Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2015

  •  Viewmultimediadocument23Vote lors d'un séance du Conseil de Paris

     

    Si la Ville de Paris subit comme nombre de communes françaises la baisse des dotations de l’État (- 200 millions €) avec une péréquation concomitante plus élevée de 52 millions €, alors que les dépenses sociales croissent (16 millions € dont le RSA), l’équation, dans un contexte de crise économique, est difficile pour l’exécutif parisien (même si nous n’en sommes qu’au budget primitif dont le montant totalise 8,5 milliards €) engagé à ne pas faire grimper les impôts (engagement de campagne de la Maire) tout en maintenant un certain niveau d’investissements.

    L’adjoint aux finances de la Maire de Paris, Julien Bargeton avance les termes de « confiance » et de  « sérénité » à propos de ce budget 2016 alors que pourtant, lors de la préparation du budget, il avait été indiqué qu'il manquait 400 M€ pour boucler les comptes.

    En réalité du côté des recettes la ville attend un supplément de rentrées fiscales significatif. En effet les recettes directes seraient en hausse de 30 millions € en raison de la revalorisation des bases de calcul ainsi qu’en a décidé le parlement. Mais ce sont surtout les recettes indirectes majorées (amendes de stationnement, taxe de séjour, déplafonnement des droits de mutation passé de 3,8 à 4,5 %! …) qui connaissent une forte croissance évaluée à 190 millions €, ces variations étant combinées à des économies chiffrées à quelques 100 million €.

    En regard de ces entrées / économies supplémentaires (soit 320 millions € représentant en fait + 70 millions € nets si l’on tient comptes des baisses annoncées plus haut), les dépenses de fonctionnement devraient progresser de 0,6% (environ 40 millions € pour s’établir à 6,8 milliards €. Seraient ainsi couvertes les dépenses dues à la création de 436 postes (soit en réalité 110 en net) pour renforcer la sécurité (renfort de 30 personnes), la propreté (nous en avons bien besoin) et la petite enfance, ce qui est une bonne chose mais cet effort est jugé insuffisant par des élus de l’opposition, en particulier dans le domaine de la sécurité. 

    En matière d’investissement, 1,9 milliard € est annoncé soit +13,5% en comparaison de 2015, destinés essentiellement à l’aménagement urbain dont 342 millions € pour le logement, 100 millions € pour le plan piscines, 99 millions € à la culture et 128 millions € à la transition énergétique. Bien entendu il sera intéressant de connaître lorsque le budget sera définitivement voté, le détail des opérations de chacune des enveloppes que nous venons de citer, y compris le budget dit participatif de 68 millions € qui est renouvelé et sur lequel, pour le cru 2015, nous avons fait part de nos réserves. Ne perdons pas non plus de vue que ces investissements, faute de recettes suffisantes alourdiront la dette de Paris (à la charge des parisiens) de 2 milliards € à l’issue de la présente mandature. C’est ce qui est annoncé pour le moment.

    Nous ne répéterons jamais assez que la dette de Paris doit être contenue, que des économies plus importantes sont possibles notamment du côté des nombreuses subventions distribuées en abondance à des associations pour des finalités parfois discutables. L'ordre du jour du conseil qui se tiendra les 14-15-16 et 17 décembre regorge de demandes de subventions, comme à son habitude. "Exemple ref. DDCT 148 : Subventions (310.000 euros) à 49 associations pour le financement de 52 projets sur les quartiers politique de la ville parisiens. Appel à projet citoyenneté, laïcité et valeurs de la République 2015"

    Le ciblage des dépenses sur la propreté et la sécurité sont un premier pas qu’il faudra encore renforcer à l’avenir.

    Dominique Feutry

     

  •    A1Devanture et vitrines joliment décorées de la nouvelle papeterie "La plume du Marais" 11 rue Rambuteau  (IVe) (Photo VlM)   

     

     

    Nous avions indiqué dans un précédant article  (29 novembre 2015) que certains commerçants du Marais  avaient pris comme thème de décors de Noël,  le blanc. Nous parlions alors de forêt blanche. Au fil des jours, plus nous approchons des fêtes de fin d'année, de plus en plus de vitrines, les devantures de magasins et nos rues scintillent de couleurs de fêtes et de nombreuses lumières.

     

    A2Les belles illuminations de la rue Rambuteau (Photo VlM)

     

    Chacun apporte sa touche, les décorations étant légères ou chargées,  harmonieuses ou surprenantes,  mais peu importe il faut attirer le chaland, se distinguer souvent parmi beaucoup d'autres et se renouveler en étant inventif. Une sorte de concours avant la lettre.

     

    A2Sapin rouge galerie Vivienne (IIe)  (Photo VlM)

     

    Les illuminations publiques lorsqu'elles existent apportent souvent la touche finale. Les boules aux petites lampes de la rue Rambuteau par exemple sont d'un très bel effet.

    L'ensemble donne chaud au cœur et rassure en ces temps de doute.

    Dominique Feutry

     

  •   Sans-titreIllustration sur la pollution par le bruit de la villle de Sévres 

     

                                                                                        

    Des études récentes dont celle de la société milanaise GfK Eurisko réalisée pour la société d’appareils auditifs Amplifon montrent que nos villes sont particulièrement assourdissantes.

    Sur 47 grandes villes dans 11 pays différents à partir d’un panel d’adultes suffisamment large, il ressort que les nuisances sonores sont envahissantes et d’origines très diverses. Klaxons, sirènes, motos qui accélèrent, radio à fond dans les voitures, passants qui crient, circulation automobile, bruits de machines, de hautparleurs de conversations animées, les sources sont donc très nombreuses et couvrent tous les champs de notre vie quotidienne y compris durant le travail. Le mal de notre siècle diront certains.

    Les sondés interrogés de 4 villes françaises, Marseille, Lyon et Toulouse et Paris montrent que la capitale est celle des agglomérations où ils se sentent le plus exposés et parmi les villes européennes les plus bruyantes, Paris est en seconde position derrière Naples. Cologne, Madrid, Utrecht, Bruxelles, Leeds et Lisbonne figurent dans le peloton de tête elles aussi. Soulignons que dans le Marais avec ses rues étroites, le phénomène est même amplifié.

    Les conséquences de la pollution sonore sont multiples. Ainsi en mars, le rapport quinquennal de l’Agence Européenne de l’Environnement a estimé que la pollution sonore provoquerait 10 000 morts par an en Europe — soulignant le chiffre « largement sous-estimé ». Le bruit provoque un stress physique qui met notre santé cardiovasculaire en péril à long terme. Beaucoup sont ceux qui souffrent de troubles de l’humeur, de troubles du sommeil, des difficultés de concentration, des maux de tête. Certaines autorités en la matière se sont indignées que ces questions ne soient pas à l’ordre du jour de la COP21 et réclament une prise de conscience collective tout en préconisant que les architectes et urbanistes soient formés à l’acoustique et qu’il existe des espaces de calme dans les villes, des espaces réservés au calme..

    Si la France est troisième pays du monde où les habitants des grandes villes se trouvent en moyenne le plus exposés au bruit, à l‘égal du Royaume-Uni ou du Portugal, les États-Unis quant à eux abritent les métropoles, en particulier New York, jugées les plus bruyantes par leurs propres habitants.

    Conclusion de ces constats, chacun doit faire des efforts pour contenir le bruit et les politiques, ainsi que les décideurs, doivent de leur côté mettre en œuvre les moyens pour endiguer ce flot de nuisances au travers de "mesurages" indiscutables avec l’aide d’organismes reconnus tel Bruitparif en Ile de France qui, au travers du réseau « Rumeur » par exemple, donne sur son site des informations en quasi temps réel sur les caractéristiques acoustiques des pics de bruit.

    Dominique Feutry

     

  • MontorgueilRassemblement, tracts et banderoles. Les riverains disent NON à McDonald's

     

    Comme les habitants du Marais l'ont fait il y a cinq ans à la "pointe Rivoli" (IVe), les riverains de la rue Montorgueil, et pour les mêmes raisons, ont dit NON à l'implantation  chez eux d'un grand MacDo. La Mairie de Paris et particulièrement le Maire "Vert" du IIe, Jacques Boutault, les ont suivi dans leur refus de voir une nuisance supplémentaire s'ajouter à celles qui foisonnent dans leur quartier.

    Une démarche judiciaire devant le Tribunal Administratif a été entreprise par McDonald's contre le deuxième refus signifié par la direction de l'urbanisme de la Mairie de Paris.

    Les riverains nous demandent de relayer leur protestation. Nous le faisons bien volontiers. Voici leur message :

     

    MC DONALD'S ATTAQUE UNE NOUVELLE FOIS LA VILLE DE PARIS EN JUSTICE
    Depuis samedi matin 5 décembre, la rue Montorgueil affiche en grand son opposition 
    au projet de fastfood géant que McDonald´s veut implanter au début de la rue piétonne
    Montorgueil. Grâce à l'amitié que nous fait le propriétaire d'un appartement bien situé,
    quatre affiches géantes ont pu être mises en place sur une façade donnant sur la rue pour
    appeler les riverains et les passants à dire non au projet de la multinationale de la
    malbouffe.
    Pourquoi ces affiches géantes? Parce que la menace McDo revient.
    En juin dernier, nous pensions avoir gagné. La Ville de Paris venait de refuser pour la
    2ème fois de suite le permis de construire demandé par McDo. Mais nous venons d'avoir
    la confirmation que McDonald´s a une nouvelle fois attaqué la Ville de Paris en justice. Dans un recours du 25 août dernier devant le tribunal administratif de Paris, la société
    McDonald´s France demande au juge de forcer la Ville à lui accorder le permis de
    construire sous peine d'une astreinte de 10 000 euros par jour de retard.
    La Ville de Paris doit rendre dans quelques semaines ses arguments aux juges. Ceux-ci
    rendront leur avis au premier semestre 2016. Bloqué depuis six ans par la mobilisation
    de tout un quartier et par une attitude courageuse de la mairie de Paris, soutenue par la
    quasi-totalité des tendances politiques parisiennes, McDonald´s veut forcer la main à
    la Ville.
    Notre mobilisation est donc plus que jamais nécessaire. Elle est essentielle pour
    encourager la Maire de Paris Anne Hidalgo et les élus parisiens à persévérer dans leur
    refus de ce projet néfaste. Quelles sont nos armes ? À la Ville de livrer la bataille
    juridique contre le roi de la malbouffe qui méprise l'avis des populations et n'a aucune
    éthique. C'est elle qui doit convaincre les juges qu'elle est dans son bon droit. Mais les
    habitants du 2ème arrondissement, les Parisiens et les amoureux de Paris ont eux aussi
    une arme, celle de la communication et de l'opinion publique.

    En disant, en écrivant, en twittant notre refus de nous voir imposer un projet scandaleux,
    nous faisons mal à l'image de McDo. Et McDo déteste ça. McDo déteste que son image
    soit écornée par la polémique. Surtout quand elle est relayée dans le monde entier.
    Surtout quand le géant de la malbouffe est fragilisé par des échecs commerciaux et des
    polémiques incessantes.
    McDo a déjà reculé plusieurs fois à Paris et dans plusieurs villes de France. Dans le
    4ème arrondissement, à Montparnasse, sur l'île d'Oléron, les mobilisations locales ont
    gagné parce que le coût d'image pour McDonald´s devenait trop lourd.
    Pour nous aider et forcer McDonalds à reculer, faites tourner ce mail, photographiez
    les banderoles, copiez nos photos, twittez les, envoyez-les à vos amis sur les réseaux
    sociaux, likez notre page Facebook, parlez de la bataille en cours à vos amis,
    à vos connaissances, à vos élus, écrivez à votre maire (anne.hidalgo@paris.fr et
    jacques.boutault@paris.fr).
    Notre combat n'est pas égoïste mais exemplaire. Nous pouvons le gagner en étant
    tous ensemble. Merci de votre aide. Sur Facebook : https://www.facebook.com/nomcdo/ Sur twitter : @No_Mcdo


  • St paul rue camions livraisonsRue Saint Paul : camions de livraison

     

    De l'avis unanime d'habitués du quartier, les riverains de la rue Saint-Paul souffrent d’une circulation trop intense.

    Entre le passage de camions, de bus déviés et d'automobiles, les embouteillages sont fréquents, en particulier le dimanche après midi, plus encore quand il y a des brocantes. Le bruit et la pollution règnent en maîtres. Pourtant une simple analyse de la configuration des rues voisines fait ressortir deux points d'attention.
     
    D'un côté la circulation est mal répartie entre les rues du secteur. La rue Beautreillis, par exemple, est très peu empruntée alors que la rue Saint-Paul est la seule voie qui aille dans le sens quai- rue saint Antoine sur une assez longue distance du quai. Les automobilistes  sont donc conduits à l'emprunter en priorité.
     
    De l'autre côté,  vu les sens de circulation des rues adjacentes, il n’y a pas de moyen pour qu’une voiture qui s'engage rue Saint Paul à son début puisse  en sortir autrement qu'en l'empruntant jusqu’au bout!
     
    Aussi  s’il y a embouteillage, les voitures sont coincées sur la quasi totalité de la rue et doivent attendre – à l’arrêt – l’écoulement lent du feu. Outre le bruit des moteurs, les klaxons et l'énervement de certains conducteurs et chauffeurs, les moteurs des véhicules émettent du CO2, des particules nocives alors qu'écoles; collèges, lycées et même une crèche (rue Eginhard) sont tout proches.
     

    La Mairie du IVe, a été alertée de cette situation par des riverains dès décembre 2014.  Un des adjoints a même été mandaté pour reconsidérer la circulation dans ce secteur de l'arrondissement. Face, disons le, à une  inertie patente,  les mêmes riverains ont fait part en mai dernier, des propositions de modification de la circulation aux élus du IVe, mais celles-ci sont restées lettre morte. Tout juste a t-il été dit très récemment au hasard d'une nouvelle demande que ce problème ne pouvait pas être réglé en quelques semaines 

    Dont acte mais alors pourquoi un tel mutisme aussi longtemps ? Pourquoi laisser la situation empirer alors que des améliorations sont possibles ?

    Sur nombre de dossiers hélas, la mairie du IVe montre une certaine impéritie qui est bien dommageable pour les habitants de ce secteur du Marais. Le calvaire des riverains  de la place du Marché Sainte-Catherine, la situation dégradée de la rue du Trésor, les atermoiement concernant la rue Saint-Merri  ou le nourrisseur de pigeons du Centre Beaubourg en sont l’illustration.

    Mais finalement un maire d'arrondissement a t-il de réels  pouvoirs ?

    Dominique Feutry

     

  •   IMG_3224Le seul trottoir praticable de la rue Michel Le Comte (IIIe) coupé par un échafaudage au matin du 3 décembre (Photo FR)

     

    Nous savons combien les rues étroites du Marais rendent la circulation difficile, ce qui occasionne davantage de pollution de l’air de bruit et autres désagréments.

    Nous comprenons aussi que chacun puisse être pressé. Pressé de se rendre son travail, pressé de faire son travail, pressé de pouvoir honorer un rendez-vous ou bien pressé par principe.

    Nous  constatons  de plus en plus fréquemment des pratiques qui commencent à incommoder les plus patients. En effet, dans certaines artères, à l’heure où il est essentiel que chacun puisse se rendre à son bureau, son commerce ou son atelier ou faire en sorte d’arriver à l’heure en classe,  des camions de livraison de marchandises, ou bien de matériaux (consécutivement à des travaux)  voire de simples automobilistes ne recherchent même plus d’emplacement où pouvoir stationner. Ils s’arrêtent  en plein milieu de la chaussée pour effectuer leur déchargement qui peut être long et empêchent pendant ce temps tout véhicule de passer, y compris les transports en commun.

    Ainsi les chauffeurs de bus de la ligne 29 savent qu’à partir de 8h00, arrivés rue Rambuteau et sur son prolongement la rue des Francs Bourgeois, ils vont devoir attendre chaque matin que ceux qui pensent être les seuls à devoir travailler aient bien fini leur besogne pour « autoriser » les autres, comme bon leur semble, à se rendre sur leur lieu de travail. La situation est tellement installée que dès que le bus s’arrête, la plupart des occupants, tel un réflexe, continuent leur chemin à pied… Est–ce ainsi que l’on va développer davantage l’usage des transports en commun ? Doit- on laisser perdurer ces pratiques favorisant les klaxons, les émissions de CO2 et diverses particules nocives à la santé tout en pénalisant ceux  pour qui aussi les horaires sont importants ? Sans oublier les deux roues motorisés qui passent alors sur les trottoirs mettant en danger les piétons. Ne peut-on pas fixer selon les lieux des heures de déchargement qui ne gêneraient pas ou peu ceux qui sont contraints par le temps, tout en rappelant que le stationnement au milieu de la  chaussée doit être l’exception. 

    Il faudrait d’ailleurs aussi  éviter que les véhicules de nettoyage des services de la propreté  interviennent à ces heures sensibles de déplacement vers les bureaux, écoles…

    Un autre problème caractérise les petites rues de nos deux arrondissements. Si des travaux de ravalement y sont entrepris, alors il faut pouvoir disposer les échafaudages  sur des trottoirs étroits. Soit ils débordent sur la chaussée, ce qui est très dangereux, soit l’installation prend toute la largeur du trottoir, obligeant les passants à traverser là où la circulation peut être dense, là où les cyclistes (qui ne devraient pas) roulent à contresens et là où le trottoir opposé est très étriqué voire inexistant. Cette situation qui s'est révélée temporaire a touché la rue Michel Le Comte aux n° 22 et 24, et des riverains se sont montrés circonspects face à un échafaudage qu’il aurait peut-être fallu disposer autrement sans qu’il touche le sol par exemple, comme cela arrive de temps à autres. Mais alors est-ce bien sécuritaire pour les piétons qui passent dessous ? Ce n’est pas certain et d’un autre côté il faut que les travaux se fassent. Des élus ont néanmoins été alertés sur ce cas précis.

    Dominique Feutry

     

  • Francs-bourgeois bhp 04 12 15Bibliothèque Historique de la Ville de Paris (BHVP), Hôtel de Lamoignon, angle Francs-Bourgeois / rue Pavée (IVe) (photo VlM)

     

    Ce mur d'enceinte qui court le long de la rue des Francs-Bourgeois était recouvert depuis des mois d'affiches aussi indésirables que sauvages, avec la passivité surprenante de la direction de la BHVP, des services de la propreté de Paris, et du Maire du IVe Christophe Girard qui donnait ainsi l'impression qu'il ne quitte jamais son bureau ou que les questions d'esthétique et de propreté le concernent guère. Le mur en tout cas vient d'être débarrassé de ses oripeaux.

    Francs-bourgeois lamoignon tagué 04 11 15État du mur avant l'intervention. En haut à droite la tourelle qui tient lieu d'échauguette (Photo VlM)

     

    Nous avons dénoncé cette situation dans un article du 4 novembre 2015, il y a juste un mois. Nous ignorons s'il a déclenché la réaction salutaire que nous constatons aujourd'hui mais en tout état de cause nous nous en réjouissons.

    En constatant cependant que l'état du mur de ce monument historique qu'est l'Hôtel de Lamoignon, après ce qu'il a subi, est lépreux, grêlé, scrofuleux… et qu'il va nécessiter, aux frais naturellement de la Ville de Paris, un traitement adéquat – enduit ou peinture – pour le rendre présentable.

    Nous avons rendez-vous très prochainement avec l'état major des services de la propreté de Paris. Nous demanderons qu'ils nous expliquent, alors qu'ils ont l'arme absolue contre les afficheurs sauvages à savoir le prélèvement administratif d'office dont les amendes sont lourdes, pourquoi ils s'interdisent apparemment de l'utiliser. Nous disons : "apparemment" car nous doutons que les donneurs d'ordre aux afficheurs s'en donneraient à cœur-joie comme ils le font un peu partout dans nos quartiers, si on les frappait au portefeuille. Nous attendons avec intérêt d'en savoir plus.

    Gérard Simonet

     

    In memoriam

    Une photo prise autour de 1900 montre au lieu d'un mur largement aveugle, l'existence d'un commerce avec sa devanture

     

    Pavée 24 rue vers 1900 Hôtel Lamoignon vers 1900Photo aimablement communiquée par l'Association de Sauvegarde du Paris Historique

     

     

  • P1080611Hôtel des Ambassadeurs de Hollande, (Amelot de Bisseuil), 47 rue Vieille du Temple (IVe), entouré de barricades de protection contre les travaux sur porche et façade (photo VlM)

     

    L'autorisation préalable donnée par le Préfet de Paris Île-de-France (monument national oblige !) prévoyait le commencement des travaux au début de 2015, sous la direction architecturale de Jean-François Lagneau, architecte en chef des monuments historiques avec maitrise d'ouvrage du propriétaire, Acanthe Développement, filiale du groupe Duménil Leblé.

    Il y a eu on le voit quelque retard mais les amoureux du Marais retiennent que la restauration du monument, probablement le plus prestigieux du secteur, dont on craignait une forme d'abandon, est désormais en marche.

    Vieille du temple amelot de bisseuil frontonCes "fameuses trompettes", célébrées aussi par Georges Brassens (Photo VlM)

     

    Le traitement des façades est lancé dorénavant, et avec les façades les deux magnifiques bas-reliefs au-dessus du portail monumental, trompettes de la renommée côte rue et Romulus et Remus coté cour. Le portail en bois le plus ouvragé du Marais, est parti pour restauration chez un artisan spécialisé. Les cadrans solaires existants sont restaurés également et réglés en fonction de la configuration cosmique actuelle. Leur heure n’était plus la bonne !

    Les travaux représentent une dépense de 4 Millions d'€. Ce ne sera pas la dernière car à l'intérieur il faut traiter aussi les injures du temps. Il y a là de tels trésors que le coût de leur remise en valeur est difficile à estimer.

    PsychéeLa galerie de Psyché (Photo VlM)

     

    Quel sera le sort de ce monument quand sa rénovation sera achevée ? Des bruits avaient circulé sur son acquéreur potentiel en 2011, membre d'un clan étranger déchu. Ils pourraient n'avoir été qu'une rumeur sans fondement. Aujourd'hui, le propriétaire Acanthe Développement affirme vouloir le conserver dans son patrimoine immobilier et se déclare prêt à le louer. Qui chez nous est en mesure de s'installer dans des locaux qui rappellent Versailles ? Une entreprise privée très vraisemblablement avec un chef au cœur de mécène ?

    Il faudra attendre décembre 2016 et la fin des travaux pour le savoir.

    Gérard Simonet

     

  • P1080616Entrée de l'impasse de l'Hôtel d'Argenson (IVe), à hauteur du 18 rue Vieille du Temple (Photo VlM)

     

    Nous l'annoncions dans notre article du 1er janvier 2013, les riverains du passage étaient parvenus à un accord qui prévoyait l'installation d'une grille à l'entrée de l'impasse, dans le but d'éviter les dégradations et incivilités qu'elle subit depuis des années.

    La grille est désormais en place. Les dégradations sont toujours là mais la restauration des murs aura lieu dès que possible. Les habitués de la rue Vieille du Temple, une des plus attachantes du Marais, leur en sont reconnaissants. Le décor anxiogène que créait l'impasse dans l'environnement particulièrement accueillant de la rue, avait quelque chose de détestable.

    P1080613Impasse de l'Hôtel d'Argenson : état du passage (Photo VlM)

     

    Nous donnons rendez-vous aux riverains pour inaugurer la phase finale qui verra la restauration complète des lieux.

     

  • Hidalgo anne ph girard et gs 06 02 14Christophe Girard (Maire du IVe), Gérard Simonet (Vivre le Marais !) et Anne Hidalgo à une présentation de son programme à la veille des élections municipales de 2014 (Photo VlM)

     

    L'enfer on le sait est pavé de bonnes intentions. Affecter plusieurs dizaines de millions d'€ (18 millions en 2014, 75 millions en 2015) à des projets proposés et choisis par les parisiens directement parait être au premier abord la quintessence de la démocratie.

    Dans la réalité il en est autrement. Dans chaque arrondissement où s'élaborent les projets, des groupes de personnes s'activent. Elles sont très minoritaires, ne représentent qu'elles-mêmes et sont généralement des proches du pouvoir local.

    En décidant de l'attribution de sommes non négligeables alors qu'elles ne disposent d'aucun mandat, elles privent la représentation démocratique, celle qui est sortie des urnes, d'exercer le pouvoir qui lui revient. Ajoutons que contrairement à la structure politique de la mairie de Paris et à sa technostructure, elle ne dispose a priori d'aucune de ces compétences techniques qu'on trouve dans les directions de l'urbanisme, de la voirie, des espaces verts ou de la propreté.

    Le résultat n'est certes pas "l'enfer" mais un cafouillage et des contestations qui ne sont pas dignes d'une grande ville comme Paris. Et une forme d'infantilisation mystifiante qui donne de l'urticaire. Nous tenions à nous en expliquer.