Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2015

  • Bruit

     

    "Vivre le Marais !" vous a tenus régulièrement informés des problèmes liés aux nuisances nocturnes, aux difficultés qui s’en suivent pour les riverains des zones de bruit et disons-le au peu d’empressement des autorités à prendre des mesures pour les contenir.

    Une des rares actions lancées par la Mairie de Paris porte sur les "Pierrots de la Nuit" (voir nos articles des 1er, 27 et 29 novembre 2014), des intermittents du spectacle qui sont censés faire taire ceux qui font du bruit la nuit devant les bars. Nous avions dénoncé leur inefficacité notamment lors de notre réunion publique de février dernier qui avait pour thème  « Nuisances nocturnes : une fatalité ? » et lors des réunions du Conseil de la Nuit (articles des 4 et 26 mars 2015).

    Le réseau "Vivre Paris !" dont nous faisons partie estime qu’il faut dorénavant une mesure objective des nuisances sonores, ne serait-ce qu’en raison du montant de l’argent public alloué à l’association qui a créé les  "Pierrots de la Nuit". Il représente en effet la bagatelle d’un demi-million d’€ depuis la mise en œuvre de cette médiation !

    Voir l'article de "Vivre Paris !"

     

  • Enfants rouges embellissement 28 01 15Marché des Enfants Rouges rénové. Le Conseil de Quartier du même nom est en crise

     

    Nous donnons régulièrement des informations relatives aux conseils de quartier de nos deux arrondissements dès lors qu’ils traitent de sujets pouvant intéresser tout un chacun.

    Ces instances sont un moyen dont disposent les citoyens pour se faire entendre, une sorte de tribune constructive où les échanges doivent permettre de faire avancer certains dossiers et apporter des idées aux élus.

    Il arrive aussi que des membres de conseils de quartiers dont des associations demandent de améliorations dans le fonctionnement de cette instance ou des CICA (Comité d’Initiative  et de Consultation d’Arrondissement). C’est ainsi que "Vivre le Marais !"  a demandé par lettre au Maire du IVe arrondissement (restée d'ailleurs sans réponse)  qu’il mette en place, à l’image d’autres arrondissements de Paris, un CICA dans sa mairie (voir notre article du 03 mars 2015). 

    Parmi les dossiers souvent mis à l’ordre du jour du Conseil de Quartier des Enfants Rouges, l’aménagement du Carreau du Temple a été l’occasion de nombreux échanges/débats avec les élus du IIIe arrondissement.

    Dans un contexte de prolifération des terrasses autour du Carreau et dans le prologement de la demande d’autorisation (toujours en suspens) d’une terrasse par le Jules, le Collectif des riverains du Carreau du Temple vient de nous informer qu’il souhaitait mettre en lumière « les graves dysfonctionnements du Conseil de quartier des Enfants Rouges ». 

    Il vient à ce titre d’adresser un courrier aux élus du IIIe par lequel il demande la mise en place d’un audit du conseil de quartier arguant "d’ordres  du jour diffusés à la dernière minute, de l’absence de comptes-rendus systématiques, d’information aléatoire et a posteriori sur les événements importants du quartier".

    Il ajoute que "ces comportements graves discréditent la raison d’être du Conseil de quartier" alors que les nuisances subies par les riverains du fait des terrasses des établissements situés aux alentours du Carreau et des manifestations organisées dans le Carreau lui-même s’accentuent avec le retour des beaux jours…

    Le cadre de vie des habitants est primordial et dans le cas présent les signataires du courrier sont dans l’optique de pouvoir entretenir une relation de confiance avec l'équipe municipale.  

    Il est donc essentiel qu’un dialogue citoyen puisse être rétabli entre les riverains et les élus.

    "Vivre le Marais !" espère que la raison l’emportera et est prêt à proposer ses bons offices si nécessaire.                   

     

  • Naples baieLa baie de Naples. Au fond, le Vésuve

     

    "Nul ne peut aujourd'hui trépasser sans voir Naples, à l'assaut des chefs-d’œuvre ils veulent tous courir" (Georges Brassens)

    Naples et sa région regorgent de sites qui sont des merveilles du monde : les perles de la côte amalfitaine que sont Ravello, Amalfi, Positano et Sorrento, les îles de rêve qui ont pour noms Capri, Ischia et Procida, le Vésuve souverain qui inspire crainte et respect, Pompéi et Herculanum, où le temps s'est arrêté une nuit de l'an 79 après J.C…..

    Amalfi vue générale droiteAmalfi, nichée au creux des montagnes, vue de la mer

     

    Pompeï tombesPompéi, la nécropole

     

    Et puis Naples elle-même avec ses ruelles de dalles volcaniques, ses immeubles colorés, ses châteaux et palais, ses monastères, sa chartreuse, ses églises, qui témoignent d'un passé riche d’influences byzantine, normande, angevine et aragonaise successives et cumulées.

    La nature et l'Histoire ont doté Naples de tous les atours.

    Pourtant, Naples est repoussante. Ce qui domine dans la ville c'est la saleté qui n'a d'égale que l'indiscipline et l'incivilité qui y règnent. Les détritus jonchent le sol, les poubelles débordent, les scooters frôlent des passants que les klaxons stridents font sursauter. Se promener dans Naples, c'est le stress assuré.

    San giovanni parvis souilléReliefs de la nuit : canettes, sacs plastiques et détritus divers

     

    Les murs de la rue sont recouverts de tags hideux qui ne respectent ni la propriété privée ni le caractère officiel ou sacré des bâtiments.

    Naples st giovanni maggioriÉglise de San Giovanni Maggiore dont même la porte en bois est souillée

     

    Sta chiara escalierMonastère de Santa Chiara, perron monumental défiguré

     

    San giovanni mur taguéÉchantillon de mur qui se répète à l'infini sur la ville

     

    Il n'existe dans la ville aucun espace à hauteur d'homme sur les murs qui ne soit dégradé. La cathédrale elle-même en est victime. Les immeubles sont souvent ravalés mais leur mise en valeur s'arrête au niveau du premier étage. Cet état désastreux ajoute au caractère anxiogène des rues étroites et mal éclairées du centre-ville.

    Ce laisser-aller général qui désoriente les touristes a des causes nombreuses. Les citoyens ont tendance à en rejeter la responsabilité sur les politiques et sur la Mafia (Camora à Naples). L'explication est un peu simpliste. Il serait plus objectif de la mettre tout simplement sur le compte des mentalités et des us et coutumes des napolitains eux-mêmes. C'est ce que reconnaissent d'autres citoyens plus sincères.

    Au chapitre des mentalités : les gens ici soignent leur intérieur mais ne se sentent pas concernés par les parties communes, qui ne leur appartiennent pas (paliers, escaliers, couloirs …). Et dont la rue fait partie. Peu importe donc qu'elles soient laissées sans entretien. Pour ce qui est des pratiques, la rue est la nuit le lieu de sortie des habitants qui s'y retrouvent dès 19h00 et y consomment abondamment si l'on en juge par la quantité de bouteilles, canettes, boites métalliques et autres détritus qui sont laissés sur place aux bons soins d'un service de nettoiement trop souvent aux abonnés absents.

    Paris n'est pas à l'abri de ce genre de dérive. A la fin des années 90, il n'y avait pas de réponse au barbouillage des murs par des songe-creux en mal d'expression. La municipalité Delanoë étudia la faisabilité d'un service public anti-tags et le mit en musique dès 2001. Notre association ne fut pas  étrangère à cette initiative et maintient depuis une pression constante – que certains nous reprochent en nous qualifiant de "tagophobes" – pour que le problème soit pris au sérieux et que des dispositions pérennes soient mises en œuvre pour l'éradiquer. La ville de New-York nous a appris que c'était possible, en renforçant notamment les sanctions.

    Le combat que nous menons avec "Vivre Paris !" pour que la rue à Paris ne soit pas livrée aux fêtards et à leurs exactions ressortit de la même démarche.

    Paris qui n'a pas autant d'atouts naturels que Naples et se doit de mettre en valeur le capital architectural dont elle peut se vanter, entend résister aux dérives qui ont fait de la capitale de l'Italie du sud le joyau repoussant qu'elle est devenue en raison de l'ingratitude de ceux qui l'habitent et ne la respectent pas.

     (Photos VlM)

    N. B. Un lecteur attentif nous fait observer qu'il conviendrait de parler de "napoletanisation" (au lieu de "napolisation") et il n'a pas tort. Nous avons préféré pour faciliter la compréhension introduire un néologisme de notre cru.

     

  • Photo-83Une des allées du square jardin derrière la colonnade des Archives Nationales, 60 rue des Francs-Bourgeois (IIIe) (Photo VlM)

     

    Il suffit de flâner à l’extérieur des bâtiments des Archives Nationales (60 rue des Francs-Bourgeois – IIIe) pour y découvrir, parmi les espaces verts, un petit square jardin de style XIXème accolè à un élégant édifice avec lequel il fait corps.

    Ouvert au public en 2011, nous vous invitions déjà à l'époque à le visiter et à en découvrir les charmes. Il a prospéré depuis. Sa végétation luxuriante faite de plantes de fleurs et d'arbres divers, l’espace est  traversé par un petit ruisseau reconstitué avec un bassin dont s'échappe le bruit d'un jet d'eau. Un petit bosquet agrémenté d'un buste ancien sur son socle et des bancs de pierre et de bois appellent à la méditation.

    Photo-81Le bassin avec son jet d'eau. Au fond contre le mur le bas relief et le lavabo (Photo VlM)

     

    Un bas relief représentant des personnages romains en toge se trouve sur un mur de refend de l''hôtel particulier qui sert de toile de fond au jardin. Cette sculpture surmonte un  lavabo en pierre alimenté en eau par un robinet en forme de gueule  de lion.

    On a bien du mal à quitter ce lieu tant il est agréable, charmant diront certains, et apaisant. Nous  oublierions presque que nous sommes à Paris.

    Dominique Feutry

     

  • B1Enlèvement de l'affichage sauvage sur les panneaux d'information du Centre Pompidou (Photo VlM)

     

    A l'angle des rues Rambuteau et Beaubourg (IVe), au pied du Centre Pompidou, a été installée une suite de panneaux d'informations comportant de explications sur la campagne de travaux menés par la célèbre institution et qui sont quasiment achevés. Les visiteurs peuvent ainsi se renseigner facilement.

    Hélas les afficheurs et tagueurs de tous poils, sans aucune gêne, s'en donnent à cœur joie, comme si   cette installation pourtant de qualité sobre et bien conçue était destinée à recevoir de l'affichage public!

     

    B2Etat des panneaux d’information du Centre Pompidou au matin du 15 mai 2015 (Photo VlM)

     
     

    Une véritable honte ! Les services de propreté de la Ville, ou tout le moins la société qu'elle mandate pour le faire, est constamment obligée de venir enlever ces maculages gratuits effectués par des individus sans scrupules.

    Non seulement cela est long et coûteux à éradiquer, mais malheureusement ce nettoyage devra être recommencé dans quelques semaines, une sorte d'action sans fin sauf si les panneaux sont enlevés ou bien si les fauteurs sont pris sur le fait. Mais la police comme les agents assermentés de la Ville répondent qu'ils ne peuvent être postés à longueur de journée devant chaque mur, chaque panneau soumis ou même sort.

    Un problème de société, une forme de pollution, dont nous avons bien du mal à nous départir et qui va grandissant.

    Peut-être que l'enseignement de la morale à l’école sur lequel nous revenons permettra de faire de la prévention s'il consacre l'un de ces thèmes à cette question comportementale ?

    Dominique Feutry

     

  • Vivre la ville 30 04 15Animateurs de "Vivre la Ville !" : de gauche à droite : Olivier Chalvignac – ARREN (Strasbourg), Daniel Ehret – CABA Alsace, Gilles Pourbaix – Réseau "Vivre Paris!", Nicole Nussbaum – Calme Gutenberg (Strasbourg) et Lars Johanson – les Rues de Graslin (Nantes), devant le Parlement Européen à Strasbourg

     

    Le 4 février, le Réseau « Vivre la Ville ! » a adressé à Mme Michèle Rivasi, députée européenne (groupe des Verts) et membre de la commission ENVI (Environnement, santé publique et sécurité alimentaire) un courrier sur la question des nuisances sonores nocturnes dont les habitants des centres-villes sont victimes.
    Le 29 avril une délégation du Réseau, "Calme Gutenberg" (Strasbourg), "CABA Alsace", "Les Rues de Graslin" (Nantes), "ARREN" (Strasbourg) et « Vivre Paris! », a rencontré Mme Rivasi au Parlement Européen à Strasbourg.

    Les points qui ont été présentés ont porté sur une demande d’objectivation des nuisances sonores par des mesures par des sondes. Le réseau a confirmé qu'il était pour la fête mais dans des endroits dédiés et adaptés et à l’intérieur. Il a été souligné que la concertation dans les grandes villes était un leurre surtout lorsque la politique de la ville se traduisait par le développement effréné de la vie nocturne. En effet la promotion de la vie nocturne est devenue une politique gouvernementale depuis l’inclusion du tourisme dans les attributions du Ministre des Affaires Etrangères mais elle ne doit pas se faire au détriment des habitants des villes.

     

    500_F_39014375_x2mJYFUa5MWT5SN4UwF558pZ85k5UlBH

    Le problème « premier » est que le droit n’est pas appliqué. On détruit un écosystème humain, les centres des villes étant de plus en plus livrés à la mono-activité des bars avec disparition des commerces de proximité, renchérissement des baux locaux et baisse des loyers et du foncier d’habitation. D'autre part, les centres des villes sont livrés à la location saisonnière ou de courte durée. La mixité (générationnelle ou sociale) se réduit, une  question qui renvoie à l’aménagement du territoire tant dans l’espace que dans le temps (jour-nuit). Du fait de leur muséification les villes  deviennent des décors de théâtre vidées de leurs habitants. La compétition entre les villes  induit une logique marchande où le client devient roi et a tous les droits avec en sus un fort lobbying des alcooliers.

    Plusieurs pistes ont été évoquées par Michèle Rivasi.

    Installer des  boîtes de nuit à l’extérieur de la ville avec mise en place de transports (comme à Clermont-Ferrand). Faire appliquer le droit (bruit, ivresse publique, drogue…). Favoriser une  concertation avec les riverains avant toute implantation d’un établissement susceptible de générer des nuisances (étude d’impact). Il est en fait nécessaire d'avoir une politique de consensus. Les  lieux musicaux doivent être insonorisés. Pas d’insonorisation entraînera le refus d'autoriser la diffusion de musique. Il pourrait d'ailleurs être possible d'inciter à l’insonorisation des lieux musicaux sous la forme d’une participation des villes (1/3 pour la ville, 2/3 pour l’établissement). Sur cette proposition, le réseau est en désaccord car agir de la sorte serait la porte ouverte à tous les excès. Il faut qu'après 22h les portes des établissements soient fermées avec la musique à l’intérieur ou arrêtée.

     

    223007625_7Le parlement européen à Strasbourg

    Les représentants du réseau se sont adressés à la membre de la commission ENVI pour évoquer la
    double question de santé publique, d'une part la privation de sommeil pour les habitants qui sont doublement victimes du bruit et des autorités lorsqu’ils essaient de se plaindre (plaintes
    pas prises en compte, police ne se déplaçant pas, insultes des patrons de bars et de leurs clients…)
    D'autre part l'hyper alcoolisation des jeunes (voire moins jeunes) avec ses conséquences nombreuses, comas éthyliques, violence aux personnes, décès par noyade, viols de femmes comme d’hommes, coût pour la collectivité (police, nettoyage, SAMU, hôpitaux…)

     

    Suralcoolisation-des-jeunes-jeune-femmeAffiche de la préfecture de Police contre l'alcoolisation des jeunes

    "Vivre le Ville !" souhaite un modèle de ville durable, avec un aménagement du territoire de la nuit, à la fois dans le temps et dans l’espace, pensé de façon globale. Les Villes veulent développer la vie nocturne, ce qui est concevable, mais on ne peut pas continuer à multiplier et concentrer les bars et
    établissements de nuits dans des lieux qui sont habités et deviennent alors inhabitables.
    Il faut prendre en compte les principes de prévention des risques, le premier étant d’éloigner la source de nuisances des populations concernées (plutôt que de proposer aux victimes de se bunkeriser, de dormir avec des bouchons d’oreilles ou bien de déménager, ce qui correspondrait aux niveaux 2 et 3 de la prévention des risques : protéger la population menacée avec des équipements, et évacuer la population menacée quand l'application des niveaux 1 et 2 ne sont pas possibles).

    Les propositions de Michèle Rivasi rappellent la proposition de résolution du Parlement européen sur la stratégie en matière d’alcool. Elle suggère deux pistes d’actions. Faire une demande auprés de  la commission ENVI de procéder à une audition sur la problématique des nuisances sonores en Europe avec convocation d’experts, d’associations… Cette audition pouvant déboucher sur une résolution (texte discuté par tous les groupes politiques au Parlement Européen). Le Parlement fera alors des recommandations qui pourront ensuite déboucher sur un acte législatif (une directive).

    Le réseau "Vivre la Ville !"  prend le dossier en main.

     

  • 4721823_d1b5a3fe-eaa5-11e4-82c3-001517810e22-1-preview_900x562_autocropLa carte de Paris avec les grands axes et les carrefours équipés de caméras de vidéo verbalisation (source préfecture de police)

     

     

    A grands renforts de publicité, la préfecture de police vient d’annoncer que 34 nouveaux  axes de la capitale et 8 de ses carrefours étaient désormais équipés de caméras permettant une vidéo verbalisation. Une première vague avait été entreprise en 2013  avec 14 voies.  Ce système permet de sanctionner  les conducteurs qui entravent  la circulation en ne respectant pas le code de  la route. Ainsi les couloirs de  bus sont-ils concernés, tout stationnement y sera sanctionné par une contravention de 135 € contre 90 € pour les autres infractions. Le service de police en charge de cette surveillance est  l’UVV (Unité de vidéo verbalisation), il est composé de 6 personnes.  

    La rue Saint-Antoine (IVe), la place de la République (IIIe) et le carrefour des rues Réaumur et Saint-Martin (IIIe) font partie des nouveaux lieux visés, sachant que les IIIe et IVe arrondissements étaient déjà concernés au travers de la rue de Rivoli et du Boulevard de Sébastopol.

    Au total ce sont donc 48  axes correspondant à 60 km de voies qui sont couverts à l’aide de 1 200 caméras. Les 14 premiers équipés depuis 2013 ont généré près de  62 000 PV !

    Fort des résultats annoncés de leur première expérience, les responsables de la Préfecture attendent, avec cette couverture plus large,  davantage de fluidité du trafic avec ses nouvelles dispositions.

    Les parisiens se rendront rapidement compte de ce qu’il en ressortira.

    Dominique Feutry

  • ViewmultimediadocumentAffiche de la nouvelle campagne  de la Mairie de Paris contre les mégots

     

    Le 1er volet de la campagne officielle anti mégots fait suite à la fin imminente de l’installation des 30 0000 poubelles publiques dites « bagatelles » munies d’un éteignoir. Il s’inscrit dans une volonté de sensibiliser les fumeurs à adopter un comportement responsable. Des affiches incitatives, nous reproduisons l'une d'entre elles, sont placardées sur des panneaux ad hoc, ainsi que sur 500 bennes à ordures.

    Dès l'automne, l'incitiation passera au stade de la répression avec un nouvel affichage et l'annonce d'une amende augmentée. En effet, un décret du gouvernement, conséquence de l'action des élus parisiens, a récemment porté le montant des contraventions à 68 € au lieu de 35 €, ce qui est plus dissuasif (les ordures laissées sur le trottoir ou les déjections canines seront soumises elles aussi à ce nouveau tarif). Le seul souci est que les fautifs devront être pris en flagrant délit par l'un des 500 agents qui seront habilités à verbaliser dans la capitale et cela ne sera pas possible en dehors de leurs horaires de travail.

     Viewmultimediadocument 2Nouvelle corbeille publique "bagatelle" avec son éteignoir 

     

    Nous en appelons donc à la conscience  des fumeurs, chacun doit savoir qu'un mégot met 12 ans à disparaitre, son traitement dégage des métaux lourds, comme le plomb, particulièrement nocifs.

    Dominique Feutry

     

  • COX barils bière 05 05 15
    Les barils de bière (des futs de 50 litres chacun) occupent le trottoir. Sans parler de ceux qui sont à l'intérieur. Surprenant pour un bar qui n'a pas d'autorisation de terrasse et dont la salle ne peut contenir que 20 à 30 personnes (à conditions qu'elles se serrent debout).

    La réponse est dans la photo suivante :

     

    Cox 08 05 15 à 21h13Le COX-BAR 15 rue des Archives (IVe), le 8 mai 2015 à 21h10

     

    On peut faire mieux encore. Il reste un peu d'espace public à occuper sur le bord du trottoir des Archives, et la chaussée de la rue dite square Ste Croix qui débouche sur la gauche peut accueillir une bonne centaine de personnes supplémentaires. Avec les beaux jours, on est bien parti pour des records d'affluence, à la barbe des autorités qui font semblant de ne rien voir.

    Le marchand de hot-dogs qui est à droite, quant à lui, s'est fait souffler le comptoir de fortune qu'il a installé contre sa devanture.

    Le collectif Archives/Ste Croix

     

  • Duflot
     

    Dans un hémicycle comme souvent déserté, le 6 mai 2015 Cécile Duflot a posé une question à l'Assemblée Nationale au Ministre de l'Intérieur sur les nuisances sonores causées par les débits de boissons à Paris et tout particulièrement dans le XIe arrondissement qui détient un triste record. La Garde des Sceaux Christiane Taubira a répondu au nom du Ministre de l'Intérieur.

    Cécile Duflot, que les responsables de "Vivre Paris !" dans le XIe arrondissement avaient rencontrée, reprend les questions de santé publique et d’ordre public menacés par la concentration des bars dans certains quartiers parisiens, notamment le XIe arrondissement. Elle cite les nuisances sonores du fait de la mauvaise insonorisation des établissements et des excès des consommateurs hyper-alcoolisés.

    La vidéo de son intervention et la réponse de la Garde des Sceaux.

    La Garde des Sceaux, au nom du Ministre de l’Intérieur, rappelle la participation de la Préfecture de Police au Conseil de la Nuit. Le Ministre déclare que la Préfecture est amenée à sanctionner les troubles de l’ordre public directement rattachés à un établissement ainsi que le travail dissimulé. Pour ce faire le Préfet doit disposer d’éléments objectifs, notamment des plaintes déposées auprès du commissariat.

    Le bilan 2014 sur le secteur Saint-Maur -  Oberkampf – Jean-Pierre Timbaud : 15 fermetures administratives et 15 avertissements. Le ministre a rappelé les outils juridiques : arrêtés préfectoraux interdisant la consommation d’alcool sur la voie publique et la vente d’alcool à emporter dans plusieurs quartiers parisiens.

    Les commentaires de l'ancienne Ministre valent pour de nombreux secteurs de la capitale où la concentration de débits de boissons n'est plus supportable par ses conséquences sur la qualité de vie des habitants.