Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2016

  •   A000Affichage sauvage sur le mur pignon de l'Hôtel de Coulanges (IVe)

     

    Après MAC dont nous avions dénoncé le comportement éhonté contraire au règlement et à l'éthique en maculant le quartier de ses publicités agressives (nos articles des 22 et 30 avril 2016),  voilà  désormais les marques "Camper, Rodier et Theory" qui lui emboîtent le pas ! 

     

    AOOOOOMur en retrait couvert d'affiches sauvages non loin de l'intersection avec la rue des Hospitalières Saint-Gervais

     

    La rue des Francs-Bourgeois particulièrement visée déborde actuellement  de ces publicités qui vantent les corners des Galeries Lafayette ou du Centre Pompidou …. pour ne citer que les plus significatives. Il s'agit d'un véritable outrage au quartier, à ses monuments et à ses habitants, une honte !

     A02Le mur de l'hôtel de Lamoignon qui fait face au jardin du Musée Carnavalet et qui est toujours aussi massacré (tags, affiches, collages…) (photos VlM)

     

    Quand pourrons-vous compter sur un peu plus de rigueur de la part des pouvoirs publics afin qu'ils fassent cesser ces pratiques de voyous ?

    En attendant nous avons alerté les services de la propreté.

     

  • A0000Salon de la Fleur Blanche 6 rue des Moulins (Ier)  (Toulouse Lautrec 1896)

      

     En partenariat avec "Vivre le Marais !"

    CULTURE ET PATRIMOINE

    PARIS – MARAIS

    Vous invite à une insolite visite à ne pas manquer :

     

     "Maisons closes, mythes et légendes" (durée environ 2h)

     

    Dimanche 16 octobre : rendez-vous  14h45 devant les grilles du Conseil d’État (métro Palais Royal)

     

    Le Guide Philippe Brinas-Caudie qui a fait découvrir le somptueux hôtel particulier de la Païva, fera la plus délirante des visites à Paris. Nous apprendrons les dessous de l’Histoire de France par le petit bout de la lorgnette ! Nous verrons les décors de ces maisons « galantes », les chambres, salons et salles de bains. Vous saurez tout de leurs heures de gloire et de leur chute. Vous apprendrez beaucoup d’anecdotes et vous seront faites des révélations inédites…

    Merci de vous inscrire auprès de Marie-Françoise Masféty-Klein par mail mfmk@free.fr ou par téléphone au 01 42 72 61 41 et de prévoir une participation de 15 euros par personne pour les adhérents de Culture et Patrimoine et de 20 euros pour les non adhérents à remettre en début de visite. 

     

  • St martin 280 conservatoire a&m 01 10 16L'entrée du Conservatoire des Arts et Métiers 292 rue Saint-Martin (IIIe) (Photo VlM)

     

    Le 29 septembre s’est tenu le premier conseil de quartier (CQ) de rentrée Arts et Métiers qui a fait salle comble (plusieurs personnes assises sur un second rang de sièges).

    L’animateur débute la réunion par un projet de budget participatif, la végétalisation du parvis de Saint-Nicolas des Champs, vaste de 700 m2. Les trois concepteurs présentent leur souhait de mettre en valeur la façade de l’église « en plantant des arbres devant » et de sécuriser la place « dangereuse actuellement » en y créant « une ambiance de sous-bois, d’herbage vallonné et de sentier forestier ». Avec honnêteté, ils reconnaissent que, la motte d’un arbre mesurant 3x3x3 mètres, ils ignorent si leur projet est réalisable, car ils ne connaissent ni la profondeur ni la portance de la dalle du parking sous la place.Ils demandent à l’assistance de voter pour leur projet, estimé à 650.000 € et consultable sur Facebook. Sans commentaire.

     L’animateur présente ensuite l’appel à idée fait aux étudiants du CNAM pour minimiser les nuisances sonores dans le quartier. Comme il déplore qu’aucune proposition ne lui a été transmise, une vive réaction de l’assistance suggère qu’au lieu de chercher vainement à atténuer les effets des nuisances, on en supprime simplement les causes par le respect de la réglementation. Les membres du CQ affirment que la mairie a tout pouvoir de supprimer le bruit et ne le fait pas. Les élus ne relèvent pas.

    L’animateur enchaîne avec la présentation du gérant des bars Le Cosmo et Le Coltrane, impasse du Pont-aux-Biches, venu pour « créer le lien avec les riverains ». Le gérant affirme sa volonté de bien faire ; il a reçu 250 visites de la police, a engagé un « chuteur », et est « gentil » puisqu’il a supprimé ses soirées du mardi recevant 300 personnes jusqu’à deux heures du matin, afin que les enfants puissent dormir dans cette voie étroite, encaissée où tout résonne. Explose soudain l’exaspération des riverains, qui depuis quatre ans souffrent chaque nuit, ne peuvent plus dormir, et ne parviennent pas à vendre leur appartement (même 15% sous le prix du marché), puisque personne ne veut habiter un tel endroit. Si réellement 250 officiers de police sont venus dans l’établissement, comment se fait-il que les nuisances perdurent ???

    Le gérant rétorque qu’il est en règle, que la mairie a essayé de retirer son autorisation de terrasse, mais la justice l’a maintenue. Interrogé, le Premier-Adjoint ne souhaite pas faire de commentaire, une procédure étant en cours.

     

    A01 Les 4 conseils de quartier du IIIe arrondissement 

     

    L’animateur déclare alors que « Le commerçant doit pouvoir travailler et gagner son argent », ce qui déchaîne une nouvelle fureur. Les assistants sont très choqués que deux cent personnes qui ne travaillent pas le matin, puissent impunément empêcher de dormir cinquante riverains, qui eux travaillent, pour le bénéfice du seul patron des deux bars. Ils évoquent leurs problèmes d’anxiété, de dépressions, de somnifères, de perte d’efficacité professionnelle, de fatigue des enfants, et la pétition transmise au maire, jusqu’à présent sans effet. un sujet que notre association a maintes fois dénoncé… 

    Dans l’assistance, hormis l’animateur, le gérant est défendu par une seule personne … qui s’avère être son avocat.

    Pour mettre fin au mécontentement général, l’animateur passe au point suivant, les cinq vœux concernant la rue Sainte-Apolline (voir  notre article du 23 septembre 2016), dont l’état est très inquiétant, faire baisser le niveau sonore des boutiques africaines (restaurants, coiffeurs, etc), faire acheter par la SEMAEST les locaux disponibles, installer une caméra de surveillance (deux des conseillers du quartier ont été agressés), faire installer par le propriétaire du parking de l'impasse de la Planchette  une grille empêchant le trafic de drogue, l’urine et les déjections, obtenir de l’URSSAF que les infractions révélées par les contrôles ne soient pas sans suite. Évidemment, ces vœux sont voté à l’unanimité.

    L’animateur passe au dernier point, l’ouverture au public de 7h30 à 19h30 du passage Meslay, très pratique pour aller du milieu de la rue Meslay au boulevard Saint-Martin.Le Premier-Adjoint rappelle que cette voie a été vendue par la Ville le 6 février 1900 avec une servitude de passage public, aux modalités non précisées, mais dont les copropriétaires ont eu connaissance en achetant leur bien. Le Conseil Syndical de l’immeuble rétorque que les temps ont changé et que l’ouverture au public est devenue insupportable, la gardienne a été agressée deux fois (la police ne s’est pas déplacée), les vitres sont cassées par les passants, les murs sont tagués et les déjections humaines sont quotidiennes. Depuis 2015 le conseil syndical ne veut donc plus ouvrir le samedi, « la pire journée ». Au représentant du conseil syndical qui demande des rondes de la police, le Premier-Adjoint conseille d’installer une caméra pour enregistrer les allées et venues. Une négociation est en cours entre la mairie et le conseil syndical  qui s’estime bon seulement à « souffrir, payer et la fermer »

    Cette formule résume une réunion mouvementée, violente et éprouvante. Depuis peu, le Haut-Marais est devenu une proie, et les nuits y tournent au cauchemar. Le sentiment d’abandon domine chez les habitants, qui sont aussi des électeurs. À la sortie de la réunion, plusieurs voix se sont élevées pour que la lutte contre les nuisances soit l’enjeu des prochaines élections.

    Patrice Roy 

     

  •   AOOOliver-Beer-Live-Stream-simulation-du-projet-pour-Nuit-Blanche-2016

     

    La 15ème édition de la "Nuit Blanche" a lieu le 1er octobre. La Seine est mise à l’honneur avec un "voyage initiatique sur le thème de l’amour" dit la publicité. "Une promenades est possible le long des quais et sur les ponts, «les visiteurs seront plongés dans une histoire d’amour, amenés à traverser différentes épreuves de transformation de soi à la manière de Poliphile, héros de cette Nuit Blanche qui, dans un roman illustré italien de 1467, voyage en rêve à la poursuite de Polia dont il est éperdument amoureux ».

    Les lieux retenus pour des « performances », expositions et autres manifestations sont nombreux.

    Citons parmi eux dans le IIIe, les Archives nationales où est prévue une Installation Verre, Lumière et Électroacoustique (60 rue des Franc-Bourgeois 22h00-02h00). Le Square Léopold Achille propose de la danse contemporaine (9 Rue du Parc Royal, 23h00-02h30).

    Le IVe arrondissement propose un choix encore plus éclectique. Ainsi nous notons un concert à l'église Saint-Paul-Saint-Louis, la « Messe des pauvres et autres pièces Esoterik » d'Erik Satie (99 rue Saint Antoine Passage Saint Paul 20h30- 23h00). A la Bibliothèque historique de la Ville de Paris sera présentée l'installation « Moment:Marais (24 rue Pavée19h00 07h00) et dans les jardins voisins de l'Hôtel de Lamoignon une performance « Pignon Sur Rue » (23 rue des Francs-Bourgeois,21h00- 04h00). Une autre performance se situera à l'angle des rues de la Perle et Vieille du Temple (35-37 rue des Francs-Bourgeois, 19h00 07h00). La chorale Acoeurvoix donnera unconcert « Des voix dans la nuit » dans l'église des Blancs Manteaux ( rue des Blancs Manteaux 20H30 01H00).

    D'autres lieux sont retenus le Cloître des Billettes, le BHV..., l'église Saint Louis en l'Ile… A noter la librairie « Les cahiers de Colette » qui donnera des lectures sur le thème des « Récits Fondateurs de la Bible » (23-25 rue Rambuteau 21h00-01h00).

    Quelques ligne de métros seront ouverts exceptionnellement toute la nuit mais le STIF a fait savoir officiellement à cette occasion qu'il n'avait pas l'intention à l"avenir comme cela a été demandé  d'ouvrir des lignes 24 heures sur 24, s'appuyant sur le petit nombre d"usagers intéressés.

    Il n'empêche comme nous l’écrivions pour les précédentes éditions de cet événement, la Nuit Blanche " ne l’est pas seulement pour ceux qui la choisissent et s'amusent,  mais aussi pour ceux qui la subissent, c'est-à-dire les riverains qui ont le malheur d’habiter dans les quartiers retenus, trop souvent dans notre société en effet  l'égoïsme règne en maître." Notons  qu'elle a lieu alors que l'état d'urgence a été décrété…

    On peut aussi s'étonner d'apprendre que cette fête nocturne n'est pas sans peser sur le budget de la Ville puisque sa contribution est de 1,2 millions € (source journal  Le Monde) ! Ne faudrait-il pas consacrer une telle somme à des causes plus utiles ? 

    Dominique Feutry

     

  •    Hotel-amelot-de-bisseuil-parisLe porche et la porte d'entrée restaurés de l'Hôtel Amelot de Bisseuil 47 rue Vieille du Temple (IVe) (photo VlM) 

     

    Nous relations dans un article du  17 septembre la vente 47, rue Vieille-du-Temple (IVe) de l'Hôtel Amelot de Bisseuil appelé aussi Hôtel des Ambassadeurs de Hollande pour 69 M€ par son propriétaire filiale du groupe Dumenil Leblé. Nous apprenons aujourd'hui que l’acquéreur serait un  belge  qui  a pour ambition d'aménager un des plus beaux monuments du Marais en hôtel de luxe (Le Parisien, Eric Le Mitouard 27/09/16).

    Il y a fort à parier que la restructuration sera lourde et nous espérons qu'elle sera menée dans les règles de l'art car aménager une bâtisse de 2.000 m2 construite au XVe puis remanié aux XVIIe et au XVIIIe n'est pas une  mince affaire. .

    Il est question de transformer le rez de chaussée en espace d’accueil, d'installer un spa, un restaurant… pour une ouverture en 2018 si tout se passe bien.

    Osons parier sur la sagesse du nouveau propriétaire, sur celle des architectes qui seront à pied d’œuvre et sur tous ceux qui ont la charge de  protéger et de respecter notre patrimoine.

     

  • Coutures st gervais 24 09 16La rue des Coutures Saint-Gervais (IIIe) qui longe l'Hôtel Salé (musée Picasso) et ses jardins (Photo VlM)

     

    L'association "Culture Cœur Marais" regroupe les dix galeries d'art qui jalonnent la rue des Coutures Saint-Gervais, avec une extension sur la rue Vieille du Temple (IIIe). Sa présidente est Dominique Fiat, propriétaire de la galerie éponyme du 16 de la rue.

    Pendant les travaux de rénovation du musée Picasso, la rue a connu une période agitée avec le défilé des véhicules de travaux publics à travers le portail qui donne accès à l'arrière de l'Hôtel Salé, l'encombrement, le bruit et la poussière. Les choses seraient rentrées dans l'ordre aujourd'hui si la mairie n'avait pas choisi d'en faire une "rue'Golotte", comprenez une rue où on s'amuse. En effet, sur proposition du conseil de quartier Archives, la mairie du IIIe a pris la décision d'en faire un lieu dédié aux enfants de l'école de la rue des Quatre-Fils plusieurs après-midi par semaine (*), un espace où ils pourraient jouer à la balle, à la marelle ou à divers jeux individuels ou collectifs.

    Cette orientation est jugée incompatible avec leur activité, par les galeries d'art qui se sont regroupées sur la rive nord de cette rue qui borde le musée Picasso, son jardin et le square Léonor Fini, lui-même largement ouvert aux activités enfantines avec ses aires de jeu. Déjà, en juin dernier, deux enfants qui jouaient dans la rue ont envoyé leur ballon dans une des galeries et brisé une sculpture céramique d'une valeur de 6.500 €.

    Les galeristes anticipent une baisse de fréquentation des acheteurs, amorcée selon eux par l'inversion du sens de circulation et se préparent à déménager en masse si le projet est mis à exécution. Ils sont choqués comme nous par le fait que des gens sans aucun mandat électif, dans des conseils non représentatifs puissent se faire l'instrument d'une démarche qui n'a pas été vérifiée avec les riverains concernés.

    Nous retrouvons ici une situation comparable à celle de la place Thorigny où le même conseil de quartier, avec la même désinvolture à l'égard des riverains, a obtenu l’abatage de cinq érables anciens et un réaménagement discutable de l'espace entre la maison de retraite de la Perle et le musée Picasso.

    Musée picasso jardin pergola 28 05 14La pergola, fort heureusement retirée à l'arrivée du nouveau directeur général du musée Laurent Le Bon, en 2014

     

    Les habitants de la rue se mobilisent également, comme ils l'ont fait en son temps pour le retrait de la pergola métallique que la direction du musée avait décidé d'installer dans le jardin. Chacun insiste sur l’impossibilité d'assurer la sécurité dans cette rue et la protection des enfants, sachant que des groupes de jeunes s'y sont déjà installés et se livrent, si on en croit les témoins, à des pratiques inappropriées.

    Un courrier dans ce sens circule à destination des services responsables du Préfet de Police de Paris. Le Maire du IIIe en sera naturellement informé. Il est encore temps à son niveau de réaliser la légèreté de la mesure qui lui a été suggérée. Une fois de plus, nous nous tournons vers lui pour lui demander de se méfier des comités "Théodule" et de leurs idées fantaisistes et d'en prendre la mesure auprès des habitants réellement concernés, et de leurs représentants.

     GS

     

    (*) fermeture temporaire à la circulation de 16h30 à 18h00 du lundi au vendredi, de septembre à octobre et de mars à juin. Projet voté dans le cadre du "budget participatif" 2015

     

     

     

  • Quatre-fils 18 dépôt vêtements 24 09 16Dépôt de vêtements agréé par "Mairie de Paris", mis à sac à hauteur du 18 rue des Quatre-Fils (IIIe) (Photo VlM)

     

    L'action s'est déroulée ce 24 septembre sous les yeux d'un de nos adhérents. Un homme et une femme, identifiés comme roms, se tenaient devant le conteneur pour récupérer des vêtements qui sortaient tout seuls du fond de l'armoire. Soudain, dans la trappe, une tête est apparue, sur un petit corps d'enfant recroquevillé dans le casier de dépose. Les adultes l'ont saisie et extirpé de sa prison. De là, ils l'ont soulevé et posé au sol. Le tout n'a pas pris plus de trois secondes. On a compris que l'enfant s'était fait enfermer dans le conteneur, sans doute avec une source de lumière, pour sélectionner et orienter les vêtements vers la sortie.

    Voyant qu'ils étaient observés, les adultes ont saisi ce qu'ils pouvaient et sont partis prestement vers l'ouest dans la rue, où une voiture stationnée les attendaient, en trainant par la main leur fragile outil de travail, une fillette malingre de 6/7 ans qui, en dépit de son âge, ne devait pas en être à sa première expérience.

     

    Quatre-fils 20 voiture 24 09 16Il s'agit de la voiture blanche dont la portière arrière n'est pas encore refermée (Photo prise par le témoin)

     

    On se souvient qu'il y a deux ans un enfant est mort étouffé, abandonné par les auteurs de ce genre de razzia. Les organisateurs de la collecte, "Le Relais", filiale d'Emaüs, n'y sont pour rien mais ils doivent tirer les leçons des exactions qui sont signalées régulièrement depuis 2007 (cf. Le Parisien du 10/11/2014). Au lieu de conteneurs (il y en a plusieurs dans le Marais), peut-être serait-il préférable que les mairies d'arrondissements mettent un local à disposition des organisations humanitaires pour que les vêtements y soient déposés et gérés en toute sécurité.

     

  •  Sans-titreVue du terrain de sports jouxtant l'école Neuve Saint-Pierre (IVe) que l'on aperçoit sur la droite (Photo VlM)

     

    Nous avions signalé dans deux articles (9 juin et 27 juillet 2016) la création d’un collectif « Beautreillis –Charles V- Saint-Paul-Neuve Saint-Pierre » qui souhaitait faire annuler le permis de construire d'un grand gymnase pérenne sur le terrain d’éducation physique situé derrière la cour de l'école Neuve Saint-Pierre (IVe) sur lequel il est prévu d’installer une sorte de bâche en matière plastique aux proportions impressionnantes, 30 m par 20 m et 9 m de hauteur. Ce qui représente nombre de mètres carrés de PVC puisque les façades de cette halle au sport en seront aussi habillées.

    Malgré de nombreux recours tant auprès du Maire du IVe arrondissement, de la Direction de l’Urbanisme (DU), la Maire de Paris, la Directrice du patrimoine et de l’architecture, même l'Architecte des Bâtiments de France, soulignant notamment combien ce projet élaboré sans concertation avec les riverains ne paraissait pas répondre aux critères de protection du patrimoine, de l’environnement, de la qualité de vie des habitants du secteur concerné et les risques présentés par ce type d’installation, aucune réponse n’est parvenue aux membres du collectif. Seulement un courrier administratif de la DU daté du 08 août a indiqué que 2 mois de silence de l’administration vaudraient rejet de la demande et qu'un délai de recours de 2 mois après le 25 septembre resterait disponible pour un recours contentieux.

    Le Collectif a donc entrepris une action en procédure d'urgence auprès du tribunal administratif. Ce recours n’a malheureusement pas prospéré, le tribunal n’ayant pas retenu les points soulevés (excès de pouvoir, adresse erronée du permis, panneau d’affichage du permis peu visible, bien fondé du futur équipement à démontrer, protection de l’environnement, sécurité, encombrement …) au motif qu’aucun d’entre eux n’était « propre à créer en l’état de l’instruction un doute sérieux quant à la légalité du permis de construire contesté… », la condition d’urgence n’étant par ailleurs pas fondée selon la Mairie de Paris.  A cela s'ajoutait le fait que le Collectif n'était pas juridiquement reconnu comme personne morale.

    Déçu le collectif ne s’avoue pas vaincu et va continuer son action en vue d'utiliser d’autres voies et moyens et faire en sorte que ce projet ne soit pas mené sans la participation de ceux qui sont pourtant les premiers concernés.

     

  •  

    Ste apollineRue Ste Apolline (IIIe)

     

    Face à la montée grandissante de l'insécurité, de la mono activité, des trafics, de l'insalubrité, de l'alcoolisation, des nuisances sonores de jour comme de nuit et des incivilités quotidiennes dans les rues Sainte-Apolline, Blondel et Impasse de la Planchette, l'association "pour la Renaissance du quartier Arts et Métiers" a demandé au Maire du IIIe arrondissement de tout mettre en œuvre pour redonner à ce secteur la quiétude perdue. C'est dans ce contexte que s'est tenue une réunion avec les riverains présidée par Pierre Aidenbaum et deux de ses adjoints  Benjamin Djiane et Gauthier Caron-Thibault. "Vivre le Marais !", sollicitée depuis 2014 sur cette situation (voir nos articles des 1er décembre 2014 et 19 juillet 2016), était représentée .

    Les riverains n'ont pas caché leur exaspération ainsi que l'illustre le verbatim employé, "inaction des pouvoirs publics", "on est seuls", "on ne veut plus de belles paroles", " des habitants quittent le quartier", "la rue Blondel est devenue un mix décharge publique/urinoir", "la quartier est aux mains de gangs"

    Après avoir écouté toutes les doléances le Maire et ses adjoints reconnaissent que la situation est difficile, qu'il faut continuer à agir dans le respect de la loi tout en sachant que la Maire de Paris n'a pas de pouvoirs de police. Pierre Aidenbaum ajoute qu'il est là avec son équipe pour aider à résoudre toutes ces difficultés "dans un langage de vérité".

    Suite aux multiples conséquences pointées par les participants tels la baisse de chiffre d'affaires pour les commerçants, la chute du prix des biens immobiliers, la mono activité,  le manque de sommeil, les nombreuses altercations, les épanchements d'urine, la vente d'alcool en dehors des horaires autorisés et à des mineurs, la présence de dealers et consommateurs de crack plus des agressions verbales et physiques, plusieurs actions sont proposées nonobstant ce qui a déjà été entrepris (action de police, contrôle travail dissimulé…) et qu’a rappelé  Benjamin Djiane.

    Tout d’abord le Maire du IIIe va solliciter le Préfet afin qu’il prenne un arrêté interdisant la vente et la consommation d’alcool dans ce  le secteur. Anticipant  la présentation prochaine de vœux en conseil de quartier, le Maire va recommander l’installation d’une vidéo surveillance dans le secteur concerné dès 2017. Une injonction sera tout prochainement adressée au propriétaire du parking de l’Impasse de la Planchette afin que soit posée une grille fermant l’entrée où se regroupent notamment consommateurs et dealers de drogue.

    Enfin en concertation avec la police, les évictions  seront poursuivies et les passages intensifiés en fonction des disponibilités des équipes.  Les services de la propreté seront sollicités pour effectuer davantage de nettoyages. Quant à la vente de murs de commerces,  Pierre Aidenbaum étudie avec la mairie centrale la réactivation de la SEMAEST afin qu’elle puisse disposer d'un budget pour en acheter et introduire d’autres activités que celles existantes (à l’instar des actions réussies rues Notre Dame de Nazareth,  des Gravilliers et  Chapon).  Mais cela s’inscrit sur un périmètre plus large que les rues incriminées et doit aussi couvrir d’autres opérations du  même type dans d’autres arrondissements.

    Rendez-vous a été pris pour un nouveau point de situation dans deux mois, le Maire souhaitant par ailleurs avoir connaissance de tous les incidents et actions touchant ce quartier.

     

  • Hôtel soubise décoration 23 09 16Décoration florale dans la cour d'honneur de l'Hôtel de Soubise. Au fond en arrière plan le Couvent de la Merci. (photo VlM)

     

    Les travaux portent en réalité sur le "Dépôt Braibant" qui jouxte l'Hôtel de Soubise. Construit en 1957, il abrite onze niveaux de documents d'archives. Malgré son caractère récent, la totalité du clos et sa couverture en ardoise crochetée est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. 

    Dans le fond du parc, l'Hôtel de Rohan fermé au public, réaffirme par une série de panneaux d'information son destin d'héberger les décors de stuc et de boiseries restaurés de l'Hôtel dit de "la Chancellerie d'Orléans", pieusement conservés depuis 1923 par la Banque de France. L'ouverture au public aura lieu en 2018.

    Les décors originaux de l'Hôtel de Rohan sont perdus en grande partie mais les salles du rez-de-chaussée sont en voie de restauration pour l'accueil des trésors de la Chancellerie d'Orléans. Ils ont attendu dans des caisses pendant 93 années la consécration qui les attend (notre article du 2 avril 2014). Pour cette occasion, les façades de l'Hôtel de Rohan seront elles aussi restaurées et ravalées.

    GS