Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2015

  • Photo-70Etat du mur d'angle de l'Hôtel d'Albret 31 rue des Francs Bourgeois (IVe) (Photo VLM le 17/01/15)

     

    Nous nous sommes penchés récemment (notre article du 7 janvier 2015) sur l'état pitoyable du mur-pétaudière situé à l'angle des rues Vieille du Temple et des Quatre Fils (IIIe). Malheureusement le cas de ce mur n'est pas isolé, il a un petit frère non loin de là !

    En effet, en empruntant la rue Elzévir, arrivé à son débouché rue des Francs Bourgeois (IVe), l'Hôtel d'Albret situé au N° 31 dresse sa magnifique façade du XVIIe (notre article du 21 mai 2014). La vue est tristement gâchée en raison de l’état de son mur d'angle extérieur qui rejoint le magasin "Aubade". Tags, affiches le remplissent progressivement depuis novembre 2013, date à laquelle nous avions attiré l'attention sur le scellement d'une demi bicyclette dont la couleur rose a bien pâli au fil des mois car elle est restée plantée, personne n’a daigné, voire osé, l’enlever.

    Nous venons de déposer une nouvelle demande d'enlèvement. A ce propos, nous rappelons une fois de plus qu'il existe un service gratuit à la Mairie de Paris qui intervient efficacement sur les graffiti et autres souillures : "sercice anti-graffiti"

    Photo-71Etat du mur qui fait face au mur "maculé" de l'Hôtel d'Albret (Photo VlM 17/01/15)

     

    Nous avons signalé à la fin des vacances d'été (article du 30 août) la montée en saleté du mur. Mais rien ne s’est passé, au contraire, le "maculage" du mur s'est amplifié au fil des jours. Deux murs voisins, celui qui fait pendant au mur "décoré" de l'Hôtel d'Albret et celui qui forme angle ave la magasin Uniqlo (dont l'enseigne en drapeau n'a toujours pas été remise à la bonne hauteur) sont eux aussi dans un état pitoyable…

    Nos élus nous ont annoncé leur volonté d'améliorer la propreté, de mener des réflexions pour plus de moyens et d'efficacité. Ils ont déclaré vouloir s’attaquer aux mégots, aux flyers, aux épanchements d’urine, aux tags, aux affiches sauvages et autres déjections canines. Mais quelles dispositions ont-ils prises ? Qu’ont-ils prévu pour enlever ou faire enlever par les propriétaires les salissures en hauteur (cheminées, murs pignons…) et sur les murs lorsque les propriétaires ne veulent pas faire procéder à leur nettoyage ?

    Photo-72     Etat du mur formant angle avec le magasin Uniqlo, 39 rue de Francs Bourgeois(IVe)(Photo VlM  17/01/15)

     

    Nous ne voyons hélas rien venir en ces domaines, l’inaction est reine, le laxisme règne ! Aussi pourquoi tous ces anonymes indélicats ne continueraient-ils pas à s’adonner à leur passe-temps favori sans réserve en décorant à leur guise et à leur façon nos murs ? Tant pis pour l’enlaidissement!

    Nous ne nous résignons pas, malgré les annonces, déclarations, discours rassurants et faussement volontaristes, à ce que que la propreté ne soit pas une des priorités de la Maire de Paris.

    Dominique Feutry

     

    Post-scriptum du 20 février 2015 :

    Le jour-même, 17 février, nous avons déposé une signalisation sur le site de la mairie de Paris. Nous  constatons aujourd'hui 20 février que le site en question est propre comme un sou neuf. Cette observation nous incite à insister auprès des parisiens, et des habitants du Marais si attachés à la beauté de leur cadre de vie, pour qu'ils deviennent des acteurs de la propreté de leur environnement. S'agissant des tags et de l'affichage sauvage, le service disponible gratuitement auprès de la Ville est hautement performant. Encore faut-il qu'on en ait conscience et qu'on y ait recours quand il le faut.

    Rappelons aussi que la Ville encourage les habitants à déposer une plainte contre X au commissariat contre les tagueurs lorsque c'est pertinent.

     

  • Bla blaDessin à main levée de ce que sera le site quand les travaux seront enfin achevés (Mairie de Paris)

     

    Le bureau du conseil de quartier Saint-Merri (IVe) s'est réuni le mardi 13 janvier avec la participation de membres du collectif Saint-Merri/PIerre au Lard.

    Le Maire du IVe, Christophe Girard, en compagnie de son Premier Adjoint Julien Landel et des représentants des services techniques de la Ville, s'était rendu la veille au chevet de notre trémie mal en point… Julien Landel a donc été en mesure de nous faire des annonces illustrées.

    On a noté que d'ici à début février, un revêtement de couleur grise sera appliqué à l'extrados (la pente) découverte au cours des travaux, et des plantes du type lierre seront plantées au bord de la partie supérieure pour réaliser une végétalisation minimale peu coûteuse. Cet espace sera fermé par des barrières de type "croix de Saint-André" (des XXX) ce qui, nous le redoutons, pourrait se transformer en dépotoir si un entretien approprié n'est pas assuré.

    Ensuite, un feu de circulation sera installé et le sens de la rue inversé.

    M. Landel nous a affirmé que la découverte de cet extrados avait été une surprise pour tout le monde car il ne figurait pas sur les plans transmis aux services techniques de la Ville par l'entreprise qui avait construit le tunnel souterrain aboutissant rue du Renard à la fin des années 70, plans qui ne pouvaient pas faire état de réalisations ultérieures. De manière catégorique, il a également affirmé que cet extrados est lié au souterrain routier et qu'on ne peut absolument pas le détruire.

    Cependant, trois participants à cette réunion qui vivaient déjà rue St Merri lors de la construction des souterrains assurent qu'il s'agit du toit du passage piétons souterrain, supprimé depuis, et non celui de la voie souterraine. Il serait donc possible, selon eux, de démolir cette structure ce qui permettrait d'atteindre l'objectif poursuivi par ces travaux de démolition du bout de la trémie qui ont déjà coûté assez cher. Outre les considérations esthétiques, on pourrait ainsi élargir chaussée et trottoirs pour le confort et la sécurité des piétons et au premier chef les enfants de l'école.

    BlaL'état actuel de la trémie et ses alentours (Photo NC)

     

    L'hypothèse formulée a été vérifiée sur place le lendemain. Elle n'a pas convaincu les représentants de la mairie. Cette réunion "de chantier" a néanmoins permis de modifier l'emplacement des feux de circulation, initialement prévus à l'extrémité de la rue, là où il n'y a pas de trottoir côté sud. En fin de compte, ces deux feux seront installés au niveau du "Who's ", 14 rue St Merri, avec un passage piétons par devant, à l'endroit où le trottoir est large côté école. Il serait aussi prévu une seconde paire de feux non synchronisés, quelques mètres plus loin, à la jonction avec la rue du Renard.

    Au vu de toutes ces péripéties, on ne peut s'empêcher d'éprouver le sentiment que l'étude et les travaux ont été conduits avec une certaine précipitation. Il reste par ailleurs plusieurs points à étudier, notamment le sens de la circulation dans la rue Pierre au Lard (si tant est qu'on puisse y circuler tant elle est étroite !) …

    Le collectif "Saint-Merri/Pierre au Lard"

     

  • Arton1188427-0fff8L'entrée du Crédit Municipal 55 rue des Francs Bourgeois (IVe), dit "Ma Tante" ou "Le Clou" (Photo F. Panassac)

     

    Le 30 décembre 2013, nous expliquions que le Crédit Municipal, installé 55 rue des Francs Bourgeois (IVe), acceptait désormais les bicyclettes, les bouteilles de vin aussi bien que les robes de haute couture ou les photographies d’art.

    Afin de continuer à soutenir les personnes en difficulté la vieille institution vient de lancer une campagne pour annoncer qu’elle baissait ses taux. Il est vrai que ceux du marché n’ont jamais été aussi exceptionnellement bas et, plus étonnant, cela perdure depuis plus de 6 ans. Les taux pratiqués depuis peu par l’établissement oscillent donc maintenant entre 7,8% et 9,2% (contre respectivement 9,3% et 9,9%) en fonction du montant prêté en contrepartie de l’objet déposé en garantie. Montant qui atteint généralement la moitié de la valeur estimée du bien. En revanche pour les prêts inférieurs à 300 €, le taux est maintenu à 4%, ce qui laisse encore une confortable marge à l’établissement si l’on se réfère aux taux pratiqués sur les marchés financiers.

    Rappelons que l’institution abrite dans ses réserves plus de 1,3 millions d’objets qui sont récupérés par leur propriétaire dans 9 cas sur 10. Journellement ce sont plus de 700 personnes qui se présentent à ses guichets, contre une moyenne de 400 il y a quelques années encore. Les effets de la crise économique longue et difficile que nous connaissons sont indéniablement à l’origine du regain d’intérêt pour ce type d’opération.

    Dominique Feutry

     

  • Visuel_site_minist-re_d-fense 1 Affiche de l'exposition

     

    Au Mémorial de la Shoah, une exposition, « éprouvante, historique et pédagogique », comme le dit son texte de présentation, montre un ensemble de films tournés de 1941 à la Libération par l’Armée Rouge découvrant les massacres, les exactions, puis les horreurs des camps, épouvantables conséquences de l’idéologie nazie.

    Si les opérateurs qui travaillaient sous le contrôle politique du pouvoir russe intervenaient au départ avec beaucoup de liberté, progressivement tout fut davantage encadré par la censure qui mettait en avant des impératifs militaires et politiques essentiellement.

    Certains faits historiques terribles ont été passés sous silence. Des scènes ont été tournées sous forme de reconstitutions qui ne trompaient personne… Même des images réalistes montrant les soldats de l’Armée Rouge pourtant victorieux étaient occultées lorsque Staline les jugeait par trop négatives car ses troupes étaient à la peine. Il a été décidé aussi à cette époque de filmer sans management les exactions commises par les allemands en 1942-1943 afin de provoquer un choc dans les consciences russes et développer un sentiment de vengeance qui a compté ensuite lors de la Libération…

    L’exposition montre aussi l’ouverture des camps mêlant de curieuses reconstitutions insistant sur l’accueil réservé aux militaires soviétiques. La fin du parcours propose des scènes relatives à la vengeance populaire et aux procès.

    Des images rares, certes éprouvantes mais ô combien instructives qu’il faut absolument aller voir en ces temps de forte tension.

    Filmer la guerre : les Soviétiques face à la Shoah (1941-1946), jusqu’au 27 septembre 2015 au niveau 1, 17, rue Geoffroy-l’Asnier (IVe)

  • Photo-69Les travaux d'arasement de la trémie rues Saint-Merri/du Renard (IVe) stoppés depuis plusieurs semaines (Photo VlM)

     

    Commencés il y a plusieurs semaines déjà, les travaux d'aménagement de la rue Saint-Merri sont en panne, ce qui explique que le chantier soit déserté, que plus rien ne se passe et provoque les interrogations qui nous parviennent. Il semblerait qu'un problème technique en soit la cause.

    Dans une communication récente à un riverain, relayée par nous, le Maire du IVe Christophe Girard nous expliquait la situation et les raisons du blocage des travaux. Le Premier Adjoint au Maire ajoutait fin décembre dernier :

    "Concernant les travaux rue St Merri, comme j'ai eu l'occasion de le dire auprès de certains riverains sur place suite au récent courrier du maire envoyé à l'association "Vivre le Marais !", la poursuite des travaux avec inversion de la rue et installation d'un feu aura lieu début janvier. Nous attendons de la part des services un calendrier très précis que je vous communiquerai. Pour l'heure les barrières sont maintenues afin de sécuriser le site. Concernant la durée et les imprévus ils sont liés à des problèmes techniques puisque les plans du sous sol ne correspondaient pas exactement avec la réalité du souterrain de la voie de circulation qui s'avère être plus complexe au niveau des structures et qui ont ralenti les opérations en surface. Je ferai un point précis lors du conseil de quartier St Merri du 13 janvier prochain. D'ici là je vous tiendrai informé dès que possible (…)".

     

    Le 13 janvier est proche, aucune information n'a été communiquée depuis lors et les choses sont toujours en l'état.

    Nous espérons que ce chantier sera mené à son terme et que les habitants puissent enfin s'en réjouir.

    Dominique Feutry

     

  • Photo-67Vue de la place du Bourg Tibourg prise de la rue du Roi de Sicile (IVe) (Photo VlM)

     

    Dans un article du 6 novembre dernier, nous dénoncions l'installation incongrue de contre terrasses sur la place du Bourg Tibourg, entre la rue de Rivoli et la rue du Roi de Sicile (IVe), en précisant que "si nous ajoutions « l’encombrement » des arbres, des bancs, des corbeilles, des pots de plantes disposés en sus et  les nombreuses motos qui stationnent en plein milieu et sur les côtés,  que restait-il de cette partie de la place pour y vaquer ?".

    Eh bien non contents de savoir que nombre d'habitants partagent cette position et sont outrés par l'occupation qui est laissée sur cette place, nos élus n'ont rien trouvé de mieux que d'y autoriser l'installation d'un manège ! Nous nous demandons si celui-ci ne sera pas permanent même si nous nourrissons encore l'espoir, peut-être naïvement, qu'il sera enlevé les fêtes étant passées  …Il n'empêche que des manéges il y en a dans le secteur, ne serait-ce que ceux devant l'Hôtel de Ville et place Saint-Paul où nos bambins peuvent s'amuser.

    Photo-68Le manége installé entre les contre terrasses place du Bourg Tibourg (IIIe) (Photo VlM)

     

    Nous serions curieux de connaître les raisons qui ont poussé à ce laisser-faire. Pour le moment les passants et les habitants en sont réduits à faire du gymkhana car nous ne l'avons pas mentionné mais le manége est en plus entouré d'une kyrielle de barrières de protection ! C'est ubuesque !

    Dominique Feutry

     

  • Canal st martin foule 22 04 14Canal Saint-Martin, la nuit

     

    Le réseau "Vivre Paris !", avec toutes ses composantes dont "Vivre le Marais !", annonce une réunion publique

     

    le mardi 10 février à 18h30

    destinée aux habitants, aux responsables de la ville et à la presse

     

    Nuisances nocturnes : une fatalité ?

     

    Réservez dès maintenant cette date

     

    Le programme sera communiqué ultérieurement

     

    Plusieurs associations de villes françaises et étrangères seront présentes et apporteront leur témoignage

     

    La réunion se tiendra salle Jean Dame, 17 rue Léopold Bellan – Paris 2ème – M° Sentier

     

  • Charlot 44 caract cochon 04 12 13La belle devanture de couleur bordeaux du 42 rue Charlot (IIIe) (Photo VlM)

     

    Un commerce de bouche s’est installé il y a quelques temps déjà au 42 rue Charlot (IIIe) face au Marché des Enfants Rouges. Son nom est « Caractère de cochon ».

    Spécialisé dans les meilleures charcuteries provenant de notre pays mais aussi d’Espagne, d’Italie et d’autres contrées, ce magasin tout neuf qui n’est pas grand malgré un large choix fleure bon la vieille échoppe aux bons produits telle qu’il n’en existe plus et c’est tant mieux.

    En effet, si beaucoup regrettent la fermeture de ce type de boutique, il existe et c’est exemple le montre, des entrepreneurs hardis qui n’hésitent pas à se lancer dans ces activités, même s’ils apparaissent à contrecourant. Il faut ajouter toutefois que le propriétaire est une figure du quartier et qu’il a eu le temps, avant de se lancer, de bien analyser le marché. 

    264534_127639454104586_1378244804_nL'intérieur de "Caractére de cochon"  

     

    Il est vrai que lorsque l’on pénètre dans les lieux, attiré par un agréable fumet, le vendeur vous donnerait envie de goûter tous ses produits… Les jambons, sans doute affinés dans des petites exploitations traditionnelles, les saucissons et les pâtés sont remarquables et de qualité très supérieure. A la coupe, dans les sandwichs, tout est possible pour pouvoir les déguster.

    Charlot après pluie 08 01 15 (2)

    Rue Charlot, le soleil après la pluie (Photo VlM)

     

    « Caractère de cochon » est déjà devenu une adresse, il faut aller le découvrir…

    Dominique Feutry

     

  • P1260314_Paris_IV_rue_Francois-Miron_n44-46_rwkL'association de Sauvegarde du Paris Historique, 44-46 rue François Miron (IVe) (Wikipédia)

     

    Dans le numéro 110 de son bulletin d'information, sous le tritre "Le Pain Quotidien", l'Association de Sauvegarde du Paris Historique" adresse une semonce à la Maire de Paris pour lui signifier que les règles, découvertes à la rentrée, qui régissent désormais la procédure de consultation des dossiers de permis de construire, rendent difficile leur examen par d'éventuels contradicteurs. Volontaire ou pas, les  dispositions nouvelles ont pour effet de limiter l'exercice de la démocratie et les associations s'en émeuvent. Voici le texte de l'article :

     

    La direction de I'Urbanisme de la Ville de Paris a profité de 1'été pour transférer ses locaux du boulevard Morland dans de nouveaux bâtiments 121 avenue de France (XIIIe). De fait, l'équipe chargée de la rédaction des permis pour le B.M.O. (bulletin municipal officiel), dont le logiciel a également subi quelques pannes, a accusé un certain retard dans leur publication.

    Les membres de notre groupe Sauvegarde ont donc manqué de matière entre le ll juillet et le 19 septembre, date à laquelle un gros nombre de permis ont été publiés simultanément.

    Dans la même période, notre équipe a été surprise par les nouvelles règles mise en place pour la consultation des permis. Alors que jusqu'à présent les dossiers étaient consultables dès leur publication au B.M.O. il est d6sormais impossible de prendre connaissance de leur contenu tant que les permis n'ont pas été  accordés par la Ville.

    Cette mesure, dont nous n'avions pas été prévenus, remet évidemment en cause la façon de travailler de notre groupe.

    Auparavant, les bénévoles disposaient de temps pour enquêter sur les adresses ayant retenu notre attention. Désormais, ce temps de recherches est réduit à quelques semaines à partir de la publication des permis délivrés.

    De même – I'exercice est rare mais toujours possible – le délai de préparation d'un évenfuel recours se retrouve lui aussi limité. Dans I'urgence, nous avons donc cherché à adapter nos recherches et avons été contraints de les diviser en deux étapes distinctes : une enquête de terrrain, in situ, quand les permis simplement déposés paraissent au B.M.O. puis la consultation du contenu des dossiers à la direction de l'Urbanisme dès que les permis accordés sont publiés.

    En ce deuxième semestre 2014, les dossiers ayant le plus retenu I'attention du groupe Sauvegarde se résument en trois mots : surélévation, isolation thermique et démolition. Nous ne comptons plus les permis contenant ces termes, qui ne manquent pas de nous alerter. Ils prouvent la difficulté persistante à concilier le respect de l'espace urbain, son histoire, ses particularités, avec la necessaire évolution de la ville.

    ********************

    Ainsi tous ceux qui ont le souci du patrimoine ou qui pour une raison ou une autre souhaitent s’enquérir du contenu des dossiers, faire d’éventuelles vérifications et enquêtes in situ et effectuer parfois des recours voient leur temps d’action diminué. Cela n’est pas normal et pourrait être qualifié d’atteinte à l'exercice de la démocratie.

    N’y a-t-il pas d’ailleurs dans cette façon de procéder de la Ville, la volonté de mener à sa guise et de passer en force certains travaux et aménagements qui sortent du cadre habituel autorisé. Ce mode d’action est inquiétant et s’il s’avérait exact nous le dénoncerions avec détermination.

    "Marais Quatre"

    "Vivre le Marais !"

     

  • 405_screenVue du projet de façade de La Samaritaine rue de Rivoli (Ier) (Photo Kazuyo Sejima et Ryue Nishizawa agence Sanaa)

     

    Incontestablement et bien qu’il ne s’agisse pas d’un immeuble du Marais, la décision de la cour administrative d’appel de Paris de ce 5 janvier qui annule un jugement du 13 mai dernier au sujet du projet de façade de la Samaritaine montre, s’il en était besoin, que le patrimoine architectural parisien ne peut pas être maltraité.

    Le projet, bien qu’accepté par la Ville de Paris et le Ministère de la Culture, a été jugé, à partir d’éléments concrets, contraire au PLU (voir article "La Tribune de l'Art").

    Voilà une bonne nouvelle pour le patrimoine parisien, il n’est jamais bon en effet, sous prétexte de modernisme et de tel ou tel courant novateur, de se lancer dans des rénovations qui finalement oublient le passé et ne sont là finalement que pour choquer.

    L'action des associations SPPEF (société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France) et SOS-Paris qui ont obtenu malgré des conclusions contraires du rapporteur public, la confirmation de l'annulation du permis de construire de la Samaritaine en raison du non-respect du PLU (insertion dans la perspective paysagère urbaine de la rue de Rivoli) et qui se sont battues pour éviter des transformations irréversibles, montre que le vieil adage du pot de terre contre le pot de fer a aussi ses limites.

    Osons croire que les architectes reverront leur copie dans le sens de la raison et du respect de leurs aînés, sauf si un pourvoi devant le Conseil d'Etat était déposé. Mais alors nous partirions dans une longue procédure et ce ne serait pas très raisonnable, ne serait-ce que sur un plan financier ?

    Dominique Feutry