 ans ; presque au sortir du collège il alla demeurer avec elle ; il y resta près de 30 années, et n’en sortit qu’en 1765, après une longue maladie, par le conseil de Mr. Bouvart son médecin, qui lui représenta qu’il étoit nécessaire à sa santé de chercher un logement plus sain que celui qu’il occupoit ». 

    Le panneau résume la vie exceptionnelle de l'homme illustre en ces termes «…Bachelier ès arts, il se consacre aux mathématiques après avoir essayé le droit et la médecine ; ses premiers travaux le font entrer à l'Académie des sciences comme associé astronome adjoint, à 24 ans. En 1745, il s'engage avec Diderot dans la grande aventure de l'Encyclopédie ; charge de la rédaction du discours préliminaire, véritable manifeste des Lumières salué comme un chef d’œuvre dès sa parution (1751), il y souligne le lien, entre le progrès social et celui des sciences. Sa célébrité lui ouvre tous les salons de Mme Godfrin à Julie de l'Espinasse chez laquelle il s'installe en 1764. Élu membre de 1'Académie française en 1754, il en devint le secrétaire perpétuel jusqu'à sa mort intervenue le 17 octobre 1783. »

    Dominique Feutry 

     

  • Photo (11)Pots de lauriers roses et de palmiers au croisement des rues de Turbigo et Réaumur (IIIe) (Photo VlM)

     

    Quelle surprise pour les promeneurs et les parisiens de pouvoir côtoyer dans leur marche de magnifiques lauriers roses ainsi que des palmiers plantés par la Direction des Espaces Verts de la Ville de Paris dans des potiches qui se trouvent au croisement des rues de Turbigo et Réaumur ! Joliment fleuris ils donnent un air méditerranéen au carrefour et en poussant la comparaison on imagine certains quartiers de Nice. Mais arrêtons là les analogies nous sommes bel et bien dans la capitale, le temps particulièrement chaud a favorisé la pousse et la floraison de ces plantes du soleil qui rappelons le n'en sont pas moins toxiques…

    Ainsi l'ingestion de 2 ou 3 feuilles est mortelle pour un chien de 10 kg, 30 à 60 g peuvent tuer un cheval ou un bovin. Alors ne pas le confondre avec le laurier sauce ! 

    Bravo aux équipes de jardiniers pour ce choix judicieux comme l'a été celui de mettre ici et là, notamment rue Beaubourg (IIIe), quelques grenadiers resplendissants avec leurs petites fleurs orange.

    Dominique Feutry

     

  •  Ste catherineLa place telle que nous l'aimons…
     
     
     
    La place du Marché Sainte Catherine pour laquelle le maire du IVe et ses Adjoints  avaient promis des améliorations est plus bruyante que jamais pour les riverains qui en cette période estivale subissent chaque jour les nuisances sonores nocturnes des bars et restaurants. Leurs clients attablés aux nombreuses terrasses se lâchent créant un  brouhaha et des cris qui se multiplient, l'alcool aidant … Pour accentuer le tout, des musiciens ambulants se produisent chaque soir au mépris de la tranquillité des habitants qui se trouvent privés de sommeil 
     
    Comme à chaque fois en pareille circonstance, les riverains sont ignorés et leurs récriminations sont jugées presque éhontées, notamment par les exploitants des établissements qui n'ont d'attention que pour leur tiroir-caisse !

    Cette situation n'est pas acceptable. Elle pose la question des droits des citoyens qui paient au final leurs impôts pour ne pas connaître ce qu'est la quiétude…, le droit pourtant dû au sommeil…, la possibilité d'ouvrir leurs fenêtres par forte chaleur…! 

     
    Ste catherine occupation généralePanorama de la place la nuit
     
     
    Les riverains n'en peuvent plus.
     
    Un rapide verbatim donne l'étendue de leur exaspération.  
     
    "Je ne comprends pas pourquoi la Mairie ne fait rien ! Passés les beaux discours et les belles promesses électorales c’est la loi des restos qui s’impose et tout le monde s’en moque. Le "conseil de la Place" ne sert à rien en dehors d’essayer de nous endormir. Hélas le vacarme des terrasses qui ne respectent pas leurs limites et les musiciens qui défilent sans contrainte nous empêchent précisément de dormir et nous obligent à vivre toutes fenêtres fermées !!…
     
    "Et comment faire pour que Le bistrot de la place cesse de s'étendre ? Entre le magasin vide devant lequel la terrasse s'est étendue, les tables s'étalent également en largeur de plus en plus. Jamais la limite n'est respectée. La surface est impressionnante"…
     
    "La situation place du Marché Sainte-Catherine est insupportable, les terrasses occupent tout l’espace et comme vous savez, le bruit se répercute comme sur une scène de théâtre. Les habitants sont exaspérés par les nuisances sonores . Venez faire un tour le soir ! Vous verrez que les restaurateurs se moquent de vos règlements. Pourquoi ne faites-vous pas des verbalisations tous les soirs ?"… 
     
    Une question revient sans arrêt lancinante :  Que fait le Maire?  

    Car sur le terrain ce sont les restaurants et leurs exploitants qui mènent le bal… les riverains étant devenus quantité négligeable.
     
    Les élus du IVe montrent à nouveau qu'il y a loin de la coupe aux lèvres en termes d'annonces dont ils ont le secret, puisqu'au lieu d'une amélioration de la situation à laquelle ils devaient s'atteler, celle-ci ne fait qu'empirer. A l'approche des élections régionales, et il ne reste plus beaucoup de temps aux élus pour réagir, les riverains tant ignorés, voire oubliés, de la Place du Marché Sainte-Catherine sauront faire les comptes au moment de glisser leur bulletin de vote dans l'urne.

    Dominique Feutry

     

  • Turenne 60 hôtel équevilly grand veneur cour intLogements réhabilités 60 rue de Turenne (IIIe). Hôtel d'Ecquevilly, dit du Grand Veneur (Photo VlM)

     

    Le discours ambiant autour du logement à Paris s'apparente au mouvement brownien, l'agitation désordonnée des molécules d'un gaz dont la résultante est la pression sur le vase. Pression qui en matière d'habitat a pour effet de pénaliser les accédants à la propriété et les locataires en faisant flamber les prix.

    L'actualité  nous en fournit un nouvel exemple : en tentant d'encadrer les loyers parisiens par une loi "usine à gaz" qui va faire s'arracher les cheveux à plus d'un, la Mairie de Paris, volontaire pour son expérimentation, crée une raison supplémentaire aux yeux des investisseurs de se méfier de la location traditionnelle, pour se tourner vers des formes plus souples comme la location meublée saisonnière.

    On peut, sans prendre de risque, prédire l'échec total de cette mesure que le gouvernement défend d'ailleurs du bout des lèvres tant il sent bien qu'elle est inappropriée.

    Il reste que le problème du logement à Paris est réel et qu'il faut le traiter. Mais personne n'y réussira, à gauche comme à droite, si la situation n'est pas regardée en face. Quelques chiffres à ce propos nous éclairent.

    Les statistiques de l'INSEE nous apprennent qu'il y avait fin 2013, 26  Millions d'emplois en France pour environ 65 Millions d'habitants. Ratio : 26/65 = 40 %

    Pour l'Île-de-France hors Paris, 4,2 Millions d'emplois pour environ 10 Millions d'habitants. Ratio : 42 %

    Pour Paris, 1,9 Million d'emplois pour 2,2 Millions d'habitants. Ratio : 86 %

    Existe-t-il un ratio idéal ? Non, mais si la France comptait 2,0 Millions d'emplois supplémentaires, ce qui veut dire deux Millions de moins de chômeurs, chacun considèrerait cette situation comme satisfaisante. Le ratio serait alors de 43 %.

    Avec un ratio hors norme de 86 %, la population parisienne ne suffit pas à pourvoir les emplois concernés. C'est la périphérie qui les fournit. Il en résulte un flux journalier de ce que les anglo-saxons appellent les "commuters", ces gens qui font l'aller-retour chaque jour entre leur banlieue et Paris. Beaucoup d'entre eux en souffrent et ne rêvent que d'une chose : habiter Paris. Il y a de ce fait une demande considérable de logements et plus particulièrement de logements "Ville de Paris" car les prix de marché pour l'achat et la location à Paris dans le privé dépassent leurs moyens.

    Les politiques ont traité cette problématique dans leur campagne pour les municipales de 2014. Anne Hidalgo s'est engagée à produire 10.000 logements sociaux par an. Nathalie Kosciusko-Morizet a enchéri à 12.000. On sait que ces chiffres sont irréalistes et ne peuvent être approchés qu'au prix de réhabilitations extrêmement coûteuses qui produiront du logement social avec un prix de revient qui lui ne sera pas "social" mais conforme au prix de marché. Le déficit résultant alourdira d'autant les comptes de la Ville et retombera en impôts sur les classes moyennes, qui elles ne bénéficient pas, sauf privilégies, des faveurs de la Ville.

    MorlandImmeuble "stalinien" du 17 boulevard Morland (IVe), délaissé par les services de l'urbanisme de la mairie de Paris et par la préfecture de Paris Île-de-France, pressenti pour être transformé en logements de la Ville

     

    De plus, densifier Paris, la ville la plus dense d'Europe (*) est un non-sens que avons plusieurs fois dénoncé en en donnant les raisons. Ajoutons que l'augmentation du nombre d'habitants crée des emplois induits (commerces, services publics, services à la personne…) qui à leur tour provoquent une hausse de la demande de logements…. Toute proportion gardée, c'est le même principe que la bombe atomique. Les parisiens ne veulent pas faire les frais d'une explosion urbaine de leur ville.

    On comprend que Mme Hidalgo, dont l'adjoint au logement est Ian Brossat, président du groupe communiste à la Mairie de Paris, ait cédé aux instances de celui qui lui a fourni des renforts pour son élection. On comprend moins que Mme Kosciusko-Morizet, qui est polytechnicienne et forcément attachée aux raisonnements logiques, se soit laissée entrainer dans ce qui est une erreur d'analyse.

    En effet, la meilleure façon d'obtenir que le ratio de Paris baisse assez pour que sa fonction de pompe aspirante sur la banlieue s'assagisse, c'est que les emplois migrent en masse hors de Paris, vers toutes ces zones de l'Île-de-France où le ratio est faible. On est en droit d'en attendre une meilleure qualité de vie des "commuters", une baisse de la densité d'habitants à Paris et la maîtrise des nuisances liées à la foule (occupation abusive de l'espace public, saturation des services publics, tapage, saleté et pollution de l'air), avec comme conséquence directe une détente du marché de l'immobilier pour les accédants et pour les locataires.

    Grand parisParis et la Seine (Photo "Le Parisien")

     

    Ceci veut dire qu'il faut cesser de promouvoir l'attractivité de Paris et de tout faire pour l'accroitre, en  privilégiant au contraire des pôles distribués sur l'Île-de-France. De là notre attitude négative à l'égard de plusieurs décision de la Maire : modification du PLU (plan local d'urbanisme) pour supprimer le COS (coefficient d'occupation des sols) et permettre ainsi de densifier l'habitat (en autorisant les surélévations par exemple), construction de tours, notamment la monumentale Tour Triangle, maintien à tout prix de Roland Garros à Paris, alors que Versailles était volontaire, et enfin une candidature pour les J.O. de 2024 (après des Gay Games déjà prévus pour 2018) pour mettre les projecteurs une fois encore sur Paris.

    Le projet de "Métropole du Grand Paris", qui sera mis en œuvre dès 2016 avec Paris et les 123 communes de la petite couronne, va dans ce sens pour ses 6,7 Millions d'habitants, pour autant que ses dirigeants y voient un moyen de procéder à un rééquilibrage salutaire. Nous sommes à la veille de ce qui sera une mutation profonde pour la région parisienne. Alors, pourquoi les élus de Paris ne décideraient-ils pas, en attendant, de surseoir à toute décision du genre de celles que nous dénonçons, pour simplement laisser les parisiens tranquilles et leur permettre de respirer.

    Gérard Simonet

     

    (*) A titre de comparaison, Londres affiche des densités deux fois plus basses que Paris pour les 3.232.000 habitants des "inner boroughs" (équivalents aux arrondissements de Paris), soit 13.200 habitants/km² (contre 24.000 à Paris). (Chiffres Alain Bertaud – New York pour 2011).  Télécharger les chiffres

     

  •   Photo (7)Porche de la rue de Turenne (IIIe) laqué bordeaux (Photo VlM)

     

    Longer la rue de Turenne de part en part au départ de la place des Vosges nous permet de faire un inventaire des porches des immeubles qui bordent l’artère.

     

    Photo (9)Porche de la rue de Turenne laissé bois naturel verni (Photo VlM)

     

    Les formes sont de deux types, des ventaux arrondis sur le haut ou bien rectangulaires. Très peu sont en fer. Mais lorsqu'ils le sont, ils sont très ouvragés En revanche les couleurs sont très diverses avec des porches rouges bordeaux qui tranchent avec des verts sombres et pâles comme les gris utilisés ou les bleus dont certains sont dit-on électriques. Sans oublier le noir réservé au portails métalliques… La rue est à elle-seule un nuancier de couleurs de porches bien parisiens.

     

    Photo (10)Magnifique porche en fer forgé d'époque fin XIXème rue de Turenne (Photo VlM)

     

    Il est dommage que certains d'entre eux ne soient pas bien entretenus ou maltraités par leurs utilisateurs ou des tagueurs malveillants. Certaines portes peu nombreuses toutefois mériteraient peinture ou vernis car elles font grise mine.

    Dominique Feutry

     

  • Carnavalet mai 2010Le Musée Carnavalet (IIIe)

     

    COMMUNIQUÉ DE PRESSE JUILLET 2015

    LE MARAIS EN HÉRITAGE(S)
    50 ANS DE SAUVEGARDE, DEPUIS LA LOI MALRAUX

     

    « Sur la plupart de ces quais au-delà de Notre-Dame ne figure aucun monument illustre […]. Ils sont les décors privilégiés d'un rêve que Paris dispensa au monde, et nous voulons protéger ces décors à l'égal de nos monuments.»
    André Malraux, Intervention à l’Assemblée Nationale, 23 juillet 1962.

    40 ans après la mort d’André Malraux et à l’occasion du 50e anniversaire du tracé du premier secteur sauvegardé parisien, le musée Carnavalet propose une exposition dédiée au Marais, quartier qui occupe une place singulière dans le cœur des Parisiens.
    À la suite de la loi du 4 août 1962, instaurant les secteurs sauvegardés dont le caractère historique justifie « la conservation, la restauration et la mise en valeur », ce quartier bénéficie depuis 1964 d’un dispositif de protection patrimoniale spécifique, à l’instar des centres historiques des villes comme Lyon, Chartres, Clermont-Ferrand ou Aix-en-Provence.

    La sauvegarde du Marais a suscité d’exceptionnelles aventures humaines, individuelles et collectives. À travers les récits où se croisent des décideurs, des aménageurs, des élus, des bailleurs sociaux, des architectes, des urbanistes et des résidents émergent de multiples visions et controverses.

    Quels ont été les défis, les succès et les revers de la valorisation ? Que révèlent-ils ? Vers quel renouveau tendent-ils ? La rétrospective évoque les questions patrimoniales et esthétiques que pose ce plan de sauvegarde mais aussi ses dimensions sociologiques, économiques et humaines. Riche de presque 300 oeuvres, elle met en perspective 50 ans de l’évolution d’un quartier exceptionnel par l’abondance de ses hôtels particuliers érigés aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles qui côtoient des architectures contemporaines et au coeur duquel se trouve le musée Carnavalet.

    Témoignages, photographies, films, cartes, maquettes, instruments, échantillons, affiches, dessins in situ, prélèvements, éléments d’architecture rendent compte de ce quartier vivant en évolution permanente. Le visiteur est invité à une véritable « immersion sensorielle » à travers les couleurs et les matériaux du Marais.

    À travers de nombreuses pièces inédites issues d’hôtels particuliers, de maisons de rapport ou de lieux de culte sauvés de la destruction, et provenant aussi de fouilles archéologiques récentes, un Marais secret s’offre au public qui redécouvre ainsi le savoir-faire, l’art de vivre et l’esthétique si spécifiques à ce quartier. Des prêts exceptionnels issus de monuments fermés au public comme l’hôtel Amelot de Bisseuil, actuellement en restauration, sont présentés pour la première fois.

    EXPOSITION
    4 NOVEMBRE 2015 au 28 FÉVRIER 2016

    RÉSEAUX SOCIAUX
    @museecarnavalet
    #MaraisHeritages

    PUBLICATION
    144 pages
    130 Illustrations
    Éditions Paris Musées
    ISBN : 978-2-7596-0306-0
    Prix TTC : 25 €

    COMMISSARIAT
    Valérie Guillaume, Directrice du musée Carnavalet – Histoire de Paris

    ATTACHÉ DE PRESSE
    André Arden,
    andre.arden@paris.fr
    Tél. +33 (0)1 44 59 58 76

    BILLETTERIE
    Plein tarif : 9€
    Demi-tarif : 6€
    MUSÉE CARNAVALET
    HISTOIRE DE PARIS
    16, rue des Francs-Bourgeois 75003 Paris
    Tél. +33 (0)1 44 59 58 58
    Ouvert de 10h00 à 18h00
    Fermé le lundi et certains jours fériés

  • A7Façade de la pâtisserie "Bontemps" 57 rue de Bretagne (IIIe) (Photo VlM)

     

    Une ancienne de la haute finance qui s'est lancée dans les gâteaux pour créer la Maison Bontemps 57 rue de Bretagne (IIIe). L'évolution n'est pas peu banale.

    Le magasin est discret et fait face au Square du Temple. Mais lorsque l'on pénètre dans la pâtisserie le décor est soigné avec sa jolie vitrine bleue remplie de présentoirs à gâteaux anciens, cette belle vaisselle d'autrefois qui rappelle le « bon temps ». Le laboratoire est au sous-sol.

    A7Intérieur de la pâtisserie "Bontemps" (Photo VlM)

     

    Quant aux gâteaux il sont aussi agréables à l’œil que délicieux. Fiona, la responsable passionnée, vous explique chaque fabrication et vous oriente plutôt vers le cœur Framboises de Corrèze et Fruits de la Passion, le Bontemps Pistache Bio de Sicile ou l'exceptionnel cake au citron, le sablé restant la base des productions.

     

    A7La vitrine bleue et la collection de ses présentoirs à gâteaux en porcelaine (Photo VlM)

     

    Un spécialiste de la pâtisserie a écrit sur cette maison … "La pâte et les préparations sont réalisées chaque jour avec les meilleurs produits. Les ganaches sont légères, les accords de saison (fruits), les chocolats et le pralinés reçoivent de notre part une médaille d’or. L’ acidulé des fruits de la passion semble avoir trouvé sa moitié avec le sel de Guérande discret de la pâte sablée".

    Alors avis aux gourmets et aux gourmands.

     

  • BostonBoston, Massachusetts – USA

     

    On ne peut pas dire que les habitants de Boston soient des plaisantins. Héritiers des migrants du Mayflower (les Pilgrim Fathers) qui aborda les côtes du Massachusetts en 1620, ils vivifient une métropole de près de cinq millions d’habitants qui accueille les plus grandes universités du monde, le M.I.T. (Massachusetts Institute of Technology) et Harvard. Et Princeton, qui hébergea Albert Einstein, n'est pas loin …

    Les habitants de Boston viennent de se déterminer : ils disent NON à une candidature aux Jeux Olympiques de 2024. Leur Maire, Marty WALSH, vient de l'annoncer, en souhaitant avec une pointe d'humour, bonne chance à d'autres villes plus dignes que la sienne d'organiser une manifestation de cette envergure….

    Parmi elles Paris, dont la Maire Anne Hidalgo a été un temps hésitante puis a cédé au lobby qui va du président François Hollande à tous ceux dont c'est l'intérêt que la Ville se lance dans l'aventure au risque de se trouver face à un déficit financier dont elle aura du mal à se remettre et que les contribuables parisiens devront bon gré mal gré assumer. Il faut méditer sur Londres, dont le budget initial des JO de 2012 était de 3 Milliards d'€ et qui a fini par atteindre la bagatelle de 13 Milliards d'€. Sans que les retombées soient au rendez-vous (voir à ce propos l'article très documenté de "The Economist" de février 2015  "Just Say No !")

    L'erreur majeure de cette candidature ne s'arrête malheureusement pas à cette considération financière.

    Paris, qui étouffe sous une densité d'habitants record en Europe (24.000 habitants au km², alors que Boston par exemple n'en affiche que 5.000), dont l'activité économique aspire ou stérilise celle de sa périphérie et engendre une demande de logements qu'on ne peut pas raisonnablement satisfaire. Paris dont la pollution aux particules fines est devenue intolérable et cause des ravages sur la santé de ses habitants. Paris où il est devenu impossible de faire régner un semblant de propreté tant les foules qui l'occupent deviennent incontrôlables avec un record mondial de 35 Millions de visiteurs par an (*). Paris ne peut pas assumer et ne veut pas d'un évènement qui ne peut qu'accentuer ses souffrances.

      CanalUn haut-lieu de Paris : l'eau du canal Saint Martin (Xe) (Dossier "Marion", habitante du Xe) Article "Les Inrocks"

     

    A l'image des habitants de Boston, qui sont tout aussi respectables que ceux de chez nous, il faut que les parisiens fassent savoir urbi et orbi qu'ils ne sont pas d'accord pour que leur ville fasse acte de candidature. Le Comité International Olympique est sensible à l'accueil que réservent les citoyens au projet. Nous comptons sur de nombreux commentaires de nos lecteurs pour enrichir ce dossier.

    Dire comme on l'entend que les français y sont favorables n'a pas de sens. Ce sont les parisiens exclusivement qu'il faut consulter et nous maintenons qu'un référendum doit être organisé à Paris, puisque c'est la Ville de Paris qui postule.

    Nous demanderons aux médias de nous relayer. Les temps ont changé : sous la mandature précédente, les équipes dirigeantes de la Mairie de Paris pouvaient à coup de communication savante et de pseudo concertation ou démocratie de proximité faire passer des vessies pour des lanternes. Aujourd'hui, avec Internet et les réseaux sociaux, il n'est plus aussi facile de nous infantiliser avec un enfumage subtil car nous raisonnons et nous échangeons.

    L'opposition mérite d'être fustigée son tour. Elle a cédé au chant des sirènes des promoteurs de la "Tour Triangle", elle a voté comme un seul homme en faveur des Jeux Olympiques de 2024 (sachant que nous sommes déjà concernés par les Jeux Gay de 2018 et l'Exposition Universelle de 2025), elle vote à chaque conseil de Paris le déluge de subventions aux associations qui emplissent les ordres du jour (voir celui des 29-30 juin et 1er juillet 2015) et vident nos poches. Il y a des élections importantes en décembre (Régionales). Il faudra que les masques tombent et que des engagements crédibles soient pris pour que nos bulletins aillent vers ceux qui partagent réellement nos convictions.

    Gérard Simonet

     

    (*) Ces 35 millions de visiteurs effectuent 4 nuitées environ par séjour. Ceci se traduit par un excédent "d'équivalent population" dans Paris de 350 à 400.000 personnes