Les fixés sous verre de la rue Malher (IVe) avant travaux (Photo EP)
A l’angle de la rue Malher et de la rue des Rosiers (IVe), la vitrine d’un magasin de prêt-à-porter est en réfection et les façades viennent de recevoir leur « nouvel habit ». Heureusement, des riverains soucieux de préserver leur caractère si particulier à ces rues nous ont alertés pour dénoncer ces travaux.
En effet, des coffrages cachent à la vue des passants les jolis fixés sous verre (c’est-à-dire peintures exécutées directement sur le revers d'une plaque de verre) qui ornaient la boutique. Certains ont imaginé que ces plaques peintes pouvaient être protégées le temps des travaux. En fait la question de ces panneaux n’a pas manqué d’être posée lors de notre récente assemblée générale à Sophie Hyafil, architecte des bâtiments de France qui a indiqué que ce dossier venait d’atterrir sur son bureau …
Les panneaux après le début des travaux (Photo EP)
Nous souhaitons vivement que ces peintures, résultat d’une technique d’exécution particulièrement délicate de la part du peintre qui les a réalisées, soient rapidement remises à la vue du public. Il serait vraiment iconoclaste de vouloir cacher ces témoignages d’un passé qui n’est pourtant pas si lointain.
Dominique Feutry
Commentaires
4 réponses à “Où sont passés les fixés sous verre de la rue Malher (IVe) ?”
Ces fixés sous verre étaient tout le charme de cette boutique; celui (ou celle) qui cacherait ces fixés sous verre sans jamais les remettre au public serait d’une insensibilité à l’art inqualifiable!
Bonjour
Est ce un vœu ou une application
Vivre à Paris pourrait il aider à faire inscrire ces fixes sous verre sur la liste supplémentaire du patrimoine ou autre formule de protection ?
Avis de notre invitée architecte des bâtiments de France
À l’angle des rues de Saintonge et Poitou, lors de la création de l’hôtel du Petit-Moulin (décoré par Christian Lacroix) les fixés sous-verre des trumeaux et des enseigne ont été soigneusement conservés et restaurés.
Ce qui permet parfois vers l’heure du déjeuner le spectacle hilarant d’un ouvrier ouvrant à la volée la porte pour s’acheter un sandwich, s’arrêtant sidéré par la vue du comptoir d’accueil, ressortant éberlué vérifier la façade ou est encore inscrit « Boulangerie » et égaré partant à la recherche d’un autre commerce où acheter son repas.
Emmanuel Delarue qui anime un autre blog « lindependantdu4e » a attiré notre attention sur le fait qu’il ne s’agit pas de la rue Mahler, par référence au très grand compositeur du XXème siècle Gustave Mahler, mais au sous-lieutenant Malher (le H est décalé) qui s’est fait tuer en 1848 en réprimant l’insurrection populaire des « journées de juin »
Nous avons corrigé le texte en conséquence
Merci Emmanuel pour votre solidarité de blogueur !