Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2015

  • PhotoAffiche et vitrine taguées sur les murs du Crédit Muinicipal 55, rue des Francs Bourgeois (IVe) (Photo VlM)

     

    Nous n'avions pas relayé en l'annonçant dans notre blog, comme nous le faisons habituellement, l'exposition "Sur les murs" qui a lieu actuellement au Crédit Municipal, 55 rue des Francs Bourgeois (IVe) et fait l'apologie du "Street Art", notre quartier étant suffisamment tagué comme cela…

    Nous ne résistons pas néanmoins à la tentation d'y faire allusion aujourd'hui, avant dernier jour avant la clôture de la manifestation, car tel l'arroseur arrosé, des affiches de l'exposition et une vitrine d'affichage les jouxtant viennent d'être la cible de tagueurs indélicats.

    Ou bien ceux-ci n'ont pas hésité à mettre en pratique in situ ce qui était si bien décrit dans les salles d'exposition toutes proches ou bien il s'agit à nouveau d'un acte malveillant ! Il n'empêche que cette situation est plutôt cocasse.

     Dominique Feutry

     

  • A3 Vue éloignée d'un des deux tipis du Square Léopold-Achille, côté rue du Parc Royal (IIIe) (Photo VlM)

     

    Lorsque nous longeons le Square Léopold-Achille, côté rue du Parc Royal (IIIe), de bien curieuses structures s'offrent actuellement à notre vue. Toujours magnifiquement fleuri cet espace abrite deux espèces de tipis qui, vus de loin, laissent à penser qu'ils sont destinés aux enfants pour jouer.

    Très vite, dès que nous approchons, nous comprenons que ce sont des agencements recouverts d'une toile spéciale, à l'instar des murs végétalisés, qui seront bientôt, et jusqu'à mi hauteur, habillés de plantes et de fleurs aujourd'hui bien petites au bas de ce montage inattendu. Le haut des deux montures, plus squelettique,  devrait rester dans son état actuel agrémenté néanmoins de fleurs grimpantes, il  apparaitra en contraste avec la partie inférieure qui va se transformer au fil des jours.  

     

    A2Vue rapprochée du second tipi (Photo VlM)

     

    Nous attendons avec impatience le résultat de cet essai. Faisons confiance aux jardiniers qui sont de véritables artistes.

     

  • 220px-St-Paul-St-Louis-DSC_8056Intérieur de l'église Saint-Paul-Saint-Louis rue Saint-Antoine (IVe)

     

    La section « La Cité Marais-Faubourg Saint-Antoine » de la Société historique et archéologique des IIIe, IVe, XIe et XIIe nous informe de la programmation d’une conférence exceptionnelle qui a pour thème :

    « Les sépultures à Saint-Paul-Saint-Louis »

    à 18h00 le jeudi 11 juin  Maison des Associations du IVe arrondissement : 38, boulevard Henri IV.

    Cette conférence donnée par l’architecte Yves Ricard clôturera ainsi  le programme du 2ème trimestre 2015 de la Société historique. 

    Cette  présentation durant 1h30 heure a déjà été donnée le 22 mars dernier, lors de la semaine du Marais chrétien. Elle avait alors été particulièrement appréciée car émaillée de détails qui donnent tout son intérêt à l’histoire de la célèbre crypte de l’église où sont séparées les nombreuses sépultures des jésuites et des laïcs sachant, fait rarissime, que le lieu n’a pas été profané durant la Révolution

     

  • A1La maison Saadetian, magasin de vêtements civils et militaires 18 rue de Picardie (IIIe) (Photo VlM!)

     

    Une vieille boutique,18 rue de Picardie, ouverte en 1926 par le grand-père de l'artisan tailleur qui y exerce actuellement. Elle donne un air du passé à ce coin de la rue mais rappelle  aussi comment se présentait le quartier il y a  encore quelques décennies.

    Le propriétaire est passionné par le beau vêtement et  réalise des habits sur mesure. On peut aussi louer un smoking ou une jaquette.

    L'intérêt est qu'à cette adresse il est possible de se faire tailler toutes sortes de costumes, du vêtement d'équitation au costume de cirque en passant par les tenues d'ordres religieux. 

    La publicité précise que " la réalisation est toujours faite aux mesures des clients particuliers ou des comédiens, dans le respect de l'assemblage traditionnel et artisanal: entoilages et doublures de qualité assurent la longévité de vêtements façonnés dans les meilleurs matériaux."

    Les amateurs de beau travail ne doivent pas hésiter à visiter l'atelier, ils découvriront un métier bien vivant.

    Dominique Feutry

     

     

     

  •   B2La terrasse du restaurant "Le Jules" avec chaises et tables, le matin du 7 juin 2015 (Photo VlM)

     

    Nous avons rapporté sur notre blog les péripéties entre l'administration du Carreau du Temple et les riverains au sujet des perturbations engendrées par l'établissement depuis son ouverture qui a provoqué un regain d'agitation du quartier. (voir nos articles des 12 novembre 2014 et 15 avril 2015). Ainsi les bars et restaurants avec terrasses se sont multipliés, ce que les habitants dénoncent du fait notamment du bruit occasionné le soir et la nuit (pour lequel de nombreux calicots émaillent les fenêtres des immeubles proches).

    Une charte de « bonne conduite » a bien été signée par les exploitants mais un des commerces, « Le Jules » installé dans le Carreau du Temple même, est l'objet de toute l'attention des riverains car il a demandé à bénéficier d'une terrasse, la terrasse de trop pour ces derniers. Celle-ci a en effet été refusée mais fait l'objet d'une seconde demande à la Direction de l'Urbanisme. Pourtant, sans attendre, et donc en toute illégalité et sans vergogne, les responsables du restaurant viennent néanmoins d'installer 12 tables et 36 chaises en terrasse … Une façon de forcer la main ou de s'affranchir des règlements.

    Le Parisien vient de le relater dans ses colonnes par le menu détail.

    Les projecteurs se tournent donc de plus en plus vers ce lieu du Haut Marais qui devient symptomatique de la multiplication des terrasses et des nuisances qu'elles provoquent lorsqu'elles ne sont pas maîtrisées.

    Les riverains n'ont pas tardé à réagir. Dans une lettre datée du 8 juin, adressée au Maire du IIIe par le collectif du Carreau du Temple et à toutes les autorités de la Ville, ils dénoncent ce qu'ils qualifient d'illégalités et se plaignent des nuisances dont ils se considèrent les victimes. Plus que jamais, cette affaire du "Jules" empoisonne la vie du quartier, la classe politique doit prendre désormais ses responsabilités et en tirer les leçons. 

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     L'affiche de l'édition 2015 des "Rendez-vous aux Jardins"

     

    La manifestation "Les Rendez-vous aux jardins 2015" se déroule du 5 au 7 juin avec pour thème « La promenade au jardin ». Trois jours où les jardins sont en fête et comme lors des éditions passées de nombreuses animations sont prévues. Les passionnés de jardins auront le choix entre le Jardin des Plantes, le Jardin du musée Guillemet, celui de la Bibliothèque Nationale de France ou même le jardin de Matignon.

    Dans le Marais les Archives nationales (voir notre article du 17 mai 2015) participent à la manifestation, une façon de découvrir et de comprendre comment a été conçu le réaménagement des jardins des Archives Nationales qui ont fait l'objet d'un réaménagement paysager au sein du quadrilatère formé autour des hôtels des princes de Rohan-Soubise.

    Nous reproduisons ci-dessous un des commentaires rédigés par les organisateurs de la manifestation.

    "Il est un espace de jeu et d’imagination, un territoire d’aventures et d’émotions. Lieu d’apprentissage nécessitant d’être cultivé, le jardin participe ainsi à l’épanouissement de l’enfant, au développement de sa connaissance et de son ouverture au monde. Pour la plupart d’entre nous, le jardin est également propice à l’évocation de souvenirs d’enfance : réminiscence du jardin des grands-parents ou d’un séjour à la campagne, souvenirs de jardin public, découverte des odeurs des fleurs et du goût"

     

  • B1Un trio jouant rue Vieille du Temple le 4 juin 2015 (Photo VlM)

     

    Ce jeudi 4 juin, la rue Vieille du Temple (IIIe et IVe) attirait une foule de jeunes, les uns affairés à se faire photographier dans un studio éphémère à l’angle formé avec la rue de Francs Bourgeois (IVe), d’autres allant prendre livraison un peu plus haut de jeunes charmes à planter, pendant que les plus mélomanes écoutaient un trio de musique classique se produisant non loin de là, des buffets étant installés sur la rue interdite en partie à la circulation.

     

    B2La rue Vieille du Temple barrée par des charmes à la hauteur de la rue Barbette (Photo VlM)

     

    Mais quelles étaient les raisons de cette effervescence et de ces animations bon enfant ? 

    En réalité il s’agissait d’une soirée shopping, dédiée aux hommes, organisée de 18h00 à 22h00 avec une cinquantaine de commerces  de la rue par le magazine GQ. Les invités pouvaient ainsi profiter de réductions sur leurs achats. 

    Un pari relayé sur les réseaux sociaux qui à l’évidence est une réussite.

     

  • Pollution-et-course-a-piedDes gobelets à la volée jetés à terre

     

    Face à la montée de la consommation de cafés à emporter, des sénateurs berlinois proposent d’appliquer une taxe "de 10 à 20 centimes" sur chaque café vendu afin de pallier la problématique des gobelets qui jonchent les rues et qui sont devenus avec les cartons à pizzas (qui seraient taxés eux aussi) une réelle plaie pour la ville.  

    Les estimations portent à 280 millions le nombre de gobelets et tasses jetables vendues chaque année dont une part importante ne finit pas dans les poubelles…

    Les pollueurs, c’est-à-dire les commerçants, supporteraient cette taxe qui risque fort d’être répercutée sur les consommateurs qui ne changeraient sûrement pas leurs habitudes. En revanche la ville aurait ainsi une rentrée fiscale non négligeable de 56 millions € par an, ce qui donnerait des moyens accrus pour améliorer la propreté, mener des campagnes de sensibilisation  et disposer de davantage d’agents pour verbaliser … 

     

    Crédits photo : Mairie de Paris

    Affiche de la dernière campagne de prévention de la Mairie de Paris en faveur de la propreté   

     

    On peut même se demander si cette initiative ne risque pas d'agir comme un catalyseur du comportement incivique. On a affaire ici, c'est vrai, à des allemands …. Avec des français, dont l'esprit frondeur est connu, sachant que le traitement des déchets est frappé d'une taxe ad-hoc nos compatriotes se sentiraient autorisés à se débarrasser de l'objet encombrant en le jetant sur la chaussée sans aucune vergogne.

    L’idée n’est pas nouvelle, toutefois, puisque le "Grenelle de l’Environnement" avait imaginé une "taxe pique-nique", vite enterrée, de 0,90 € par kilo de vaisselle jetable (4 milliards de gobelets sont utilisés en France chaque année).

    Celle-ci mériterait d’être ressortie des cartons car Paris, et d’autres villes, rencontrent  les mêmes problèmes  qu’à Berlin (canettes, verres  et tasses jetables, mégots, bouteilles et verre cassée …). Ce n'est pas en effet, même si elle est louable, la campagne annonçant une amende de 35 € à tout contrevenant  en train de jeter à terre une canette ou une boîte de pizza et de surcroît pris sur le fait qui va enrayer ce type d'incivilité, sachant qu'il n'y aura comme d'habitude personne pour les constater.

    Il ne pourrait plus nous être opposé, comme souvent, que les moyens manquent pour améliorer la propreté, sa prévention et celle de l’alcoolisme. Sauf que, on peut prendre les paris, cette manne aurait tôt fait de combler d'autres déficits sans aucun rapport avec le sujet qui nous occupe.

    Car chacun le sait, la Ville de Paris cherche des recettes supplémentaires. Alors, pourquoi pas, qu’elle ose comme Berlin  taxer les pollueurs ! Et que l’on ne nous dise pas qu’une telle décision risquerait de désavantager Paris dans cette soi-disant course-compétition entre grandes villes de vouloir figurer au  premier rang des destinations pour les fêtes nocturnes…

    Dominique Feutry

     

  • AteuilLes Serres d'Auteuil

     

    Dans un article de notre blog du 10 février 2011, nous écrivions à propos de l'éventualité de l'extension de Roland Garros sur les Serres d' Auteuil: "Parce que la FFT veut construire un court de tennis de 7.000 places et que pour cela une partie des serres historiques, les "serres chaudes", serait sacrifiée." et le 4 mars 2013 nous ajoutions: "Sacrifier ces magnifiques constructions de verre et de métal au ton bleuté qui s’élèvent majestueusement dans ce paysage protégé est, il est vrai, osé." …

    En effet un coup d'arrêt venait alors d'être donné par la justice. Nous pensions que celui-ci constituait un exemple à méditer pour nos élus qui ne pouvaient pas s'exempter de l'avis des riverains et des défenseurs de l'environnement en ce qui concerne notamment les espaces verts et les constructions remarquables qui émaillent nos quartiers.

    Malheureusement l'impensable s'est produit depuis lors puisque le Premier Ministre a tranché en faveur de l'extension de Roland Garros sur les Serres d'Auteuil au prétexte que "l'enquête publique achevée en novembre a conclu sans ambiguïté à un avis favorable au projet qui est en parfaite cohérence et complémentarité avec les activités du jardin botanique" !

    C'est aberrant mais le mercantilisme l'a emporté. Même la ministre de l’Écologie, pourtant prompte à se battre, a laissé faire. Quant à la Maire  de Paris favorable à cette solution son budget souffrira moins que si la solution de l'extension  au moyen d'une dalle recouvrant la bretelle d’accès à l'A13 avait été choisie.

    C'est un revers qui laissera des traces au sein de la majorité municipale, les Verts ne voulaient pas que soient sacrifiées les Serres  d'Auteuil  ! Si la partie semble finie et les recours difficiles cet exemple  nous éclaire en ce sens que nous ne devons jamais lâcher prise face à des décisions qui pour une question de "gros sous" avec comme alibi la candidature aux JO de 2024. Toutefois Alexandre Gady le président de la Société pour le Protection des Paysages et de l’Esthétique de la France (SPPEF) a déclaré qu'il intenterait un recours auprès du tribunal administratif lorsque les demandes de permis de construire seraient déposées.

    il est navrant que de telles raisons mises en avant puissent conduire à détruire ces témoins de notre histoire alors que nous devons au contraire les protéger afin de pouvoir les transmettre dans les meilleures conditions possibles aux générations futures. Nous sommes montrés du doigt par l'Icomos, le conseil de l'Unesco qui œuvre à la conservation des monuments et sites historiques, qui a jugé que le site était "gravement menacé dans son intégrité paysagère et botanique" et a appelé la Mairie de Paris et la Fédération Française de Tennis à abandonner le projet.

    Il faut souligner à cette occasion l'égoïsme de Paris, une fois de plus, et sa voracité à attirer les projets, au détriment d'autres sites qui sont mieux adaptés et pour qui un catalyseur de développement économique est justifié. Rappelons que Paris est lauréate des gay-games de 2018, et qu'elle postule pour les Jeux Olympiques de 2024 et l'Exposition Universelle de 2025…

    En l’occurrence, Versailles était et reste candidate en offrant à Roland-Garros un cadre prestigieux sans que l'espace lui soit compté. Paris s'acharne à vouloir tout absorber dans un périmètre minuscule équivalent à un "cercle" de 5 kilomètres de rayon. Au risque d'exploser. Paris et ses dirigeants sont comme la grenouille de La Fontaine qui courait après la gloire en voulant se faire aussi grosse que le bœuf …

    Dominique Feutry

     

  • Affiche tapis d'orient 07 04 13   Affichettes 06 03 13 ret

     Ces affiches illicites, que les riverains n'hésitent pas à enlever eux-mêmes (photos VlM)

     

    Qu'il s'agisse de ces grandes affiches cartonnées que les marchands de tapis affectionnent et qu'ils mettent en place certains week-ends sur tout ce qui ressemble à un poteau ou un potelet, ou des affichettes à franges particulièrement disgracieuses, qui tapissent les descentes d'eau, nous avons affaire à des publicités interdites par le "règlement de la publicité et des enseignes de la Ville de Paris".

    Une nouvelle fois nous avons tiré la sonnette d'alarme dans un article du 15 mai 2015.

    Le commissaire central du IIIe nous a avisés qu'il avait contacté la cabinet du Maire de l'arrondissement afin qu'il saisisse la "Direction de la Prévention et de la Protection" (DPP) sur ce  problème récurrent lié à la prolifération de ce type de publicité sauvage car le contrôle du respect du règlement municipal est exercé par les agents de cette direction dont le responsable est Matthieu Clouzeau, Mairie de Paris, 1 place Baudoyer – 75 004 – Paris – Il appartient en effet à cette unité de la Mairie de Paris de prendre le sujet en charge et d'intervenir dès qu'il y aura lieu de le faire.

    Sans attendre les effets de cette intervention auprès des commerçants indélicats, des habitants se sont pris par la main et n'ont pas hésité à retirer eux-mêmes des affiches. Leur geste est compréhensible si les pouvoirs publics restent inertes mais l'idéal serait tout de même que le travail soit fait par ceux dont c'est la mission.