Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2016

  •   ParkAccès du parking 14 rue de Bretagne (IIIe) (Photo VlM/PR)

     

    Le bruit est parvenu à "Vivre le Marais !" d’une opération immobilière concernant le parking 14 rue de Bretagne. Celui-ci comporte environ 200 places, réparties sur 7 niveaux.

    Si ce stationnement disparaît, les rues du quartier déjà saturées seront incapables d’accueillir les centaines de véhicules supplémentaires des riverains.

    Patrice Roy

     

  •  MP

     

     CULTURE ET PATRIMOINE  Paris – Marais

    en partenariat avec "Vivre le  Marais !"

    Vous invite à une nouvelle et passionnante visite de Paris

    Jeudi 24 novembre 2016

    "Des mystères de Paris à la cour des miracles"

    Rendez-vous à 14h45 église Saint Eustache côté rue du jour (métro Les Halles)

     

    Le guide, Philippe Brinas-Caudie, fera découvrir passages secrets, ruelles et donjon. Nous apprendrons légendes et histoires du quartier, nous verrons un mystérieux puits d’amour, une loge royale et nous saurons tout du 3ème couronnement de la reine.

    Au gré de la visite, nous passerons devant une ancienne maison close. Nous côtoierons Mme du Barry, Molière, Scaramouche… et nous verrons où Henri IV fut assassiné…. Une merveilleuse visite pour laquelle nous vous attendons nombreux.

    Merci de vous inscrire en indiquant les personnes qui vous accompagneront auprès de Marie-Françoise Masféty-Klein par mail mfmk@free.fr ou par téléphone au 01 42 72 61 41.

     

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                                Vestige de la Bastille, la tour de la Liberté réinstallée square Henri Galli (IVe)


    Le conseil de quartier de l’Arsenal qui s’est tenu le 21 septembre a souligné combien
    l’état du square Henri Galli était désolant. Poubelles éventrées, bouteilles cassées…
    sont le lot quotidien de cet espace vert. Le conseil en appelle donc aux autorités municipales
    pour un profond nettoyage. Il demande à la Mairie du IVe de le renforcer notamment les
    samedis et dimanches matin, lendemains de soirées « arrosées » et moments où les enfants
    utilisent davantage le square.
    Voilà encore l’illustration des conséquences de la fête permanente encouragée par la
    municipalité. Pourtant ce square qui fait face à l’Ile Saint-Louis mérite mieux. Il a la particularité
    en effet  de contenir la base d’une des huit tours de la Bastille, la Tour de la Liberté, retrouvée
    en 1899, 1 rue Saint-Antoine, à 7m50 de profondeur, lors du percement de la ligne 1 du Métro.
    Déplacée pierre à pierre elle a été reconstruite dans ce parc.
    Au carrefour du boulevard Henri IV et des quais Henri IV et des Célestins, le square de forme
    triangulaire a été créé en 1925. Il porte le nom d’un député, écrivain et journaliste de la 
    IIIe République. Jusqu’en 1942, une statue de guerrier d’Ernest–Eugène Chrétien, dont les œuvres
    sont surtout visibles en province (Douai, Bernay, Bordeaux...), faisait pendant à la tour de la Bastille,
    mais elle a été fondue.
    A découvrir ou redécouvrir…   D. Feutry
  • Nuit de folie

     

     

    Au printemps 2010, Bertrand Delanoë, sur l'insistance de Ian Brossat qui n'était à l'époque que le président du groupe communiste à la Mairie de Paris, faisait voter un budget pour l'organisation "d’états généraux de la nuit" en  réponse au  lobbying des industriels de la nuit et de la boisson qui estimaient qu'on ne fréquentait pas assez leurs établissements la nuit à Paris.

    En réaction à cette annonce, une douzaine d'associations "environnement, cadre de vie", dont "Vivre le Marais !" décidaient de s'unir au sein du réseau "Vivre Paris !" (RVP) pour porter la voix des habitants parisiens dont l'immense majorité travaillent le jour et veulent se reposer la nuit. Le Maire consentit à les recevoir et leur apprit à cette occasion que le dossier était repris par un de ses Adjoints, Mao Péninou, chargé d'organiser les premiers "états généraux de la nuit".

    Brossat ian 22 05 15 Peninou mao

     

     

     

     

     

     

     

    Ian Brossat (à gauche) et Mao Péninou (à droite)

     

     Ces "états généraux" se sont tenus en novembre 2010. Nous en avons rendu compte pour dire que "chacun avait vu minuit à sa porte"  (notre article du 15/11/2010).

    Il y a eu depuis de nombreuses réunions de suivi au cours desquelles "Vivre Paris !" a courageusement défendu le droit au sommeil des parisiens, de plus en plus dérangés la nuit par des débordements de foules qui confondent fête et alcoolisation. Il en fallait sans doute davantage pour neutraliser l'action de lobbying des professionnels de la nuit qui sont à l'Hôtel de Ville comme des poissons dans l'eau et embrassent comme du bon pain tous ces gens qui consacrent leur temps à œuvrer pour que le business de la nuit prospère.

    En 2014, ils en recueillaient les dividendes. La Maire nouvellement élue, Anne Hidalgo, attribuait à son Premier Adjoint, Bruno Julliard,  une "délégation à la nuit". Lui-même déléguait à un autre élu Frédéric Hocquart la responsabilité d'un "conseil de la nuit" et un conseiller venait le rejoindre en la personne de Thierry Charlois pour renforcer l'équipe.

    Hocquart rvp 13 05 14Une réunion de RVP avec Frédéric Hocquard ( de face) dans son bureau

     

    Comme si cela ne suffisait pas, nous avons reçu ce 11 octobre un message nous apprenant la nomination d'un chargé de mission supplémentaire auprès de Frédéric Hocquard, Gilles Srédic, ancien syndicaliste étudiant comme Bruno Julliard. Ce sont donc désormais cinq personnes de haut niveau (ils ne nous démentiront pas !) et des assistants, qui se trouvent chargés de penser et organiser nos nuits à leur manière.

    On se sentirait flattés si on n'avait pas conscience de la réalité sous-jacente. On vient de la découvrir : de manière sournoise car le sujet n'a jamais fait l'objet de discussions et encore moins d'un accord, la Mairie de Paris vient de lancer un "appel  à candidatures" pour constituer un "conseil des noctambules", composé nous dit-on de 15 femmes et 15 hommes, qui seront tirés au sort au cours d'une soirée le 3 novembre au Rex Club (si vous êtes candidats, dépêchez vous car la clôture des inscriptions est annoncée pour le 27 octobre !)

    On y voit une sorte de réincarnation du "maire de la nuit" qui avait défrayé la chronique mondaine il y a quelque deux ans et qui fort heureusement est resté dans les limbes de sa propre rêverie.

    Voilà à quoi jouent les élus de la Ville de Paris, au moment où la sécurité est gravement menacée chez nous avec des forces de police débordées qui n'ont d'autre recours que de faire la gréve du zèle ? Nous nous apprêtons à véhiculer un message de protestation auprès des personnes citées mais il importe maintenant que les parisiens réagissent par tous les moyens qu'offrent les réseaux sociaux pour que la Maire Anne Hidalgo, dont les ambitions personnelles sont palpables, comprenne qu'elle aurait tort de continuer à nous manipuler.

     

    Si vous avez du mal à le croire, cliquez ici pour visualiser le tract d'annonce

     

  •    P1000069Vue du Square du Temple (IIIe)  

     

    Le dernier bulletin municipal de la mairie du IIIe arrondissement fait état du possible changement de nom du square du Temple (une proposition a été faite en ce sens au Conseil de Paris), pour le dédier à Élie Wiesel, écrivain et philosophe américain, respecté, honoré mais aussi contesté et controversé à la fois. Si l'intention de ceux qui veulent procéder à ce changement peut se comprendre afin de rendre hommage à un passé plus récent que l'histoire de l'Enclos des Templiers, vieille de plus de 800 ans, est-il bien opportun de gommer le nom de ce lieu  où  s'est déroulé et forgé un épisode marquant de l'Histoire de France ?

      Panneau-le-donjon-du-temple-rue-eugène-spuller-square-du-temple-temple-de-parisUn panneau rappelle que l'emplacement du square du Temple est chargé d'histoire  

     

    De grands penseurs apportent la réponse. Ainsi Nietzsche affirme que " l'homme de l'avenir est celui qui aura la mémoire la plus longue" quand Marc Bloch précise "l'ignorance du passé ne se borne pas à nuire à la connaissance du présent, elle compromet dans le présent l'action même" ! Quant à Élie Wiesel nous relevons cette phrase qui sonne comme une évidence " un homme sans passé est plus pauvre qu'un homme sans avenir." Nous pourrions multiplier à l'infini toutes ces citations, elles montrent simplement combien il est hasardeux et lourd de conséquences de vouloir débaptiser un endroit si chargé d'histoire alors que rien ne l'oblige.

    Le faire pour le square du Temple sera considéré pour beaucoup comme un renoncement à notre histoire, un étiolement de la connaissance de notre passé déjà bien indigente !

    Dominique Feutry

     

  • Cour bérard 4 façade 10 10 16La cour Bérard, qui fait suite à angle droit à l'impasse Guéménée 

     

    Nous nous trouvons ici sur l'espace de l'ancien Hôtel des Tournelles, couvent des Filles de la Croix (congrégation fondée en 1640 et dissoute en 1792) qui débouche à hauteur du 16 rue St Antoine (IVe) et s'appuie sur l'ancien Hôtel de Rohan-Guéménée devenu le musée Victor Hugo, place des Vosges.

    Cour bérard 1 maison individ 10 10 16Cette maison coquette au sommet de l'angle droit fait le lien avec la place des Vosges

     

    L'impasse et la cour forment une voie sans issue, dont tous les immeubles qui la bordent ont fait l'objet de réhabilitations généralement réussies. Nous en avons parlé sur ce Blog dans un article qui rappelait que l'impasse avait reçu le sobriquet de "cul-de-sac du Ah ! Ah !" pour une raison qui n'a pas fini de nous faire sourire.

     

    Guéménée 6 façade rue 10 10 16 (2)Guéménée 5 porche 10 10 16 (1)

    Guéménée 5 atelier 10 10 16 (2)Guéménée 5 atelier 10 10 16 (2)

     

     

     

     

     

     

     

     Façades, portails et cuisine d'été sous pergola impasse Guéménée/cour Bérard (Photos VlM) cliquez gauche pour agrandir –

     

    Un immeuble fait exception : il se situe sur la photo du haut entre le n° 2 à droite doit on voit la belle porte en plein cintre et le n° 6 au fond à gauche qui a fait lui aussi l'objet d'une restauration soignée. Entre ces bâtiments, dont l'origine remonte au début du XVIIIème siècle on distingue au n° 4 une construction très laide de un étage sur un rez-de chaussée anormalement bas.

    Cour bérard 4 façade 10 10 16Cour Bérard, n° 4

     

    Les propriétaires des autres immeubles se plaignent de son état d'abandon manifeste, de son insalubrité, du risque de squat qu'il représente et demandent à son propriétaire, dans une lettre ouverte, aux accents de mise en demeure, de leur faire part de ses projets le concernant. Ils ont bien noté que des panneaux d'affichage font état de deux permis de construire accordés par la Ville de Paris en 2015 mais constatent que les travaux n'ont toujours pas eu lieu.

    Le projet qui découle de ce permis de construire remonte à 2007 où un premier permis a été accordé, avec le visa conforme de l'ABF (architecte des bâtiments de France). A la place d'un atelier en béton au premier étage, datant des années 30, il était prévu de construire cinq étages de logements.

    Les panneaux en place semblent correspondre à une variante de projet initial. On y retrouve les cinq étages de logements au-dessus d'un sous-sol (garages). L'architecte affirme vouloir reconstituer la hiérarchie du rez-de-chaussée, allusion au traitement défavorable qui lui a été infligé dans la construction visible actuellement.

    On en aura fini alors avec la réhabilitation de cet îlot urbain dont on découvre la configuration ancienne sur le plan de Turgot (1734-1739), repères (2) et (7). On admire au passage la Bastille dont on regrette égoïstement que le monument n'ait pas survécu à la révolution !

    Turgot

    On comprend que les habitants concernés aient envie de savoir quel va être le sort effectif de l'immeuble en question. Au prix actuel du m² rénové dans le IVe, on a du mal à comprendre pourquoi le propriétaire procrastine tant pour transformer son lot en logements qui, dans ce secteur prestigieux et calme du Marais, n'auraient aucun mal, même très chers, à trouver acquéreur.

    Gérard Simonet

     

     

  • Quatre-fils vieille du temple pignon 03 05 14Vieille du temple 95 mur pignon 06 12 13

     

     

     

     

     

     

     

                        Ces deux photos,  après à gauche et avant à droite, illustrent le parcours accompli. Cliquez gauche jusqu'à deux fois dans l'image pour en voir tous les détails (photos VlM)

     

    La démarche de réhabilitation du mur pignon du 95 rue Vieille du Temple (IIIe), qui ne méritait pas mieux jadis que le qualificatif de "dépotoir" à l'angle de la rue des Quatre-Fils, vient d'entrer en phase opérationnelle avec une exposition de deux affiches du meilleur goût.

    Nous en avons parlé dans notre article du 23 septembre. L'initiative résulterait d'un accord entre le propriétaire de la brasserie "La Perle" et celui de l'immeuble concerné. On ne peut que s'en réjouir et espérer que l'injonction d'interdiction d'affichage sans autorisation qui est très visible en haut du mur sera respectée et que la qualité des œuvres exposées restera à la hauteur de ces deux premières.

     

  • IMG_2881Table et sièges au pied Tour Eiffel 235 rue Saint-Martin (IIIe) (Photo VlM) 

     

    Au détour d’une promenade dans notre quartier, on peut découvrir un restaurant installé 235, rue Saint-Martin (IIIe) dont les propriétaires ont eu l'idée étonnante de choisir comme thème pour le mobilier, la Tour Eiffel. Ainsi tous les pieds des tables et des sièges représentent-ils en miniature la célèbre tour, une façon d'attirer le chaland.

    C’est à voir car le travail est fort bien réalisé.

    L’emblème de Paris n’en finit pas d’être décliné en toutes sortes d’objets usuels et décoratifs plus de 127 ans après son inauguration !

    Dominique Feutry

     

  • Ste catherineLa place Ste Catherine, l'un des douze travaux d'Hercule de Pierre Colboc, président de Marais-Quatre (Photo VlM)

     

    Les associations "Vivre le Marais !" et "Marais-Quatre" partagent les mêmes valeurs et agissent ensemble pour la défense du patrimoine et la qualité de vie des habitants du Marais. Elles ont mis en commun leurs moyens de communication, notamment ce blog. A ce titre, nous avons le plaisir de publier le dossier ci-dessous qui a pour but d'informer tous nos lecteurs des activités de "Marais-Quatre" sur l'année écoulée et des difficultés rencontrées dans le dialogue avec la mairie d'arrondissement et les directions opérationnelles de la Ville de Paris, plus soucieuse de communication que de collaboration effective avec les habitants

     

     

    BILAN  DE  TROIS  ANNÉES  D’ACTIVITÉS  "CITOYENNES"

    Par  Pierre  Colboc, Président de Marais Quatre

     

    Au printemps 2013, le point de départ fut le suivant :

    Pourquoi ne pas conforter les doléances de riverains auprès des élus  par des propositions d’aménagement, lorsqu’elles sont liées à des dysfonctionnements dans le vécu d’espaces publics ?

    Fort de cette inébranlable foi dans les vertus de la « participation citoyenne » clamée haut et fort par nos élus, j’ai contribué à l’émergence des  projets suivants, certains demeurés dans les limbes du rêve…d’autres sur le point de ( peut-être) aboutir…le tout dans l’ordre chronologique suivant :

     

    1   -   REQUALIFICATION  DE  LA  PLACE  DU  MARCHE  SAINTE  CATHERINE


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    Durant l’été 2013, j’ai constaté les tensions récurrentes entre riverains de cette charmante place et les tenanciers des cafés vivant de ce charme…tenus pour responsables du niveau sonore souvent abusif émanant des conversations à leurs terrasses…

    Après échanges  d’idées avec quelques riverains, j’ai proposé que soit limitée l’extension légale de ces terrasses par des plates-bandes buissonneuses formant tampon,  visuel et phonique, entre les conversations et la place.

    Cette idée toute simple, soufflée  par notre vice-présidente et confortée par le succès de la rue du Trésor…est exprimée  par quelques dessins soumis à la Mairie par les soins du Conseil de la Place.

    Quelques réunions après…ces propositions sont présentées au Budget Participatif 2015.

    Classé juste après les lauréats de cette session, notre projet bénéficiera d’un reliquat de ce Budget, permettant  à la Mairie d’annoncer au Conseil de la Place que sa réalisation est prévue sur l’année 2016 !

    Hélas, force est de constater que rien n’a bougé durant cette année…l’élu  référent  assurant que la réalisation est reportée sur 2017 !..

     

    2   -   REVITALISATION  DE  LA  PLACE  SAINT-GERVAIS, UNE  ENTRÉE  DANS  LE  MARAIS

     

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    Interpelé par la juste interrogation  de son  président,  lors du Conseil de Quartier Saint Gervais  de janvier 2015, qui remarquait la tristesse de cette place et posait le problème de son embellissement, j’ai alors imaginé que sa partie centrale, simple parking, soit surélevée de la hauteur de quelques marches, depuis l’accès à l’église jusqu’à la rue Lobau.

    Pour avoir accès à la suite de l'article, cliquer dans ce lien

     

    (suite…)

  • Serres auteuil géoLes Serres d'Auteuil, inscrites à l'inventaire des monuments historiques, dont une partie a été sacrifiée à l'autel de l'extension de Roland Garros (Photo Géo)

     

    Douche froide pour les tenants du projet.

    Le 3 octobre, on apprenait que la décision en appel du Tribunal Administratif de suspendre l'exécution  du permis de construire était annulée par le Conseil d’État statuant en cassation. Une fois de plus, pour des raisons qui mériteraient une analyse approfondie, la juridiction suprême décide en faveur de la mairie de Paris. La Fédération Française de Tennis (FFT) boit du petit lait. Les défenseurs du patrimoine pleurent devant le spectacle des bulldozers qui reprennent possession du terrain.

    Puis patatras! On découvre hier soir 6 octobre que le Tribunal de Grande Instance de Paris (TGI), statuant au civil en référé à la demande des héritiers de l'architecte des Serres, Jean-Camille Formigé, ordonne "la suspension des travaux engagés ou à engager".

    Les associations qui défendent l’intégrité des Serres d'Auteuil, dont la SPPEF (société pour la protection des paysages et l'esthétique de la France), le collectif Auteuil-Les Princes, France Nature Environnement, SOS-Paris… se réjouissent de cette péripétie qui contredit le Conseil d’État tandis que la FFT dénonce le jugement et parle d'une "décision prise dans des conditions douteuses et s'interroge sur une possible manipulation". Bigre !

    Pour notre part, nous avons dés le début regretté l’acharnement de Paris  et de ses dirigeants à maintenir le tournoi de Roland-Garros dans le cadre étriqué d'Auteuil. Il fallait de la place à la FFT. Versailles, qui n'est qu'à 25 kilomètres de Paris, proposait sa candidature et l'étendue infinie de ses espaces. C'était une occasion pour décongestionner Paris. Égoïstement et soucieux de leur ego, Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo (alors Première-Adjointe en charge de l'urbanisme) décidaient de faire l'arbre droit pour conserver le prestige d'organiser ce tournoi du Grand Chelem.

    Il fallait dans ce but sacrifier une partie des Serres d'Auteuil : qu'à cela ne tienne ! Ce fut fait.

    Nous suivons attentivement cette affaire car elle est significative d'une attitude que nous dénonçons : défendre à tout prix le "pré carré" de la capitale en y développant l'activité et l'habitat au détriment de la périphérie dont les habitants souffrent de devoir converger en permanence vers un Paris surpeuplé, avec les difficultés de logement et de transport que nous connaissons, et que la fermeture des berges à la circulation met singulièrement en lumière.

    Gérard Simonet