Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2015

  • Cox attoupement 12 04 14 à 20h58Objet de la requête des riverains : la passivité de la Mairie et de l’État contre l'occupation journalière du trottoir de la rue des Archives (IVe) et de la chaussée du square Ste Croix, et la consommation sur l'espace public. (Photo PG)

     

    Le jugement nous a été notifié le 3 février 2015. Il décide en substance :

    Article 1er : Les requêtes des six requérants personnes physiques et des associations «Vivre le Marais !», «Marais-Quatre» et «Les Droits du Piéton» sont rejetées.

    Article 2 : Les conclusions présentées par la société BRV, exploitante du COX-BAR, sur le fondement de l’article L. 761-1 du code de justice administrative sont rejetées.

    Article 3 : Le jugement est notifié à l'ensemble des requérants, au préfet de police, à la Ville de Paris et à la société BRV.

    Délibéré après l’audience du 20 janvier 2015.

     

    Cox attoupement square ste croix 29 03 14 à 20h45Occupation de la voirie du square Ste Croix de la Bretonnerie. (Photo ALB 29 mars 2014).

     

    Nous sommes profondément choqués par ce jugement qui ne fait aucun cas du ressenti par les citoyens-riverains et ceux qui les représentent d'une situation qui dure depuis des années. Les personnes morales et physiques concernées réfléchissent à la suite qu'elles donneront à cette décision qui s'apparente beaucoup trop à une réponse du type "circulez, il n'y a rien à voir".

    Collectif Archives-Sainte Croix

     

  • Montmorency 70 façade 05 01 15NANUCCHI, grossiste en maroquinerie, 70 rue des Gravilliers (IIIe) (Photos VlM)

     

    Nous ne sommes pas ici dans le Marais stricto sensu, mais l'immeuble qui abrite ce maroquinier en gros en est tout proche et il est inscrit à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques. Il offre de jolis motifs architecturaux et décoratifs : belles fenêtres, porche avec voûte en anse de panier, mascaron, consoles et garde-fous entourent un portail de belle facture. On mesure ici ce que la frontière administrative du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) a d'arbitraire sachant que rien ne distingue vraiment le tissu urbain entre les rues Beaubourg et Saint-Martin de celui de l'Est de la rue Beaubourg.

    La devanture en deux parties du local commercial n'est pas ce qu'on trouve de pire. Elle ne respecte pas pour autant les canons du Marais, qui veulent que les coffrages pour volets roulants se trouvent à l'intérieur et non pas en saillie et que les ouvertures s'inscrivent dans l'architecture de l'immeuble en la respectant. Que dire aussi de la minuscule enseigne en drapeau sinon qu'elle est discrète mais mal positionnée.

    On relève qu'un permis de construire vient d'être délivré à l'exploitant il y a un mois, pour la modification de cette devanture. (PC-075-103-14-V0014 du 01/12/2104).

    Rappelons à cette occasion que tout changement qui modifie l'esthétique d'une boutique doit faire l'objet d'une demande déposée auprès de la direction de l'urbanisme de la Ville de Paris, sous-direction du permis de construire et du paysage de la rue (*). En fonction de la nature des immeubles et des travaux, l'administration décide s'il s'agit d'un PC (permis de construire) ou d'une DP (déclaration préalable de travaux). Dans tous les cas, l'avis conforme de l'Architecte des Bâtiments de France (Sophie Hyafil) est demandé au cours de l'instruction du dossier.

    Gravilliers 70 détail 05 01 15Détails de l'immeuble

     

    Nous nous sommes rendus sur place pour comprendre ce qui se passe. Si l'on en croit les gérants, les travaux ont déjà été faits. Il ne s'agissait d'ailleurs que d'un coup de peinture….

    Nous en sommes réduits à des conjectures. En premier lieu, si l'administration a opté pour la procédure PC c'est que des travaux substantiels étaient envisagés. Dans le cas contraire une simple DP aurait suffi. On a du mal à croire que le simple passage d'une couche de peinture puisse être assimilé à des travaux exigeant un permis.

    Autre hypothèse : la peinture a été faite sans déclaration, un inspecteur est passé et il a demandé le dépôt d'une demande de régularisation. Dans ce cas, on peut penser que l'administration ait exigé des travaux conséquents de mise aux normes. Les gérants que nous avons rencontrés ne semblent pas en tout cas en avoir conscience le moins du monde.

    La question a son importance : la prescription est de trois ans sur les travaux d'enseignes et de devantures. Passé ce délai, les pires décorations sont inamovibles, pour autant que le commerçant n'y touche pas. S'il le fait et se déclare ou se fait remarquer, l'administration peut l'enjoindre à se mettre en conformité. C'est la seule issue pour que des enseignes indigestes puissent être enfin remplacées.

    Temple 81 devanturesVoilà plus de 25 ans au moins que ces deux enseignes sont incrustées dans un bâti style Louis XIV qu'elles défigurent – 81 rue du Temple (IIIe) (photo VlM)

     

    Nous saisissons de ce dossier la direction de l'urbanisme car nous souhaitons comprendre, et mesurer les chances qui existent de voir cette devanture au pied d'un immeuble monument historique en respecter l'esthétique et la qualité.

     

     (*) Mairie de Paris 121 av. de France – CS 51 388 – 75 639 PARIS CEDEX 13

     

      A consulter : Dépliant-Enseignes-Devantures-PSMV-Marais, édité par "Vivre le Marais !"

     

    Post-Scriptum du 5 février 2015

    La direction de l'Urbanisme nous informe :

    Il  y a bien eu à l'origine des travaux de mise en peinture sans autorisation, comme nous l'avions suspecté. Comme il s'agit ici d'un immeuble inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, une demande de permis de construire a été exigée en régularisation, comme l'impose le code de l'urbanisme. La demande a été acceptée par les autorités concernées, notamment l'Architecte des Bâtiments de France.

    En 2010, une enseigne parallèle avait été apposée sur le coffre du volet roulant. Le commerçant a reçu une injonction de dépose, et l'a exécutée. En revanche, il n'est pas possible d'obtenir aujourd'hui le retrait de l'enseigne en drapeau, qui bien que discrète est en infraction, car à son sujet la prescription de trois ans s'applique.

     

     

     

  • AALebonLaurent le Bon,  Président du musée Picasso (Photo The Art Arena)
     

    Vivre le Marais ! accompagné de plusieurs riverains a été reçu par Laurent Le Bon, le Président du musée Picasso en présence du directeur des travaux.

    L’ordre du jour portait sur le bruit occasionné par le système de fermeture de la lourde porte du porche classé de la rue de Thorigny. Les échanges comme à l’accoutumé ont été chaleureux et emprunts de courtoisie et d’écoute. Il nous a été annoncé que l’installation allait être changée et que d’ici la fin du mois de février ou tout début de mars, le bruit serait contenu et la porte se refermerait plus délicatement, ce qui a rassuré les riverains réveillés très tôt le matin et cela 7 jours sur 7.

    Incidemment nous avons évoqué le risque que des autocars stationnent près du musée. Pour l’instant de rares cas de stationnement intempestif ce sont produits. M. le Bon a rappelé qu’il s’agissait d’un sujet du ressort de la Préfecture de Police et que la piétonisation programmée du IIIe arrondissement, en particulier de tout ce secteur de l’Hôtel Salé, constituerait un frein aux velléités des « « tour operators » et autres entreprises qui exploitent des autocars. Néanmoins il va compléter les informations figurant sur le site du musée de manière à indiquer que le stationnement aux alentours proches du musée n’est pas possible.

     Hot_sal7

     Portail d'entrée dans  la cour de l'Hôtel Salé rue de Thorigny (IIIe)

     

    Au fil de la discussion quelques informations complémentaires nous ont été communiquées. ce sont près de 300 000 visiteurs (dont peu en groupes) qui ont pris le chemin de l’Hôtel Salé depuis sa réouverture sans que les riverains en pâtissent véritablement. De récentes améliorations ont dû être entreprises pour améliorer le système de chauffage trop insuffisant en cette période de saison froide.

    Laurent Le Bon a indiqué aussi qu’il tenait absolument à ce que le Musée soit en « symbiose » avec les riverains. Il n’est pas partisan d’organiser des grandes manifestations bruyantes qui perturberaient le quartier même pour trouver les recettes nécessaires pour équilibrer le budget de l’établissement. Il nous apprend que des réflexions sont menées quant à l’aménagement des horaires d’ouverture suite à la préconisation du Président de la République lors de sa visite inaugurale de cet automne. Actuellement le musée est ouvert tous les jours de 11h30 à 17h30 (sauf le lundi), ce qui est peu comparé aux standards existants.

    Il rappelle qu’il souhaiterait voir les deux jardins, celui du musée et le jardin public Léonor Fini réunis afin de donner plus d’espace à ceux qui le fréquentent. Enfin il réitère le vœu que la rue de Thorigny soit en partie piétonnisée afin de sécuriser l’accès des piétons au musée, deux accidents ont été évités de justesse tant les trottoirs sont étroits et certains conducteurs irresponsables.

    Dominique Feutry

     

  • Comme-a-lisbonne-panoramiqueLes magasins de spécialités portugaises "Comme à Lisbonne" et  "Taca" 37 rue du Roi de Sicile (IVe)

     

    Il faut aller découvrir 37 rue du Roi de Sicile (IVe) le magasin à l'enseigne « Comme à Lisbonne » où l'on peut trouver les les meilleurs Pastéis de nata du Marais fabriqués maison par des propriétaires avenants et sympathiques.

    Pouvoir déguster ces célèbres gâteaux avec un café dans un ambiance digne de celle des cafés de Lisbonne est un privilège qu'il ne faut pas manquer. Le coup de main est indispensable pour réussir ces tartelettes connues pour leur feuilletage unique, délicat et croustillant dont la forme bien spécifique est faite avec une crème légère que les lisboètes savourent saupoudrées de cannelle.

     

    Comme-a-lisbonne-paris-pasteis-de-nata-2-528x351Boîte de Pastéis de nata fabriqués par la maison "Comme à Lisbonne"

     

    Jouxtant ce commerce, se trouve un autre magasin du nom de «Tasca» (ce qui signifie auberge en portugais). Il appartient aux mêmes propriétaires qui, fort du succès de « Comme à Lisbonne », ont aménagé cette seconde surface avec des céramiques Azulejos courant sur des murs, un comptoir en bois massif et une confortable banquette. Il est possible d'y découvrir des préparations salées, des « toastas » très appétissants au Jambon, au fromage ou au filet de poulet mariné au gingembre.

    Ces magasins offrent d'autres spécialités portugaises allant des boîtes de conserve de poissons de la célèbre maison «Conserveira de Lisboa» dont les sardines sont un réel régal, en passant par le miel l'huile d'olives, du sel, du thé et même des objets artisanaux.

    « C’est simple et plein d’authenticité. On s’y sent définitivement bien » dit la critique. Alors pourquoi pas aller l'essayer ?

    Dominique Feutry

     

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    Indigo-posterAffiche de l'exposition "Indigo, un périple bleu" à la Bibliothèque Forney
     
     
     
    Après nous avoir étonnés par le sujet et la richesse de l'exposition sur les cuillères (voir notre article du 16 octobre 2014), la bibliothèque Forney, abritée dans l'Hôtel de Sens, 1 rue du Figuier (IVe), récidive en proposant une surprenante exposition sur la couleur bleue intitulée "Indigo, un périple bleu".
     
    Nous sommes emmenés autour du monde, à la découverte des utilisations de l’indigo une couleur universelle, à travers les époques et les pays : Amérique, Afrique, Japon, Chine, Amérique, Asie Centrale, Moyen Orient. Plus de 300 vêtements et accessoires montrent la place de l’indigo.
     
        P1010816_Paris_IV_Hôtel_de_Sens_reductwk L'Hôtel de Sens qui abrite la Bibliothèque Forney
     
     
     
    D'origine végétale (feuilles des plantes indigofères), la teinture indigo est utilisée dans de nombreux pays avec des techniques différentes quant au tissage, à la décoration et à l'impression.
     
    Il faut aller voir cette nouvelle exposition très intéressante et enrichissante autant qu'inhabituelle.
     
    Jusqu’au 11 avril 2015
    Ouvert du mardi au samedi de 13h à 19h. Fermé les jours fériés
     
  • Pollution_parisVue de la pollution occasionnée par les automobiles, les  industries et le  chauffage à Paris (Photo Maxppp)

     

    Les médias sans doute occupés par d’autres sujets ont peu évoqué les pics de pollution que la capitale et la région parisienne ont connu durant le mois de janvier, occupés qu’ils étaient à commenter d’autres sujets.

    Néanmoins tous ont retenu la déclaration récente de la Maire de Paris qui souhaite interdire dès le 1er juillet prochain la circulation des autocars de tourisme et des poids lourds les plus polluants dans la capitale à compter du 1er juillet prochain, s’appuyant sur ce qu’ont déjà fait d’autres villes européennes.

    Voilà une décision qui nous ravit, bien qu’elle ne soit pas encore sûre dans le mesure où d’une part le périmètre concerné fait encore l'objet de discussion avec l’État et où d’autre part les professionnels crient déjà contre cette mesure qui les empêcherait de travailler…Ils réclament des aides pour acquérir des véhicules propres et cela leur a été promis (50% du prix d’achat) sans compter des réflexions autour de prêts à taux préférentiel . il est clair que si la Maire souhaite appliquer la mesure à l’ensemble de la ville, l’Etat n’est semble-t-il pas d’accord pour aller aussi loin. A priori ce sont surtout les alentours du périphérique qui seront au final concernés.

    Mais les chiffres relatifs aux autobus sont assez impressionnants puisqu’ils sont 1.000 à circuler quotidiennement dans Paris. La mesure envisagée ne concernerait que 10 % d’entre eux. Bien entendu les professionnels ont beau jeu d’affirmer qu’ils sont stigmatisés faisant remarquer au passage que leurs véhicules ne sont pas les seuls à polluer. Il a été précisé par exemple que les bus de la RATP ne seraient pas concernés (voir notre article du 28 janvier 2015). Reste aussi les camions et les voitures individuelles roulant au diesel dont l’échéance annoncée d’interdiction de circuler dans la capitale serait 2020…. Mais il ne faut pas oublier non plus le chauffage et l’industrie, sources importantes de pollution.

    Un dossier à suivre de très près car si la pollution semble reculer légèrement, sauf lors des pics plus nombreux, il est bon de rappeler qu’en Ile de France 1,4 millions de personnes respirent un air qui est pollué au-delà des normes européennes en matière de particules les plus fines (les fameuses PM10) qui sont les plus dangereuses pour la santé.

    Dominique Feutry

     

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    Etablissement-ferme-paris-2161La maison de retraite Madeleine Béjart 4 rue de le Perle (IIIe) avant l'incendie

     

    Nous ne pouvons pas rester insensibles au drame qui vient de se dérouler dans la nuit du 27 au 28 janvier dans la Résidence Madeleine Béjart, maison de retraite du 4 rue de la Perle (IIIe) à quelques mètres du Musée Picasso causant la mort d’un retraité pensionnaire et des blessures à 6 autres personnes.

    Nous imaginons le traumatisme que ressentent les occupants, le personnel et leurs familles.

    50 pompiers ont été dépêchés sur place pour circonscrire l’incendie, après avoir sauvé 4 personnes par la grande échelle. Tous les locataires ont été évacués. Bien entendu une enquête a été ouverte pour déterminer l'origine du sinistre qui s’est déclaré dans l’un des studios de ce paisible établissement et nous associons à la peine provoquée.

  •  Charlot37 rue Charlot, mur pignon de l'immeuble de la rue de Bretagne (IIIe). Le 28 janvier 2015 (photo VlM)

     

    Charlot anteMême vue le 22 janvier 2015 (notez que la moto n'a pas changé de place !) (Photo VlM)

     

    Il ne reste plus grand chose des gambettes du graff que nous avons signalé et commenté le 22 janvier ! Une horde d’afficheurs sauvages a déferlé sur ce mur, sans considération pour l’œuvre qu'il avait accueillie, sans doute contre son gré.

    Toujours est-il que ce graff avait une valeur marchande, ne serait-ce que le temps passé par une ou plusieurs personnes et le prix des pots de peintures et des pinceaux. Savoir que tout est anéanti par une bande de béotiens nous serre le cœur.

    Nous n'avons naturellement aucune sympathie pour les commanditaires de ces affiches reproduites en plusieurs exemplaires, en application de la méthode bien connue du matraquage systématique. Nous n'avons qu'un souhait, sous forme d'une alternative : (1) que la Direction de la Propreté de Paris colle une amende copieuse au donneur d'ordre avec prélèvement d'office (une procédure qui n'est pas assez souvent appliquée mais qui est à la disposition des autorités) ou (2) qu'une horde de nouveaux vandales viennent sans trop tarder la nuit recouvrir les affiches présentes, en attendant qu'une autre arrive et ainsi de suite …

    Ce cercle vicieux, les autorités de la Mairie de Paris ont le pouvoir d'y mettre fin. Mais il faut pour cela un peu de courage et de détermination. Nous sommes prêts, s'ils interviennent, à leur témoigner notre respect et notre gratitude.

    Quant au "graffeur", nous ne serions pas contrariés de savoir qu'il a décidé de chercher des sites plus cléments où son travail a des chances de perdurer.

     

  • Enfants rougesEntrée ouest du marché : portail et fresque (Photo VlM)

     

    Le Marché des Enfants Rouges a subi des travaux d'embellissement qui respectent parfaitement le caractère du lieu. Pas d’esbroufe ici, la ferronnerie des portails est classique et la fresque décorative n'a pas la prétention de se hisser au rang "d'art de la rue".

    Un regret cependant : on attendait du maître-chocolatier Jean-Paul Hévin, qui a pris la place de la boucherie Simonneau, une devanture de classe à la hauteur de la qualité de ses produits. Il n'en est malheureusement rien. Avec ses deux grilles en drapeau qui empiètent largement sur le trottoir, son entrée et l'intérieur de la boutique évoquent plus Alcatraz que la savoureuse douceur des chocolats.

     

  • Haudriettes camion trois essieuxSemi-remorque trois essieux dans une rue étroite du Marais (Photo VlM)

     

    La Maire de Paris Anne Hidalgo vient de déclarer à la presse son intention de commencer dès cette année à réduire l'accès au centre de Paris des véhicules les plus polluants. Elle n'est pas plus précise mais elle vise explicitement les véhicules roulant au diésel.

    Nous soulignons régulièrement la situation inquiétante de Paris en matière de particules fines. Elles résultent d'une combustion imparfaite des carburants et du bois de chauffage. Microscopiques, elles se logent dans les bronches et agressent les tissus pour provoquer in fine des cancers des voies respiratoires.

    L'apport essentiel en particules de ce type nous vient du périphérique. Traiter le cœur de Paris, de ce fait, n'est pas la panacée mais on aurait tort de se priver, si c'est plus facile, d'une mesure qui va tout de même dans le bon sens.

    Il y a beaucoup d'ignorance de la part des parisiens sur ce qui est permis en matière de circulation des poids lourds dans la ville. Aux yeux de tous ou presque, la présence du camion gigantesque qui a été photographié ci-dessus n'est pas permise. Voire ! La présence de ce type de véhicule est régie par le "Règlement Marchandises" de la Ville de Paris. Voici ce qu’il dit dans sa mouture de 2013.

    On distingue deux périodes de circulation :
    – De 22h à 17h, réservée aux véhicules dont la surface est inférieure à 29 m2 ;
    – De 22h à 7h, ouverte aux véhicules d’une surface inférieure ou égale à 43 m2.

    – Pour les véhicules propres inférieurs à 29m2, il n'y a pas de restriction (électriques, au gaz ….)

    Tout est autorisé, par conséquent, quelle que soit l'heure si les véhicules occupent une surface au sol inférieure à 29 m². Sachant que la largeur d'un camion ne peut excéder 2,55 mètres, sa longueur peut atteindre 11,37 mètres de jour et 16,89 mètres la nuit.

    En d'autres termes, si on s'en tient au règlement, un trois-essieux de près de 17 mètres pourrait s'engager dans la rue Pierre au lard (IVe) ou dans la rue des Vertus (IIIe), bien connues pour être particulièrement spacieuses.

      Vertus nevers caféRue des Vertus (IIIe) (photo VlM)

     

    Nous insistons à nouveau après de la Mairie de Paris et de ses  responsables des Déplacements et de la Voirie pour cette anomalie soit corrigée en même temps qu'on s'attaque aux mesures susceptibles de réduire par d'autres moyens la circulation de véhicules qui polluent, par leurs émissions mais aussi leur occupation  déraisonnable de l'espace public.

    Gérard Simonet