Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2015

  • Amelot de bisseuil romulus remusPortail intérieur de l'Hôtel Amelot de Bisseuil, dit des Ambassadeurs de Hollande, 47 rue Vieille du Temple (IVe). En bas-relief sur l'imposte : Romulus et Remus (Photo VlM)

     

    L'Hôtel est dans les starting-blocks de sa restauration.

    Classé monument historique, il a obtenu le 30 décembre 2014 du Préfet de la Région Île-de-France  une autorisation de travaux pour le traitement de ses façades sur cours et sur rue. Le pétitionnaire est la SCI de l'Hôtel Amelot.

    L'autorisation est assortie de prescriptions. En particulier, le projet de restitution du balcon 17ème siècle sur la façade principale du corps de logis ne sera pas exécuté, le garde-corps central de cette même façade sera augmenté de quelques balustres pour s’ajuster aux dimensions de l'avant-corps, et la peinture du portail en bois sur ses deux faces, sera faite d'une couche très fine sans apprêt pour préserver les détails du décor sculpté.

    Amelot bisseuil cour int et frontonCour intérieure, balcon, fronton et balustrade

     

    On s'accorde à considérer que le portail est le plus beau de Paris et que l'Hôtel, par les richesses qu'il contient, est l'un des plus prestigieux du Marais. Il a été la résidence du commandant Paul Louis Weiller, fondateur d'Air-France, décédé en 1993 à l'âge de 100 ans. Son propriétaire actuel est Acanthe Développement, filiale du groupe Duménil Leblé.

    Le but de la restauration entreprise est la mise en vente du monument. On pense qu'une grande institution française ou étrangère privée pourrait s'y intéresser. La Mairie de Paris et l’État y ont manifestement renoncé, ce qui n'est ni surprenant ni choquant en cette période de disette générale.

    Une remarque cependant : aucune information n'a été communiquée ces dernières années par la mairie du IVe sur le sort de ce joyau patrimonial auquel les habitants de l'arrondissement – et au-delà – portent un immense intérêt. Ou bien le Maire Christophe Girard n'a été informé de rien et n'a pas cherché à l'être (quand nous n'avons jamais cessé de le faire), ou bien étant informé il n'a pas estimé que ses administrés étaient dignes d'en bénéficier. Dans les deux cas, nous avons tout lieu d'être déçus.

     Gérard Simonet

     

  • DevantieeLa devanture du 10 rue Saint Paul (IVe) (photo GD)

     

    Nous évoquions dans un récent article (11 mars 2015) la restauration réussie du garage au 46 de la rue des Archives (IVe) où vient de s'installer le nouveau commerce "Jeanne et Martin". Une de nos lectrices vient de nous signaler que malheureusement ce n'est pas le cas rue Saint Paul au N° 10 où est installé un magasin spécialisé en  services de conciergerie. La couleur lie de vin et les inscriptions du bandeau, ni l’enroulement proéminent du rideau métallique  ne sont en phase avec le quartier et son règlement.

    Nous allons demander à la  Direction de l’Urbanisme (Sous-Direction du permis de construire et du paysage de la rue) ce qu'elle en pense. Elle exigera sans doute des aménagements afin que cet ensemble soit plus en conformité et plus en phase avec le quartier et la façade XVIIIe de l'immeuble qui l'abrite.

    Dominique Feutry

     


  • Carreau temple terrasse 06 12 13
    Rue de Picardie, l'un des quatre côtés du quadrilatère qui borde le "Carreau du Temple" (IIIe) (Photo VlM)

     

    "L'autre terrasse" à laquelle il est fait référence sur l'un des 22 calicots qui ont fleuri autour du Carreau du Temple, c'est celle dont "Le Jules", le bar du Carreau, a fait la demande auprès de la direction de l'urbanisme de la Mairie de Paris. On sait que le Maire du IIIe Pierre  Aidenbaum y est favorable sous réserves (*) après avoir assuré les riverains qu'il n'y en aurait pas. Il faut rappeler qu'il est le président de la SPL (société publique locale) qui gère cet établissement semi-public et qu'il a donc la charge de le rentabiliser .

    Najdovski jddChristophe Najdovski (Photo JDD)

    L'affaire est venue aux oreilles de Christophe Najdovski, Adjoint au Maire de Paris en charge des transports, des déplacements et … de l'espace public, tête de liste des Verts pour Paris aux élections municipales de 2014. Dans une lettre du 5 mars adressée à Donal O'Regan président du collectif "Carreau du Temple" il confirme qu'il a exprimé auprès de la Maire de Paris Anne Hidalgo son opposition à l'attribution d'une autorisation de terrasse au bar "Le Jules" en ces termes :

    "Le collectif Carreau du Temple m'a fait part, par courrier du 24 février 2015, de leur opposition à l’installation d'une terrasse de près de 100 couverts à proximité immédiate de cet équipement.

    Je souhaite par la présente faire part de mon avis défavorable à l'attribution d'une telle terrasse, qui engendrerait des nuisances conséquentes pour les riverains, comme ils le soulignent d'ailleurs via une pétition (près de 200 signataires fin janvier) ainsi que publiquement lors des conseils de quartiers".

    Télécharger la lettre

     (*) Pierre Aidenbaum nous a déclaré que cette terrasse n'aurait pas le droit de servir des repas, fermerait à 21h00 et serait décalée vers la rue Eugène Spüller de façon à s'écarter de la zone habitée.

     

    Post-scriptum du 16 mars 2015

    Le Maire Pierre Aidenbaum nous apporte les précisions suivantes :

    "Je me permets de réagir à votre article publié sur votre blog samedi dernier, intitulé « Les Verts de l'Hôtel de Ville volent au secours des riverains du IIIe, à propos des terrasses de bars »,  je tiens à vous redire que la SPL Carreau du Temple n’a aucun intérêt financier dans l’exploitation du bar du Jules contrairement aux allégations que vous avez déjà formulées, reprises par certains riverains. D’autre part, vous vous referez à une lettre que Christophe Najdovski adressée à la Maire de Paris, dont le contenu n'a pas été discuté préalablement avec le Maire du 3ème ardt et que nous avons donc découverte en même temps que vous. C'est d'autant plus surprenant que M. Najdovski m’avait indiqué en marge du dernier Conseil de Paris ne pas bien maitriser ce dossier.

    Quant à ces 22 calicots dont il est question certains m’ont surpris et  amusé, notamment celui qui indique que le quartier est en danger, en écho sans doute à la campagne de la chaine américaine Fox News qui a identifié d'autres zones de non-droit à Paris, comme vous le savez".

     

    Dont acte !

     

     

  • Carreau temple jules terrasse 08 10 14Le Carreau du Temple, 2 rue Perrée (IIIe), son bar "Le Jules" et l'emplacement de sa terrasse controversée (Photo VlM)

     

    A la suite d’un appel à candidatures auquel ont répondu 75 personnes et de la sélection par un jury composé de représentants de la Ville et du Conseil d'administration de la SPL (Société Publique Locale) Carreau du Temple, Pierre Aidenbaum, président de cette dernière, va proposer au prochain conseil d’administration de nommer deux codirectrices Sandrina Martins et Lucie Marinier à la tête de l’établissement. Elles remplaceront Thierry Herzog qui assurait l'intérim depuis le départ de l'ancien directeur Jean-Luc Baillet qui a été récemment débouté de ses demandes par le tribunal à la suite de son licenciement (voir notre article du 28 juin 2014).

     

    Dames   Sandrina Martins et  Lucie Marinier ( Photo DR et LP/Philippe Baverel.)

     

    Toutes deux nous dit-on sont des spécialistes de la production artistique, de projets culturels et de la gestion. Sandrina Martins arrive de Marseille où elle a été directrice de projets à Marseille-Provence 2013, capitale européenne de la culture, pendant quatre ans. Quant à Lucie Marinier elle était secrétaire générale du Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris après avoir été chargée de mission culture auprès de l'ancien Maire de la capitale.

    Le commentaire accompagnant leur nomination est ainsi libellé "… Leur vision d’un lieu laboratoire de la ville de demain, de rencontres et de découvertes, d’innovations pluridisciplinaires, en lien avec les associations et les habitants du quartier, a parfaitement répondu aux préoccupations de la Ville de Paris et aux caractéristiques du Carreau du Temple".

    Nous restons dubitatifs sur ce communiqué. Le vrai problème aujourd'hui n'étant pas uniquement d'équilibrer le budget de l'institution (qui va d’ailleurs devoir avec cette décision rémunérer deux têtes au lieu d'une) mais de pouvoir y parvenir avec le moins de désagrément possible pour les habitants du quartier et sur ce plan il y a loin de la coupe aux lèvres…

    Nous espérons que cet objectif figurera en bonne place dans la fiche de fonction des intéressées à qui nous souhaitons  pleine réussite dans leur nouveau challenge.

    Dominique Feutry

     

    Le Maire du IIIe arrondissement, Pierre Aidenbaum, nous a demandé, en date du 16 mars, de publier le texte suivant: 

    "Sur votre article publié le 13/03 sur la nomination des deux directrices pour le CDT : une fois de plus, Monsieur Feutry, vous vous appuyez sur des approximations et des jugements de valeur plutôt que de mener la mission d'information à laquelle vous prétendez  : contrairement à ce que vous indiquez, Monsieur Jean Luc Baillet n’a pas été licencié mais révoqué par le conseil d’administration de la SPL du CDT . Dans son jugement rendu le 20/02/2015, le tribunal du commerce a débouté entièrement Jean Luc Baillet de l’intégralité de ses demandes et l’a condamné à payer 3000 € d’article 700 au Carreau du Temple et aux dépens.

    D’autre part, vos opinions sur la nouvelle Direction du CDT – qui vous laisse "dubitatif" d'après ce que je lis – me semblent plus relever d'une opinion que d'un fait. En l'occurrence, vous ne l'ignorez pas, la nouvelle direction satisfait pleinement tous les critères de bonne gestion et, dès la  première année, le budget de la SPL a été parfaitement équilibré. Vos approximations et jugements de valeur gagneraient à être appuyés sur la réalité. A cet égard, je vous redis ma disponibilité totale pour répondre à vos interrogations et éclaircir certains  points et dans ces conditions on gagnera en qualité des débats"

     

    NDLR: "Licenciement" ou "révocation " peu importe, là n'est pas le débat. L’important est bien, en ces temps de restrictions budgétaires, d'assurer l’équilibre budgétaire de l'institution sur le moyen et le long terme. Il est d'ailleurs difficile de présager ce qu'il en sera avec le nouveau binôme annoncé. Alors qu'il n'est pas encore aux manettes, il est même hasardeux d'affirmer que "la nouvelle gestion satisfait pleinement tous les critères de bonne gestion".

    Quant "aux opinions…qui semblent plus relever d'une opinion…"(?), nous ne nous résoudrons jamais à ne pas en émettre, bien au contraire, que ce soit à l'aune ou non des faits. En l'occurrence, il est peu probable que les riverains s'agitent pour le plaisir, sinon notre association ne serait pas autant sollicitée. Cela montre bien qu'il y a un problème et qu'il ne pourra pas être indéfiniment ignoré. Nous n'avons jamais vu des personnes s'agiter pour le plaisir, sinon sur des pistes de danse. Le sujet est sérieux, il ne doit pas être banalisé, ni pris à la légère.

     

  • 4590462_6_9b5d_la-cartographie-des-nuisances-sonores-a-paris_9c22e48dcb2928ef74d2bcabef788a7eCartographie du bruit à Paris. Elle a été établie dès 2004 par la Mairie de Paris sous la direction d'Yves Contassot (EE-les Verts) à partir de la carte du trafic routier. Quelques modulations intelligentes ont été apportées (nature des façades et du revêtement) mais elle ne prend en compte ni les bruits intempestifs tels les klaxons ni les bruits de voisinage dus aux établissements recevant du public et au public lui-même.

     

    Fort enjeu de santé publique à la clé, la Mairie de Paris a décidé de mettre quelques moyens  pour traiter les problèmes de bruit… enfin pourrions  nous dire car nous n’avons jamais cessé de dénoncer ce fléau comme une des principales nuisances pour les parisiens. Nos élus qui avaient déjà, mais à peine, abordé le sujet (voir notre article du 23/06/2008) présenteront au conseil municipal du 16 mars, un plan de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE) qui repose sur 34 actions et dont les maitres mots seraient « évaluer, sensibiliser, agir ».

    Selon les statistiques communiquées à cette occasion, il apparait que près de  250.000 personnes sont exposées chaque jour à des seuils de bruit trop élevés ! Ce nombre nous paraît bien faible ! Une cartographie a été dressée à l’appui de ces déclarations.

    Le périphérique est cité comme le 1er chantier à engager afin d’endiguer le brouhaha permanent de la circulation d’ici 2020, ce qui représente un investissement de 5 millions €.  Parallèlement une « campagne de mesure » des émissions sonores des deux roues motorisées serait prévue… (NDLR: si les motards ne se mettent pas une  nouvelle fois en colère …!). Nous est annoncée aussi un baromètre de l’environnement sonore c’est-à-dire un enquête bi annuelle sur le ressenti du bruit par la parisiens ?

     

    Bruit chuuut BD

     

    La diminution de la vitesse de circulation rappelée à cette occasion préside du même but (outre la réduction des émissions de particules) combinée à la création dans Paris d’une « zone à circulation restreinte » qui sera interdite aux véhicules polluants et des « zones à trafic limité » destinées aux seuls piétons,cyclistes, livreurs, transports en commun et riverains.

    Le rôle du Bureau d’action des nuisances sonores de la Préfecture serait renforcé.

    Un ensemble de mesures à la Prévert qui a priori sur le papier vont dans le bon sens mais qui oublient l’essentiel ou l’abordent si timidement, à savoir les moyens à mettre en œuvre pour combattre  les nuisances sonores. Or c’est tout le cœur de cet enjeu qu’aborde bien trop partiellement la Mairie que nous renvoyons une nouvelle fois aux propositions faites par le réseau "Vivre Paris !" dont fait partie "Vivre le Marais !" (voir notre article du 04 mars 2015).  

    Dominique Feutry

     

  • Etablissement_151_1Vue de la piscine Saint-Merri, 16 rue de Renard (IVe)

     

    La publicité n'est pas très abondante et pourtant…Voilà plus d'un an déjà que le conflit s'éternise entre la Mairie de Paris et les agents de la Direction de la Jeunesse et des Sports au sujet de la revalorisation des primes du dimanche (les grévistes réclament entre 44 € et 180 € par dimanche pendant que le ville propose 12,50 €).

    Ce différend a pour conséquence la fermeture le dimanche d'une bonne partie des équipements sportifs de la Ville. En effet 100 des 400 agents concernés pratiquent cette forme de grève dite perlée qui font que les sportifs peuvent trouver porte close lorsqu'ils se rendent dans leur piscine, leur gymnase ou leur stade. De surcroit, comme il n'y a pas obligation de prévenance de la part des personnels en grève, la Mairie de Paris ne sait que le matin même de chaque dimanche, quel établissement pourra ouvrir ou non. Elle a choisi de redéployer à chaque fois de façon tournante les non grévistes se présentant à leur travail, de sorte que les équipements puissent être ouverts à tour de rôle chaque week-end. Ainsi pour les 38 piscines que compte Paris, presque la moitié peuvent être ainsi ouvertes.

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    Entrée du gymnase 14 rue Michel Le Comte (IIIe)

     

    Mais voilà, l'intersyndicale a décidé il y a peu d'étendre le mouvement au samedi. Autant dire que le week-end les sportifs sont particulièrement pénalisés. Le conflit se durcit indubitablement et la Mairie a annoncé qu'elle utiliserait davantage d'agents volontaires pour pallier les absences des grévistes.

    Elle recommande aussi aux usagers, avant de se rendre vers leur équipement habituel, de consulter les sites suivants : paris.fr ou paris-piscines . 

    La Mairie a beau annoncer que les abonnements des usagers seront prorogés de 6 mois gratuitement, il n'est jamais bon qu'un mouvement social, quel qu'il soit, dure aussi longtemps. 

    Manque de dialogue social pour les uns, inconséquence pour les autres, les dindons dans cette affaire comme à chaque fois dans de telles situations, restent les parisiens, ceux en particulier qui n'ont que le  week-end pour faire du sport. Quant aux conséquences sur les compétitions qui ne peuvent être organisées à Paris, elles sont particulièrement néfastes pour la capitale.Tout cela est pitoyable !  

    Dominique Feutry   

     

  • Cox 08 03 15COX-BAR, 15 rue des Archives (IVe), dimanche 8 mars 2015 à 21h44

     

    Nous sommes en hiver mais chaque soir l'essaim se forme autour de l'entrée du COX-BAR. La Mairie de Paris lui a refusé une autorisation de terrasse en août dernier, à l'issue d'une période d'essais de trois mois. Le gérant s'en plaint pour se victimiser mais consommateurs et exploitant n'ont rien changé de leurs comportements. N'en déplaise à ceux qui la leur refuse, leur terrasse, c'est le trottoir et la rue … et c'est gratuit !

    A voir ceux qui se pressent en hiver, qu'en sera-t-il aux beaux jours de mai et de juin ? On appréhende le pire.

    Ils n'ont plus de raison d'avoir des scrupules si tant est qu'ils en aient eu un jour : le Tribunal Administratif, saisi par des riverains et trois associations, a estimé dans son  jugement du 3 février 2015 que la préfecture de police avait pris les mesures adéquates. En effet, elle a donné "un avertissement" ! Non suivi d'effet, comme chacun le constate, mais la cour a relevé qu'elle avait agi.

    On peut faire appel de ce jugement jusqu'au 3 avril. Les riverains y réfléchissent. Il leur semble inconcevable que notre République et ses institutions laissent prospérer une situation qui défie l'équité et le bon sens. Le Maire du IVe, Christophe Girard avait annoncé qu'il trouverait une issue à ce que ses administrés ressentent comme une provocation permanente. Rien n'a bougé.

    Le Commissaire Central du IVe, Eric Moyse, en prenant ses fonctions, nous avait assurés qu'il serait intransigeant sur l'application de la loi dans son arrondissement. Visiblement ses supérieurs l'en ont dissuadé. Pourquoi ? Toute une population s’interroge. Leur perplexité a atteint des sommets avec le jugement du Tribunal Administratif.

    Il est vrai que cette instance ne juge pas une situation sur le fond mais s'attache à des textes, des formes et des procédures. Le sens commun et la "justice de paix" n'ont pas leur place dans leurs jugements. Tant pis si les citoyens voient leur espoirs déçus par une institution dans laquelle ils plaçaient leur confiance.

    Il est possible toutefois qu'ils ne se laissent pas abattre par ce qui pourrait n'être qu'une péripétie. Les jours et les semaines qui viennent nous le diront.

    Collectif Archives/Ste Croix

     

  • Photo 6Le nouveau magasin "Jeanne et Martin" 46 rue des Archives (IVe)  (Photo VlM)

     

    Hideux, tagué de toutes parts (rideau métallique et façades), le garage du 46 de la rue des Archives (IVe) dénotait. Il faisait néanmoins partie du décor, implanté là depuis tant d'années, restant une des rares stations-services du Marais, avec tout le danger que cela représentait par ailleurs (voir notre article du 4 octobre 2013).

    Depuis  l'été dernier, à la suite de la cession du local, des travaux assez importants et longs ont été entrepris et les riverains s'interrogeaient sur la destination des lieux.

     

    IMG_5167Aperçu des murs du garage avant restauration 

     

    Le magasin qui vient d'ouvrir à l'enseigne "Jeanne et Martin", même si la pierre entourant la vitrine doit encore être nettoyée, a fière allure et s'insère avantageusement dans le paysage de la rue. La restauration sobre et neutre à la fois nous fait presque oublier ce qu'il y  avait avant.  Le percement d'une vitrine dans le mur de côté a supprimé l’énorme tag particulièrement laid qui s'y trouvait.

    Parmi les habitants certains soulignent  qu'il s'agit encore d'un magasin de prêt à porter, leur nombre ne cesse en effet d'augmenter au détriment des commerces traditionnels de quartier. Une chose est certaine cependant cette portion de rue bénéficie d'une rénovation de qualité qui l'embellit significativement. 

    Dominique Feutry

     

  • T6070702123509La Montagne Sainte-Geneviève

     

    En partenariat avec "Vivre le Marais !", Culture et Patrimoine propose une nouvelle passionnante visite emplie d’Histoire et d’histoires :

     

    La Montagne Sainte-Geneviève et le Quartier Latin

     

    Rendez-vous le  jeudi 2 avril à 14h15 à la sortie du RER Luxembourg, à l’angle du Boulevard Saint Michel et de la rue Gay Lussac (durée à prévoir: 2 heures)

     

    Notre guide, Sylvain Solustri, nous fera visiter ces magnifiques quartiers. Protégé des crues de la Seine par les hauteurs de la Montagne Ste Geneviève, le Lutèce gallo-romain s’établit autour de la vieille voie romaine du Cardo, aujourd’hui rue Saint-Jacques, des Thermes de Cluny et des arènes de Lutèce.

    A partir du XIème siècle, pour s’émanciper du savoir officiel dispensé par les chanoines, quelques maitres dont le célèbre Abélard, traversent le fleuve et viennent s’établir sur les pentes de la « montagne » où ils installent nombre de collèges. On y parle le Latin et le Grec couramment : le « Quartier Latin » vient de naître.

    Nous irons sur les traces de cette université naissante : de la Sorbonne au Panthéon, du quartier des anciens collèges dont subsistent d’importants éléments, à l’église Saint-Etienne-du-Mont dont nous pourrons peut-être voir les curieux vitraux alchimiques, du Collège de France au Boul’Mich, de Robert de Sorbon à mai 68, nous vous attendons nombreux pour cette insolite promenade dans un quartier pourtant bien connu.

    Merci de prévenir de votre venue et du nombre de personnes qui vous accompagneront Marie-Françoise Masféty-Klein par mail mfmk@free.fr ou par téléphone 01 42 72 61 41 

    Prévoir 10 euros par personne pour les adhérents de Culture et Patrimoine et 12 euros pour les non adhérents à remettre en début de visite.

     

  • Photo 2Prunus en fleurs dans une cour du Marais (Photo VlM)

     

    Les beaux jours semblent revenir, le soleil darde, les oiseaux chantent, certains arbres fleurissent et pourtant cette période de l’année est souvent la pire en matière de pollution. En effet, la différence de température,  entre d’une part des nuits fraîches et d'autre part des journées plus douces, accentue le phénomène, d’autant que l’absence de vent ne permet pas la dispersion des particules.

    Bien entendu le stationnement résidentiel est gratuit, bien sûr il est recommandé de prendre les transports en commun et d’abandonner sa voiture mais nous sommes asphyxiés à petit feu et mous sommes les victimes des atermoiements du passé, d’intérêts mercantiles et d’une lourdeur administrative qui accentue l’inertie qui nous est souvent reprochée.

    Nous ne sommes pas prêts d'avoir une qualité de l’air qui nous rassure dans notre capitale.

    Si comme dit le proverbe « Le temps c’est de l’argent », Jean de Rotrou écrivait en 1648 dans sa tragédie Cosroès « Quand on peut prévenir, c’est faiblesse d’attendre ».