Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2016

  • A111L'état de cloaque du 59 rue Quincampoix  : ordures, saleté, gravats, épanchement d'urine, tags et stationnement de motos prospèrent (IVe) (photo PC)

     

     

    Malmenée depuis quelque temps la rue Quincampoix laisse cette désagréable impression de rue sale accentuée par sa configuration de rue ancienne et étroite. Cet état est particulièrement frappant dans sa section entre les rues Rambuteau et Aubry le Boucher (IVe).

    Nous avons publié un article du 6 juin 2016 en montrant l'espace devant le n° 59, totalement tagué, couvert d'urine, transformé en dépôt d'ordures à ciel doublé d'un parking à motos. La Gloïre du IVe !

    Une courte accalmie  avait été constatée après quelques interventions épisodiques des services  de la propreté. Mais  la mutilation a repris de plus belle pour ce secteur devenu un cloaque.

    La photo prise ce jour montre son état déplorable, inadmissible, indigne et le degré de saleté atteint. La honte pour ceux qui salissent mais aussi pour ceux dont le laxisme laisse prospérer de telles situations. On est proche de ce que l'on peut trouver sur un terrain vague (gravats, palettes, planches, éviers, vieux luminaires, ordures diverses…) avec toujours un ensemble de motos en stationnement qui n'ont rien à faire à cet emplacement. Or nous sommes dans le Paris historique, que font les autorités pour éradiquer et prévenir de telles situations ? 

    La municipalité serait bien inspirée de ne pas laisser se développer de tels foyers insalubres qui attirent rats et vermine. Qu'ils ne s'étonnent pas dans ces conditions de voir monter le mécontentement des habitants et repousser la fréquentation touristique.

     

  • Location coute durée charles V 05 04 14Les locataires saisonniers ont envahi le Marais avec leurs célèbres et bruyantes "valises à roulettes" (Photo VlM)

     

    A lire aujourd'hui :

    A New-York, une nouvelle loi menace l'avenir de la location saisonnière et de Airbnb ("Le Monde" 22 octobre 2016 – Jérôme Marin)

    Même sujet sur le site suisse d'information "Le Temps"

    New-York, San Francisco, Paris …. réalisent que le développement anarchique de la location meublée saisonnière est dangereuse pour l'équilibre de leur habitat. Parce qu'ils échappent à l'impôt, les loueurs et les plateformes privilégient cette pratique en lieu et place de la location classique, meublée ou non.

    Les plateformes Internet sont au cœur de cette activité économique. Une activité dite "numérique" qui en côtoie d'autres en nombre croissant telles que l'achat en ligne (Amazon), la vente aux enchères (eBay), le covoiturage (BlaBlaCar) ou le transport de particuliers (Uber).

    Les gouvernements ont en général la sagesse d'accompagner ce mouvement. En France, le Parlement a voté le 10 octobre 2016 une loi qui complète l'ébauche de 2014. Voici ce qu'il en dit : " La loi pour une République numérique prépare le pays aux enjeux de la transition numérique et va permettre de développer l'économie de demain…. Elle a pour ambition d'encourager l'innovation et le développement de l'économie numérique…. protectrice des droits des citoyens….

    Qu'on s'en réjouisse ou non, personne ne pourra s'y opposer car on peut résister un temps au "progrès", on ne peut pas durablement s'opposer à ce qui devient rapidement une vague qui déferle sur toutes les résistances, qu'il s'agisse d’ailleurs de l'économie ou de questions de société.

    En revanche, le législateur doit veiller à ce que cette nouvelle économie ne bénéficie pas de distorsions qui la rendent artificiellement hyper compétitive. Si la location meublée saisonnière a le succès que l'on sait, c'est qu'elle bénéficie d'avantages concurrentiels à caractère légal et fiscal.

    En voulant protéger le locataire, depuis 1982 avec la loi Quillot, les gouvernements qui se sont succédé ont alourdi la gestion des baux locatifs relatifs aux logements nus, avec une pression sur les loyers, la quasi impossibilité de lutter contre les impayés, l'extrême difficulté de récupérer le logement en cas de besoin, tandis que la fiscalité devenait de plus en plus lourde.

    A l'opposé, les locations meublées précaires (au mois, à la semaine, à la nuit), qui ne lient pas aussi indissociablement le locataire au propriétaire, ont bénéficié pendant longtemps d'un abattement sur les loyers de 72 % (!). Il est, depuis le passage au gouvernement de Cécile Duflot, de 50 % mais on sait que cet avantage fiscal a suscité des vocations qui ont prospéré et qui explosent depuis que les plateformes du type Airbnb ou Abritel sont apparues.

    Autre distorsion : la déclaration par le propriétaire de ses revenus au fisc. Personne n'a la naïveté de croire que ces revenus sont déclarés et taxés comme le sont les revenus du travail, des placements financiers ou de la location traditionnelle.

    Si on fait l'addition des conséquences de cette double distorsion, on comprend qu'il n'y ait plus de mise sur le marché de logements destinés à la location classique.

    Locations saisonnières 25 01 16Des résidences ont pris des mesures pour interdire les locations saisonnières (Photo VlM)

     

    Les municipalités, celle de Paris notamment, s'en émeuvent. Ian Brossat, l'Adjoint communiste en charge du logement à la Mairie de Paris, s'y attaque bec et ongles en durcissant les contraintes applicables à la location saisonnière. Il ne parle malheureusement pas de militer pour rendre plus souple la location traditionnelle ou d'en réduire la fiscalité. En cela, son combat est voué à l'échec. Il peut en revanche compenser partiellement le déséquilibre en obtenant que la loi fasse obligation aux plateformes de déclarer au fisc les loyers versés à leurs clients, comme le font désormais les employeurs, les banques et les caisses de retraite.

    En résumé, face au développement de l'économie numérique, il importe de donner à chacun sa chance d'occuper la place qui est la sienne en veillant à une application juste et équilibrée des contraintes fiscales et réglementaires.

    Pour le moment, on n'en est pas encore là !

    Gérard Simonet

     

  • 16_0 Un joli spécimen de "Napoléon" parmi les pièces exceptionnelles exposées dans le Crypte du Parvis de Notre Dame

     

    Depuis l’été la Crypte du parvis de Notre Dame expose « L’or du pouvoir, de Jules César à Marianne » qui est en fait « une sélection de monnaies d’or illustrant les personnages historiques qui ont transformé le destin de la ville et de leur époque, en lien avec les vestiges archéologiques… » qu’elle conserve.  Philippe IV le Bel, Charles V jusqu’à Napoléon III,  « tous ces puissants ont laissé leur effigie et leur symbole gravés dans le métal ». Le  parcours est ainsi constitué qu’il « donne les clefs de lecture de la numismatique : informations sur le métal, le poids, l’iconographie, comment les motifs ou l’inscription racontent le modèle économique et la situation politique d’un épisode historique.»

     

    Paris_musees_mupi_auquart_orpouvoir_03_0L'affiche de l'exposition "L'Or du Pouvoir"

     

    Une intéressante visite qui apporte aux visiteurs un regard nouveau différent sur son histoire

    A ne pas manquer

    Ouvert de 10h00 à 18h00 sauf lundi et jours fériés

     

  • Galerie_origin_coulangefinale_addaa_a3608L'Hôtel de Coulanges 35-37 rue des Francs Bourgeois (IVe) où l'aménagement futur prévoit des percements et agrandissements qui interrogent la Commission du Vieux Paris

     

    Le Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris (BMO) a publié dans son édition du 14 octobre un extrait de la séance plénière de la  commission du Vieux Paris qui s’est réunie le 14 septembre dernier. Cette institution  dont on avait craint un moment qu’elle ne disparaisse (voir nos articles des 23 septembre et 22 août 2014)  «  a été créée en 1897. Elle comprend 55 membres représentant la société civile (issus du monde associatif, des universitaires, des experts et des journalistes), les élus (15 membres) et l’Administration. » Il s’agit d’un comité consultatif qui se réunit chaque mois sous la présidence du Maire de Paris ou de son représentant afin d’examiner les demandes de permis (démolitions, restructurations, transformations … déposées auprès de la Direction de l’Urbanisme et émet alors de avis (appelés « vœux »)»

     Parmi les vœux émis en cette séance relatée dans le BMO, 3 dossiers concernent le Marais.

    Le premier porte sur l'Hôtel de Coulanges 35-37 rue des Francs  Bourgeois (IVe) dans le cadre de l'opération " Réinventer Paris" . La Commission s'étonne. "… des percements et agrandissements prévus… qui ne sont étayés par aucune archive ancienne...". Il est donc préconisé de mener "…une analyse historique plus fine…afin d'éviter tout risque patrimonial… des façades protégées…"

     

    Fontaine rue de veniseLa fontaine Maubuée qui a besoin d'une sérieuse restauration à l'angle des rues Saint-Martin et de Venise (IVe) (Photo VlM)

     

    La Commission s'est penchée sur le mauvais état de la Fontaine Maubuée datant du XVIIIe siècle et se trouvant à l'angle des rues Saint-Martin et de Venise face au Centre Pompidou. Elle recommande que la Ville de Paris lors de la restauration procède "… à un nettoyage délicat et à une consolidation de surface… du fait notamment de la prolifération de mousses."  Voilà bien longtemps qu'il est question de restaurer "cette petite architecture", espérons que la mise en état est pour bientôt. 

    Les bâtiments du musée Carnavalet fermé pour 3 ans pour travaux ont fait l'objet d'un examen d' évolutions proposées sur les circulations verticales. Après un satisfecit délivré sur la prolongation d’un escalier qui ne " …modifie pas la volumétrie du lieu." En revanche elle n'est pas favorable au "…remplacement de 2 escaliers de liaison construits dans les années 80..." (l'un d'eux est situé au rez de chaussée dans la salle dite des enseignes). En effet elle trouve "…intrusif…" ce projet d' "…escaliers panoramiques à double ou simple révolution dotés de garde-corps pleins conçus principalement pour guider le parcours." Elle propose plutôt la mise en place d' "… une signalétique claire pour une visite chronologique des collections."

    Nous saurons dans les prochains mois si ces vœux apparemment de bon sens ont été pris en compte.

     

  • IMG_0608Marteau piqueur en action détruisant des soubassements anciens (photo SF)

     

    A plusieurs reprises (articles des 09 juin et 02 octobre 2016), nous avons relaté le mécontentement de nombreux riverains concernant le projet d’aménagement d’un gymnase recouvert d’une toile en PVC de 9 m de haut sur un terrain de sports enchâssé au cœur d’un quadrilatère formé par des immeubles bordant les rues Beautreillis, Charles V, Saint-Paul, Neuve-Saint-Pierre (IVe).

    Un collectif de riverains non consultés s’est constitué afin de revisiter ce projet.

    Un recours auprès du tribunal administratif n’a pas abouti et les interventions auprès de l’administration et de diverses instances pourtant concernées sont restées lettre morte. Aussi la mairie de Paris a-t-elle démarré les travaux dès le mois dernier et ceux-ci, comme il fallait s’y attendre, posent aujourd'hui question. Les excavatrices en action destinées à préparer le terrain pour y planter de longs pieux ont mis au jour,  le 18 octobre, des  vestiges archéologiques sans doute en lien avec une ancienne église médiévale détruite à la Révolution et dans le cimetière de laquelle ont été inhumés des personnages importants.

    Il nous est rapporté que ces vestiges ont été détruits au marteau piqueur dès l’aube et rapidement chargés dans la benne d’un camion pour être évacués. Notre confrère "L'indépendant du 4e" publie lui aussi l'information avec de nombreux détails.

    IMG_0596Béton coulé à la va-vite dans les excavations où reposaient les soubassements anciens (photo SF)

     

    Il est difficile d’imaginer que la Direction du Patrimoine et de l'Architecture qui dépend directement de la Ville ait pu laisser faire, d’autant que l’existence de ces vestiges était connue et faisait partie des arguments avancés par le collectif d'habitants pour revoir le projet de gymnase  sur la foi de documents officiels !

    Que signifie une telle passivité de la part des autorités alors que nous sommes au cœur même du Marais historique. Nous connaissons pourtant  l’ardeur débordante de ces mêmes autorités  pour développer le Paris de la fête ! Le Maire du IVe, souvent présenté comme passionné par l’art, peut-il lui aussi, ainsi que son équipe d’ailleurs, rester indifférent face à ce type de saccage en catimini. L’Architecte des Bâtiments de France a-t-elle été informée de ce dernier épisode ?

    Finalement qui est responsable ? Sans doute personne, à l’image des trois petits singes asiatiques connus par tout un chacun.

    A la suite de la parution de notre article nous avons reçu une communication de Christophe Girard, Maire du 4e, sur les travaux de la Halle sportive Neuve Saint-Pierre que nous publions ci-dessous.

    Les travaux de construction d’une Halle sportive sur le Terrain d’Éducation Physique (TEP) Neuve Saint-Pierre suscitent de nombreuses interrogations auxquelles je souhaite ici apporter des réponses.

    Je rappelle que la construction de cette Halle répond à une demande formulée depuis plusieurs années, avant même l’arrivée de la majorité actuelle, par les associations sportives et la communauté scolaire qui utilisent l’équipement. Nous déplorions en effet un trop grand nombre d’annulations de cours et d’activités tout au long de l’année en raison des conditions climatiques, qui rendaient la pratique du sport impossible sinon dangereuse sur un revêtement obsolète et en mauvais état.

    J’ai donc fait du projet de couverture du TEP un des engagements forts de ma mandature. Projet sur lequel j’ai avec mon équipe plusieurs fois communiqué à ce conseil, dans les publications municipales et lors d’une réunion publique de présentation.

     

    Récemment, des observations formulées par certains riverains relatives aux travaux de terrassement sur la parcelle ont fait craindre que les sous-sols abritant un cimetière mérovingien aient pu être altérés. Plus grave la Ville est accusée par certains de laisser des "vestiges [être] détruits au marteau piqueur dès l’aube et rapidement chargés dans la benne d’un camion pour être évacués ».

    Non seulement nous démentons formellement de tels agissements mais nous regrettons les surenchères et propos mensongers, entourant ces opérations suivies quotidiennement par la Mairie, la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris et la Direction du Patrimoine et de l’Architecture qui pilote le chantier.

    En effet, dans un avis du 11 avril 2016, le Conservateur régional de l’archéologie d’Ile-de-France, informé de la réalisation de ce projet, ne l’a pas considéré comme étant de nature à compromettre la conservation de vestiges compte tenu de son impact limité. Saisi par le Maire suite à la diffusion de photographies trompeuses la semaine dernière, le Chef du pôle archéologique de la Direction des Affaires Culturelles Département d'Histoire de l'Architecture et d'Archéologie de Paris (DHAAP) a confirmé avec certitude qu’il ne s’agit en aucun cas de vestiges.

    Je vous lis des extraits de son rapport :

    « Les terrassements ont concerné principalement les matériaux servant comme base du terrain de sport. Sous ces matériaux, les terrassements ont entamé sur une vingtaine de centimètres d’épaisseur des remblais composés de terre de jardin et fragments de plâtre de démolition. Aucun vestige attribuable à l’ancien cimetière n’a été révélé. »

    « Les fondations dégagées au moment des terrassements sont du 20e siècle et sont constituées de pierres meulières noyées dans du béton. Elles délimitent l’angle d’une structure comblée par des gravats récents. »

    « Ces fondations ne constituent aucunement un élément de l’ancienne église paroissiale qui, par ailleurs,  se situait  bien plus à l’ouest à l’emplacement de l’école élémentaire. »

    En ce qui concerne la question des fondations de la Halle et du nombre de micropieux qui vont permettre de soutenir la structure de couverture, je précise que la Mairie a toujours souhaité communiquer de manière transparente sur l’ensemble des aspects du projet. Lors de la réunion publique du 16 février dernier puis lors du Conseil d’arrondissement du mois de mai, les études techniques relatives aux fondations n’avaient pas encore été réalisées, puisqu’elles ont eu lieu au mois de juin. Le Maître d’œuvre nous avait donc indiqué qu’en fonction des nécessités de charge de l’ouvrage à l’étude, le nombre de pieux pouvait être de 4 sans que ce chiffre soit définitif.

    Le nombre de micropieux nécessaires est effectivement passé à 25 micropieux afin que les fondations puissent supporter la charge de la Halle mais le risque d’altération des sous-sols a toujours été pris en compte aussi bien par le Maître d’ouvre que par le contrôle régulier de la Direction des Affaires Culturelles, sur site.

    Comme moi et mon équipe l’avons déjà dit, la Mairie du 4e se tient à la disposition des habitants souhaitant obtenir des éclairages sur le chantier du TEP, les informations leur seront communiquées en toute transparence.

     

     

     

     

  • Thorigny jardin hôtel aubert de fontenayLe jardin Thorigny, ses cinq érables, et l'Hôtel Aubert de Fontenay, dit "Hôtel Salé" (Musée Picasso) (Photo VlM)

     

    Rappelons que la mairie du IIIe, en liaison avec la DEVE (direction des espaces verts et de l'environnement de la Mairie de Paris) avait décidé l'abattage de cinq érables à moitié centenaires, dans le jardin situé entre la maison de retraite de La Perle et le Musée Picasso.

    Regroupés en "collectif" dans notre association, les riverains de la rue de Thorigny, appuyés par les pensionnaires de la maison de retraite, s'étaient manifestés pour affirmer leur opposition à l'abattage de ces arbres que le conseil de quartier Archives avait maladroitement défendu sans en référer, comme c'est souvent le cas, aux intéressés eux-mêmes.

    Alors que les dés paraissaient jetés en juin, on apprenait que l'ABF (architecte des bâtiments de France) Sophie Hyafil, dont le "visa conforme" est obligatoire en secteur sauvegardé, ne souhaitait pas statuer en l'état et demandait la tenue d'une réunion préalable de concertation avec les riverains.

    Cette réunion s'est tenue le 6 octobre en présence du Maire Pierre Aidenbaum qui a affiché son ouverture à une solution plus respectueuse d'un environnement auquel les habitants sont attachés. L'ABF a indiqué de son côté qu'elle n’était pas opposée à la conservation de certains de ces arbres.

    Le Maire a conclu en demandant à la DEVE de travailler sur un nouveau projet qui préserve un nombre d'arbres compatible avec les contraintes techniques. Le dossier, qui pourrait comporter des variantes, sera présenté aux riverains sous quelques semaines.

     

  • IMG_2924Suspension de poissons saisie au détour d'un stand (photo VlM)

     

    La FIAC (foire internationale d’art contemporain) se tient du 20 au 23 octobre au Grand Palais, au Petit Palais, au Louvre par le Jardins des Tuileries, place Vendôme et au musée Eugène Delacroix. Expositions éclectiques et diverses, sculptures, peintures, collages, conférences, échanges entre professionnels amateurs et curieux … sont le lot de ce rendez-vous annuel que beaucoup ne manqueraient sous aucun prétexte. Exposants et visiteurs étrangers sont en nombre.

    3.000 artistes sont représentés et l’on compte 187 exposants. Un joli tableau de chasse pour la 43ème édition de l’événement.

    Au détour des lieux et des allées où  « l'art est présent sous toutes ses formes, danse, poésie, musique »,  il faut reconnaitre que  nous sommes face à ce que des commentateurs appellent  « un choc des siècles » ou bien que « l’on sort des sentiers battus.»

      IMG_2922Toile de l'artiste libanaise Etel Adnan (photo VlM)  

     

    L’art n’est pas si facilement abordable qu’il s’agisse des œuvres aussi bien que de leur prix. Les impressions qu’elles laissent sont diverses et il n’est pas évident au premier coup d’œil d’avoir un coup de cœur. Telle ou telle sculpture, telle ou telle peinture ou production vient-elle à nous ou allons-nous plutôt vers elle ? Le lien n’est pas inné, il s’impose rarement d’emblée.

    Il est vrai qu’il faut un certaine expérience et une bonne dose d'introspection pour comprendre ce qu’a voulu exprimer un artiste, ce n’est pas si clair et la relation de ce dernier à son œuvre est parfois tortueuse.  

    Découvrir, détecter un talent n’est pas simple parmi des milliers d’artistes. Interrogeant il y a quelques années déjà  la « découvreuse »  d’un grand peintre ayant fait l’objet de deux importantes rétrospectives à Beaubourg, je lui demandais qu’elle avait été sa recette pour en arriver là ? Elle me répondit d’un ton amusé et sans détour « musées-musées,  galeries-galeries, expositions-expositions, au fil du temps l’œil se forme et n’oubliez jamais,  il faut alors que l’œuvre vous  plaise. »

    Alors essayons de former notre œil en se rendant à la FIAC, même si ce n’est pas si aisé.

    Dominique Feutry

     

  • Oberkampf juillet 2016-1Rue Oberkampf minuit, juillet 2016 (Photo JFR)

     

    Nos amis du Collectif Riverains du XIe, membre comme nous du réseau "Vivre Paris !" ont été informés ce mois-ci des mesures de fermeture administrative prises par le Préfet de Police Michel Cadot à l'encontre de quatre bars de la rue Oberkampf. Les durées vont de 15 à 45 et 60 jours. Motifs invoqués : "trouble à l'ordre public", "infractions au code de l'entrée et du séjour des étrangers en France", "infractions au code du travail" et "actes délictueux dans l'exploitation de l'établissement".

    On ne peut qu'apprécier la fermeté de la police vis à vis de débordements qui rendent la vie impossible aux riverains de l'arrondissement, notamment les rues Oberkampf, Jean-Pierre Timbaud et des Trois-Bornes. Dans ces rues sinistrées, où les débits de boissons se suivent comme des grains de chapelet, les habitants ont leurs nuits perturbées par des consommateurs alcoolisés qui passent par une première phase d'exubérante véhémence et perdent progressivement le contrôle de leur comportement au point de finir au petit matin ivres morts sur un banc, dans le caniveau, ou à l'hôpital victimes d'une rixe (voir cette vidéo très explicite)

    Il est rassurant de constater que la Préfecture de Police et les commissariats adoptent une attitude ferme vis à vis de ces débordements. A ce propos, nous sommes informés du projet de loi que la Maire de Paris veut faire adopter en urgence tant que les Députés lui sont favorables (ce qui n'est pas le cas des "sages" du Sénat). Outre le regroupement des arrondissements du centre dont nous ne voyons ni l’intérêt ni l'urgence, le transfert de la police vers la mairie de responsabilités de maintien de l'ordre a tout pour nous inquiéter car nous voyons bien, à l'égard des bars et de leurs terrasses, vis à vis de l'affichage sauvage qui sévit plus que jamais, que l'attitude des inspecteurs de la mairie et de leur encadrement est particulièrement permissive (voir notre article : audit de l'inspection générale de la Ville de Paris sur l'attribution et le contrôle des terrasses du 12 août 2016).

    Cette réserve de notre part est malheureusement renforcée par les efforts insensés de l’Hôtel de Ville en direction des fêtards qui auront bientôt leur "conseil des noctambules" (notre article du 12 octobre). Noctambules dont le XIe, mais il n'est pas le seul, est une riche pépinière !

    Noctambules quartier oberkampf après fermeture des bars août 2016Noctambules de la rue Oberkampf (photo JFR)

     

  •   85061Des plants de framboisiers sur le toit aménagé d'un bâtiment de bureaux de la mairie du IVe (photo C. Rose)

     

     

    Inauguré ce mardi 18 octobre, un jardin potager de 300 m² été installé sur le toit de bureaux de la mairie du IVe, rue de Lobau.

    Des plants de fraises, des framboisiers, du basilic, des salades et des capucines ont été plantés et semés. Des pieds de vigne (110)  devraient bientôt les rejoindre ainsi que des ruches.  

    La Ville de Paris souhaite que ces projets se multiplient de manière à satisfaire la charte intitulée « Objectif 100 hectares » (de végétalisation NDLR).

    Qui dit installation d’un jardin (nécessairement réalisée par des spécialistes, les problèmes techniques étant nombreux) dit entretien, une tâche confiée à Urbagri, une petite SAS de création récente installée dans le XVIIIe arrondissement récompensée pour sa créativité en matière de végétalisation urbaine.

    L’intérêt de cette installation est la création d’une nappe phréatique alimentée par l’eau de pluie qui permet d’arroser les végétaux. Si les précipitations sont insuffisantes alors l’eau de la ville sera utilisée. Bien entendu le compostage est de règle, les pulvérisations chimiques sont bannies.

    Cette expérience est intéressante et des visites seront possibles par petits groupe. En revanche rien n’est mentionné, y compris sur le site de la mairie, quant au coût de cette installation ni sur les heureux bénéficiaires qui auront le privilège de déguster les précieuses et délicieuses productions bio du potager sur toit de la Mairie de Paris ?

     

     

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    Accès à la ruelle Sourdis, côté rue Pastourelle : bornes, pavés, poternes et encorbellements (Photo VlM/PR)

      

    Cette ruelle privée de 213 mètres est unique dans le Marais.

    En 1626, elle fut aménagée avec bornes latérales et pavage à caniveau central. Préservée durant quatre siècles, elle sépare encore les jardins des hôtels particuliers rues des Archives, Charlot et des Quatre-Fils. 

      SOU

    Accès à la ruelle Sourdis, côté rue Charlot : poternes, bornes et pavés (Photo VlM/PR)

     

    Le tronçon nord a été mis en valeur il y a deux ans par les riverains, notamment ceux du 17 rue Pastourelle, mais depuis le début des travaux de ré-aménagement de l'immeuble des "Nouvelles Galeries", un îlot de 24.000 m², par le fond d’investissement américain Blackstone, elle ne fait que se dégrader et "Vivre le Marais !" a peu d'information sur son devenir …

    Patrice Roy