Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Année : 2016

  • Vieille du temple pignon 23 09 16Mur pignon du 95 rue Vieille du Temple, carrefour Quatre-Fils (IIIe) (Photos VlM)

     

    On ne se lasse pas de le regarder tant il repose la vue de la vision de cauchemar qu'il infligeait aux passants avant les vacances :

    Quatre-fils vieille du temple pignon 03 05 14Le même mur avant les vacances…

     

    Les personnels des services de la propreté de Paris, dont les bureaux de la circonscription "centre" se trouvent précisément là, vont désormais au bureau la tête haute : ils n'ont plus devant eux ce décor qui sonnait comme un aveu d'impuissance et jetait un doute sur leur engagement au service de l'entretien de Paris.

    Que s'est-il passé ?

    Des personnes proches du dossier affirment que nous devons cette réhabilitation au propriétaire de la brasserie "La Perle", juste en face en diagonale ; il aurait traité avec le propriétaire du mur et conclu un accord par lequel il en a obtenu la "jouissance" dans le but d'en faire un lieu permanent d'exposition d’affiches.

    Nous défendons la position, depuis longtemps, que le "street art" ne doit pas s'affranchir de l'obligation de respecter la propriété d'autrui comme l'y invitent notre constitution et nos lois. Que les œuvres plaisent ou non est une autre affaire. En créant les conditions d'un affichage institutionnel, au bénéfice d'un genre qui a du mal à trouver sa place, celui qui en a eu l'idée fait certainement œuvre utile.

    GS

     

     

  • Bruit boucher oreilles jeune femmeJeune femme excédée par le bruit de son voisinage

     

    L'ADEME (agence de l'environnement et de la maitrise de l'énergie) a publié en mai 2016 son rapport sur "le coût social du bruit en France"). 

    Il fait état d'un montant total de 57 Milliards d'€ par an.

    Les sources du bruit sont analysées par nature :

    • transports,
    • milieu professionnel
    • milieu scolaire
    • voisinage

    C'est ce dernier qui nous est le plus familier : bruits des voisins, bruits des commerces, bruits de la rue. Outre la gène, il induit des troubles du sommeil et des maladies cardio-vasculaires. Il compte à lui seul pour plus de 10 Milliards d'€ de coût.

    Communiqué par le Blog SOS Conso du quotidien "Le Monde" sous la signature de Rafaële Rivais

    Coût social des pollutions sonores rapport intégral 4 mai 2016

     

  • Nata"Nata Republic", 68 rue du Temple – 75 003 – devanture de la boutique (Photo VlM/FB)


    Les commerces de la rue du Temple dans le quartier Saint Aignan (IIIe) poursuivent leur diversification. 

    Reflet d’un quartier plus ouvert aux promeneurs et aux visiteurs, un nouvel établissement s’est  créé récemment à l’angle de la rue du Temple et de la rue de Braque, Nata Republic, food & store. Ce qui était autrefois un commerce de gros vient d’être ouvert au public pour y déguster ou y acheter des spécialités alimentaires du Portugal et plus généralement du sud de l’Europe.

    Ce nouveau magasin fait face à la belle perspective de la tourelle des Archives au bout de la rue de Braque, et alors que la rénovation de cette petite rue typique du Marais se poursuit, avec la restauration très réussie de l’Hôtel Le Lièvre aux numéros 4 et 6.

    Tranchant sur la plupart des nouveaux commerces alimentaires récemment ouverts dans le quartier, qui proposent des glaces ou des yaourts glacés, l’établissement offre notamment des pâtisseries portugaises typiques, les "nata" (*) (qui donnent son nom à l’endroit), fabriquées sur place quotidiennement, à emporter ou à consommer sur place avec un café.

    FB

     

    (*) Un "pastel de nata" (au pluriel pastéis de nata) est une pâtisserie typique de la cuisine portugaise. Il s'agit d'une sorte de flan pâtissier  parfois dégusté tiède. Elle est apparue au XIXème siècle dans la petite ville de Bélem, dans la banlieue de Lisbonne (Wikipédia)

     

     

  • IMG_2830L'entrée rénovée du gymnase de la rue Michel Le Comte (IIIe) (photo VlM)

     

    Nous avons dénoncé à plusieurs reprises, du fait de son architecture décalée dans le Marais, le vieillissement précoce du bâtiment qui abrite un gymnase, un centre des impôts et des logements rue Michel Le Comte, au croisement avec la rue du Temple (IIIe).

    Durant les congés d’été le réaménagement réussi de l’entrée du gymnase qui a été entrepris mérite d’être souligné. Sans changer l’allure générale de l’immeuble, ce « coup de jeune » sobre et adapté rend l’entrée plus accueillante.

    Nous savons que les différents occupants ne répondent pas tous de la même autorité, mais ces travaux donnent envie que l'ensemble du bâtiment soit revisité …

     

  • IMG_2833Vélo en partie démembré, abandonné depuis plus de 6 mois, accroché à un panneau de signalisation rue Beaubourg (IIIe) (photo VlM)

     

    Renforçant l’impression de laisser-aller, comme un écho aux bicyclettes plantées depuis des années dans les murs de monuments historiques sans qu’il soit procédé à leur enlèvement, nos rues  offrent de plus en plus le spectacle de vélos abandonnés souvent depuis des mois.

    Il s'agit de véritables épaves qui, à un poteau de signalisation, qui,  à un  râtelier à bicyclettes, dépecées au fil des semaines. Elles agrémentent les circuits touristiques, encombrent les trottoirs et réduisent les places de stationnement réservées aux deux roues.

     IMG_2831Bicyclette abandonnée et dépecée dans un râtelier près du gymnase de la rue Michel le Comte (IIIe) (photo VlM)

     

    Peu est fait pour apporter à notre quartier tant visité le soin qu’il mériterait. En effet cette situation qui s’ajoute à d’autres négligences et à un entretien qui laisse à désirer contribue à déclasser un ensemble qui devient de moins en moins unique puisqu’il n’a pas de traitement spécifique, malgré une « surfréquentation » que  personne ne conteste.

    Mais dans les faits, normalisation à tout crin oblige, il semble qu’aucune disposition spécifique n’ait été mise en place, malgré l’existence d’un Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV) qui entraine pourtant des devoirs qui semblent tout simplement oubliés…

    Quand sera entreprise une campagne d’enlèvement des deux roues abandonnés ?

    Dominique Feutry

     

  • Jardin temple haudriettes nettoyage 22 02 12 (2)Le jardin et son personnel d'entretien. Aucun signe ne rappelle que c'est là que se trouvait "l’Échelle du Temple" , le pilori de justice de l'Ordre des Templiers. Au lieu de cette référence certes sinistre mais historique, on lui a  préféré le nom d'une poétesse à la renommée bien confidentielle (Photo VlM)

     

    On l'a dit et répété au Maire Pierre Aidenbaum : ce dont ce jardin du IIIe a besoin, c'est d'un entretien plus fréquent et quelques réparations. Il est désormais régulièrement fréquenté par des gens du quartier qui profitent de cet espace de repos près de chez eux et d'un peu de végétation et des visiteurs qui se déplacent du centre Beaubourg au musée Picasso et qui usent de ses bancs pour une halte repas.

    Depuis plusieurs mois, il bénéficie de la sollicitude du conseil de quartier Ste Avoye qui a imaginé diverses façons d'en perturber la quiétude. Il y a eu la marelle, on a parlé de tables de ping-pong … Pour finir, les membres du conseil de quartier, qui vivent assez loin de ce jardin, ont décidé d'installer des nichoirs à oiseaux.

    Les personnes qui se sentent concernées sont invitées à se rendre sur place ce mercredi 21 septembre 2016 entre 13h30 et 15h30 pour assister à l'accrochage des nichoirs. Ils pourront essayer de savoir des organisateurs de l'opération quel a été le rationnel de cette décision qui n'a jamais été soumise aux riverains de la place et qui, pour tout dire, les laisse perplexes.

    Une information a été diffusée par la mairie du IIIe  – Voir l'annonce "Nichoirs

     

    Ajout du 21 septembre, qui fait référence à notre "commentaire"  du même jour : un rat sur la placette !

    Jardin temple haudriettes rat 23 01 13

     

  • Hotel-de-villeUne exposition avec ses cabanes, ses planchers et plantations devant l'Hôtel de Ville

     

    L’ancienne place de Grève, appelée ainsi jusqu’en 1803, devenue place de l’Hôtel de Ville et, depuis 2013 place de l’Hôtel de Ville-Esplanade de la Libération permet, compte tenu de l’importance du dégagement qu’elle procure, d’admirer le magnifique témoignage du XIXe siècle qu’est l’hôtel de Ville.

    Réservée aux piétons depuis 1982, cette jolie esplanade avec ses magnifiques réverbères,  est devenue au fil du temps un véritable champ de foire qui, osons le dire,  gâche l’ensemble et le banalise. On oublierait même l’importance symbolique de ce bâtiment qui doté de cette grande place (lorsqu’elle n’est pas encombrée) représente grandeur, puissance et prestige.

    Aujourd'hui la place de l'Hôtel-de-Ville est un lieu d'animations qui bafoue ce symbole, entre les « salons  et expositions » en tous genres qui y sont organisés, les terrains de jeux installés lors de fêtes ou pendant Paris plage, les manèges, les écrans géants, les  cabanes, les tentes, les concerts  etc … En somme, le place est devenue une sorte de cour des miracles avec un ballet permanent de montages et de démontages des installations qui s'enchaînent.

     

    Img_5025_2Une autre exposition d'animaux stylisés sur l'esplanade de l'Hôtel de Ville

     

    Il est étonnant que l‘équipe municipale utilise ce lieu comme une sorte d’annexe alors que la Ville ne manque pas de terrains, de surfaces et d’endroits pour organiser des manifestations et des évènements. Pourquoi les concentrer  sur cette place qui ne demande qu’à être débarrassée de tout ce qui  l’encombre afin de sublimer l’Hôtel de ville qui fait l’admiration de bien des parisiens et des visiteurs ?

    Les organisateurs de son encombrement seraient bien avisés de revoir le traitement infligé à une esplanade qui ne demande qu’à respirer et être débarrassée de tant de gadgets coûteux et souvent déphasés.

    Il en va de même d’ailleurs pour bien d’autres places parisiennes qui ne méritent pas le sort qui leur est réservée et ont perdu leur âme et leur charme.

    Dominique Feutry

     

  • De vigan De vigan

     

     

     

     

     

     

     

    Delphine Le Vigan et Roman Polanski

     

    Le tournage commencera en novembre sous la direction de Roman Polanski. En vedettes : Emmanuelle Seigner (son épouse) et Eva Green (une des jumelles de Marlène Jobert) qui lui donne la réplique. "D'après une histoire vraie" est le roman d'une femme écrivaine à succès (s'agit-il d'une autobiographie ?) qui rencontre une "nègre" en charges de l'écriture de biographies et en fait son amie. Une amie sournoise, voire machiavélique, qui s'insère dans sa vie, accapare sa personnalité et pourrait être interprétée comme l'incarnation de sa dépression latente.

    Le roman est traité en mode thriller. Il faut reconnaitre que le sujet s'y prête bien.

    "Vivre le Marais !" a été contactée par les réalisateurs pour les conseiller sur le choix de certains site de tournage.

    GS

     
  •   Hotel-amelot-de-bisseuil-paris Hôtel Amelot de Bisseuil, dit "des Ambassadeurs de Hollande", 47 rue Vieille du Temple (IVe), porche et porte d'entrée sur rue restaurés  (Photo VlM, juin 2016)

     

    Nous venons  d'apprendre que l'Hôtel Amelot de Bisseuil appelé aussi Hôtel des Ambassadeurs de Hollande, 47 rue Vieille-du-Temple (IVe) venait d'être cédé pour 69 M€  mais  le nom de son nouveau propriétaire n'a pas été dévoilé.

    Les rumeurs les plus diverses avaient couru il y a quelques années sur sa vente au fils de l'ancien président tunisien, mais il n'en fut rien.

    Il sera intéressant de connaître quelle destination sera réservée à cet hôtel particulier, l'un de plus beaux du Marais. Des travaux de restauration de la magnifique porte d'entrée de la façade et de la  cour ont été récemment entrepris redonnant du lustre à l' ensemble.

    Vieille du temple amelot de bisseuil cour intérieureCour intérieure, terrasse, balustrade et fronton restaurés (Photo VlM)

     

    Il ne faudrait pas que l'hôtel, qui a appartenu à Paul-Louis Weiller, as de l’aviation lors de la Première Guerre mondiale, centralien et fondateur d'Air France, connaisse les mêmes  déboires que ceux qui ont entaché la restauration de l'Hôtel Lambert situé à la pointe de l'Île Saint-Louis. 

     

  •   La-mairie-de-Paris-devoile-les-nouveaux-kiosques-a-journauxLe nouveau modèle de kiosques à journaux (photo mairie de Paris)

     

    Après la présentation faite hier du nouveau modèle de kiosque à journaux, les critiques qui avaient suivi le premier projet du designer Matali Crasset (notre article du 23 mai 2016) ne tombent pas, bien au contraire, même après concertation entre les élus et les  « kiosquiers ». Le 1er adjoint a beau vanter ces « kiosques du XXIème siècle éco-performants » (fabriqués en matériaux recyclables et équipés de leds…), ces kiosques sont laids, banals, sans allure et en complet décalage avec les kiosques actuels.

    Dans un article daté du 8 juillet avec l’espoir que la mairie reviendrait sur son choix, nous écrivions « changer ce qui fait le charme de Paris ou tout le moins ce qu’il va en rester en s’attaquant peut-être  aux fontaines Wallace, aux colonnes Morris et pourquoi pas aux stations de métro conçues par Guimard. Si Paris ne lui plait pas ainsi, autant tout changer, en faire une capitale banalisée, sans âme et lisse. » N’était-il pas possible d’améliorer le confort des « kiosquiers » sans aller aussi loin dans le transformation proposée ?

    Tous ces appels faits par nombre de parisiens, la pétition contre ce projet qui a recueilli 40.000 signatures ont été sans effet. A chaque fois qu’un projet est critiqué la mairie se drape dans cette rhétorique consistant à répondre que ceux qui sont contre sont des ringards, des vilains « réactionnaires » qui vivent avec le passé et ne comprennent rien aux évolutions.

    N’en déplaisent, les « réactionnaires » en question ne sont pas si idiots, ils ne portent pas des œillères, ce sont surtout des amoureux de Paris qui respectent le passé et sont consternés par cette banalisation rampante.

    L’opération, rappelons le, porte sur 360 kiosques remplacés, 49 rénovés, soit une enveloppe de 52 millions d'€…