Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2015

  • Notre dame parvis vue du pontParvis de Notre-Dame vu du pont (Photo VlM)

     

    En 1996 se déroulait la première fête du pain, 20 ans après, fort de son succès, cet événement qui débute ce 8 mai et se terminera le 17 mai a pris place sur le parvis de Notre Dame (IVe).

    C'est l'occasion de découvrir le  métier, les différentes fabrications et surtout de faire comprendre aux enfant combien consommer du pain est essentiel pour leur croissance. Les boulangers ont sélectionné justement cette année le thème, "le pain et les enfants".

    Le deuxième concours national de la baguette de tradition française permettra de récompenser les meilleurs artisans boulangers.  

    L'entrée est libre et de nombreuses animations sont prévues avec "Le Sucre" qui est le partenaire officiel de cette édition.

    PainAffiche de l'édition 2015 de la fête du pain

     

  •   62037501L'orchestre du Conservatoire du Centre (Ier, IIème, IIIème et IVème) en concert

     

    A la suite d'interrogations de plusieurs de nos adhérents, nous signalons quelques manifestations musicales relatives au Marais

    Comme chaque année, le Conservatoire Municipal du Centre (qui regroupe les 4 premiers arrondissements) vous convie à son grand concert de fin d’année, à l’Oratoire du Louvre

    Lundi 18 mai, à 20h30 : Au programme : Beethoven – Ouverture d’Egmont. Mendelssohn – Motet « Hör mein bitten » pour soprano, chœur et orchestre. Haydn – La Création (1ère partie) – trois chanteurs solistes, chœur et orchestre.

    A noter à ce propos que seront données deux cantates dans le même Oratoire, 145 rue du Louvre (Ier) à l'occasion du 70ème anniversaire de la libération du Camp de Theresienstadt pour lequel les habitants du Marais ont payé un lourd tribu dans les exactions commises. 

     Photos_12435174786631L'Oratoire du Louvre 145 rue du Louvre (Ier)

     

    Samedi 9 mai, à 18h00 : Cantate BWV 112 de Jean-Sebastien Bach et Cantate d'Annick Chartreux (sur des textes d'enfants déportés dans ce camp) par le Chœur Capriccio de Nevers et la Camerata Saint-Louis de Paris, piano et orgue. L'entrée est libre. 

    Un autre rendez-vous à ne pas manquer est le concert Quatuors à la viennoise donné par le Quatuor Hanson (Violon, alto, flûte et violoncelle) dans le cadre des Jeunes Talents à l'Hôtel de Soubise 60, rue des Archives (IIIe).  

    Samedi 30 mai à 18h00 : Quatuors de Bartok et Mozart.

     

    La Cité des Arts (18 rue de l'Hôtel de Ville IVe) se distingue avec un concert  organisé par l’Association Musique et Partage rendant hommage aux Femmes "compositrices"  en particulier à Simone Féjard et en présence de la "compositrice" Florentine Mulsant.

    Jeudi 28 mai à 20h00 : Clara Schumann, Mel Bonis, Lily et Nadia Boulanger et bien d'autres sont aussi à l'affiche. Un programme dense et riche donné par d'excellents musiciens et chanteurs lyriques.

     

     
  • BabyloneBas-relief de Babylone

     

    Après le succès de l'exposition sur la Collaboration (voir notre article du 12 décembre 2014), les Archives Nationales annoncent un nouvel événement :

     

     "Mésopotamie, carrefour des cultures. Grandes Heures des manuscrits irakiens".

     

    La notice présentant l'exposition est ainsi libellée:

    "Terre de civilisation antique, la Mésopotamie a livré de précieux témoignages sur les origines de l'écriture et les premiers récits de la genèse du monde. Du Moyen Âge à nos jours, les échanges intellectuels et de multiples traditions religieuses n'ont cessé d'y prospérer. Penseurs, auteurs et copistes ont alors procédé à la confection de milliers de manuscrits qui circulent et s'échangent.

    Partis en Orient dans la foulée de la fondation de leur Ordre, les frères dominicains ont contribué eux aussi à écrire une page de l'histoire de cette région. Missionnaires, ambassadeurs, scientifiques et curieux du monde qui les entourait, ils ont constitué une collection méconnue de manuscrits arabes et syriaques dans leur couvent de Mossoul. La commémoration de leur 8ème centenaire est l'occasion d'évoquer ce dialogue entre Orient et Occident."

     

    Il est certain qu'outre l'intérêt de découvrir ces trésors, la manifestation prend un relief tout particulier après les destructions perpétrées récemment dans les musées irakiens.

     

    A voir 60 rue des Francs Bourgeois (IIIe) à partir du 20 mai et jusqu'au 24 août

    Lundi au vendredi de 10h00 à 17h30 et samedi et dimanche de 14h00 à 17h30

    Affiche-exposition-mesopotamie-2015Affiche de l'exposition sur les manuscrits mésopotamiens aux Archives Nationales

     

  • Viewmultimediadocument 2 Projet d’aménagement des berges de la rive droite (Le Parisien DR/Luxigon)

     

    Comme  pour d'autres chantiers de transformation ou d'aménagement dans la capitale, les  parisiens sont invités à donner leur avis, avis consultatif bien entendu, sur la piétonisation de tronçons de berges de la rive droite de la Seine entre les Ier et IVe arrondissements.

    Il y a  un an environ des études avaient été autorisées à ce sujet suite à une décision du Conseil de Paris suivant en cela le même processus que lors de l’aménagement de la rive gauche. D’après la Mairie 4 millions de visiteurs ont depuis 18 mois fréquenté ces nouvelles berges et les émissions de dioxyde d’azote auraient baissé de 15 % du fait la suppression de la circulation. Le temps de déplacement des véhicules sur les autres voies  n’aurait été impacté que de quelques minutes.

    Le site de la Mairie indique que "ces projets viseront à relier la place de la Bastille à la Tour Eiffel. Le réaménagement de la place de la Bastille, qui ne figure pas à ce stade dans le périmètre, sera pensé de façon à s’articuler étroitement avec cette piétonisation des quais. Deux scénarios sont proposés des quais bas de la rive droite. Le premier porte sur un linéaire de 3,3 km du tunnel des Tuileries jusqu’au port de l’Arsenal, le second se concentre sur un périmètre plus réduit, de la place du Châtelet au Pont de Sully."

    Il est demandé aux habitants de faire des propositions et même déjà suggéré «des potagers, des restos bios, du sport, de la végétalisation, un poulailler… ».

    Bien sûr on nous annonce le lancement d’études de circulation (Préfecture de Police et services ad hoc de l’État). La dimension Métropole (Communes limitrophes, STIF, Voies navigables..) sera prise en compte car les parisiens  ne seront pas les seuls impactés par ces évolutions.

     Viewmultimediadocument Autre vue du projet d’aménagement des berges de la rive droite (Le Parisien DR/Luxigon)

     

    Des réunions publiques seront programmées dans chacun des quatre arrondissements concernés dont le IVe. Une exposition est prévue à l’Hôtel de ville avec ouverture d’un registre pour recueillir les propositions et doléances qui seront aussi recevables  sur le site  www.idee.paris.fr et dans les mairies des arrondissements  concernés. 

    Les aménagements  retenus seront lancés dès 2016…

    Les berges végétalisées et rendues aux piétons, aux sportifs, aux cyclistes et aux familles pour s’y promener,  voilà une bonne idée. Mais prévoir des installations de type barges pour recevoir des débits de boissons où nombre de jeunes iraient s’alcooliser au risque de se noyer dans la Seine  nous sommes contre. Il faut rester dans ce qui est possible car  les berges sont classées au patrimoine mondial de l’UNESCO. Aussi doivent-elles être embellies et soignées tout en évitant les mauvais traitements dus à la saleté. Il suffit d’interroger les équipes de nettoyage qui s’activent rive gauche dès 6 heures du matin pour avoir un aperçu des monceaux  de détritus laissés sur les berges (bouteilles cassées, canettes de bière, mégots  et emballages, sans oublier les nombreux  épanchements d’urine…). Quant aux incivilités, il n‘en est pas fait état mais elles existent bel et bien.

    Alors le projet d’aménagement des berges de la rive droite doit absolument intégrer la recherche de solutions et de moyens pour éviter de se retrouver dans quelques années face aux  mêmes constats, il faut en réalité savoir tirer les conclusions de ce qui marche mais aussi de ce qui dysfonctionne.

    Dominique Feutry

     

  • Bazar_de_la_Charité_avant_l'installation_des_comptoirs_et_l'incendiePhotographie de l'époque de l'intérieur du Bazar de la Charité en cours d'installation

      

    Chaque semaine qui passe semble apporter son lot de catastrophes de par le monde et aucun pays n'est épargné ni à l’abri. Cette dure réalité n’est pas seulement actuelle, l’histoire est faite aussi d’événements douloureux. Certains restent très présents, notamment les deux dernières guerres mondiales mais il ne faut pas oublier des faits divers qui ont eu un grand retentissement à leur époque qui ont été peu à peu oubliés au fil du temps.

    C’est  le cas notamment de l’incendie du Bazar de la Charité qui voilà 118 ans jour pour jour, le 4 mai 1897 a provoqué la mort de 129 personnes, des femmes pour la grande majorité. Le Marais compta 4 victimes des familles Haudecoeur et Rabery habitant aux 23, 55 et 58 rue des Archives et Potdvin domiciliée 19 rue de Sévigné.

    Fondée en 1885 par des aristocrates, cette vente de charité qui s’était installée à différents endroits de Paris avait lieu chaque année. En 1897 un terrain disposant d’un hangar en bois de 80 m de long est loué 15-17 rue Jean Goujon (VIIIe). Chaque œuvre de charité représentée disposait d’un comptoir pour vendre au profit des orphelins et des pauvres notamment, des objets collationnés par l’association.

    Pour attirer les visiteurs et rendre la manifestation originale une vieille rue de Paris avait été reconstituée faite  de la réutilisation de décors de théâtres. Un vaste vélum goudronné servant de plafond surmontait l’ensemble, d’autres toiles goudronnées étant utilisées comme cloisons, notamment celle qui permet d’abriter une des attractions, le cinématographe fonctionnant à avec une lampe à éther. Le film de l’arrivée d’un train en gare de La Ciotat tourné par des frères Lumière est inscrit au programme.

     Bazar_de_la_Charité_Le_lendemain_du_sinistreLa Bazar de la Charité le lendemain du sinistre

     

    Une mauvaise manipulation lors du rechargement de la lampe en plein après-midi et l’incendie se propage à une vitesse fulgurante sur les matériaux inflammables, le vélum en particulier. La panique gagne les centaines de personnes présentes qui tentent de fuir souvent en vain car il y a peu de sorties et la bousculade empêche d'avancer. Un quart d’heure suffira pour tout détruire et faire plus de 120 morts et disparus, la sœur de Sissi, la duchesse d’Alençon  étant parmi les victimes. En apprenant la mort de sa nièce, le duc d’Aumale à qui l’on doit la reconstruction du domaine de Chantilly et ses immenses collections d’objets d’art succomba des suites d’une crise cardiaque.

    Les journaux de l’époque ont polémiqué sur cette affaire, les hommes plus forts ayant pu s’enfuir plus facilement que les femmes… En réalité aucune règle de sécurité n’existait et cet évènement  est à l’origine de la réglementation en la matière tant pour faciliter l'évacuation que pour l’emploi de matériaux ininflammables.

     Chapelle_Notre-Dame-de-Consolation_ParisChapelle Notre Dame de la Consolation 23 rue Jean Goujon (VIIIe)

     

    La chapelle Notre Dame de la Consolation a été édifiée sur les lieux précis du drame. Elle appartient à l’association « Mémorial du Bazar de la Charité ». La Ville de Paris a financé de son côté un monument à la mémoire des victimes visible au cimetière du Père Lachaise.

    Pendant un temps, et heureusement la technique a évolué, les projections de cinéma ont été interdites.

    Dominique Feutry

     

    Sources : Articles de journaux relatant l’événement.

     

  • Braque iL'entrée de l'Hôtel du marquis de La Grange au N° 4 rue de Braque (IIIe)

     

    La rue de Braque (IIIe) relie la rue du Temple à l'Hôtel de Clisson, elle fut du XIIIe au XVIIe siècles la rue aux Boucheries de Braque car une  boucherie y fut installée par les Templiers au N° 12 et des terrains qui s'y trouvaient appartenaient à la famille de Braque. Cette voie calme est formée de beaux immeubles des XVIIe et XVIIIe siècles, des scènes du film "La Traviata" de Zeffirelli y furent tournées au début des années 80.

    Braque 2Vue de la cour de l'Hôtel du marquis de la Grange avec ses pilastres, ses arcades surmontées de mascarons

     

    Parmi les maisons intéressantes figure au numéros 4-6 un hôtel dû à l'architecte Thierry-Victor Dailly [à qui l'on doit des immeubles prés de l'église Saint-Germain des Prés (VIe), une annexe de l'Hôtel Dieu ou l'Hôtel de Beaune (VIe)…].

    Construit en 1673 pour Thomas le Lièvre seigneur de La Grange, il faut partagé par ses  petits enfants. Le N°6 devint  propriété de la marquise Marie-Madeleine Le Lièvre de la Grange à partir de 1740 épouse de Joly de Fleury, lequel a succédé à d'Aguesseau comme procureur-général au parlement. Le N° 4 revint à François-Joseph Le Lièvre, marquis de la Grange, maréchal-de-camp, gouverneur de Brie-Comte-Robert.

    Il s'agit de deux édifications pratiquement identiques, sinon qu'elles sont de largeur différente, avec le même nombre d'étages et une façade en pierre. Celles-ci sont remarquables car elles sont munies chacune d'un magnifique balcon en fer forgé prenant appui sur une console joliment sculptée. Des mascarons de belle facture (un vieillard et Cybèle) agrémentent les ventaux des portes de style rocaille.

    Dans la cour, des arcades sont elles aussi surmontées de mascarons figurant des divinités antiques. D'autres figures sculptées sont visibles au N°4, sur le voûte du porche et les côtés, représentant des animaux de différents continents. Un escalier assez majestueux avec sa ferronnerie se trouve dans le vestibule de style rocaille.

    On cite parmi les différents propriétaires qui se sont succédé, Blanche de Caulaincourt, veuve du duc de Vicence (en 1827). Signalons que les lambris d'un des salons ont été remontés dans le château de Nerville-La-Forêt dans le Val d'Oise. Quant aux plafonds peints dont un représentant la justice par Lebrun, ils ont disparu.

    Nous avons déjà parlé de ces immeubles dans un article du 23 juin 2013 en faisant le lien avec deux autres bâtiments situés aux 3 et 5 rue des Haudriettes (IIIe), l'ensemble ayant été  acquis en 2001 par la Mairie de Paris pour développer son  parc HLM. La gestion, confiée à la SAGI qui a fait d'importants travaux dans les bâtiments rue des Haudriettes, a été transférée ensuite à la RIVP (Régie Immobilière de la Ville de Paris), dont le Maire du IIIe était Président.

    Nous ne savons pas grand chose en ce qui concerne la rue de Braque. Il y a eu demande de travaux à la Direction de l'Urbanisme,  sans doute aussi transfert de propriété, a priori à la SIN  (Société Nationale Immobilière), filiale de la Caisse des Dépôts et Consignations, qui gère près de 272 000 logements en France dont une majorité de logements sociaux.

    Depuis 2013 nous n'en savons pas davantage ? Quel sort sera réservé à ces immeubles de prestige ? La discrétion semble de mise, il serait intéressant pourtant pour les contribuables parisiens de savoir qui sont ou seront les heureux bénéficiaires de ces logements…

    On croit se souvenir que Patrice Chéreau, qui nous a quittés en 2013, a été l'un de ceux-là.

    Dominique Feutry

     

    Sources : "Le Marais évolution d'un paysage urbain" Danielle Chadych et "Dictionnaire historique des rues de Paris" Jacques Hillairet.

     

    Gauthier Caron-Thibault, Premier Adjoint au Maire du 3ème Arrondissement, nous apporte les précisions suivantes et nous l'en remercions :

    "La SNI en est bien le propriétaire.

    -          Il ne s’agit pas de logements sociaux à proprement parler avec loyer type SRU (PLAI, PLUS ou PLS) et réservataires, mais de logements à loyer libre.

    -          La vocation assumée de SNI est de produire sur Paris un parc de logement à loyer « intermédiaire », c'est-à-dire entre le PLS (environ 10 à 12 euros le m²) et le loyer du marché privé. Aussi à cette adresse, nous sommes à un loyer quittancé actuel de 22.02 euros/m².

    -          Il n’y a certes pas de réservataires, mais SNI nous signale les libérations et nous nous efforçons d’orienter vers eux les demandeurs de logement qui pourraient satisfaire au loyer."

    Par ailleurs, il nous est indiqué que des travaux significatifs étalés sur 9 mois viennent d'être engagés, depuis février dernier. Ils portent notamment sur la réfection des pavés et de certains enduits côté cour intérieure, la réfection du porche du hall et des paliers du N°4, le ravalement de la façade sur rue et la réfection des portes des N°4 et 6 avec remplacement des menuiseries sur rue. Enfin une  reprise de l'isolation de la toiture  est aussi prévue".

     

    Détails des travaux en pièce jointe

     

  • ViewmultimediadocumentLe kiosque du square du Temple (IIIe) (Photo JC. Noël) 

     

    Dans le cadre du "budget  participatif" 2014, la Mairie de Paris vient d'annoncer la rénovation des 34 kiosques que compte encore Paris. Parmi ceux-ci figurent deux kiosques de nos  deux arrondissements, ceux du Square du Temple (IIIe) et du Square Jean XXIII (IVe).

    C'est une bonne nouvelle car beaucoup de ces lieux utilisés pour donner des concerts de musique gratuits avaient perdu leur fonction traditionnelle quand ils n'avaient pas été détruits et cette évolution a touché la plupart des villes de notre pays. Quelques exceptions néanmoins comme à Marmande où la municipalité a eu l'idée de fermer entièrement le kiosque qui est occupé désormais par le syndicat d'initiative. Mais combien d'autres n'ont pas eu cette chance et ont disparu. 

    72_47157_37_04d8Le kiosque de Marmande occupé par les syndicat d'initiative

     

    Le projet à Paris, voulu par les habitants, va redonner vie aux kiosques qui ne sont plus ou que très rarement utilisés. L'idée étant qu'à la belle saison la musique mais aussi la danse, le théâtre , des sports puissent être pratiqués. Le début des travaux est proche, ils s'étendront sur  2015 et 2016. Certains kiosques notamment les plus anciens (ils datent de la fin du XIXe siècle) nécessiteront des restaurations d'importance et ils seront tous électrifiés. La Mairie indique  que le coût unitaire de ces réhabilitations oscillera entre 30 et 400 K€. 

    Ce chantier de remise en état permettra aussi d'étendre la programmation des festivals Kiosquorama et Kiosques en musique.

     

  • Gaspillage pièces
    Les observateurs estiment à 250 à 300 Millions d'€ le montant des subventions attribuées par la Ville de Paris chaque année aux associations diverses

     

    A un moment de leur existence, certains d'entre nous se sont fait l'obligation d'assister aux conseils d'arrondissements. Ils y ont rapidement renoncé, constatant que l'essentiel de l'ordre du jour était consacré au vote de subventions à des associations. Les chiffres qui sont disponibles sur le site de la Mairie de Paris révèlent que 250 à 300 Millions d'€ sont ainsi dépensés chaque année par la Ville de Paris.

    A chaque conseil de Paris, c'est la même avalanche de subventions (voir par exemple l'ordre du jour du conseil des 13-14-15 avril 2015)

    C'est donc, sur la base de 933.000 foyers fiscaux imposables (INSEE – 2012), 250 à 300 € de "cotisations" forcées qui sont payés tous les ans par chaque ménage imposable à Paris. Quand ils décident d'adhérer à une association, ils en acquittent le prix de façon consciente. Modeste généralement. Pour ces associations dont ils ne connaissent pas le nom, encore moins l'objet, on les taxe d'office, sans préavis !

    Dans notre article du 1er novembre 2014, nous suggérions à Mme Hidalgo, pour réduire son déficit, donc sa dette, de revoir le montant de ces subventions. Avons-nous parlé dans le désert ?

    Pas forcément. Si les partis de gouvernement restent sourds pour le moment à notre protestation de bon sens, des élus à la marge de l'échiquier politique avancent sur ce terrain. Le Député Jacques Bompard, proche des "souverainistes", vient de déposer un projet de loi qui encadre ces subventions. Il y a dans ce texte des dispositions qui confortent notre propos. Chacun s'en fera une idée. En revanche, l'estimation du montant global à 10 % du PIB (soit 210 Milliards d'€) est à l'évidence irréelle sauf à y inclure des dépenses institutionnelles qui n'entrent pas vraiment dans le champ de notre analyse.

    Le lien renvoie à son projet de loi. Il n'est pas inutile d'en prendre connaissance et d'ouvrir les autres liens à la fin qui renvoient sur les nombreux articles parus récemment sur le sujet. On peut aussi se faire une opinion sur le dossier en consultant le site de la Mairie de Paris où tout est affiché en matière de subventions. Être citoyen c'est aussi le droit de participer et de se renseigner. Le millésime 2004 est intéressant car – unique en son genre – il classe les subventions par importance et fournit le total. On constate que Paris-Ville plus Paris-Département totalisent un Milliard d'€ ! De quoi donner le vertige.

    Le texte déposé a l'intérêt à nos yeux de mettre les projecteurs sur ce qui constitue depuis des années un scandale de la vie publique en France : l'hémorragie de fonds publics due à une politique d'attribution de subsides qui porte trop souvent la marque du clientélisme partisan.

    Certains penseront que nous nous mêlons de politique. Il n'en est rien. Nous avons à l'esprit la qualité de vie dans nos quartiers et à Paris en général. Si nous sommes guidés par le souci de saine gestion de la Ville, c'est par esprit citoyen et aussi pour exprimer notre résistance au mouvement de hausse des impôts locaux que nous avons subi ces dernières années à Paris. Il reflète aussi notre inquiétude à l'égard d'une dette qui ne faiblit pas et qui pèsera tôt ou tard sur notre niveau de vie et celui de notre descendance.

    Jean-Claude Théodart

     

    Nota Bene : 

    Notre association ne reçoit des pouvoirs publics ou des partis politiques aucune subvention et s'est toujours refusée à en solliciter ou en recevoir.

     

  • ImagesRéalisation en cours sur la palissade entourant le Café de la place de la République en travaux (Photo Le Parisien) 

     

    Plusieurs quotidiens viennent de relater la présence d'une palissade autour du Café Monde situé sur la Place de la République durant les travaux de réparation consécutifs à une incendie. La réouverture étant prévue l'an prochain. Plutôt que de laisser ces panneaux de 3 m de haut la proie des tagueurs plus ou moins bien inspirés et plus ou moins bien compétents, la Mairie de Paris a pris la décision de confier leur décoration à la galerie Wallworks (Xe). Cette galerie s'est fait un nom dans le "street art", elle a donc réuni une équipe de 15 spécialistes graffeurs qui sont déjà à la tâche pour réaliser sur cet entourage éphémère une composition de 300 m2 pour laquelle Mairie n'a pas donné d'instructions précises. Toutefois comme des manifestations et défilés sont prévus un grillage protégera les panneaux jusqu'au 4 mai, le relais sera pris ensuite par les services de nettoyage afin de conserver cette production.

    Cette façon de procéder de la Mairie de Paris pourrait préfigurer une autre méthode pour lutter contre les tags sauvages. Attribuer des espaces dédiés comme cela se fait déjà ici ou là et dans d'autres villes canaliserait les accros de tags et de la peinture à la bombe. Les productions sauvages qui trop souvent défigurent nos quartiers pourraient voir ainsi leur nombre réduit.

    Nous suggérons que cet essai de la place de la République soit reproduit dans un certain nombre de lieux parisiens. Ce qui serait autorisé pourrait en partie éviter ce qui ne l'est pas et que nous qualifions de "sauvage". Ceux qui enfreindraient cette nouvelle manière de procéder se verraient verbalisés chaque fois que possible.  

    Dominique Feutry

     

  •  Capture_decran_2015-04-20_a_10.46.37Affiche de l'édition 2015 de la Nuit Européenne des Musées 

     

    La 11ème édition de la "Nuit Européenne des Musées" aura lieu cette année le samedi 16 mai.

    De nombreux événements sont prévus répondant à des goûts multiples et pour toutes les générations. Il a d'ailleurs été prévu que les établissements scolaires et les musées se rapprochent autour d’une œuvre constituant un projet pédagogique intitulé "La classe, l’œuvre !". Aussi les élèves étudieront-ils une œuvre en classe avec leurs professeurs. Ils devront se l’approprier en réalisant des productions écrites, plastiques, théâtrales voire audiovisuelles.

    Nous ne pouvons pas citer toutes les manifestations car elles sont nombreuses, chacun essayant de les rendre très attractives

    Nous avons simplement sélectionné quatre lieux:

    Le musée Carnavalet (16 rue des Francs Bourgeois IIIe) offrira outre la visite gratuite de ses collections et l'exposition Napoléon et Paris (voir notre article du 7 avril 2015), dans ses jardins, un concert donné par les élèves du conservatoire du Centre et une reconstitution historique avec des personnes en costumes d'époque du Ier Empire

    – L'Hôtel de Soubise (60 rue des Francs-Bourgeois – IIIe) organisera de 18h00 à 22h00 des ateliers de calligraphie médiévale et moderne et un atelier de danse renaissance (18h30). Sera ouverte l' exposition «Mésopotamie, carrefour des cultures, Grandes Heures des manuscrits irakiens (XIIIe-XIXe siècle)». Sont annoncés des impromptus poétiques par la Compagnie les Souffleurs tout au long de la soirée et un concert de musique du XVIe siècle par les élèves du département de musique ancienne du Conservatoire à rayonnement régional d'Aubervilliers-La Courneuve (21h00). A noter que la visite des grands dépôts est possible (18h00 à 22h00), mais sur inscription le jour même.

     

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    Le Musée des Arts et Métiers (IIIe) 

     

    Le musée des Arts et Métiers (60 rue Réaumur IIIe) a inscrit au programme pour cette soirée "les  Fantasmagories de Robertson" (21h00 et 22h30) autour de la « lanterne de la peur », lanterne magique utilisée au XVIIIe par Robertson servant « à faire voir différents spectres et monstres affreux de sorte que ceux qui n’en connaissent pas le secret croient que cela se fait par magie ». À l’occasion du 100e anniversaire de la disparition d’Alphonse Bertillon, le musée présentera une exposition éphémère "1914 – 2014 Bertillon, aux origines de la police scientifique" dédiée à la genèse de la police scientifique consacrée à la chambre photographique du célèbre criminologue. 

    – Le Centre Pompidou (Place Georges Pompidou IVe) s'attachera à faire découvrir « The Clock », œuvre vidéo de Christian Marclay (21h00 – 00h00). Le mécanisme cinématographique de « The Clock » est réglé avec la précision d’une horloge avec des milliers d’extraits issus de l’histoire du cinéma, pour composer ce film qui indique l’heure en temps réel grâce à une succession des plans d’horloge, de réveils, d’alarmes, de montres, d’actions ou de dialogues illustrant l’implacable écoulement du temps. Le spectateur a alors l’impression d’assister à une fiction en temps réel avec, précise le commentaire, "une symphonie de sonneries, tic-tac, pas, cris, rires, pleurs et musique".