Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2015


  • Sans-titre
    Une devanture en cours d'aménagement, 3 rue des Rosiers (IVe), en décalage avec le style de  de l'immeuble et la rue (Photo EP)

     

    Voilà une devanture en cours de création au 3 rue des Rosiers (IVe) qui, si elle semble de qualité, ne s’intègre pas dans le style architectural de l'immeuble dont elle fait partie ni dans la rue concernée dans un secteur régi par le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais.

    Il est important en effet de respecter une certaine unité, ce qui n'est pas le cas en l'occurrence.

    Aussi avons-nous saisi la Sous-Direction du permis de construire et du paysage de la rue de la Direction de l'Urbanisme afin de savoir si cet aménagement a bien été autorisé ?

    Le 3 juin, les travaux sont finis. Une camionnette immatriculée dans un pays d'Europe de l'Est s'affaire encore devant l'immeuble. Le résultat de ces travaux expédiés pendant le week-end est affligeant. L'esthétique de l'immeuble et par voie de conséquence celle de la rue sont tristement affectées par cet ouvrage.

    On peut en juger sur cette nouvelle photo qui focalise l'attention sur la jonction entre le pilastre de l'immeuble et la nouvelle devanture. Cette réalisation est d'autant plus choquante que de l'autre côté de la porte d'entrée de l'immeuble une devanture conforme aux exigences du Marais est en place depuis des années à l'enseigne du "Loir dans la théière".

     

    Rosiers 3 devanture 03 06 15Vue du rez-de-chaussée. (photo VlM. cliquez gauche pour agrandir).

     

    On peut dire sans hésiter beaucoup qu'on a affaire à un véritable sabotage du Marais, auquel la Ville ne devrait pas rester insensible.

     

    Postscriptum

    Un riverain vient gentiment de nous communiquer une photo de la devanture précédente. A chacun de juger … Qu'en pensent les habitants/copropriétaires de l'immeuble ?

    Mobalpa

     

  • PhotoVue des échafaudages récemment installés dans la cour d'honneur de l'Hôtel des Ambassadeurs de Hollande 47 rue Vieille du Temple (IVe) (Photo VlM)

     

    Enfin ! Après avoir subi les outrages du temps, avoir été souillé  par des affiches sauvages, des travaux sont engagés pour remettre  en état ce joyau du XVIIème siècle qu'est l’Hôtel Amelot de Bisseuil,  dit Hôtel des Ambassadeurs de Hollande. Nous l'annoncions il y a peu (notre article du 18 mars 2015), des échafaudages viennent d'être installés dans la cour d'honneur.

    Le panneau obligatoire apposé, qui annonce et décrit les travaux entrepris, fait état d'un ravalement qui devrait gommer l'aspect très noir et si triste des bâtiments, notamment la façade sur rue, la plus visible (voir nos articles des 17 mai et 18 décembre 2014). A l'occasion, les pierres dégradées seront remplacées, les huisseries seront restaurées et repeintes mais par une fine couche de peinture sans enduit comme le précise l'autorisation délivrée par le Préfet de Région (car il s'agit ici d'un bâtiment classé "monument historique"), cela afin de ne pas abîmer le portail exceptionnel de l'édifice.

    Les amoureux du Marais ne peuvent que se réjouir de voir cette campagne de travaux engagée.

    Dominique Feutry

     

  • AUne affiche illicite recouverte d’affichettes, ordures illicites et stationnement illicite d'un deux roues le 31 mai au matin à l'angle des rues Portefoin et des Archives (IIIe) (Photo VlM)

     

    Lorsque nous disons que la saleté attire la saleté ou bien que les affiches sauvages attirent d’autres affiches et les tags d’autres tags, la photo publiée dans cet article, prise à l’angle des rues Portefoin et des Archives (IIIe) dimanche 31 mai à 9H50, nous en donne une parfaite illustration !

    Que dire ? 

    Tout d’abord que les marchands de tapis auraient tort de ne pas inonder le quartier pour une vente au 113 de Turennes (avec un « s » ?) puisqu’ils réitèrent sans vergogne, aux mêmes endroits, alors que nous l’avions dénoncée,  leur campagne d’affichage  sauvage  (voir notre article du 6 octobre 2014). Il y a d’ailleurs fort à parier qu’ils n’ont été nullement inquiétés et cela même dans les autres secteurs où ils ont sévi (voir nos articles des 09 avril 2013, 22 mars et 25 mai  2015).

     

    A1Un exemplaire, rue du Temple (IIIe) des affiches qui ont littéralement inondé le Haut Marais les 30 et 31 mai (Photo VlM)

     

    Le paroxysme de cet affichage est résumé sur la photo où l’on voit une nouvelle poubelle publique vide mais entourée de sacs d’ordures qu’une personne indélicate (ou plusieurs) a déposé là voyant une affiche sauvage fixée par des ficelles à un potelet. Affiche sauvage elle-même couverte d’autres affichettes….Enfin pour compléter la liste, on aperçoit une vespa stationnée tout à côté alors que ce n’est pas autorisé ! 

    Voilà un  « joli » concentré d’interdits qui illustre, faut-il le rappeler, la montée des incivilités, de l’égoïsme et du laisser-faire.

    A quoi bon alors s’égosiller dans ces conditions si chacun ignore l’autre et si ceux chargés de faire appliquer le règlement ne font rien pour qu’il soit respecté ?

    Navrant ! 

    Dominique Feutry

     

  • ACadenas accrochés au parapet du Pont de l'Archevêché (IVe)

     

    Dans un article du 18 septembre 2014, nous indiquions les dangers que représentaient les cadenas d'amour accrochés aux parapets des ponts pour las sécurité des passants. Nous précisions que non seulement le Pont de Arts était concerné mais aussi des passerelles du canal Saint-Martin, d'autres ponts et pour notre quartier le Pont de l'Archevêché (IVe) derrière Notre Dame qui attiraient aussi ces curieuses décorations qui  enlaidissent et dégradent le patrimoine souligne la Maire de Paris!

    Dès le 1er juin,  il vient d'être décidé par le 1er Adjoint à la Mairie de Paris de mettre fin, comme dans d'autres capitales, à cette mode curieuse.

    Le million de cadenas pesant près de 45 tonnes du Pont des Arts sera enlevé, ce qui nécessitera une semaine de travail. De protections vitrées seront définitivement installées par la suite pour empêcher tout nouvel accrochage.

    Le problème est que les aficionados du cadenas et ceux qui les vendent vont mettre en œuvre leur pratique sur d’autre ponts car pour l'instant il semble que seul le Pont des Arts soit concerné par cette mesure. Or il faudrait interdire de poser des cadenas sur tous les ponts. Si les amoureux s'en offusquent, il s'agit d'une mesure de bon sens qui évite un grave accident. Une grille du Pont des Arts ne s'était-elle pas déjà détachée sous le poids des cadenas?  Nous attendons que les autres ponts concernés subissent bientôt le même sort.

     

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    CapturefestivalecjL'affiche du festival

     

    Du 7 au 23 juin se tient à Paris le festival des cultures juives. Nos deux arrondissements sont très impliqués dans ces festivités qui ont pour thème cette année « Liberté, Liberté chérie ».

    Il faut rappeler aussi que le 1er festival est né dans le IIIe, un creuset de l’histoire de la communauté juive en France, il y a 11 ans.

    Parmi les nombreuses manifestations émaillées de concerts, d’expositions, de conférences, de pièces de théâtres et de films, nous retiendrons quatre spectacles. 

    Des chorales qui se produiront et se succéderont le dimanche 14 juin de 13h30 à 18h00 place Baudoyer (IVe), une soirée humour consacrée à « Pierre Dac : un français libre à Radio-Londres » le jeudi 18 juin à 20h30 10, rue  Saint Claude (IIIe), la projection du film « Dada à Paris »  qui retrace la genèse du mouvement au cinéma MK2 50 rue Rambuteau (IIIe) et le concert de clôture intitulé « Bodino » (chant, basse, percussions, guitare électrique …) le 23 juin au théâtre Déjazet qui réunira des musiciens originaires de Berlin et Tel Aviv.    

     

    Pour s’informer, réserver ou retirer ses places, s’adresser au bureau du festival 35-37, rue des Francs Bourgeois (IVe). Tel 01 42 17 10 70

     

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    Voilà une décision qui ravit ceux qui ont en assez d'être incommodés dans les aires de jeux publiques, là où s'ébattent les enfants. Fumer dans ces lieux devrait être bientôt interdit alors qu'une expérience est en cours dans trois d'entre eux. La publication du décret a été annoncé par la Ministre de la santé pour fin juin. 

    Ainsi les mégots qui souillent le sol  et dont on sait la difficulté d'élimination (voir notre article du 11 mai 2015) devraient avoir totalement disparu dans ces endroits.

     La Maire de Paris lors de lancement de l'expérimentation avait spécifié que des cendriers et des éteignoirs seront mis à disposition des fumeurs, tout en ajoutant que des agents de la Ville seraient  invités à expliquer cette mesure, plutôt que de sanctionner. 

    Parallèlement à cette décision une campagne  sera lancée dès lundi 1er juin avec le slogan "Profitez de l'été pour arrêter de fumer".

    Nous adhérons bien entendu à cette décision et à la prochaine campagne anti tabac, nous demandons  à nos élus, à nos gouvernants et au législateur d'aller plus loin encore  car nous sommes au cœur d'une question de santé publique qui nous concerne tous et pas seulement les enfants.

    Dominique Feutry 

     

  • Document

    L’édition 2015 de Nomades aura lieu le week-end des 13 et 14 juin dans le IIIe arrondissement.

    Comme chaque année des ateliers, des bibliothèques, des galeries d’art et des boutiques seront spécialement ouvertes à l’occasion de cet événement. Sculptures, sérigraphies, plaques gravées, créations plastiques et taxidermie en direct ainsi que des autres démonstrations seront proposées aux visiteurs. 

    Des  animations sont prévues,  qu’il s’agisse de vernissages, de concerts de musiques diverses (jazz, chorales, harpe, contemporaine, chant lyrique…). Des déclamations, des lectures de textes et  de poésies, de la danse, du théâtre, des projections de films, des expositions originales et aussi inattendues sont à l’affiche.   

    Plusieurs visites guidées sont au programme dont la chapelle de l’Humanité 5, rue Payenne (notre article du 13 juillet 2012) rarement ouverte à la visite, elle  sera exceptionnellement accessible dès 15h00 durant ces deux jours.   

    Plusieurs centres culturels ont de leur côté prévu des animations, alors que les parcs et jardins participeront eux aussi au festival.   

    Nous émettons néanmoins une réserve sur cette manifestation, en ce qui concerne le "street-art". Vouloir, dans le cadre d'ateliers, initier les plus jeunes à cette « technique » ne risque-t-il pas, non pas comme le dit la promotion qui lui est associée dans le prospectus du festival de constituer « un tremplin  à l’imaginaire et à la création », mais plutôt de les conduire à imiter ceux qui depuis des années barbouillent et saccagent les murs du quartier à grand renfort de dépenses supportées par les habitants pour essayer de les effacer ensuite.

    Il importe que des règles de prévention et de conduite « citoyenne » soient inculquées aux jeunes impétrants à cette occasion… Mais cela est-il prévu ?

    Pour plus d’information, contacter la mairie du IIIe

     

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    Las-vegas-casino

     

    Après la trouvaille des bars sur les toits, un cinéma flottant sur la Seine, voilà maintenant que ressurgit l’idée d’ouvrir des casinos à Paris, une manière d’attirer encore plus de noctambules dans la capitale qui n’en compte sans soute pas assez. Une façon aussi de garnir les caisses de la ville qui manque de recettes même si nos édiles se défendent de vouloir « transformer Paris en Las Vegas ».

    En effet si la Maire de Paris affiche un certaine réserve sur cette idée, elle se trouve néanmoins face à un dilemme, ne pas pouvoir augmenter les impôts des parisiens suite à sa promesse de campagne tout en souhaitant engager de gros chantiers comme la piétonisation de la Rive Droite,  la création de logements sociaux, la construction de grandes tours ou l’édification d’immeubles sur les ponts.

    A la suite de la demande du gouvernement, le préfet Jean-Pierre Duport a été chargé d’un rapport sur la fermeture des derniers cercles de jeux parisiens et leur remplacement éventuel par des casinos. Le résultat de ses travaux sera rendu début juin.

    Si des casinos sont implantés à Paris, les parisiens auront bien du souci à se faire, une mauvaise nouvelle et un  mauvais signe qui leur seraient adressés. Car la conséquence est évidente, ces créations amèneront encore plus de touristes, plus de bruit la nuit avec tous les désagréments associés bien connus que nous avions maintes fois décrits sur notre blog.

    Espérons que les élus de Paris sauront raison garder, nos quartiers n’ont pas besoin de nouveaux afflux de visiteurs attirés par le jeu, la fête et la vie nocturne.

    Soyons au moins une fois davantage écoutés face à des intérêts purement mercantiles car la qualité de vie des habitants n’a pas de prix.  

     

  • AccidentAccident de la circulation à Paris (photo Le Parisien)

     

    Réduire à 30 km/h la vitesse des voitures dans les arrondissements du centre de Paris est une bonne mesure. Il en est de même de l'abaissement à 80 km/h de la vitesse sur les routes nationales et d'une nouvelle baisse sur le périphérique parisien. Pourquoi ?

    Parce que tout simplement le nombre et la gravité des accidents de la route sont une fonction croissante de la vitesse. A l'arrêt, il n'y pas d'accident. A 300 km/h, hors circuits conçus pour cela, l'accident et la mort sont garantis. Le risque croit à l'évidence de zéro à l'infini avec la vitesse. Comme croissent la pollution de l'air et le bruit.

    Certains nous disent, parce qu'ils défendent des intérêts marchands, que les accidents ont d'autres causes. Certes, nous ne le nions pas. Agissons aussi sur ces causes mais n'oublions pas pour autant la vitesse ! On n'a pas le droit, humainement et pour quelque motif que ce soit, de renoncer à sauver des vies et épargner des souffrances. D'autres font remarquer que la vitesse moyenne dans Paris étant de 16 km/h, il n'est pas utile de la limiter. Comble de l'ânerie car c'est la vitesse de pointe qui est visée ; c'est elle qui pollue et qui est dangereuse.

    A Paris, le Maire-Adjoint chargé des déplacements et de la voirie, Christophe Najdovski lançait le un message radical : "On n'a pas besoin de voiture pour se déplacer dans Paris" (Le Parisien du 18 mai 2015). Dans la foulée on lui répondait qu'on est parfaitement d'accord ; tellement d'accord qu'on lui rétorquait par mail le même jour que la Mairie de Paris devrait à ce titre supprimer toutes les voitures de fonction.

     

    NajChristophe Najdovski (photo Huffington Post)

     

    On a plutôt de la sympathie pour M. Najdovski qui a souvent de bonnes idées avec ses amis EELV (Les Verts). On ne lui a pas proposé cette mesure pour lui tendre un piège mais tout simplement parce qu'elle nous parait découler tout naturellement de sa propre analyse frappée au sceau du bon sens.

    A ce jour, nous n'avons pas reçu de réponse, à croire que notre élu en est très embarrassé. A-t-il peur de s'attirer les foudres de ses collègues ?

    S'agissant de la vitesse dans les quatre arrondissements centraux, nous répétons que nous  sommes d'accord et nous ne voulons pas ergoter sur les chiffres pourvu qu'on aille dans le bon sens. On a un doute cependant : qui va s'assurer que la mesure est respectée et sévir si elle ne l'est pas ? Avec quels moyens techniques ? Humains ? Autant que la mesure en elle-même, c'est cette réponse qui compte.

    Gérard Simonet

     

     

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    La musique de nos jours adoucit tellement les mœurs qu'elle se présente à nous comme un affrontement à gérer. On est bien loin de la vision angélique qu'en a eue Jack Lang lorsqu'il l'a créée.

    Voici ce qu'on en dit sur Internet : La fête de la musique est née en 1982 à l'initiative du ministère de la culture dirigé par Jack Lang. L'idée lui a été soufflée en 1981 par Maurice Fleuret, directeur de la Musique et de la Danse : il fit le constat que cinq millions de personnes (dont un jeune sur deux) jouaient d'un instrument de musique, mais qu'aucune manifestation ne célébrait cet art en France. Il proposa donc de faire jouer les musiciens amateurs dans la rue afin de promouvoir la musique et ainsi la démocratiser.

    Depuis, les industriels de la boisson et les fabricants de matériel de diffusion du son s'en sont accaparé et l'évènement célèbre désormais beaucoup plus Bacchus qu'Euterpe. La mélodie et l'harmonie, fondements de la musique, s'effacent sous le tonnerre de Zeus des sonos.

    Eric Moyse avait déjà pris son poste à cette date l'an passé mais c'est cette année véritablement qu'il en vit la genèse et qu'il en assumera pleinement la charge le dimanche 21 juin au soir. Son baptême du feu en quelque sorte, quand on se remémore certaines années où la folie a battu son plein.

    Fête nuit 2011On cherche vainement sur cette photo de la rue des Archives en 2011, le musicien amateur et son instrument !

                 

    Il s'y est donc préparé en recevant les établissements réputés bruyants pour leur signifier (1) que la fête se termine à 00h30 (minuit et demi), (2) que les animations doivent rester internes aux locaux (pas d'enceintes aux fenêtres ou sur le trottoir et (3) que la modération dans le bruit est la règle. La rue des Archives, dans sa partie sud, sera fermée à la circulation (sauf véhicules de secours).

    Alea jacta est ! Ceux qui ne peuvent pas fuir Paris nous diront comment la "fête" s'est passée.