Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2015

  • Église_Saint-Gervais-Saint-Protais_from_Notre-Dame_de_Paris_02Le quartier Saint-Gervais Paris (IVe). (cliquer une fois pour agrandir)

     

    Le sujet de la propreté a nourri une partie des débats des récents conseils de quartier Saint-Gervais et Saint-Merri. Maintes fois évoqué ce sujet a fait l'objet d'un état  des lieux de la part de la Direction de la Voirie et des Eaux que les habitants pouvaient enrichir. Ces derniers ont relevé les lieux les plus problématiques tant en ce qui concerne les épanchements d'urine que les dépôts sauvages et les concentrations de mégots. Ils suggèrent de développer le nombre de cendriers (bars et mobilier urbain), de sensibiliser les cafetiers et restaurateurs aux problèmes de propreté, d'intensifier le nettoyage, de réimplanter des toilettes dans le métro.

    La Mairie du IVe répond que cet été les ramassages seront doubles comme l'an passé.  A l'identique du IIIe arrondissement, il est précisé que des équipes ont la charge de nettoyer les rues par domaine (flyers/affiches, grilles d'arbres…) et selon des fréquences variables. 

    Autre dossier, l'aménagement  du Square du Bataillon de l'ONU, dorénavant achevé et goudronné, est jugé triste, pauvre en arbres et manquant de bancs. L'animation (manège et commerce alimentaire) devra prendre un bon rythme avec les beaux jours pour compenser ce constat.

    ConseilLes 4 conseils de quartier du IVe arrondissement

     

    D'autres lieux emblématiques sont traités. Il est annoncé que la Place  du Marché Sainte-Catherine pourrait être  réaménagé au travers du budget participatif voulu par la Mairie de Paris. 

    La Place Edmond Michelet bénéficierait, sous réserve de l'obtention des dernières autorisations, de la végétalisation des pieds des arbres, du ravalement du mur du Cloitre Saint-Merri. En relation avec le Centre Pompidou des statues ont de fortes chances d'y être construites. Le conseil de quartier s'étonne qu'il puisse être imaginé par la Mairie du IVe de faire entrer ces aménagements dans le Budget Participatif 2015 !

    Les travaux de la rue Saint-Merri sont en voie de finalisation. Il reste à installer la signalisation. Seul le feu tricolore demandé par le Conseil de quartier n'a pas encore obtenu l'agrément de la Direction de la Voirie.

    Le douloureux sujet du "sans-abrisme" (Sic) est exposé par l'Adjointe de la Mairie en charge notamment de la lutte contre les exclusions. Sans papiers, personnes d'Europe de l'Est, personnes en mauvaise santé,  toute une kyrielle de situations qui ne peuvent trouver des solutions facilement. Il existe bien des structures dans l'arrondissement, des maraudes mais ce qui manque le plus ce sont des bagageries et des bains douches. Le bénévolat est plus que jamais requis.

     

  •   Bretagne devanture café ancien ret 07 10 122010

     

    On a tous le souvenir un peu ému de cette devanture qui était un trompe-l’œil en forme de café ancien à l'angle nord des rues de Bretagne et Debelleyme (IIIe).

    Elle a disparu un jour, autour de 2010, pour laisser la place à un décor de fast food à l’enseigne de "Subway".

     

    Bretagne subway déco 20 06 122012

     

    Les plus bienveillants d'entre nous ont estimé que cet ouvrage n'était pas du meilleur goût et qu'il nous faisait sincèrement regretter la fausse devanture du café-bar ancien. On a eu droit successivement à des variantes, toutes plus indigentes les unes que les autres.

    Jusqu'à ce jour tout récent où, ô miracle, le mur coté Bretagne a cessé d'être aveugle et ouvre désormais sur une devanture qui n'est plus factice. L'exploitant en a obtenu l'autorisation de la Direction de l'Urbanisme et des Bâtiments de France.

     

    P10804782015

     

    "Subway" laisse la place à un établissement de restauration. Nos informations font état d'une succursale du "Pain Quotidien", un concept de table d'hôte venu de Belgique où on sert des tartines garnies et des boissons, comme on peut le voir à hauteur du 12 rue des Archives dans le IVe.

    L'établissement n'est pas encore ouvert mais il a déjà sa terrasse. Un peu envahissante si on se réfère au règlement de la Ville de Paris. On espère que tout rentrera dans l'ordre le jour de l'inauguration. On espère aussi que son gérant ait le bon goût d'effacer les inscriptions qui défigurent ce qui reste encore du trompe-l’œil au-dessus du store.

    (Photos VlM)

     

  • 92906816La foule des visiteurs à l'intérieur du Louvre sous la pyramide

     

    La statistique impressionnante est tombée. 2014 a vu le nombre de touristes parcourant la planète passer la barre des 1,100 milliard c'est-à-dire  51 millions de plus que l’année précédente et semble–t-il le mouvement est loin de devoir s’arrêter lorsque l’on sait que les voyages, souvent à bas coût, se développent de façon exponentielle.

    Mais voilà, l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), comme l’Unesco, commencent à tirer la sonnette d’alarme notamment à l’égard des sites les plus visités, souvent appelés les « must see ». Outre les dégradations, il y a aussi les salissures et déchets induits, l’usure accélérée des monuments, les vols (une statue volée ou abîmée chaque jour à Angkor Vat…), la pollution provoquée par les cars qui déversent les cohortes de visiteurs, la gêne pour la circulation et le bruit pour les autochtones.

    Des ouvrages raisonnés sur ce sujet du tourisme de masse font état de l’inquiétude de leur auteur pour l’avenir. Ils en viennent à préconiser des mesures drastiques allant de la limitation quotidienne du nombre de visiteurs, à la visite sur réservation, voire à la fermeture définitive comme pour la grotte de Lascaux.

    Lorsque l’on sait que Notre Dame reçoit chaque année 14 millions de visiteurs, le Sacré Cœur et le Louvre autour de 10 millions, la Tour Eiffel près de 7 millions et que le Centre Pompidou approche les 4 millions, on comprend que ces lieux puissent être victimes de leur succès. Si l’activité économique induite qui s’y attache est florissante, les monuments souffrent et les réparations dues à l’usure et aux dégradations deviennent fréquentes et coûteuses. Le tableau de Corot volé en 1998 au Louvre en pleine affluence n’a jamais été retrouvé, ni le carnet de dessins de Picasso dans le musée du même nom.

     

    0RRBXvMmRUZNSKE4CpKurOFGVt4@500x378La foule de touristes devant Notre Dame

     

    Les déclarations de l’OMT et de l’UNESCO arrivent donc à point nommé à un moment où le tourisme a pris une ampleur telle que nous sommes parfois proches de la rupture. Il est donc temps de réfléchir à une autre façon de faire connaître ces merveilles. Les touristes doivent être mieux éduqués, plus respectueux et sensibilisés en amont de leurs périples. Les responsables doivent être davantage à l’écoute de ceux qui vivent les conséquences négatives du tourisme devenu trop industriel et à l’écoute des habitants qui subissent ces flots continus de visiteurs. Un sujet qui n’est pas simple, qui concerne de nombreux pays et se concentre essentiellement à Paris pour la France.

    Si le nombre de touristes continue à croître au rythme actuel, il faudra bien en passer par de sérieuses évolutions des pratiques existantes tant de la part des visiteurs que des pays d’accueil les plus visités.

    Dominique Feutry

     

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    ImagesGP15R3M2Le pour … et le contre

     

    "Fluctuat … sed mergitur" (elle est ballotée ET elle sombre) va-t-elle devenir la devise actualisée de la Ville de Paris ? La Maire Anne Hidalgo s'opposait en novembre au Président de la République sur la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024. C'était faire preuve de cran et nous l'avions salué.

    Car rien ne démontre l'intérêt pour les parisiens que cet évènement ait lieu chez eux. On apprend pourtant qu'Anne Hidalgo change d'attitude et pourrait, si le conseil de Paris l'approuve, présenter un dossier de candidature auprès du Comité Olympique.

    On sait depuis Edgar Faure que "ce n'est pas la girouette qui tourne, c'est le vent". Ce revirement nous désoriente quelque peu car rien à notre connaissance n'a changé dans la façon dont le problème se pose. On en connait le cadre : Paris est saturée par sa densité de population, la plus élevée d'Europe, par le tourisme qui enregistre un record mondial, Paris subit une pollution qu'aucune mesure ne parait devoir endiguer (*), Paris concentre sur 100 km² la plus forte activité économique du territoire, la circulation y est impossible, les moyens de transports n'y suffisent plus ….

    La France en dehors de Paris et de sa communauté urbaine est un semi désert. Mais c'est à Paris pourtant qu'on envisage de consacrer des dépenses colossales qui accentueront le sort inéquitable des collectivités territoriales. Dans les années 70/80 nous avions la DATAR (délégation interministérielle à l'aménagement du territoire) qui intervenait de façon directive sur le choix des sites d'implantation d'activités.

    Au fil des années et de ses changements de dénomination, il semble qu'elle ait perdu de sa raison d'être. Sinon comment comprendre qu'elle ne tape pas sur la table dans le débat qui nous intéresse en disant : c'est ailleurs qu'à Paris que les Jeux Olympiques doivent se tenir car d'autres métropoles ont à la fois la capacité de le faire et le besoin impérieux d’accroitre leur attractivité pour appuyer leur développement.

    Lille et sa métropole, Lyon et sa région, Marseille-Provence, Bordeaux et tout le Bordelais peuvent y prétendre. Il y aurait ainsi quelque chance de provoquer un rééquilibrage au moins partiel du territoire national. Avec un coût présumé de 6 Milliards d'€, on sait que le comité olympique contribue pour 1,8 Milliards alors que les entreprises peuvent être sollicitées à hauteur de 2 Milliards d'€. Si l’État apporte un concours pour boucler le dossier financier, il est préférable qu'il le consacre au développement régional plutôt qu'à accentuer un déséquilibre entre la France et sa capitale.

    Rappelons que Paris est déjà retenue pour l'organisation des Jeux Olympiques Gay (Gay Games) en 2018 et qu'une exposition universelle se profile pour 2025.

    Les sondages sur Internet montrent que plus des trois-quarts de la population parisienne est opposée à la candidature de Paris. Anne Hidalgo déclarait à BFM-TV le 10 février : "il n'y a pas une ville engagée pour les jeux qui s'y soit retrouvée financièrement". On le sait. Il convient d'ajouter qu'à cette triste perspective qui conduirait les parisiens à mettre une fois de plus la main à la poche, c'est leur qualité de vie qui serait mise à rude épreuve avant, pendant et après les jeux. C'est donc tout autant l'intérêt que la générosité qui les pousse à souhaiter que les bienfaits d'une candidature profitent à une autre métropole.

    Gérard Simonet

     

    (*)     Dioxyde d'azote (NO2) :       46 % au-dessus de la limite admise par l'OMS

                Particules fines PM 10 :         79 %                     idem

    Source : associations agréées de surveillance de la qualifié de l'air (AASQA)

     

  • BHVLe mur du BHV Marais Homme rue de La Verrerie (IVe) (Photo VlM)

     

     

    La presse s’est fait l’écho des chiffres communiqués par la Mairie de Paris concernant les projets de végétalisation  retenus par nos édiles à la suite de l’appel à proposition dénommé « Du vert près de chez nous ».

    209 projets qui seront réalisés en 2015 ont été sélectionnés sur les 1 500 présentés. L’adjointe chargée des espaces verts a précisé se pencher sur le création d’un « permis de végétaliser » dont le but serait d’alléger les démarches administratives des habitants qui porteront une installation végétale  pour la Ville.

    Parmi les arrondissements « favorisés » se trouve le XXe  arrondissement qui a eu le plus grand nombre de dossiers retenus, 20 au total. Les Ve, VIIe, et VIIIe étant les parents pauvres.

    Nos deux arrondissements du Marais font pâle figure alors que les espaces verts manquent. Seuls quelques projets sont retenus pour le IIIe. Le Passage Pont au Biche et la rue du Vertbois  bénéficieront d’un mur végétalisé, alors que la rue Dupetit-Thouars recevra des bacs à fleurs. Quant au IVe, deux murs végétalisés sont prévus rue Simon Le Franc et rue Saint Martin. Des bacs à fleurs seront installés rue Saint-Merri (voir notre article du 16 janvier 2015) et place Teilhard de Chardin.

     

    Rue trsorLa rue du Trésor (IVe) un bel exemple de végétalisation

     

    La carte des implantations peut être consultée sur le site de la Mairie « paris.fr ».  Site qui précise d’ailleurs que « pour sélectionner ces projets, la ville de Paris s’est fondée sur l’avis des mairies d’arrondissements et une série de critères objectifs, tels que la répartition par type de projets, la superficie des arrondissements et leur nombre d'habitants, la présence d'espaces verts ou les possibilités d’entretien participatif ».

    Alors que la densité du bâti est très élevée dans nos quartiers du centre de Paris, nous disons à nos élus d’arrondissements, en paraphrasant la phrase célèbre d'un pape contemporain, « N’ayez pas peur »… de végétaliser, cela fait partie des souhaits de vos administrés.

    Dominique Feutry

     

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    Vivre paris conférence 10 02 15Salle Jean Dame (IIe). plus de 300 participants (Photo VlM)

     

     

    Un public fourni : plus de 300 personnes ont assisté à notre réunion « Nuisances sonores : une fatalité? ». France 3 a fait en direct un reportage de notre réunion. Un beau succès.

     Se sont succédé sur la scène :

     – des associations parisiennes ( "Vivre le Marais !" Accomplir, , l’Association des Riverains du Canal Saint-Martin, le Collectif des Riverains Jean-Pierre Timbaud, Les riverains de la Butte aux Cailles

    – des associations de Lyon (Vivre au Vieux Lyon), Strasbourg (Calme Gutenberg), Nantes (Les rues de Graslin) et Montpellier (Droit au Sommeil à Montpellier)

     – des associations de Barcelone et de Lisbonne, ainsi que des contributions de Londres et Genève, ont été présentées

     - deux élus parisiens : Yves Contassot, Conseiller de Paris EELV, élu du 13ème arrondissement et Stéphane Martinet, Adjoint au Maire du XI ème chargé de la prévention et de la sécurité. Ce dernier a donné sa vision du sujet et les mesures qui vont être expérimentées dans son arrondissement.

    Par manque de temps Bruitparif n’a pas eu le temps de s’exprimer et nous n’avons pu offrir à la salle la possibilité de s’exprimer tant les interventions étaient denses.

    Les sujets exposés ont été nombreux montrant les ambiguïtés et les affirmations réductrices sur ce qui est souvent appelé à tort  l'économie de la nuit qui ne résume pas heureusement uniquement aux activités liées aux bars et boîtes de nuit. Un médecin a décrit tous les effets néfastes sur la santé du manque de sommeil dû au bruit la nuit et les ravages de l'alcoolisation massive (40 000 morts par an en France) notamment sur les jeunes.

    Nos amis des autres villes françaises et  étrangères qui sont intervenus ont montré combien les problèmes subis par les habitants étaient les mêmes partout. Les fêtards et les commerces liés ayant accaparé complétement l'espace public avec toutes les conséquences  que nous avons maintes fois dénoncées et qui sont renforcées par la passivité des pouvoirs publics et des élus. Il existe des lueurs d'espoir cependant avec des mesures qui ont été présentées notamment celles mises en œuvre à Londres et à Genève  qui confortent totalement les propositions du réseau Vivre Paris!

    Loin d'être contre la fête, le réseau qui d'ailleurs participe aux groupes de travail du Conseil de la Nuit prône un accueil des fêtes par les établissements qui ne créent pas d'inconvénients pour le voisinage.

     Pour ce faire, des décisions d'aménagement du territoire doivent être prises (lutter contre la mono activité en contrôlant le nombre de licences IV, empêcher la multiplication des vrais/faux restaurants, faire intervenir la SEMAEST pour préempter certains fonds de commerce comme cela a été fait avec efficacité dans le IIIe arrondissement). Voir la liste de propositions de "Vivre Paris !"

    Il faut aussi lutter contre les comportements anti sociaux, la Ville de Paris doit communiquer sans ambiguïté à ce sujet et il doit être fait en sorte que les exploitants répondent aux conditions professionnelles requises avant de s'installer. De même des contrôles de conformité seront opérés lors de toute ouverture.

    L'espace public est à reconquérir et être repris en main  (interdiction de la vente d'alcool hors des terrasses autorisées, mise en place d'un management efficace  des agents publics et instauration des brigades vertes promises lors de la campagne des municipales). Afin de mieux coopérer avec les riverains la Ville et la Préfecture devront désigner de référents qui participeront ensemble à des réunions périodiques. Ainsi pourront être suivis (avec l'aide d'organismes reconnus comme Bruitparif…) les  établissements, les effectifs mis en place, les  constats et les PV dressés dans le cadre de résultats objectivés.   

     

    Au cours de la réunion le réseau "Vivre la Ville!" a été officiellement lancé. Il a vocation à fédérer l'action d'associations comme les nôtres à travers la France.

     

  • Payenne 11 hôtel de marle cour int 18 11 11Hôtel de Marle, 11 rue Payenne (IIIe). Le premier bâtiment à avoir bénéficié d'une restauration dans le cadre de la loi Malraux, qui a créé les secteurs sauvegardés par la loi du 4 août 1962. Il a hébergé des personnalités illustres au siècle dernier, telles que Léonor Fini et André Pieyre de Mandiargues (Photo VlM)

     

    Dans le sillage de l'arrêté préfectoral du du 21 juillet 2014 portant renouvellement de la commission locale du secteur sauvegardé du Marais, des délibérations du conseil de Paris pour la désignation de ses représentants et de la proposition de la Maire de Paris pour la désignation des personnes qualifiées, la composition de la commission a été arrêtée comme suit par le Préfet de Paris Île-de-France :

    Au titre du collège des représentants de l’État

    • La directrice régionale des affaires culturelles d'Île-de-France
    • le directeur de l'unité territoriale de l'équipement
    • le chef du service territorial de l'architecture et du patrimoine de Paris
    • l'architecte des bâtiments de France

    Au titre du collège des représentants élus du conseil de Paris

    • Christophe GIRARD, Maire du IVe – Karen TAEIB suppléante, élue du IVe
    • Bruno JULLIARD, Premier Adjoint à la Mairie de Paris – Pierre  AIDENBAUM, suppléant Maire du IIIe
    • Jaques BOUTAULT, Maire du IIe – Anne SOUYRIS, élue du Xe suppléante
    • Marie-Laure HAREL, élue du IIIe – Jean-François LEGARET, suppléant  Maire du 1er

    Au titre des personnes qualifiées, désignées conjointement par le Préfet et par le Maire de Paris

    • Daniel IMBERT, secrétaire général de la Commission du Vieux Paris
    • Pierre HOUSIEAUX, président de l'association de sauvegarde du Paris Historique
    • Gérard SIMONET, président-fondateur de l'association "Vivre le Marais !"
    • Thierry GLACHANT, architecte du patrimoine

    L'arrêté préfectoral est daté du 4 février 2015 et porte le n° 2015035-0004

    L'architecte des Bâtiments de France est Sophie HYAFIL, que les habitants du Marais connaissent bien. Le chef du service est Serge BRENTRUP. On remarque que le conseil de Paris a choisi deux EELV (Le Verts) en la personne de Jacques BOUTAULT et Anne SOUYRIS, et deux UMP/UDI/MODEM avec Marie-laure HAREL et Jean-François LEGARET. On ne peut que saluer ce souci de diversification politique au sein de la commission.

     

  • Ob_5f5ef2_insidedscf5638Un exemple des pièces de l'exposition Inside de La Galerie  d'Architecture, 11 rue des Blancs Manteaux (IVe)

     

    Souvent, lorsqu'il est question d'architecture, beaucoup pensent constructions, immeubles, ouvrages d'art  mais peu se réfèrent au mobilier même si des grands architectes du siècle passé tels Le Corbusier, Robert Mallet-Stevens ou Jean Prouvé ont été en leur temps de grands créateurs de meubles.

    La Galerie d'Architecture 11 rue des Blancs Manteaux (IVe) consacre une exposition baptisée Inside : mobilier des XXe et XXIe siècles où ont été sélectionnés  des meubles collectionnés par deux galeristes, Pascale Guerin et Myriam Hélard. De belles photographies de Corinne Vachon agrémentent l'exposition.

    Cette exposition particulière est intéressante car elle met sous les projecteurs et fait revivre des pièces de mobilier qui rappelleront aux nostalgiques les années 60 et 70. Un ensemble de meubles intéressants qui redeviennent tendance depuis quelques années après avoir été souvent négligés pour cause de ringardise. 

    Du 3  au 21 février 2015. Du mardi au samedi de 11h à 19h.

     

  • Manif-des-motardsUne manifestation de motards prés de l'Hôtel de Ville (IVe)

     

    Contre le plan antipollution que s’apprête à voter le Conseil de Paris, les motards, à l'appel de la  Fédération Française des Motards en Colère (FFMC), ont prévenu et ont dit non. Ils ont montré leurs muscles et leurs cylindrées en défilant massivement le 8 février jusqu'à l'Hôtel de Ville de Paris.

    Le volet à l’origine de l'ire des motards porte sur une disposition du plan qui prévoit d'interdire, à partir de juillet 2016, la circulation des motos datant d’avant l'an 2000. Les deux-roues visées (10 000 selon une estimation du Ministère de l'écologie, soit 7% du parc parisien)  ne pourraient franchir le périphérique et rouler dans Paris que les week-ends et les jours fériés.

    Certains, afin de renforcer le posture prise par les motards, avancent qu'au total les motos ne représenteraient que 1,4% des déplacements journaliers en Ile-de-France.

     

    Motos-pl-coletteMotos stationnant place Colette ( Ier) à deux pas de la Comédie Française

     

    Ces données étant posées nous constatons malheureusement que nous  retombons toujours dans les mêmes travers dès qu'il s'agit de "réglementer" les motos. Pourtant quoi qu''il se dise, elles sont très nombreuses et souvent gênantes pour les piétons comme pour les automobilistes. Entre le bruit strident de leur moteur, la circulation et le stationnement sauvage sur les trottoirs, le doublement à droite des couloirs de la chaussée ou le gymkhana fréquent entre les voitures les motos et  la non obligation de passer un contrôle technique périodique, cela fait beaucoup de droits et de passe droits qui ne pourront pas durer éternellement (voir nos articles des 10 février et 25 septembre 2014).

    Accepter que les motos ne soient pas soumises aux règles concernant la lutte contre la pollution atmosphérique serait considéré comme un non sens et prouverait une nouvelle fois qu'il suffit d'impressionner pour se dédouaner de toute contrainte réglementaire.

    Est-ce cela la démocratie ? Est-ce cela la solidarité ?  La Mairie de Paris serait bien inspirée de ne pas céder.

    Dominique Feutry

     

  • Fr-la_jeune_rue-01La Jeune Rue (IIIe)

     

    Le projet de l'entrepreneur Cédric Naudon dénommé la Jeune Rue concernant l’aménagement de trente commerces de bouche et des restaurants dans les rues du Vertbois, Volta et Notre-Dame-de-Nazareth (IIIe) (notre article du 07 mai 2014) vient d'être porté devant le Tribunal de Commerce de Paris. Deux actions en justice ont en effet été intentées contre le responsable du projet et sa structure juridique.

    Les plaignants regroupent notamment le chef de chantier et la société de communication qui ont quitté le bateau. Ils demandent le paiement des prestations fournies non honorées et estiment, comme les autres intervenants, avoir été trompés par le promoteur du dossier.

    La presse a fait état des difficultés de la Jeune Rue dès l'été dernier. Nous rappelons que deux commerces seulement ont ouvert leurs portes à ce jour (notre article du 04 décembre 2014). Ce nouvel épisode vient sans doute de porter le coup fatal à ce projet ambitieux dont beaucoup s'étaient réjouis pendant que d'autres restaient sceptiques.

    Dominique Feutry