Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2015

  •   Ftemusique-980x480 Fête nocturne (Photo Paris Lanuit) 

     

    Voilà presque un an, la Mairie de Paris lançait avec forte annonce et publicité le Conseil de la Nuit (notre article du 10 décembre 2014) en remplacement de feu les États Généraux de la Nuit. Il s’agissait ce 21 octobre de tirer un premier bilan et de présenter les mesures arrêtées par la Ville à la suite des travaux de ce conseil. "Vivre le Marais !" avec les membres du réseau "Vivre Paris !" assistaient à cette présentation.

    Présidé par Bruno Julliard et en présence de représentants de la Préfecture de Police de Paris et de la Préfecture de Région, les annonces faites ensuite par F. Hocquard, conseiller à la nuit, après que ce soient exprimées les différentes parties prenantes (dont les riverains) sont décevantes et finalement assez loin des attentes des riverains.

    Nous percevons que les professionnels de la fête ont été davantage entendus que le riverains (voir à ce sujet le rapport discutable du Ministère des Affaires Étrangères, notre article du 28 septembre 2015). Ces derniers, via le réseau "Vivre Paris !" ont néanmoins pu s’exprimer préalablement aux annonces.

    L’accent a été mis alors sur la densité de Paris, la plus forte d’Europe, sur le bien dormir qui est une priorité de santé publique et le fléau de l’hyper alcoolisation. Nous nous sommes d’ailleurs étonnés de l’absence de diffusion d’informations objectives sur ces deux sujets, d’experts et de professionnels de ces questions. Nous avons réitéré nos interrogations quant  à la mise en avant de l’association Culture Bar-Bars (qui fédère les petits établissements souvent à l’origine des désagréments de voisinage qui nous sont signalés) et au soutien apporté aux "Pierrots de la Nuit" dont nous avons maintes fois rappelé le coût élevé pour les contribuables parisiens au regard de leur efficacité.

    Sur le Conseil de la Nuit lui-même nous avons souligné la sur représentation des établissements et des professionnels de la fête et le temps de parole réduit qui nous avait été en conséquence dévolu.

     

    Discothèque-ParisAmbiance de discothèque (Photo Tout Paris.org)

     

    Ont été annoncées ensuite les premières mesures retenues et applicables dès 2016.

    La mesure la plus inattendue est la décision de procéder à l’élection d’un représentant des usagers (« usagers de l’offre festive, culturel et sportive, de l’espace public et des transports de la nuit »). Ce sujet n’avait jamais jamais été évoqué dans les groupes de travail … ?  Quid de la façon dont sera organisée cette élection et du choix des candidats ?

    Une charte parisienne de la vie nocturne, type charte chapeau des chartes qui ont pu être établies dans différents quartiers, sera élaborée en groupe de travail du conseil de la nuit pour harmoniser les pratiques. Nous savons que ces chartes, pour les avoir expérimentées, ne fonctionnent pas dès lors qu'elles ne sont pas suivies dans le temps, ce que des élus présents ont reconnu.

    Une campagne de prévention contre l’alcoolisation massive sear lancée en relation avec les associations concernées et le versement d’une subvention au Kiosque info Sida Toxicomanie sera soumise à décision au Conseil de Paris).

    En ce qui concerne les nuisances sonores, il est décidé de poser des capteurs chez des particuliers proches des lieux de bruit incriminés et l’organisme indépendant qui en sera chargé interprétera les données recueillies. Cela afin d’objectiver les nuisances et porter l’effort de la Mairie et de la police sur ces endroits. Il est effectivement important de pouvoir disposer de donées. Reste à connaître les modalités exactes de la mise en oeuvre.

    La Ville réfléchit à la mise en place de brigades vertes pour lutter contre les incivilités en partenariat avec la Préfecture de Police sur les sites sensibles. Il serait judicieux de se demander pourquoi l'expérience du XIe s'est soldée par un échec : cette expérience est stoppée depuis plusieurs mois, mais la mairie centrale ne semble pas au courant.  

    La nuit à Paris va être fortement promue en partenariat avec l’Office du Tourisme (film en cours de réalisation pour être diffusé par Air France). Des nouveaux espaces seront ouverts, il s’agit de 25 lieux en renouvellement de concession (parcs et jardins, Bois de Boulogne et de Vincennes).

    L’extension d’une heure du métro et le renforcement du maillage du Noctilien font l’objet de discussions avec le STIF et la RATP.

    Les représentants des riverains ont redit combien leurs associations à qui sont souvent prêtées trop facilement des intentions égoïstes et ringardes, souhaitaient que Paris mette en place une politique de la nuit exemplaire et novatrice,  mais s'ils disaient oui à la fête, celle-ci devait être régulée.

    Dominique Feutry

     

  •    IMG_2042Vue du filet mi macramé, mi toile d'araignée angle rues Vieille du Temple et des Francs Bourgeois (IVe) (Photo VlM)  

    A l’ange des rues des Francs Bourgeois et Vieille du Temple (IVe), à deux pas des boutiques Fragonard et Repetto, un filet est tendu depuis plusieurs jours entre deux arbres. On ne sait pourquoi il se trouve là ? Pour attraper quoi ? Mais il est un fait qu’il gêne les piétons et accessoirement les plus grands d’entre eux qui doivent baisser la tête pour éviter qu’elle soit prise dans ces rets insolites qui n’ont franchement rien à faire à cet endroit très fréquenté?

    Sorte de macramé géant en corde, cette installation illustre bien ce que nous qualifierons de « tout permis ». Il faut laisser l’art s’exprimer diront les complaisants !

    C’est ainsi que nos murs peuvent se retrouver non seulement bariolés mais aussi couverts de carreaux de faïence saugrenus, de demi-bicyclettes scellées ou vissées à bonne hauteur et de préférence sur des bâtiments classés, de phrases réalisées avec de grandes lettres recouvertes de mousse naturelle, de cartes postales sous verre solidement collées à la pierre ou au crépis, d’immenses papiers dessinés et collés, de chaussures pendues aux arbres ou à des câbles aériens et nous en oublions car l’imagination n’a aucune limite .

    Cette façon de procéder, comme aussi ces fourgonnettes mal stationnées qui gênent la circulation le matin et n'obtempèrent pas au klaxon des bus (exemple de la rue des Francs Bourgeois) ou ces pancartes annonçant telle ou telle vente de tapis ou bine la multiplication d’affiches sauvages d’inscriptions publicitaires au sol qui envahissent nos quartiers, montre à n’en pas douter et de façon symptomatique que nous sommes passés dans l’ère du « je fais ce qui me plait », « là où je veux » , « sans aucune gêne », « au diable les autres » et « je me moque des règles en vigueur»…!

     

    IMG_2043Le filet avec en arriere plan l'Hôtel Hérouet (Photo VlM) 

     

    Les papiers, gobelets et mégots qui sont jetés à terre, les épanchements d’urine et autres saletés relèvent de la même « logique» ? Les personnes qui confondent les poubelles publiques aux poubelles de leur immeuble, les fêtards « professionnels » et les exploitants qui les alcoolisent empêchant les riverains de dormir, les cyclistes et motards qui circulent sur les trottoirs, les extensions illégales de terrasses sur le domaine public, les cadenas en masse accrochés aux ponts, tout cela procède du même comportement ?

    Pourquoi d’ailleurs s’en faire puisque rien ne peut arriver?

    Ces exemples, pourtant nombreux et non exhaustifs, illustrent un laxisme ambiant qui ne peut perdurer car il nourrit les incivilités ô combien trop courantes que nous subissons quasi quotidiennement les uns et les autres. Les autorités doivent se ressaisir avec les moyens suffisants qui existent. L’objectif n’est pas de faire régner l’ordre pour l’ordre, mais plutôt de viser une coexistence plus harmonieuse plus « civilisée », plus soucieuse des règles établies pour le bien de tous.

    Dominique Feutry

     

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    En partenariat avec "Vivre le Marais !"

    " CULTURE ET PATRIMOINE PARIS – MARAIS "

    Vous invite à deux prochains événements 

     

    Pantheon-paris-fp106Vue du Panthéon au soleil couchant

     

     

    Visite guidée du Panthéon et de ses alentours

     

    Rendez-vous le Jeudi 19 novembre, rendez-vous à 14h15 sortie du RER Luxembourg, angle boulevard Saint Michel/rue Gay Lussac

     

    Le guide, Sylvain Solustri, rappellera que l’histoire de Paris se concentre au sommet de la Montagne Sainte Geneviève. C’est là que fut enterrée la patronne de Paris vers l’an 500 puis que Clovis décide en 508 d’y fonder une abbaye. Quelques siècles plus tard, Louis XV demande à l’architecte Soufflot de reconstruire l’église abbatiale trop vétuste : c’est l’actuel Panthéon. La Révolution investit le monument qui après 2 retours au culte au XIXème siècle sera transformé en Panthéon par la IIIème République. Nous partirons du Luxembourg par de petites rues peu connues qui nous dévoileront des vestiges du vieux Paris avant de visiter le Panthéon. Puis après une présentation du Lycée Henri IV et de ses merveilles architecturales, nous détaillerons la beauté de l’église Saint-Etienne-du-Mont, seule église à Paris à avoir conservé son jubé.

    Merci de prévenir de votre venue et du nombre de personnes qui vous accompagneront par mail mfmk@free.fr ou par téléphone 01 42 72 61 41. Compte tenu du droit d’entrée pris  en charge, prévoir une participation exceptionnelle de 20 euros par personne pour les adhérents de Culture et Patrimoine et de 25 euros pour les non adhérents à verser en début de visite.

     

    Vieillegrille2Le théâtre de la Vieille Grille 1, rue du Puits de l'Ermite (Vème)

     

     

    Spectacle Méliès au Théâtre de la Vieille Grille

     

    Rendez-vous le Dimanche 22 novembre  1, rue du Puits de l’Ermite 75005 RV à 14h45 devant le théâtre (métro Place Monge) 

     

    Un spectacle de cinéma, magie, théâtre, musique avec le Théâtre à Bretelles et ses complices qui se proposent de faire découvrir, à travers une mise en scène légère et fantaisiste, la personnalité et l’œuvre de Georges Méliès, telles qu’elles se manifestèrent tant au Théâtre Robert Houdin que dans des baraques foraines : le Cinématographe comme spectacle complet.

    Une grande surprise vous attend lorsque vous reconnaîtrez le merveilleux magicien. Le nombre de places étant limité, merci de réserver en adressant un chèque à l’ordre de Culture et Patrimoine de 20 euros par personne pour les adhérents de Culture et Patrimoine et de 25 euros pour les non adhérents à Marie-Françoise Masféty-Klein 41, rue des Francs Bourgeois 75004 Paris.

     

  •   Vernissage_Variation_2_web Vue de la foire "Variation, Media Art Fair" dans l'Espace des Blancs Manteaux  

     

    Avec l’arrivée d’un temps plus frais, peut-être est-il parfois préférable de partir à la découverte de certains spectacles ou manifestations intéressantes de notre quartier. Nous avons sélectionné quelques pistes.

    Pour les amateurs de cirque, signalons le tout nouveau spectacle du Cirque d’Hiver Bouglione (110, rue Amelot XIe) intitulé « Rire ». Tout un programme avec des attractions nouvelles comme par exemple un numéro exécuté par des perroquets.

    Dédiée aux artistes des nouveaux médias, la foire « Variation, Media Art Fair », la première du genre en France, est abritée jusqu’à dimanche 25 octobre 2015 dans l'Espace des Blancs Manteaux (48 rue Vieille du Temple IVe). Arts numériques, travail en réseau, les commentaires à propos de cette manifestation précisent qu’il s’agit «… d’une nouvelle expérience de l'œuvre d'art, du processus de création et de la contemplation esthétique.» Des artistes déjà connus comme ORLAN, Maurice Benayoun, Eduardo Kac ou d’autres qui doivent se faire un nom dans ce milieu « ont pour point commun… de dessiner les contours d'un art nouveau, assisté par ordinateur

    Un peu vintage, l’exposition actuelle du Musée de la Poupée (Impasse Berthaud IIIe) est consacrée jusqu’au 5 mars aux héros de l’ORTF. Elle s’adresse à tous ceux qui ont aimé Zébulon, Casimir ou Goldorack.

    La Mairie de Paris organise (29 rue de Rivoli IVe), jusqu’au 31 octobre, l’exposition « Le dressing de rêve des parisiens » qui fait « la genèse de 50 nouvelles maisons de mode parisiennes avec présentation des pièces emblématiques de cette nouvelle génération de créateurs qui porte le dynamisme parisien du prêt-à-porter, de la couture, de la joaillerie, de l’accessoire et du soulier ». 

    ImagesMTGP4T7P L'affiche de l'exposition "Alber Elbaz/ Lanvin: manifeste" à la Maison Européenne de la Photographie 

     

    La Maison Européenne de la Photographie dont les expositions sont parfois confidentielles expose jusqu’au 31 octobre le directeur artistique de la maison Lanvin  « Alber Elbaz qui orchestre avec l’aide de ses équipes. Cette exposition plonge le visiteur dans l’intimité des essayages, l’émotion des défilés Lanvin et la beauté des créations. Une première dans l’histoire de la plus ancienne maison de couture parisienne toujours en activité. Cinq salles pensées comme des ambiances mettent en lumière le travail du créateur, non comme un monologue, mais dans un dialogue continu entre mode et photographie ». 5/7 rue de Fourcy (IVe). 

    Le Théâtre du Marais (37, rue Volta IIIe) présente, jusqu’au 29 octobre, un joli spectacle « Montand, Edith, Marilyn et Simone », tout un pan de notre histoire récente qui est revisitée.

    Dominique Feutry

     

  •    ECH21933020_1C'est le scénario 2 que retient la Maire de Paris  (Source Les Échos )

     

    C’est annoncé,  après la consultation publique, la Maire de Paris va proposer au prochain conseil municipal la piétonisation de la rive Droite de la Seine sur 3,3 km, au lieu d’un peu plus d’1 km arrêté  initialement tout en prévoyant la construction concomitante d’un tramway desservant la capitale d’Ouest en Est.    

    Dès mars 2015 (article du 6 mars) nous nous exprimions à ce sujet et  signalions que la diminution des émissions de CO2 était un progrès à condition que la circulation des véhicules se réduise et ne se porte pas sur d’autres axes. Rive Gauche, le trafic se serait régulé assez rapidement après des débuts chaotiques et le réduction des émissions de gaz à effet de serre aurait été réduite de 15%…Dont acte mais il y a aussi le devenir des berges…

    Nous écrivions à ce propos dans notre article de mars dernier « rendre les berges végétalisées aux piétons, aux sportifs, aux cyclistes et aux familles pour s’y promener, est une bonne idée. Mais prévoir des installations de type barges pour recevoir des débits de boissons où nombre de jeunes iront s’alcooliser au risque de se noyer dans la Seine nous sommes contre. Il faut éviter aussi l’accroissement de la saleté conséquence d’une sur fréquentation  Il suffit d’interroger les équipes de nettoyage qui s’activent Rive Gauche dès 6 heures du matin pour avoir un aperçu des monceaux  de détritus laissés sur les berges (bouteilles cassées, canettes de bière, mégots  et emballages, sans oublier les nombreux  épanchements d’urine…). Quant aux incivilités, il n‘en est fait que rarement état, mais elles existent bel et bien. Alors le projet d’aménagement des berges de la Rive Droite doit absolument intégrer la recherche de solutions et de moyens pour éviter de se retrouver face aux  mêmes constats…». L’idée certes non encore officielle, mais avancée ici et là, de créer une boîte de nuit dans le tunnel des Tuileries, est-elle finalement une si bonne chose ?

    Enfin la construction d’un tramway (proposition de campagne des Verts) soit sur les quais, soit passant notamment rue de Rivoli est une énorme entreprise, coûteuse, très perturbante durant les travaux (échéance prévue en 2020) pour les différents acteurs impliqués, notamment les salariés et les riverains des secteurs concernés, rues éventrées, accès coupés etc… Là encore le trafic automobile risque de diminuer mais il sera déporté sur d’autres axes avec les conséquences qui en découlent.  Il serait donc très intéressant de disposer d’une étude d’impact et, si le projet est mené à bien, de pouvoir mesurer objectivement ses effets et les écarts constatés par rapport aux prévisions sur une période de temps suffisante.    

    Dominique Feutry

     

  • Street art STREET ART – poésie urbaine par Sophie Pujas, Edition TANA
    Illustration OAK  OAK, Spiderman – Saint Etienne – 2012 –

     

    Le sujet divise la population. D'un côté ceux qui défendent l'appropriation de la rue par des artistes clandestins qui agissent masqués, la nuit, dans la rage et dans la hâte, de l'autre les tenants d'un certain académisme dans l'art et du respect de la propriété. En d'autres termes, des provocateurs face à des conformistes.

    Avant de décider de quel bord on se situe il convient de savoir de quoi on parle. S'il s'agit des "tags", signatures cabalistiques qui doivent autant aux spaghetti qu'à l'écriture bantou, souvenir non sollicité qu'un chenapan ou un soixante-huitard attardé laisse sur la blondeur vénitienne de la façade d'un immeuble, il s'agit sans discussion de vandalisme pur et simple. Même les tenants du "street art"  le reconnaissent. A ce stade, le sujet ne divise pas.

    Les collectivités réagissent souvent en dépêchant des entreprises spécialisées qui viennent les effacer. C'est le cas notamment à Paris. Notre sentiment est que le législateur devrait durcir les sanctions car il est aberrant de fermer les yeux sur des dégradations et dépenser ensuite l'argent du contribuable pour les réparer !

    Un peu plus haut dans la hiérarchie de l'art de la rue, il y ces grosses lettres imbriquées qui forment un mot, sans doute une signature, dont les formes et les couleurs ne sont pas forcément détestables. On les trouve à foison dans les gares et le long des voies ferrées. Quand elles ne sont pas elles-mêmes défigurées par des tags de la pire espèce, on peut aimer ou pas, il y a dans le travail de l'auteur une forme de création.

    On trouve ensuite les fresques de rues. Ce sont de véritables peintures. Là encore, il y a celles qu'on aime et celles qu'on déteste. On en a fait l'expérience dans le IIIe à l'angle Archives/Haudriettes avec le Don Quichotte de Combas, qui a déchainé des passions sur fond de misogynie car il représente une femme aux gros seins qui fait office de lampadaire du héros de Cervantès. 

    FartoFemme
    A gauche, Wonderland Paris, Christian Guémy alias C215, à droite Alexandre Farto Aka Vhils, Walkland Talk – Portugal

     

    Enfin, au sommet de la hiérarchie, on dispose d'un éventail infini de créations qui relèvent autant de la sculpture que du dessin ou de la peinture ou d'une discipline inclassable.

    Un "beau livre" vient de paraitre sous la signature de Sophie Pujas, journaliste au Point, aux éditions TANA., directrice d'ouvrage Laurence Basset.

    L'un des mérites de Sophie Pujas est de proposer une  monographie des thèmes. Son classement nous éclaire sur la motivation des artistes : il y a ceux qui veulent "pirater la ville", "écouter la ville", "réinventer le mobilier urbain", "enchanter la ville", "réveiller la ville", "détourner la signalisation routière" , libérer les panneaux publicitaires", "redessiner l'espace" ….  et bien d'autres, qui témoignent d'une imagination qu'on ne soupçonne pas.

      HommeCarreaux
    A gauche, Isaac Cordal, Nature, Bruxelles, à droite Joe Iurato, Crazy legs, Brooklin – New York

     

    Le sujet mérite qu'on s'y intéresse. Sophie Pujas nous y invite. La presse l'a fait sien depuis longtemps déjà. Nous conseillons à ce propos un clic sur un article qui n'a pas vieilli, de novembre 2013, sur Rue 89 Le Nouvel Obs

    Gérard Simonet

     

  • Motards le parisien Manifestation de motards samedi 10 octobre à Paris (Photo "Le Parisien")

     

    A la Mairie de Paris, le leader des Verts, Christophe Najdovski, Maire-Adjoint en charge de la voirie et des déplacements, interviewé par "Vivre le Marais !", reconnait "la présence importante des deux roues motorisés à Paris et la quasi absence de régulation en terme de circulation et et de stationnement".

    Il persiste dans sa volonté d'interdire le stationnement des motos et scooters sur les trottoirs et de le rendre payant sur des espaces dédiés de la chaussée. Anne Hidalgo avait un temps adhéré à cette idée, pour se rétracter ensuite.

    La Maire de Paris s'en tiendra néanmoins à sa promesse de réaliser 20.000 places de parking en dehors des trottoirs où le stationnement est anarchique.

    Sur la question du stationnement payant, M. Najdovski admet que ses partenaires y sont pour le moment opposés mais il ne désespère pas de les faire changer d'avis par la persuasion. Nous l'avons toujours dit, le stationnement payant et l'application aux motos des règles environnementales en vigueur pour les voitures, en faisant disparaitre une distorsion artificielle, participerait à un rééquilibrage salutaire entre les deux modes de transport et un arbitrage plus sensible en faveur des transports en commun, du vélo et de la marche à pied.

    Les motards ont été informés qu'ils seront soumis comme les autres modes de transport aux mesures liées au plan anti-pollution de la Ville de Paris. A ce titre, les motos d'avant 2000 seront interdites de circulation dès le 1er juillet 2016. D'autres mesures suivront.  Christophe Najdovski n'ignore pas que ces mesures sont contestées par la "Fédération des Motards en Colère" (qui ne décolèrent jamais car c'est statutaire chez eux) mais, dit-il "la manifestation ne nous fera pas reculer".

    M. Najdovski conclut en affirmant : "Voilà quelques éléments sur la politique de la Ville de Paris, sachant que le plus gros désaccord entre la Maire de Paris et moi concerne la perspective du stationnement payant, dont je suis personnellement convaincu qu’elle est la meilleure (même si elle n’est pas la seule) pour réguler la circulation et juguler la présence des deux-roues motorisés.

    Il reste à l'opposition municipale LR/UDI à prendre position sur ce dossier sachant  que la population des parisiens y est extrêmement sensible et qu'il peut conditionner leur vote aux élections régionales toutes proches.

     Gérard Simonet

     

  •  Img_0017La nouvelle pâtisserie Michalak, 16 rue de la Verrerie (IVe) (Photo Framboisemode)

     

    Le célèbre et très médiatique chef pâtissier du Plazza Athénée, vainqueur de la coupe du monde de pâtisserie 2015, poursuit son maillage de la capitale. Il vient d'ouvrir une pâtisserie 16 rue de la Verrerie (IVe) non loin de la place du Bourg Tibourg.  Événement annoncé très à l'avance, le succès est tel que le premier jour d'ouverture, la semaine passée, l'ensemble des gâteaux ont été vendus en une heure ! 

    Outre les fameux desserts au mètre, les religieuses, les babas érable et « muscovado » (sucre complet de canne), les financiers sont proposés à) la vente toute une gamme de chocolats remarquables en particulier les mendiants. 

    Les prix sont à l'aune tant de la qualité que de l'originalité des produits et de la montée continue en gamme du quartier…. Mais il s'agit d'un nouveau commerce de bouche qui pallie le déficit souvent souligné par les habitants du Marais en comparaison de l’augmentation du nombre de magasins de prêt-à-porter ou de bars.  

    L'adresse mérite le détour. Attention le magasin n'ouvre qu'à partir de 12h00 et il est fermé le lundi et le mardi.

    Dominique Feutry

     

  • République place vue générale 15 10 15 (1)Le grand espace minéral de la place de la République (Photo VlM)

     

    C'est une famille ordinaire : lui Florin, professeur des universités a quitté la Roumanie pour enseigner à Paris, accompagné de sa femme brésilienne. En mai 2015, le couple a acheté un appartement qui donne sur la place de la République, en pensant qu'ils y seraient heureux en voyant grandir leur fils âgé aujourd'hui de vingt mois.

      Temple boulevard 37Immeubles d'habitation proches de la place (Photo VlM)

     

    Las ! ils découvrent que leur paradis promis est un enfer. Pour cause : les manifestations et évènements incessants qui les privent de sommeil tous les week-ends.

    Dans un langage plein de sincérité et qui en est touchant, Florin s'adresse à la Maire de Paris Anne Hidalgo pour lui faire part de son désarroi. Nous avons décidé, avec son accord, de publier sa lettre. A lire par solidarité et à commenter

     

  • A5  Une des plates-bandes de la rue du Trésor sert de terrain d'entreposage pour des travaux (Photo LM)

     

    Nous avons attiré récemment l'attention sur les dérives de la rue du Trésor  (voir notre article du 24 septembre 2015) et la création d'un collectif de riverains qui souhaite endiguer cette fâcheuse  évolution de qui était, il y a peu encore, un exempte d'aménagement réussi.

    Non seulement le stationnement sauvage est légion avec ses habitués, non seulement les plantations ne sont plus entretenues et sont remplacées progressivement par des déchets mais maintenant la rue et ses plates-bandes  servent d'entreposage  de matériaux pour des travaux en cours de réalisation dans le secteur.

     

    A6La même plate-bande vue du côté opposé (Photo LM)

     

    Les deux photos que nous publions datent du 14 octobre et résument la situation actuelle qui règne dans cette rue. On se demande s'il existe une quelconque autorité pour mettre un peu d'ordre avant que la rue ne soit plus que l'ombre d'elle-même. Or malheureusement elle prend rapidement ce chemin puisque tout semble permis, la voie étant laissée à son triste sort.

    La mairie du IVe et les services compétents vont-ils enfin se décider à agir ?

    Dominique Feutry