Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2015

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    MontmartrobusLe Montmartrobus électrique en circulation depuis 2011 (Photo AVEM)

     

    Le Président de la RATP Pierre Mongin a précisé lors de ses vœux à la presse que les efforts menés ces dernières années par la RATP n’avaient pas été suffisants sur les bus. L’arrivée du Grand Paris avec ses métros posenten effet  la question de savoir ce qu’il convient de faire pour adapter le dispositif existant.

    Il a été annoncé que tous les bus devraient passer au vert (80% de moteurs électriques) au cours des 10 prochaines années. Actuellement seulement 30 véhicules sur les 4 500 en service sont hybrides ! Et chacun se souvient de la polémique créée par la commande de bus diesel en 2013 par le STIF, bus qui seront livrés jusqu’en 2017 et qu’il faudra bien amortir…

    Outre le "Plan bus électriques", les questions qui se posent sont de plusieurs ordres.

    Faudra-t-il supprimer certaines lignes et en renforcer d’autres ? Les premières conclusions sont attendues cet été dans le cadre du projet « Bus 2015 ».

    Autre sujet l’ouverture à la concurrence qui sera totale en 2024. Or la moitié des véhicules qui desservent la région Ile de France appartiennent à la Régie, ce qui aiguise les appétits autant du côté des concurrents que de la Régie elle-même.

    Une évolution à suivre qui ne doit pas inquiéter les adeptes du bus bien au contraire.

    Dominique Feutry

  • HV3Vue du jardin en terrasse côté Seine, au fond la statue équestre d'Etienne Marcel (Photo Mairie de Paris) 

     

     

    Le jardin privé de l'Hôtel de Ville d'une superficie de 1 600 m2, autrefois réservé à l'appartement du Maire de Paris, devient désormais public les samedis, dimanches et jours fériés.

    L'entrée de cet espace vert adossé à la façade Sud est située sur le Parvis, côté Seine. Il surplombe le quai de l’Hôtel de Ville entre la rue de Lobau et le Parvis de l'Hôtel de Ville. On le remarque de loin grâce à l'imposante statue d'Etienne Marcel, prévôt des marchands qui fait face à la Seine. Ella a été exécutée par Jean-Antoine-Marie Idrac et Charles Honoré Marqueste qui l'a terminée à la mort de ce dernier, et fut inaugurée le 14 juillet 1888.

     

    HV 2Vue du jardin avec ses massifs prise de l'Hôtel de Ville (Photo Mairie de Paris)

     

    Comme le souligne la Mairie de Paris, "des allées gravillonnées invitent à la promenade et à la flânerie. On peut admirer l’architecture du bâtiment assis sur un banc en pierre entouré d’une végétation accueillante. Quelques bosquets ménagent une atmosphère de sous bois aux extrémités du jardin. Une serre d’hivernage abrite les végétaux fragiles". A noter qu'un espace réservé aux enfants a été prévu.

     

    Étienne_MarcelLa statue équestre d'Etienne Marcel exécutée par Jean-Antoine-Marie Idrac et Charles Honoré Marqueste

     

    Les parisiens ne peuvent que se féliciter de cette décision de la Maire de Paris. Il est d'ailleurs curieux qu'il ait fallu attendre autant d'années pour ouvrir aux habitants ce lieu qui finalement leur appartient puisqu'il fait un avec la "maison du peuple" qu'est l'Hôtel de Ville.

    Dominique Feutry

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    Photo-101La rue du Grenier Saint-Lazare immense parking de cars et de motos (Photo VlM!)

     

    Nous l'avons dit à moult reprises aux élus, à la police et en particulier à Pierre Aïdenbaum Maire du IIIe (notre article du 13 septembre2014) et au Commissaire Central Adjoint Cyril Lacombe (notre article du 5 novembre 2014), le Marais ne doit en aucun cas, et malgré la présence de nombreux musées, devenir un parking pour cars de tourisme et bus scolaires. Deux sujets préoccupent plus spécifiquement en effet les riverains. La rue du Grenier Saint Lazare où les cars s'en donnent à coeur joie en matière de stationnement, du fait de la présence de magasins de duty free et de la proximité du Centre Pompidou, et le Musée Picasso qui vient de réouvrir.

    Malgré nos demades réitérées, malgré nos mises en garde, la rue du Grenier Saint-Lazare déjà encombrée par le stationnement des motos est devenue un immense parking de cars qui y stationnent quotidiennement moteurs tournant à plein régime car les toursites doivent trouver la chaleur dans les véhicules lorsqu'ils reviennent de leur visite/achat. Ils n'hésitent pas à se garer devantr les deux arrêts de bus de la ligne  29' et si la place manque à le faire aussi sur la voie réservée aux bus et taxis rue Beaubourg juste après l'intersection avec la rue du Grenier Saint-Lazare !

    Photo-150Rue du Grenier Saint-Lazare, 24 janvier 2014, le bus de la ligne 29 ne peut s'arrêter à son arrêt habituel où stationne un car de toursime ! (Photo VlM!)

     

    Quant au musée Picasso les craintes des riverains pourtant rassurés par le Maire du IIIe sur le fait qu'il n'y aurait pas de stationnement de cars  dans les rues adjacentes à l'Hôtel Salé  (sauf pour les handicapés) constatent  malheureusement aujourd'hui qu'il n'en est rien, des cars en stationnement de touristes se rendant au musée ayant été observés rue de la Perle à la hauteur du N° 2, là où se trouve justement l'arrêt du bus de la ligne 29. Lorsque les chauffeurs de cars "en infraction" dans ce secteur sont interrogés, ils font tous remarquer qu'aucune information n'est donnée sur les sites ad hoc du Musée Picasso, de  la Mairie de Paris ou de l'Office du Touisme, quant aux lieux dédiés au stationnement des cars…

     

    Photo-2-1Photo d'un car de tourisme prise le 24 janvir 2015 au 2 rue de la Perle (IIIe) (Photo JFLB)

     

    Il faut que les autorités concernées se mobilisent et agissent,  les riverains confrontés déjà à la pollution de l'air, aux nuisances nocturnes, aux nuisances sonores, aux dégradations diverses, à l'afflux de touristes aux abords des musées et monuments du Marais, ont la réelle impression d'être des oubliés de la Ville sauf dans le domaine des impôts et taxes qui ne cessent de grimper et dont ils peinent à trouver les véritables contreparties, particulièrement en matière de qualité de vie qu'is sont en droit d'attendre et qui se dégrade sensiblement.

    Nous allons alerter uen nouvelle fois le Maire, le Commissaire Central du IIIe dont les sevices sont mobilisés par ailieurs, ainsi que le Président du musée Picasso que Vivre le Marais ! doit rencontrer très prochainement.

    Dominique Feutry

     

  • Marais-templeMembres du Conseil d'Administration de l'association. Au fond au centre, Paul Meillon, Président et Yves Valleteau de Mouillac, Vice-président

     

    L'association Marais-Temple s'est créée en 1998 avec comme objectif de traiter des sujets liés à l'environnement du IIIe. Elle s'est illustrée dans un combat, conduit par son Président-fondateur Albert Richard-Vitton, contre le squatt dit "Marais-Publique" qui s'était installé dans l'îlot immobilier qui fait l'angle des rues Charlot et Pastourelle, une résidence rénovée par la Cogédim, où le Maire Pierre Aidenbaum a obtenu que des logements locatifs soient réservés à hauteur de 25 % de la  surface habitable.

    Marais-Temple s'est consacrée par la suite à la mémoire de la famille royale emprisonnée au donjon du Temple en 1792 et au petit roi Louis XVII, mort en 1795 à l'âge de dix ans, dans sa prison du Temple si on en croit les récentes enquêtes sur l'ADN de son coeur conservé dans la crypte de la Basilique de Saint-Denis.

    L'assemblée générale extraordinaire qui s'est tenue le 22 janvier 2015 à la Maison des Associations du IIIe a résolu de dissoudre l'association, faute d'un candidat volontaire pour en assurer la présidence et la gestion. Ses actifs seront partagés entre le Mémorial de France à Saint-Denis, pour les deux-tiers, et "Vivre le Marais !" pour le tiers restant.

    Louis 17Louis XVII, par William Vallée

     

    Un tableau de Louis XVII peint par William Vallée, propriété de Marais-Temple, est légué à l'église Sainte-Elisabeth de Hongrie (IIIe), où il sera périodiquement exposé.

    "Vivre le Marais !", qui a longtemps coopéré avec Marais-Temple sur les questions environnementales et soutenu ses interventions pour que la mémoire du Temple soit préservée, accueillera parmi ses membres les adhérents de Marais-Temple qui le souhaitent.

    En matière de mémoire nous signalons à nouveau et sans bien comprendre pourquoi il faut tant de temps pour la remplacer, que la plaque en marbre qui était apposée sur le mur extérieur de la Mairie du IIIe (côté rue Eugène Spuller) a été enlevée il y a plusieurs mois suite à sa détérioration. Elle rappelait l'endroit où fut emprisonnée la famille royale à la Révolution. Suite à un article du 19 juin 2014 sur ce sujet et à une rencontre de "Vivre le Marais !" avec Pierre Aïdenbaum, à la fin de l'été (notre article du 13 septembre 2014), ce dernier avait annoncé qu'elle allait être remplacée en précisant qu'un matériau moins fragile que le marbre était recherché. Depuis lors aucune nouvelle et les mois passent. 

    Nombreux sont ceux qui attendent que la plaque réapparaisse…. Il serait regrettable que le lieu ne fasse plus référence à cet épisode de notre histoire.

     

  • EadgfdiiNuit à Paris : un "bar dehors"

    Le réseau "Vivre Paris !" organise une grande réunion publique sur le thème :

    Nuisances nocturnes ; une fatalité ?

     

    Le mardi 10 février 2015 à 18h30, salle Jean Dame,

    17 rue Léopold Bellan – 75 002 – PARIS – M° Sentier

     

    Invités : les pouvoirs publics, les associations parisiennes et des associations de province et de l'étranger pour témoigner du caractère universel de la problématique

     

    Programme :

    La soirée comprendra plusieurs séquences :

    • Introduction : Qu’est-ce que le réseau « Vivre Paris ! » et pourquoi cette réunion ?
    • En finir avec les mythes sur l’économie de la nuit
    • En finir avec le consentement irresponsable à l’alcoolisation massive et aux nuisances nocturnes
    • Certaines villes prennent acte de la gravité des problèmes rencontrés et agissent :
    • Strasbourg, Nantes, Montpellier, Londres, Lisbonne, Genève, Barcelone…
    • Et pendant ce temps-là, que se passe-t-il à Paris ?
    • Les propositions du réseau « Vivre Paris ! »
    • Une note d’espoir : à Paris, certains élus s’engagent dans des actions coordonnées avec la Préfecture de police
    • Débat avec la salle
    • Conclusions et perspectives

     

    Plus d'informations sur le site du Réseau "Vivre Paris !"

     

    Vous êtes invités à participer massivement aux côtés de "Vivre le Marais !" et de "Marais-Quatre" qui font partie des associations organisatrises

    Carton d'invitation : cliquez ici !

      Invitation

     

  • Tag charlotLe train mille pattes, 37 rue Charlot, angle Bretagne (IIIe)

     

    Ce mur pignon suscite bien des convoitises dès qu'il est propre. C'est généralement le photographe du Marché des Enfants Rouges qui en dispose avec ses reportages-photos. Cette fois, d'autres en ont pris possession pour nous livrer un train (ou une rame de métro) d'inspiration écologique puisque l'énergie est fournie par des paires de jambes. Signalons au passage que ces jambes sont plutôt celles de femmes ce qui en dit long sur la volonté de l'artiste de les promouvoir.

    Peut-être a-t-il obtenu la permission du propriétaire du mur pour agir. De nuit comme il se doit. Mais rien n'est sûr. Ces colonnes lui sont d'ailleurs ouvertes s'il est désireux de s'en expliquer.

    On ne peut pas dire que l'oeuvre soit artistique, décorative ou simplement détestable. On est dans ce qu'il y a de plus conventionnel en la matière. Mais elle est sans nul doute contraire au caractère du secteur sauvegardé du Marais. Certains plaideront qu'il faut faire cohabiter les styles. Sans pour autant justifier cette assertion. Il en est ainsi de nombreuses formules magiques qui fusent en ces temps de déroute de la pensée.

    Nous nous bornerons à demander à tous ceux qui sont réservés à l'égard de cette oeuvre de ne pas y apporter en douce leur touche personnelle en l'aspergeant de leurs propres bombes de peintures. Certes toutes les formes d'expressions sont louables et doivent cohabiter mais on sait ce qu'il est advenu de la Tour de Babel et de ses promoteurs !

     

  • Pmoff_site3L'affiche de la manifestation organisée  dans les musées de la Ville de Paris ce week-end

     

    Rendez-vous nous est donné ce week-end 24 et 25 janvier, à l’initiative du « Collectif Paris Musées », dans huit musées de la Ville de Paris avec des programmes tout à fait inhabituels au titre énigmatique de "Paris Musées Off".

    Le concept à la base de cette manifestation est fondé sur un mélange voulu des arts, des techniques, des époques et des styles. Une sorte de jeu entre les artistes et l’atmosphère particulier de chacun des musées retenus. Un des commentaires relatifs au programme présenté indique qu’il s’agit «…d’un regard décalé ».

    Trois des établissements retenus sont situés dans le Marais. Nous pourrons donc choisir entre le musée Cognacq-Jay où le thème présenté s’intitule « Regards philosophiques » (lecture de textes philosophiques sur le thème du XVIIIe siècle), le musée Carnavalet le sujet choisi se prénomme « Révolution visuelle » (réflexion-vidéo sur la question des classes sociales et des mouvements de foule dans les salles consacrées à la Révolution française) et la Maison de Victor Hugo, le titre « La Maison de Victor Hugo en BD » invite le visiteur à découvrir un album BD collector sur le spiritisme qu’affectionnait le célèbre écrivain.

    Samedi 24 et dimanche 25 janvier de 10h00 à 18h00

    Accès libre sans réservation

    Rue-hotel-ville1Maison des Compagnons du Devoir et du Tour de France  82 rue de l'Hôtel de Ville (IVe) (Photo RJ) 

     

    Nous signalons aussi, dans un autre registre non moins intéressant, les journées portes ouvertes organisées ce week-end par les Compagnons du Devoir et du Tour de France.

    Une occasion de connaitre l’ensemble des 28 métiers couverts au travers de 6 filières distinctes et de découvrir la célèbre institution (Voir notre article du 18 novembre 2012).

    Samedi 24, dimanche 25 et lundi 26 janvier

    82, rue de l’Hôtel de Ville (IVe)

     

  •  Tumblr_me3ly8fWoQ1rla5keo1_500Art populaire ou gribouillages ?

     

    En partenariat avec "Culture et Patrimoine", il vous est rappelé notre  conférence sur le thème :

     

    L’art urbain ou street art : pollution et/ou création ?

     

    Le samedi 24 janvier à 13h45

    Maison des associations du IIIe, 5 rue Pérée 75 003

    (M° Temple, République, Filles du Calvaire)

     

    Que vous vouiez aux gémonies le street art ou que vous l’appréciiez, Barbara Boehm, diplômée de l’Ecole du Louvre, conférencière, vous fera connaître sa récente origine et son internationale expansion.

    Après avoir été longtemps considéré comme une expression marginale de l'art, l'Art Urbain, encore appelé Street Art, est aujourd'hui reconnu comme un mouvement incontournable de la scène artistique contemporaine. Prolifique, protéiforme, extrêmement dynamique et mouvant, l'art urbain est présent aux quatre coins de la planète, de Paris à New York, de Sao Paulo à Shanghai, de Londres à Berlin… En établir une liste exhaustive serait une entreprise quasi impossible car, quotidiennement, des artistes urbains voient le jour et laissent leurs messages sur les murs des villes.

    Si les premières manifestations de l'art urbain remontent aux années 1960, il ne faut pas oublier que s'exprimer dans la ville est une pratique fort ancienne puisque le mot « graffiti » au singulier « graffito » est un terme d'archéologie pour désigner toutes inscriptions et dessins tracés sur les murailles et les monuments des villes de l'Antiquité. Le mot est aujourd'hui passé dans le langage courant pour désigner toutes formes de peintures, pochoirs, collages, dessins laissés sur les murs, les portes, les rideaux de fer des boutiques de nos villes contemporaines. Quelques noms célèbres : Taki183, JonOne, Ernest Pignon-Ernest, Keith Haring, les Pixacao, Jérôme Mesnager, Miss.Tic, Nemo, Jef Aerosol, M.Chat, Zoo Project, Vhils et tant d'autres à découvrir…

    Nous vous attendons nombreuses et nombreux à cette conférence en vous remerciant de prévenir Marie-Françoise Masféty-Klein de votre venue et du nombre de personnes qui vous accompagneront par mail mfmk@free.fr ou par téléphone au 01 42 72 61 41 et de prévoir 10 euros par personne pour les adhérents de Culture et Patrimoine et 12 euros pour les non adhérents.

     

  • Picasso-ago13Ce petit format de Picasso, est une représentation très forte de l'aspiration au bonheur et à la joie de vivre (musée Picasso)

     

    La qualité de vie est au coeur de notre combat. C'est le moteur de nos actions au sein de l'association au  même titre que le respect de l'environnement et la sauvegarde du cadre de vie exceptionnel dont nous sommes les dépositaires dans le Marais. De son côté, le concept de pénibilité a fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps, notamment sur le fait de savoir si associé au travail, il devait être pris en compte.

    Le sujet a été tranché. Mais à y réfléchir de prés, la pénibilité ne doit-elle être attachée finalement qu’au travail ? Nous pensons qu’il n’en est rien car la pénibilité est liée aussi aux nuisances auxquelles nous sommes soumis les uns les autres dans notre vie quotidienne.

    Quelques exemples, le bruit de jour comme de nuit (les klaxons, les sirènes, les cris, les moteurs, toutes les nuisances sonores nocturnes …), la lumière-la pollution lumineuse est souvent évoquée (les phares des véhicules, les projecteurs des bateaux mouche …), l’occupation de l’espace public qui restreint la place dévolue aux piétions, la pollution atmosphérique qui a des incidences sur notre santé, sur notre système respiratoire, les nuisances olfactives dues à la saleté ou aux épanchements d'urine de plus en plus nombreux… Nous sommes en fait soumis quotidiennement à ces agressions et jamais personne n’a essayé de les qualifier.

    Bruit boucher oreilles jeune femmeSouffrance due au bruit sous toutes ses formes

     

    Un de nos adhérents et fidèle lecteur de notre blog estime que toutes ces agressions sont une forme de pénibilité qu’il appelle très justement la « Pénibilité Sociale ».

    Que fait-on à l’égard de celle-ci ? Pas grand-chose sinon rien.

    Le citoyen doit être passif et ne pas attendre de la collectivité la moindre compensation pour toutes ces intrusions qui agissent hélas sur son psychisme, sur sa santé, sur sa vie de tous les jours et dont les conséquences n’ont jamais été véritablement mesurées. Pourtant qui peut véritablement prétendre aujourd’hui que nous devons nous accommoder de ces nuisances au prétexte qu’elles sont la conséquence des évolutions de notre société et font désormais partie de notre environnement ? Personne, sinon des irresponsables.

    Certes des actions souvent jugées insuffisantes sont tentées quant à la pollution atmosphérique mais pour le reste peu de choses bougent. La Pénibilité Sociale qui en découle passe à la trappe. Il faudra bien pourtant en venir à cette notion auquel tout citoyen/contribuable pourra prétendre dès lors qu’il ne participe pas à ces nuisances mais les subit ou les subira. Le cas de ceux qui contribuent ne doit pas être exclu pour autant…ni celui de ceux qui contribuent et subissent.

    Comment donc compenser et quantifier la pénibilité supportée et la dédommager ensuite à l’aune d’autres formes de pénibilités dont celle du travail ? Voilà un dilemme qui n’est pas simple, presque cornélien, mais la question de la Pénibilité Sociale se pose indubitablement.

     

  • Hôtel de ville entrée lobauHôtel de Ville, entrée Lobau (IVe) (photo VlM)

     

    Le réseau "Vivre Paris !" (représenté par les associations "Vivre le Marais !" ACCOMPLIR, "les Droits du Piéton", "Jean-Pierre Timbaud" (XIe), "la Butte aux Cailles" et "le Canal Saint Martin") a rencontré hier Aurélien Rousseau Secrétaire Général Adjoint de la Mairie de Paris chargé du pilotage des évolutions liées à la mise en place de la métropole du Grand Paris, du suivi des questions d’urbanisme, d’aménagement et de grands services urbains, de production de logements, de transports et de mobilités, d’environnement ainsi que d’action foncière et immobilière.

    Cette entrevue constituait le prolongement des différentes rencontres qui ont eu lieu depuis la rentrée d'automne avec plusieurs adjoints de la Maire concernés par nos sujets de préoccupation que sont l'espace public et son occupation notamment les terrasses abusives ou illégales, et les nuisances nocturnes avec ses corollaires que sont le bruit et l’alcoolisation massive des jeunes.

    Après un bref rappel de l'historique du réseau qui devient de plus en plus national et européen et de son action, nous soulignons combien nous avons été étonnés que les différents adjoints ou leurs représentants nous renvoient sur leurs collègues sur chacun des sujets que nous abordions, montrant combien le travail au sein de l'Hôtel de Ville semblait « cloisonné » sans aucune transversalité de traitement, ce qui est source d’inefficacité. Aurélien Rousseau nous indique que le rôle du secrétariat général est justement de faire en sorte qu'il n'en soit pas ainsi. Nous lui demandons donc d'agir dans ce sens relativement aux problèmes que nous soulevons et de suivre leur instruction.

    Le thème des nuisances nocturnes est d’abord abordé et nous rappelons que lors du 1er conseil de la nuit du 9 décembre, conseil qui faisait suite aux états généraux de la nuit auxquels nous avons participé, nous sommes restés surpris de la déclaration introductrice d'Anne Hidalgo qui n'a pas dit de façon tranchée que le sommeil était un droit, tout juste est-il, selon elle, une option. Une façon de voir le sujet que nous ne souhaitons plus entendre.

    Bruit sommeil troubléLe repos est un droit fondamental – Déclaration universelle des droits de l’homme (AGNU, 1948, art.26). (et il n'est pas de repos sans sommeil)

     

    De même nous avons trouvé inadmissible que son premier adjoint, Bruno Julliard, conclue ce conseil en laissant supposer en substance que les règlements étaient une chose et qu'il était possible de les contourner. Sur ce point, nous insistons tout particulièrement pour dire que nous resterons vent debout car les règlements qui existent sont faits pour être appliqués. Ils ont été trop souvent bafoués et c'est bien là le nœud du problème car il s'agit d'une question de santé publique.

    Aussi nous rappelons que nous récusons la « médiation » fréquemment prise comme réponse inappropriée, la concertation nous paraît bien préférable. Nous demandons aussi que des diagnostics accompagnent les politiques mises en œuvre. Alors que les "Pierrots de la Nuit" ont coûté prés d'un demi million d'€ aux contribuables parisiens depuis leur création, quel diagnostic chiffré et mesuré en a été fait ? Aucun malheureusement. Il n'est donc plus possible de continuer d'agir de la sorte, les parisiens ont le droit de connaître comment est utilisé leur argent et ce qui en résulte. Nous signalons à Aurélien Rousseau à propos de cette problématique que "Vivre Paris !" organise le 10 février prochain à 18h30, Salle Jean Dame 17, rue Léopold Bellan (IIe), une conférence à laquelle il est invité, sur le thème « Les nuisances nocturnes : une fatalité ?"

    Sur le sujet des autorisations de terrasses, nous parlons d'abus, de non respect des autorisations délivrées qui figurent dans le dernier rapport de l’Inspection Générale de la Ville de Paris  consultable sur le site de Vivre Paris http://www.vivre-paris.fr/docs_pdf2011/rapport_definitif_inspection_generale_sur_terrasses.pdf.

      Terrasse arts & métiersExemple de terrasse au-delà de la terrasse (Photo VlM)

    Des passages mentionnent clairement des insuffisances et des défaillances des contrôles effectués par les agents de la Ville. Nous faisons remarquer aussi le fait que les équipes de la Police de Paris n'ont pas de mission claire en ce domaine. Un certain laisser aller est donc constaté, entraînant des abus et une insuffisance de verbalisation de la part des Agents de Surveillance de Paris (ASP). De leur côté les agents de la DU semblent davantage se préoccuper des enseignes que des irrégularités des terrasses.

    Un exemple consternant proche de la Gare Saint-Lazare, illustré de photos montrant que l'espace public des piétons est sacrifié, est laissé à la sagacité de nos interlocuteurs. L'occupation illégale par certains débits de boissons de la totalité de la surface de la contre allée des Champs Elysées est aussi indiquée. Nous insistons enfin sur la nécessité de travailler en concertation avec nos associations qui ont une bonne connaissance de leur quartier et des problèmes rencontrés.

    Motos st lazareMotos gare St lazare (Photo VlM)

    Aurélien Rousseau qui a rappelé la compétition entre les villes européennes en matière d'attractivité, propose en réponse de trouver des propositions concrètes ensemble, y compris sur la question importante de l'occupation de l'espace public et des terrasses en particulier. Il oublie que Paris est déjà la ville la plus visitée au monde, ce qui associé à une densité d'habitants qui est la plus élevée d'Europe, en fait une ville sursaturée où on souffre du manque d'espace.

    Il se dit prêt à nous recevoir périodiquement pour ce faire, en étant conscient que tout ne sera pas accepté mais qu'il est possible d’avancer, à l'instar de l'expérience mise en oeuvre dans le XIe – rue Jean-Pierre Timbaud par exemple.