Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2015

  • En-attendant-rosa-c2a9drFête la nuit près du Pont Alexandre III (VIIe)

     

    De récentes informations révélées dans  la presse et relatives à un problème de santé publique dénoncent le rejet par les bateaux et les péniches, directement dans la Seine, « des matières fécales, de l’urine de leurs toilettes ainsi que leurs eaux usées (cuisine, lave-vaisselle…) ? ».

    Saisis par l’association « Accomplir »  du réseau "Vivre Paris !" dont fait partie "Vivre le Marais !" plusieurs maires  d’arrondissement  profiteront du Conseil de Paris de ce 26 mai pour interpeler la Maire et le Préfet de police sur ce sujet.

    Ce que ne disent pas les journalistes, c’est  qu’au-delà du problème de santé publique particulièrement grave qui se pose si ces pratiques de rejet étaient avérées, nous avons là l’illustration des dérives du système tout festif que la municipalité de Paris développe depuis de nombreuses années.  Ainsi les barges installées sur les quais de Seine pour abriter des bars et lieux de fête ne peuvent qu’entrainer ce type de conséquences et d’abus.  Chacun agit à sa guise, consommateurs et exploitants réunis. Au diable si l’on souille la Seine,  si l’on souille nos rues, du moment que le tiroir-caisse se remplit. 

    Ces constats valent aussi pour le tourisme de masse que la mairie n’a de cesse d’encourager, la  dernière nouveauté étant de  faire de Paris la première destination du tourisme de nuit. Toujours plus sans aucune considération pour les habitants qui rappelons le sont juste bons à acquitter les impôts qui financent les conséquences des dérives du tout festif !

    1700981_3_1ded_un-homme-en-maillot-de-bain-prend-le-soleil-sur_f91387bb968324aacbb92bde94a77649La Seine serait polluée par divers rejets provenant de bateaux qui y circulent

     

    Dérives en  matière de propreté,  de santé publique, de bruit, de sécurité, d’alcoolisation massive notamment des jeunes. Nous ne  cesserons jamais de répéter ces constats que la Mairie ignore tout en laissant imaginer qu’elle s’en préoccupe. Le conseil de la nuit, la multiplication des terrasses y compris sur les toits, pour ne citer que ces deux exemples, en sont la parfaite illustration.

    Pourtant des lois et des règlements existent, il suffit de les faire appliquer, mais à l’évidence on ne veut pas freiner un business lucratif.

    Et tant pis pour les parisiens taxés de grincheux  dès qu’ils osent  aller à l’encontre de ce qui est présenté comme un eldorado…On sait hélas ce qu’il en est !

    Dominique Feutry  

     

  •  

    AParapharmacie nouvellement ouverte à l’emplacement d'un grossiste en maroquinerie 81 rue Beaubourg (IIIe) (Photo VlM)

     

    Alors que les agences immobilières avaient fleuri jusqu'à la crise de 2008, l’engouement s'est porté ensuite sur les magasins d'optique  qui se sont ouverts tous azimuts aux cours de ces dernières années. Et le Marais n'y a pas échappé. (Le Marais, quartier de miros, 29/03/12). Aujourd'hui cette vague semble terminée mais nous assistons à la multiplication des parapharmacies. Des grossistes disparaissent à la faveur de ces commerces sans doute lucratifs.

    Ces effets de mode sont curieux et étonnent car pour pouvoir s'installer, il faut des financements ou tout le moins disposer de fonds suffisants et établir un business plan convaincant pour étayer le dossier de l’établissement financier sollicité et emporter sa décision d'accorder un prêt.

    En ce qui concerne les parapharmacies, deux phénomènes président à leur multiplication un peu partout. 

    D'une part les parapharmacies vendent des produits sans ordonnance. La majorité des substances fournies sont naturelles comme les compléments alimentaires, les cosmétiques ou les vitamines…

    D'autre part, selon UFC Que Choisir, "l'automédication, c'est-à-dire l'ensemble des médicaments vendus sans ordonnance, représente, un tiers des dépenses de médicaments des consommateurs…et 80% de cette dépense est consacrée aux médicaments dont les prix sont libres." Ajoutons que les pouvoirs publics prônent davantage d'automédication, écornant au passage  le monopole des pharmaciens.

    Nous le voyons bien si malgré l’ouverture récentes d'épiceries bio (nos articles des 15 août et 10 septembre 2014), les commerces de proximité et de bouche se raréfient au profit de magasins de prêt à porter, il y a aussi les activités en vogue qui essaient de surfer sur l'engouement du moment.

    Les parapharmacies semblent actuellement être en tête de liste en ce domaine.

    Dominique Feutry

     

  • Nouvelle image 2Affiches agrafées sur les potelets de la rue des Francs Bourgeois le 23 mai 2015 (IVe) (Photo VlM)

     

    Une pluie d'affiches a inondé le quartier ce samedi 23 mai 2015. Potelets, poteaux, panneaux de signalisation étaient la proie de publicités. Entre des spectacles de guignol, la vente de tapis devenue malheureusement un classique (voir nos articles des  9 avril 2013, 6 octobre 2014 et 23 mars 2015) et  la promotion de la vente de fleurs pour la fête des mères, il y avait l'embarras du choix pour tous et pour tous les goûts.

     

    Nouvelle image 3Autres affiches "logotées" Mairie de Paris sur un pied de panneau de signalisation rue Beaubourg (IVe) (Photo VlM)

     

    Ce qui devient inconcevable, voire incompréhensible, est l'attitude de la Mairie dont le laisser faire est patent alors que ce phénomène est connu depuis longtemps et qu'il prospère en toute illégalité.

    Pire encore, certaines de ces affiches placardées sont "logotées" Mairie de Paris. Ce tampon doit être assimilé à une véritable imprimatur car il donne toute liberté semble t-il à ceux qui en bénéficient !

     

    Nouvelle imageAffiche annonçant un spectacle de guignol (déjà donné depuis une semaine) sur une poteau de signalisation devant le square rue des Blancs Manteaux ('IVe) (Photo VlM)

     

    A quoi bon alors lancer une journée propreté dans nos quartiers (notre article du 20 mai 2015) si par ailleurs ces nombreuses affiches sont laissées un peu partout (avec ficelle, fil de fer et ruban adhésif pour bien les fixer et rendre leur éradication  plus difficile) alors qu'elles enlaidissent nos rues.

    Cette passivité de la mairie et de la police est condamnable et nous laisse pantois. Pourquoi ne pas agir? Pourquoi la mairie cautionne-t-elle ces affichages, les laisse se multiplier?

     Panneau de configurationAffiche "fête des mères" sur un potelet et la porte d'entrée du garage du Crédit Municipal face au fleuriste installé à l'angle des rues Aubriot et des Blancs Manteaux (IVe) (Photo VlM!)

     

    Si la propreté est l'affaire de tous, elle est aussi l'affaire de ceux qui ont autorité sur la Ville et qui doivent tout faire pour que ces pratiques cessent.

    Dominique Feutry

     

  • B2Trémie végétalisée et aménagée de la rue Saint-Merri (IV') (Photo VlM!)

     

    Il aura fallu du temps pour parvenir à aménager cette trémie à l'angle des rues du Renard et Saint-Merri tout en inversant le sens de circulation (voir nos nombreux articles: 12 et 28 septembre, 2 et 28 octobre, 12 décembre 2014, 12 et 16 janvier 2015).

    Excepté encore une dernière barricade à enlever, la pointe recouverte de pavés dont les joints sont engazonnés, est agrémentée de plantes descendant le long du mur situé au fond, l'ensemble étant fermé par quelques grilles en forme de croix de Saint-André. Si cet aménagement est respecté il faut reconnaitre qu'il a une certaine allure.

    Les enfants se rendant à l'école devraient être plus en sécurité.

    Reste néanmoins le devenir du passage  le long de cet immeuble, toujours aussi sale, voire sordide et peu engageant notamment le soir.

    La ville et le Maire du IVe en particulier ne peuvent pas laisser cet endroit dans cet état,  car l'aménagement de la trémie, comparé à tout cet ensemble, n'est finalement qu'un cache misère.

    Dominique Feutry

     

  • Vdt99
    Immeuble 97 rue Vieille du Temple (IIIe) devant la façade du Musée Picasso

     

    La résistance au projet de création d'un bar-restaurant sur le toit de l'immeuble situé au 2 rue des Quatre-Fils s'est structurée autour de la protestation d'une vingtaine de riverains concernés des rues de la Perle, des Quatre-Fils, Charlot, du Perche et Vieille du Temple, contre le permis de construire accordé en décembre 2014 par la Mairie de Paris.

    Le Maire du IIIe et son Premier-Adjoint chargé de l'urbanisme, Gauthier Caron-Thibault, avaient pourtant émis un jugement défavorable en raison des nuisances qu'on pouvait craindre pour les habitants des immeubles voisins. Ceux-ci affirment aujourd'hui que ces craintes sont fondées et contestent le permis accordé par la Direction de l'Urbanisme de la Ville de Paris.

    Ils récusent notamment le dépassement du délai de deux mois après l'affichage du permis au motif qu'il n'a pas été fait de manière visible, comme l'exige le code de l'urbanisme.

    D'autres banderoles pourraient faire leur apparition et donner à ce quartier le même visage que celui du  pourtour du Carreau du Temple, qui affiche pas moins de 24 calicots contre les terrasses de bars.

    La création d'un établissement recevant du public sur le toit d'un immeuble pose d'ailleurs d'autres problèmes que celui du bruit. On pense en particulier à l'accessibilité, obligatoire maintenant pour assurer l'accès aux personnes handicapées et à la sécurité incendie.

    On est en droit de regretter aussi que le propriétaire de l'immeuble, le groupe Périal Asset Management juge intéressant d'investir dans de tels travaux pendant qu'il accepte que le mur pignon de son immeuble du 93 rue Vieille du Temple soit devenu le dépotoir visuel du quartier.

     

    Pignon

    Ce mur qui fait face en diagonale à la brasserie "La Perle" a été propre tant que la Mairie de Paris est intervenue pour retirer tags et affiches sauvages. Elle s'en est désintéressée quand le propriétaire le leur a interdit au prétexte que leurs opérations de nettoyage mettaient le mur en danger !

     

  • Location coute durée charles V 05 04 14L'archétype du locataire touristique avec ses attributs : les "valises à roulettes" (Photo VlM, cliquer gauche dans l'image pour agrandir)

     

    "Un coup d'épée dans l'eau" disent certains, "une opération de communication" affirment d'autres. il n’empêche que la Mairie de Paris, à grand renfort de publicité, vient de lancer une opération de contrôle des locations touristiques afin de détecter celles qui ne seraient pas déclarées notamment dans le Marais (IVe arrondissement), qui est visiblement dans le collimateur. Ce secteur est visé en priorité car il détient un nombre élevé de meublés de ce type, comme le montre l'offre figurant sur "Airbnb" dont le Président, rappelons le, a été reçu en grande pompe par le Premier adjoint Bruno Julliard, en février dernier (notre article du 28 février 2015) !

    D’après les  informations communiquées, les contrôleurs dépêchés par la ville se présentent aux adresses figurant sur le site d'annonces mentionné ci-dessus et constatent si la location est dans les règles ou non. Bien entendu leur tâche n'est pas facile, ils doivent détenir les codes d'accès, tomber au moment où des touristes occupent le logement incriminé et prouver qu'il s'agit bien d'une location saisonnière non autorisée. Il faut savoir que s'il existe des gardiens, ils sont dans ce cas peu enclins à donner des renseignements car ils peuvent tirer avantage de cette activité.

    Les agents de  la ville ne verbalisent pas, mais constituent un dossier lorsqu'il y a infraction, la Mairie décidera ensuite si elle entame des poursuites judiciaires ou non.

    Compte tenu du nombre limité de contrôleurs face au nombre élevé de locations saisonnières existant à Paris (le nombre 30 000 figurant sur le site Airbnb est souvent avancé), les 80 contrôles actuellement engagés dans notre quartier sont bien peu. Ils ne sont pas inutiles néanmoins car ils entretiennent une psychose qui rend les fraudeurs mal à l'aise et conforte les résidents dérangés dans leur droits à mener les actions qui s'imposent, notamment à l’intérieur de leur copropriété.

    La Marie nous apprend que 20 propriétaires non en règle ont été condamnés l'an passé, totalisant, outre les frais de justice, presque 600 000 € d'amendes.   

    Certes cela peut coûter cher mais pour l'instant le risque reste contenu et les parisiens doivent continuer à subir toutes les nuisances liées à ces locations qui rapportent "gros" à leurs propriétaires (voir nos articles des 13 février 2012 et 10 septembre 2014), sauf à prendre leur problème en mains pour le gérer de manière active.

    La Mairie de Paris a de son côté encore beaucoup à faire pour récupérer des surfaces d'habitation et refréner la spéculation immobilière ! La vraie solution serait de plaider pour une amélioration de la situation des loueurs traditionnels qui sont totalement découragés de mettre leur bien sur le marché tant le risque d'impayés et d'aliénation de leur capital dans les arcanes de l'action judiciaire est grand.

    Dominique Feutry

     

  • FbvdtPeinture des armoires de commande des feux de circulation au carrefour Francs-Bourgeois/Vieille du Temple (IVe)

    Pas forcément des esthètes non plus. Mais enfin ce qui a été fait là ne manque pas de poésie et de recherche au niveau des couleurs.

    Ces armoires seront repeintes un jour car c'est leur vocation d'être uniformément marron, comme toutes leurs consœurs de Paris mais on se hâtera lentement. En rappelant  aux "artistes" non sollicités qu'il existe un danger d'électrocution à peindre ces équipements et qu'il ne faudrait pas qu'ils en soient les victimes.

     

  • Sans-titreAffiche de l'opération grand nettoyage des quartiers le 23 mai 2015

     

    Les volontaires seront les bienvenus et seront aidés par des agents de la Direction de la Propreté et de l’Eau et de la Direction des Espaces Verts et de l’Environnement, pour nettoyer les rues et les espaces verts de leur quartier. La Mairie de Paris au travers des mairies d’arrondissement  lance en effet, samedi 23 mai, une opération coup de balai appelée « Paris fais toi belle ! ». 

    La Ville rappelons le génère chaque année près d’un million de tonnes d’ordures qui sont récoltées au travers du ramassage des poubelles,  de  30 000 corbeilles de rues, mille conteneurs à verre, un service de collecte des encombrants gratuit et les 260 conteneurs à vêtements. Une partie des déchets sont traitées dans 7 déchetteries. 

    Tout le matériel nécessaire aux habitants qui participeront à cet exercice sera fourni.

    Le but de cette opération est de faire prendre conscience aux parisiens de la nécessité de respecter l’espace public et donc d’adopter un comportement responsable, tout en montrant l’ampleur de la tâche pour les services de la propreté. 

    Nous sommes nombreux à considérer que Paris est sale. Dans le dernier classement publié en 2012  par Tripadvisor suite aux avis donnés par les clients de ce grand site touristique,  Paris n’était qu’au 24 ème rang des grandes villes touristiques dans le monde en matière de propreté… De quoi faire réfléchir lorsque l’on est la première destination touristique mondiale.   

    La Mairie doit donc tout  mettre en œuvre pour améliorer la propreté. L’action contre les mégots (voir notre article du 11 mai 2015), l’augmentation du montant de amendes à compter de septembre,  ce grand nettoyage de printemps vont dans le bon sens et sont, nous l’espérons, les prémices d’une action de fond pour laquelle chacun a aussi sa part de responsabilité. Il reste encore des sujets non traités comme l'affichage sauvage, les flyers et, dans une certaine mesure, la lutte contre les graffiti.

     

    4e arrondissement

    10h – 12h – Quartier des Blancs Manteaux- RDV à l’angle de la rue des Archives / rue des Blancs Manteaux

     

  • CasqueVolets en matière plastique marron au 46 rue Saint-Antoine (IVe) (Photo VlM)

     

    Des propriétaires ont dérogé bel et bien aux règles du PSMV du Marais, pour des raisons financières ou de confort certes mais en enlaidissant leur édifice, en installant des volets roulants en matière plastique qui jurent et laissent la porte ouverte à d'autres abus. Nous doutons qu'ils aient pu bénéficier d'une dérogation.

    C'est les cas de l'immeuble situé au n° 46 dont toutes les fenêtres, et elles sont nombreuses, sont équipées de volets roulants en matière plastique de couleur marron offrant un contraste disgracieux avec la façade blanche.  Verrons nous bientôt le portail d'entrée assorti ?

    Il est regrettable qu'une telle réalisation s'impose à nous comme un fait accompli …

    Que font les administrations  compétentes ?  A deux pas de l'Hôtel de Sully, non loin de l'Hôtel de Mayenne et bien d'autres monuments, beaucoup considèrent cette façade ainsi affublée comme une provocation.

    Il est fort probable que les textes en vigueur offrent peu ou pas de recours. Ou que face à la difficulté, les responsables optent courageusement pour la politique du moindre effort.

     

  • PhotoPseudo masseurs installés place de Thorigny (IIIe) le 17 mai (Photo VlM) 

     

    Nombre de communes ont dénoncé cette « activité » de pseudo masseur des rues qui a pris racine à l'origine sur les plages du littoral  notamment. Certaines enquêtes de journalistes n’hésitent pas à avancer qu’il s’agirait de « réseaux mafieux asiatiques ». Il n’empêche qu’il y a en l'espèce, comme le précise un arrêté de 1962, exercice illégal de la médecine, en l’occurrence du métier de kinésithérapeute, d’autant que ces soi-disant soins sont payés et en espèces. Il suffit d’observer…

    Les forces de l’ordre interviennent de temps à autre et dispersent les contrevenants y compris d'autres types de vendeurs à la sauvette  (voir notre article du 9 juin 2014) qui partent souvent avant d’être délogés, mais ils ont vite fait de revenir lorsque la maréchaussée n’est plus en vue.

    Alors que faire ?

    L’arsenal contre ces pratiques semble assez aléatoire et peu efficace. Le législateur prompt à produire des réglementations multiples ferait bien de s’intéresser davantage à ce trafic qui est exercé dans l’illégalité la plus totale, échappe aux taxes et à l'impôt et vient concurrencer les professionnels établis légalement…

    Dominique Feutry